lllJMi^r v& c SUR TERRE ET SUR MER. ÉM0&ÊmêM I OU El Mercredi 28 Janvier 1874 9mp année. N° 843. s SV afa a S#l@ v-ïi^ cf iu^-Nl.' 'mfgv&sM. w 3 P o ra ra >- ra Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions content 13 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.Un numéro du journal, pris au Bureau, lo centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames on Annonces, content 20 fr. les 100 exemplaires. CM K M I X S ES E jp E 13. LE LIBÉRALISME PERSÉCüTEUR. Nul nc pourra plus s'y Iromper. Les fails soul écrasanls, les voiles se déchirent, el la nature inlirne de la secte libérale sort par Ion les les issues; le régne de la duplicité louche a sa fin, et ce que nous avions lou- jours pensé, loujours dit, nul ne pourra plus en douler: le libéralisme est de sa nature haincux, inlolérant, absolu, despolique, per sécu leur. Qu'est-ce que la liberté religieuse lelie que le libéralisme l'hahille sous nos yeux? N'esl-ce pas, parlout oil on Pa pu faire lelie, loppression de la conscience calboli- que, la domination absolue ou la position privilégiée de la li lire-pensee, c'esl-a-dire de Eirréligion dans ce q ij 'ei Ie a de plus slupi- dement hideux? Inlerrogez ce que Pon dilel Pon fait par dela nos fronliéres; voyez la ce que Suisse, PAIIemagne, Pllalie; comparez les agissemenlsde lousces grandsparleursde liberlé, lanl les Communards Francais que les nalionaux libéraux d'Allemagne; lous out les mèmes formules Irompensés et les mémes acles qui les démenteni; lous se précipilenl a Penvi contre les murs du sanctuaire, dout ils soul impalienls de jeter loules les pierres aux coins dc tons les chemins. Esl-ce que nous n'entendons point un écho de.,cès doctrines hypocrites résonner dans le parlement Beige, a propos de la question des cimetières catho- liqnes? A-t-on jamais menli plus effronté- ment a tout principe de liberlè que dans les diatribes des engueuleurs du libéralisme? Le libéralisme a entrepris ici la lutle contre nos cimetières, en attendant qtPil la porte jusque dans Pinlérieur de nos temples. Qu'est-ce que Ia liberie. d association, en presence des ruines accumulées par la des truction de lant de maisons religieuses, ac- complie au nom et paria puissance du libé ralisme? Que devicndrait celle liberté ici, chez nous, si les doctrines juridiques pré- LE FRAHC ARCHER DU R0I. chées par les modèrés mèmes de nos libé raux, prévalaient dans la pratique des tri bu na ux? Avant un quart de siècle, on aurait si bien coupé les vivres que touies nos maisons religieuses seraient moiles de famine. Et lout Ie libéralisme applaudirail a Fextirpaliön de cette lépre comme nous renlendons applaudir, ici et partout, a loutes les vexa tious, a loutes les proscriptions, qui jettent nos religieux el nos religieuses dans la rue. Voyez-vous a l'ceuvre les persécuteurs, cn- tendez-vous qui les approuve, les acclame, les fél ici te? Qu'esl ce que la liherlê de Censeignement si traitreusement inscrite dans touies les charles répulées libérales?' N'est-elle point, parlout, pour les cal hol iq ties, une immense duperie? Ne voyonsnous point organisée, partout atilour dc nous, la persecution ad ministrative, conduite aux frais du Irésor public, contre l'enseignement