INCONSEQUENCE LIBÉRALE.
Nos libéraux ont une singuliere morale:
lorsqu'uu malheurcux prêlre, violant ses
serinenls, s'oublie avec unè femme, e'e.-t a
qui des feuilles liberatescriera Ie plus; quel-
les gorges chaudcs telles font! quelle joie
delate a la vue du scandaie!
M. Loyson, lié parses sermenls de prètre
et de moine, s'alteche a une personne du
sexe ct les lois de son pays ne lui permet-
tant pas de la marier, il s'en va chez un
maréchal-ferrant quelconque de Gretna-
green et proclame que la veuve Merriman
est sa femme! Et loute la presse libérale
d'applaudir, d'honorer, d'exalter papa, ma-
man el bébé Loyson!
N'est-ce pas que la libéralerie aime la mo
rale et la logique?
LA LIBERTÉ LIBÉRALE.
Les tendances absolutistes du libéralisme
moderne ne sont plus un myslère pour per
sonne. II y a quelqucs années on a pu, de
bonne foi, croire que Ie libéralisme élail la
liberté pour lous et de bonne foi encore on a
pu conclure certaincs transaclions politi-
quessurdes bases libérales, Maisaujourd'hui,
de nombreux fails Pont prouvé, libéralisme
et absolutisme sont synonvmeset la fameuse
formule l'Eglise libre dans l'Etat libre*,
qui nc signifie rien attire chose quo supré-
matie de l'Etat sur l'Eglise, ou plutól encore
perséculion de l'Eglise par l'Etat.
Cetle these, M. Jacobs la démontrée, en
pleitie Chambre, avec une clartéet une elo
quence peu communes.
Rappelant briévement ce qui se passé
acluellement en Allemagne, en Suisse el en
Italië, il a prouvé d'une ntanière pérempioire,
que l'essence du libéralisme est la negation
même de la liberté, ct la perséculion de
l'Eglise. Nous engageons vivement nos lec-
teurs auxquels il reslcrait qttelque donle sur
ce point, a lire et a médilerson remarquable
discours.
M. Jacobs a encore dénoncé au pays une
tendance favorable a la revision de notre
Constitution, tendance qui s'accentuede plus
en plus, dans une certaine fraction du parli
liberal, a la têle de laquelle se placent MM.
Laurent et de Laveleye. Et c'ost ce même
parli libéral qui reproche aux calholiques de
ne pas professer pour la Constitution into ad
miration et un dévoueinent fanaliques.
On n'a rien rèpondu et onnerépondra
rien au discours de M. Jacobs. II a dit un
mot profondément vrai et qui restera: On
a cru jnsqu'a présent queM. Frèreétait Ie
chef du parti libéral en Belgique. Erreur!
il n'esl que le délégué, que le lieutenant du
prince de Dismark.
Le Journal cle Bruges prend texte d'une
prélendue diminution que les recettes des
chcmins do for de l'Etat auraient subie en
Janvier et Février dernier, pour critiquer le
tarif Wnsseigeet pour faire quelques tirades
contre le ministère de la banqueroule
qui parque les habitants dans d'étroiles
limiles ct qui les empéche d'aller se frolter et
se polir au contact d'autres mceurset d'autres
habitudes.
Ces phrases en imposent aux badaudset
a ceux qui ne vérifient pas les assertions des
journaux doctrinaires. Pour nous, qui n'ad-
mellons les dtres de ces derniers que sous
bénéfice d'inventaire, ce ne sont que des
phrases creuses et qui plus est, des phrases
conlraires a la vérité.
Ainsi, Ie résumé de la recette mensuelle
des chemins de fer de l'Etat porie qu'en
Janvier 1873, les voyageurs avaient rap-
porté fr. 1,529,069 12
En Février, fr. 1,353,343 51
Ensemble fr. 2,883,012 03
Tandis que les recettesopéréessur lemème
article en Janvier 1874 se sont élevées a
fr. 1,616,225 30
En Février 1874 a fr. 1,504,445 50
Ensemble fr. 3,120,6S0 80
Soit pour les deux premiers mois de l'an
née courante une augmentation de 237,658
fr. 17 c.
Voila comment le Journal de Bruges écrit
l'hisloire contemporaine.
