KERKEBOEKEN
VOOR DE EERSTE COMMUNIE:
GEDACHTENISSEN
la controverse religieuse. I! n'est pas bien
sur de croire en Dieu! A part ce petit détail,
il est bien plus chrétien que le Pape, plus
éciairé que le Concile. Sa religion a lui con-
sisterait a abolir la papauté, l'épiscopat, les
sacremenls, le célibal des prèlres. Pour le
resle on serait hbre de ne rien croire, et de
faire ce qu'on veut.
Loyson, qu'il aurait dénigré il y a quel-
ques annéès, sous le nom do P. Hyacinthe,
est aujourd'hui pour lui un homme de pro
gres ct un caraciére admirable! La Confes
sion, c'est une invention du XVe siècle! Les
navires de la Compagnie transallantique sónt
la propriété des Jésuites! etc., etc. Vous de-
mandez quel est ce causeur el d'oii lui vienl
celte science, ce savoir: Monsieur voyage
pour f article caoutchouc el it u fail sun edu
cation dans /'Echo wj Parlemknt.
Après cette tirade vive et spirituelle que
nous ne pouvons reproduire qu'a grands
trails, M. Verspeyen rencontre une objec
tion.
Du choc de la discussion jaillil la
lumière.
Oui, si vous parlez de controverses inli-
mes entre gens de bonne foi, par exemple
entre M. Wiseman et Mgr Manning avant sa
conversion. Mais, sincérement, est-cedans
de telles conditions que s'engagent les con
troverses de la presse? Ou a-t-on trouvé une
discussion aussi sérieusement menée? Ou y
a-t-il un public de taiile et d'humeur a s'in-
téresser a pareille controverse?
Le Conférencier rappelle ici la polémique
de L. Veuillot sur le droit du Seigneur.
Dupin était démoli, et il C'est resté, mais
la calomie n'est pas morte.
Et derniérement encore n'a-l-on pas accusé
a droite de Versailles de vouloir rainener
ce droit avec le Koy? L'argument a fait
fortune!
M. Verspeyen fait remarquer la puissance
de la presse pour le mal et les diflieultés
pourainsi dire insurmontables de la defense
du vrai. La negation se condense en dix
lignes, pleines de fiel ct de perfidie: La ré-
ponse exige souvent un livre, tant il faut
d'éclaircissements! Dc ia bcaucoup d'altaques
qui restent forcément sans réponse. La refu
tation vint-elle a temps? Combien d'esprils
en tiendront compte? Combien d'adversaires
auront la loyaulé d'y faire droit? Rappelez-
vous l'affaire des religienses de Cracovie.
Pendant plus d'un mois la presse anti-catho-
lique paria seule et inventa a foisir calomnies
sur calomnies. Enfin, arrive l'ordonnance
de non-lieu. Qnelques journaux libcraux la
mentionnérent en pelits caractéres sous la
rubrique Autricheles autres se lurent.
En faisant au dévouement pour la vérité
toute la part qui lui revient de droit, il reste
vrai que le mal ici l'emporle de beaucoup
sur le bien.
Les défenseurs de la vérité se Irouvenl
dans des conditions d'infériorité. et Ie Con
férencier parle ainsi des causes dc ce fait:
Indépendamment. dit-il, des causes déja
assignées, ce fait s'explique par qnelques
considérations qui s'énoncént en deux mots:
Quels sont ceux qui éerivenl dans les jour
naux et comment éerivcnl-ils? Le plus sou
vent des gens incompétents, légers, mal pré-
parés; dans tons les cas, ce soul des auteurs
ou des orateurs condamnés a improviscr et
dés lors sujets a de noinbreuses erreurs el
défaillances.
Comment lit-on les journaux? Presque
toujours sans reflexion, par habitude, en
voyage, a table ou dans la somnolence de la
digestion.
Enfin les allures mème de la presse sont
incompatibles avec la formation de convic
tions sérieuses. Le journalisnte est nécessai-
rement incomplet ct superficiel: le livre seul
est fait pour dire tout el le bien dire.
111.
La presse dans son ensemble, dit P<
'ora-
leur est fatale ati développement intellectnel,
au goüt littéraire et au sentiment du beau.
La presse telle qu'elle est née en France,
par exemple, des luiies révoluiionnaires, a
suivi la penle d'un abaissemenl continu.
