KERKEBOEKEN VOOR DE EERSTE COMMUNIE: GEDACHTENISSEN UN MOT ^EXPLICATION. Comme on pouvait le supposer, la prosse doctrinaire toute joyeusc du regrettable in cident provoqné par M. le baron d'Anethan, chercheaen faire fruit. Tirer les marrons du feu sans se brüler, c'cst son fort. Ecoutez I 'Etoile beige. D'après el le, la po litique de.M. d'Anethan, qui est celle du mi nistère, prouverail manifestemerit que la po litique libérale est Ia seule vraie, la seule possible; et la conduite du cabinet démon- trcrait 1 inanité des declamations dirigées conlre les libéraux pendant les longuesan- nées qu'ils ont été au ponvoir. La loi sur les bourses d'études, Ia loi sur le temporel des cubes, la reconnaissance du royaume d'Italie a Florence, tout cela a été respecté par le gouvernement actuel. C'est exact: le cabinet n'a pas fait droit aux griefs des calholiques. Mais est-ce a dire, comme Ie pretend l'or- gane doctrinaire, que les calholiques approu- vent toules ces iniquités, qu'ils ne les com- battent que pour la forme et pour faire aux libéraux un semblant d'opposition tracas- siére! La guerre que nous avons faite, que nous faisons et que nous ne cesserons de faire air libéralisme anti - religieux et snrtoul au libé ralisme hypocrite, comme celui de ['Etoile, n'est pas seulement relative a son passé qui est mauvais, a son présent qui est pire en core, mais a ses projets, qui, a l'égard de l'Eglise, valent ceux des tyrannaux suisses et de M. de Bismark. Celle guerre repose sur des mobiles sé- rieux, légitimes, qui s'imposent a notre con science. Si nos gouvernants ont poussé Tesprit de conciliation et de modération jusqiTaux der rières limiles, esl-ce parce qu'ils approuvent tout ce que Ie libéralisme a fail? Evidemmenl non. Mais Ie ministère a cru qu'il lui suffisait d'arrêlcr en se maintenant an pouvoir, le libéralisme dans la voie d'oppression et de perséculion oii il progresse de plus en plus, et il a pensé que, pour se maintenir au pou voir, il devoil évitcr de réagir contre la po- litiqucde MM. Frére, Bara et consorts. C'est sans doule la crainte des émeutes dont Ie libéralisme le menace sans cesse qui I'a empèché de faire droit a nos griefs, et d'acceutuer sa politique. Nous devons reconnailre que les craintes denos gouvernants ne sont pas imaginaires. Sans doute Ie liliéralisme émeutier est tou- jours la qui menace. Mais peut on, doit-on .s'arréler a de pa rodies considérations? A quoi servent du reste les politesses, les prévenances, les concessions que Ie ministè re fait au libéralisme? En fail on moins la guerre au minisiére? On va jusqu'a lui jetera la tète des (ablet - tes de chocolat! 600 pages des Annates parlemenlaires ont été consacrées aux attaques dont il a été Fobjel de la part de la gauche dans I'intermi- nable discussion du budget de l'lntérieur. La preuve, dil I 'Etoile, que lous ces re- proches, que toules ces accusations de mo- dérantisme, de tiédeur, failcs par la presse cléricale conlre la politique acluelle, nesont que de la comédie, c'est que les calholiques conlinueronl a voter pour les mèmes hom mes. L'Etoile aimcrait mieux sans doule qu'ils votent pour les libéraux. Tons ses articles aslucieux pourraient se terminer par le re frain: Prenez mon ours. 11 y a encore, Dieu merci, une différence a faire. Nous concevons que les élecleurs calholi ques répugnent a se donner pour maitre Fours libéral qui est toujours prêt a déchi- queler sa proie; mais nous sommes convain- cus qu'ils ne dédaigneraient pas des gardiens plus vigilants et plus fermes. REMUNERATION IMMEDIATE. La Patrie apprécie comme suit le projet de rémunéralion immédiale des miliciens: Le projet de loi que