KE1EEBOEKEN VOOR DS EERSTE COMMUNIE: GEDACHTENISSEN v°us ne lui donnez pas un nom, le senl qu'il puisse avoir, et, par-dessus lout, si l'Assem- blée, de plus en plus divisée el inipuissanle, continue a nous donner le spectacle des la- mentables séances deDécembre el de Janvier, peut-ètre pousserez-vous les cboses au point que Ie maréclial se trouvera en face du plus épouvanlable diletnme. Peut-ètre quecethomme, la loyautéet l'bonneur mèmes, qui avail rèvé d'ètre le Washington de son pays, et de nous sauver par la légalilé, est destine a choisir unjour ent re cette légalité mème et le salut de la France. Peut-ètre que ce jour, jour plus proche qu'on ne pense, noire pays a la fois épuisé d'inanition et frappé de terreur, commencera a faire entendre le mot redoutable: Pavia! Pavia! Ce sera d'abord unerumeur legére qu'on murrnureraau foyer,puis qui descendradans la rue et qui éclatera sur les places publi- ques, dans les chantiers, partout...: Pavia! Pavia!... Le maréclial fermera les oreilles, détour- nera la tête... il s'écriera Jamais! j'ai hor reur des coups de force, je respecte les lois de rnon pays. Mais, plus loin, sur les boulevards, dans les faubourgs, commercants minés, ouvriers sans travail, répéteront le cri de détresse: Pavia! Pavia! Alors, fuyant Paris, et ses clameurs ré- volutionnaires, Mac-Mahon ira dans nos cam pagnes. Mais la, de lous les cantons, de tous les villages, de tons les hameaux, parti- ront des voix qui crieront sur sa route: Pa via! Pavia! Alors, désespéré, le chevalier sans peur et sans reproche se réfugiera dans nos camps, au milieu de cette armée fidéle, qui ne crie pas, et qui souffre en silence. Mais, torture! dans tons les régiments, officiers et soldats frémissant de retomber sous les ordres de leurs assassins, murmureront tout bas: Pavia! Pavia! Que Dien épargne ce calice au maréchal! Qn'il ne connaisse jamais cette suprème angoisse d'avoir a choisir entre le respect des lois et le salut de son pays! 11 ne doit pas y avoir de tortures com- pa ra bles! Se dire: la France se meurt, le ra- dicalisme approche, radicalisme légal, c'est- a-dire sans espérance.... et, chose effroyable, la légalité c'est la mort, et la violation de la loi c'est la vie!... Si, dans un péril suprème, il eslforcé d'en arriver la, et si, en agissant ainsi, i' nous sacrifie son passé, son nom, sa gloire, ce sera le suprème sacrifice de eet homme a jamais admirable! Mais alors, que toute la honte retombe sur ceux qui l'auront conduit la! Sur cette Assemblee insensée, sur ces partis acharnés et féroces, qui aurönt forcé le plus honnête hommede France a commettre, malgré lui, un coup d'Etat. v Quoi qu'il arrive, quelle que soit la crise qui ressorte de notre éiat aeluel, non- seulemenl nous n'aurons pas le droit de nous plaindre, mais nous serous condamnés a la reconnaissance vis-a-vis du despote qui voudra bien nous prendre sous sa protec tion. Et si Napoléon IV revierit, ramenépar nos fautes, l'Europe n'écoutera plus nos plainles renouvelées de Brnmaire et de Dé- cembre, et elle nous dira: Quand une nation est incapable de se gouverner elle-mème, elle est bien heureuse de trouver un César qui la sauve encore une fois de la révolution. Et quant a moi qui, jadis, ai eu toutes les illusions de l'opposilion doctrinaire, je vous jure que je ne prendrai plus ses hom mes au sérieux, les ayant vus a l'ceuvre. Selon mon principe absolu, je conseil- lerai a tous d'accepter la nouvelle situation, et de la rendre la meilleure possible pour mon inforluné pays. Seulemenl, j'aurai tou- jours le droit de dire que les véritables bona- parlistes ne sont pas ceux qui ont annoncé le retour de EEmpire, mais ceux qui Forit ramené par leurs divisions el leurs folies. LA PREMIÈRE COMMUNION EN SUISSE. On écrit de Chevenez au Pays: a Le jour de la Purification, quinze voilu- res, poriant plus de 200 personnes, sortaient tout au matin du village de Chevenez. A Réclére et a Damvant, sur le passage de cette grave caravane.on voyait les habitants sor- lirde leurs maisons attirés du reste paries cantiques que chanlaicnt nos jeunes filles vêtuesde blanc. Tous