Nous pourrions rcnconlrer dans celte de
monstration historique des figures contem-
poraines sur lesqueiles ne s'est pas encore
levé le jour impartial de l'hisloire. J'aime
mieux vous soumettre un fait palpable: c'est
la décadence inlellecluelle el morale de la
sociélé moderne.
Les symptómes de cetle décadence sont
nombreux: nous pouvons constaler la perte
du bon sens, le rafincment de l'espril et la
perte du sens moral. Voyez le succès oblenu
par V. Hugo.
C'est la presse surtout qui a dévcloppé
l'idolalrie du mot vide. Un journaliste qui
voyage peut trés-bien discerner les lectures
de ses interlocutoors. II y a certaines ritour-
nelles qui portent le cachet de leur bureau
d'origine. IJindépendance du pouvoir civil,
le joug de l'épiscopul... dénotent le lecleur
assidu de VEcho du Parlement. Le Journal
de Gand et ses lecteurs parleront de nos
libres institutions sourdement minèes par
les Jésuites. Le Jousnat de Liègc, tout frin-
gant, viendra parler de I 'insolent dèfique
i Encyclique el le Syllabus onl jelé au A IA
siècle.
L'orateur compare cetle action aux résul-
tats d'une expérience physiologique. Un
cbimiste avail mèlé de la gaiance aux feuilles
-dechoux dont il nourrissait les lapins; après
quelqucs mois toute l'économie fut envahie
par la garanee. Dans une fonle de lecteurs
on peut reconnaitre la garanee du libéralis
me. Ces lecteurs onl un nom spécial: les
budauds. lis forment une grande puissance.
Le badaud vise a l'esprit el croit l'avoir trés-
fin: la presse s'ingénie a le salisfaire. De la
les petits journaux.
Les journaux littérairement les mieux faits
sont les tnoins lus: ainsi les Débats n'ont pas
le quart du lirage du Siècle.
En Belgique, il y a pente a suivre la méme
inclinaison: on trouve en Delgique des
symptómes morbides qui menaeent le carnc-
tère sérieux et la virililé d'espril qui naguë-
re encore distingnaient noire nation.
Les jeux d'espril, comme les jeux du
cirque, devraienl èlre laissés au Bus-Empire.
Ces raffinemenls soul des signes d'une civi
lisation corrompue.
Que dire que vous ne sachiez de l'abaisse-
ment moral de la presse, du roman-feuille
ton, de toutes ces cyniques apologies des
divinilésdu demi-monde?
Ce relachemenl s'explique par la logique
des choses. Ebianlez la morale publique, les
rnèmes coups alteindront la morale privée.
S'il n'y a plus de principes, bientöt il n'y
aura plus de mceurs. Dans l'ordre moral la
fixitéet Uclévation vont ensemble; dés qu'on
flotle, on descend. Celte contagion est si
forte qu'elle envaliil des esprits qui sont des
mieux faits pour y résister, et qu'elle améne
des capitulations auxquelles devrait résister,
l'austérité de la conscience chrétienne.
II est temps de conclure. La presse est en
révolte contre sa loi, et nons ne pouvons
soulenir les journaux qui sont mauvais.
S' les fruits de la presse, continne l'ora
teur, ne répondent pas a son* aciivilé, oü en
ebereber la cause?Dans l'instilution? Je
ne le pense pas. Cetle influence funeste d'une
part, cette impuissance d'aulre part. irouvenl
leur explication dans un principe. Tout èlre,
toute institution qui móconnait sa loi. opère
le mal on devient sterile. La presse telle
'qu'on l'a faile est sortie de sa voie, elle a
eiifreinl sa loi. Qu'elle soit fibre! mais a la
condition que la liberiésoit pour elle comme
pour nous, le droit limité par le devoir. Le
premier devoir de la presse c'est de respecter
Dieu et ce que Dieu a voulu qui fut entouré
de respect. II a livré le monde aux disputes
des hommes, mais il n'a pas livré a ces dis
putes Sa Majesté divine, Sa parole. Ses oeu-
vres immédiates, les principes de la justice...
C'est la gloire de Grégoire XV! et de Pie IX
d'avoir rappelé ces principes aux sociétés
comme aux individüs. Comprenons done
une bonne fois nos obligations.