vient de présenter le ministère pour assurer aux families des miliciens une rémunéralion immédiale, sera accueilli avec la plus grande faveur dans le pays: il conslilue un allégement réel et cffi- cacedes charges mililaires, et dorénavant le depart d'un fils pour l'armée ne sera plus une cause de ruine pour sa familie, atlendu qu'aussi longtemps qu'il servira, ses parents reccvront la rémunéralion. Le gouvernement a pris des rriesures pour que le montanl de celle-ci nes'en aille pas en dépenses mauvaises ou inutiles: ce sont les parents du milicien ne payant pas plus de 50 francs de contributions direcles, qui recevront les secours; et si le milicien est or- phelin de père el de inére ou si ses parents sont inconnus, il recevra, lui, l'indémnité, maïs sous forme d'un livret inscrit en son nom a la caisse d'épargne d'ou il ne pourra relever ses fonds que cinq aprés la tin de son service, sauf les exceptions qui serontaulori- sécs par le gouvernement. Four faire apprccier la portée de l'exellen- te mesure que vient de proposer le gouver nement, il suffit de calculer ce que le mili cien coüle a ses parents de nourriture, d'en- tretien, etc., el ce calcul ménera a cetle conviction que, tous frais déduits, les pa rents ne retirent en moyenne du travail de leur fils qu'une soumie netlede 10 francs par mois. Quand la loi sera pendant une année mise a execution, el le jouira d'une grande et veritable popularité. Feut-ètre faudra-t-il en étendre encore les dispositions au tils qui sert de soutien ses fiéres et sceurs mineurs, orphelins de pére et de mère; c'est la un détail qui pourra aisément ètre corrigé lors de l'examen du projet. Celui-ci stipule que le paiemenl de l'in démnité se l'era par trimestre: il y a la ma- tiére a amendement: il importe que le paie menl ail lieu sinon tous les mois, au moins tous les deux mois: les parents des miliciens ne peuvenl donner longtemps crédit a l'Eiat qui, du reste, n'en a pas besoin. Nous enga- geons le ministère a corriger le projet de loi dans ce sens. Sans aucun doule la Chambre voudra dis- culer et voter le projel pendant la présente session, car il larde aux families ouvriéres de Ie voir inettre a exécution. LES FRUSSIENS DE L'INTÉRIEUR. Un journal francais rapporte qu'un Prus- sien proposait, il y a peudetemis a un jour naliste qui connait l'allemand el qui rédige a Paris une feuille anti-religieuse, d'envoyer des correspondances francaises a la Gazelle de l'Allemugne du Nordqui appartient a M. de Bismark. Cela ne vous coütera pas grand'peine, disait le Prussien au journaliste radical. Vous n'aurez presque qu'a traduire en alleinand les articles que vous publicz tous les jours, dans voire journal francais. Nous ignorons si l'anecdote est authenti- que; a coup sur, le mot altribué au Prussien serail vrai cliez nous comme en France. II suffit de comparer notre presse libérale a la presse qui soutient en Allemagne la politique de M. de Bismark, pour s'assurer que Ie Prussien, en allant a Paris, a passé par la Belgique, oü ses propositions ont tronvé preneurs. Les articles que les journaux du prince de Bismark publient en Allemagne conlre la catholique Belgique, son. épiscopat et sa presse, doivent se faclurer dans les bureaux des journaux libéraux beiges, de mème que les correspondances bismarkiennes de nos journaux libéraux sortent évidemment des plumes qui rédigent les feuilles du cbance- lier de l'empire. Quand la Gazelle de f Allemagne da Nord. organe offieieux de l'homme qui ofi'ait en vente la moitié de la Belgique a la Franceen 1866, fii mine de vouloir menacer le minis tère et le pays de h bolle prussienne, il y a mille thalers du fonds des reptiles