vantent d'exercer une domination inconles- lée. i Le Hainant, en effet, leur cause des in quietudes mortelles el cc signe dn lemps leur parait du plus lamentable augure. L'arron- dissement de Thuin leur échappe a cause de la nuliitédeses représenlants actuels et aussi a cause de la repulsion croissante que tout Tindigesle langage liberal inspire au public sérieux. Alh branie dans le manche macon- nique, et les fières el amisdeSoigniesont grand'peur du coup de balai dont les nótres les menacenl. Les choses en sent la dans nos contrées wallones; quant aux flamandes, c'est pis encore, ou plulól c'est mieux, !*appréciation depend du point de vue ou Ton se place: l'immense majorité denos concitoyensdes rives de la Lys, des Nélhes et de la Basse- Meuse est définitivemenl dégoütée de la politique gueuse-doctrinaire el fermement résoluea maintenir celle qui a triomphéde- puis le mois de Juin 1870. La coalition de nos deux ou trois gauches avait fail son deuil de la pertedes derniers siéges parlementaires qu'elle occupait dans nos districts flaniands formant a eux seuls les deux tiers du Parlement. Elle avait méme renoncé a ses derniéres espérances au sujet de Gand oü se joue une tres intéressante partie électorale fois que le pays est consulté. L'hostililé radicale que les libéraux gan- tois déploient contre les calholiques en ma- tière d'enseignemenl et d'inhumation n'a pas porté bonheura la maconnerie politique, et la presse religieuse a plulöl profilé que pati des rigueurs adminislratives et judiciaires qui tie lui onl pas élé épargnées dans la cité de Charles-Quint. La-dessus, je m'en rapporte au témoi- gnage discret des gens qui dirigent le conseil communal, le Journal de Gand el la fraction dominante du personnel universitaire. Les prochaines éleclions ganloises eonfirmeronl les précédentes, on le sail a gauche, lout aussi bien qu'a droite, et Ton en est encore plus aüristé d'un cóté que joyeux de I'autre. In.de irre. e'est-a-dire, que la git le grand motif des coléres de nos prussophiles et l'on concoit assez les lerreurs que leur inspire Papproehe de la solennelle cpreuve du 9 Juin. Mais ce qui les afflige davantage encore, e'est leur déchéance definitive dans les pro vinces de Naniur et de Luxembourg et leur déchéance déja accentuée dans la plupart des arrondissements du llainaut. lis en sont inconsalables et leur douleur prendrait des allures furieuses si les circonslances s'y prè- taient. lis avaient choisi le funèbre terrain des eimetiéres pour organiser une sorte de spontanéité foudroyaute a l'inslar de celles de Mai 1857 et de Novembre 1871, afin de provoquer un remue-ménage parlemen taire et ministériel qui piit prévenir la mani festation réguliere et constilutionnelle de la volonté nationale. b Ce ealcid a été déjoué. M. Rara et ses amis n'onl pas le moms du monde produit l'effet qu'ils souhaitaient; les tribunes sont restées silencieuses pour ne pas dire dêdai- gneuses, et les discours et les arguments ont paru si faibles que toule cetle mise en scène dramalique a fait fiasco dans le vide. Dés lors, la campagne libérale était perdue et elle finira misérablement cetteannnée, car l'ex- périenee nousaappris que nos adversaires ne peuvent triompher qu'a l'aide des pas sions, des préjugés el des désordres de la rue. En temps de paix, d'égalité et de liberté, ce sont loujours les conservaleurs qui l'em- portent. Quand cette vérité la sera bien connuedu public laborieux et honnèle, la décadence du libéralisme ira plus vile encore et l'avenir de notre chére patrie sera mieux assuré. b La slaIistique comparée des inhumations faites pentant l'année 1873 dans les eimetié res bénits et de celles qui ont eu lieu au Geuzenhof, va permettre d'apprécier le fruit des eflorts des calholiques de Gand. Cette statistique