M légataires d'une dame qui mourul, il y a un an environ, en laissantson immense fortune a un notaire et a un échevin, bons libéraux, et ce a l'exclusion de tous les héritiers du sang dont quelques uns soul dans un étal voism de la misère. De quel les larmes, de quelles objurgations n'avons nous pas étè le lémoinl Nous eus- sions pu, a ce propos, reproduire dans nos colonnes les phrases attendrissantes de la feui 11e doctrinaire sur la donleur et le déses- poir des parents désbérilés. l'ar respect pour In liberie testamentaire et la derniére volonlé des mourants, nous n'avons pas voulu enta- mer ce sujet. La maladresse du Journal de Bruges et ses attaques intempestives nous autorisent a en direce simple mol. (Liberie.) UN BAL OFFIC1EL. Nous lisons dans la Paine: Les fètesd'hiver ont commence. M1,c Mul ler, directrice de Uinstitution de demoiselles de la vilie, a inauguré les réceptions officiel- les; le jour de Noël clle a ouvert les salons de son vaste hotel dc la rue St-Jacqnes. II y avait ce jour-la soiree dansante, non settle ment pour les pensionnaires de l'élablisse- ment, mais les invitations s'étaient élendues anx parents ainsi qu'a quelques sommités officielles. M. le bourgmestre étaitde la fèle. Les toilettes étaient d'une irréprochable élégance, les rafraichissemenls succulents et abondants, et les danses si animées qu'elles se sonl prolongées jusqu'a une heure et de- mie du matin. II pa rail qu'on s'cst admirable- ment amusé. Mais il est douloureux de songer que la maison oü règne une si heureuse abondance, ne doit son premier établissement et sa prospérité qu'aux gros subsides payés par les contribuables et que, dans quelques mois, grace aux dépenses insensées de nos édiles, il faudra de rechef ecraser Partisan sous le faïx denouveaux impóts. Les pelilsménages devront s'imposer un surcroit de sacrifices, pour qu'ailleurs, a cóté d'une instruction donnée a des demoiselles riches, on pirouette et. qu'on se livre d'un pied léger a de folatres ébats. Au surplus, nous nous demandons si, dans l'état actuel des mceurs,ei en présencedu luxe elïrénè qui est une des grandes plaies de Ia société, il est nécessaire de- hater chez la jeune fille l'éclosion d'aspirations de dépense en lui prodiguant des plaisirs prématurés. A eet age si lendre oü la future femme de ménage a encore a s'inilier aux ouvrages manuels, aux éléments de l'ortbographe, de parithmétique, de Phisloire, de la geogra phic, faut-il dé ja Ia préparer a ces exhibi tions matrimoniales qu'on appelle le bal? Au lieu de former des femmes sérieuses, de bonnes maitresses de maison. accoulumées au travail et sachant faire leurs comptes de ménage, ne cherche-l-on pas plutót a en faire des reines de bal, ne songeant qu'a leurs parures, leurs romans, leurs succes, des dames Benoilon enfin, qui ne sonl jamais chez el les el toujours dehors. Et l'on s'élonne qu'avec le genre d'édu- calion que, dans certains étahlissements, on donne a la jeunesse, il y ait larit de femmes frivol ets* pccupées de bagatelles, n'ayant rien pour former un intérieur atlachant, ne cher- chanl qu'a plaire au dehors. Le goüt du bal, de la toilette, de la coquet- terie viendra assez lót de lui-méme, saus qu'il faille l'appeler el l'enseigner dans les Anaisons d'éducalion. COMMENT SE FERA LA RESTAERATION DE LA ROYAUTÉ EN FRANCE? Le people craint, dit-on: le peuple vent; le peuple ne consentira jamais; il necon- vient pas au peuple, etc. Quelle pilié! Le peuple n'est pour rien dans jes révolutions, ou, du moins, il n'y entre que comme instrument passil'. Quatre ou cinq personnes peut-étre dotmeronl un roi a la France. Des lettres de Paris annonceront aux provinces que la France a un roi, et les provinces crieront: Vive le Roi! A Paris mème, loos les habitants, moins une viogtaine peut-étre, appfendront, en s'éveil- lant, qu'ils ont un roi. Est-il possible? s'é- crieront-ils, voila qui est d'une singularité rare! Qui sail par quelle porie il entrera? It serail bon peut-étre dc iouer des fenèlres d'avance, car on s'élouffera. Le people, si la monarchie se rétablit, n'en décrélera pas plus le rétablissemenl qu'il n'en décréta la destruction. Lorsque le roi se présentera, süremenl pn ne comptera pas les voix; et personne tie