S'il avail Al. Barapourcontradicleur, celui-
ei ne seraii-il pas admis a lui lancer un dc
ces gros mots qu'il affectionno tanl?
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Mgr FEvèipic de Bruges anommé;
Cu ré a Aulrivc, M. Everaert, vicaire a
Staden;
Vicaire a Staden, M. Goderis, vicaire a
GhLsicll.es;
Vicaire a Ghistelles, M. B.niGaerl, profes-
seur au college Si-Vmccni, a Ypres.
Les blessés des années espagnoles ont
surtont be-min de bandages.
Tonics les personnes qui ert deslinenl aux
malheurcuses vidimus de la guerre, peu vent
déposer letrrs offrandes:
A Ypros, chez MM. Struye et cliez M. Bie
buyek.
Les dans recus seronl pnrtugés enlre les
blessés des deux camps.
It i'ftiii ti e I or« 1 e,
AUX CATIIOLIQUES.
La guerre déclarée a nos croyances el a
nos franchises est univqrselle; elle se pottr-
s.uit sur tous les terrains, et par conséquenl
c'esl sur lous les terrains aussi que nous
deyons faire face a renvabisseur.
Prcnez les programmes avoués ou ceux
que la loge élahore en secret, écoulez les
pruden'es circonlocutions des doctrinaires,
les indiscretions échappées aux impalierits,
ou les revciidications audacietises des radi-
caux, vous retrouverez parloul les mémes
tendances. Ce qu'on vcut, c'est le prèire hors
du droit coinmun, le religieux traqué, l'Etat
omnipotent et armé pour la perséculion, lc
cceur de Fenlanl fléiri par la libre pensée el
son intelligence asservie par retiseignemetu
obligatoire; c'est ce monstrueux mélange de
cen.lralisalion et d'itlées révolulioimaires
q.ui est le propre de lous les despo.ti.smes;
c'est la Constitution révisée cottlre nous et
purgée de lomes les liberies suspectes au
faux libéralisme. L'Alletnagne et la Suisse
soul I'idèal rèvè par nos égoïstes novateurs;
s'ils pouvaienl triompber, ce qu'a Dieu
ne plaise! la Belgique de 1830 auratl
vécu
Calholiques et ciloyens nous ne serons
pas assez candidtes pour nous faire des illu
sions sur la gravité de la situation qui nous
est faite, ni assez oublteux de nous-mémes
pour négltger les devoirs qu'elle nous im
pose
En prèseneo de la limine impie qui s'atla-
que a lout ce qui nous est clter et respecta
ble, noire conscience a Ions nous impose
des obligations rigoureuses. Que cliaeun
soil vigilant a son poste et encourage aulour
de lui les bons ciloyens. les amis de la justi
ce, el la vicioire restera oü elle doil ctre,
sous ledrapeau de bon droit.
Nous lisons dans le Bien public:
Les put'ilains libéraux qui protesten!, ati-
jourd'hut de leur inviolable respect pour la
liberté de l'électeur, out cependanl mille
motifs de garder sur ce chaptlre le silence
de la cireonspectïon.
S'ils peuvent élre moralement assurés
qu'on ne leur opposera pas des lémoignages
et des lettres derobées a une oorrespondaiice
privée, cominenl peuvetn-ils avoir oublié
certains fails publics peu en harmonie avue
les cerlilicals de vertu qu'ils se délivrent
aujourd'hui?
M. De Kerchove-Delimon a-l-d oublié,
par exemple, la leure suivante éerite en son
nom a un de ses fertniers par M. Bayart,
bourgineslre de Beceiaere, sou agent d'affai
res el son agent electoral:
Steur Kinoo,
Lors des éleclious provinciales, vous
n'avez pas voulu satisfaire a ma detnande.
Je vous dematule mamienani que vous vo-
liez, Lundi, pour M. Ie Bourgineslre Y'.evs
el non pour M. Malou. Je desire aussi que
vous alltez, Lundi, chez M. Veys pour
prendre voire bulletin de vole, et que vous
i) dépostez celui-la, sinoti vous pouvez dés a
présent vous lenir pour averti que vous
avez a laisser, au lr Oclobre procltain, les
terres que vous teuez de Al. de Kerchove.
(Signé) bayart.
