el qui porte de lonte pari Ie désordre el la honle; dirigez de ce róle les efforts de voire zèle; employez a cela voire lomps, voire vie; on ne peut rien vous offrir do plus glorieus, paree qu'il n'esl rien do plus utile. Mais lelies no sauraienl ène los ponsécs de nos libéraux et de lours scribes qui ignorent complélement te que cYsl que l'Eglise, et qui cepcndanl l'accuscnl si haul d'etre enne- niie du progrès; ces hoiumes parleni, écri- vent dans un esprii élroil. dans un inlérèl qu'ils n'oseni avouer. Ainsi. dans presque chaque pamphlet q tri Is cd i lenti Is jet lent la boue aux prèlres, anx religieuses indis- tinclement; mais vionno une circonslance oit leur intcrèt est engage, aussitöt lours instru ments ehangoril de Joh. et redisent l'éloge des religieuses, et des mèmes prèlres qu'ds avaient vilipendés et qui tiennent d'ailleurs trés-peu a de pareils éloges. Nons pouvons bien Ie conclurc: chez nos libéraux, la cupidité, l'orgueil et d'aulres passions sont contrariées par l'Eglise; cen'est pas Ie progrès qu'ils dernandent contre clle, e'est la licence! A-cóté du mot progrès, nos libéraux vien- ncnlatout moment en placer deux aulres: PlHLANTHROriE! PaTRIOTISM&I Jamais on ne paria tan! de cela, el jamais on ne vit si pen d'hommes dévoués, jamais si peu de palrioles au etibur brülant pour la palrie. Ava'nl tout, ils tiennent a leur fortune qu'elle arrive, qu'eljéj les ineite sur un pié- destal qui élóve taut soit peu leur petilesse, et ils font volonliers Ie sacrifice de lout le reste. L'inju«tice triomphera, l'immoralilé cl les ruines qu'olle cause, s'étondront; s'tls n'onl rien pordu, vous los verrcz calmes cl contents; tout va bien, n.ême quand i! leur faudra changer tons los jours do mnitros, de livréc, et se soïrrnetlre a' foute" los humilia tions pour n ctre jamais au fond que des esdaves ct des valets. Oui, voila dos hommos Iels que le libéra- Iisme philanthrope et pwriohque nous en fait, el potrc siècle a une bonne provision do ces ètres degrades. Opcndaiil tout périt nvee dc Iels hommes; car en fait de mal, ils ne refusent rien; ils ne s'oppo'senl a rien; il suflit que Pintere! ou un maitre quelconque commande, vous les verrez passant par la dégradalion de Ia société païenne, aller don- ner la main a ces rornains dégénérés, qui élaient indifférents a lont, même a la chute de l'empire, pnnrvu qu'ils pussent s'enivrer ct se diverlir sur scs ruines. LA GARDE CIVIQUE. Nous l'avons dit ma in les fois; les libéraux qui simulenl l'enthousiasme a l'égard de la Garde-Civique et qui désignent aux colères publiques les journaux de notie opinion cou- pables d'irrévéreiices envers I'admirable institution, jouenl purement etsimplemenl la cornédie. En veut-on de nouveau la preuve? Qu'on lise les lignes suivantesqu'un des petits or- ganes du trottoir Rruxellois imprimait en téte de ses colonnes dans sou numéro de Samedi: «La garde, civjque est la. Le pr in temps ramène ses exercices. Presque tons les Rruxellois de vingt-el- un it cinqunntc ans sont convoqués pour de- main matin. Je dis presque tons, paree que mal- gré ia cliasse aux réfractaires faitcdepuis un an ii y en a encore un lion nombre qui parviennenl a se soustraire aux corvées dc la garde-civique, a l'aide dc subterfuges plus ou moins corrects. Les citoyens conscieneieux iront demain matin, empèlrés dans leurs uniformes in commodes et disgracieux, encombrés de leurs vieux fusils defectuenx. de leurs lourds coupc-choux et de leur giberne immense qni ne peut contenir que huil cartouches faire la joie des badauds raiJlcurs. Comrne ce sera agréable pour eux, d'autant plus que les. Convocations sont lailes pour 7 1/2 ou 8 heitres du matin. Je crois qu on enlcndra demain, dans les rangsde