Que sont les journaux libres-penseurs ou
libéraux? Les mitrailleuses de la ddfamation
et dn blaspheme, dirigées contre Dieu et
tout ce qui nous est cher. Est-il concevable
que des catholiques fournissent des muni
tions a cetle artillerie? C'est une condescen-
dance voisincde la complicité, c'est une to-
lérance confinant a la trahison. Votre cercle
catholique a l'intelligence de son devoir a
l'égard de cette presse; elle en est exclue et
a bon droit. Vous vous ètes dit, MM., que
votre société a les mêmes devoirs généraux
que chacun de vous en particulier.
Malheur aux sociétés contemporaine® si
elles ne savent ou ne veulen! pas compren-'
dre ce que votre cercle comprend si bien.
Si dans l'organisalion sociale on ne tient
pas compte des droits de Dieu, les individüs
peuvenl cependanl accepter les enseigne-
ments de l'Eglise el les pratiquer. La presse
catholique acceple volontairement les lois
que la sociélé répudie: c'est dans celte voie
qu'elle rencontrera le succes: Elle demande
a l'Eglise la puissance d'affirmation que la
presse n'a point par elle-inème; ainsi elle
restaurera ientement, mais sürement les
principes du droit chrétien. Elle ne se fora
pas mendianle de popularilé, mais a la face
du monde, elle déploiera son drapeau.
S: St-Paul revenail sur terre, disait Mgr
Parisis, il se ferail journaliste. Ces paroles
comprennent a Ia fois l'bonneur el le fardeau
de la presse.
Loin de moi done la pensée de vouloir
amoindrir le röle de la presse catholique.
C'est l'bonneur et la joie de ma vie d'y tenir
une plume; mais, dans l'intéiêt mème de la
presse, ne lui assignons pas un róle exageré.
L'orateur croit que notis sommes présen-
tement au seuil d'une ére de reslauralion: si
le monde accepte l'expiation, il dcviendra
digne de pardon. Nous sommes done appelés
a balir la catliédrale des temps nouveaux.
Au inoyen age, chaquc familie, ehaque
enfant apportait sa pierre an jiied du monu
ment; ainsi chacun de nous est appelé a tra-
vailler a F oeuvre de récdification qui se
prépare. Le journalisme a sa part dans cetle
oeuvre; nous sommes les terrassiers du
catholicisme, bumbles mais utiles ouvriers,
déblayant le terrain, écarlanl les obstacles,
lassanl le terrain des principes, faisant pour
le futur et splendide édifice une base ferme
et stable. J'aime eet obscur el persévéranl
travail accompli sous l'oeil de Dieu el de
l'Eglise.
Qu'importe que le nom des ouvriers soienl
oublié si i'ouvragc est bon
L'orateur fait une magniflque description
de ce nouveau monument catholique; muis,
colonnes, fcnètres, vitraux, orgue, a 11 telet
le people chantanl l'hymne de la délivrance
et de la paix
Alors l'Eglise aura un souvenir pour les
travailleurs de la première lieure. Son sou
venir et sa bénédiclion, c'est pour eux, la
meilleure el la plus douce des recompenses.
Nous avons cru inutile de marquer les en-
droits oü les applatidissemenis de raudiloire
ont interrompu le brillant orateur. Nous de-
vons nous abstenir aussi de décrire reiilliou-
siasme qui a accueilli les dernières paroles
de cette conférence qui laissera do bien pro
fonds souvenirs dans l'esprit el le cceur de
tousceux qui ont en le bonheur d'y assister.
UN DISCOURS DE PIE IX.
Le Saint-Pére a prononcé le discours süi-
vant en réponse a l'adresse qui lui a été
présentée par M,1C la marquise dona Ch ia ra
Antici Mallei, au nom de la Pieuse union
des femmes catholiques.
Melius est ire ad dornum luctus, quam
ad domum convivii, a dit tont d'abord le
Saint-Pére d'une voix émtie, mais forteinenl
aecentuée, mieux vaul se rendre dans la
maison du deuil, que d'entrer dans la ïnai-
son du festin.
Le Vatican, a ajouté Pie IX, est bien en
ce moment une maison de deuil, paree qn'on
y ressent doublemeut tous les maux qui
affligent l'Eglise. Pour y pénélrer, vous
aurez peut-ètre a vaincre le respect liumain.
