vantent d'exercer une domination inconles-
lée.
i Le Hainant, en effet, leur cause des in
quietudes mortelles el cc signe dn lemps leur
parait du plus lamentable augure. L'arron-
dissement de Thuin leur échappe a cause de
la nuliitédeses représenlants actuels et aussi
a cause de la repulsion croissante que tout
Tindigesle langage liberal inspire au public
sérieux. Alh branie dans le manche macon-
nique, et les fières el amisdeSoigniesont
grand'peur du coup de balai dont les nótres
les menacenl.
Les choses en sent la dans nos contrées
wallones; quant aux flamandes, c'est pis
encore, ou plulól c'est mieux, !*appréciation
depend du point de vue ou Ton se place:
l'immense majorité denos concitoyensdes
rives de la Lys, des Nélhes et de la Basse-
Meuse est définitivemenl dégoütée de la
politique gueuse-doctrinaire el fermement
résoluea maintenir celle qui a triomphéde-
puis le mois de Juin 1870.
La coalition de nos deux ou trois gauches
avait fail son deuil de la pertedes derniers
siéges parlementaires qu'elle occupait dans
nos districts flaniands formant a eux seuls
les deux tiers du Parlement. Elle avait méme
renoncé a ses derniéres espérances au sujet
de Gand oü se joue une tres intéressante
partie électorale fois que le pays est
consulté.
L'hostililé radicale que les libéraux gan-
tois déploient contre les calholiques en ma-
tière d'enseignemenl et d'inhumation n'a pas
porté bonheura la maconnerie politique, et
la presse religieuse a plulöl profilé que pati
des rigueurs adminislratives et judiciaires
qui tie lui onl pas élé épargnées dans la cité
de Charles-Quint.
La-dessus, je m'en rapporte au témoi-
gnage discret des gens qui dirigent le conseil
communal, le Journal de Gand el la fraction
dominante du personnel universitaire. Les
prochaines éleclions ganloises eonfirmeronl
les précédentes, on le sail a gauche, lout
aussi bien qu'a droite, et Ton en est encore
plus aüristé d'un cóté que joyeux de I'autre.
In.de irre. e'est-a-dire, que la git le grand
motif des coléres de nos prussophiles et l'on
concoit assez les lerreurs que leur inspire
Papproehe de la solennelle cpreuve du 9
Juin.
Mais ce qui les afflige davantage encore,
e'est leur déchéance definitive dans les pro
vinces de Naniur et de Luxembourg et leur
déchéance déja accentuée dans la plupart
des arrondissements du llainaut. lis en sont
inconsalables et leur douleur prendrait des
allures furieuses si les circonslances s'y prè-
taient. lis avaient choisi le funèbre terrain
des eimetiéres pour organiser une sorte de
spontanéité foudroyaute a l'inslar de
celles de Mai 1857 et de Novembre 1871, afin
de provoquer un remue-ménage parlemen
taire et ministériel qui piit prévenir la mani
festation réguliere et constilutionnelle de la
volonté nationale.
b Ce ealcid a été déjoué. M. Rara et ses
amis n'onl pas le moms du monde produit
l'effet qu'ils souhaitaient; les tribunes sont
restées silencieuses pour ne pas dire dêdai-
gneuses, et les discours et les arguments ont
paru si faibles que toule cetle mise en scène
dramalique a fait fiasco dans le vide. Dés
lors, la campagne libérale était perdue et elle
finira misérablement cetteannnée, car l'ex-
périenee nousaappris que nos adversaires
ne peuvent triompher qu'a l'aide des pas
sions, des préjugés el des désordres de la
rue. En temps de paix, d'égalité et de liberté,
ce sont loujours les conservaleurs qui l'em-
portent. Quand cette vérité la sera bien
connuedu public laborieux et honnèle, la
décadence du libéralisme ira plus vile encore
et l'avenir de notre chére patrie sera mieux
assuré. b
La slaIistique comparée des inhumations
faites pentant l'année 1873 dans les eimetié
res bénits et de celles qui ont eu lieu au
Geuzenhof, va permettre d'apprécier le fruit
des eflorts des calholiques de Gand. Cette
statistique s'applique aux décés survenus
dans les sept paroisses de St-Michel, de St-
Nicolas, de St-Marlin, de St-Etienne, de Ste-
Elisabelh,de St Jean-Baptisle el de St Joseph.
