KERKEBOEKEN VOOR DE EERSTE COMMUNIE: GEDACHTENISSEN la controverse religieuse. I! n'est pas bien sur de croire en Dieu! A part ce petit détail, il est bien plus chrétien que le Pape, plus éciairé que le Concile. Sa religion a lui con- sisterait a abolir la papauté, l'épiscopat, les sacremenls, le célibal des prèlres. Pour le resle on serait hbre de ne rien croire, et de faire ce qu'on veut. Loyson, qu'il aurait dénigré il y a quel- ques annéès, sous le nom do P. Hyacinthe, est aujourd'hui pour lui un homme de pro gres ct un caraciére admirable! La Confes sion, c'est une invention du XVe siècle! Les navires de la Compagnie transallantique sónt la propriété des Jésuites! etc., etc. Vous de- mandez quel est ce causeur el d'oii lui vienl celte science, ce savoir: Monsieur voyage pour f article caoutchouc el it u fail sun edu cation dans /'Echo wj Parlemknt. Après cette tirade vive et spirituelle que nous ne pouvons reproduire qu'a grands trails, M. Verspeyen rencontre une objec tion. Du choc de la discussion jaillil la lumière. Oui, si vous parlez de controverses inli- mes entre gens de bonne foi, par exemple entre M. Wiseman et Mgr Manning avant sa conversion. Mais, sincérement, est-cedans de telles conditions que s'engagent les con troverses de la presse? Ou a-t-on trouvé une discussion aussi sérieusement menée? Ou y a-t-il un public de taiile et d'humeur a s'in- téresser a pareille controverse? Le Conférencier rappelle ici la polémique de L. Veuillot sur le droit du Seigneur. Dupin était démoli, et il C'est resté, mais la calomie n'est pas morte. Et derniérement encore n'a-l-on pas accusé a droite de Versailles de vouloir rainener ce droit avec le Koy? L'argument a fait fortune! M. Verspeyen fait remarquer la puissance de la presse pour le mal et les diflieultés pourainsi dire insurmontables de la defense du vrai. La negation se condense en dix lignes, pleines de fiel ct de perfidie: La ré- ponse exige souvent un livre, tant il faut d'éclaircissements! Dc ia bcaucoup d'altaques qui restent forcément sans réponse. La refu tation vint-elle a temps? Combien d'esprils en tiendront compte? Combien d'adversaires auront la loyaulé d'y faire droit? Rappelez- vous l'affaire des religienses de Cracovie. Pendant plus d'un mois la presse anti-catho- lique paria seule et inventa a foisir calomnies sur calomnies. Enfin, arrive l'ordonnance de non-lieu. Qnelques journaux libcraux la mentionnérent en pelits caractéres sous la rubrique Autricheles autres se lurent. En faisant au dévouement pour la vérité toute la part qui lui revient de droit, il reste vrai que le mal ici l'emporle de beaucoup sur le bien. Les défenseurs de la vérité se Irouvenl dans des conditions d'infériorité. et Ie Con férencier parle ainsi des causes dc ce fait: Indépendamment. dit-il, des causes déja assignées, ce fait s'explique par qnelques considérations qui s'énoncént en deux mots: Quels sont ceux qui éerivenl dans les jour naux et comment éerivcnl-ils? Le plus sou vent des gens incompétents, légers, mal pré- parés; dans tons les cas, ce soul des auteurs ou des orateurs condamnés a improviscr et dés lors sujets a de noinbreuses erreurs el défaillances. Comment lit-on les journaux? Presque toujours sans reflexion, par habitude, en voyage, a table ou dans la somnolence de la digestion. Enfin les allures mème de la presse sont incompatibles avec la formation de convic tions sérieuses. Le journalisnte est nécessai- rement incomplet ct superficiel: le livre seul est fait pour dire tout el le bien dire. 111. La presse dans son ensemble, dit P< 'ora- leur est fatale ati développement intellectnel, au goüt littéraire et au sentiment du beau. La presse telle qu'elle est née en France, par exemple, des luiies révoluiionnaires, a suivi la penle d'un abaissemenl continu. Nous