la milice citoyenne, se répéter plus vives que jamais les plaiutes et les critiques que la mauvaise organisation Je la garde- civique provoque depuis si longlemps. Ce n'est pas tout. Lc petit journal dont s'agit, sous prelexle du ridicule qui s'atiache a la milice ciloyennc, va jusqu'a conseiller la grève. Nous avons toujours pris palience. Mais prendrons-nous cncorc palience longlemps? j> Cela n'esl pas certain. Notts pouiriuns rious lasser d'etre ennuyés, ridiculisés el joués. Si nous nous fachions, un jour, si nous faisions une gróve formidable, si nous nous abslenions de pi end re part aux exercices et aux elections, qu'est-ce que feiait fiautorilé? Elle serail bien en peine, je crois, de se lirer dece mauvais pas. Voici maintenant I'aveu de l'absurdité de Vadiniruble inst il u lion On npporte dans les examens des offi ciers une telle bienveillance que nous nous tronvons commandés par des gens qui n'en savent pas plus long que nous el qui ue peuvenl avoir aucun prestige a nos yeux. On nous administre d'une facon ridicule. Les inscriptions, les convocations, etc., sont un vrai gachis; on convoque des gens rnorts depuis des annécs, on inscrit les péres pour les fils; on réclame cela vienl d'arriver a quelqu'un que jc connais a un certain garde, qui a soixante ans, qui, par consé quent, n'esl plus garde civiqne depuis dix ans, ses armos, dont il ne sail plus ce qu'il en a fail, ayanl changé d'habitation plusieurs fois dans cos dix années; on fail mille balour- dises de ce genre, qui prouvenl qu'il n'y a aucun soin. aucun zèle dans ('administration. La garde-civique n'a ni officiers, ni ad ministrateurs, ni instruction, ni organisation. Comment veut-on qu'elle ait de bons sol- dals? Tout cela les calholiques I'ont dit cent fois et les libéraux leur onljetê la pierre! Sera-ce lorsqu'a la dernande de Doorn Frère ou d'Achille Rogier, on aura fait a valer la ponssiére du camp de Bcverloo pendant six semaines anos jetvnes solda's citoyens, que l'on rendra la garde-civique plus sé- rieuse? Au ridicule se joindront la lassitude el le dégout. Encore tine fois la garde civique ne van- dra rien tant qu'élle ne sera pas composée de volontaires. Peul-on faire de bons soldals avec des hommes qui marchent malgré eux el en ré- cbignant, a l'exercice? Voici le discours adressé a LL. MM. le Roi ct la Reine, par M. Tack, premier vice-prési- dent de la Chambre des représentants, a l'au- dience royale de Mardi, pour féliciter la Familie royale du procbain manage de la Prineesse Louise: Le Roi a répondu Ln Chambre des Représentanls a terminé la discussion du projet de loi relatif aux in stallations marilimes duport d'Anveps. L'amendement de M. Frére, porlnnt que le pon! sur l'Escatil ne serail exécuté qu'en verin d'une loi, a êtérejelé par 00 voix con tre 3b. droile conttrngauche sans.exception. Ln autre amendement de M. Frére, sup- primant loute bonifictaiojia la Compagnie, du chef des terrains aconqu.érirsur j'Escaut, par suite des iravaux de l'Elrtt, a été repoussé par 00 voix contre 34. M. Anspach ayant voté contre et M. Vilain Xllll pour. M. Sainctelette avail, préseplé avanl-hier un amendement qu'il a modifiè bier, mais le gouvernement nes'y est rail ié qu'en lui fa i - sanl subir d'autres modifications. C'est la redaction du gouvernement qui a été adop tee; la nouvelle rédaction de M. Sainctelette a été écartée. Des deux amendements de M. Demcur, un seul a été adopté. c'est celui qui stipule qn'aucune disposition prohibée par la loi sur les sociétés ne trouvera place dans les slatuls définilifs de la nouvelle société nnonvme a créer pour les Iravaux d'Anvers. Cel amendement éltiit absolument inutile, a la suite des declarations péremptoires de M. le ministre