SGUSCRIPTION
VÉRAC1TÉ ET LOYAUTÉ DOCTRINAIRES.
Dans son discours dn 8 Mai, M. Bara a
pretendti que, depnis 1870. ni journalistes
catholiques, ni sénateurs catholiques, ni
membres dc rancienne opposition n'onl plus
parlé du projet de loi modtfianl Ie régime de
la presse.
Nous ne voulons pas appliquer a M. Rara
le mol de M. Frère, mais nous dirons que le
contraire de ce qu'il avance est vrai: nous
n'avons cessé depuis 1870 de réclamerce
projel de loi, et récemmenl encore, en pré-
sence ties inqualifiablcs arréls rendus par eel-
te Cour d'appel do Gand. imprégnée de Rara-
tisine, nous avons, de concert avec toule la
presse calholiquc, renouvelé nos instances.
Premier mensonge.
L'obligé des chanoines de Tournai a allé-
gué aussi que, depuis Favénemcnl des ca
tholiques, leurs organes ne réclamaient plus
contre la suppression de fait de la peine de
mort. M. Rara disaii cela le 8 Mai, el le 20
Avril dernier, avec VAmide rOrdre, nous
bliimioris dc ce chef M. De Lantsbeere, com
me nous avions blamé l'ancien éléve de la
sacristie Tournaisienne. Deuxièmc men
songe.
Dans son discours du 8 Mai, M. Saincte-
Ictle prétendait que M. Nolhomb, quoique
AVallon endurci, était élu dans un arrondis
sement dont il ne savait pas la langueel ou
il lui esi impossible de s'expliquer. Or,
M. Nolhomb parle mieux le flamand que M.
Saincteleile ne parle Ie francais, et a la place
de l'bonorable député de Turnhout, je ré-
pondrais surce point en flamand a mon con-
tradictcur si bien informé. Troisième
mensonge.
Le Journal de Liege a avancé que M. Du-
ponl, député de sa ville, qui n'est jamais a la
Chambre, avail renoncé a l'indemnité parle
mentaire. Or, ce fait est formellement dé
menti par le correspondanl bruxellois de la
Gazelle de Liégcsur le vu des élats d'émar-
gement. Qualrième mensonge.
M. Bara a affirmé que l'assemblée des ca
tholiques a Gaud avail demandé que, le Di-
mancbe, les chemins de fer soient arrètés et
les télégraphes suspendus; il ajouta quecela
a élé vole par cux. Or, pas un seul membre
de la Fédération n'a dil quelque chose de
semblable, aueun peul-é're n'y a songé, et
pourlant M. Bara continue a prélendre que
l'assemblée tout enliére s'esl prononcée polit
ies mesures qu'il précise! Cinquième
mensonge.
M. Sainclelette assure que l'impót sur les
successions en ligne directe exigé par M.
Frère, ne fut criliqué et repousse que par les
catholiques. L'allègation est audacieusemenl
contraire a la vérité, car la Chambre fut
presque unanime conlre cetle comhinaison
fiscale; toutes les seciions la rejelèrenl, les
six membres de la seclion centrale (qualre
libéraux el deux catholiques settlement, MM.
dc Man d'Atlcnrodc el Coomans) émirent un
vote "négalif, rrtalgré les instances réitérées
de M. le président Verltaegen et M. le minis
tro Fiére, et le Sénat fut cassé pour avoir
montré la même indcpendance. On en
fait la remarque a M. Sainclelette qui n'en
persisle pas ntoins dans lous ses dires avec
I'assentiment de son entourage. Sixteme
mensonge.
M. Bara dit Mardi a la Chambre que «dans
les écoles de Bruxelles, le clergé lui-méme
s'absiienl d'enseigner; qu'il laisse faire l'in-
«tiluleur. Et M. Anspach lui répond: Pas
du lout! le clergé enseigne dans nos écoles
primaires.Done un nouveau menson
ge de M. Bara, et nous inscrivons le N° 7.