s'applique aux décés survenus dans les sept paroisses de St-Michel, de St- Nicolas, de St-Marlin, de St-Etienne, de Ste- Elisabelh,de St Jean-Baptisle el de St Joseph. CIMETIÈRES BÉNITS. Pendant le lr semestre de 1873416 Pendant le 3C trimeslre de 1873176 Pendant le 4e trimestre de 1873213 141 178 97 416 DÉFENSE DE LA SEPULTURE RELIGIEUSE. Assemldée générale du 19 Féorier 1874. Jeudi soir a eu lieu, a Gand, dans la vaste salie du Cercle catholiquel'assemblée géné rale du Comité gantois pour la défense de la sépulture religieuse. Un nombreux public avait répnndu a l'ap- pel du Comité el était venu lémoigner par son affluence du vif intérél que les calholi ques atlachent loujours a la grande el dou- loureuse quaslion ees eimetiéres. Vers six heures Mgr PEvèque de Gand, introduit dans la salie par MM. les membres du bureau, a pris place au fauteuil de la pré- sidence. Aprés avoir ouverl la séance par la prière, Mgr I Evêque de Gand a accordé la parole a M. G. Verspeyen, délégué par le Comité pour faire rapport sur la situation de l'OEuvre pendant Pexercice 1873. Tolaux. 807 GEUZENHOF. Pendant le lr semestre de 187357 167 Pendant le 3C trimestre de 18737 96 Pendant le 4° trimestre de 187310 37 Totaux. 74 300 Ces chiffres atleslenl quels sont les senti ments vérilables de la population. En réalité, c'esl une petite poignée de seclaires qui im pose a une cité demeurée profondément catholique un régime blessant a la fois la liberté religieuse el les sentiments des fa milies. Voila ce qui ressort de la dispropor tion qui existe enlre le ehitïre des enlerre- inents en terre bénjle el celui des inhuma tions faites au Geuzenhof! La séance a été clóturée par les paroles suivantes, prouoncées par Mgr l'Evèque de Gand, au milieu de l'atlenlion la plus reli gieuse: Je me trouve encore heureux de ren- contrer cette occasion pour ex poser mon sentiment sur la question des eimetiéres; je m'explique d aujanl plus volontiers a eet égard qu'une lettre parliculiére, écrite par mui a M. le bourgmeslre de Gand, le 24 Décembre 1872, a été mal interprétée. Un projet de conciliation entre la doc trine catholique et les malheureuses idéés du jour a paru dans lesjournaux, et le noble sénateur, auteur du projët, le dit conforme a mes idéés. II n'en est absolument nen. b Je regrelte que la briéveléde ma lettre. qui n'étail adressée qu'a une seule personoe. el n'avait pour but que de résoudre les ddli- cultés qui m'avaient élé présentées par elle, dans un enlrelien particulier, ait pu induire en erreur un bomme donl je respec'e lou jours les intentions et les talents, maïs dont je dois me séparersur la question des eime tiéres. Voici mon sentiment en cette grave ma- tiére, mon sentiment personnel, quoiqueje lecroie complélement conforme a la doctri ne de tous les auteurs ecclésiasliques. v I. La Sainte Eglise, représentée paria Fabrique, doit eonserver ses eimetiéres la ou elle en posséde et en avoir dans les pa roisses nouvelles. b Comme Elle a le droit d'avoirun lieu de réunion pour ses enfants vivants, elle a également le droit d'en avoir pour ses enfants aprés la mort. Nous disons dans notre lan- gue Kerk el Kerkhofl'église et le jardin de l'église. Kerk pour les chrétiens vivants et Kerk-Hof pour les trépassés, afin qu'ils y re posent en paix. Ces deux choses sont cor relatives. b II. Les eimetiéres doivent êlre bénits d'aprés les rites canoniques; les lois ecclé siasliques l'ordonnent; comme les églises, ils ont besoin d'une bénédiclion avant qu'on puissey enterrer les fidéles. Dans le cimetiére doit être réservée une partie, trés-décente, séparée par une liaie, un mur ou un fossé, pour les enfants morts sans baplème et pour tous ceux qui ne peu vent êlre enterrésdans le lieu bénit. b Telleest la législation de l'Eglise catho