Voila done la mission donnée par Pie IX.
Mais il faut que eelle mission soit sancti-
fiée par la prière el fécondée par la charité.
L'lieu re ne serail-elle pas venue de faire
appel aux ames viriles qui onl conscience de
I'imporlance de la presse pour les grouper
dans une Association on Confrérieavani pour
hut cxciusif, CAposlolat par lapressn duns le
S' tis le -plus étr/x/n, le plus general de ce
viol, aux ames qui par leurs priéres, leur
dóvonemenl, leur liéroïsme, se dévoueraient
a la presse calholique ei n'auraienl qu'une
passion: Travail Ier 4 la defense de i'Eglise et
de son Christ et au salut des peoples par la
presse. Elles s'v dévoueraient, par amour
pour Jesus-Christ et son Eglise.
Old ooi. eet npostolat est a nailre. Les
ames ont faim de vérité, snif de justice; elles
rencontreront la charitéspirituelle. Pendant
ce congres, il est one chose qui m'a frappé,
eest que j'ai vu toutes les ceuvres pour res-
taurer Ie règne de Jésus Christ entreprisés
par la prière, la charité et le dévouemenl.
Eli hien! Fheure est venue de prier, et de
prier heancoup; de se dévouer pour la pres
se calholique. La prière est la puissance de
Dien entre les mains de In faiblesse humai-
ne.La prière illuminera les. ames pour leur
révéler Pimportance de la presse, inspirera
pour eet aposlolat des dévouemeijts néces
saires, el le popuiasisera dans les masses cette
grande pensee que la presse peut devenir un
des modes de Paposlolat calholique répon-
dant au hesoin de nos temps riouveaux; la
prière, en éclairanl les intelligences, ouvrira
léscceurs, relrempera les ames etinformera j
ainsi dans ceux qui se dévouent a I'Eglise
paria presse la vie defoi, d'espérance et de
charité, de ces verlus surnaturelles qui pas-
seront dans l'CEuvre pour l'éléver jusqu'a la
dignité divine d'un aposlolat.
hien dangpreuse la speculation des sociétés
et leur tentative d'accaparement a l'avance
des remplacements dépouillés, que peut-on
augurer de la nouvelle loi Le gouverne
ment sera-t-il impuissanl? Les sociétés au-
ront-elles le pon voir de nous lanconner a
merci
Si le gouvernement remplace tont le
monde, les remplacants seronl a meilleur
comple que jamais.
Si le gouvernement n'a pu trouver Ie
nombre voulu, s'il lui en manque mème
800, le prix ne haussera que si Polïre est in
férieure a cette demande. Et si les sociétés
qui ont uccupuré des remplacauts de leur
cöté en avaient 600. 800 ou 1.000 sur les
bras, elles seraient hien emharrassées de les
nourrir jusqu'a l'année prochaine. et pour
échapper a cette éventualilé elles baisseraient
leurs prix.
FEDERATION
REMPLACEMENT MILITAIRE.
On lit dans le Nouvellisle de Verniers, au
sujet de la question du remplacement:
Le principal grief exploilé contre nous
par nos adversaires est la cherté des rempla-
ca nts.
Voyons d'abord jusqu'a quel point cette
cherté existe ou piutöi si elle exislera. Ex-
piiquons-nous.
Le prix dn remplacement par le gouver
nement est fixe a 1600 francs.
Gertes ce n'esl pas beaucoup, c'est mème
pen, si l'on songe que moyennant cette som-
ine le gouvernement renonce a rien réclamer
pour quclque cause que ce soit.
Mais, dit-on. le gouvernement ne rem-
placera que le petit nombre. Qu'en sail-on?
On ajoute que l'année dernière le gou
vernement n'a pu remplacer les personnes
qui en avaient fait la demande. C'est fort
possible, mais l'année dernière la loi nouvelle
n'était pas en vigueur. L'année dernière, le
gouvernement n'avait pas le monopole du
remplacement pendant un seuljour, et cette
annee le gouvernement seul pourra faire des
contrals de remplacement pendant tous les
mois qui précéderont Oetobre.
II faudra entendre le mois d'Octobre
pour savoir quel nombre de remplacants ie
gouvernement aura fourni et quel sera le
résullat de la nouvelle loi: jusque-la on ne
peut faire que des conjectures sur la cherté
possible des remplacants.