Voila pour Ia véiacité libérale; voici pour
la loyaulé du parli:
L'Echo du Parlement donne du Bref pon
tifical adresséa M. Dumorlier, un texteguil-
lemeté absolumenl faux pour le fond comme
pour la forme. Et cetle feuille parle de
moralité politique! Palrie
LE NEGO DE M. BARA.
Sous ce litre le Courrier de CEscaul de
Tournai publie la lellre suivanle:
M. B. Du Mortier, relevant les outrages
lancés par M. Bara conlre l'honorable séna-
leur de Roulers, M. Ernest Solvyns, en pleine
Chambre, a dit a l'énerguméne:
Qu'il était l'ami de Gustave Herman.
Qu'on la vu se promener sur la grand'
place de Tournai avec cc personnage.
Qu'il a élé le protégé de Gustave Herman.
L'énerguméne a grossièrement répondu
au vétéran de la droile:
Vous menlez el vous savez que vous
mentez.
Ainsi done M. Bara, qui use aujourd'htij
envers lierman du même procédé que la
presse libérale a trouvé commode d'employer
derniéremenl a l'égard de Fontainas, nie, a
la face du pays en général et desTournaisiens
cn particulier, qu'il aiteu avec Gustave lier
man des relations anticales; qu'il se soit
jamais promené en pleine ville avec ce héros
de prison cellulaire, qu'Herman l'enlourail dc
sa toute-puissante protection dans les luites
éleclorales.
II nie lout cela, qu'en diles-vous, chers
conciloyens?
Apparemmenl il nie aussi qu'il aiteu la
moindre relation, le moindre entretien avec
cel autre personnage dont on a dil fausse-
mcnl sans don to qu'il voulait faire un éche-
vin de la ville de Tournai el que notre tribu-
nal correctionnel a condamné pour avoirvolé
je bicn des pauvres.
II nie qu'en temps électoral, Herman allait
de porte en porie quèlcr pour lui les suffra
ges des élecleurs.
II nie qu'Herman avail transformé le greffe
du tribunal de commerce en une véritable
agence électorale ou l'on préparait la revi
sion des listes, ou l'on fabriquait des bulle
tins et sans doute aussi des élecleurs, oti l'on
payait les musiciens après les sérénades.
II nie qu'Herman, après s'être promené de
bureau en bureau, un portefeuille sous le
bras a chaque éleclion, en proclatnail le
résultat, s'il était favorable a M. Bara ou a
ses amis, du haul du balcon de ITiólel -de-
ville.
II nie qu'Herman, après le triomphe. lu'
donnail de brillanles sérénades el des chari
varis aux cléricaux sur l'air des caroi/iers
ct qu'il buvait le champagne élecloral en
triuquanl avec lui.
II nie qu'il ail jamais, ni en particulier,
ni en public, serré la main d Herman.
il nie que, pour avoir ses faveurs, de jeu-
nes avoeals libéraux du barreau tournaisien,
faisaicn't une cour assiduc a Herman, le véri
table dispensaleur des curatelles de faillite.
II nie que son ex secrétaire intime et son
sosie, Adolpbe Canler, ait élé l'intime com
pagnon d'Herman, qu'il fréquentail assidu-
ment le greffe du tribunal de commerce et
qu'il ait écrit de sa main de nombreuses
expeditions dejugement.
II nie enfin que Gustave Herman ait jamais
élé l'agent le plus acerédité el Ie plus aelif
de l'association libérale de Tournai.
li nie aussi sans doulc que GuslaveHerman
était depuis longtemps considéré comme
voleur par un grand nombre de nos conci
loyens, lorsque la justice a mis un terme a
ses exploits.
II nie tout cela, Tournaisiens!
Jamais, il l'a fuunellement declare, il n'a
ca de piés ni de lain auclin rapport avec cet
homme. Est-ce a lui ou a M. Dn Mortier
qu'il faut appliquer eelle parole sortie de ses
lèvres: Vous menlez et vous savez que vous
menlez?