lique, législation garantie par la Constitution beige. La législation de l'Empire, par décret du 23 Prairial an XII, pourvoil a l'enterrement deceux qui n'appartiennent pas a l'Eglise, qui suivent un culle different; cette legisla tion existe encore, etjusqu'a cejour les pro testants et les Juifs out eu leur cimetiére spécial. b Rien n'empèché d'en accorder un aux Mahomélans, aux Evangéliques, aux Libres- penseurs qui sefixeraienl quelque part. b Rien n'einpéche d'établir un cimetiére communal et d'y laisser une place grande et décente pour ceux qui ne suivent aucun culle, ou qui s'adorent eux-mémes. ne re- connaissant aucun être au-dessus d'eux et qu'on pourrait convenablement nommerc/w- toldtres. b III. Le Bourgmestre, d'aprés le méme décret de Prairial, a l'autorité. la police et la surveillance dans les eimetiéres, méme dans ceux que des particuliers seconslrui- sent dans leurs propriélés, d'aprés Part. XVI de ce décret. II a I'autorité pour maintenir l'ordre et assurer ['execution des lois et ré- glements sur la profondeur et la longueur des fosses. II a lu police pour empècher la violation des torn beaux, les indécences et tout ce qui serail contraire au respect dü aux morts. II a la surveillance pour prévenir tout ce qui serail contraire a l'bygiène, com me, par exemple, le renouvellement trop rapproché des enterremenls dans le méme endroil. Mais ce droit et ce devoir du Bourgmeslre ne lui permettent pas de faire enterrer, dans un cimetiére bénit par l'Eglise, le corps d'un bomme qui n'a pas le droit d'y élre déposé. e'est-a-dire d'un bomme qui n'est pas enlré dans l'Eglise par le baplème. ou qui en est sortien devenant protestant, juif, inahomé- lan, libre-penseur. ou bien, qui. sans s'alta- chera aucun culle, ne veut pas;êlre membre de l'Eglise el refuse ses Sacremenls au lil de mort. Une grande diffïcullé se présentail a l'esprit de M. Ie Bourgmeslre de Gand, lors de la visite donl j'ai parlé. Je ne suis pas, disail-il, én efaï dé jugër qui est catholique et qui ne l'est pas;"'II fatit done que je fasse enterrer sans distinction tons les morts. La réponse a cette difficu'lté se trouve dans ma lettre, et c'est cette réponse, bien claire a mes yeux, qui a induit en erreur le noble Sénateur de Thielt. Je désire la rendre plus claire encore s'il esl possible. b Voici done mes paroles: Pour vous, M. le Bourgmeslre, il n'y a b aucune diffïcullé: vous ne devez ni juger, b ni décider; ce sera loujours le défuut qui b aura slatué pour lui-mème. Quant aux ati- b tres qui n'onl pas posilivement rejeté b l'Eglise; il n'y a jamais de difiicultés; tout b le monde le sail, b Voila done la solution pour deux calégo- ries de morts. D'abord. pour ceux qui ont posilivement rejeté l'Eglise ses dogmes. sa doctrine morale, ou sa discipline, en faisant partie des loges macormiques, en se suici- dant, en suceombant dans tin duel; il est clair qu'ils ont statué par eux-mémes. lts ont déclaré par leur acte de rébelIion qu'ils ne veulenl pas de l'Eglise; par conséquent ils ont clairement déclaré que l'Eglise ne leur doit rien, qu'ils n'en veulenl rien rece- voir. Ce n'est sans doute pas le mot slatué qui peut élre obscur; ce mol ne peul pas sigmlier: qui aiiront déclaré en termes expres qu'on' doil metlrelcur corps hors d'un cimetiére bénit. b b Quant a ceux qui n'ont pas posilivement rejeté l'Eglise par l'apostasie ou par une rebellion contre ses enséfgnements ou ses lois. mais qui onl négligé leurs devoirs re- ligicux, dilïéranl loujours, attendant dans leur folie presumption des signes avant-cou- reurs de la mort pour s'y preparer, ils sont censés enfants de l'Eglise. el pour eux il n'y a jamais de difficulie; l'Eglise est one bonne Mére et elle ipclino vers la miséricorde; elle leur aeeorde l'enterrement catholique, tout