On vous aura peul èlre dit: Qu'allez-vous
faire au Vatican? Jc sais le courage que
voire foi vous a communiqué ct je suis per-
suadé que votre réponse aura été celle-ci:
Nous allons visiter le V'icaire de Jésus-
Chrisl, le Souverain Ponlife, et lui dire ce
que nous faisons pour le salul des ames, par
la parole, par l'exemple ct par tous les
moyens que nous inspire la eharilé chré
tienne.
II est une chose que mon cceur ne sau-
rait vous taire. Les malheureux qui se sont
livrês aux divertissements, pendant le der
nier carnaval appartiennent sans doule pour
la plupart a la tourbe entréeaffome paria
brèehe de la Porta Pia et venue des autres
points de la péninsule soullier les rues de la
caphaledu monde chrétien; mais il est mal-
heureusement certain (]tie qnelques autres
encore préfèrent, en ces jours, enlrer dans
la maison de l'allégresse plutót que dans
celle du deuil.
Cela n'est pas eonvenable pour dos chré-
tiens, eu égard aux calamités qui afiligent
préscntemenl l'Eglise. Nous avons ehaque
jour a enregistrer des douleurs provenant
de loules les parties du monde, des évèques
jetés en prison, des prétres privés eux aussi
de leur liberté ou envoyés en exil, des reli-
gieux et des religieuses expulsés de leurs
convents! Ainsi done, ce n'est pas le temps
de se livrer a la joie et aux divertissements,
c'est au contraire le temps de prier et de
pratiquer de bonnes eeuvres.
Oui, les bonnes eeuvres sont réellement
nécessaires. Vous en avez d'ailleurs un grand
exemple dans qnelques dames romaines,
lesqueiles onl vécu en un temps qui n'est pas
éloigné de nous, il en est une dont la eause
a été introduite tont récemmenl et qui eut a
souffrir toute sa vie par le fait de la méchan-
ccté d'un homme. Le Seigneur lui tint compte
de ses sonffranees au point que, parventie a
la félicité élernelle, elle obtinl 1a conversion
de eet homilie, qui prit l'habit de saint Fran
cois et devinl un exemple de penitence.
Une autre femrue vivait du travail de ses
mains, et pratiquait les vertus les plus diffl-
ciles. Rien que Dieu l'honorat de visions et
d'autres graces surnaturelles, elle était si
humble qu'elle tenait ses faveurs cachées.
Mais a ces exemples du bien se joignent,
hélas! d'autres exemples du mal qui nous
montrent comment ont fini cenx qui out
préféré le séjour dans la maison du festin.
Combien dc ces malheureux onl désiré, dans
les derniers instants de leur vie, se réconci-
lieravec Dieu! Mais le prètre appelé par eux
n'a pu s'approcher de leur chevel paree qu'il
en a été enrpêché par ceux quientouruient les
moribonds. La terrible parole; Quanelis me,
el non invenielis s'est, hélas! vérifiée pour
ces infortunés.
Vous pouvez beaucoup par vos conseils
sur vos amies el vos connaissances, parmi
lesqueiles il pent se trouvrer des tèles faibles
el légéres. Vos paroles pourront èlre une
semence de bénédiclion.
«Afin qu'il en soit ainsi, j'invoqne de
lont mon cceur sur vous la bénédiclion du
Seigneur. Qu'elle descende sur vos families
et y mainlienne la paix; qu'elle descende
dans vos cceurs et vous inspire du courage;
qu'elle soit avec vous dans tons les instants
de votre vie; qu'elle vous préserve de tons
les dangers; qu'elle vous fortifie a l'heure de
votre mort, afin que vous puissiez remettre
paisiblement vos ames entre les maiqs de
Dieu. le voir, le louer el jouir de sa présence
durant l'étcrnité des siècles.
Benedictio Dei, etc.
met eu zonder sloten,
acn zeer voordeeligc pryzen,
by VAlyDERGHifJSTE-FGSSÉ, drukker,
Doterstract, 66, Yperen.
C2s ro eb S eg aac iaeaSc^
L'ECOLE' DU MENSONGE.
On croirait la córrespondance suivante
écrile lout expres pour répondre aux sollises
du Proyrès.
On écrit de Bruxelles a la Gazelle de
Liége
Pour maints journalistes, la liberté de
la presse n'est que la liberté du mensonge.