RENOUVELLEMENT PARTIEL DES
CHAM BRES LEGISLATIVES.
Par arrèté royal du 11 Mai son! convoqués
pour le Mardi 9 Juin prochain a 9 heures du
matin, les colléges éjecloraux desarrondisse-
menls désignés ci-aprés, a l'elïet d'élire cha-
cun le nombre de représenlants el de séna-
teurs indiqué ei aprés.
En cas de ballotage, s'il ne peut commen-
ccr au plus tard a 3 heures, il aura lieu, sans
convocation nouvelle des élecleurs, le Mardi
1G Juin suivant, a 9 heures du matin.
Repartition du nombre des représenlants
et des sénateurs a élire.
Gand, 7 représentanls et 3 sénateurs;
Alost, 3 représ. et 2 sénat.; Saint Nicolas. 3
représ. el 2 sénat.; Audenarde, 3 représ. et 1
sénat.; Termonde, 3 représ. et 1 sénat.; Ee-
cloo, 1 représ. et 1 sénat.
Mons, 8 représentanls et 3 sénateurs;
Tournai, 4 représ. et 2 sénat.; Charleroi, 8
représ. et 3 sénat.; Thuin, 3 représ. et 1
sénat.; Soignies, 3 représ, et un sénatAll),
2 représ. et 1 sénat.
Liége, 8 représenlants el 4 sénateurs; Huy,
2 représ. et 1 sénat.; Verviers, 3 représ. et
1 sénat.; Waremme, 1 représ. et 1 sénat.
Hasselt, 2 repcésenlanls el 1 sénaleur;
Tongres, 2 représentanls; Maeseyk, 1 repré
sentant. ;,r
Les arrondisseirlents de Tongres el de
Maeseyck éliront ensemble un sénaleur. Lo
bureau principal est établi a Tongres.
LA SITUATION DES CARLISTES.
Nous extrayons dit 1 'Union dc Paris, d'unc
lellre adressée a un de nos amis les passages
suivants:
x Nos troupes onl abandnnné la ligne de
Somorroslro pour aller s'établir dans d'autres
posilions situéesdans la direclion dc Durnn-
go. Cello marche de notre 'armee a fivré
Portugalete et la rivière dn Nervion aux
républicains.Nous n'avions pas perdu d'hom-
mes. Avant de se porter en arriére, Elio
avail tléja fait partir I'artillerie, les munitions
cl lout le materiel.
Grace aux posilions que nous occupons,
les serranisles avec leurs GO canons Krupp,
leur escadre et leur cavalerie ne peuvent
nous faire auctin mal.
Les derniers événements ont donné au gé
néral Elio l'occasion de signaler son génie
militaire. II s'est montré un lacticien du plus
grand mérite.
Notre entrée a Madrid n'est retardée que
de quelques mois. Falalement nous devrons
franchir l'Ebre et marcher sur la capitale.
Notre armée étant intacte et pouvanl, par la
réunion de toutes les forces carlisles sur un
méme point, alleindre, comme effectif, un
chiffre supérieur a celui de l'armée républi-
caine, il se produira ceci: c'est qu'a la pre
mière vicloire remportée par nous, e'en sera
fait des serranisles qui n'onl plus a appcler
aucunes recrues.
Si je n'avais pas tant de difficullés a écrire
le francais, je vous en diruis plus long.
Mes amitiés. X...
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
Mgr l'Evèque de Bruges a noirimé curé
a Neuve-Eglise, M. Foulon, curé a Aulryve.
CLERGÉ PERSÉCUTÉ DE SUISSE.
Les blesses des nrmées espagnoles ont
snrtoul besoin de bandages.
Toutes les persorines qui en deslinenl aux
malheureuses vielimes de la guerre, peuvent
déposer leurs offrandes;
A Vpres, chez MM. Slruye et chez M. Bie-
buyek.