a parier contre un sou francais, que les articles de cette feuille furenl expédiés, de Belgique a la feuille allemande. C'étaienl depures traductions des articles de I'Echo du Parlementdu Prècurseur et du Journal de Liége. Conclusion: le parti libéral est le parti de l'élranger, le parti de la patrie asservie. Pour salisfaire sa haine conlre l'Eglise, il vendraii le pays a l'élranger, si les calholiques n'é- laient la pour défendre la liberté et l'honneur de la nation. M. le minislre des finances vient d'adres- ser une circulaire a ses cinq collèguesdu cabinet, pour les prier de lui faire parvenir les propositions qu'ils croienl convenable de soumettre a la législalure pour l'amélio- ration du sort des personnes qui recoivent un traitement de l'Etat. Ces propositions scront coordonnées par M. Malou, qui les déposera sur le bureau de la Chambre des Représentanls, a la rentrée des vacances de Paques, en Avril prochain. Le gouvernement s'occuperail en mème temps de('augmentation du chiffre des pen sions mililaires. L'intention du cabinet serait de rendre égalemenl applicables a ces pen sions les dispositions de la loi du 21 J uil let 1844, qui actuellement nc régissenl que les pensions civiles et ecclésiastiques. La situation morale de Bruxelles s'empire de jour en jour. Une statistique officielle con state que. pendant le dernier trimestre de 1873, treize divorces ont été prononcés! L'immoralité qui s'élale cyniquemenl dans nos rues prend des proportions tellement alarmantes que la Gazette elle-mèine la dénonce avec indignation a Tatlcntion de la police. Ce n'est pas tout. Bruxelles, le beau et liberal Bruxelles, renferme dans son sein des prostituees de douze ars. C'est la Gazelle qui nous apprend ce détail, qui est une ve ritable flétrissWe pour notre capitale. Ah! ce n'est pas dans les Flandresque l'bn a de pa roils scan da les a déplorer. Les ra- chitiques, les ramollis, les idiots, des provinces flamandes ne sont pas descendus a cette fange et a cette dégradation. Libre a M. Bergé de représentcrles paysans fiamands comme étant arriérés de trois siècles: quand il s'agira d'introduire chez eux l'étrange progrès bruxellois, ils remercierotU volon- tiers le dépulé prèirophobe d'une civilisation qui confine a la sauvagerie el a I'abrulisse- ment. Journal de Bruxelles.) ESPAGNE. A propos de Bilbao, nous lisons dans le Moniteur universel de ce matin: La prise de Bilbao donnerait an parti de don Carlos un point d'appui des plus impor tants. La place est bien forlifiée, la popula tion est riche, les approvisionnemenls en artnes et munitions sont cónsidérables; enfin en dehors des pieces de siège placées sur les remparts, il y a six batteries de canon der nier modéle qui forniraiënl a l'armée Carlisle un grand élément de succés, en lui donnant de suite l'artillerie qui lui fait défaul. Enfin, on estime a vuigt millions de francs la con tribution de guerre que Bilbao pourrait sup porter. Ou.cotnprend, dés lors, que Ie gou vernement de Madrid ail intéeèt a faire les plus grands efforts pour empècher la reddi- lion d'une place aussi importante. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Couverture des assises de la Flandre occi dentale pour le 2" trimestre de cellë année, est fixée au Mardi 14 Avril prochain. M. le Conseiller De Ryckman les présidera. NECROLOGIE. Mereredi, 23 Février, est décedé a 0<ten- de, a I'age de 42 aris, M. Louis-Désiré-Jean Coucke, armatebr a la pêche, président du Cerele catholique dit des Bons Arms, et vice-président d« Conseil des Prudhommes. Cette mort est une grande perle pour l'o- pinion catholique d'Ostende, dont le défunt était un des chefs les plus