fi I 1 s UNE TROUPE DE BANDITS mM &/QUE Mercrcdi 7 Janvier 1874. 9me année. N° 837. w z; z o z: O as rt -3 ^■T^^Èè. <T& S3SM111 CT >4 Le Journal parait le Mercredi et Ie Samedi. Les insertions content 1t5 centimes la ligne.Los réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la lignc. Un numéro du journal, pris au Bureau, 1o centimes. Les numéros supplémentaires cömmandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 20 fr. les 100 exemplaires. IV M 13 M IM S lï E F E SS. LA LUTTE EST NOTRE DEVOIR. La lutle, tel est notre devoir a tous, et combien sont graves les intéréts engagés! II suffit dejeter les yeu.x au dehors et autour de soi, pour resler convaincu que partout le combat se livre a la fois sur le terrain com plexe de l'ordre religieux, moral, politique et matérie!. Une persécution qu'on anrait crue impos sible et qoi ra p pel le, sinon par la violence au moins par l'astuce, les mauvais temps des Césars, sévit avec fureur en Allemagne, en Suisse et en Ilalie; l'Espagne appartient a la Révolution; rAulriche, de qni l'on espérait mieux, ne refuse pas a cetle dernière des re lations sympathiques, et la France, aux pri ses avec la démagogie, a manqué lerétablis- sement de sa royauté, et avec lui l'espoir d'une rapide régénéralion. Tout semble d'ailleurs conspirer l'anéantissement de l'E- glise et la dispersion du troupeau qu'on cherche a séparer de son pasteur. Mais l'E- glise ne peut élre aballue, la foi ne se com primé pas, et le sentiment catholique, en quelque sorte replié sur lui-même, résiste, avec uue persévérance et une énergie qui plus d'une fois onl dijoué les desseins de ses ennemis étonnés. A qnoi bon, dira peut-être quelque opti- miste partisan de la quiétude a tout prix, a quoi bon se préocctiper des événernents ex térieurs? Ne sommes-nous pas garanlis par noire neutralité? A quoi bon? L'égoïsme setil peut tenir un semblable langage et l'égoïsme ne fut jamais ni chrétien ni vérilablement prudent. Chacun des coups que frappe la persécution relerilit douloureusement dans le cceur des fidöles de tout pays et nul catholique ne saurait consi- dérer sans les plus vivesalarmes le désolant AU XV* SIÈCLE. speclacle de ce qui se passe en Europe. Et quand cela ne serail point, ne sommes- nous pas directement intéressés a lous les points de vue? La neu t ra I i té nous protégé heureusement, il est vrai, corntre les secous- ses politiques; mais n'oublions jamais que la Révolution, radicale on despolique, est cos mopolite, qu'il n'y a contreelle ni fronlières ni neutralités et qtie nous devons toujours ètre en garde, paree que la funeste propa- gande menace toujours. Voyez le double et singulier phénométie qui se produil a l'intérieur. Pendant que le pays, profondément dégoüté de la domina tion doctrinaire, snit la voie qu'il s'est choi- sie en 1870 el se refait dans le calme qu'il a su imposer ati parti de l'émeute, celui - ci se dédommage en se livrant avec une audace croissante, la surtout ou il domine, a ses instincts de despotisme irréligieux et en organisant sur une vaste échelle la démora- lisation des classes populaires. Ce parti fatal applaudit aux oppresseurs et appellede tous ses vceux un régime sembla ble a l'idéal qui fait son admiration. S'il pon. vait vaincrece serail a ia fois la persécution religieuseel la perle de nos meilleures fran chises: le passé ne saurait nous laisser aucu- ne illusion sur ce point. Et mème dans le domaine des intéréts matériels l'expé- rience ne l'a que trop souvent prouvé l'e.xclusivisme qui paralyse une grande par- tie des forces nationaies est incapable de rien créer de fécond. Nous avons done a défendre contre l'enne- mi commnn les plus précieux de nos biens; nous avons a maintenir Pceuvre de 1870 éprouvée dans la paix cotnme au contact des bouleversements européens. Lemeilleur