libre, cest-a- dire, en définiiive, contre renseignen ent calholique? Quel est aujourd'hui, pour ne parler que de la Belgique, quel est Ie père de familie, qui, en conscience peul encore confier son enfant a aucuné de nos écoles oflicielles, quelques écoles primaires settles exceplées? Eli bien! n'esl-ce pas la persecu tion itipiloyable du budget public, avecscs inépuisubles ressources, guerroyant saus cesse contre lous les sacrifices auxqnols les catholiques soul condaninés, pour éviter ce sacrifice, le plus douloureux de lous, celui de voir Fame de leurs enfanls immoiée au Moloch de renseigneinent sans foi el sans Dieu? Laissez-les faire settlement, laissez-les aller, et bieuiöt l'école chrétienne aura dis- paru sous la pioclte libérale, qui a déja por- léses' coups cn Italië, en Suisse, en Allema- gne, aux applaudissements de tous les libé raux de France et de Belgique. Que dirons-nous de la liberie de la presse, j"Se ce fetiche par excellence, devanl lequel tout le libéralisme s'accroupit en imbeciles ado rations? Oui! la presse est libre, libre jus qn'a Pinfamie, quand il s'agit d'insulter a nos crovarices, de jeter ses ordures aux hommes et choses de l'Eglise, d'étaler ses scandales a tous les regards et de convoyer ses immondices par touies les ruos. Laissez passer l'ignoble cortisa-ne, el le est libre! Mais voyez la susceplibilité ombrageuse avec la- quelle le libéralisme guetle tous les mnuve- ments de la presse calholique; voyez comme les eolères s'enfiamment el les vengeances éclatent contre toule feuille religieuse qui ose user de sou franc parler el dire leurs vérités aux divinités libérales. Nos confrères du journalisrne calholique en savent parler en Allcmagne et en Italië. Les procés tom- benl dru comme grèle; Tarnende el la prison sanclionnent partout cette belle liberté, el quand il s'agit d'un écrivain religieux, les juges de Berlin et d'ailleurs trouvenl El ces jtirisconsnIles font lignéc! La Belgi que les connait, et el le a pu voir comment ils tiennent leurs balances. Une cour d'appel, déja fameuse parses arrets, y mei bien pcu de facons, quand il s'agit de baillonner un journal incommode. Ei ce n'est, ma foi, pas du plomb fondu qu'elle lui verse a la bou- cbe. Allez demander au Dien public de Gand. El puis compiez tous les procés de presse intentés par je ne sais combien d'in- violables libéraux, contre les feuilies catholi ques eonpabj.es d'avoir pensé Irop baut et trop justemcnl! Eiitrelemps ces immorlels principes res- lenl écrilsdans les charles et l'on peul, dans les modernes ca pi la les, en contempler les monuments et les symboles! Franc de Bruges.) LES SAUTERELIES LIBÉRALES. Nos libéraux et leurs scribes pédagogues sont dc vraies sauterelles, qui, sans savoir a quoi s'en tenir lanl en politique qti'en reli gion et en morale, sautenl eonlinuellement d une inconsequence a Taiilre. Ces sauterelles libérales ressemblenl d'aiileurs bien a celles de l'ile de Pathmos, si el les ne les sont pas réellement. Rappelons-nous en la figure qui se irouve au 9° chapilre de TApoealypse (v. 7 cl suiv.): Nos insectes saulillants sont rangés en balaille pour altaquer la vérité, l'ordre, la décence; ils venlent arracher la liare au ponlife