Ie relrouve dans les feuilles libérales. Voici quelques détails rélrospeclifs qui permellront de rendre a Césarce qui apparlient a César: Notre projet de chemins de fer remonte a 1830. Dés Ie 16 Décembre 1830, le chef du Comité de l'intérieur, M. Tiejemans recom- mande a M. Teichman, inspecleur-général des ponts et chaussées, (plus tard gouverneur de ia province d'Anvers, oü il a laissé les plus beaux et les plus honorables souvenirs), l'examen des avantages d un ehemin de fer entre Anvers et Maestricht. Le lendemain mème, ce haul fonctionnaire fit une réponse favorable. Le 26 Juillet 1831, a Ia demande du roi qui venail de prendre les rènes de l'Etat, le même M. Teichman fit un rapport proposanl formellemenl (execution dun chemin de fer d'Anvers vers Cologneel il déshjna MM. Simons el De Ridder comrne les ingénieursles plus capables de mener cede enlreprise a bonne execution. Dés lors, la création de noire railway était en quelque sorte résolue en principe; le portefeuille de l'intérieur fut confió, pararrêlé royal du 16 Aoüt 1831, a M. Teichman, qui resta peu de temps au ministère. M. de Theux Fayantremplacé (arrèté royal dn 21 Novembrc 1831), le nouveau minis- stère poursuivit les études avec beaucoup d'activilé, puisque, dés le 21 Mars 1832, parut Parrèté ci-aprés, que lout le monde peut lire dans le Bulletin officielet qui est conlresigné par M. de Theux: Léopold, etc. Sur le rapport de nolre minislre de l'intérieur, De fa vis du conseil des minislres; Nous avons arrêlé et arrèlons: Notre minislre de l'intérieur est aulorisé a metlre en adjudication publique la eon- cession a perpétnité d'un chemin a orniè- res de fer, aouvrir entre Anvers et Liége et destiné a former la lre section de Ia route en fer d'Anvers a Cologne. En conséquence, le plan général, dressé le 10 Février, par les ingénieurs des ponts el cbaussés Simons et De Ridder, ainsi que le devis estimatif el Ie cahier des eharges et conditions y annexes, som ap- prouvés en principe el serviront de base a l'adjudication du chemin de fer. Notre minislre de l'intérieur est chargé de l'exéculion du présent. Cel arrèté n'a pu recevoir d'exécution. par suite de réclamations diverses: on reconnut qu'il était nécessaire de faire intervenir le pouvoir législalif. Un nouveau conseil d'in- génteurs, dont faisaient partie MM. Teich man, Simons et De Ridder, émit Ta vis que rétablissement de la vote devail étre eff'ectué au compte de l'Etat. Un an environ après son arrivée au mi nistère, M. Rogier présenta le projet de loi définilif: MM. Simons et De Ridder, qui avaient prisdans les études une part si intel ligente et si active, étaienl chargés de défen- dre le projel, comme commissaires du gou vernement. La loi. disculée a parlirdu 11 Mars, fut enfin promulguée le lcr Mai 1834. Nous iaissons a juger, d'après ce qui pré- cède, a qui apparlient riionneur de l'iniliati- ve, pour rétablissement du railway beige. QUI FAIT DES VICT1MES? A M. Frére dont ie cceur déborde de haine, de rage du pouvoir, qui prétend qu'il accepte la guerre qn'on lui déclare, le Courtier de Bruxelles répond en ces termes: La guerre, mais c'est vous qui la failes, qui la nourrissez, l'enlretenez et l'excitez. Quel est done celui de vos libres-penseurs que les Encycliques opprimenl? Quel est celui de vos fibres jouisseurs que gêne ou tyrannise le Syllabus? Est-ce, par hasard, le Papequi, pendant que nous, calholiques, fètions en pleine lu- miére du soleil la merveilleuse expansion de de nos Cercles, est-ce le Pape qui contraignait vos lumineux amis des loges a s'enfermer ténébreusement dans une salie de spectacle pour s'y livrer, a l'abri de tous les yeux, aux mascarades du costume et du jargon macon- niques? Oü sont ceux de vosVén.'