rcmuera, parce que celui qui préfére la république a la monar chie préfëre cependant Ie repos a la républi que. Au premier coup-d'ceil, cette proposition parait vraie: Le consentement des Francais est nécessaire au rétablissemenl de la mo- narchie. Cependant rien n'est plus faux. Sortons des theories et représentons-nous des fails. Un courrier arrive a Bordeaux, a Nantes, etc., apporte ia nouvelle que le roi est re- connu a Paris, qu'unc faction quclconque s'est emparée de l'autorité, et a déclaré qu'elle ne la possède qu'au nom du roi; qu'on a dépèché un courrier au souverain, qui est attendu incessamment, el que, de toules parts, on arbore la cocarde blan- i> che. La renommee s'empare de ces nou- velles, et les charge de mille circonstances imporlantes. Vive le roi! s'écrient I a- mour et la (idélité, au comble de la joie. Vive le roi! répond l'hypocrisie républi- caine, au contble de la terreur. Qu'importe? II n'y a qu'un cri, ct le roi est sacré. Croit-on que le suprème ordonnateur des empires prenne I avis des Francais pour leur donner un roi? Non; il choisira encore com me il l'a toujours fait, ce qu'il y a de plus faible pour confondre ce qu'il y a de plus fort; il n'a pas besoin des légions étran- gères, et malgré les conseilset la force de tantde princes qui sonl dévant ses yeux comme s'ils n'ètaient pas, quand le mo ment sera venu, il rétablira la monarchie francaise, malgré ses ennemis; il chassera cesinsecles bruyants, pulveris exigui jaclu, le roi viendra, verra, vaincra. Alors, on s'élonnera de la profonde nulli- fé de ces hommes qui paraissaienl si puis- sants. Aujourd'hui, il appartièht aux sages de prévenir ce jugement, et d'etre sürs, avant que l'expérience l'ait prouvé, que les domi- nateurs de la France ne possédent qu'un pouvoir factice et passager, qu'ils n'onl été ni plantés, ni semés, que leur tronc n'a point joté de racines dans la terre, et qu'un souffle les empertera comme la paille. (Isaïe. XL.) Lorsque tel ou lel droit existe dans la con stitution naturelle d'une nation, et que ce droit est méconnu et comprimé, quelques hommes, aidés de quelques circonstances, peuvent écarler les obstacles et faire recon- naitre les droits du peuple; le pouvoir hu- maiti ne s'élénd pasau-dela. Le retour a Ia monarchie fera cesser les maux qui vous consument aujourd'hui; tous vos efforts seront positifs; vous ne détruirez que la destruction. Dans tous vos plans de création et de reslauration vous n'ouhliez que Dieu; vous ne voulez voir que Fhomine, et l'existence d une cause supérieure n'est, pour vous, qu'une théorie. Cependant, elle vous presse, elie vous environne, et t'univers entier vous l'annonce. La familie des Bourbons existe; ses droits sonl visibles. C'est une vérité qui saute aux yeux, que la République francaise ne peut avoir de vérilables allies. Amis et ennemis s'accorde- ront toujours pour donner un roi a la France 11 n'y a point de sécurité parfaite nour la France dans l'état ou elle est. Le roi seul, le roi legitime, en élevant du haul de son tróne le sceptre dc Charlemagne, peut éleindre ou désarmer toules les haines, tromper tous les projets sinislres, calmer les esprits agités et créer subitement, autour du pouvoir, celte enceinte magique qui en est la véritable gar- dienne. Francais, failes.place au roi très-chrélien, portez-le vous-mèmessur son tróne antique, relevcz son oriflamme, et que son or, voya- geanl d un póle a l'autre, porte, de toules parts, la devise triomphale: Le Christ commande, il règne, il est vain- et distrait, el avait confondu eet accident avec ce qu'on appelle dans le langage fami- lier de la typographic les chiens perdus. Pour qu'un ètre Humain mort de mort vTolente lui inspire quelque intérèt, il faut done qu'il ait tué quelqu'un! Nous voyons d'ici un des hommes sensi- bles du HuppelM. Vacquerie, M. Lockroy, M. Blum, tous républicains cossus, et qui vivent trés bien fee dual nous ne leur fai- sons pas un crime), lisant le matin unjour nal avant de déjeuner dans un café des bou levards et tombant sur un fail divers ainsi concu: Hier, un épouvantable assassinat jetail la terreur dans le petit village de X... Le iiommé N... forcat évadé, s'introduisait chez la demoiselle A... et lui coupait la gorge aprés