Les dons repus seronl pariagés enlre les
blessés des deux camps.
(Ihi'tiiiiqiic locale,
S. S. Pie IX est enlrée Mercredi dans sa 83°
année. Bien que les hommages ct les felici
tations des catholiques beiges aient élé dépo-
sés a ses pieds par leurs dépulés, nous
éprouvons le besoin de les accentuer encore,
dc leur donuer une nouvelle et respectueuse
expression.
Seul de tons les souverains de l'Europe,
Pie IX peut jeler sans crainle ct sans regret
un regard sur l'annéc qui vient des'écouler,
année pleine, comme les autres, d'épreuves,
de tribulations el d'amertumes, mais pleine
aussi, comme les précédentes, d'ceuvres
saintes, de grands exemples, de vaillanls
enseignements.
Sa couronne dc vieiilard a rccu une perle
de plus; sa tiare de Pontife infaiilible, un
nouvel et plus splendide éclat.
Aulour de lui sont déja tombés nombre de
ceux qui Font persécuté, Irahi, vendu a la
Revolution, renié par lacbeté cl respect hu-
main.
Ricn d'autres lombcront encore qui ont
spéculé sur sa mort cl dont il verra la chute
ou les funérailles.
LES FANTASMAGOR1ES DE M. FRÈRE.
On se rappelle le tableau de prestidigita-
teur que M. Frère-Orban a exposé dans son
dernier discours sur la situation financiële
du pays.
II résultait de ce tableau que chaque mi
nistère catholique avail laissé des excédants
de dépenses fabuleux c'est le mot el
chaque ministère doctrinaire des excédanls
de recettes fantastiques c'est encore le
mot.
Les journaux libéraux se sont emparés du
chef d'ceuvre de slatistique financière sorli
lout armé du cerveau de Jupiter.
M. Malou, qui, pour ne pas avoir le génie
oscur de son haineux rival, n'en jouit pas
moins en matière financière d'une autorité
incontestable, a fait a son tour unestalistique
et un tableau.
M. Frère, pour les besoins de sa slatistique
et de la cause surtout de sa cause avail
soigncusement mélé le budget ordinaire et
le budget extraordinaire, sans lien dire.
Nalurellement, l'audacieux tripolier en ctiif-
fres arrivail, grace a ce sysléme de faux en
complabililé publique, a des résultats ébou-
rifiants. Toule la volaille de la basse cour
doctrinaire ne poussa qu'un seul cri: c'élait
Ia banqueroute!...
M. Malou, avec un sourire tranquille, sé-
pare soigncusement ce que M. Frèje avail
confondu. Cela fail, il a dressé Ie tableau sui
vant, qui fait bonne justice des clameurs
libérales el rend a chueun selon ses ceuvres.
tableau des budgets (service ordinaire)
de 1830 a 1873.
1830 a 1834.
Administration liberal ou mixte:
Excédanl de dépenses fr. 18,870,624
Moyenne2,827,000
1838 a 1838.
Administration catholique.
Excédanl de dépenses fr. 3,982.820
Moyenne790,808
1840-1841.
Pctrlage. Catholique et libérale:
Excédanl de dépenses fr. 18,984,177
Moyenne7,877,088
1842 a 1847.
Administration mixte et catholique.
Excédanl de dépenses fr. 30.447,213
Moyenne. 8.074,838
1848 a 1884.
Administration libérale:
Excédanl de dépenses fr. 19.378.G90
Moyenne2,830,813
1888 a 1887.
A dministration catholique:
Excédanl de recettes fr. 14.343,841
Moyenne4,781,280
1888 a 18G9.
Administration libérale:
Excédanl de recettes fr. 117,983,431
Moyenne9,829,482
1871 a 1873.