. Fr.', que les ultramontains aient, a I'exemple de vos bons amis de Prusse, chassés, ruinés, em- prisonnés, a coups de lois et de violences? Oü est le clérical qui prétend imposer a vos 'solidaircs le terrain bénit de nos cime- tiéres, comme vous prélendez imposer a nos calholiques la voirie de vos Geuzenhofs so lidaires? Oü sont les enfants que nous forcons de subir des religieuses? Qui done retnplace de force dans les hö- pilaux et les écoles d'orphelines les mémes religieuses par des institutrices facon Gatti? Est-ce nous qui vous forcons a ruinerles finances des villes pour entretenir ces foyers de débauche, ces écoles de libre-jouissance que vous décorez du nom de theatre? Est-ce nous qui écrasons le contribuable pour remplacer par des palais les modestes maisons qui abritaient lepauvreel letenaient rapprochédes bienfaits du riche? Est-ce nous enfin qui déchainons l'émeule dans les rues, qui insultons l'habit du prêtre, qui accumuloiis les pavés pour escalader le pouvoir, et qui rédnisons la couronneau róle de machine a signer? Mais vous u'avez de sérieux que la haine et la so if de doininer. Dés lorscontentez-vous de purler pour vos intelligents la souve- rainelé de leur raison a depois longlemps abdiqué et leur conscience est si libre qu'elle devenue insaisissable, si souveraine qu'elle ne connait pas d'obslacles. Cessez de croire que vous nous failes peur. Nous ne redou- lons pas les croquemitames de la libre-pen- sée. MENSONGE DE M. FRERE: LE MINISTÈRE DE LA RANQUEROUTE. M. Ie minislre des finances a répondu a M. Frére en rétablissa'nt les chifïres que ce- lui-ci avail prod mts pour établir la situation financiére. De l'exposédc M. Malou, il résttl- te que, tout payé, sans qu'il resle aucun engagement pour les successettrs du cabinet aeluel, il y a l'exercice 1873 clos, un boni de 32 millions. M. le minislre des finances a dressé un compte exacte des ressources ordinaires el des ressources exordinaires et sa conclu sion est que le pays peut étre confiant, que la situation dn trésor est bonne, el que Fad - ministration actitelle ne laissera pas a paver a cel le qui lui succédera le tiers de la carte a payer que Pad-ministration doctrinaire a léguée a celle qui l'a remplacée au pouvoir. publiques se sonl accrues sans compensation équivalente. II n'y a eu de dépense impro- ductive (et encore celte qualification est-elle discutable) que celle que la Legislature a presque unanimement votée pour améliorer le sort de plusieurs catégories d'etnployés publics. Toute la presse libérale qualifie de mi nistère de la banqueroute I'administration contre laquelle se coalisent en ce moment toutes les influences de la gauche. La refuta tion de ce grief est faile par I'opposition elle même qui a volé les diverses lots finan- eiéres dont elle se plaint aujourd'hui élour- diment, etqui propose des dépenses nouvel- les et considérables. Mais füt-il vrai que ce ministère eüt été trop prodigue (avec I'assen- timent presque unanime du Parlement) nous Ie préférerions encore, et de beaucoup, au ministère de l'émeute que la Relgique a si longlemps subi, et au ministère prussien dont elle est menacée pour la fin de Juin. Voici le mot d'un radical, a propos de la phrase de M. Frére: Vous ètes Ie ministère do la banqueroute. M. Frére a raison: C'est Ie ministère dela banqueroute,mais... de la banqueroute du doclrinarisme. Qu'on se le dise! [Journal de Bruxel/es.) QUELQUES OBSERVATIONS SAISISSANTES. Après un long débat qui n'est pas terminé, la question fianciére et la solution qu'elle comporle sont restées telles que M. Malou les a délinies au debut de I examen du budget des l ra va tix publics. Les voici résumées en (ermes concis et sérieusement incontestables La situation du Trésor est bonne el assurée; les recettes ordinaires couvrent amplemenl les dépenses normales, et 1'augmentation des dépenses èxtraordinaires est compensée par un accroissemenl équivalent des recettes régu- liéres et permanenles qui s'y rapportenl. Ce dernier point concerne principalemenl l'ac- quisition des chemins de fer du Luxembourg et des Bassins houillers. Dés lors il est faux et déloval de prétendre que le crédit de l'Etat beige s'est afl'aibli el que les charges M. Frére a clairement promis l'abolition de la loi de 1842 sur l'instruction primaire, c'est-a-dire la chasse aux prêlres et leur exclusion de toutes,les écoles payées par le public. Nous ne doutons point de la sincérité de eet engagement, nop que la parole de M. Frére soit de l'Evangtle pour nous (elle ne lest mème pas pour sesamis),mais paree que celle palinodie des doctrinaires est le premier couplet de la chanson qu'ils onl