muyen d'y réussir et de faire produire des fruits a cette ceuve, c'esl de resler inébran- lablement attachés a nos convictions de ca- tholiqties et a nos devoirs de ciloyens, de garder runion des coetirs, des volontés et des efforts, d'éclairer le pays et de lui prouver de plus en plus, par les fails, que le faux libéralisme a calomnié l'opinion conservatri ce quand il a osé dire que la Belgique de 1870 faiail lache en Europe. (Dyle.) LA PERSÉCUTION EN ALLEMAGNE La persécution religiense en Allemagne se poursuit avec nn acharnement incroyable; et le despote princier qui dans son fol orgueil résolut un jour de détruire le catholicisme en Prusse, apporte a ses odieu.x desseins un raffinement et une haine dont on se ferail difficilement une idée. C'est toujours contre l'archevêqtie Ledo- chowski que sont dirigées les atlaques de son Altesse Sérénissime Monseigneurleprince de Bismark. Cependant, ni les condamnations, ni les menaces n'ont pu ébranler jusqu'ioi le coura- geux champion des droits les plus sacrés de l'Eglise. Dépouillé d'une grande partie de son mo- bilier, il se voit menacé encore d'une saisie dans sa demeure, pour couvrir de nouvelles aniendes encourues pour clésoléissance aux lois iniques, votées, on le sait, dans le but de miner l'Eglise catholique de Prusse. Att moment oü nous écrivons, Mgr Ledo- chowski doit s'attendrea voir prononcer par la nouvelle cour ecclésiastique, aux gages de Son Altesse le prince de Bismark, sa des titution pure et simple d'archevèque, el a ètre condamnéau bannissemenl. Nous nous attendons a cel acte de despo tisme brutal de la part de celui qui a adoplé ce principe: la force prime te droit et qui a osé affirmer que le catholicisme sapait les bases du nouvel empire ct du tróne de GviiIlauine Icr. II fnut ètre bien aveuglé par la haine de l'Eglise el par l'orgueil, pour faire passer ie catholicisme pour l'ennemi juré des trónes et le renverseur des dynasties, alors que l'hisloire et les fails sont la pour prouver le contraire. Mais la haine et l'orgueil ne raisonnent point: ils primenl le bon sens rnême. Depuis que le canon prussien a pu détruire des fórleresses dans un grand pays, depuis que le casque germain a hrillé sur le sol de la Frant e. M. de Bismark s'est imaginé qu'il lui serail également facile de démolir cette forleresse séculaire qu'on nomme l'E glise, et de rem placer la croix du Christ par l'aigle noir. Qu'il se détrompe. Ni son altesse, ni ses ilotes de Suisse, ni le brigand couronné d'Ilalie, deventi le très- humble vassal de Monsieur de Brandebourg, ne réussironl a écraser l'Eglise, eelte puis sance qui a Dien pour allié, et contre laquelle de plus lerribles persécuteurs ont épuisé en vain leur rage et leur haine. lis pourront, nos modernes Néron, empri- sonner le Pape, exilcr des évéqnes, chasser des prêtres, fermer des églises; ils pourront mème, se iiguant avec les misérablcs qui grouillent dans les-bas-fonds des loges, et qui, eux, minenl les trónes et renversent les dynasties, verser le sang des disciples du Christ, mais jamais ils n'exileront assez d'é- vèques, jamais ils ne chasseronl assez de prètres, jamais ils ne répandront assez de sang pour empècher qu'il ne se présente d'autres victimes volontaires, et que ce sang des martyrs n'engendre de nouveaux héros chrétiens. Raoul de St-Edmond.) LA SITUATION DU PAYS APPRÉCIÉE PAR UN LIBERAL. Voici comment un liberal, M. le baron de Tornaco, premier vice président dn Sénat, dépeint la situation dn pays, gonvernédepuis Irois ans ct demi par les catholiqnes. Parlant Ie jour de l'an au Roi et a la familie royale, M. de Tornaco a dit: La Relgique indépendante est enlourée de consideration, les liberies publiques les plus larges y fleurissent le gouvernement représenlalif y est praliqué avec une reli- gieuse fidólité; la paix, l'ordre el