actifs et les plus dévoués. Les obséques ont eu lieu, veridredi der nier, a l'église de SS. Pierre et Paul, au mi lieu d'une assistance des plus nombreuses. M. Coucke ne comptait a Ostende que des amis el avail conquis l'estime de ses adver- saires politiquès eux-mêmes. Tous les mem bres du Cerele catholique figuraient en corps a la cérémonie; plusieurs d'entre eux avaient réclamé l'honneur de porter les resles mor- tels de leur regretté président. Au ctmelière;'>M. legreflier du Conseil des prudhommes et M. le vice-président du Cer ele des Bons Amis rendirent tour a tour hommage aux verlus du défunt. Les assistants, émtis jusqu'anx larmes, ne se retirérent qu'a prés avoir déposé sur la tombe, au nom du Cercle catholique, une couronne d'immdrlellcs. met en zonder sloten, aen zeer voordeelige pryzen, by VANDERGHINSTE-FOSSË, drukker, üoterstraet, 66, Yperen. CU» r« ii i ne locale* Nous avons scandalisé, indigné, irrité trés-fort le Progrès. II en est aux impreca tions, ou pen s'eri faut. II ne craint pas de le dire, le Journal d'Ypres prépare des ruines, sous lesquelles il sera le premier enseveli! En effet, que voulons nous? Nous vou- lons metlre le pouvoir laïquea la merci de la sacristie et réduire le pouvoir laïque au rölc de gendarme, en attendant qu'il re- vienne... executeur des hautes ceuvres el charge... d'exécuter la législation ecclé- siastique! Auisi s'exprime dans sou ire l'lroquoi's du Progrès Mais enfin qu'avons-nous dit, qu'avons- nous fait? Nous avons déclaré, il y a huil jours, ce qui suit, écoutez bien, car le Progrès n'a jamais vu étaler les pretentions ultramon- laines avec plus d'audace el moins de sans facon. Ecoutez done de nouveau: Eti citant cel te patole gardienne de no tre culle nous reproduisions, dans le ntè- me numéro, le discours prononcé par l'Evé- que de Gand, a I Assembiée générale tenue par le Comité guntois pour lu defense de la sepulture religieuse. Pour fédification du public, nous répétons encore ici les princi- pales declarations épiscopales: Voila dans toute leur crudité nos préten- lions. C'est lout a luit cela; et on ne saurait mieux etaler, au grand jour, les préten- lions de l'ultramontanisme. DÉ DIÉ AU PBOGRÈS. Nous lisons dans le Monileur: D'après les situations officielles du tré- sor public et les comptes de l'administration des finances soumis aux Chambres, le servi ce des recettes et dépenses ofdinaires a don- né: Pour 1871, un exeódant ^Je recette de 13,362,008 fr. 16 c.; Pour 1872, un excédant de recette de 12,438,645 fr. 74 c. II sufiit de citer ces cbiffres pour réfuter Terreur grossiére commise par 1'Etoile beige (n° du 25 Février), qui, aprés avoir cilé les cbiffresgénératix comprenant les recetteset dépenses, tanl ordinaires gu'extraordmai- res, s'étonne que ces cbiffres ne présentent pas un excédant pour faire face aux dèpen~ ses cxlraordinaires. Si de parodies assertions n'étaienl pas de nature a nuire au crédit public, cc ne serait pas la peine de les relever. Uit de nos conciloyens qui a voué sa vie a la science et a Tapostolai, le H. P. Henri lweins, de l'Oidre des Fréres Prèeheurs, vient de publier encore deux écrits d'un grand intérèt pour tous ceux qui aimenl les gloires et les merveilles de la Religion et de la Civilisation ehréliennes. Le premier de ces opuscules est intitulé le B. Albert le Grandle second, VP een- lenuire de St Thomas-WAt/uin. La Bcvue gêné rule signa le en ces lermes la première de ces biographies: Notts venons de lire la notice sur St Tho mas WAquin. Aussi allachanle par le fond que par la forme, celle notice ne le céde a aucun point de vue a son ainée. Le style en est aussi relevé que facile. Quand on a