el la couronneaux bons rois; i Is in - vilent ouverlemcnl a la révolte contre les autorités les plus sacrées; eten voulant faire progresser les hommes, ils les amusenl par des singeries apprises dans la ménagerie de Voltaire. Entretemps, dans leurs pompeuses declamations, ils se mellent sur la lèle une espèce de couronne qui a l'éclal de l or. Pour augmenter leur troupe, nos saule- rel/es pr eren ent un visage qui ressemble d celui des hommes. Nos libéraux ne font que prècher Yhumay,ué, le progrès, la bienfni- suncela morale, et mème, par une incon- séquonce qui d'aiileurs leur est naturelle, lont en se disnnt les admirateurs de Voltaire, mort en blasphémant Ie Christ el son Evan- gile, ils se donnent des airs d'apötres zèlés pour prêcher la doctrine chrétienne qn'ils appellent hypocrilement une doctrine de charité el de fraternilé universel/e!... On d i ra it qn'ils y vont tout de bon; mais a leurs cheveux de femmeson voit qn'ils n'ont de I hornme que le masque. Malheur a quicon- que a a faire avec ces efféminés-la!Ils onl des dents comme des dents de lion; ils pile- raient dans un mortier lous eeux qn'ils ont intérét de piler ou qui osent coinbattre leurs erreurs; ils chercbent surtout a déchirer le Souverain-Pontife paree qu'il use d'un pou- voir que le Christ lui a donné el ose, après plus de dix-huit siècles répéter ces paroles que Dieu inspira au grand apöire Paul: Si quelqu'un n'aime point notre Seigneur, qu il soit analhéme. Et encore: Si quelqu'un vous enseigne autre chose que ce que nous vous avons enseigné, qu'il soit analhéme. C'est cn vain qu'on essaierail de faire en- trer un rayon de lumière dans leurs amcs!.. Quand ils s'écrient que ce que VEglise prê- che ce n'est plus I'Evangile, que la religion du Christ a pèri depuis des siècles, en vain leur montrez-vous, a cöté des oracles divins, Thistoire ou Ton peul lire ces lignes glorieu- ses qu'il n'est permis a personne d'effacer: la religion calholique professe loujours la mè me foi; les siècles, les revolutions, les héré- sies n'y pouvent rien; tout cela a passé sur elle el n'a pas laissé plus de trace de son pas sage que Tinsecte en laisse sur le bronze,... ces endurcis ne voient, ne comprennent, nc sentent rien; ils ont des cuirasses semb/a- b/es u des cuirasses de fer; ils ne chercbent qn'a étoufl'er par leurs ciameurs la voix de Ia vérité; c'est pour cela qu'on entend par tout le bruit de leurs ai/es, pour voltiger de lous cótés, loujours pour déclarer la guerre a la vérité éternelle! Mais voici la partie la plus funeste de ces étranges animaux. lis onl la queue comme celles des scorpionsel ils y onl aiguülon dont la piqüre, comme le remarque Tertul- lien, pénctre d'abord dans les enlrailles, appesantil lessens, glace lesang, empcclie les esprits d'animer les chairs, produil un dégont étrange et une continuelle envie de vomir. On perd, en lisant leurs élucu- brations, le gout de la vérité cl de la reli gion; Teslomac en devient si faible, qu'il rejetle toule nourriture solide qu'on voudrait lui donner.... Deplus, Timpiété et les excés de tout genre qui en sont le fruit naturel, produisenl un dégout mortel ou un ennui parfois plus odieux que la mort et qui con duit a tous les malheurs. Voila l'effel de la Cd O C2 O •fcj cc co O co 3 O O CS 2 ^3 X 3 ^3 -< «•l'm,!. -vj TJ IT. 13 O G C/2 P3 Hl O O G O 55 -3 'K CA C/2 K •""O C/2 Po- '.v,o nu 'v( c-o1-uw, IA-W, u-'j-o. itouiri.s- ïyruti, 1' ZO, l-ou, /-OU. uiers-Bruges, 8-45,11-34,1 13, (L. 5 50)7-30, (9-35. Lichteiv.) Liclitcrv.