ETRENNES AD ST-PÊRE. 3 p.G A IV Samcdi 10 Janvier 1874. 9"e an nee. N" 838. LE PENDU w z z O £Q to h «B PlPl BJXSTSfitffi F >- s >- Le Journal parail Ie Mercredi et Ie Samedi.Les insertions coiitent 15 centimes la ligne.Les reclames, dans Ie cörps du journal, se paient 30 centimes la ligne. Un numéro du journal, pris an Bureau, 15 c m Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Reclames on Annonces, content 20 fr. les 100 exemplaires. CHEMIIS HE E E It. jDeuxicnic Listc. Total fr, 3,440-50 AVIS. PARALLELS ENTRE EA SITUATION POLITIQUE DE LA FRANCE ET DE LESPAGNE. Les intentions des auteurs cl des inspira- teurs du coup d'Elat qui viert dc se produi- re a Madrid ne se manifesten! pas encore par les actes d'nne facon parfnitement claire. Leurs preferences sont pourlant facilcs a .deviner, mais eux-mèmes ne savenl saus don le pas Irès-bien quelle marche ils vont suivre pour parvenir a les imposera l'Espa- gne. Parmi les membres du cabinet formé sous la présidence du maréchal Serrano, due de la Torre, figurent MM. Sagasla, Figuerola, Topele, qui firent parlie du ministère nom- mé le 28 Septembre 1868, au lendemain de la chuie de la royauté quasi-légitime, sous la présidence du même Serrano. Quelle voie suivront-ils potir préparer rinslauration d'un prince de la dynastie ren- versée par eux il y a cinq ans? Allons-nous voir s'établir en Espagne nn provisoire mili taire analogue a celui dont la France a été dotée le 19 Novembre? Ce n'est plus une question; le sabre est mailre, il régne ct gouverne; reste settlement a savoir pour combien de temps. II y a done entre la situation de l'Espagne et celle de la France des analogies frappan- les, il y a aussi quelques dissemblances, et ici, bien entendu, nous n'établissöns aucune comparaison de personnes, du moins pour cequi concerneles chefs dos gouvernemenls. Qui done iinaginerait de mettre en parallèlc le maréchal de Mac-Mahon et le maréchal Serrano? Celte distinction posée, que voyons- nous au-dela comme en-deca des Pyrenees? Des deux cótés, une république nominale, devant aboutir, dans la pensée de ceux qui influent le plus activement sur ses destinées, au rélablissement d'une monarchie qui ne serail pas la monarchie. A qtioi bon cher- ciier des circonloculions pour énoncer un fait aussi évident, aussi indéniable que la lumiére même? El s'il élait convenuble d'étu- dier dans ses dèlails Ie double tableau qui s'offre a nous avec ce caraclère general de similitude, comme on ponrrail se livrera des rapprochements singuliers de trails el d'atiiludcs! Aussi va-t-il êlre ctirieux de se rendre compte des jugements des conservatenrs hbératix, de France sur l'entreprise et la conduite politique des conservaleurs-radi- caux d'Espagne, lesquels, en dépit de l'ap- pellalion, les représenlenl parfaitemenl. Ceux-ci emploient, il est vrai, pour se hisser au pouvoir', des procédés un pen vifs, et tjtii ne soul pas, grace a Dien, a la dis position des faisetirs dc monarchie hat arde en France, réduils, au moins pour le mo ment, it ne manipuler que la légalité. C'est Quant au fond des idéés el aux vues d'a- venir, il y a identité compléte. En Espagne comme en France, il s'agit tie mettre obstacle au relour de la Royauté legi time, et d'arrèler it mi-chemin la revolution. En Espagne comme en France, on repous se les principes, on en combat l'applicalion et Ton attend ['occasion de transformer la République en une nouvelle monarchie d'u- surpalion. 