la sécu- rité y régnent souverainemenl; a leur faveur s'accroit, de jour en jour, la prospé- rité du pays et s'étend de procheen proche 1c bien ètre de ses habitants. Ces fails constants ne cessent de frapper l'attention de tons, ct considérés dans leurs ensemble, ils forment pour notre chére patrie, una situation exeeplionnelle dans le monde. Ce tableau de la situation du pays est vrai, mais point par un advérsaire politique, il a une valour que nous tenions a faire res- sorlir. LES PROGRES DES CARLISTES. Pour apprécier les progrés des armées car- listes, i! fant comparer ce qu'elles élaient, il y a un an, avecce qu'elles sont aujourd'hui; pour juger de ce qui leur roste a faire, il fa tit voir ce qu'elles onl fait. A l'occasion de l'anniversairc de l'entrée en campagne du général Ollo, commandant general de Navarre, 1c Roi lui-même fait ce rapprochement dans une remarquable lettre dont nous sommes heureux d'olïrir la tra duction a nos lccteurs: Mon cher Ollo, II y a aujourd'hui un an que, accompa- C3 In CO CO O k ?o <3 CC Q e s "G O o 3 -rtj e- '»j fiiwSMiM •vl ^3 "—3 O G 5= —3 O G H cn C/2 —3 P3 ra TS ZZ O C/3 oc O O m 25 -3 P3 C/2 G3 50 25 -07,12-03,3-'57,6 50,8-45,9-50. 10-00, 4 10, 8-23. Brug.:s-/tot«(«'s, 8-23, Poperinghe-Ypres, 3-13,7-23,9-30,10-38,2-13,3-03,9-20. Ypres-Poperinqhe, 6-30,9 peringlie-llazdbrouek, 7 13, 12-25, 4-17, 7-13. Hazebrouck Poperinghe-Ypres, 8-33, Ypvos-Roulers, 7-30, 12-25, 6-43. Roulors- Ypres, 9-23, 1-50, 7-50. Roulers-ZJr^es, 8-40,11-34,1-13, (L. 5 50), 7-30, (9-33. Lichterv.) Lichterv..Thouïout, 4-23 m. 12-30, 5-13,0-42. Licluervelde-Courlrai, 3-23 m. Zedejghem Thourout. 12-00. YpresCourtrai, 3-34,9-49,11-18,2-35,5-25. - Courlrai-Vpres, 8-08,11-02,2-30,3-40,8-49. i pres-1 hour out, 7-13, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-60 du matin jusqu'a Larrghèmarck). Thourout- Ypres, 9-00, 1-18, 7-4S, (Ie Samedi è?6-20 du matin de Langliemarck a Ypres). Comines-WWriêlon:-'Le Touquei-IIouplines-Amewttów, 6 00, 11-30, 3-35, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentières-Houpli- nes Le Iouquel-Warnêlon-Comines 7-40, 2-00, 4-45. (le Merer. 10 33 m. 8 00 s.) Comines-Warnèlon 8-40, m. 9-30s. (ie Lundi 0 30 s.) Warnêton-Cpmtnes 5-30, 11-10, (le Lundi 6-50 s.) Courtrai Bruges, 8-03, 11-00, 12-35, (I,. 3-15), 6-33. (9-00 s. (Lichterv.)Bruges-Courlrai, 8-25, 12-50, 5-13, 6-42. Bruges, Blanltenberglie, lleyst, (station) 7-30, 11 04, 2-50, 7-33. Heyst, Blahkenberghe, Biugos, 3-43, 8,30 11-30, 5-30, Blankenberglie, Bruges, 6-10 8 35, 12-06. 8 6 Ingelmunster Deynzé- Gand. 5-15, 9-412-13. Ingelmunster-Z)eyw^e, 4 50 2* cl., 7-13. Gand-Deynze-Ingelmtmster, 6-38, 11-20, 4-39. Deynze Ingelmuhstér9-10 2e cl, 8-20 s. Ingelmunster-JwiejAewt, 6-05, 12-10, 6-15. Ansegliem-Ingelmunsler, 7-42, 2-20, 7-43. LichterVélde-Dixir, ade Furnes et Dunkerke, 6-30, 9-10, 1-33, 7-54. /VwAerAe-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-55, 11-13, 3-45, 5-10. Dixmude-Afowpof*, 9-53, 2-20, 8-40. N ie u port-Dramde, 7-40, 10-45, 12-00, 4-25. Thourout-Osfende, 4-30, 9-13, 1-50, 8-03. Oslende-Thouroul, 7-35, 10-10, 12 23, 6-15. Selznelp F prion 9-03 1 -25. 8 25. Eecloo-Seteaete, 5-33, 10 15, 4-22. ,n (land-ferneuzèn, (station) 8-17, 12-15. 7,23 (porto d'Anvers) 8-30, 12-40. 7^~ r"ne"^,n k 0 30 Selzuete-LbAere», 9 04, 1 30, 8 30. (ie Merer. 5-10 m.) Lokeren-Se/zaefe, 6 00,10-25, 4 I.,. (It. Mardi, 9,30.) COURTRAI. DRUXELLES O O n. El o IOT X> JX. IW C B s BRUXELLES, COURTRAI. Courtrai dép. Bruxelles arr. 6.40 9,20 10,33 1,35 12,33 2,23 COURTIUI, TOURNAt, LILLE. Courtrai dép. Tnurnai arr. Lille 7.00 7,51 8.35 10,56 11,47 11,53 2,34 3,48 4,00 courtrai, gand. Courtrai dép. 6.42 12,31 Gand arr. 8,01 1,52 3,45 0,06 5,34 6,29 6,32 3,47 5,03 6,38. 9,16. 8,47. 9,41. 9,55. 6.40. 7,36. Bruxelles dép. Courtrai arr. 5.22 8,00 8,28 10,43 12,21 2,41 5.33 7,33 0,47. 