juré de faire entendre a l'unisson avec les radicaux, avant et pendant les éleclions prochaines. Après on verra. M. Frére a dit encore (cette grosse parole est préeteuse a recueillir) que loute l'Europe libérale hitte contre le catholicisme, et que la Belgique ne fait que suivre ce mouvement universel. Nous avons écrit cent fois que les sentiments de nos libéraux étaienl les mémes que ceux des intolerants el desfanali- ques de Prusse, de Suisse, d'ltalie et d'ail- lettrs. Quelques uns de nos adversaires, les plus honnètes et les mieux avisés, onl con- teslé la justesse de cette assimilation; nous sommes réellement satisfaits de la voir con- firmée par le chef de la nouvelle coalition libérale. Si vouloir, c'est pouvoir on peut dire aussi: Bien voir, c'est savoir Done, si vous vöulez savoir ce que méditentdes ad versaires pohtiques, considérez ce qu'ils font dans les pays oü ils out le pouvoir, et oü le vague des institutions leur permet de s'af- firmer. En Allemagne, en Suisse, en Italië, en Espagne, parlout oü ils font la loi ils décré- tent et pratiquent Ie despotisme, Ie pire de tous, celui qui s'inspire du fanatisme irréli- gieux. L'intolérance libérale est bien autre- rnent rigoureuse et cruelle que ne le fut jamais l'intolérance cathoiique, mème dans le cours de ce 16mc siècle si passionné en en toutes choses. L'argumentation principale de M. Frére peut se résumer comme suit: Vous avez blatné la poliliptte doctrinaire et diverses lots qu'elle a dictées; nous espé- I rions que dés votre arrivée au pouvoir vous attriez agité le pays en proposanl la réforme de nos actes. ce qui nous aurait permis de vous trailer de réaclionnaires fanatiques. Loin de la, vous avez fail ce que nous au- rions fait nous-mémes, vous ne nous avez fourni aucune occasion de vous atlaquer, vous avez laissé dórmir trauquillément la nation, et c'est pourquoi vous ètes coupa- bles et nous fürieux. Si vous aviez réalisé vos menaces nous vous aurions condantriés; puisque vous n'y dpnnez pas de suite nous vous condamnons encore; quoi que vous fassiez et quoi que vous nefassiez pas, vous avez nécessairement löujours tort, car vous n'avez pas le droit de gouverner, n'imporle quand ni comment. Voila le fond, parfois la forme de I'opposi tion syslématique et personnelle des trois ou quatre meneurs de la gauche fusionnée. malheureuses viclimes de la guerre, peuvent dépoeer leurs oiïrandes: A Ypres, chez MM. Struye et chez M. Bie- buyek. Les dons recus seronl pariagés entre les blessés des deux camps. Les libéraux approuvent ia suspension d'u ne institutrice dont le seul crime est d'avoir qualifié de mauvais un journal de leur opi nion notoirement décrié. Si un ministre cathoiique disgraciait un fonctionnaire qui aurait qualifié de la sorte n'importe quel organe de la droile, il serait bruyamment oulragé pendant plusieurs séances parlemen- laires et peut étre voué a la vindicle des éineutiers. (£fl Paix.) Toutes les personnes qui en deslirient aux O li ro il i «i ne locale* LE VERITABLE PROGRAMME DU LIBÉRALISME. La question qui se posera, le 9 Juin, au corps electoral, nous la formulons avec le Bien publicen ces lermes empruntés a un de nos adversaires: O ui ou non, la Suisse et Allemagne en se lancantdans une guerre a outrance contre le catholicisme, nous donnenl-elles un exemple bon a imiier? St vons croyez qu'owf, votez pour les li béraux; si vous croyez que non, votez con tre les libéraux. Telle est la situation dans toule sa vérité; telle est, dans sa simplicité lumineuse, le verdict que devra rendre le corps électoral. Celte situation domine a nos yeux toutes les nuances, toutes les divergences de vue, tous les regrets, tous les mécontentements, et, en face d'une alternative aussi décisive, les calholiques ont le devoir d'oublier leurs dissentiments, mème graves s'il en existe, pour faire face a l'ennemi cotnmun. Si l'on ne parvienl pas a égarer lejttge- ment du pays; si l'on n'oblilère pas le bon sens national par de vaines et violentes dé- clamations, il est évident que le parti libéral doit sorlir vaincu d'une lutteengagée dans les conditions que nous venons de définir. Croyez-vons, en effet, que la majorilé du pays s'associe