'fels son!, il est permis de l'aflirmer saus crainte de calornnie ou d'erreur,;lés deside rata des meneurs du dernier mouvement espagnol. Mais nous gardons le ferme espoir que ces plans de lèse-royauté et de lése-na- tion seront déjoués par le roi Don Carlos et ses inlrépides volontaires. L'usurpation a livré l'Espagne aux dféchï- rements des factions, aux entreprises des demagogues ou des héros de caserne. De même que la France, cl le ne petit attendee le saIuI que du rélablissement de Ja Royauté du droit. SUISSE. Ou écrit tin Jura, 24 Décemhrc, a la Li berie de Fribourg: Les prisons ne sufliront bienlól pins a incarcérer ions les ei imincls que la justice bernoise met sous les verrous. A Porreutruy, c'esl tons les jours une nouvelle capture. Les curés vont en prison, comme ces Messieurs tie la ratlicaille vont a la brasserie ou au café. Le Conscil federal a dit bien haul aux catholiques jurassiens: voire culle est libre; dans les locatix parliculiers, officiez tant qu'il vous plaira; nul ne peut s'y opposer. M. Froié n est pas dc l'avis du Conseil fédé- ral el il met sous les verrous les curés qui lui déplaisent, pour avoir officie, sans sa permission, dans une grange ou dans un greuier. L'administraletir de Courgenay, M. I'abbé Bucliwalder, en a été pour sept jours de prison, pour avoir déplu a l'bospodar qui gére le district de Porrentruy. Ccs jours passés, le régent, les deux régentcsel d'au- tres cilovens paisibles de Courgenay ont élé lont simplement enfermés dans les prisons dc Porrentruy. pour avoir rctiré cle l'églisc el gardé chez eux, des ohjets qui leur appar tenaienl ct qu'ils avaient mis a la disposition du cure pour les cérémonies solennelles. Ou les traite comme des voleurs et en attendant que le procés soit instruit, on les lient au cachot. UN SOUVENIR. VUnita catio/ica public en tcte de ses colonnes la leltre suivanle adressée, il y a trente ans, par le Roi Charles Albert a l'évè- que de Mondovi: Monseigneur, Je vous assure qu'il y a cerlains mo- -tL Z O to O fa, fa! o O <3 3 M a C£ MEKUMJ-. C~j S3 O'ï O —3 O G O -o H m —3 -3 zn GO (Si P3 cn Poperinghe-Tpres, 8-1»,7-25,9-30,10-58,2-15,3-05,9-20 Ypres-Poperingke, 6-30,9-07,12-03,3-57,6 «0,8-45,9 SO. IV peringhe-Ha^ejirouck, 7 13, 12-25, 4-17, 7 13. Hazehrouck Popcrinahe- Ypres, 8-3J, 10 00, 4 10, 8-25. Y prés-Haulers, 7-50, 12-25. 6-43. Kou Iers- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. oulers-//™^, 8-45,11-34,1-13, (L. 5 50), 7-36, (9-55. Lichteiv.) Licliterv.- Thourout, 4-25 in. Bruges-Haulers, 8-25, 12-50, 5-13, 6-42.— Lichtervelde-Courtrai, 5-25 m. Zedelghem Th»urrmltm«m. Ypres-Courtrai, 5-34,9-49,1 1-18,2-35,5-25. Courtrai-Ypres, 8-08,11-02,2-56,5-40.8 49. P'es~hoiiroul, 7-13, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqua Lnnghcmarck). Thourout- Ypres, 9-00, 1 18, 7 45, (le Samedi a 6-20 du matin de Langliemarck a Ypres). Comi nes-Wa melon- Le Touq uei-l loupl i nesrArmentiéries, 6 00, 11-50, 3-35, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentières-lloupli- ne! e louquel- V\ arnetcn-Comines 7-40. 2-00, 4-45. (le Merer. 10 35 m. 8 00 s.) Comines- Warnêton 8 40, m 9-30 s. (le Lump o 30 s.) Warneten-('amines 5-30, 11-10, (le Lundi 6-50 s.) Courtrai JJ^Mges, 8-08, 4 1-90, 12-35, (L. 3-15), 6-53; (9-00 s. (Licliterv.)— Bruges-Courtrai, 8-25, 12-50, 5-13, 6-42. Bruges, Blaukenlierglie, Ileysl, (station) 7-30, 11 04, 2-50, 7-35. Heyst, Blankenlierglie, Binges, 5-45, 8,30 11-30, 5-30, Blankenberghe, Bruges, 6-10 8 55, 12-06. Ingelmunster Deynj.e Grind5-15,9-41, 2-15. Ingelmunster-ZJeynze, 4 50 2* cl7-13. Gand-Deynze-/woe(mMWS(er, 6-58, 11-20,4-39. Deynze Ingelmiinsler, 9-10-2° cl, 8-20 s I n g e I m u n s te r - An sey ft e ni, 6-05, 12-10, 6-15. Xnseghem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-43. Lichteivelde-IJixir,ade ruriies el Dunkerke6-30, 9-10, 1-35, 7-54. ö/tnftcrfte-Furnes-Dixmude el Lichtervelde, 6-55, II- 13, 3-45, 5-10. Dixmude-AVnporl, 9-35, 2-20, 8 46. Nieuport-Dixwwrfe, 7-40. 