des finances; mais M. Demeur tenait a la chose, et la Chambre lui a donné la puérile et inutile satisfaction qu'il récla- mait. L'ensemble du projet de loi a été adopté par 00 voix contre 28 et 7 abstentions. Après ce vote, la Chambre s'est ajournée au 21 Avril. I-• LA FÊTE DE L'EMPEREUR GÜILLAÜME A STRASBOURG. Les journaux ^tjlemands nonsapporlenl des détails sur la fète célébrée a Strasbourg lc 22 Mars en l'honneur de l'anniversaire de la naissance de l'empéreur Guillaume. La fète de I'empereur d'Allemagne en Alsace-Lorraine, dit la Gazelle de Carlsruhe cela produit a peu prés l'effet d'une fète nationale» a Rome; partoul perce la mau vaise humeur plus, ou moins mal dissimulée d'un parti de negation. La Gazelle WAus- bourg nous apprenff que les Strasbour- gcois, cette aunée, ne se sont pas contentés de se tenir a l'écart de la fète, mais qu'ils ont fait de petites demonstrations. Ainsi, l'on pouvait voir un trés-grand nombre dc dames et de messieurs vêtus de noir et portanl des crêpes a leurs chapëaux. De même, pendant la retraite aux ffambeaux, on remarquait un plus grand nombre de fenèlres el de volets fermés que l'an der- nier. Un correspondant de la Gazette de Carls ruhe déclare ne pouvoir comprendre pour- qnoi dans les églises en dehors de l'office militaire on n'a toujours pas fait de priéres publiques pour I'empereur. Ou dira, ajoute-l-il, qué ces priéres par- taient en généraL; des lévres et non du cceur; mais ce pas une raison suffi- santé. 4 Clirouiifue locale, UNE AUTORITÉ. Nous voulons parler de M. De Laveleye. Nous nous préoectipons fort pen, en vè- rité, de la personne el des agissemenls, il fandtuit dire plutöt des rêves creux de M. D« Laveleye; mais il appartient au parti lilieral et il en est une des voix retentissan- tes; il ne manque pas dans la presse d au.xi- haires complaisants pour chanter ses louan- ges. el le Progrès surtout, il sait pour- quoi, cherche a en faire une autorité. Qu'elqucs observations emprunléës a un reniarquable article de la Revue générale lëront connailre celte autorité. M. De Laveleye ne se range pas pnrmi les partisans de la Constitution. Ceci nous pa rait grave, et nous sommes en droit de lui en demander compte sous un dotiblerapporl. D'abord, tl est professcur dans uneUniversité de l'Étal. Oh! je ne pretends pas qti'on en- chaine ses lihres allures; mais j'estime que, lorsqu'on acceple de son pays une chaire officielle, des raisons impérieuses dc conve nances et de délicatesse inlerdisent d en atla- quer les institutions. Ensuite, M.De Laveleye est, je lat déja rappelé, un des organes écoutés du libéralisme, et dés lors notis sommes fondés a demander a son parti tout entier s'il parlage ses repugnances pournotre pacte fondamental. Voila pour le polilique; voyons le savant. En histoire. M. De Laveleye est nrriéré d'un siècle; il affirme des choses qu'un élève d'hilmanilés n'oserait plus balbutier, et ses partis pris sont leis que les notions les plus vulgaires de justice lui échappent. Donnons- en deux exemplcs. Votre doctrine, affirme-t-il qnelque part, est encore aujourd'hui collo qui a fait dres- ser les büchers du due d'Albe, qui a donné le signal de la Si-Barthèlemy et déchainé les dragonnades. Et quand l'Allemagne el la Suisse prennent desmesures de précau- tipn contre le renouvellernent de ces alro- cités, vouscrieza la persecution! Ainsi les calholiques allemands et suis ses méditent le renouvellernent de ces atro- citésPar qui done M. De Laveleye espére- t-il faire admeltre cette accusation? et s'il ne l'espére pas, comment la qualifier? Je nc veux pas dire qu'elle soil odieuse, je liens a rester poli; mais elle est ridicule; car qui conteslera'que. nioinsnómhreux en Allemagne et en