-TkmHml, 4-25 m. BrugeS-ZIóttfers, 8-25, 12-30, 5-13,(5-42. Lichicrvelde Courtrui, 5-25 m. Zedelgliem Thouroul, 12-00, tres-Caurlrai8-34,9-49,1 1 -18.2 35,5-28. Coui(rui-Ypres, 8-08,1 1-02.2-56,5-40.8 49. Poperinglie- Ypres, 5-18,7-25,9-30,10-58.2-13.5-05,9-20 Ypres-Poperinglie, 5-30,9-07,12-03,3-37,6 50,8-45,9-50. peringlie-Hazebrouck, 7 13, 12-23, 4 17, 7 13. Ibizebronck Poperinglie Ypres, 8-35, 10-00, 4 10, 8-23. i pres-HotUers, 7-50, 12-23, 6-43Kop Iers- Ypres, 9-23, 1-50, 7-50. Iloulers-/im/es, 8-43,11-34,1-13, (L. 5 5i 1" Ypres-( 'oarlrai, 3-34,9-49,1 1 -18,2 35,5-25. Com irai-Yp pres- hourouï, 7 13, 12 00, 0 20, (le Samedi a 3 50 du matin jusqn'a Langhcmarck)Thourout-Ypres, 9 00, 1-18, 7-45, (le Samedi ii 6-20 du ma't'in de Lniiglioïnarck a Ypres). Comines-Warnêton Le I ouquei-llouplines-/l»,»ie«iJc;res, 6-00, 11-50, 3-35, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentières-IIoupli- nes Le rouquel-Warnêlon-Combines 7 -40,2-00, 4-43. (le Merer. 10-35 m. 8-00 s.) Comines- Warnêton 8 40, m 9-30s. (le Lundi 6 30 s.) Warnêton-Comines 5-30, i i io, (le Lundi 6-80 s.) CourtraiBruges, 8-08, 11-00, 12-38, (L. 8-15), 6-88. (9-00 s. (Licliterv.)Bruges-Courlrai, 8-25, 12-50, 5-13, 6-42. Bruges, Blankenl.erghe, Uevst. (slalion) 7-30, I 1 04, 2-50, 7-33. - Beyst, Blankenberghe, Binges, 5-45, 8,30 I 1-30, b-30, Blankeiibèrghe. Bruges, 6-10 8 58. 12-06. Ingelmunster Deynze Gand. 8-15, 9-412-13. Ingelmunster-Deynze, 4 80 2' cl., 7-18. Gand-Dcyme-Inyelmunster, 6-38, 11-20, 4-39. Deynze. Ingelmunster, 9-10 2cel, 8-20 s. Ingelmunster-Anseghem, 6-08, 12-10, 0-15. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-43. Lichtervelde-Dixrr,ade Furnés'et Dunkerke, 0-30, 9-10, 1-33, 7-54. Ltoto'Ae-Funies-Dixmude el LiclUervelde6-53, 11 15, 3-48, 8-10. Dixniuile-JVTieupotl, 9-55, 2-20, 8-40. Nieupórt-Dixmudie, 7-40. 10-45,' 12-00, 4-23. Tliourom-Osleude, 4-50, 9-13,'1-50, 8-03. Oslende-Thowaul, 7 33, 10-10, 12 23, 6-13. Selzaele Eecloo, 9-08, 1-28, 8-23. Eecloo-Se/sae/e, 8-38, 10 15, 4 22. Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 12-15. 7,23. (porto d'Anvers) 8-30, 12-40. 7 48. Selzuete-Lotere», 9 04, 1-30, 8 30. (Ie Merer. 5-10 m.) Lokeren-Selzaete0 00 c O K. ïl E sr O J> A IT C COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai di''p. Bruxelles arr. 6,40 9,20 10,55 1,35 12,33 3,45 2,25 6,00 COURTRAI, T0URNA1, LILLE. Courtrai dép. 7.00 10,56 2,54 5,34 Tonrnai arr. 7,81 11,47 3,48 6,29 Lille 8.33 11,33 4,00 6,32 COURTRU, GAND. Courtrai dép. 6,42 12,31 3,47 Gand arr. 8,01 1,32 5,03 BRUGES, GAND, BRUXELLES. Binges dép. 6,49 exp. 12,39 3'34 exp. 6,43 Gand arr. 7,34 1,54 4.19 7,58 Bruxelles 8,50 4,08 5,26 9,31 0,38. 9,16. 8,47. 9,41. 9,33. 6,40. 7,30. Bruxelles dép. Courtrai arr. Lille dép. Tóurnai arr. Couilrai Gand dép. Courlrai arr. Bruxelles dép. Gand arr. Bruges Terneuzen Gand, 6 00, 10-30, 4 40. 10-23, 4 45. (le Mardi, 9,30.) 23 S - BRUXELLES, COURTRAI. 