Examinons les probabililés de cherté ou
de bon marché.
Le gouvernement recoil 2,000 fr. par
remplacant qu'il a fourni: 1.600 fr. du rem
place el en moyenne 400 fr. provenanl du
versement des miliciens ayant tiré de bons
numéros.
II n'a pas besoin, comme les sociétés de
remplacement, de faire des benefices et de
payer en conséquence. Pendant neuf mois il
a Ie monopole du conlrat définilif du rem
placement: il est done trés difficile aux so
ciétés de paralyser Faction du gouvernement.
Elles font une spéculation qui peut tour-
ner contre elles. Elles doivenl acheler a plus
haul prix que le gouvernement, sans cela
pas d'accaparement possible: elles doivent de
plus nourrir, entretenir, amnser le futnr
remplacant pendant des mois en attendant
que le marché s'ouvre en Oetobre ou No-
vembre.
Sans doule, le gouvernement n'a pas les
qualilés voulues pour acheler cette niarchan-
dise qui discute elle-mème son prix; et en
dépit des progrés, les sergents recrutenrs,
les racoleurs de l'ancicn régime som encore
jusqu'a un certain point nécessaires.
C'est pourquoi M. Thiebault s'est adressé
a une ou plusieurs sociétés. Moven de faire
avorter la spéculation qui accaparait les
remplacants, moven de melt re au service
dei'Etat,au bien-ètre des citoyens, 1 habileté
et l'expérience sur lesquels les sociétés fon-
daient, la réussite de leur tentative d'acca
parement général des remplacants.
Voila des fails positifs el non des hypo
theses en Fair. Eiani donnés un gouverne
ment habile et disposé a faire son possible,
line loi qui conférede grands avantages au
gouvernement,des circonstances qui rendenl
La sixième asseniblèe générale de la Fédé-
ralion Cercles calholiques s'est ouverte
Samedi. a Gand, dans les vastes salons du
Ci rcle calholique.
La réunion présidée par M. de Cannart-
(Fllamale, sénaleur de l'arrondissement de
Malines, était extrèmement nombrense. On
voil que les calholiques onl le sentiment de
la grnvité de [a situation. Une ardeur inac-
coutumée les anime et le spectacle de la per
secution que le libéralisme inflige a leurs
fréres de Suisse ot d'Allemagne, les excite a
rcdoubler de zèle, de perseverance et d'éner
gie dans la defense de leurs droits.
Tons les Cercles de la Fédération sont re-
présenlés.
Nous remnrquons aussi dans l'auditoire
plusieurs membres de la Chambre el du
Sénal.
L'entrée de M. Coomnns, Ie spirituel et
sympathetic député de Turnhout, est saluée
par de vifs applaudissements.
Vers trois heures cl demie, M. le prési-
dext ouvre la séance par le discours suivaut:
BANQUET AU CASINO.
La vaste salie du'Casino se prèle admira.
bleinenl aux l'èies; mais raretne.nl, jamais
peut-êlre, on n'y a vu un banquei aussi nom
breux, aussi bien ordonné que celui qui y
réunissail Dimanche cintj cent cinquanle
membres de la Fédération des Cercles calho
liques.
Un coup d'ceil jelé sur la salie au moment
ou s'ouvrail le banquet suffisait a faire appré-
cier Fiinposanle manifestation par laquelle
les calholiques beiges viennenl. une fois de
plus. ddifiirmer leur foi el la ferme voldnlé
de défendre onvers el conlre lous les droits
de leur conscience et Findépendance de I'E
glise.
Toutes les provinces, loules les villes im-
portanles du paysélaienl reprèsentées iJans
cetle asseriiblée, oü ioiis les rarrgs, tous les
ceeurs se cpnfondaicnt dans le dévouemenl a
la mème cause.
La table (Fhonneur formail deux immen-
ses deini- cercles qui se faisaienl face sous la
rotonde au milieu de la salie.