pourrions rcnconlrer dans celte de monstration historique des figures contem- poraines sur lesqueiles ne s'est pas encore levé le jour impartial de l'hisloire. J'aime mieux vous soumettre un fait palpable: c'est la décadence inlellecluelle el morale de la sociélé moderne. Les symptómes de cetle décadence sont nombreux: nous pouvons constaler la perte du bon sens, le rafincment de l'espril et la perte du sens moral. Voyez le succès oblenu par V. Hugo. C'est la presse surtout qui a dévcloppé l'idolalrie du mot vide. Un journaliste qui voyage peut trés-bien discerner les lectures de ses interlocutoors. II y a certaines ritour- nelles qui portent le cachet de leur bureau d'origine. IJindépendance du pouvoir civil, le joug de l'épiscopul... dénotent le lecleur assidu de VEcho du Parlement. Le Journal de Gand et ses lecteurs parleront de nos libres institutions sourdement minèes par les Jésuites. Le Jousnat de Liègc, tout frin- gant, viendra parler de I 'insolent dèfique i Encyclique el le Syllabus onl jelé au A IA siècle. L'orateur compare cetle action aux résul- tats d'une expérience physiologique. Un cbimiste avail mèlé de la gaiance aux feuilles -dechoux dont il nourrissait les lapins; après quelqucs mois toute l'économie fut envahie par la garanee. Dans une fonle de lecteurs on peut reconnaitre la garanee du libéralis me. Ces lecteurs onl un nom spécial: les budauds. lis forment une grande puissance. Le badaud vise a l'esprit el croit l'avoir trés- fin: la presse s'ingénie a le salisfaire. De la les petits journaux. Les journaux littérairement les mieux faits sont les tnoins lus: ainsi les Débats n'ont pas le quart du lirage du Siècle. En Belgique, il y a pente a suivre la méme inclinaison: on trouve en Delgique des symptómes morbides qui menaeent le carnc- tère sérieux et la virililé d'espril qui naguë- re encore distingnaient noire nation. Les jeux d'espril, comme les jeux du cirque, devraienl èlre laissés au Bus-Empire. Ces raffinemenls soul des signes d'une civi lisation corrompue. Que dire que vous ne sachiez de l'abaisse- ment moral de la presse, du roman-feuille ton, de toutes ces cyniques apologies des divinilésdu demi-monde? Ce relachemenl s'explique par la logique des choses. Ebianlez la morale publique, les rnèmes coups alteindront la morale privée. S'il n'y a plus de principes, bientöt il n'y aura plus de mceurs. Dans l'ordre moral la fixitéet Uclévation vont ensemble; dés qu'on flotle, on descend. Celte contagion est si forte qu'elle envaliil des esprits qui sont des mieux faits pour y résister, et qu'elle améne des capitulations auxquelles devrait résister, l'austérité de la conscience chrétienne. II est temps de conclure. La presse est en révolte contre sa loi, et nons ne pouvons soulenir les journaux qui sont mauvais. S' les fruits de la presse, continne l'ora teur, ne répondent pas a son* aciivilé, oü en ebereber la cause?Dans l'instilution? Je ne le pense pas. Cetle influence funeste d'une part, cette impuissance d'aulre part. irouvenl leur explication dans un principe. Tout èlre, toute institution qui móconnait sa loi. opère le mal on devient sterile. La presse telle 'qu'on l'a faile est sortie de sa voie, elle a eiifreinl sa loi. Qu'elle soit fibre! mais a la condition que la liberiésoit pour elle comme pour nous, le droit limité par le devoir. Le premier devoir de la presse c'est de respecter Dieu et ce que Dieu a voulu qui fut entouré de respect. II a livré le monde aux disputes des hommes, mais il n'a pas livré a ces dis putes Sa Majesté divine, Sa parole. Ses oeu- vres immédiates, les principes de la justice... C'est la gloire de Grégoire XV! et de Pie IX d'avoir rappelé ces principes aux sociétés comme aux individüs. Comprenons done une bonne fois nos obligations. Que sont les journaux libres-penseurs ou