CIMETIÈRES BÉNITS.
Pendant le lr semestre de
1873416
Pendant le 3C trimeslre de
1873176
Pendant le 4e trimestre de
1873213
141
178
97
416
DÉFENSE DE LA SEPULTURE RELIGIEUSE.
Assemldée générale du 19 Féorier 1874.
Jeudi soir a eu lieu, a Gand, dans la vaste
salie du Cercle catholiquel'assemblée géné
rale du Comité gantois pour la défense de
la sépulture religieuse.
Un nombreux public avait répnndu a l'ap-
pel du Comité el était venu lémoigner par
son affluence du vif intérél que les calholi
ques atlachent loujours a la grande el dou-
loureuse quaslion ees eimetiéres.
Vers six heures Mgr PEvèque de Gand,
introduit dans la salie par MM. les membres
du bureau, a pris place au fauteuil de la pré-
sidence.
Aprés avoir ouverl la séance par la prière,
Mgr I Evêque de Gand a accordé la parole a
M. G. Verspeyen, délégué par le Comité pour
faire rapport sur la situation de l'OEuvre
pendant Pexercice 1873.
Tolaux. 807
GEUZENHOF.
Pendant le lr semestre de
187357 167
Pendant le 3C trimestre de
18737 96
Pendant le 4° trimestre de
187310 37
Totaux. 74 300
Ces chiffres atleslenl quels sont les senti
ments vérilables de la population. En réalité,
c'esl une petite poignée de seclaires qui im
pose a une cité demeurée profondément
catholique un régime blessant a la fois la
liberté religieuse el les sentiments des fa
milies. Voila ce qui ressort de la dispropor
tion qui existe enlre le ehitïre des enlerre-
inents en terre bénjle el celui des inhuma
tions faites au Geuzenhof!
La séance a été clóturée par les paroles
suivantes, prouoncées par Mgr l'Evèque de
Gand, au milieu de l'atlenlion la plus reli
gieuse:
Je me trouve encore heureux de ren-
contrer cette occasion pour ex poser mon
sentiment sur la question des eimetiéres; je
m'explique d aujanl plus volontiers a eet
égard qu'une lettre parliculiére, écrite par
mui a M. le bourgmeslre de Gand, le 24
Décembre 1872, a été mal interprétée.
Un projet de conciliation entre la doc
trine catholique et les malheureuses idéés
du jour a paru dans lesjournaux, et le noble
sénateur, auteur du projët, le dit conforme
a mes idéés. II n'en est absolument nen.
b Je regrelte que la briéveléde ma lettre.
qui n'étail adressée qu'a une seule personoe.
el n'avait pour but que de résoudre les ddli-
cultés qui m'avaient élé présentées par elle,
dans un enlrelien particulier, ait pu induire
en erreur un bomme donl je respec'e lou
jours les intentions et les talents, maïs dont
je dois me séparersur la question des eime
tiéres.
Voici mon sentiment en cette grave ma-
tiére, mon sentiment personnel, quoiqueje
lecroie complélement conforme a la doctri
ne de tous les auteurs ecclésiasliques.
v I. La Sainte Eglise, représentée paria
Fabrique, doit eonserver ses eimetiéres la
ou elle en posséde et en avoir dans les pa
roisses nouvelles.
b Comme Elle a le droit d'avoirun lieu de
réunion pour ses enfants vivants, elle a
également le droit d'en avoir pour ses enfants
aprés la mort. Nous disons dans notre lan-
gue Kerk el Kerkhofl'église et le jardin de
l'église. Kerk pour les chrétiens vivants et
Kerk-Hof pour les trépassés, afin qu'ils y re
posent en paix. Ces deux choses sont cor
relatives.
b II. Les eimetiéres doivent êlre bénits
d'aprés les rites canoniques; les lois ecclé
siasliques l'ordonnent; comme les églises,
ils ont besoin d'une bénédiclion avant qu'on
puissey enterrer les fidéles.
Dans le cimetiére doit être réservée une
partie, trés-décente, séparée par une liaie,
un mur ou un fossé, pour les enfants morts
sans baplème et pour tous ceux qui ne peu
vent êlre enterrésdans le lieu bénit.
b Telleest la législation de l'Eglise catho
lique, législation garantie par la Constitution
beige.