10-43, 12-00, 4-25. Iliourout-O^ent/e, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Oslende-Thourout, 7-55, 10-10, 12 25, 6-15. SelKBle-^cctoe. 9-05. 1-25, 8 23. Eenloo-S'elzaele, 5-35, 10 15, 4-22. (.i:\ndTerneuzen, (station) 8-17, t2 15- 7,23 (porie. d-Anvers) 8-30/12 40. 7 44. Selzaete-Lokeren, 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer. 5-10 m.) Lo k ere n-Se/.-s title, 0 00, C O R IX ESPOWDANC COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dep. 6.40 10,145 Bruxelles arr. 9,20 1,33 12.33' 3,45 6.38. 2,23 6,06 9,16. COURTRAI, TOURNA1LIME. Courtrai drip. Toornai arr. Lille 7.00 10,56 2,34 5,34 8,47. 7,31 11,47 3,48 6,29 9,41. 8.33 11,53 4,00 6,32 9,35. COURTIUI, GAND. Courtrai drp. 6,42 Gaud arr. 8,01 12,31 3,47 6,40. 1,52 5,03 7,50. BRUGES, GAND, BRUXELLES. Rrugcs drp. 6,49 exp. 12.39 3'34 cxp. (i,43 Gand arr. 7,34 1,54 4.19 7.58 Bruxelles 8,50 4,03 5,20 9,31 Bruxelles drp. Courtrai arr. Lille, drp. Tournai arr. Couitrai Gand drp. Courtrai arr. Bruxelles drp. Gand arr. Bruges - Terncuzen Grind6 00, 10-30, 4 40. 10-23, 4 45. (Its Mardi, 9,30.) s; s BRUXELLES, COURTRAI. 3.22 8,28 12,21 3.35 0,47. 8,00 10,43 2,41 7,53 8,44. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. 5,20 8.25 11,05 2,28 5.20. 5.43 8,56 11,34 2,47 3,39. 6.37 9.47 12,26 3,42 6,36. GAND, COURTRAI. 5.38 9.39 1.28 4,24 7,21. 6,57 10,52 2,49 3,31 8,42. BRUXELLES, GANt), BRUGES. 8,14 11,53 3.12 6 00 9 41 I 23 4,20 exp. 0 37. 7," 15 10,34 2,38 3,11 7,22. Montant de la lisle précédcnte, 1,086—00 PAROISSE DE ST-iMARTIN (yPRES). M. Mulle et M"° Mulle, 200- MPhilippe Vanden Bcrghe, 20- M. Struye-Variden Peerehoom, 100- Monsieur Vanden Peereboom Macquart, 100- M"'° la Baronne Drc van Zuylen, M"° Stéphanie Gisquière, Les KR. Pères Cannes, Si Pore, daignez bénir une familie qui vous est dévouée, A non y me, Mi et M",c de Brauwere, M. Maximilien de Bran were, M. Napoleon Meersseman, Anonyme, M.Ch. Mortier-Basyn, Eirennes au I'ape, S. S. Une mère de familie et ses enfants qui demandent la bénédiction du St Pore, Deux élèves du collége Saint-Vincent: Trés Saint Père, daignez bénir nos études, Une servante: Très-Sainl Père, daignez me bénir, 2- Rosalie Verraes. 1- -00 -00 -00 -00 100—00 50—00 20—00 23—00 20—00 100-00 3-00 100—00 3—00 6—00 3-00 4-00 2-00 00 -50 PAROISSE DE ST-PIERRE (YPRES). M. et M'"° C. Boone, 25—00 Jean Allaert, 1—00 PAROISSE ST JACQUES (YPRES). M. et M'"* 1 we ins d'Eeckhoutte, 100—00 Bernard Deraeve et sa familie, 1000 Anonyme, 1—00 M. le cure Gravel, 20 00 M. Declercq, vicaire, 1000 Barbe Poot. 2—00 PAROISSE DE ST-JEAN (pOPERINGIIE). M. Verwilghen, vicaire, 2000 Deux congréganistes, 2 00 M"* Charlotte Vanhille, 100—00 Une veuve dévouée au St-Père, 10—00 Théièse, servante, 5—00 CHAPITRE PREMIER. Vers la fin du XVII0 siècle, on voyait, voisines l ime de l'antre. dans la rue Haute a Anvers, deux boutiques oil sur de riches échantillons de lentures l'or et l'ar'genl scintillaient en Heurs el enéléganles arabesques a travers le demi jour qui v pénétrail. El les appartenaienl a deux fabricants de cuir doré qui. a pres avoir pendant tjuelq tie letups associé letirs efforts, exploilaient depuis tin an eiiviron cbacttn pour son propte compte leur branche d'indttslrie. Malheiireusement celte separation, ayant été loin de se fait e a I amiable, rompil pour ainsi dire en même temps les liens du sang qui les unissaienl. Hail re