lui avoir fait subir les derniers outrages...., etc., etc. Tiens! liens! dit l'homme sensible. Cette pauvre fille!... Garcon, vous me donnerez une belle tranche de foie gras, une sole a la Normande et une bouteille de Chateau-Yqucm Pour le dessert."jé rëtléchirai,—et il reprend la lecture de sop journal. Bienlót, cepehdant, une sombre pensée traverse son cerveau et va porter dans son coeur le trouble et l'épouvante. Mais N..., smdit-il, ce malheureux N..., on l'a pris en flagrant délit!... On va done le metlre en prison, on le fera subir la tor ture morale de plusieurs interrogatoires, les hommes rouges le condamneront a mort, il aura le cauchemar on lui coupera la lète!... El l'homme sensible a perdu la joie et l'ap- pétit, et rien ne saurait plus le rendre heu- reux et confortuble (comme disent les An glais). ni le paté de foie gras a l'aspect mar- moréen et aux senteurs périgourdines, ni le Chateau-Yqucm qui reluil dans la bouteille poudreuse, ni la large sole richemenl entou- rée d'huitres, de'moules et decrevettes, qui fume dans un plat d argent et baigne dans une sauce couleur d'or! Toute la journ^e il est triste est préoccupé. Le soir il dinera plus mal qu'il n'a déjeuné. Au théatre il sera distrait et indifférent, jouat-on une pièce du maitre, et tandis qu'il regagne son domicile, si la lune brille joyeu- sement dans le ciel sans nuage, comme l'il- lustre auteur des Chatimenls: C'est commecela!... La pensée qu'on ex- écute un assassin est insupportable au maitre et a ses disciples. Du reste, ils nient a la société toute espè- ce de droit de punir. 'Ils ne sonl pas comme feu leur ami Eugène Sue, qui proposait de remplacer la peine de mort par Yaveuglc- menl (ce qui eüt amené logiquemenl a ébor- gner les voleurs ela faire loucher les sim ples délinquants). Le ma it be et ses disciples prolestent non- seuleinent contre la guillotine, mais encore conlre toute éspècc de punition, et on sail avec quel entrain ils s'élèvent contre la médiocre nourriture du bagne, etc., etc. linguislique pour éclipser par votre vertu la vertu d'Aristide le juste! Gazelle de France.) queur! ETUDE DE MOEURS. LE RAPPEL ET LA PEINE DE MORT. Le Rappel constate avec une horreur mélée d'indignation que, dans Ie cours de l'année qui vient de s'écouler, on a exéenté en Fran ce vingl neuf assassins. Le sensible journal ne s'avisera jamais de faire la slatislique des malheureux que ses proteges ont envoyés dans l'autre monde. On connail ses principes et ses habitudes. Quand on a fait justice de quelque abomi nable scélérat, Ie Rappel lui consacre au moins un peiit article ému el frémissant. Quant a la victime, Ie Rappel s'élait contenté d'annoncer son accident sur un ton negligent Comment veulent-ils done combattre le crime? Tout simplement par I'instruction.'... II est bien connu, en effel, que tous les plus illustres critninels étaient des ignorants a qui il ne manquait qu'un peu de gram- maire pour devenir des modules de douceur el d'honnètelé. Nous voyons d'ici un président de cour d'assises selon le coeur du Rappel, interro- geanl un assassin. Eh quoi! accusé, vous avez mis du vert de gris dans la soupe de Votre mere, vous avez abattu votre pére d'un coup de pioclie... Mais malheureux! vous n'avez done pas la moindre notion deóaathématiques, les régies de la syntaxe Vous sont done absolument inconnues, et le systéme mélrique n'est done pour vous qu'un ét ranger?... Hélas, oui, mpnsieur le président. Pauvre homme!... C'est lafautedela société. Nous a lions vous faire instruire. Et quand vous saurez a n'en pas douter que U est long dans flute el bi ef dans balie, que le gramme est un centimetre cube d'eau distilléeprise a son maximum de den- sité et pesê dans le vide, el que le carré de fliypul/icnuse dp. an triangle est égul a la somme des deux carrés conslruiis sur les cótés du menie triangle, il n'y aura plus aucune raison pour que vous sovez violent, envieux, liberlm ou cupide, afin pour que vous éprouviez ces rnouvemenls déplorables qui poussent l'humanité aux mauvaises ac tions. Qui sail!... peut-clre un jour devien- drez-vous assez fort en trigonometric ou en L'ESPAGNE ET LE CATIIOLICISME. Nous cmprunlons au Monde Partiele sui- vant qui refute péremptoirement un théme