8,44. LILLE, T0URNA1. COURTRAI. Lille dép. Tnurnai arr. Courtrai Gand dép. Courtrai arr. 5,20 3,43 0,37 8,23 8,50 9.47 t 1,03 11.34 12,20 GANDCOURTRAI. 5,38 6,57 9.39 10,52 1,28 2,49 2,28 2.47 3,42 4,24 3,31 3.20. 3,39. 6,36. 7,21 8,42. BRUGES, GAND, BRUXELLES. Bruges dép. 6,49 -exp. 12,39 3'34 exp. 6,43 Gand arr. 7,34 1,54 4,19 7,38 Bruxelles 8,50 4,03 5,26 9,31 BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruxelles (iep. Gand arr. 6,00 Bruges 7,15 8,14 9,41 10,34 11,33 1 23 2,38 3,12 4,26 exp. 3,11 6,37. 7,22. Suite. Voir le N* precedent. A peine avaii-il prononcé ces paroles coura- gëüses', que des hommes d armes, command,és par Jean de Croy, entrèrent de tons cotés dans le bois qti ils avaient d'ahoid invesli. On les reconnaissail a la grande croix rouge qu'ils porlaienl surl'épanle gauche. lis avaient appris a Grammonl l'échauf- fourée de Flobtcqne et s'ét. ient anssilöt mis stir la trace des routiers attardés. Gesl ainsi qu'ils par- vinrent a les surprendre dans leur imprudente sécurilé. Les compagnons furent vigoureusement atta qués. Le combat ne tarda pas a s'enga'ger entre les deux partis. On en viht aux mains avec un achar- nement qui ressemblait a de la frénésie. Cependant Blankstain et les sietis élaient trop fuibles pour résister a 3,000 hommes qui les entouraienl de lous cötés. Deux cents Compagnons mordirent la poussière, après avoir lué beancoup de monde aux Bourgtiignons. Le chef de cette bande inlrépide compril qu'il fallait recourir a une retraite honorable; en consé- quence, il lacha de rassemhler en totite hate les debris de la troupe décimée et les remena heureti- senient, saus rencontre, au chateau de Schcndcl- mafgaaopwwi SWSBOtaptSSaSi agBP5S»9gaa«BBa»teBB3Ma«Bi^MBnragjW^MjM beke, dont la defense élait eoofiée aii'courageux Laurent Goelhals. Ffliles monter vos hommes d'armes sur les plates-formes, car ils ne tarderont pas I) arriver, s'écria le Batard de Blankstain lors- qu'il ent raconté l'échec que sa bande venait d'es- snyer, leve/, en loule liate vos ponls-levis. pointez vos boinbardes et couleuvrines, l'ennemi s'appro- che. Complex sur mot: je défendrai jusqu'a la dernière goutle de sang ce chateau, dit Lanrent Goelhals Nous nous hallrons romme cetix qui se Irouvaient dans le chateau de Pont kt', et si nous ne pouvons leur luer nu Jacques de Lalaing, cotnme l ont fail ces dt rnit-rs. nous trouverous bien a qui adresser nos coups el nos flèrhes. Devant la forleresse de Schendedieke. disent tons les historiens, il y avail une grosse tour massive, qui en défendaii l'approche el paraissail cotnme une scntinelleavancée qu'il fallatt renverser d'ahord, pour aller plus loin. Quelqu'un des vötres défehd-il la tour? demanda Blankstain. Non, répondit Goelhals, et nous sommes en peine de savoir a qui nous confierons ce point important el dangereux, F,h bien! avez vons foi dans mon courage? Oui. en effet. nul mieux que vous ne saurait défendre cette tour; e'est a vous quèj'en remets le commandement. Blankstain, au comhle de ses désirs, remercia le capitaine. choisit vingt de ses plus braves com pagnons, prit avec lui un grand nomhre d'armes, passu 1c pont-levis un instant abaissé ct penétra aussilöl «lans la tour. Le Balaid monta rapidémenl au sommet, afin de voir si les ennt inis s'avancaieut; puis se retour- nant vérs le thaieau dont les remparts étaient couverts (Farchers. il lit sigue que les Bourgui- gnons appröchaient dans la plaine. l'.n effet, un épais ntiage de poussière s'éleva a l'horizon du cólé de Grammonl; hienlót l'on dis- lingna des ehevanx et des bannièresl L'armée honrgtiignonne maeehait en colonne serrée. Tout faisait ptévoir qiie Je dernier jour ét a it venu pour la Vt rte-rente. Alerte! les vqici; a vos postes, cria ie Batard d'nne voix formidable. Un grand