Cette lettre remonte non pas a 1866, mais
a 1872, et semble, par consequent, lomber
sous l'application de l'arlicle 125 du Code
electoralainsi concur
Art. 125. Sera ptini d'une amende de
26 fr. a 200 fr. el d'un einprisonnement de
huil jours a un mois ou de l'une de ces pei-
nes seulemenl, quiconqne, pour determiner
un électeur a s'abslenir de voter ou pour in-
fluencer son vote, aura use a son égard de
votes de fails, de violences ou de menaces
ou lui aura fail craindre de perdre son em-
ploi on d'exposer a un dommagesa person
ne, sa familie ou sa fortune.
Aussi M. Kveius, procureur du Roi a
Ypres ct peu suspect de cléricalisine, ayant
élé saisi de ces fails, n'hésita t-il pas a pour-
sttivre le dieur Bayart, niandatairede M. de
Kerchove-Delimon: mais la Cour d'appel de
Gaud (Chambre des mises en accusation)
rendu une brdonnance de non-lien. Sris
doute Ie t'exte de la loi ne lui parui pas assez
"claïr, ui la leïtre du sieur Bayart assez for-
tnelle. On connait d'ailleurs les.... bizarre-
ries tie la jurisprudence en inatière electorale
ct en matiére de presse!
Qttoi qu'il en soit, j'affaire Bayart lil quel-
qne bruit a cette époque, el, pour éviier tout
esclatidre, les menaces laucées a Kinoo fu-
ront laissées provisoiremienl sans exéciïlion.
Mais M. le Bourgineslre de Gand a la mé-
motre fidéle el les ressenliinents tenaces: ïi
y a trois semuincs, Kinoo le fennier recal
citrant a été executeCetait a pen prés le
méine jour ou M. Bara dépomllait it la
Chambre la cèrrespomLuice privée de AI.
T- t-lttulen et faisait ses commeniaires de pha-
risieti sur les lelires trn'nijuécs el arrangées
de Ai. le sénaieur Solvyns.
Rien de plus instrnctif et de plus édifianl
t(ue la lecture du discours de Al. Malou, dont
nous continuous a reproduile les principaux
passages. Les dcloyaulés et les snpercheries
de M. Fiere y sonl mises a nu, les meuson-
ges.de la presse libérale y soul anéanlis.
Aprés cetle lecture le parti libéral .el sa mo-
raltlé sont jngés.
Ce qui n'enipêehe pas les habletirs libé
raux de continuer a crier sur les toils que
Fadnïinistrat'ion catliolique mé-te Ie pays a la
ruitte.
Exemple..Depuis 1870 jnsqu'a la fin
de 1873, tl y a eu, dit la presse libérale,
17,000.000 de déficit et en rétdilé tl v a tin
bont de 33,613,752 IV., soit en moyenne
11.204,584 fr. par an, ce qui fait en moyen
ne 1.500.000 fr. de boni en plus qoe la
geslion liberale n'a jamais donné au temps
de la plus grande prosperité!
LE MINISTÈRE DE LA BA.NQIJKROUTE.
Vous éles Ie ministère de la banqueronte
fraudttleti.se, criea M. Malou et a ses collè-
gues loute la presse de gauche.-selbn le mot
d'ordre donné par les ineneurs parlementai-
res. Ce lltème aussi faux qu'odteux s'appuie
sur des fails inexacts el sur des arguments
inso.ulenables aux yeux des homines loyaux
et mstrmls. La démonslration de Al. Malou a
été lumineuse ei decisive, a ce point qu'auctt-
rie contradiction .série,use n'y a eté opposée.
La mauvaise foi joue avec los cluffres
avec les sophistnes; nos adversaires ne nöus
en ont donné que trop d'exèmples dans le
cours de la derntére discussion politique.
Signalens celui ci enl-re plusieurs non moins
graves: un des principaux griefs afiegués
contre M. Alalou et ses cóllaboraleurs au
pouvoir, est d'avoir fait décréler des travaux
publics sans y a fleeter par des lois toutes les
dépenses qu'ils component. Or, la même
faule, si faule il y a, ce que nous nions abso-
lutnent avec Al. Malou et ses prédécesseurs,
la mènie faute a élé j50inmi.se par ccs derniers
'sur une échelle beaucoup plus vaste encore.