a une déclaralion de guerre contre le catholicisme? Croyez-vous que la majorilé du pays veuille recommencer sous les auspi ces de la Prusse la politique de Guillau- me 1 el de Joseph II? Evidemment non! Aussi la préoccupation constante des ora- teurs de la gauche a t elle été d'éluder le débat que leur offrait M. Jacobs, pour y sub- stituer des banalilés déclamaloires, des lieux cotnmtnuns,dcs incidents secondaires calom- niettx ou non. Un témoignage qu'on ne saurait reenser, c'est celui de l'organe le plus imporlan l et le plus intelligent du parti liberal, la Revue de Belgique-, c'est celui d'un ami politique de M. Bara, qui occupe, au sein du libéralisme bruxellois, une position importante, M. le comte Goblet d'Alviella, Consetller provin cial. Voici comment s'exprimait naguère ce pu bliciste, rédacteur habiluel de la chronique politique de la Revue de Belgique (1). Nous appelons sur ces citations tex-tuelles loute l'a ttp.nl iott du public; el les renferment le programme vrai du parti liberal: On commence it se demander parmi nous, du M. Goblet, si, iidéles a notre an- cieniie interpretation de I'Eglise libre dans l'Etat libre. nous devons continuer a prè- clier la neutralité de l'Etat devant les re- doutables envabissetnenls de la théocralie, ou bien, si, devant la nature toute spécia- le du catholicisme ullramontain, de- vant ses prétenlions avouées(ow el quand?) a l'empire matériel du monde, devant ses formidables tnoyens d'influence et d'ac- tion, la société moderne, mise en étal de légitime defense, ne doit pas recourir i PARTOUT a des mesurss exceplionneltes pour sauver l'avenir de sa civilisation com- me des pompiers qui violeraienl un domi- I cile pour Ie préserver de I'incendie. Les preoccupations que nous dénoncons ici sont toutes i'écervles en Belgique (2). Ton- i tefois elles córninencehl a se dèvelopper dans la presse, dans les conférences, dans les conversations particulières. Elles ne fe- ront que s'accenluer si le parti libéral reste longlemps encore dans I'opposition lisez les avettx qui, de temps a autre, échap- pent aux organes les plus importants de la presse libérale et dites, si vous I'osez, que M. Goblet n'est pas dans le vrai! Plus loin, l'écrivain de la Revue de Belgi que nous donne la mesure de la sincérité des protestations que certains libéraux font en core entendre en faveur du droit commun: La plupart des hommes politiques, dit-il, qui repoussent acluellemenl I'exemple du libéralisme suisse el aUemand, le font uniquemenl paree qu'ils espérenl trouver dans une séparation plus compléte de l'E- glise et de l'Etat un reméde siidisant aux périls de notre situation. Aussi ajoulent-ils genèralernent que si cette expérience ve- nait a manqtter, si. maigré la séculurisa- lion de (enseignement, maigré la sup- pression du budget des cuhes. voire mème maigré Ie relrail de la personnificalion civile des fabriques dègtise. le cléricalis- me continuait a nous envahir dans la vie publique commc dans la vie privé -, alors ils rihésileraient plus a voir dans DES MESURES DE COMBAT l'unique moyen de sauver une sociélé malade. Ces derniers mots visent évidemment M. Frére el le parti qui. sous ses auspices, as pire a reconquérir le pouvoir. Ainsi done, d'après M. le comte Goblet d'Alviella, les plus modérés parmi les libe- raux poursuivent déja la sécularisation abso- lne de l'enseignement, la suppression du budget des cultes. la spoliation de I'Eglise, c'est-a-dire la revision de la Constitution; mais, si cette première élape dans la voie réaclionnaire ne sufiisait pas. ces modérés eux mémes ne reculeraient pas devant la persécution ouverte! Savez-vous lout ce qui sépare le libé ralisme beige du libéralisme germaniqtie? L'occasion! Et le proverbe dit qu'elle fait Ie 'arron! Avis done a ceux qui veiileiit n'ètre pas volés! M. Rara, il est vrai, invoquedu bout des lévres sans doute, la Constitution; mais M. Goblet qualifie le régime que nous avons depuis 1830, de régime hybride, de vérilable duperie pour le libéralisme. Aussi le publiciste de la Revue de Belgique conclul-il a ce que le libéralisme se jetle résolüinent dans 1 'or bi te de la politique prus- sienne. Qu'on ne dise pas que