La législation de l'Empire, par décret du
23 Prairial an XII, pourvoil a l'enterrement
deceux qui n'appartiennent pas a l'Eglise,
qui suivent un culle different; cette legisla
tion existe encore, etjusqu'a cejour les pro
testants et les Juifs out eu leur cimetiére
spécial.
b Rien n'empèché d'en accorder un aux
Mahomélans, aux Evangéliques, aux Libres-
penseurs qui sefixeraienl quelque part.
b Rien n'einpéche d'établir un cimetiére
communal et d'y laisser une place grande et
décente pour ceux qui ne suivent aucun
culle, ou qui s'adorent eux-mémes. ne re-
connaissant aucun être au-dessus d'eux et
qu'on pourrait convenablement nommerc/w-
toldtres.
b III. Le Bourgmestre, d'aprés le méme
décret de Prairial, a l'autorité. la police et
la surveillance dans les eimetiéres, méme
dans ceux que des particuliers seconslrui-
sent dans leurs propriélés, d'aprés Part. XVI
de ce décret. II a I'autorité pour maintenir
l'ordre et assurer ['execution des lois et ré-
glements sur la profondeur et la longueur
des fosses. II a lu police pour empècher la
violation des torn beaux, les indécences et
tout ce qui serail contraire au respect dü aux
morts. II a la surveillance pour prévenir
tout ce qui serail contraire a l'bygiène, com
me, par exemple, le renouvellement trop
rapproché des enterremenls dans le méme
endroil.
Mais ce droit et ce devoir du Bourgmeslre
ne lui permettent pas de faire enterrer, dans
un cimetiére bénit par l'Eglise, le corps d'un
bomme qui n'a pas le droit d'y élre déposé.
e'est-a-dire d'un bomme qui n'est pas enlré
dans l'Eglise par le baplème. ou qui en est
sortien devenant protestant, juif, inahomé-
lan, libre-penseur. ou bien, qui. sans s'alta-
chera aucun culle, ne veut pas;êlre membre
de l'Eglise el refuse ses Sacremenls au lil de
mort.
Une grande diffïcullé se présentail a
l'esprit de M. Ie Bourgmeslre de Gand, lors
de la visite donl j'ai parlé. Je ne suis pas,
disail-il, én efaï dé jugër qui est catholique
et qui ne l'est pas;"'II fatit done que je fasse
enterrer sans distinction tons les morts. La
réponse a cette difficu'lté se trouve dans ma
lettre, et c'est cette réponse, bien claire a
mes yeux, qui a induit en erreur le noble
Sénateur de Thielt. Je désire la rendre plus
claire encore s'il esl possible.
b Voici done mes paroles:
Pour vous, M. le Bourgmeslre, il n'y a
b aucune diffïcullé: vous ne devez ni juger,
b ni décider; ce sera loujours le défuut qui
b aura slatué pour lui-mème. Quant aux ati-
b tres qui n'onl pas posilivement rejeté
b l'Eglise; il n'y a jamais de difiicultés; tout
b le monde le sail, b
Voila done la solution pour deux calégo-
ries de morts. D'abord. pour ceux qui ont
posilivement rejeté l'Eglise ses dogmes. sa
doctrine morale, ou sa discipline, en faisant
partie des loges macormiques, en se suici-
dant, en suceombant dans tin duel; il est
clair qu'ils ont statué par eux-mémes. lts
ont déclaré par leur acte de rébelIion qu'ils
ne veulenl pas de l'Eglise; par conséquent
ils ont clairement déclaré que l'Eglise ne
leur doit rien, qu'ils n'en veulenl rien rece-
voir. Ce n'est sans doute pas le mot slatué
qui peut élre obscur; ce mol ne peul pas
sigmlier: qui aiiront déclaré en termes
expres qu'on' doil metlrelcur corps hors d'un
cimetiére bénit. b
b Quant a ceux qui n'ont pas posilivement
rejeté l'Eglise par l'apostasie ou par une
rebellion contre ses enséfgnements ou ses
lois. mais qui onl négligé leurs devoirs re-
ligicux, dilïéranl loujours, attendant dans
leur folie presumption des signes avant-cou-
reurs de la mort pour s'y preparer, ils sont
censés enfants de l'Eglise. el pour eux il n'y
a jamais de difficulie; l'Eglise est one bonne
Mére et elle ipclino vers la miséricorde; elle
leur aeeorde l'enterrement catholique, tout
le monde let sailpour l'avoir vu mainles
fois.