Gerard Van Spiel (c'étail le nom de I'un d'etix) voyait avec tin sombre chagrin la prospérifé dont jouissait le commerce dc son cousin Martin Valck, tandis que le sien, dcclinant de jour en jour, menagait dc tomber bientot entièrement. Gerard élait d'un caraclère violenl; la haine et la vengeance se confondaien! ordinairement chrz ini en tin même sentiment. Dcpnis quelque temps il refusail arrogamment le saltil a Martin et ne par- lait jamais de lui qu'avec la plus grande défaveur, II arriva qtt'un jour dc Irès-grand matin les habitants i(e la rue Haute virent avec stupefaction M"° Rosalie Plaetevoct, Séraphin Lefever, Benoit Goet, Anonyme. ZILLEBEKË. M. le Baron de Vinck. WESTOUTRE. Anonyme, j.-B. Vandromme, Anonyme, C. M. L. B. 40-00 2—00 2-00 12—00 100—00 10—00 10—00 2-00 2-00 1—00 BIXSCHOTE. Le Couvent. 2—00 MM. Irs EeelésiasUgves de I'arrondissemtnl voudront bien recevoir les suuscrijttiuns. Joules autres personam de bonne volonte sont également eonsidérées comma-parfakement uptes d recueiUir, a recevoir el d transmetlr<t les off ran- des. On les percgit également au BUREAU DU JOURNAL D' VP RES et du NIEUWSBLAD. Pour permetlre una exacte comptabilité; 1 Le donateur et son intermédiaire sont in- stamment priés de remèltre simullakénienl la note cle la so use rip I ion el I'aryent qu'elle com- porte. Les personnes qui seraient embarrassées pour faire parvenir au centre de I'wuore le montant tle leur souscription, peupeiil I'eneoger en mandeis sur la poste d M. le dogen d Vpres. 2° Nous ne pourrons publier cbaque snnaine que les souscriplwns dont la note, et t'artjenl se- rant parvenus au centre de I'neiivre, cliez M. le Dogen d'Vpres, avant le Jeudi inidi. entrer chrz Martin Valck le schontetli (t) accom. pagné d'nne demi-duiizaine de sbires purlant la hallebarde. Le redutilabie officier de justice Irtuiva rhurmete fabric.ml de etiir dure prenant suii re pas du matin avec sa femme el ses deux lilies, dont la paleur subite lemoigiia I'effroi iuvolunlaire que leur iuspira l'arrivée imprévtie de ces hummes de la lui. L'élonnement de Martin fut grand aussi; inais sa figure néanmuins nVxprimait auriine crainle: L'liumme ipii n a l iet) h se reprocher n'a l ien a irdoiiter. élait sa maxime lavurile: Cet appareii. monsieur, dit ii eu suuriant au schuuleth, ferait entire qu tui coupable se Irouve dans ma maisun. J'use espérer. mailre Martin, que les démarches que nous sommes obligees dc faire seront infrui tiienscs puur le décuuvrir ici. Valck ne coinpril rien a ccs paroles vagues dii magistral, qui. par égard pour la reputation si hien établie de probité donl Martin avait toujours joui, tachait de rendre le moins douloureux que posssible 1'accomplissement de ses pénibles func tions. II invitaavec douceur les femmes a se reli- rer; et après qu'elles furent sorties de la chambre, tremblaules et agitées d'un affreux pressentiment, il engagea avec bonté Martin ii s'asseoir el a luj répondre avec calme. Serais-je par hasard moi- même le coupable que vous cherchez, monsieur! demanda celni-ci d'uu Ion lianqtiille. Le Ciol (1) Le procureur du roi a cclle époque. permetle que non, réponrfit le schóulclh, visible- incnt émii. Et en incint* lumps il lira de sa pocht: qnclqups papiers parmi lusquuls il en ehoisil un tpi'il pré st lila a Martin, après l'avoir plié Irois oii qnalre fois sur liii-méme de maniére a n'en iiionlrer que deux lignes d écriliire Miivies de la signature de Mailin Valk. Mailre Martin, reconnaissez- voiis celte ét: lit li ff? lui diiuanda-l il. Le fabricanl regard,t pendant quelques instants It s fatales iignes: puis relevanl la