5,22 8,28 12.21 3,35 6,47. 8,00 10,43 2,41 7,53 8,44. LILLE, T0URNAICOURTRAI. 5,20 8,25 11,05 2,28 5,20. 8.45 8,36 11,34 2,47 5,39, 0,37 9.47 12,26 3,42 0,30. GAND, COURTRAI. 5,33 9,39 1.28 4,24 7,21. <KS7 10^52 2,49 5,31 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUGES. 8,14 11,33 3,12 0 00 9,41 1 23 4,26 exp. 6,37. 7,15 10,34 2,38 5,11 7,22. w Avon, pelil village aux environs de Fontnine- blwtu, possède, comme au bori vieux leinps, un lit' a Pare placé ii i'eiïlrëe de la forel, et les ama teurs, jeu nés gens de la commune, trouvenl la un divertissement salbt.iire qui leur vain niieux cer- tes que le billard on le cabaret. Or, il y a quelques années, un dimanche soir que les archers s'exer- caient, une discussion s'éleva sur un coup dou- teux, et el le meuacait de lotirner au sérieux, lorsqti'tme voix male relentit ii quelques pas a tra vers les arbres. Eli bien! eh bien! qiPy a-l-il done mes tn- fants? on s'échaufTe, je erois. La, la, doucemcnt, entre camarades doit-on s'emporter a ces vivaiciiés? De la politesse, mes amis, et pas d'injures, pas de jurements surtout: cYst se donner tort quand niéme on a raison. liens! c'est le père Launoy; il vient tout a point pour decider entre nous. Je m'en rapporte a lui volonliers, dit un des jonnes gens. Et nous aussi, repondirent les autres. Bénl Ir hasard qui nous i'envoie. 11 va Ml a lui srul ton te tine 'cour tl'assiscs. Monsieur Launoy, sovez Le père Launoy. jadis officier dans les chasseurs de la garde impériale, el décoré, jouissail dans la commune d ime consideration méritée, et Ton avail rteours, en trerlains cas, it son arbitrage aussi volonliers qtt'a celui du juge de paix I' examina li' point en lilige rt formula sa derision a laqurlle les drux parlies, inéme celle qui prrdail sa cause, se soumirrnt avrc un égai respect. Puis, a la prière des jeiines gens. l'anGieq, s'assil au pied d un arbee pour sitrveilier Irs conetii reols. Alt bout d'une demi-heurc dYxcrcice, soit besoin de repos, soit lassitude du plaisir. les jeunes gens délendirent leurs arcs et vinrent s'asseoir sur t'herbe anlour dtt vieillard; on se mil a causer. Monsieur Launoy, (Iit tout a coup I'un d'eux, nous jasons la a bitons roinpus; si vous nous contiez quelque hisloire de vos campagnes, cela vaitdraH mienx. Volonliers, mes enfants, mais vous savez par cceur tout mon répertoire. Je vous ai promenés lant de fois déja sur nos glorienx champs de ba- taille de la Répnbliqiie rt de l'Empire, qn'a la fin vous ponrriez bien 'me diie comme ce gamin de q"i'a tori et a iravers On nc sauiait manquer condamnant un pervers. la capitate: Connu, mon I onbomine, eonnu I Aussi, pnur aujourd'hui. j'ai grande en vie, afin de varier un pen, de votis narrer autre chose; une hetoire ancit nne, ancienne c'est le cas de Ie dire, qui in'esl revenue en mé moire un dc ces matins. Je liens I anecdote d'un tnien grand oncle, iiui l'avait ouï coiiter a son giand-père. Icquel i'avait apprise de quelque aulre aïenl ou bïsaït-ul. Eiilin, de père en lils cl le esl venue jusqu'a mui el ne peut manquer de vous intéresser, toul a fail de riiConstance d'aiileurs, vu que Ie héros est un brave archer comme vous. Aous écoulons de nos deux oreil'es. i\ul de vous n'en a