b Ce n'est done pas au Bourgmeslre a
juger, ni a décider si le défuut appartienta
l'Eglise; ce n'est méme pas aux cures, ni a
leurs vicaires:
l'Evèque.
mort la nuit derniére, agé de 78 ans, aprés
une maladie de quelques jours. II était né a
Gand le 22 Février 1796. Travailleur infali-
gable, il a conserve jusqu'au dernier moment
1'activilé scientifique qui lui a permis de pro-
duire un nomhre considérable d'ouvragesde
la plus haute porlée et du plus grand mérite.
Quetelet n'étail pas seulement une célébrité
nationale: sa notoriétè était européenne. Ses
travaux dans le domaine des sciences ma-
thémalhiques, dans celui de l'aslronomie,
dans celui de la stalistique lui onl fait au
dehors une renommee dont l'éclal rejaillit
sur la Belgique. II n'y a pas en Europe el en
Amérique une seule socielè savanle qui n'ait
tenu a honneur d'inscrire son nom partni
ceux de ses membres.
L'Académie royale de Belgique; dont il
était le secrétaire perpétuel, lui est incontes-
tablement redevabie d'une partie de la consi-
dération dont elle joint a l'étranger. Dans
les nomhreuses missions scientifiques qu'il
est allé remplir, comme représentant de la
Belgique. en Anglelerre, en Italië, en France,
en Allemagne, en Russie, derniérement enco
re, ilaété combléd'bonneurs qui témoignent
assez de la haute estime qu'on avail pour
son mérite.
Le cardinal Tarquini, dont nous avions
annoncé, il y a quatrejours, la graveel sóu-
daine maladie. est mort Dimnnche a Rome;
c'est une grande perle pour l'Eglise, un
grand deuil pour la société de Jésus. Le car
dinal Tarquini, le seul jésuite qui eül étééle-
vé a la pourpre depnis Bellarmin, était un
hotnme d'un vaste savoir, d'un talent rare,
d'urie foi profonde et d'un ferme caraclére;
sa nomination dans Ie consis'.oire secret du
22 Décembre dernier avail élé saluée par les
applandissemenis des amis du Saint-Siége et
les attaques du parli révoluiionnaire. Pie IX
donnait une haute marque d'estime a un
ordre indignemeht poursuivi. L'atlenlion
des calholiques a Rome s'était vivement
portée sur le cardinal Tarquini depuis son
entrée dans le Sacré-Collége; on était freppé
des ressources de son esprit, de la süreté de
son coup d'ceil; il exercait de l'ascendanl:
une grande situation lui était déja faite. Mais
Dieu, dans ses impénétrables desseins, retire
du monde ceux dont il semble que nous
ayons le plus besoin: la pourpre n'aura été
pour le cardinal Tarquini qu'un suaire. Le
saInl de l'Eglise arrive par des voies loujours
cachées a l'esprit de 1'homrne, et nos prévi-
sions d'un jour s'évanouissent devanl les
plans élernels.
cejugeinenl est reserve a
b II neme restéqu'a déplbrer les erreu'rs
coutenqioraines trop communes sur ceite
importante question des eimetiéres, et a de
clarer qu'il serail bien pénibh' pour un coeur
d'Evèque de voir, des législateurs décider
cette question sans l'Eglise et contre l'Eglise.
b Je le sais. on travaille a faire prévaloir
un systéine absurde: on voudrait ne recon-
naitre que les droits des calholiques indivi-
duellemenl, sans adineltre l'Eglise et sa hië
rarchie. L'bisloire de nos quaranle années
d'indépendance proleste contre cette erreur
fondamentale. L'Etat beige a loujours re-
connu les Evèques comme chefs du clergé et
des fidéles de leurs diocéses; il les a recon-
nus comme dirige-ant leurs affaires religieu-
ses; it a admis les nominations, les cliange-
ments, les révocations des ecclésiasliques
faites par eux; il a traité a'vec eux pour assu
rer l'avenir religieux de la Belgique.
b Prions et travarllons, trés-chers Diocé-
sains, afin que Ie brandon de diseorde soit
bientót el a jamais éloigné, et que notre
chére palrie. tranquille et prospère, continue
a jouir des bienfaiis de la paix! b
Aprés cette allocution dont il est superflu
de faire ressortir la signification el l'impor-
lance, Mgr l'Evèque s'est retiré, aprés avoir
récilé une courte priére et avoir donné a
('assistance agenotiillée sa benediction epis
copale.