le monde let sailpour l'avoir vu mainles fois. b Ce n'est done pas au Bourgmeslre a juger, ni a décider si le défuut appartienta l'Eglise; ce n'est méme pas aux cures, ni a leurs vicaires: l'Evèque. mort la nuit derniére, agé de 78 ans, aprés une maladie de quelques jours. II était né a Gand le 22 Février 1796. Travailleur infali- gable, il a conserve jusqu'au dernier moment 1'activilé scientifique qui lui a permis de pro- duire un nomhre considérable d'ouvragesde la plus haute porlée et du plus grand mérite. Quetelet n'étail pas seulement une célébrité nationale: sa notoriétè était européenne. Ses travaux dans le domaine des sciences ma- thémalhiques, dans celui de l'aslronomie, dans celui de la stalistique lui onl fait au dehors une renommee dont l'éclal rejaillit sur la Belgique. II n'y a pas en Europe el en Amérique une seule socielè savanle qui n'ait tenu a honneur d'inscrire son nom partni ceux de ses membres. L'Académie royale de Belgique; dont il était le secrétaire perpétuel, lui est incontes- tablement redevabie d'une partie de la consi- dération dont elle joint a l'étranger. Dans les nomhreuses missions scientifiques qu'il est allé remplir, comme représentant de la Belgique. en Anglelerre, en Italië, en France, en Allemagne, en Russie, derniérement enco re, ilaété combléd'bonneurs qui témoignent assez de la haute estime qu'on avail pour son mérite. Le cardinal Tarquini, dont nous avions annoncé, il y a quatrejours, la graveel sóu- daine maladie. est mort Dimnnche a Rome; c'est une grande perle pour l'Eglise, un grand deuil pour la société de Jésus. Le car dinal Tarquini, le seul jésuite qui eül étééle- vé a la pourpre depnis Bellarmin, était un hotnme d'un vaste savoir, d'un talent rare, d'urie foi profonde et d'un ferme caraclére; sa nomination dans Ie consis'.oire secret du 22 Décembre dernier avail élé saluée par les applandissemenis des amis du Saint-Siége et les attaques du parli révoluiionnaire. Pie IX donnait une haute marque d'estime a un ordre indignemeht poursuivi. L'atlenlion des calholiques a Rome s'était vivement portée sur le cardinal Tarquini depuis son entrée dans le Sacré-Collége; on était freppé des ressources de son esprit, de la süreté de son coup d'ceil; il exercait de l'ascendanl: une grande situation lui était déja faite. Mais Dieu, dans ses impénétrables desseins, retire du monde ceux dont il semble que nous ayons le plus besoin: la pourpre n'aura été pour le cardinal Tarquini qu'un suaire. Le saInl de l'Eglise arrive par des voies loujours cachées a l'esprit de 1'homrne, et nos prévi- sions d'un jour s'évanouissent devanl les plans élernels. cejugeinenl est reserve a b II neme restéqu'a déplbrer les erreu'rs coutenqioraines trop communes sur ceite importante question des eimetiéres, et a de clarer qu'il serail bien pénibh' pour un coeur d'Evèque de voir, des législateurs décider cette question sans l'Eglise et contre l'Eglise. b Je le sais. on travaille a faire prévaloir un systéine absurde: on voudrait ne recon- naitre que les droits des calholiques indivi- duellemenl, sans adineltre l'Eglise et sa hië rarchie. L'bisloire de nos quaranle années d'indépendance proleste contre cette erreur fondamentale. L'Etat beige a loujours re- connu les Evèques comme chefs du clergé et des fidéles de leurs diocéses; il les a recon- nus comme dirige-ant leurs affaires religieu- ses; it a admis les nominations, les cliange- ments, les révocations des ecclésiasliques faites par eux; il a traité a'vec eux pour assu rer l'avenir religieux de la Belgique. b Prions et travarllons, trés-chers Diocé- sains, afin que Ie brandon de diseorde soit bientót el a jamais éloigné, et que notre chére palrie. tranquille et prospère, continue a jouir des bienfaiis de la paix! b Aprés cette allocution