Je liens cette definition pour absolument
exacte; elle l'a toujours été dans une cer-
taine mesure, mais elle est nialheureuse-
mént plus vraie que jamais. Oui, la liberté
de la presse est la liberté du mensonge, non-
seulement pour les journalistes anonymes qui
font le trottoir littéraire, mais aussi pour les
publici.stes de haul parage, comme s'intitu-
lent les directeurs des gazettes doctrinaires.
Par exemple, jetcz les yeux, au hasard, sur
I'Echo du Parlement, le chef de file de la
presse libérale, le moniteur de MM. Frëre,
Rara el Oils, l'organe le plus officiel des
officicux, et vous pourrez vous assurer aussi-
tói que la tristc definition, que je viens de
vous soumettre est rigQiireusement juste.
Ce journal, dirigé par un ancien représen
tant, qui aspire a le redevenir, bourre de
tneiisonges ses diverses édilions du soir au
matin; et ce ncsonl pas la des mensonges
passionnés, étourdis qu'on póurrait sinon
excuser au moins concevoir dans une cer-
taine mesure durant la lutte quotidienne des
partis; non, ce sont des mensonges precun
eus, syslématiques, élaborésa froid et main-
lenus contre toute evidence avcc un cynis
me revoltant.
L'autre jour, YEcho du Parlement racon-
taitau long un accident plusou moins gra
ve qui aurait retardé le service des voya-
geurs sur une ligne de l'Etat. L'adminislra-
tion lui écrit qnelques mots pour lui donner
l'assurance qu'il n'y a pas un mot de vrai
dans eet article, qu'il n'y a eu ni accident,
ni retard et le pric d'insérer le communiqué.
L'Echo n'eu fait rien: il reste muet et cache
a ceux de ses abonnés qui ne li>eul ni le
Moniteur, ni la presee conservatrice l'auda-
cieux mensonge qu'il s'est permis.
Mereredi.il batit un article de fonds sur un
mensonge beaucoup plus grave, sur une
prélendue augmentation de trente millions
du budget des travaux publics. Voila, s'écrie-
l-il, comment les catholiques tiennent leurs
promesses, ils s'élaient engagés a diminuer
loules les dépenses publiques et les voila qui,
sans l'autonsation des Cliambres, conlruire-
metil a Ia loi et it la bonne foi, ajoutent trente
millions it un seal budget! Nous commen-
cons maintenant a comprendre les motifs de
la retraite subile de M. Moncheur el dejon
remplacement par un avocat habile!
Le malheureux menleur n'a garde de dire
que ['augmentation dont il parle est la con-
séquence des lois votées par les deux Cham-
bres, notamment en ce qui concerne la re
prise de plusieurs cliemins de fer. S'il en
faisait la remarque a ses lecteurs, ils sau-
raient que les propositions de M. Beernaert
auraient été failes par M. Moncheur ou par
M. Jamar dans les mémes circonstances, mais
il s'agit d'imprcssioitner n'importe comment
les cerveaux mous auxquels on s'adrcsse et
c'est pourquoi on a recoursau mensonge
quand il n'y a pas moyen d'exploiler Ia vé
rité contre ses advcrsaircs.
Autre pretive de la déloyauté de YEcho et
de ses complices, lis affirment qu'en 1873 le
denier de St-Pierre a produit neuf millions,
cliiffre dans leqnel la Belgique figure pour
643,000 fr. J'ignore si l'allégation est vraie,
mais ne Ie füt-elle pas, je n'en ferais pas on
grief a ces journaux, car les honnétes gens,
catholiques ou non, doivent envisager avec
sympathie le secours généreux el selon moi
obligatoire que les fidèles apporlenl au grand
persécuté du Vatican.
Mais les mauvais farceurs politiques dont
je'vons entreliens aujourd'hui vont plus loin,
beaucoup plus loin, jusqu'au mensonge, et
ils prétendent que le Denier de St-Pierre
sert a créer des convents, a faire enlrer de
faux élecleurs dans les cornices beiges, a
soulenir la presse cléricale, etc.
Si on leur demandait sur quoi ils se fon
dent pour publier de pareilles affirmations,
quels prétextes on quels sonpcons ils ont en
vue, ils seraient si embarrassés de répondre
qu'ils ne répondraient pas; car les misérables
auteurs de ces calomnies savent qu'ils men
tent impudemment, selon le conseil et la
pratique de leui* maitre salanique, M. J.-B.