nous envoyaienl de la main un salut ou quelque parole amie. lis semblaient émus et nous félicilaicnt d'etre en si grand nombre. Oui, nous étions en grand nombre, car nous nous rendionsa une grande et touchanle fete, a une première communion. Pauvres enfants, obligés d'al- ler a une table élrangére recevoir le Dieu qu'on ne veut plus nous permetlre de rece voir dans noire propre pays! M. le curé Schmidt, habitant a présent Villas-les-Blamont, nous recut avec une émo- tion facile a eomprendre. C'est lui-mème qui communia nos chers petits et qui leur adressa les exhortations d'un père et d'un prèlre. Après la cérémonie, les enfants allérenl remercier leur bon pasteur qui leur remit a tous un souvenir, gage a jamais memorable de leur première communion. lis se rappel- leront toute leur vie qn'en 1874 une cruel le persécution ayant exilé tons les curés fidèles et légilimes, ils furent obligés d'aller la faire a l'élranger. Les catholiqiies reprirent ensui- te le chernin du village pour assister aux obsèques d'un habitant de Chevenez, qui est mort en bon chrétien. L'enterrement ci vil, ou plutót l'enterrement A'exil, comme on dit ici, puisque tous nos prétres ne pcu- vent y prendre part a cause de leur exil, était fréquenié par plus de 500 personnes. L'intrus, caché derrière sa servante et ses |>ersiennes, a pu ronger son frein tout a son aise, en voyant défiler sous ses fenêtresce cortege imposant, lui qui osail dire en chai- re que dans 15 jours toute la paroisse vien- drait a lui! Chevenez est loin d'ètre tout en tier a lui. La majorilé du village est bien ferme dans sa foi. II n'ya ici que quelques poulelsqui, n'ayant plus de grain dans leur assietle, vont en quêler a la cure. On assure qu'ils profitenl de foccasion pour s'humecler aussi, car M. Beïs du cóté de la cave est gé- néreux. 11 dit qu'il n'y a rien de lel que des bénédictions de vin pour faire croitre la pié- tè des fidéles! Le Volkszeitu/iy ae Cologne dit que le nombre des personnes qui assistaienl au meeting catholique qui a eu lieu le 19 a Berlin, était de 1,500 a 2,000 el que cette réunion a adopté la résolulion suivante: Les catholiques de Berlin, réunis le 19 Février 1874, a la salie Michaël, déclarent ce qui suit: 1° Les catholiques de l'Allemagne doi- vent dénier d priori et avec énergie toute apparence de fondement aux efforts fails par leurs adversaires pour créer sans eux une nation allemande; 2° C'est précisémenl notre lidélité et notre altachemenl absolu aux prin cipes et aux doctrines de EEglise catholique, qui fournit la meilleure garantie de notre inébranlable fidélité envers l'empereur et Eempire; 3U La différence que nos adversai res éiablissent, soit par erreur, soit avec intention, entre les catholiques et lés per sonnes devouées au parti ultramontain est dénuée de tout fondement, vu que l'Eglïse catholique ne considere cotnme ses mem bres que ceux qui vénérent le Rape comme chef visible de EEglise et Ie reeonnaissent infaillible, en malière de foi et de morale; 4° Les efforts que nos adversaires font pour éveiller ['antipathie de l'élranger contre ce qu'ils appellent le parti ultramontain ne peti- vent done être considérés que comme une manoeuvre au moyen de laquelle ils se créent des allies étrangers contre leurs pro- pres compatrioles, manceuvre qui mérite, non pas la reconnaissance et l'assenliment,- mais l'opposilion formelle et le mépris de tous les Ailemands. CONTRADICTIONS JUDICIA1RES. Dans Earlicle suivanl Ic Courrier de Bru- xt'lles se livrea une une étude de jurispru dence" électorale qui coritribuera sans nul doute a rehausser encore le prestige chaque jour plus considérable de la Cour d'Appel de Gand: Un de nos amis signale deux arrèts fort eurieux qu'il a rencontrés au grelfe de la Cour de cassation: ils émanent tous deux de la Cour d'appel de Gand, sont toutrécents, et ne sont guére de nature a diminuer la célébrité qui s'est allachée a ces magistrals illustrés déja par leur clairvoyance a l'en- droit de la presse. Nons espérons pouvoir donner le textede ces deux arrèts; en attendant, voici ('analyse qui nous en est donnée et qui nous est