lu cette esquisse on se sent lout fier d'èlre chrétien, fout heureux que Dieu ait donné un si grand Doeteur a son Eglise el un si parfait modéle au Clergé et aux fidélcs. Pour ne citer qu'un Irait, qui ne serait touché d'entendre St Thomas sur son lil de mort, St Thomas, le plus sublime génie qui ait illuminè le monde, dire avec lar mes, lorsqu'on lui présenta Thostie sainte: Je crois fermement que Jésus-Christ, vrai homme, fils unique du Pére, réside dans cel auguste Sacremenl. Je te recois, prix de ma redemption. Je te recois, via- Iique de mon pélerinage, pour Toihour duqiiel j'ai étudié, veillé el travaillé, prc- clié et enseigné. Jamais je n'ai rien dit conlre toi: mais si j'avais dit quelque cho- se sans le savoir, je ne suis point opiniatre dans mon sens; je laisse tout a la eorrec- lion de I Eglise romaine, dans l'obéissance de laquelle je m'en vais de eette vie. Et pour résumer admirablement cetle ad mirable vie, nous terminerons, comme l'au- leur, par une courte citation dn P. Félix; Ah! si vous voulez contempler dans une rare figure Tagrandissement que peul don- ner a Tintelligenee humaine cette alliance harmonieuse de la raison et de la foi, de la philosophic et de la théologie, je vous dirai: Regardez Saint Thomas d'Aquin, Ia plus vaste el la plus haute representation du Verbe de Dieu dans un homme; Saint Ihomas d'Aquin, le génie de la raison et La Constitution ga runt il la liberté du culto catho lique:. il va de soi que notre culle a le droit de possöder des cimelièics (Kerkhof) établis Confoniié ment aux prescriptions «Ie notre culle, lout comme il possède I égltse (Kerk) dont le cimelière est la dépendance. La Constitution a la main nous revendiquons ce droit dans toute son élt itdue, avec les applications que component l'exercice de notre culte et notre liberté de clirétiens et de citoyens. Et comme il s agit ici d'une question qui intéresse a un haul degré les intéréts de noire loi, ce ne sont point des laïqnes fussent-ils ininistres qui doivent nous tracer les conditions d'existence de notre cimelière confessionnel; nós hontmts poliliquesont simplemcnt pour devoir de nous assurer la puisible possession de ce cimelière, conformément a uolre législation ecclésiaslique cl a la tradiuon umverselle, constante de la sociéié chrélienne. L'Eglise catholique veul, pour ses enfants, des cimetières el non des fusses, des cimetières dislincls qui leur soient propres. Et la violation du droit de I Eglise dans quelques rares localités, ne saurait justifier une expropiiaiion générale de ce droit dans tout le reste du pays. Qu on cesse done de nous opposer quelques rares exceptions, contre lesquelles s'élcve la parole gar- dienne dos droits de notre culle, en s'appuyant sur la législation exisiante et sur les prescriptions con stitutionnelles. II. Les cimetières doivent ètre Lénits d'après les l iles canontques; les lois ecclésiastiques l'ordon- nent; comme les églises, ils ont besoin d'une bené- diction avanl qu'on putsse y enterrer les lidèles. Dans le cimelière doit ètre réservée une parlie, trés décente, séparée pui' une baie, un mur ou un iussé, puur Ie- enluuts inorts sans baptéme et pour tous ceux qui ne peuvent élre enlerres dans le lieu hénit. ii lelie est la législation de l'Eglise catholique, legislation garantie par la Consliiuiion beige. La législation de l'Empire, par décret du 23 Prairial an XII, pourvoit a l'enieri ement de ceux qui n appariienneut pas a l'Eglise, qui suivent un culte dillereni; cette législation existe encore, et jusqu a ce jour ios piolestuius et les Juils ont eu leur cimelière spécial Uien ii'i uipéché d'en accorder un aux Mahomé- lans, aux Evangél