Suisse que les protestants, les calholi ques. le voulussent-ils, ne seraient pas en mesure de réaliser les siuisli es projets qu'il leur prête? Maisvoyons la prémisse.C'esl done le ca- tholieisme «qui a lait dresser les buchers du due d'Albe. qui a donné le signal de la St-Bar- thélemy et déchainé les dragonnades»!Si cela était vrai, il aurait été equitable de faire remarqiiër en mé ne lomps que la tolerance civile n'étail admisë ni au lfi» ni au 17° siècle par le droit public del'Europe, et que le protestantisme, partoul oü il surgissait, saeeageait les églises, tuail les prèlres el les religieux et contraignait par les inoyens les plus violents les populations calholiques it aposlasier: témoin les princes protestants d'Allemagne, Guslave NVasa de Snéde, Chris tian de Danemarck, Henri VIII el Elisabeth d'Anglelerre; témoin aussi les buchers de Calvin et la croisade prèchée par Luther contre les paysans anabaptistes» M. De La veleye ne dit rien de tous ces fails; pour lui, le ca.tholicisme n'a droit a aucune justice, taivdis ipie la partialilé est aulortsée en fa veur du protestantisme. Voila ce qu'on serail fondé a répondre a sa prémisse, si celle-ei était exacte; mais elle ne l'est pas, et lout le monde sait aiijourd'hui que les buchers du due d'Albe», si buchers il y a eu, la St- B-irthélernv et les dragonnades onl été des mesmes, hautement regreltafiles saus doute, mais purement polinquas. inspirées, les unes par la crainte des guerres civiles que suscitait Ie protestantisme partoul ou il iaisail inva sion, les aulres par le sotici qu'avaienl les princes de fortifier leur autorité, meme au détriment de la liberté de l'Eglise. L'histoire enseigne cela a ceux qui ne sont pas des soufds et des aveiigles volontaires. Mais quand, comme M. Do Laveleye, on écrit dans trois pays a la fois, on a bien le temps deludier l'histoire! Un mot du second exemple. M. De La veleye, toujours en vue de rendre le catho- licisme odieux, écrit que pour les sciences naturelles les croyances calholiques semblent un obstacle presque insurinontable. Quoi! les croyances calholiques seraient incotnpa tibles avec la science des cieux qui racontent la gloire de Dieu et la science de la terre dans les entrailles de laquelle la Providence a pour ainsi dire gravé les médailles des grands fails bibliqiies! Oui, sans doute, allégue M. De Laveleye; un professenr de Bonn. M. Kéknlé, Ie lui a dit. En vérité, les ennemis de l'infaillibilité papale sont les esclaves de l'infaillihilité du premier incroyant venu. Et si M. De Laveleye. au lieu de consulier M. Kékulé, avait daigné jeler les yeux sur cette Uuiversité de Louvain qu'il censure avec arnertume, il y aurait renconlré M. Van Be neden a qui ses fécondes recherches ont valu une reputation européenne; si de la il avail tourné ses regards vers I'Academie dont il est tnembre. il y aurait apercu M. d'Omalius d'flalloy dont la vie tonic entière a été con- sacréea la science et qui est accepté comme un guide et une himière par Ie monde sa vant. Un mol des idéés religieuses ou plutót des idéés et des aspirations anli-religieuses de M. De Laveleye. M. De Laveleye préconise In politique du combat a oulrance contre l'ullramonfa- nisine. lelie qu'on fa inauguréea nos fron- liéres. II a des sympathies avouées pour la polilique de Joseph II, de Guillaume lr et de M. de Ristnark, a laquelle il faudrait se ral lier, si on pouvait en espérer le succes en Belgique, e'est-a-dire, si les libéraux avaient la majorité dans le pays et élaient sürs de la garder! Ah! c'est alors que l'on cn verrail de belles. II eüt été impossible de dévoiler les secre tes aspirations de beaucoup de libéraux avec plus de cynisme, ou, si l'on veut, avec plus de