souvent développé par la presse libérale: Un journal prend texte des affaires d'Es- pagne pour reprocher a l'Eglise catholique d'avoir élevé la nation espagnole et de l'avoir réd ui te a un incurable état d'anarchie. II a déja été plusieurs fois répondu a cela. Com me c'est un de ces mots d'ordre que la foule des lettrés acccple facilement, il n'est pas inutile de le rel'ever une fois de plus. D'a- bord, il est assez singulier que le catholicis- me el l'anarchie politique soient mis en regard comme cause el effel. Quand l'Espagne avait un gouvernement catholique, elle lenait sou rang el jouaitson róle, Est-ce qn'avant la réforme, et loug- temps apres, les nations catlioliques n'ont pas été puissantes et n'onl pas, dans les arts, les lettres el les sciences, atléint une splen- deur que nous sommes loin d'égaler? 1! est facile de coiistater que la décadence de cee nations vient de l'ahandon des principes ca- tholiques et des maximes d'Etal que favori- sail l'Eglise. Quand la France a cessé d'étre une nation ehrétienne en 1789, qn'est-elle devenue? Quels exemples d'unité, deslabili- té, de paix sociale a-t-elle donnés? Et Paris, pendant la commune de 1871, étail-il aux ordres de l'Eglise? C'est un fait cependant que les nations pé- rissent. La question est de savoir combien de temps le catholicisme les conserve, et si les nations non catlioliques alteignenl a une plus haute longévité. C'est une question de chronologie. Comparez la durée des nations catholiques avec la durée des nations païen- nesou des nations protestantes. L'Eglise ne se charge pas de gouverner les nations, el il est étrange qu'on lui mette les événements politiques sur le dos. En fait, il faudrai1 prouver que les hommes d'Elat 1 ibres pon' scurs ont plus d'habileté, de génie ou de bonheur que les hommes d'Etal catholiques. On fera diffieiletnenl cette preuve. Les meil- leurs fruits finissent par se gater, les plus beaux édifices croulent. C'est le lot de tout ce qui est humain. Or, l'Eglise est divine, mais ni les gouvernements ni les nations ne sontdivins. La part d'humain qui est en eux est sujelle a mille vicissitudes délenninées pas les passions, les erreurs, etc. Un peuple, en tant que corporation, n'est chrétien que par son gouvernement. La grandeur politique et la chute des nations sont dues a leurs gouvernements. Si l'Espa gne, depuis un siècle, n'a plus de gouverne ment; si ce gouvernement a succombé sous les conspirations ou les fausses doctrines politiques, que vovlez-vous que fasse l'Egli se? Peut-elle ramener de force dans la voie les gouvernements qui s'égarent? Ce n'est pas elle qui a manqué de les avertir. Mais lui appartenail-il de tenir les armées en bon état, de régler l'assielte des impóts, de dis- tribuer les functions publiques? Les idéés césariennes et socialistes, qui sont celles de la démocratie moderne, ont pénétré de bon ne heure dans la chrétienté, el mème el les y sonl toujours demeurées en germe, puisque l'Eglise catholique, en remplacant l'Empire romain, s'est trouvée aux prises avec les tra ditions iaissées par le césarisme et conser- vées par le droit romain. L'Eglise a lutté contre ces traditions, et elle a élémainles fois matériellemeut écrasée. Qu'est-ce done que les trois premiers siëcles de persécution? Qu'est-ce que la longue lutte du Sacerdoce el de l'Empire pendant tout le Moyen Age et dans les temps modernes? La lutte adoucie, n'a-t-elle pas continué avec les rois gallicans, joséphistes,etc.? Elle a repris sous Bonaparte avec une inlensilé inconnue jusqu'alors. Et aujourd'hui, celte mème Eglise rèsiste seule a eet empire allemand sous qui plie l'Europe. Sonl-ce la des faits qu'il soil possible de nier? ment, ils ne s'étonneraient pas si fort de voir les peoples catholiques, ou supposes catholiques, en décadence. L'Espagne en particulier a été travaillée par les idéés du césarisme; elle a recu Ie droit romain qui a été inoculé sinon a ses populations, du moins a la classe dirigeante" el a la royaulé. La Révolution enlra en Es- pagne en 1789; elle n'en est plus sortie, u n'y a pas d'autre cause de la situation lamen table de ce pays. Ceux qui se disputent le pouvoir sont des libres-penseurs; lesjour- naux qui font l'opinion, les sociétés secrètes qui