libéraux? Les mitrailleuses de la ddfamation et dn blaspheme, dirigées contre Dieu et tout ce qui nous est cher. Est-il concevable que des catholiques fournissent des muni tions a cetle artillerie? C'est une condescen- dance voisincde la complicité, c'est une to- lérance confinant a la trahison. Votre cercle catholique a l'intelligence de son devoir a l'égard de cette presse; elle en est exclue et a bon droit. Vous vous ètes dit, MM., que votre société a les mêmes devoirs généraux que chacun de vous en particulier. Malheur aux sociétés contemporaine® si elles ne savent ou ne veulen! pas compren-' dre ce que votre cercle comprend si bien. Si dans l'organisalion sociale on ne tient pas compte des droits de Dieu, les individüs peuvenl cependanl accepter les enseigne- ments de l'Eglise el les pratiquer. La presse catholique acceple volontairement les lois que la sociélé répudie: c'est dans celte voie qu'elle rencontrera le succes: Elle demande a l'Eglise la puissance d'affirmation que la presse n'a point par elle-inème; ainsi elle restaurera ientement, mais sürement les principes du droit chrétien. Elle ne se fora pas mendianle de popularilé, mais a la face du monde, elle déploiera son drapeau. S: St-Paul revenail sur terre, disait Mgr Parisis, il se ferail journaliste. Ces paroles comprennent a Ia fois l'bonneur el le fardeau de la presse. Loin de moi done la pensée de vouloir amoindrir le röle de la presse catholique. C'est l'bonneur et la joie de ma vie d'y tenir une plume; mais, dans l'intéiêt mème de la presse, ne lui assignons pas un róle exageré. L'orateur croit que notis sommes présen- tement au seuil d'une ére de reslauralion: si le monde accepte l'expiation, il dcviendra digne de pardon. Nous sommes done appelés a balir la catliédrale des temps nouveaux. Au inoyen age, chaquc familie, ehaque enfant apportait sa pierre an jiied du monu ment; ainsi chacun de nous est appelé a tra- vailler a F oeuvre de récdification qui se prépare. Le journalisme a sa part dans cetle oeuvre; nous sommes les terrassiers du catholicisme, bumbles mais utiles ouvriers, déblayant le terrain, écarlanl les obstacles, lassanl le terrain des principes, faisant pour le futur et splendide édifice une base ferme et stable. J'aime eet obscur el persévéranl travail accompli sous l'oeil de Dieu el de l'Eglise. Qu'importe que le nom des ouvriers soienl oublié si i'ouvragc est bon L'orateur fait une magniflque description de ce nouveau monument catholique; muis, colonnes, fcnètres, vitraux, orgue, a 11 telet le people chantanl l'hymne de la délivrance et de la paix Alors l'Eglise aura un souvenir pour les travailleurs de la première lieure. Son sou venir et sa bénédiclion, c'est pour eux, la meilleure el la plus douce des recompenses. Nous avons cru inutile de marquer les en- droits oü les applatidissemenis de raudiloire ont interrompu le brillant orateur. Nous de- vons nous abstenir aussi de décrire reiilliou- siasme qui a accueilli les dernières paroles de cette conférence qui laissera do bien pro fonds souvenirs dans l'esprit el le cceur de tousceux qui ont en le bonheur d'y assister. UN DISCOURS DE PIE IX. Le Saint-Pére a prononcé le discours süi- vant en réponse a l'adresse qui lui a été présentée par M,1C la marquise dona Ch ia ra Antici Mallei, au nom de la Pieuse union des femmes catholiques. Melius est ire ad dornum luctus, quam ad domum convivii, a dit tont d'abord le Saint-Pére d'une voix émtie, mais forteinenl aecentuée, mieux vaul se rendre dans la maison du deuil, que d'entrer dans la ïnai- son du festin. Le Vatican, a ajouté Pie IX, est bien en ce moment une maison de deuil, paree qn'on y ressent doublemeut tous les maux qui affligent l'Eglise. Pour y pénélrer, vous aurez peut-ètre a vaincre le respect liumain. On vous aura peul èlre dit: Qu'allez-vous faire au Vatican? Jc sais le courage que voire foi vous a communiqué ct je suis per- suadé que votre réponse aura été celle-ci: Nous allons visiter le V'icaire de Jésus- Chrisl, le Souverain Ponlife, et lui dire ce que nous faisons pour le salul des ames, par la parole, par l'exemple ct par tous les moyens que nous inspire la eharilé chré tienne. II est une chose que mon cceur ne sau- rait vous taire. Les malheureux qui se sont livrês aux divertissements, pendant le der nier carnaval appartiennent sans doule pour la plupart a la tourbe entréeaffome paria brèehe de la Porta Pia et venue des autres points de la péninsule soullier les rues de la caphaledu monde chrétien; mais il est mal- heureusement certain (]tie qnelques autres encore préfèrent, en ces jours, enlrer dans la maison de l'allégresse plutót que dans celle du deuil. Cela n'est pas eonvenable pour dos chré- tiens, eu égard aux calamités qui afiligent préscntemenl l'Eglise. Nous avons ehaque jour a enregistrer des douleurs provenant de loules les parties du monde, des évèques jetés en prison, des prétres privés eux aussi de leur liberté ou envoyés en exil, des reli- gieux et des religieuses expulsés de leurs convents! Ainsi done, ce n'est pas le temps de se livrer a la joie et aux divertissements, c'est au contraire le temps de prier et de pratiquer de bonnes eeuvres. Oui, les bonnes eeuvres sont réellement nécessaires. Vous en avez d'ailleurs un grand exemple dans qnelques dames romaines, lesqueiles onl vécu en un temps qui n'est pas éloigné de nous, il en est une dont la eause a été introduite tont récemmenl et qui eut a souffrir toute sa vie par le fait de la méchan- ccté d'un homme. Le Seigneur lui tint compte de ses sonffranees au point que, parventie a la félicité élernelle, elle obtinl 1a conversion de eet homilie, qui prit l'habit de saint Fran cois et devinl un exemple de penitence. Une autre femrue vivait du travail de ses mains, et pratiquait les vertus les plus diffl- ciles. Rien que Dieu l'honorat de visions et d'autres graces surnaturelles, elle était si humble qu'elle tenait ses faveurs cachées. Mais a ces exemples du bien se joignent, hélas! d'autres exemples du mal qui nous montrent comment ont fini cenx qui out préféré le séjour dans la maison du festin. Combien dc ces malheureux onl désiré, dans les derniers instants de leur vie, se réconci- lieravec Dieu! Mais le prètre appelé par eux n'a pu s'approcher de leur chevel paree qu'il en a été enrpêché par ceux quientouruient les moribonds. La terrible parole; Quanelis me, el non invenielis s'est, hélas! vérifiée pour ces infortunés. Vous pouvez beaucoup par vos conseils sur vos amies el vos connaissances, parmi lesqueiles il pent se trouvrer des tèles faibles el légéres. Vos paroles pourront èlre une semence de bénédiclion. «Afin qu'il en soit ainsi, j'invoqne de lont mon cceur sur vous la bénédiclion du Seigneur. Qu'elle descende sur vos families et y mainlienne la paix; qu'elle descende dans vos cceurs et vous inspire du courage; qu'elle soit avec vous dans tons les instants de votre vie; qu'elle vous préserve de tons les dangers; qu'elle vous fortifie a l'heure de votre mort, afin que vous puissiez remettre paisiblement vos ames entre les maiqs de Dieu. le voir, le louer el jouir de sa présence durant l'étcrnité des siècles. Benedictio Dei, etc. met eu zonder sloten, acn zeer voordeeligc pryzen, by VAlyDERGHifJSTE-FGSSÉ, drukker, Doterstract, 66, Yperen. C2s ro eb S eg aac iaeaSc^ L'ECOLE' DU MENSONGE. On croirait la córrespondance suivante écrile lout expres pour répondre aux sollises du Proyrès. On écrit de Bruxelles a la Gazelle de Liége Pour maints journalistes, la liberté de la presse n'est que la liberté du mensonge. Je liens cette definition pour absolument exacte; elle l'a toujours