naïveté. Ne nous en plaignons pas; au contraire, nous eroyons que, parson atti tude, M. De Laveleye nous a rendu un veri table service. II y a plus; non-seulemenl M. De Laveleye pose en partisan de la persécution ouverte, mais il prêche ouverlement encore l'aposta- sie, l'apostasie en grand, de la Belgique. C'esl par ce inoyen seul, croit-il, que le libé ralisme parviendra a ressaisir le pouvoir et a s'y maintenir tout de bon. Le régime de liberie, dit-if, ne profile au progrès que chez les nations ou l'ultrarnonianisme rencontre des sectes rivales pour le tenir en échec. En Allemagne et en Suisse, on est eonvain- cu qu'il faul l'adoption d'un autre culte, soit le prolestantisme. soil le vieux-calholicis- me, facon de M. Loyson. Et voila M. De Laveleye, devanl lequel Ie Progrès tombe en admiration; Ie Progrès cependant qui professe laht de respect pour i nos institutions naiionales et tant d'altache- ment a la religion de ses péres! Et voila aussi nos lecteurs averlis. Un homme averti en vaul deux. INTÉRÉTS MATÉRIELS. Nous revenons toujours avec plaisir sur les questions qui intéressen! le commerce, l'in- d isirie et l'agriculiure de notre arrondisse ment el de la Flandie. C'esl ainsi que nous avons (invert nos colonnes, il y a un an, pour démonlrer dans quel étal d'infériorité se trouvaie.nl nos districts, eu égard aux prix de transport, et jusqu'a quel point nous som mes les viclimes de la triste situation que I Eta I nous a faite, en accordant des conces sions qui nous ruinent, an lieu deconstruire lui-même nos chemins de feret noscanaux. Une elude plus approfondie sur cette mè- me question vient d'etre faite par un mem- hre de la Deputation permanente, tout dé- voué aux intéréts de la ville, de I'arrondisse- ment el de la Fiandre. Dans une récente conférence il a admirablement développé la question des inondations de l'Yser, les mal heurs qui peuvent en resulteret les moyens de les prévenir. II a démontré, croyons- nous, par des arguments irréfutables, que le commerce et finduslrie ne peuvenl que lan guit- aussi longlemps que les voies de trans port nesonl pas enlre les mains de I'Etal. Que faudrait-il done faire pour relever la Fiandre el rendre a la ville d'Vpres cette splendent- dont nos monuments seuls atles- teut encore le glorienx souvenir. II faudrait organiser un petitionnement général, il fau drait que nos Représentants le souliennenl a la Chambre pour que justice nous soit faite sans délai. Que quelques hommes coura- geux se mettent a I'ceuvre; les plus timides netarderont pas a les suivre; qu'on fusse, a Ypres et dans lout I'arrondissement ce qi e vient de faire la ville de Dixmude. Nous apprenons par le Veurnaar Que les habitants de cette localité viennent d'adresser a Sa Majesté une pélition ènergique. Ils s'y plai- gnent amérement du trisleétal de la West- Flandre, et aprés avoir énuméré tous ses griefs, ils réclntnenl comme premier redres- semenl, a défaut de la reprise des chemins de fer et des canaux concédés de la province, la reprise par l'Elat du canal de la Lys a l'Yperlée,suivie de sonachèvemenl immédiat. II serail a désirer que l'exemple de la ville de Dixmude ful imilé partoul afin d'assurer a noire Fiandre et a noire arrondissement sur- loul un avenir plus prospère et plus brillanl. ARTISTES YPROIS. Nous lisons dans I "Impartial, revue criti que, artislique et littéraire: Nous avons eu l'occasion de visiter cette semaine les ateliers de MM. Ed. Lefever el P. Comein, deux de nos jeunes statuaires. Parmi leurs iravaux, nous y avons parli- culièrémenl remarqué les modèles des sta tues desltnées a orner les Halles d'Ypres. Nous sommes heureux de pouvoir faire de sincères eloges a ces jeunes artistes, pour le talent el