A la table de droite, que dominail le bus-
ii Ces seciions seiont inviiées a rendre compte de j I® de Pie IX, entouré de b.inméi es ponfifica-
les, étaient places: MM. De Cannart dTIamale,
sénaleur, président de la Federation; baron
d'Anetiian, sénaleur de Thielt; Solvyns, séna
leur de Roulers; Wasseige, représentant de
Narnur; Betiiune, sénaleur de Cuurtrai; Ca-
sier de Hemptinne, sénaleur de Gand; V. Coo-
Derrière la table de gauche étaient placés
les bustes de LL. MM. le Roi et la Reine, se
délachant sur un trophée de bannières aux
couletirs nalionales. A celte table se trou-
vaient: MM. baron G. dei.i.a Faille, président
du Cercle calholique de Gand; baron van Ca-
i.oen, sénaleur de Bruges; Kervyn de Letten-
hoy'e, représentant d'Fecloo: comte de Roiha-
no, sénaleur; liculenant-général comte Ca-
DISCOURS d'OUVERTLRE.
<i Messieurs,
Voici pour la sixième fois que nous assistons aux
solennelles assises de la fédération des Cercles ca
lholiques el cltaque année nous nous retrouvons
plus uombieux et plus dévuués encore a la cause
que nous avons pris ii cceur de dél'endre el que nous
defendrons usque in extremis.
Permettez moi, Messieuis, dn vous en fóliciter el
de rcmercier Dien de la grace qu'il nous accorde de
joindrc I 'action ci la prière et de dél'endre la cause
des vérilés élernelles par l'associalion. C'e.-l égale-
nienl Ie itésir et le vceu du Saint I'èie. Il ne cesse
de nous le dire el il nous le disail encore au mois
do décembre dernier, lorsque nous e times le bun-
heur de I'approclier el d'enlendre de Son augusto
Louche des paroles de consolation et d'encourage-
nient.
Ei doniièrernent encore, Messieurs, alors qu'une
nonibreuse deputation de calholiques ilaliens venait
se proslerner aux pieds du saint Pontile et protester
de son devouement a Sa personne et au Saint Siége,
n'avonsnous pas entendu Ie Bien Aimé Pie IX ex-
liorler, presser, conjurer tous les calholiques pré
sents a Son audience, de s'unir les tins aux aulres,
de fonder partout des associaiions cliréliennes et de
se serrer amour du drapeau de la vérité, drapeau
de la Sainie-Eglise, pour cornbattre les doctrines de
l'erreur, hélas! trop répandues dans Ic monde eulier
par Ie démon de la Révolulion?
Eh bien, Messieurs, ces associations que le Saint-
Père ne cesse de provoquer partout et qui lui ap-
porlent taut de consolations, nous sommes lieureux
et fiers de constater qu,'elles existent en Belgique et
qu'elles y onl pris un déveioppement tel que nous
compions aujourd'hui quarante-trois Cercles et dix-
huit mi I le membres inscrils dans l'armée du combat.
(Applaudissements). Tous comprennenl que ia ré-
sislance passive ne convient pas a la socióté calho
lique— qu'une telle resistance n'esl que la ressource
des timides, des faibles, des indécis, et que Dieu
ne nous donnera pas la victoire gratuilement, qu'il
Lui faut le concours de notre action, paree que I ac
tion est elle mème une prière et une prière tfficace
qui determine i'arrivée du secours divin.Mes
sieurs, il est done nécessaire que les calholiques se
réunissent, qu'ils usentde leurs forces, de leurs res
sources et de leur droits pour lutter et lutler tou-
juurs contre les ennemis de la Saint Eglise.
Meltons a profit tous les moyens que nous fournit
l'Association; dirigeons tous ces moyens vers le hut
que ne cesse de nous indiquer le Saint-Père; ban-
nissons la mauvaise presse, les niauvais livres;
préoccupons nous de la sanctification du Dimanche
et préoccupons-nous surtout de l'enseignement de la
jeuncsse. C'est la ce que Notre Bien-aimé Pie IX ne
cesse de nous répéter, paree que ce sont la les su-
prêmes nécessités du temps.
Messieurs nous ne sauaions nous le dissimulcr,
I'Eglise dont Ie Pape est le chef, est aujourd'hui en
proie a une luile trés vive; le monde ernier se dies-
se contre le Vatican, les ténèbres s'amoncellcnt et
parlout on prépare des armes pour le dëicide
Mais qu'importe... ie Christ a vaincu Ie monde.
Vincil mundum, et quoi qu'il arrive, le Vicaire du
Christ, qui est la figure du Christ, a la mission de
perpétuer cctte victoire.