léle avec dignilé Je tie sais uil mon aven me peut contlnire; mais si mes yeux ne me trompeiil, cclle écriturr est bint la nneiint:. Et celle-ei. reprit le magistral, pii pxhibant un second papier, la réconuatsspz- vous aussi et Minne voire? En vérité, je erois que e'est encore ma main qui l'a tracée. Mailre Martin, je templis tin bien triste devoir anjotir- d'bui. Que Dieu et ses saints vous soient en aide! Au nom de la ioi et de monseigneur noire due, je vous ordonne de me suivre. Moil... moi, vous suivre? s'écria It: malhenrt tix Valck en jetanl tour a tour iin regard d'élonnement sur le magistral, sur les papiers mystérieiix et sur les hallebardiers, comme s'il ettl dotilé qu'il ftlt éveillé. Moi, vous suivre!... mais quel crime ai-je done commis?.., Ces papiers. que contiennent-ils done?., comment vous sont-ils parvenus?... Montrez-les moi encore, je vous en conjure, monsieur; que je sache au moins cc qu'ils renferment..,.. cequi conslilue la ilK'férenco des situations. Pendant que Martin intereédail ainsi au prés dn magistral, celui-ei sesentit foteé de détourner la lêle pour cacher les lannes qui remplissaienl ses yeux; car inalgré les lémoignages en quelque sorle manifeslès de culpahililé qu'il lenait a la main, le digrie schotilelh ne pouvait s'abandonner a i'idée de Irouver nn infame faussaiie dans un homnie jtisqtt'.ilot s irréproehable. jtisqu'alors en (onré de l'estime et de la confiance de lulls ses coneiloyens. et dont la femme et les deux lilies passaient a jtisle litre pour des modèles de toutes les vertus léunies. II n eut pas la force de répondre au malhrureux père, et fit un signe it ses sbires, qui entourèrent anssitót le maihetirenx Martin.Ma conscience ne me reproche aucune inauvaise action, dit celui ci. Marchons, messieurs, marchons; le f.iel en qui je place foute ma confiance ne m'abandonnera pas. Une fottle immense l'attendail a la porte de sa maison. Mille emotions diverses, mais loules dé. chirantes, vt naientala fois assaillir son Ame; sa figure conserva cependant. au milieu de la mu'ti- t it tie qui se ruait cómp icte el bourdonnante sur son pas'age, celle expi ession de dignité qu'il est impossible au rrime de feindre jamais compléte mint. Quelques instants après, l'infortuné avail passé le seuil du sombre Steen (2), dontlcs lourdes (2) C'est ainsi qu'on appelait la prison de la ville. LA TERREUR DANS LE JURA. Turin, 21 Décembrc 1844. portesen se refennant sur lui lui donnaient dé - sormais pour séjour un lieu horrible, oft cbaque jour la torture arrachait ties cris atioces it la douleur. CHAPITRE II. Pendant les buit jours qui suivirenl rarrestalion de Martin Valck, son procés fut instruit et poitr- suivi avec tin cmpressemenl égal b rimpatience qu'éprouvaieut tons les honnêles gens de voir éclalcr l'innocence du vertui ux industriel. Mal- hem eusemenl pour lui, l'insti ticlion de la procé dure mil au jour des preuves de culpabilité leile- inenl accablantes que dès le commencement de celle affaire, Tissue fatale n'en élait déja que trop facile a prévoir. Ses nombreux amis demeuraient inlerdits; ils ne savaient comment se rendre cotnple de ce qu'ils entendaientau tribunal.Toute- fuis, quelque évident que leur parut le délil, ils espéraicnl avec confiance que le procés ne se tcr- minerait pas Sans qu'iin incident imprévu ne vint faire tomber l'aceusalion. Quant au peuple, qui ne volt que ce qu'il voit, qui n'enlend que ce iju'il eiiti nd, il piaignait bien encore le prévenu, mais il disait déja; C'est sur, mailre Martin a commis un faux. A CONTINUEIt.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1