ga rantie exacte: Un sietir Vanderhaeghe, employé a Gand, agissant pour compte du parti libéral, de- mande la radiation des listes electorates de cette ville du R. P. De Coslere, actuellemenl reeleura Bruxelles, depuis Octobre 1872. Un sieur Danneels, boutiquier a Gand, agissant pour compte du parti catholique, demande Ia radiation des mèmes listes élec- toralcs de M. Dupont, actuellemenl major du génie a Anvers, depuis Octobre 1872. Le premier est né a Cachtem (Flandre occi dentale); le second a Templeuve (Hainaut). Tous deux se sont domiciIiés o Gand. Tous deux, suivant les constatalions de I'arrét, ont déclaré, en quiüanl Gand, vou- loir y conserver leur domicile et n'avoir, le premier a Bruxelles, le second a Anvers, qu'une seconde résidence. Pour le R. P. De Costere le point n'a pas été contesté. Pour M. Dupont, c'est autre chose; car il y a au dossier: 1° Un certificat authenlique de l'édililé gucuse d'Anvers, constalant que M. Dupont a son domicile légal a Anvers, rue Simons; 2° Un arrêté de la députation permanente d'Anvers, établissant que, d'après les docu ments fournis par la ville d'Anvers, M. Du pont y est domicilié, mais le rayant cepen- dant paree qiTil ne jqstifie pas avoir payé le eens en 1872. De plus, il était constant que l'administra- tion communale d'Anvers avait inscrit M. Dupont sur les listes électorales. II y a, quant au premier, un certificat de l'administration communale de Bruxelles établissant qu'il n'a pas son domicile en cette ville. Le R. P. De Costere et M. Dupont ont ha- 1 bité, depuis Octobre 1872, le premier, Bru xelles, le second, Anvers; celui-ci avec sa familie, celui-la nalurellemcnt seul; lous deux exerceni des functions révocables, tous deux changent de demeure parordresupé rieur. II est élabli au dossier par documents émanés du fise que le premier n'est pas im- posé du tout a Bruxelles, et que le second, au contraire, est imposé a Anvers pouTune somme fort rondelette a Ia contribution per- sorinelle; il y est en maison. La députation permanente de Ia Flandre oriëntale, composée, comme on sait, de crétins catholiques males (style du Jour nal de Gand) avait trouvé que le domicile d'un ciloyen étant au lieu de son principal établissement, el le R. P. et le major n'ayant plus du lout d'établissement a Gand, ni l'un ni l'autre ne pouvaient être électeurs a Gand; elle les avail done lous deux rayés. Tous deux out interjeté appel. Et voici ce qui advint: Par arrèt rendu au rapport de M. le con- seiller coevoet, le R. P. De Coslere reste rave. Et par arrèt rendu au rapport de M. le conseiller graxdjean, M. le major Dupont reste inscrit. Dans le premier cas, la cour declare que le domicile ne se relienl pas par l'effet de la volonté seule. Dans le second, elle decide qu'il se retient. On se demandera nalurellemehl ce que cela signifie? Nous répondrons: arsoeümext riex, si ce n'est que le catholique est rayé el le libéral mainlenu. ENCORE LA REMUNERATION DU SERVICE MILITAIRE. Nous lisons dans la l'utrie: 11 est écrit dans les fastes du libéralisme qu'un gouvernement catholique ne saurait bien faire, qu'il n'est capable de prendre une seule mesure utile, de décréter un tra vail que.lcpn.qiie pouvanl favoriser l'intérêt général. Ce gouvernement peut être coinpo- sé d'hommes éminents donl personne ne conteste les talents, mais par cela rnéme qu'ils sont catholiques, ils sont voués, par la presse libérale, a ne faire que de l'absurde, que du nuisible au bien-ètre du pays. C'est ce qui résulte du sysléine qu'elle pratique sans relache. Le ministère vient de soumettre a la Cham- bre des Représentanls le projet de loi de rémunéralion en matiére de milice: cette mesure a été trés-favorablemcnl accueillie dans tout le.pays; on l'a considérée comme étant de nature a alléger considérablemenl les charges des families ouvrières dont Ie fils est appelé sous les drapeaux, et, en effet, quand le système de remuneration fonclion- ncra, il prod ui ra dans ces families la meil leure impression. Cela est incontestable. Comment Ia presse de la gauche traite-t- elle ce projet?.... II est, dil-elle, immoral dérisoire, ridiculerien