Ayez done pleine confiance dans I'avenir, puisque
nous avons loi dans les paroles rlu Christ; réslons
unis pour la defense de nos droits sovons one mil ice
militante ct l<.- impies ne pourronl rien contre Dieu
qui lei a trioinpher sou Eglise El portee inferi non
prevalebunl contra earn. Vifs applaudissements.)
ADRESSE Aü SOUVERAIN POXTIFE.
m. cai-lewaert, avohat a Courtrai et secretaire du
Cercle Pie IX, donne. lecture du projel d'adresse
dont nous devons noter la passage suivant:
Trés Saint-Père.
D'i 11 ustres évêquesque Ie monde catholiquecon-
tomple avec une douloureuse sympathie, sont con-
daniués a I'exil ou a la prison pour avoir mainlenu
et défendu les prerogatives sacrées dont its sont les
gardieiis. i'indépi ndance el les droits rie jnridiction
du la Sainie Eglise.
Insiruils par leurs exempies et dociles a la voix
du Saint Siege, nous réprnuvons la monstrueus") et I
pai'enne doctrine de 1'oinnipotence el de la suuve-
raineté atisolue de I'Etal, et nous répudions les ma
ximes fune«ies qui, méconnaissant ('institution divi
ne de I'Eglise, aboulissent partout a enchainer sa
liberie et a entraver sa legitime mission.
Pénétrés de reconnaissance pour les conseils que
Voire Sainteté a daigné nous adresser dans le Bref
memorable du 8 Mai 1873, nous déclarons, Tres-
Saint-Père, adliérer de cceur et d'esprit a tous les
eiiseignements du Vicaire de Jesus-Christ-.
Nous voulons servir, avec un dévouoinent absolu,
dans la vie publique comme dans ia vie privée,
toutes les vérilés que ces enseignements proclament
el nous réprnuvons sans réserve toutes les erreurs
qu'ils dénoncent.
Cette adresse dont la lecture est mainies fois in
terronipuc par les applaudissements de i'Asseinblée
est adoptee par acclamation.
RAPPORT «UR LA SITUATION DES CERCLES.
l.'Assemhiée abordo ensuite son ordre du jour
propremenl dit.
m. neut, secrétaire, rend snccessivement rompie
de la situation des cercles enmpris dans la Federa
tion. Ces cercles sont aujoord'hni an nombre de
quarante trois et comprennenl plus de dix-huil
mille membres.
Le Cercle catiiolique d'Anvers ,de creation recen
te, compte déja prèa dc sept cenis membres el est
dans une situation des phis prospèros.
Nous remnrquons. du resle, que cette prospérité
est générale et que presque parioui nos erclos ca
lholiques voienl le nombre de leurs membres sac-
croitre et acquièrenl, au point de vue de I union des
catlioliques et de leur unite d'action, une importan
ce cliaque jour plus considerable.
Le rapport de M. Neutparsemé de fails intéres
sants, nous faisait qnelqiie pen I'effet d'uiie i eVue
passée ia veille d'une balailie Les Cetcles catlioli
ques marchent bien et la Fédération unit leu is
forces en un puissant faisceau. Lite conlrituie
effic.acement a fortifier les calholiques par cela seul
qu'elle les rapprocho et les unit.
DISCUSSION RELATIVE AO REPOS DOMINICAL.
L'assetnblée aborde ensuite la discussion relative
au repos dominical.
M. I.E VICOMTE EUG. DE KERCKIIOVE, représentant,
inlroduil, selon I'expression anglaise, celle ques
tion qui, du reste préoccupc depuis Iniigicnips Ins
calholiques. La profanation du Dimanche a etc une
des plus tristes conséquences de l'apnsiasie sociale.
Elle nous constilne dans un étal de visible infério-
rilé par rapport aux nations du nonl qui out inscrit,
mainlenu et sanclionné dans leurs lois nalionales ce
grand précepte de la loi de Dieu. Chez nous, e'est a
I'opinion qu'il faut surtout s'adresser pour moner h
bonne fin ceite oeuvre de resiauratioii; elle doit êire
Ie fruit de l'initiative calholique, stimulée par
l'arnour des ames et décupiée dans sa puissance par
I'association
C'est ii re point de vue que la Federation des
Cercles calholiques convie ses membres a s'occuper
de la question.
ii. massalski, ingénieur et président de la Fédéra
tion des Cercles onvriers, fail connaitie que la Fe
deration des Cercles onvriers vient d'organiser
partout des conferences sur la question du repos
dominical; elle demande encore aux cercles calholi
ques des conférenciers; elle sollicile enfin de la
Federation Ie concours de son patronage et de son
influence.