M. Goblet est un écrivain isolé! Non, il est l'organe d'un grou- pe intelligent et chaque jour plus nombreux; il dit tout haul et en public, ce que tous les libéraux, y compris M. Bara lui-mème, pro- clament dans le mystére des loges maconni- ques; il est enfin le chroniqueur politique de la Revue de Belgique, recueil aulorisé que ses fondaleurs eux-mèmes out dcfini le dernier effort» du libéralisme dans l'ordre intellectuel et politique. C'est done a bon droit que nous citons son témoignage et que nous disons a tons ceux qui cherchent dc bonii'e foi la lumiére, tien- nent plus aux idéés qu'yux mots: Voila le programme véntable du parti libéral bel- ge!... Voyez el jugez! N'est-ce point la Ie contre-pied des ten dances allribuées par M. Bara au parti libé ral? Des mesures excepiionnclles, voila ce que l'on réclame, pour avoir raison du ca tholicisme, et M. Goblet ajottle avec fonde ment que ces aspirations se font jour de tou tes parts. Les fails atleslent la justesse de celle appreciation: lisez les programmes des clubs maconniqttes, des assembles de Gueux, lisez M. Laurent, M. de Laveleye, (2) Elks nous viennenl d'Allemagne. LISEZ ET JUGEZ. M. Bara s'est de nouveau livréa des dé- clarnalions furibondes. II a affirmé pour la vingiième fois, ce qui a été refuté pour la vingtiéine fois, que nos devoirs de citoyens beiges sont en contradiction avec nos de voirs de calholiques, que nous ne saurions étre a la fois Iidéles a la Constitution et aux lois de I'Eglise; que nous devons renier l'une ou l'aütre. Le 20 Février 1873, M. Barthélemy Dn Mortier avail, dans un excellent discours en réponse aux mémes déclamations de M. Bara, dit textuellement: Rome a declare en tenues formels que le Syllubus el l'Ency- clique ne louchaient en rien a la Constitu- tion beige in aux droits et aux devoirs des citoyens beiges,m a leurs legitimes liberies pohtiques.» Or,M. Du Mortier aenvoyéen hommage ce discours au Saint-Pére, et voici le Bref papal que M. Du Mortier a recu le 22 Mars de la mème annèe. Qui est lejuge légitime des devoirs des calholiques, le Sou- verain-Pontife ou M. Bara? A notre clier el noble /ils Du Mortier, Minislre WE tul. Pie IX, Pape, Cher et noble fils, salul el benediction aposlohque. Nous avons recu avec une uran- de salislacUon ta lelt re et I exeinplaire flu discours que tu as prononcé a la Chambre des Re;irésentants dans la séance du 20 Fé vrier. Nous avons été Irès-enehanté de.lon excellent zele, qui4 duns cette occasion, a Hi'attiraicnl vers cetle jeune fille dont Audrè m'a- vait fait de si loucliants portraits. II ine umlait d'entrevoir l'uriginal. J'ignornis du léste la ;>éné- leuse aposliile du inoui.uit en inn faveur; dans sa délicatesse, il avail en soin de fermer sa let lre sans me la communique!non plus cpie eelleécrile a sa mère. Ce ne fut que par une lelt ce de celle-ci que j'appris la lihéralilé de inon ami. Dès le soir de moii arrivée je me reudis chez la ntère d'Arulré. Je ne la trouvai plus; quelques jours avanl, cl le avail rejoint sou tils, ii la suite d'une nialadie causée par Ie cltajp iu. I.éonie. en fille dévonée, était reslée pid'eue jusqu'a la fin. Mais après lui avoir ferme les yeux, renoncant au monde, elle t-ésolut de consacrer sa vie it Dien, aux malades et aux pauvres. Maigré quelque désap- pointemenl, je ne pouvais qu'applaudir a une telle resolution. Voila. Monsieur. I'liistoire de eelte balie, histoire qui m'n sujpqéré depois hien des reflexions sérieuses, et guéri de beaucoup d'illu- sions. Je le comprends. Quelle imprudence, hélas! et même quelle folie de mettre toutesa joie. loute son espérance, dans ces bonheors de la terre. qui liennent il la chose du monde la plus fragile, ii la vie, c'esl-a- dire a un lil. Quoi! la gloire. les honneurs, les riehesses, les amours, disons-nous. pannes in- sensés, cnivrés cliactin de nolre fantaisie; et la mort est ii qui nous gnetle pour faire un jeu de nos projets! I! fatit done regarder plus li.uil1... et des félicités de la terre ne pas faire not re seul llllt. Capilaine. vous prêehez un converli! m (1Revue de Belgique. Livraison du Jan vier 1784., Chronique politique

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2