D'après 1'uti dqs tableaux ofliciels et délaillés
joints au comple-rendu de la séance de la
Cbambre du 7 Mai, ies credits votes depuis
Septembre 1870 pour des travaux décrétés
sous les administration précédenles, s'élèvent
a plus de 50 millions de fr. M. Malou n'en a
indiqué que 24 dotil le total est de46,595,000
fr.
Voici les principaux: 11 millions pour le
cliemiit de fur de Rru.vellcs a Ljiltre,
4,700,000 Ir. pour Ie, raccordemenl enlre
Ies stations des G tilleiiiins et de Vtvegnies a
Liége. 2.500.000 fr. pour leehcmin de
fer de centure a Gand, 3,250,000 fr.
pour Ies stations de G md, Tournay, Liége,
Bruxelles, etc., 6,000,000 fr. pour le
service des établissemenls maritimes a An-
vers, 5,000,000 fr. pour lè canal de
Terneuzen, 2,500,000 fr. pour le barra
ge dam la Ah use, 2,500,000 IV. pour lo
Palais de Justice de Bruxelles, 3,300,000
fr. pour Ies hotels des ministères, Te palais du
Ro., le p.difs de Liége, d'uulres millions
encore pour des ct ctvlera.
Voila done une première dépensej de
46,595,000 fr. faite par AI. Alalou pour Al.
Frcre, et ce sont des voix libérales qui font
un reproche a M. Malou d'avoir obtenu ces
grosses sommes de la majorité 'actuelle!
Si nos adversaires avaient praliquéMe
système qu'ils accnsent M. Malou de n'avoir
pas suivi, s'ils avaient voté les énormes dé
penses auxquelles Al. Alalou a düjpourvoir,
en d'autres termes s'ils avaient conformé
leur conduite a leur langage, le prétendu
déficit dont ils parient tanl aujourd'hui n'au-
rait pas existé. cl même ils auraient eu a
consla.icr un honi très-considérable, boni
supérieur a celui qui existait tl v a quelqucs
années. Nolons en passant que le prétendu
déficit est complétement imaginaire, que
l'Eiat beige s'est enrichi depuis 1870 et qu'il
est mieux tpie jamais a même de faire face a
loules les obligations qu'il a coniractées.
Eu résumé, nous avons done raison de
tliro: ii est odiotix d'incriinjner chez ses ad
versaires les mémes antes qu'on a posés soi-
même té qu'on s'honore d'avoir acuomplis.
line opposition qui a reeottrsa d'aussi matt-
vais tnoyens de polénnque, montre a la fois
sa fuiblesse et sa déloy atité. (Lu l'uix.)
QU'EN PENSEZ-VGUS?
II est a notre'eonnaissanee qu'un botirg-
mestredela province (1 Ilainaul faisait, il y
a des semaines, fle vives instances atiprés
d'une congregation religieuse éta hl ie dans
une commune walltmne de la Fiandre, et
supplitht la supérieure de lui céder deux de
ses sceurs diplóméss, aux fins delottrcon-
fier l'école communale, oü des institulricos
laï'ptes s'étaienl succéd'é depuis des années,
l'aisanl a l'école le stage amotireux qui les
condiiisait rapidomem aux joies de l'hymé-
née. Je suis libéral, dtsail Ie magistral en
question; mais nous sommes plus que fati
gues de voir déliler a travers nos enfants
loules ces péronuelles qui ne révent quo
toilette et tnariage cl dounent ti nos lil los
des lecons el des exetnples dont nous som
mes decides a les afl'ranchir.
Les catulidals conservaletirs dans le can
ton dc Hooghlede sont: MM. lui ion Van Cu-
loen, membre sjnlaut, et Désiré De Laey,
cónseiiler communal a Hooghlede.
AI. Benoit De L-iey, tnetnbro sortanl. se
retire.
Les miliciens de la levée de 1874 de la
Fiandre Occidentale, désignés pour leservice
et cotnpris dans le contingent, devrout se
présenter devant l'a u tori té provinciale pour
élrè incorporés aux époques suivanles:
Lo Lundi 8 Juut. Ceux de l'arrondisse-
ment de Bruges.
Le Alardi 9 Juin. Ceux de ('arrondisse
ment de Courtrai.