dont il est superflu de faire ressortir la signification el l'impor- lance, Mgr l'Evèque s'est retiré, aprés avoir récilé une courte priére et avoir donné a ('assistance agenotiillée sa benediction epis copale. Les nombreux calholiques qui onl assisté a la séance tenue Jeudi au Cercleen ont emporlé les meilleures impressions. Ils se sont retrempés pour la lutle, ils se sont for- tifiés par une nouvelle el publique affirma tion de leurs principes; ils conlinueront a se déferidre en prenant cette belle devise qui est précisément celle des calholiques Hol landais, plus fibres que nous daos leurs ei metiéres: Dieu el mon Droit CIIRONIQUE JUD1CIAIRE. La Cour d'appel de Bruxelles a trouvéque l'ancien secrétaire de M. Bara, le fameux Gustave Herman, ex-commis-greffier du tribunal de commerce de Tournai, n'étail pas assez puni, el, comnie nous l'avons dit, elle a considérablemenl aggravé les peines prononcées contre lui en première instance. Herman les débats rtous l'ont appris était un des plus fervents soutiens de ('Asso ciation libérale de Tournai; il a pu praliqner, pendant de longues années, les filouteries les plus cyniques, et on le savait si bien ancré el protégé en haul lieu, que personne n'o- sait porter plainle contre lui. II a fa 11 u l'avé- neinenl au pouvoir des calholiques pour qu'on parlat haul et ferme. Dés ce moment, Herman éiait un hom me perdu: M. Bara avail dü faire place a des minislres dignes de ce nom, et ceux-ci, avertis, ont fait leur devoir. Spreux, qui, depuis nombre d'années, était désigné comme voleur. est descendu le premier du piëdestal oü le libéralisme Bara- tiste l'a va 11 placé; Herman l'a suivi, et ainsi le tribunal de commerce lotirnaisien a élé purgè des voleurs libéraux qu'il récélait dans son sein. C'esl un vérilable bienfait rendu a la société par l'administration ca tholique. notre culte a Ie droit de posséder des eime tiéres Kerkhofétablis conformément aux prescriptions de notre culte, lout comme il possède l'église (Kerk) dont le cimetiére est la dépendance. Les calholiques jouissenl de ce droit dans des pays protestants, tels que l'Angleterre, la Hollande, l'Amérique: pourquoi a plus forte raison n'en jouiraienl-ils pas en Belgi que, oü ils forment l'immense majorité de la nation? La presse libérale répond a cela que MM. de Landsheere, minislre de la justice, et M. le baron d'Anelhan. sénateur, ne reconnais- sent pas la plenitude de notre droit et parais- sent distiosés a aiinbuer aux bourgmestres des droits qui, supprimanl en réalité Ie cimetiére confessionnel, eonfisquent la chose pour ne laisser subsister que le nom. Aussitól que ces theories se sont produites, la presse catholique a été unanime pour repousser un systéine donl l'appficalion se rail la negation déguisée de notre droit.- La Constitution a la main, nous revendi- qiions ce droit dans toute son étendue, avec les applications que comportent l'exercice de noire culte et riotre liberie de chrétiens et de citoyens. El comme il s'agil ici d'une ques tion qui intéresse a un haul degré les inté réts de notre foi, ce ne sont point des laiqties fusseut-ils minislres qui doivent nous tracer les conditions d'exisience de notre cimetiére confessionnel; nos hommes poli- liques ont simplement pour devoir de nous assurer la paisible possession de ce cimetié re, conformément a notre législation ecclé- siastique et a la tradition universelle, con stante de la société chrétienne. L'Eglise catholique vent, pour ses enfants, des eimetiéres et non des fossesdes eime tiéres distincis qui leur soientpropres. Et la violation du droit de l'Eglise dans quelques rares localilés ne saurait justifier une expropriation générale de ce droit dans tout le resle du pays. Bappelons-nous d'ailleurs les paroles de Mgr l'Evèque de Tournai, dans