trois. je suppose. l oujours le pelil mol pour rire, M. Launov. Je reviens a inon histoire qui n'est pas d hier, comme je vous l'ai dit> la chose se passait il y a quelques trois ou quatre cents ans sous le règne du roi Charles Ylf. surnomnié le Viclo- rieux, paree qu it reconquil la France presque entière sur les Anglais, grace surtout a Jeanne d'Arc, cette g'ioi ieuse ei saiuie fitte, d'héroïqne souvenir. Longtemps après Ia mort de la Ptirelle, Charles guerroyait en Normandie, la seule pro vince qui lui reslSt a rrprendre. II avait parlagé ses troupes en plnsieurs corps, qui assiégeaienl a Teuvi chateaux et villes. Un dc ces corps d'armée, commandé par le vaillant cointe dc Illinois, vint mellre le siége devant line forteresse que défen- dait. avec une garnison nombrense cl agnerrie, un redotitable chef d'avenluriers, un vieux pac- lisau, connu par son audace et sa ténacité. La place était d'un abord difficile, et Dunois, qui n'avait point en ce moment d'artillerie, dut se horner a Tinvestir pour lacher d'affiamcr la gar nison. De leinps en temps quelques esearmóuches avaient beu; de pari et d'auire les archers s'es- criinaient de leur mieux. Dans le camp francais se lronva11 précisémcnl une compagnie de ces Francs-arch rs créésen I448 p;ir le roi Charles, et qui pour ia plupart étaieul passés mail ces dans leur art. lTn d'eux surloul, nommé Gaulhier, tout jeune homme pourtant, se faisail reinarquer par sa merveilleuse adresse et i! était devenu en quelques jours ia terreur des Anglais; car, monté sur nu arbre dout le feuillage épais le dérobait aux regards, Gaulhier épiait lont cc qui se passait sur la ntu.-aiHe. Et a peine une tête apparaissait que sa flèche parlail. décochée avec une force lelie qu elle percait casque ou cuirasse, fussent-iis.de la mcilleure trempe. Les assiégés, dans Tétonnement d'une vigucur et d'une adresse si prodigieuses, soupconnant Gaulhier de sorcellerie, ne Tappe- laient plus que I archer du diable. Mais leur capi- laine, lui, vieux routier que ne dominaient pas les mèmes crainles, résolut de se défaire ii luut prix de l'hah'ile fi anc-arclier. II risqna tine double sortie, si brusqiiemeiit el si a propos, que Gau- lliier surpiis ne pul descendre ii lomps de sou eiTibnscade; abandouné de ses camarades disper- sés par une terreur panique, il toinba aux mains des Anglais et dut les suivre ail fortEn vain Dnnois le fit réclanier avec ofiYe d'une riclie ran- con, Ie capitaine ennemi refusa obstinémenl de lendre sou prisonnier. Ni piières, ni menaces ne pui ent ébranler sa l ésolution a eet égard. Or, tous les jours, ou amenait les prisonniers respirer snr la plate-forme un air plus pur que celui de ia cave oil ils étaient renfermés. Un inatin que Gaulhier y fut conduit comme d'habitude, les archers anglais, sous les yeux mémes du capi- laiue, s'exercaieut en s'efforcanl de laucer leurs flèchrs dans Ie camp ennemi, mais le plus souvent sans succès. A peine quelqu une arrivait parfois jusqu'aux premières lentes oü elle tombail sans force. Gaulhier du coin de Toeil observait les ar chers, et de temps en temps sur ses ièvres glissait un sourire involonlaire de dédain. A CONTINUER.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1