Administration catholique:
Excédanl de recettes fr. 33,013,783
Moyenne11,204,884
Les chiffres officiels suivants donnent en
core un démenti aux assertions mensongères
de M. Frère-Orban concernant la situation
financière du pays: on a recti sur les impöts
indirects dans le premier trimeslre de 1874
une soinme de 4,164,014 fr. 16 c. en plus
que dans les mois correspondants de 1873.
LA BONXE FOI DE M. FRÈRE-ORBAN.
La Rente-Beige 4 p. c. est a 98.
La Rente Francaise 8 p. c. a 93.
La Rente -1 tal iet) ne 8 p. e. (réd u i te par
l'impót) a 08.
La Rente Autrichienne 8. p.c. (réduite par
l'impót) a 61-30.
La Rente-Ainéricaine 6 p. c. a New-York
a 121.
La Rente-Hollandaise 4 p. c. a 93-23.
La Rente-Russe 3 p. c. a 101
La Rente-Danoise 4 p. c. a 92 30.
D'ou il résulte que la France empruntcrait
a 3 26;
L'llalie a 6 67;
L'Autriche a 6;
Les Etats-Unis a 6;
La Hollande a 4-28;
La Russie a 4 93.
Et la malheureuse Belgique, adininixtrée
et conduite a la l)anqueroutc (plus ou moins
fraudulcuse parM. Malou, trouve encore des
prèteurs a 4 08 p. c., en dépit des avertisse-
ments palrioliques de Monsieur Frére et de
ses amis.
La nuit dernière, des voleurs se sont inlro.-
duits dans l'église et la sacristie de Zonncbe-
ke. Dans la sacristie ils ont forcé presque
toutes les armoires et en ontenlevé, en ar-
genterie, en ornements. etc., pour une valeur
de deux a trois cents francs.
Par arrèté royal du 11 Mai. M. P. Desmet,
industriel, membre du Conseil communal de
Roulers, est nommé chevalier de l'ordre de
Léopold.
De nombreuses nominations dans l'ordre
de Léopold viennent d'avoir lieu parmi les
membres de l'ordre judiciaire ressortissant
aux trois Cours d'appel; ces distinctions ont
été décernées sans distinction dc couleur po
litique, ce qui prouve encore une fois la vio
lence et l'intolérance du ministère.
A L'OCCASION DE LA COMÉDIE
FRÈRE GUILLERY.
Nous trouvons dans la boitc du Journal le
quatrain suivant:
ÊLECTIONS PROVINCIALES.
Voici la situation électorale telle qti'elle se
produit dans Farrondissenient d'Ypres.
Messines. Candidals libéraux: MM. F.
Dc Meester et J. Thcrry.
s les r.ssourees qui réellement leur apparle-
Raient.
Je mentionne encore pour mémoire !es actions du
chernin de fer rhénnn, qu'on avail payees cl portées
en dépenses et qui onl élé réalisécs en 1807 pour
environ quatre millions, qui apparlenaienl égale-
menl a la gestion aniérieurc a 1847.
Je rappelle enfin pour mémoire Ics valeurs qui
ont été ncquises en vertu du même Iraité, et qui
s'élevaient a 30 millions. De sorlc qu'en définilive
nous avons pour les exercices antérieurs a 1847 une
valeur de 60 millions a peu prés, dont la moitié a
été réalisée et dont l'autre moitié a constiluc un ac-
eroisement du domaine national, et ce doniaine est
en grande partie productif.
Je ni'arrête la en ce qui concerne les budgets or-
dinaires.
QUELS SONT LES ELEMENTS DtJ BUDGET
EXTRAORDINAIRE?
Messieurs, en ce qui concerne notre budget ex
traordinaire, il faut voir quelles sent les ressources
qui lo constituent, quel est l'objet des dépenses aux-
quelles il doit subvenir, et quel est la mécanisme
de Torganisation de ce budget.
J'ai parlé jusqu'a présent de la dépense annucllc
comparéea l'impót qui doit la couvrir.