sa récente lettre a son clergé; On a violé les droits de l'Eglise el on con- b linue de les violer sur plusieurs points du b diocése, el méme dans notre ville épiseo- b pale. Nous protestons de loules nos forces b contre les ubus passés et présents. Nous b protestons, comme l'a fait, dans des cas b semblables, le Cardinal Vicaire a Rome, a b qui le Syndic de la V die a donné salisfac- b tion, bien que sous un gouvernemetvt b oppresseur. b Qu'on cesse done de nous opposer quel ques rares exceptions, contre lesqueHes s'éléve la parole gardiennedes droits de notre culte, en s'appuyant sur la législation exis- lante et sur les prescriptions eoustitulion- nelles. NECROLOGIE. L'Académie, le pays, les sciences viennent de faire une grande perte. M. Quetelet est La seconde série du premier trimestre de la Cour d'assises de noire province s'est ou- verte Lundi matin, sous la présidence de M. le conseiiler Coevoet. L'affaue qu'ellea eu a juger Lundi matir. est celle a charge de J. R. Hovaere.agé de 36 ans. ouvrier a Moen. accuse d'avoir lué, le 27 Aoüt 1873. son voisin Charles De Ryc- ker, garde-barrière du chenun de fer. Le siége du ministère public était occupé par M. le subslitut Wurth; le défenseur était M® Demonie. La Cour s'oecupera dans ses autres au diences des affaires suivantes: Mercredi, 2o Février: Francois Verman- dere, viols. Ministère public, M. Hynderick, suhstitut; defenseur, Mc Ad. Claeys. Jeudi, 2(1 Février: Ch. Van den Berghe, ineendie. Ministère public, M. Wurth, suh stitut; défenseur, Mc Geuens. ACTES OFFICIELS. Par arrcle royal du 21 Février, est nom- mé chevalier de l'ordre de Leopold, M. 11. Dohbelaere, pcintre sur verre, a Bruges. C'li roii jse locale, Le discours prononcé par Mgr l'Evèque de Gand a l'assemblée générale du Comilé gan tois pour la défense de la sépulture religieu se.discours que nous reproduisons plus haul, expose l'enseignement catholique en maliérc de sépulture. La Constitution garantit la li berie du culle catholique: il ya de soi que LA CHAUSSÉE DE MENIN A YPRES. On lit dans le Journul de Courlrai. Nous appelons l'attention de l'admifiistra- tion des ponts et chaussées de notre province sur le triste état de la chaussée de Menin a Ypres. Dans une des derniéres séances du Con seil provincial, Hf. I'ingéhieur en chef, Cré- pin, avail proinis de tenir la main a l'exécu- lion des loi§ et régleinents sur la inatiéreet notamment de faire déposer le sable et autres matériaux, devaut servir a l'enlretien de la route, entre les arbres, le plus prés possible des fossés. II faut croire que Ie personnel chargé de la surveillance de la route ne se soucie guére des ordres de M. I'ingénieur en chef, car jusqu ici les sables et autres matériaux se Irouvant plus prés du pavé que des fossés, entravent la circulation et causent des désa- gréments sans nombre. C'est ainsi que der niérement un honorable habitant de Menin a risqué de verser avec sa voiture. II y a plus! En plusieurs endroits, sur cette méme route, l'écouleinent des eaux est compléte- ment arrèié par 1 iinpossibililè oü l'on se trouve de curer et d'approfondir les fossés dans lesquels gisent depuis quafre années révolues quantité de gros arbres provenant de la venle faite par l'adminislration des Domaines en Décembre 1869.Les acquéreurs trouvenl la des chantiers excellents dont ils se servent gratuiienient a leur grand profit mais au grand prejudice de l'intérét public et de la sécunlé du roulage. Ces depóts ne font que cioitreet enlaidir, II n'en peut ètre aulreinent du reste, puisque les surveillanls de la route ne les font pas disparaitre. Aux abords mèmes de la ville de Menin, des rangées entiéres de inaisons onl clé con- ADULTES. ENFANTS. ADL'LTES. ENFANTS. m a

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2