Le Mercredi 10 Juin. Ceux des arron-
dissements de Furués et d'Ostende.
Le Jeudi 11 Juin. Ceux de I'arrondisse
ment de Bottlers.
Le Vend red i 12 Juin. Ceux de l'arron-
disseinent d'Ypres.
Et Ie Samedi 13 Juin. Ceux des arron-
dissemenis de Thioll et de Dixmude.
PH0TQGRAPH1E WATREMEZ,
1IOTEL DU SAINT SÉBASTIEN,
RUE DES BOUCHERS, N" 39,
lïfpres.
M. Watremez opérera a partir du
Scisuedï S3 au IWartli Sfê
et touies les li>j-
saïiiüciies ct JLusisiis de cüaaquc
üiciuitiiite.
FAITS DIVERS.
et la dépense. Mais lorsqu'on règle les comptes des
exercices, on ne porie a cliaque exercice que la
partie de la dépense qui a été faiic, réellement faite
pendant l'année.
Pour rendre ceci plus clair, je prends encore un
exemple:
On décrèle un ehemin de fer qui doit coüter 10
millions et l'on ouvre un premier crédit de 6 mil
lions. Ce premier crédit est porlé a rexcrcice pen
dant lequel il a été vote. Mais lorsqu'on arrête les
comptes des budgets extraordinaires, d'après la loi
de comptabililé, on reporle, d'année en année, Ie
solde disponible des crédits non dépensés; el quand
on arrête Ie compte de l'exercice, on n'y porte que
Ia partie dépcnsée pendani Ie cours de l'année.
Vous voyez dès lors, et bien clairement.je pensc,
je m'efforce du moins d'etre clair, que lors
qu'on confond les deux services, comme on l'a fait
dans Ie tableau présenté par l'honorable mcmbre,
on fait dépendre Ie sort, les avantages, la balance
d'une geslion Cnancière, du point de savoir si l'on
a fait peu ou beaucoup eniploi du capital pour la
création de travaux publics.
Consequences. Ainsi, un exercice pendant
lequel on n'aura presque rien fait pour les travaux
publics, mais oü l'on aura créé de grandes ressour
ces, se soldera admirablement; et lorsqu'au con
traire on aura donné une grande impulsion aux
travaux publics, il se peut qu'il y ait une diminution
momenianée de ressources spéciales nffectées a ce
service.
Vous allez voir par deux ou trois excmples quel
est Ie résultat de ['application de ce système. Je
prends l'exercice 18G7, et voici la physionomie du
budget extraordinaire. En 1867 on a porté comme
excédant du budget ordinaire 3,271,000 francs; on
a emprunté 00 millions el l'on a eu d'autres res
sources extraordinaires: 10 1/2 millions.
Ces 10 1/2 millions étaient fournis par la vento
des actions rhénanes, 3,903,000 francs et par Ie
pnyement des terrains d'Anvers, 6 millions. Or, ces
6 millions avaient déja reen une affectation pour les
travaux de la nouvelle enceinte d'Anvers, de sorte
qu'on portait en 1807, comme ressource a l'extraor
dinaire, une somme qui était déja dépcnsée pour la
création d'autres travaux d'utilité publique.
On avait done en tont comme ressources extraor
dinaires 73,700,000 francs, et comme on n'a dé-
pensé sur l'exercice 1867 que 21,900,000 fr., on
avait a l'extraordinaire un benefice magnifique, soit
tine somme de 31,800,000 francs.
Voilé un exercice ou l'on emprunte 00 millions et
oü l'on a un excédant superbe de plus de 51 mil
lions, puisque ce qui est une delte au point de vue
de la logiqne, nu point de vue des fairs ést une
ressource en comptabililé pour établir les soldes
des budgets quand on les preud dans leur ensemble.
Mais de ce que l'on avail einpiunté 60 millions de
francs en 1807, n'eri résulte-t-il pas évidemment
qu'on a lögué a l'avenir la charge de payer cetle
delte, qui, ensuite, n été utilisée' dans les exercices
ullérieurs? Ainsi, on ne peut point, rii en logique,
ni en fait, liansloinier une delte en un nctil comme
on y est oblige dans Ie inécanisme de notre compta
bililé actuelle, el envisager sous forme de ressource
ce qui est un engagement, ce qui est un veritable
passif.