été dans une cer- taine mesure, mais elle est nialheureuse- mént plus vraie que jamais. Oui, la liberté de la presse est la liberté du mensonge, non- seulement pour les journalistes anonymes qui font le trottoir littéraire, mais aussi pour les publici.stes de haul parage, comme s'intitu- lent les directeurs des gazettes doctrinaires. Par exemple, jetcz les yeux, au hasard, sur I'Echo du Parlement, le chef de file de la presse libérale, le moniteur de MM. Frëre, Rara el Oils, l'organe le plus officiel des officicux, et vous pourrez vous assurer aussi- tói que la tristc definition, que je viens de vous soumettre est rigQiireusement juste. Ce journal, dirigé par un ancien représen tant, qui aspire a le redevenir, bourre de tneiisonges ses diverses édilions du soir au matin; et ce ncsonl pas la des mensonges passionnés, étourdis qu'on póurrait sinon excuser au moins concevoir dans une cer- taine mesure durant la lutte quotidienne des partis; non, ce sont des mensonges precun eus, syslématiques, élaborésa froid et main- lenus contre toute evidence avcc un cynis me revoltant. L'autre jour, YEcho du Parlement racon- taitau long un accident plusou moins gra ve qui aurait retardé le service des voya- geurs sur une ligne de l'Etat. L'adminislra- tion lui écrit qnelques mots pour lui donner l'assurance qu'il n'y a pas un mot de vrai dans eet article, qu'il n'y a eu ni accident, ni retard et le pric d'insérer le communiqué. L'Echo n'eu fait rien: il reste muet et cache a ceux de ses abonnés qui ne li>eul ni le Moniteur, ni la presee conservatrice l'auda- cieux mensonge qu'il s'est permis. Mereredi.il batit un article de fonds sur un mensonge beaucoup plus grave, sur une prélendue augmentation de trente millions du budget des travaux publics. Voila, s'écrie- l-il, comment les catholiques tiennent leurs promesses, ils s'élaient engagés a diminuer loules les dépenses publiques et les voila qui, sans l'autonsation des Cliambres, conlruire- metil a Ia loi et it la bonne foi, ajoutent trente millions it un seal budget! Nous commen- cons maintenant a comprendre les motifs de la retraite subile de M. Moncheur el dejon remplacement par un avocat habile! Le malheureux menleur n'a garde de dire que ['augmentation dont il parle est la con- séquence des lois votées par les deux Cham- bres, notamment en ce qui concerne la re prise de plusieurs cliemins de fer. S'il en faisait la remarque a ses lecteurs, ils sau- raient que les propositions de M. Beernaert auraient été failes par M. Moncheur ou par M. Jamar dans les mémes circonstances, mais il s'agit d'imprcssioitner n'importe comment les cerveaux mous auxquels on s'adrcsse et c'est pourquoi on a recoursau mensonge quand il n'y a pas moyen d'exploiler Ia vé rité contre ses advcrsaircs. Autre pretive de la déloyauté de YEcho et de ses complices, lis affirment qu'en 1873 le denier de St-Pierre a produit neuf millions, cliiffre dans leqnel la Belgique figure pour 643,000 fr. J'ignore si l'allégation est vraie, mais ne Ie füt-elle pas, je n'en ferais pas on grief a ces journaux, car les honnétes gens, catholiques ou non, doivent envisager avec sympathie le secours généreux el selon moi obligatoire que les fidèles apporlenl au grand persécuté du Vatican. Mais les mauvais farceurs politiques dont je'vons entreliens aujourd'hui vont plus loin, beaucoup plus loin, jusqu'au mensonge, et ils prétendent que le Denier de St-Pierre sert a créer des convents, a faire enlrer de faux élecleurs dans les cornices beiges, a soulenir la presse cléricale, etc. Si on leur demandait sur quoi ils se fon dent pour publier de pareilles affirmations, quels prétextes on quels sonpcons ils ont en vue, ils seraient si embarrassés de répondre qu'ils ne répondraient pas; car les misérables auteurs de ces calomnies savent qu'ils men tent impudemment, selon le conseil et la pratique de leui* maitre salanique, M. J.