Arouet de Voltaire; comme certains insectes,
ils vivent de l'ordure oü ils se vaulrent.
Qu'il nons sufiise de donner cette preuve
supplémentaire du dédain que ces gens-la
professent pour la moralité politique, non
pas la moralité libérale, mais la moralité
simple et vraie,celle des consciences droites.»
Voici un plan de reorganisation de la
garde civique élaboré par les colonels libé
raux de la milice citoyenne, qui vient d'etre
éventé par le correspondant du Journa
CAnvers
70,000 gardes aelifs dont 40,000 du
premier ban a qui les douceurs du camp de
Beverloo sont annuelleHient réservées. Nou-
vel uniforme plus élégant et plus conforta-
ble que l'ancien, mais aussi deux fois plus
coüteux. Suppression de presque toutes les
dispenses actucllement accordées. Applica
tion de la loi a toutes les communes de plus
de S,000 ames. Epuration du corps d'ofii-
ciers et presentation pour tons les grades de
candidals parmi lesquels ie Roi aurait a
cboisir les titulaires.
Par arrêté royal du lö Mars la démission
M. M. Christiaen, de ses fonctions de juge
suppléant a la justice de paix du canton de
Passchendaelc, est acceptée.
Nous apprenons avec plaisir que M. De-
rudder Vcrmeerseh, chef de bureau de Ia
poste d'Ypres, vk,.u d èlre noinmé percep-
teur des posies a Meifin.
CIIRONIQUE JUDICIAIRE.
La femme Deby et son fits Paul, condam.
nés par la Cour d'assises de la Fiandre occi
dentale, du chef de complicité du vol dom
mis a St-Michel, se sont pourvusen cassation.
L'affaire est fixée au 30 Mars.
M. le conseiller Bosquet fera le rapport de
la cause.
Vendredi, le tribunal correclionnel de
Courlrai s'est occupé des vols de lin qui, il
y a quelque temps, ont été coinmis a We-
velghem.
Dans la lc affaire, vol avec effraction de
100 kilos de lin au prejudice de Constant
Van de Sleene, de Wovelghem, les qualre
prévcnus: Pierre Bonnez, Léon Vaneege,
Charles Coolsaet et Constant Autrycke ont
étécoudamnés chacun a un emprisonnemeiit
de cinq ans et a la surveillance spéciale de
la police pendant cinq ans.
Dans le seconde affaire, vol avec effraction
el escalade de deux balles et 54 botles de lin,
au prejudice de Verslraetc, de Ileule, les
prèvenus II. Lemailre, P. Decaesmaker, P.
Van Moutte, H. Sagaért et E. Verricsl, ont
élé condamnés chacun a cinq années de pri
son cl cinq amices du surveillance spéciale de
l'espcrance envo'ée de cct humble toit y revint
avec les plus liantes promesses pour I'avenir, et
promesses, celte fois. réalisées. Un matin, la porte
s'ouvre. Grand Dieu! c'est lui, c'est le marin, c'est
le fds bien-aimé, de retour avec son congé et les
95 francs cousus dans sa ceintur.e.
Me voila, dit-il, et pour ne plus vous quit
ter, mon père! ma mere! ma mere!... El la figure
inondée de larmes, il se précipite dans des bras
tremblants qui avaient a peine la force de s'ou-
vrir pour I'enlacer.
Le brave matelot, redevenu cultivateur, a re
pris la. bêehe; infatigable au travail, il trouve le
temps, sans négliger I'ulile, de penser a l'agréa-
ble. La chaumière délabrée a vu fermer ses lézar-
des. La vigne et le rosier grimpant autour des
murs et les tapissanl en élé de leurs feuillages et
de leurs flenrs, el en -antomne des plus beaux
fruits leur font pendant six mois une riante paru
re qui donne plus que jamais l'idée du paradis
tcrrestre. A une cert.iine époque surtout. quand
les mi Iters de roses blanches on légèrement tein-
tes d'incarnat, dont sont conslellés les arbnstes,
épanouissent leurs caliees. on se trouve enveloppé
dans une atmosphere de parfums.
II en est de plus doux a l'intérieur. disait un
voisin, en parlant de cettc heureuse chaumière
tont enbaumée par la bonne odeur des saintes
vertus.
a a