>1 DELxiER, rédacteur du Conrrier de Bruxelles,
invite les membres de l'Asseniblée ct tous les calho
liques en général a signaler a la presse les alius que
pourraieni commelire les autorités publiques dans
l'ordre d'idées qui nous occupe. 1.'intervention des
journaux a clé souvent très-eflicace en cette malièie.
Ainsi, tout récemmenl encore, il a sufli des protes
tations de la presse calholique pour provoquer la
revocation d'ordres qui faisaicnl coïncidcr de grands
mouvemenis de ti oupes avec la céléhration d'une de
nos plus soleiinelles fótes leligieuses.
m. poncelet, avocat a Liége et vice-présidenl de
la Fédération des Cercles calholiquesfait connai-
tre qu'une nouvelle association vient d'etre instiluée
a Lyon poui I'observation du Dimanche. Le but de
1'ceuvre est extrê'mémefT simple, pratiquer soi-
même et pousser a la pratique du troisiéine com
mandement de Dieu Sa constitution est analogue a
celle de IOFuvre de la Propagation de la Fui.
Comme eel le - cielle se recrule par dizaines.
Enfin Pie IX lui a récemmenl conféré l'inslitulion
canonique et les béncfices de l'agrégalion a la Socié-
lé primaire romume pour la defense des intéréts
calholiques. En peu de temps, la nouvelle oeuvre a
réuni a Lyon plus de vingl mille adhesions.
M. Poncelet voudrait voir cette oeuvre s'acclima-
ter en Belgique et il engage chaleureusemenl l'As.
semblée a provoquer celte fondamalion Adhe
sion
Cette proposition est appuyée par M. Neut et de
Kerckhove. Les membres qui viennent de prendre
part a la discussion, se réuniront en commission
après la séance, pour s entendre sur les bases de
l'oeuvre qu'il s'agit de fonder. Ce plan sera ensuite
souuiisaNN. SS. les évéques et, dans deux mois
au plus tard, le bureau infurmera la Fédération de
la suite pratique donnée a ses démarches.
La séance est levée vers heures.
Le soir, un charmant concert offert a nos höles
par la Section musicale du Cercle calholique, avnit
alliié un nombreux public.
II y avail futile au Cercle el partout régnait ce
joyeux entrain qui s'alhe si bien a la ftaternilé ca-
thol ique.
SÉANCE DU DIMANCIIE.
La séance est ouverte ii 10 1/2 heures du matin,
sousla présidence de M Cunuart dTlaniate, séna
leur.
La réunion est beaucoup plus nonibreuse que la
veille et la vaste salie du Cercle est liltéraiement
comtile. Les tiains du inalin el de bier soir nous onl
armmé un grand nombre de confrères des divers
Cercles calholiques du pays.
m neut, seciétaire, a réservé pour ce malin, les
recominandalions générales qu'ii doit adresser aux
délégués.
II insiste vivement sur la nécessité de la lutle et
d'une lulle ardenle el persévérante, si nous voulons
échapper au triste sort de nos fréres do Suisse et
d'Allemagne et ne pas devenir comme eux la proie
de quelque Bisinark et de quelque Cateret de bas
étage!
Ce qui doit nous sontenir dans le combat, c'esl
le souvenir de nos précédentes victoires, c'esl aussi
la progression de nos ceuvres. Cetle progression
lente d'abords'accenuie de jour en jour. En 18(18,
la Federation des Cercles catlioliques compreriuil
senlemenl '21 cercles; ce.nombre s'est élevé d'an
née en année a 31, a 3"2. a 33, a 34, a 3li: leur
nombre, depuis Fan dernier, est monlé a 43.