-B. Arouet de Voltaire; comme certains insectes, ils vivent de l'ordure oü ils se vaulrent. Qu'il nons sufiise de donner cette preuve supplémentaire du dédain que ces gens-la professent pour la moralité politique, non pas la moralité libérale, mais la moralité simple et vraie,celle des consciences droites.» Voici un plan de reorganisation de la garde civique élaboré par les colonels libé raux de la milice citoyenne, qui vient d'etre éventé par le correspondant du Journa CAnvers 70,000 gardes aelifs dont 40,000 du premier ban a qui les douceurs du camp de Beverloo sont annuelleHient réservées. Nou- vel uniforme plus élégant et plus conforta- ble que l'ancien, mais aussi deux fois plus coüteux. Suppression de presque toutes les dispenses actucllement accordées. Applica tion de la loi a toutes les communes de plus de S,000 ames. Epuration du corps d'ofii- ciers et presentation pour tons les grades de candidals parmi lesquels ie Roi aurait a cboisir les titulaires. Par arrêté royal du lö Mars la démission M. M. Christiaen, de ses fonctions de juge suppléant a la justice de paix du canton de Passchendaelc, est acceptée. Nous apprenons avec plaisir que M. De- rudder Vcrmeerseh, chef de bureau de Ia poste d'Ypres, vk,.u d èlre noinmé percep- teur des posies a Meifin. CIIRONIQUE JUDICIAIRE. La femme Deby et son fits Paul, condam. nés par la Cour d'assises de la Fiandre occi dentale, du chef de complicité du vol dom mis a St-Michel, se sont pourvusen cassation. L'affaire est fixée au 30 Mars. M. le conseiller Bosquet fera le rapport de la cause. Vendredi, le tribunal correclionnel de Courlrai s'est occupé des vols de lin qui, il y a quelque temps, ont été coinmis a We- velghem. Dans la lc affaire, vol avec effraction de 100 kilos de lin au prejudice de Constant Van de Sleene, de Wovelghem, les qualre prévcnus: Pierre Bonnez, Léon Vaneege, Charles Coolsaet et Constant Autrycke ont étécoudamnés chacun a un emprisonnemeiit de cinq ans et a la surveillance spéciale de la police pendant cinq ans. Dans le seconde affaire, vol avec effraction el escalade de deux balles et 54 botles de lin, au prejudice de Verslraetc, de Ileule, les prèvenus II. Lemailre, P. Decaesmaker, P. Van Moutte, H. Sagaért et E. Verricsl, ont élé condamnés chacun a cinq années de pri son cl cinq amices du surveillance spéciale de l'espcrance envo'ée de cct humble toit y revint avec les plus liantes promesses pour I'avenir, et promesses, celte fois. réalisées. Un matin, la porte s'ouvre. Grand Dieu! c'est lui, c'est le marin, c'est le fds bien-aimé, de retour avec son congé et les 95 francs cousus dans sa ceintur.e. Me voila, dit-il, et pour ne plus vous quit ter, mon père! ma mere! ma mere!... El la figure inondée de larmes, il se précipite dans des bras tremblants qui avaient a peine la force de s'ou- vrir pour I'enlacer. Le brave matelot, redevenu cultivateur, a re pris la. bêehe; infatigable au travail, il trouve le temps, sans négliger I'ulile, de penser a l'agréa- ble. La chaumière délabrée a vu fermer ses lézar- des. La vigne et le rosier grimpant autour des murs et les tapissanl en élé de leurs feuillages et de leurs flenrs, el en -antomne des plus beaux fruits leur font pendant six mois une riante paru re qui donne plus que jamais l'idée du paradis tcrrestre. A une cert.iine époque surtout. quand les mi Iters de roses blanches on légèrement tein- tes d'incarnat, dont sont conslellés les arbnstes, épanouissent leurs caliees. on se trouve enveloppé dans une atmosphere de parfums. II en est de plus doux a l'intérieur. disait un voisin, en parlant de cettc heureuse chaumière tont enbaumée par la bonne odeur des saintes vertus. a a

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2