Jé disais tout a I lienre qu'on impute sur clinque
exercice seulemenl les deperises qui ont* été faites
pendant I année, et quedé solde d'année en annéé
se reporle aux exercices- s.uivanls, jnsqu'a ce que
es credits soient épuisés.
MARC1IE DU BUDGET DES DÉPENSES
EXTRAORDINAIRES.
Voici quelle a été, depuis 14 ou 19 ans, la mar-
clie du budget des dépcnscs extraordinaires.
lei encore, je demanderai a la Chambre Ia per
mission de mcttre ce tableau au Monileur et de
n'arrêter son attention que sur les cliiffi es généraux
el sur les moyennes.
Ce discours, que je suis oblige de faire, est déja
assez aride, assez ennuyeux pour que je m'applique
Ie restreindre Ie plus possible.
Les budgets extraordinaires de 1SS9a 1S73 ont
été fournis cn recette a concurrence de 138 millions
par lés excédanls des budgets ordinires, a concur
rence de 417.900,000 bancs par des emprunts; ct
par d aulros ressources extraordinaires, a concur
rence de 63 millions et demi; ce qui fait un total de
619 millions consacrés aux travaux d'utilité publi
que.
On a impute sur les budgets de 1859 ii 1873 sett
ic ment 627 millions, ct Ie solde, de toute cette ges
lion a été nntürellèmént reporié a l'exercice 1874
et sera repot té, s'il y a lieu, aux exercices ullérieurs
COMPARAISOX TRIËNNALE DES TRAVAUX D'UTILITÉ
PUBLIQUE EXECUTES PAR
LES LIBÉRAUX ET PAR LES CATIIOLIQUES.
Mais, messieurs, lorsque je résumé ces données
par périodes, voici oü j'arrive:
Tour la période entière de 1839 a 1809la dépen
se moyenne en travaux d'utilité pubiique a été de
24,800,060 francs. Si je m'arrète aux trois der-
nières années de 1'administration de l'honorable
membrc, Timputation moyenne <pour les travaux
d'utilité publique a étéseulemenl de 22,800,00
francs.
Or, Messieurs, depuis 1871, e'est-a dire pour
une periode égale de trois années 1871, 1872,
1873, nous avons fait décréler, nous avons dépen
se 229 millions en travaux d'utilité publique
c'est d-dtre 70 millions en moyenne par exercice
pias de irois fois ce qu'on avail fait antérieurement.
RÉSULTAT. SITUATION ACTUELLE DU TRÉSOR.
EXCÉDANT DE 14,000,000.
Messieurs, ces 229 minimis qui ont été dépensés,
ont été couverts par des ressources qui ont été
créées, qui sont en grande partie réalisées et qui
sont réalisables pour la partie restante. II n'v a pas
pour couvrir cetle dépense, un engagement sur des
bonis futurs; au contraire, tons les engagements ac
tuellement pns étant couverts, il y a uit excédant
de H millions d'après la situation du trésor qui
vous a été distribuée. Je pense que la situation du
trésor étant Ie résultat même des écritures de 'a
trésorerie et servant de base a la reddilion des
comptes controles par la cour des comptesce sont
la des chiffres ofliciels et qui sunt tont a fait iiicou-
teslables. A continuer.
Sous ce litre Jouant avec le feu, le Times
public uue lettre qui lui est udi-essée le 2 mui par
sun oonespondant puristen, sur ks entreliens que
Yicior Eininaiiuel el M. de Bismark ont eus l'année
dernière, lors du voyage du roi d'llalie a Berlin.
Ces revelations ont nn grand intérêt a cause du
iiiouve|iionl sépamlisle de Nico, qui a anietlé la de
mission de Al. l'tccondepute des Alpes-Maritimes.
Il faut lire cette invitation de M. de Bismark a
Victor-Emmanuel d'ouvrir les hostilités contre la
France, tout prétexte plausible manquant a l'Alle-
magne, land is que Nice est une porie a moitié ou-
verte. Agrundissemuut de I Italië, gioue militaire,
grand róle en Europe, etc.; quelle teiyutionl
Le mauvais étui des finanecs ilaliennes l'ouriiit
Victor-Emmanuel un moyeu de repuusser les ou
vertures du grand chancelier.