que cela. Im moral, paree que la rémunéralion cesse quand le milicien se conduit mal, de sorle que, d'après nos censeurs libéraux, il faut non pas punir la mauvaise conduite, mais l'encourager par une prime! C'est la sans doute un cóté inapercu jusqu'ici de la mora le indépendante; «dérisoire, paree que le projet rémnnère la familie du milicien au moment oü elle en a le plus besoin; ridi cule, paree qu'il plait aux détracteurs du gouvernement de l'ètre. Selon eux, il eüifallu ajouler la rémuné- ration a la solde du milicien; et remarquez que, lorsqu'il fut une première fois question du projet, la mème presse, attribuant gratui- tement cette idéé au ministère, l'accusa de vouloir favoriser l'ivrognerie parmi les mili ciens, en leur donnant une solde exorbitan te. Aujourd'hui que la rémunération doit profiler a ceux qui souffrent, on change de refrain, et on critique ce que naguère on demandait. On parle de ridicule, mais assurcment ce qui I'est a foison, c'est Ie système que consa- cre la loi édicléc en 1870 par M. Frèi'.e et d'après laquelle Ie milicien n'a droit a la pension que trente ans aprés qu'il a quitté le service, c'est a-dire. a I'age de 55 ans. C'est une rémunération qui arrive trop tard, et il est réellemenl dérisoire de l'appeler, de ce nom. A 55 ans, tout un changement s'est opéré dans la vie de Ehomme: il est devenu lui-mème père de familie, ayant déja des fils passibles du service militaire; ou bien, il a passé de vie a trépas, et dans ce cas, le trésor public ne court pas risque d'etre ruiné. Soyons de bon compte, et disons que 10 francs obtenus au moment du besoin, valenl plus que 100 francs qu'on recoit quand Ia ense est passée. Le ministère veut que le secours se donne lorsque la familie se voit privée du salaire du fils appelé sous les armes; il se subslitue en quelque sorle a celui-ci, il apporte dans le ménage a peu prés le pécule qu'y versait le fils, jusqu'a ce que ce dernier soit libéré du service et puisse reprendre les travaux desa profession. Y a-l-il un système plus naturel, et plus rationnel, et juste que celui-ci? Nous nele croyoris pas. Le projet présenté par M. le ministre de l'intérieur, étend sa sollicitude.au milicien orphelin de père et de mère et a celui dont les parents sont inconnus. C'est la caisse d'épargne qui devient alors sa lutrice, el cinq ans aprés l'expiration du service actif normal, elle lui remet capital et intéréts. C'est d'ordinaire le moment oü il se marie, et certes alors, quelques cenlaines de francs viennent trés a propos. Nous ne disons pas que le projet de loi ne puisse subir quelques améliorations dans ses détails: nous-mêmes, nous en avons déja indiquées; mais nous tenons que Ic système qu'il consacre est des plus plausibles, et n'en déplaise a la presse libérale, il sera adopté a une grande majorilé comme un véritable bienfait pour les classes inferieures. OU SONT LES MILITARIST ES. MM. Delcour et Malou out nettement décla ré qu'ils ne vouluienl pas d'une seconde armée que coinposerail la garde-civiqué. En revanche, la gauche, pendant qu'elle lenait le pouvoir et apiés, n'a cessé de récla- rner la mobilisation de la milice ciloyenne, qu'elle voulait envoyer, durant quinze jours a un mois, au camp de Beverloo. En ces derniers temps, MM. Rogier, pour les doctri naires, Guillery pour les radicaux, ont nette ment demande Torganisalion de la seconde armée au milieu des adhesions de la gauche. Ce sont la des fails incontestables, et ne pouvant les nier, ÏEloile pretend les annihi- ler par dés declarations antérieures de M. Malou, qui a dil qu'en cas de guerre, la garde-civiquedevrait fournir un complément aux forces de l'armèe. Mais c'est en vain que la feuille libérale essaie deconfondre les deux cas: il est évident que dans le cas d'une guerre qui inenacerait notre indépendance nationale, lous les ciloyens valides seraient appelés a la defend re, mais s'ensuit-il q w'en temps depaix, il faille bouleverser toutes les conditions, detraquer les administrations publiques el privees el envoyer nos jeunes gensjouer au soldatau camp de Beverloo? PREOCCUPATION D'UN MEMBRE