Je parle maintenant du capital que l'Etat a en
lui-méme, a raison des excédanls de ses budgets
ordinaires, ou des ressources qu'il demnnde au
crédit, ou de celles qui lui proviennent, par exam
ple, des réalisations, ou des traités, ou de toutes
autres sources diverses.
La source des recettes du budget extraordinaire
consiste done en premier lieu dans les excédanls des
budgets ordinaires; en second lieu, dans les réalisa
tions, les objets divers et surtout dans les emprunls.
Quelles ont été les dépenses auxqucllcs ces recet
tes ont été appliquées?
Les dépenses de la guerre, que je ne confonds pas
précisément avec les dépenses militaires, mais les
dépenses extraordinaires qui ont été imposées par
des événements de guerre, et les dépenses dues a
des crises, comme les crises alimenlaires, n'ont
qu'une faible part dans ce budget des dépenses ex
traordinaires.
Tour les dépenses militaires, il y a 100 a 120
millions a peu prés. Tout Ie roste a été consacré a
des travaux d'utilité pttblique, a ties achats de do
maine, a d'autres immobilisations utiles ou néces
saires pour le pays, el aujourd'hui ce budget des
dépenses extraordinaires dépasse 1 millard 200 mil
lions de francs.
Cost done ici un compte do capital.
Observation essenlielle. Lorsque, par exam
ple, nous emjtruntons une soumie do 40 ou SO mil
lions, soit pour construire, soil pour raelieter un
chernin de for, il est bion clair (juo nous ne faisons
pas une consommalion de enpitnux, mais que nous
faisons une transformation, jugée direclement ou
indirectement utile au pays.
On peut assurrmenl en jiareil cas critiquer telle
ou telle operation; mais ce n'est pas la ce que nous
avons a examiner en ce moment.
Je ne demande pas si telle operation a élé utile
au pays, mais je dis que la nature de I'ojieration est
telle, que c'est une transformation de capilaux, une
substitution d'une valeur a une autre.
Nous ne ponvons pas, nous ne devons pas fournir
par I'iinpot tons les aliments au budget extraordi
naire Nous devons done les fournir par les moyens
que je viens d'tndiquer et comme les générations
qui nous suivront devront piofiter des travaux uti
les que nous créons et des valeurs que nous acqné-
tons, nous ne sommes obliges, vis-a-vis d'elles,
qu'au payement de la rente et a I'amortissement suc-
cessif du capital,
II est cettain que la creation et Ie développcment
successif de ce budget des travaux publics, dont
I'origine remonte, a peu prés a quarante ans, est
l'une des oeuvres les plus fécondes qui aient été
faitesdepuis 1830.
Je veux purler de cetle affectation de sommes
considérables a des travaux en grande portie pro-
ductifs, qui onl fail la Bolgique prospère, grande
et lorle comme el le est.
Si nous avons créé les chemins de fer, développé
les voies navigables, qu'iniporle, quand on voit les
travaux qui seronl compris dans les 1,200 millions,
qu'il y ait ca et la quelques pc lites ilépenses dont
l'ulilité soit plus ou moins contestable
Ce qu'il faut voir, e'est I'ensemblc de la politique
qui a été suivie par lous Ics cabinets qui se sont
succédé, et qui.je Ie répète, a concouru, plus que
toule autre chose, a la prospérilé matérielle dont le
paysjouit. A continuer.
FLANDRE ORIËNTALE*
I1AINAUT.
LIÉGE.
LIMBOURG.
POUR LE
Montanl des listes précédentes. fr. 1,31760
PAROISSE ST-MARTIN (VPRES).
Anonyme, 6 00
PA ROISSE ST RERTIN (POPERINCIIE).
Ei-ne onbekende werkvrouw, 00
Cos bons messieurs, que Dieu protégé,
Ne sont pas blcssés, Dieu merci,
Les pistolels ótaient de Liége,
Les balles en élaient aussi.