tques, aux Libres-penseurs qui se fixeraient quelque part. Kien n'empéche d etablir un cimelière commu nal el d'y laisser une place grande et décente puur ceux qui ne suivent aucun culle. ou qui s'adoreiu eux-mêmes, ne reconnaissant aucun élre aux-dessus d'eux et qu'on pourrait convcnablement iiomiiicr uululdtrus. ii 111. Le Bourgmestre, d'après le mérne décret de Prairial, u l'auioriié, la police el la surveillance dans les cimetières, mème dans ceux que des p.uli- cutiers se coiistruisenl dans leurs propriétés, d'après i'arlXVI de ce deciel. Il a I'autorité pour niuiii- lenir l'ordre el assurer l'exécutiun des luis et règle- menls sur la prolondeur el la longueur des losses. II a la police poui empèclier la violation des tom- beeux, les indécences cl lout ce qui serail contraire au respect dü aux molts. Il a lu surveillance pour prevent! tout ce qui serait contraire a l'bygiène, comme, par exemple, le renouveliemenl trop rap- pioclié des enterrements dans le mème endroit. Mais ccdioil ct ce devoir du Bourgmestre 11e lui permetlenl pas de faire enterrer, dans uii cimelière bénil par l'Egiiae, le corps d'un liomine qui n'a pas le diuil d y élie dépuso, c est a-dtre d uit hommo qui n est pas enlré daus I Eg.ise pat le baptéme, ou qui eu est sorli, en devcnant protestant, juif, malio- métaii, libre peuseur, ou bien, qui, sans s'altacher a aucun culte, ne vcut pas ètre ineinbre de l'Eglise et reluse ses Sucrements au lit de mort. Le moyen-age aboi.de autant er. grands hommes que notie époque en médiocrités. L'un des pi ivilé- ges ies plus marqués de ces grands hommes, cetait de jotur d'un ascendant qui étail librement et géné- ralement accopté. Leur génie loutefois ne suffit pas a expliquer ce pliénomène. II y avail l'unité des es- prils, el lorsqu'au milieu des agitations ct des que. relies que les passions humaines engendraienl sans cesse, surgissail tin liomme dont le caractère reli gieux, les talents el leloquence s'imposaient au respect de tous, sa voix était écoutée et la paix ou Taceord se faisaient. Parmi ceux qui ont exercé sur le moyen age Tin- fluence bienfaisante que nous rappelons en ce mo ment, figure en première ligne le B. Albert, surnominé le Grand ;i cause de sa science. Né en 1194, il tempi it lout le IJ1 siècle de son nom el de ses travaux. D abord frèie-prêclieur, il fut dcsigïié plus tciid par le Sl-Siége pour l'cvéché de Ratisbon- ne et en oblint au bout de quelques années de retourner a sa cellule. Il enseigna la pbi osopbie et la théologie avec un éclat incomparable dans diver- ses chaires d'Allemagne et de France; il eut Si- Thomas d'Aquin pour disciple; il iraca, dit on, le plan de la calhédrale de Cologne; il précha deux croisades; il lut Tune des luinières du concile de Lyon en 1274; il écrivit des out rages si nombreux qu'on a dit de lui qu'il laudrail une vie d'lfoinme pour les copier; II coinposa nolammenl sur l'Eucba- rislie 32 sermons qu'on a qualifies de divins Les arts ont cé'ébré a Teiivi sa mémoire, el TEglise lui a rendu unnnimement boinmage. Ces fails sont mis en relief dans un excellent opuscule que vient de publier le U. P. Henri lweins a Toccasion d'une demande adressée auSl Siége en 1872 par les évêques allemands de faire reprendre la cause du B Alben-Ie Grand. La cause fut immó- diatement reprise, el TAIIemagne et TOrdre des Dominicains en atlendent impatiemment l'heurcuse solution. Le travail du P. lweins sera lu avec fruit par tous ceux qui sont touchés des grandeurs du moyen age el qui se sentent le désir de venger celle époque de foi et d'oeuvres des dédains de Tignorance el de Timpiété. CuW.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2