exercent une si grande influence, sont l'ouvrage des fibres penseurs. Sous quel gouvernement l'Espagne lombe-t-elle dans une position qui fait pilié a nos libres-pen seurs! Est-ce sous un gouvernement catholi que ou sous un gouvernement fibre - penseur? Celte simple observation répond a nos ad- versaires, et flxe d'une maniére precise et decisive la responsabilité. Les peuples catlioliques s'en vont parce qu'ils ne sonl plus catholiques et qu'ils pro- fessent les idees et les maximes des docteurs athées, libres-penseurs, protestants. El ces docteurs accusent ironiquement l'Eglise catholique. Cerles ils ont raison, el ils con- fessent malgré eux la vérité. Ils ont l'instincl qu'un peuple catholique nedoit pas mourir, el qu'appuyé sur l'Eglise il doil réaliser toules les Ycrlus socialcs el politiques. Autrc- C'Ii roii iq ne locale, LA VÉRITÉ SUR LE REMPLACEMENT MILITAIRE. Nos yeux retombenl par hasard sur Ie Progrès du 4 Janvier. Sous prétexte de solli- citude pour les pères de familie, mais en réalité pour chercher a faire pièce au Gou vernement, en dépit de la vérité et des texles, le Progrès continue ses tentali- ves pour égarer l'opinion publique sur la porlée des dispositions nouvelles introduites par la loi de milice du 18 Seplembre 1873. 11 ramasse sans controle dans la Meuse ou ailleurs, toules les recriminations qu'il ren contre; il y ajoute témérairement des asser tions de son cru, el il dédie le tont au public, heureusement de plus en plus restreint, qui acceptesa parole comme parole d'Evangile. A la veille du tirage au sort pour la levée de 1874, c'est un service a rendre aux mili ciens et aux pères de familie que de rectifier toules ces assertions erronées, que l'esprit de parti seul inspire. Dans son N° du 4 Jan vier, le Progrès prélend rappeler les dispo sitions de la loi, relatives aux conditions du remplacement en 1874. L'art. G4lcl' de Ia loi du 18 Septembre 1873 porte: Le prix du remplacement est fixé, chaque année, par arrèlé royal, trois mois avant le tirage. II ne peul dépasser 1,800 francs. La dessus le Progrès d'ajouter: Carrêlè royal a paruEest 1,800 francs pour 1874. Qui en doulerait? Or I'arrété royal du 22 Novembre 1873 porie au contraire a son art. lr: Le prix du remplacement est fixé, pour l'année 1874, a seize cents francs (fr. 1,000). Voila les pères de familie bénn voles bien renseignés! D'aprés le Progrèscilant la Meuse, l'art. G7 de la loi de 1870 est ainsi concu: Le remplacant fourni par les parents ou tu- leurs, valablement el definitive ment incor- poré, et dont le verse/neut de 400 francs a été effectué a la caisse du corps dans lequel il doil servir, Itbère complèlèment le rem- placé. Si les savantissimes rédacteurs du Pro grès, au lieu de s'en rapporter aveuglément aux assertions de la Meuse, avaient pris la peine de lire la lot de 1870, avant que den parler, ils auraientsu que l'art. 67 de cette loi n'a pas trait au caulionncment libéra# toire du remplacé. L'arlicle G7 s'occupe de tout autre chose, il prescril le visa a apposer par leCommissaire d'arrondissement sur le certificat délivré au remplacant par l'adminislration communale. Mais l'art. 73 dispose que le remplacant, valablement et définilivement iucorporé, et dont le ver- sement prescrit par l'art. précédent (72) a étè effectué, libére complètement le rem placé. A en croire le Progrès, répercutant la Meuse, avec ('intelligence du mur répercu tant la voix humaine, aucune garantie ana logue n'existe plus dans la loi de 1870, mo- difiée par la loi du 18 Seplembre 1873: toute quietude des parents a eet égard a dispara: on les rend dc nouveau responsa- bles, comme avant la loi de 1870, des retn- plar.unts quits auronl a fournir si au P Octobre, le Département de la guerre leur stgtiifie quit tie lui a pas été possible de fournir les remplacants de man dés. Nous pouvons rassurer les parents qui séraient assez naïfs pour se fier a la foi du Progrès. L'art. 72 nouveau porte textuelle- ment: Les miliciens qui ont présenté ilirec- temenl leurs remplacants et les ont ft'1 ij IHBIV 9®Kf3J i^yagS-^ üJJiM^^jj^jCTILikLjJJBM II regarde roulercetle têto cotipéc. JOSEPH DE MAISTRE. Considerations sur la France, 1797.) w

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2