(Bruvos
La Fédération est le lien common de ces cercles;
elle forlifie leur action sans enluiner leur autonomie;
elle leur rend des services multipliés et appréciés,
par exeniple, pour l'organisaiion des conférences;
elle slimule enfin leur acliou dans celle lutle OU,
selou l'expiession de Mniitnlamheri, nous devons
porter pins liaut que jamais la noble bannière catiio
lique, blanche comme l'hoiineur, droiie comme la
justice, immortelle comme le ciclApplaudisse
menls prolongés.)
si i.E vicomte nE kerckhove, au noi» de la Commis
siou nominee la veille, soiini 'l a l'Assemblée la pro
position snivame: L'A<seii,blée decide la fonda-
lion en Beigique d'une oeuvre puur lasanctification
du Dimanclie.
Apiès un court écliange d'explicalions auquel
prennent purl MM. AA oeste, couile de Rubiano,
Coomans el le rapporteur, i'Assemblé.e decide de
soumeltre le voeu qui vient d'etre émis a la haute
approbdtiou de NN. SS évéques el d'cn référer a
leur direction pour la constitution de la nouvelle
oeuvre.
si de beucker A ii vers)dans une é'oquenie im-
piovisation fl.iinande, appuie la proposition; mais il
érnel aussi le voeu que l'ce ivre d'afl'r uicliissement
el de liberie qui esl au fond du mouvement en fa
veur du repos dominical, sou secmidée par les puu-
voirs publics. Si nous no savoiis p is, dit-il, suivrc
l'exe.mp'e de l'Angletei re el de la llollande, saclions
du muins écarler les obstacles qui s'opposenl a la
fibre sanctificalion du Dimanche, ct rundons au
Iravailleur ces deux grandes chose.s: l'église et Ie
foyer! Nous sommes 'inajorilé, nous sommes au
pouvuir et nous avuns des devoirs a remplir.
DEEITSION DE LA PRESSE CATIIOLIQUE.
L'ordre du jour appelle ensuile la discussion sur
les moyens de diffusion de la presse calholique.
Cue discussion trés intéressante, mais qui a plutót
le caraclère de la conversation fainilière el inlime,
s'engage sur les conditions malériclles cl morales
dans lesquelles la presse calholique poursuit sou
oeuvre.
Dans le cours de cette conversation, M. le baron
■Bélhune a constate a regret qu'un ou deux Cercles
calholiques de Ia Fédération toléraieul encore dans
leurs cabinets de lecture des journaux contraires a
la lui ou aux moeurs.
MM. E. de Kerckhove, Woeste et de Cannart
ont exprimé la conviction el mème la certitude qu'il
sullira de communiqner aux Cercles que la chose
concerne, la douluureuse impression de l'assetnblée,
puur les déterminer a melirc un terme a une situa
tion irrégiilière ei deplorable.
L'Asseniblée ndople ensoité Ie projel de resolu
tion relalif a la presse, porté il sou ordre du jour ct
cüoqij en ces tenues:
Lu. Fédération des Cercles calholiques,
Convaincue de l'uigenie nécessiic de faire péné
trer partout ia piiesse calholique pour résister a la
propagande <ies sectes révolütionnaires et athées,
Engage tous les Ceicles fédérés a constiliier
dans leur sein line section spéciale, qui s'oecupera
d'encourager, par lous les moyens en son pouvuir,
la venle el le placement des journaux calholiques
concours, qui est l'espoir et deviendra la force dR
I'avenir!
m. g. verspeyen cfoit qu'on pourrait assigner aux
sections liuéraires un bul pratique immédiat, en
faire, par exemple, des écoles de jennes journalistes
dirigés par quelque homme d'expérience. Dans les
petites villes, la presse locale se ressenliruil heureu-
Sement de ceiie collaboration, et mème les journaux
plus importants seraient saiisl'aiisde pouvoir publier
ainst des travaux plus variés De jeunes catholiqin s
de la Suisse nous ont donné l'exemple de cette
oeuvre et, grace a eux, la plupart des journaux ca
lholiques recoivent des correspondances trés bien
faites, qui nou? révèlenl la vraie situation des calho
liques dans ce malheurcux pays qu'on ne nomme
pins que par dérision la libre IJelvélie. II y
a la unc lecon doul nous punrrions profiler.
m. snieders, rédacieur en chef du Handelsblad
(Anvers), prémunil les calholiques conlre le mot
d'onlre parii de la t.oge. de Bruxetli s: s'emparer
dit mouvement flamund. II y a entre notre vioille
loi et noire vicille languo une alliance qu'il ne faut
point laisser dissoudre Ne (légligeoiis done pas lil
liilérature flairianile, les conférences flamandes, en
nous occupant du déveioppement inlefiectuol de nos
j cerc es catliofiques. i, oiatuur demande q i'on appli-
j que a la formation de conférenciers flam.nds l'idée
émise par M. Verspeyen. (Adihésion.)