Les nombreux calholiques qui onl assisté
a la séance tenue Jeudi au Cercleen ont
emporlé les meilleures impressions. Ils se
sont retrempés pour la lutle, ils se sont for-
tifiés par une nouvelle el publique affirma
tion de leurs principes; ils conlinueront a se
déferidre en prenant cette belle devise qui
est précisément celle des calholiques Hol
landais, plus fibres que nous daos leurs ei
metiéres: Dieu el mon Droit
CIIRONIQUE JUD1CIAIRE.
La Cour d'appel de Bruxelles a trouvéque
l'ancien secrétaire de M. Bara, le fameux
Gustave Herman, ex-commis-greffier du
tribunal de commerce de Tournai, n'étail pas
assez puni, el, comnie nous l'avons dit,
elle a considérablemenl aggravé les peines
prononcées contre lui en première instance.
Herman les débats rtous l'ont appris
était un des plus fervents soutiens de ('Asso
ciation libérale de Tournai; il a pu praliqner,
pendant de longues années, les filouteries les
plus cyniques, et on le savait si bien ancré
el protégé en haul lieu, que personne n'o-
sait porter plainle contre lui. II a fa 11 u l'avé-
neinenl au pouvoir des calholiques pour
qu'on parlat haul et ferme. Dés ce moment,
Herman éiait un hom me perdu: M. Bara
avail dü faire place a des minislres dignes
de ce nom, et ceux-ci, avertis, ont fait leur
devoir.
Spreux, qui, depuis nombre d'années,
était désigné comme voleur. est descendu le
premier du piëdestal oü le libéralisme Bara-
tiste l'a va 11 placé; Herman l'a suivi, et ainsi
le tribunal de commerce lotirnaisien a élé
purgè des voleurs libéraux qu'il récélait
dans son sein. C'esl un vérilable bienfait
rendu a la société par l'administration ca
tholique.
notre culte a Ie droit de posséder des eime
tiéres Kerkhofétablis conformément aux
prescriptions de notre culte, lout comme il
possède l'église (Kerk) dont le cimetiére est
la dépendance.
Les calholiques jouissenl de ce droit dans
des pays protestants, tels que l'Angleterre,
la Hollande, l'Amérique: pourquoi a plus
forte raison n'en jouiraienl-ils pas en Belgi
que, oü ils forment l'immense majorité de la
nation?
La presse libérale répond a cela que MM.
de Landsheere, minislre de la justice, et M.
le baron d'Anelhan. sénateur, ne reconnais-
sent pas la plenitude de notre droit et parais-
sent distiosés a aiinbuer aux bourgmestres
des droits qui, supprimanl en réalité Ie
cimetiére confessionnel, eonfisquent la chose
pour ne laisser subsister que le nom.
Aussitól que ces theories se sont produites,
la presse catholique a été unanime pour
repousser un systéine donl l'appficalion se
rail la negation déguisée de notre droit.-
La Constitution a la main, nous revendi-
qiions ce droit dans toute son étendue, avec
les applications que comportent l'exercice de
noire culte et riotre liberie de chrétiens et de
citoyens. El comme il s'agil ici d'une ques
tion qui intéresse a un haul degré les inté
réts de notre foi, ce ne sont point des laiqties
fusseut-ils minislres qui doivent nous
tracer les conditions d'exisience de notre
cimetiére confessionnel; nos hommes poli-
liques ont simplement pour devoir de nous
assurer la paisible possession de ce cimetié
re, conformément a notre législation ecclé-
siastique et a la tradition universelle, con
stante de la société chrétienne.