mouvement se fit aiors parmi les archers et les hommes d'armes du chateau de SrhendtMbeke; car chacun pienail position pour défendre le point tpii lui était assigné. Pendant ce temps le bruit des pas de ehevanx, de mille voix confuses au dehors frappèrent les airs. La tour denieiirait cependant silencieuse au milieu de ces mille cris désordonnés. Aussi les Bourguignons, en voyant la solitude oil était pion. gé ce petit fort, s'imaginèrent un instant qu'il é:a:t desert. Mais torsqu'ils se furent avancés assez p pour être a la portée des coups des Compa gnons, une grèle de Heches, de pierres, mêlée d'huile houillante et de chaux vive les fit reeuier avec épouvante. Ils révinrent hientót p'us nom- breux. Mais lenrs efforts restèrent longtemps sans succes. La tour était élevéc et les murailles, d'une épaisseur extréme, n'avaienl qu'une porie d'entrée qui s'élcvait au-desstis des fossés. Furit hx de voir les pertes qu'ils éprouvaient, les geus du duo votl- lurent e'scalader le chateau; une échelle fut appor- tée. Jacques de Fallerans s'élanca le premier. Blankstain, qui défendait ce point de ia tour, passa sa longue pique a travers une mrurtrière, pereée a cólé de la porie, atteijyri.il celui tjtti le sni- v .it a la tèle et le précipita avec ceux tjtti le sui- vaient dans le fossé. Elienne de Saint-Maurice s'avanca pour veuger ses compagnons; tléja il atteignail le sommet de l'échelle, lorsque la mème pitpie lui traversa la lête de part en part el le fit lumber roide mort. F.iifin le sire de Montaigu voyant que eet assant devrnait si fatal h sa tioupe, défendit qu'on recomineneat. Les soldats lièrent alors de la padie et du hois au bont de leurs lances, y fnirent le feu et appuyèrent ces torches d'une espèce nouvelle, contre la porte d'entrée de la tour. Pendant ce temps, tin chevalier hardi, Jehan de Floré. dressa une échelle contre un tntir pres- qu'abandonné, fit une large hréehe et pénétra enfin avec ses archers dans l'intérieur de la tour. Les Compagnons de la Verte-Teute se défendirent encore coiiune des lions. Mais ils durent fiuir par se rend re; ie vainqtu ur iettr ré'erva le supplieè de la corde, on les pendit devant ia lour rnême. Blankstain eul échappa b cette puni'ion infamanle. Harcelé de toules parts, couvert de blts-tires. il se bt tlait tn désespéré att bas dt: l'escalier de la tt Qunrtier roynl d'Azcoila, 20 Décembrc 1873. toui'. Cependant il sen mil ses forces s'épuiser, et nu! spcoui's n'élait a attendre dans cette extréniité. Alors il jela ses armos et monta l'escalier qui menait a la plale-fonne de la lour. Arrivé au sommet. il se traina avec peine jusqu'au bord extérieur, rassembla Iepen de forces qui lui res- tait et se précipita du hunt tie la tour sur les soldats bourguignons, préférant une mort volon taire a la bonte d'un suppiice. Jean do Croy s'empara ensuite dn chAlean rnême do Schendelbeke} cent cinq de ceux qui le défendaient furent iinpitoyable.nent égorgés. Les chefs ne furent pas plus épargnés queles soldats. Hector Van YVeih ghcm et Pierre Revs prirent seuls la fnit.eLaurent Goelhals, qui commandait cette forleresse, fut mis a mort selon les uns; selon les atilros, il fut retenil en prison a Courlrai. La prise du chateau de Schendelbeke fut Ic der- nier événement oft la Vet te-Teute parut avec le fameux BAtard de Blankstain s'éieignit cette fac tion cruelle et redoutable, dont tous les Flamands sages, modérés. amis des précieuses liberies de leurs ancêtres, repoussaient les excès et les bri gandages. Quant a la révolte des Gantois, oii les Compagnons de la Verte Tcntcavaient jotié un róle si terrible, et ehe ne fimt qua la fatale journée de Gavre, oit les conragenx Chaperons-Blancs furent écrasés par les forces puissantesdu due de Bour gogne. J. BE S.-G.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1