M. maus (Bruges) applaudit au projel de solution
poiié a I ordre du jour, noiammenl en ce qui con
cerne la créaiion de sections inusicales. Il annonce
que le Cercle la Concorde de Bruges a forme le
projel d'ouvrir uri concours eoire les ilivc-rses sec
tions musicales des Cercles fédérés. II recommaride
dés aujourd'hui ce piujei aux sympathies des mem
bres ct le place avec confiance sous les auspices de
la l'édëraiion
L'Asseniblée adopie ensuile, la résulution sui-
vanle
La Federation des Cercles calholiques,
n Considérani que, si les Cercles fournissent aux
calholiques de lout age et principalemem aux jeunes
geus des dislraclions lionnêles et les détournent
d'aiiires reunions plus ou inoins dangereuses, il est
énimeminent utile d'y étabfir des sections fiuéraires
et artisliques, a l'efïei d'offrir a lous ceux qui ont
l'ainoui de l'éludé ou Ie goül des beaux ai ls, l'occa-
sion et les moyens de culliver en conimun leur in
telligence,
Einet le voeu que, dans lous les Cercles fédé
rés, de parodies sections soienl créées, afin de faire
concourir lomes les forces chiéliennes au bien de la
cause calholique;
a Inviie les Cercles fédérés ou pareilles seclions
existent déja, a fournir au Bureau du la Fédération,
dans le délai d'un mois, un rapport délaillé sur leur
organisation, leurs travaux el les résullats obtenus.»
Après quoi M. le président declare close la sixiè
me session de la Fédéraiion des cercles calholiques.
On se relrouvera au lianquct.
leur travaux a la prochaine Asscmblei'générale.afin
que l'initiative ct l'expérience de chacua puissent
profiler tous.
OVATION AU GÉNÉRAL CAPIAUMONT.
Avaui d'aborder la suile de son ordre du jour, la
péuniun, sur la proposition de M. Neut. paie nn reman, vice-président du Cercle calholique;
Kervyn de Volkaersbeke, Drubbel, Deshet-
Delange, el vicomte de Moerman d'Harlebeke,
représentants de Gand; Van Wambeke, id.
(FAlosl; Van Crompiiaut, id. de Termonde;
Mulle de Terschuere. id. de Thielt; Coomans,
id.de Turnhout; Verxyilgiien, id. de Saint-
Nicolas; De Decker, id. d'Anvers; Simonis, id.
de Verviers; Léon Visart, id. de Furnes;
Verbrugghen, id d'Alosl; comle de Viller-
mont membre de la Deputation permanente
de Namur; Broers, vice-présidenl du Con-
seil provincial d'Anvers.
tribul de reconnaissance au digne général Ciqiiau
munt que nous revoyons locijouis avec plaisir
dan? cetië viile de Gand oil il a si cflicacemcnl pro
tégé, en 18L>7les personnes et les propriétës des
catlioliques, dans cetle ville que son énergie n pré-
servée des honteux exces de la sponlanéitéfou-
droyanle!
Une véiitable ovation est faile au général Capian-
rnoiit qui, vivement ému, a pu constaler, une fois
do plus, que les Calholiques gantois ne som pas
des ingrals.
SECTIONS L1TTÉRAIRES ET ARTIST1QUES DANS LES
CERCLES.
Une dei nière question resle a trailer, e'esi celle
qui esl relative a la creation de sections liuéraires
et artisliques dans les Cercles.
M I.E BARON KERVYN DE I.ETTENIIOVE il)«islP SUr I'im-
porlance qu'il y a de mainlenir et do culliver la vie
intellectuelle dans les cercles calholiques. C'est la
dans ces Iniles amicales el pacifiques, que se forme
celle jeunesse qui comprend déja si bien les devoirs
de la vie publique, qui nous prête un si yénéreux