DE LA MAGISTRATURE. Nous lisons dans le Bien public: A iirogtos rf'mi <f. M. Tuncq, conseiller a la Cour d'appel de Gand, nous adresse la lettre snivapte. II se plaint de ce que le Bien public ait mal ortho- graphié son nom et lui ait attribué un K qu'il n'a point, pour lui enlever un Q qu'il possé de. Cette revcndicalion est, a la fois, trop /iriportanle ct trop originale pour que nous ne nous empressions d'y faire droit. Voici la lellre de l'honorable magistrat: Monsieur l'édileur, j) II ne me déplait nullement de voir mon nom dans le Bien public; mais je remarquc que votre rédacteur n'en connait pas l'or- thographe; ne vous semble-l-i! pas qu'il serail bon de conseiller a vos protes de faire les corrections nécessaires, afin que voire journal ait au moins I'air de connai- tre les personnes qu'il attaque? Pardonnez-moi cette observation, et agréez l'expression de ma considéralion parfaite. Gand, le 8 Mars 1874. Tunq. Nous avons pris bonne note de ['observa tion de M. TurieQ. II aura dés aujourd'hui dans nos colonnes I'appendice auquel son état-civil lui donne droit. Nons avons recom- mandé son cas el son q p notre prole, ct désormais noire journal aura I'air de con- nailre, sous toutes les faces, les person nes qu'il attaque. NECROLOGIE. M. Van Bellinghen, procureur du Roi prés Ic tribunal de 1° instance de Gand, de puis 1861, y est décédé hier aprés une lon gue maladie. M. Van Bellinghen n'étaitagé que de 52 ans. met en zonder sloten, aen zeer voordeelige pryzen, by VANDERGHIHSIE-FÖSSÉ, drukker, Boterstraet, 66, Ypercn. ClirosaSsjazc locale, LzMonde dénonce a la vigilance des pères de familie et du clergé une Bibliothèque dé- mocratique. Ce qui nous détermine a repro- duire quelques passages de l'excellent jour nal parisien, c'est l'affinilé de cette publica tion avec nosjournaux libéraux et nolamment avec le Progrès et le Toekomst: Nous devons signaler a l'nttention pu- blique une collection de petits livresqui paraissent en ce moment pour détruire la religion du peuple. Les auteurs n'ont pas d'autre bul. Ils reprennent a leur complete mot de Mirabeau, qu'ils inscrivent en lète de leurs ccuvres, comme un des articles de leur programme: Vous n'arriverez jamais a rien, si vous ne décatholicisez pas la France. Le but est trés-clair: pousser le people au mépris de la religion et a la haine du prèlre; peindre celui ei avec des couleurs assez odieuses pour que sa parole ne trouve plus de crédit, que sa robe n'inspire plus de respect, que sa doctrine n'exeile plus que la colore, et qu'une révolution venue, on le guillotine ou on le fusille. Le procédé employé est aussi vieux que le monde. Les calomnialeurs de lous les temps l'ont connu el mis en pratique. II consiste a ramasser partout ce qui a été dit contre les prètreseta Ie répéter en disanl: Voila leur hisloire; a recueillir soi- gneusement les fautes que quelques-uns d'entre eux ont pu commellre. en disant: voila leurs moeurs; a prendre les apostals, les tombés, les criminels, en disanl: Voila leur type. Dés que l'on rencontre un mal- heureux prèlre aposlat que l'Eglise a chassé de son sein, qu'elle a dépouillé de sa robe a cause de ses seandalés, et qui, de chute en chute, est arrivé a tomber sur les bancs de la Cour d'assises, on répèle ce récil et l'on crie: Voila le prêtre! Quelle est la classe, quelle est Ia profes sion, quelle est la familie, fut-elle une famil ie de héros et de saints, qui résisterait a ce procédé? N'est ce pas la l'essence mème du mensonge, de présenter ainsi Pabus pour 1 usage, l'exceplion pour la régie; de donner le crime condamné pour la vie habituellc de celui qui le condamne.» Le Monde ajoute avec raison: Quels seront mairilenant les résultats? II est impossible qu'aprés avoir lu ces livres, l'ouvrier, l'homme du people, ne prenne pas le prèlre en hairie el ne le chasse pas de sa maison comme un corruplèur de la fa milie, et qu'il n'attende pas avec impatience une révolution sanglante qui lui permette d'en délivrer l'Elal. Comme il sait que son caraclére est indélébile, son ame attachée er c? J

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2