loriginalité qu'ils ont apportés a représenter aussi justemenl les dtverses époques auxquclles se rapporlent ces slatues, tout en restant dans le style, la simpliciléet la grandeur. Nous avons égalemenl pu remarquer chez eux, une série de modèles ayant la mètne destination, et qui sont en ce moment livrcs a l'cxécution en pierre. Ceux-ci sont dus a I habile ébauchotr de noire statu-,fire distin gue M. E. Fiers. Nous eroyons inutile de devoir rappeler a nos lecteurs le talent dont a toujours fait preuve cel artiste si renommé. SIRE, La Clianihre des représentants a recu, avec bonheur, le message par lequel Voire Majosté lui fait part de la future alliance de is A K. la Prin eesse Louisè-Marie avec S. A. U. le Prince Ferdi nand, due de Saxe. SIRE, MADAME, ii Vous ne l'ignorez pas, les joies comme les épreuves de la Familie royale n'onl jamais manqué de trouver un puissant écho au sein de nos popula tions, dont le dóvouemenl et f affect ion vous sont connus. Aussi la nation tou t entière a t-elle applaudi a la nouvelle de l'heureux événement qui se prépare. Elle a compris, d'ailleurs, que. nou-seulement il est pour N os coeuis une source d'abondantes et de douces satisfactions, mais, en méme temps, une nouvelle marque de ce prestige, si justement méri té, que la Familie royale s'est acquis au dehors et dont la Belgique a le droit d'etre fiére. Mandaiaire du pays, la Chambre des représen tants aime a proclamer ces sentiments et s'emprcsse de N ous olTrir ses plus sinccres et scs plus chalcu- reuses félicitations. Prineesse, Daignez agréer les respectueuses sympathies que la Chambre des représentants nous a chargés de vous témoigner dans cette solennelle occasion. n Digne béritière des illustres Parents qui Vous out donné le jour, formóe aux leQons et aux exem- ptes de Voire augusic Mère, qui N'ous enloura de tant do sollicitude, Vous saurez, dans Voire patiie adoptive, faire brillet (i'uii vif óclat, a cólé des dons que la nature ous a si génóreusement prodigués, les sojides vertus et les préci-uses qualités d'esprit qui.N'ous dislinguent. H Si nous éprouvons le regret de voir la Couron- ne privée de l'un'de ses plus gracieux et de ses plus magnitiques fletirons. nous nous consuhins par la pensee que le Prince éminent qui Vous a clmisie poui étre sa Compagne Vous rendra heureiisé entre' toutes et quo Voire seconde patrie Vous chérira comme la Belgique sail aimer les membres d'une dynastie a laquelle la rattachen' les liens de la gra titude et qui a tant coniribué a son renom et a sa prospérité. ii Puisse le Ciel liénir une union qui s'annoncc sous d'aussi beaux auspices: e'est not re vceu le plus ardent, c'est celui de tous les Beiges! ii Messieurs, n La Reine, ma Fille et Moi, Nous sommes énius >i de la sympathie que la Chambre' veut bien de ii nouveau Nous témoigner aujourd'itui. En ne lais- ii sanl échapper aucune occasion de s'assoeier a nos ii joies comme a nos peines, elle resserre chaque jour encore les liens élroits qui Nous unissent au pays. Notre Fille, messieurs, a lecoeur profondómen' ii beige; en s'éloignant de Nous, elle emporte le ii cultc do son pays natal; sans cesse ses regards se n reporteront vers celte noble, sage ct libre Belgi- ii que qui a protégé son enfance, el la Belgique, de n son cólé, J'en ai la confiance, lui conservera le n louchanl attacliemenl sur lequel elle I'a habitude i) a compter. La Familie dans laquelle enlre la Prin- ii cesse Lou se a toujours été parmi les amis les n plus sincères de Notre pays. ii En vous remeiciant encore, messieurs, des féli- ii citations que vous Nous apportez, permeltez Nous j dc vous olfrir Nos vceux ardents pour la Patrie. Monileur

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2