L'Eglise catholique vent, pour ses enfants,
des eimetiéres et non des fossesdes eime
tiéres distincis qui leur soientpropres. Et la
violation du droit de l'Eglise dans quelques
rares localilés ne saurait justifier une
expropriation générale de ce droit dans
tout le resle du pays. Bappelons-nous
d'ailleurs les paroles de Mgr l'Evèque de
Tournai, dans sa récente lettre a son clergé;
On a violé les droits de l'Eglise el on con-
b linue de les violer sur plusieurs points du
b diocése, el méme dans notre ville épiseo-
b pale. Nous protestons de loules nos forces
b contre les ubus passés et présents. Nous
b protestons, comme l'a fait, dans des cas
b semblables, le Cardinal Vicaire a Rome, a
b qui le Syndic de la V die a donné salisfac-
b tion, bien que sous un gouvernemetvt
b oppresseur. b
Qu'on cesse done de nous opposer quel
ques rares exceptions, contre lesqueHes
s'éléve la parole gardiennedes droits de notre
culte, en s'appuyant sur la législation exis-
lante et sur les prescriptions eoustitulion-
nelles.
NECROLOGIE.
L'Académie, le pays, les sciences viennent
de faire une grande perte. M. Quetelet est
La seconde série du premier trimestre de
la Cour d'assises de noire province s'est ou-
verte Lundi matin, sous la présidence de
M. le conseiiler Coevoet.
L'affaue qu'ellea eu a juger Lundi matir.
est celle a charge de J. R. Hovaere.agé de 36
ans. ouvrier a Moen. accuse d'avoir lué, le
27 Aoüt 1873. son voisin Charles De Ryc-
ker, garde-barrière du chenun de fer. Le
siége du ministère public était occupé par
M. le subslitut Wurth; le défenseur était M®
Demonie.
La Cour s'oecupera dans ses autres au
diences des affaires suivantes:
Mercredi, 2o Février: Francois Verman-
dere, viols. Ministère public, M. Hynderick,
suhstitut; defenseur, Mc Ad. Claeys.
Jeudi, 2(1 Février: Ch. Van den Berghe,
ineendie. Ministère public, M. Wurth, suh
stitut; défenseur, Mc Geuens.
ACTES OFFICIELS.
Par arrcle royal du 21 Février, est nom-
mé chevalier de l'ordre de Leopold, M. 11.
Dohbelaere, pcintre sur verre, a Bruges.
C'li roii jse locale,
Le discours prononcé par Mgr l'Evèque de
Gand a l'assemblée générale du Comilé gan
tois pour la défense de la sépulture religieu
se.discours que nous reproduisons plus haul,
expose l'enseignement catholique en maliérc
de sépulture. La Constitution garantit la li
berie du culle catholique: il ya de soi que
LA CHAUSSÉE DE MENIN A YPRES.
On lit dans le Journul de Courlrai.
Nous appelons l'attention de l'admifiistra-
tion des ponts et chaussées de notre province
sur le triste état de la chaussée de Menin a
Ypres.
Dans une des derniéres séances du Con
seil provincial, Hf. I'ingéhieur en chef, Cré-
pin, avail proinis de tenir la main a l'exécu-
lion des loi§ et régleinents sur la inatiéreet
notamment de faire déposer le sable et autres
matériaux, devaut servir a l'enlretien de la
route, entre les arbres, le plus prés possible
des fossés.
II faut croire que Ie personnel chargé de
la surveillance de la route ne se soucie guére
des ordres de M. I'ingénieur en chef, car
jusqu ici les sables et autres matériaux se
Irouvant plus prés du pavé que des fossés,
entravent la circulation et causent des désa-
gréments sans nombre. C'est ainsi que der
niérement un honorable habitant de Menin
a risqué de verser avec sa voiture.
II y a plus!
En plusieurs endroits, sur cette méme
route, l'écouleinent des eaux est compléte-
ment arrèié par 1 iinpossibililè oü l'on se
trouve de curer et d'approfondir les fossés
dans lesquels gisent depuis quafre années
révolues quantité de gros arbres provenant
de la venle faite par l'adminislration des
Domaines en Décembre 1869.Les acquéreurs
trouvenl la des chantiers excellents dont ils
se servent gratuiienient a leur grand profit
mais au grand prejudice de l'intérét public
et de la sécunlé du roulage. Ces depóts ne
font que cioitreet enlaidir, II n'en peut ètre
aulreinent du reste, puisque les surveillanls
de la route ne les font pas disparaitre.
Aux abords mèmes de la ville de Menin,
des rangées entiéres de inaisons onl clé con-
ADULTES. ENFANTS.
ADL'LTES. ENFANTS.
m
a