mmêï m Cg»w LE 10ESSE GPiiKGALET. iï» o/r Samedi 53 Mai 1874 9'™ anncc. N° 876. z O o >- Le Journal paraitle Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la lignc.Les réclames, dans le corps du journal, se paienl 30 centimes la ligne. Un numéro du journal, ptis au Lutcau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 20 fr. les 100 exemplaires. C If E 1?I I IV S I» E W E IS. Se1zaete-2?éfcfoo, 9-08, 1-28, 8-28. Eecloó-Ssisaète, 8-38, 10-15,4-22. LE TARIF WASSEIGE. Nous e.Mrayons des Annates parlementai ren les explications décislves que M. Was- se:ge vienl do donner a la Chambre des R. piésenlants sur les résullats du larif des cliemins de for; du a son intelligente initia tive. Yoici en résumé comment s'est exprimé l'honprable depute de ISfinur: Qu'ai-je voulu? J'ai d'abord et en pre mier lieu entendo rendre justice a cette clas- se la plus nombrouse el la moins aisée, qui no fait que de pel its parcours et qui jusqu'a ce jour n'avait profile d'aucune espèce de reduction. C'élait mon but principal. Je disais que erile classe avait sonffert depuis trop loiiginiips du privilege accordé aux voyageurs a long parcours. J'ai voulu lui restiluer les dégrévc■merits qui lui rcve- naient et qu'on lui avait fail trop loiigtemps attendre. Jai voulu une reduction sur los prix des pelits parcours. A cette reduction, j'ai njouté un nouvel a vantage depuis longleinps réclamé par lout Ic monde, la creation de billets d'aller et retour. Voila quel élait mon but principal. Je I'ai declare a ddlcrenies reprises. Subsidiairement, j'ai fait espérer et j'es- pérais moi-même une augmentation des ,re- ceiies du cbernin de fer. J'ai declare, en rnème temps que jamais jc tie lajsserais le supplement des recettes «•iilrer dens la caisse de mon colleger des finances, mais que je le consacrerais a l'aitié- lioralion de rinstruinent lui - mèrne. C'est ce que j'aurais fail et c'esl, jc pense, cequ'a fait mon honorable successeur. J'aurais enfin, si les recettes rnc I'avaicnt permis, arriélioré le systétne par dc nouvcl- les reductions dc taxes pent-clre, maissnr- tout par une plus longue durée a accordcr aux billets d'allor et retour. Telles sont les declarations consignees dans les discours que j'ai prononcés devant la Chambreel dc- vant le Scnat. L'expcrience a-t-elle réussi? Le but que je mc proposals a-l-il été attcint? Voyons. Lorsqnc vons déduisezdu boni constaté les dépenses afferanl a ce snrcroit de mouve ment en calculant tons les genres de dépen ses, intéréts des capitaux engages, acquisi tion de materiel, loyer des lignes concédées, etc., etc., Ie boni réel s'èlevrait déja, en '1873. pour les résullats eonntis, au rrioius a 300,000 francs. Ces ch iff res ne voos parais- senl-ils pas salisfaisants, messieurs? La même amélioralion se continue en 1874, et vons pouvez voir par los tableaux qui sont publiés rnensuellcment au Iflonileur, que le produit du transport des voyageurs l'emporle, cliaque niois, sur celui du mois de i'année précédcnlc, dc fa con et c'est fort bcureux, a alténucr scnsibleincnt la diminution des recettes due a la stagnation Et les billets tf aller el retour'. Mais ce système rationnel favorisanlsurtoul les voya ges qui n'obligent pas a découclier, ou le prix de transport est la chose principale, continue a ètre bien accueilli du public et avoc grande raison; votts alle/, ic voir par quelques ebiffres, Ce système u donné, en 1872, une moyenne de 50 p. e. de tons les billets 59 p. c. ponr la première zone; 44 p. c. pour la deuxiéme zone; 34 p. c. pour la troisième zone. Un nouveau progrès s'esl fait senlir en 1873; la moyenne a encore augmenté, elle a été portee d 59 p. c. 01 p. e. pour la première zone, 40 p, c. pour la deuxiéme zone; 37 p. c. pour la troisième zone. Vous voyez, messieurs,- combien ce sys tème est apprécié, inèine par les voyageurs de la troisième zone. On ne manquera pas d'alfirtner que les rnèmcs résullats, sinon meilicurs, auraienl été obtoniis par l'application du larif de 1800 aux trois zones. Eb bien, messieurs, je nic positivement la possibililé dc la cbose. Non, la cbose n'étail pas possible sans une porie telleinenl considerable sur la re cette du cbemin de fur, ipie I on cftl reculé. En cl'fet, si l'on couipare la recette ohienue dans la troisième zone (petit parcours), ou mon larif rédnit a eté applique, a celléqui aurait cié obtenue par hajipbeation du larif de 1800 au mème nombre de voyageurs, on trouve une diminution de 425,000 fr., c'est- a dire qu'en diminuanl le pnx du larif de la troisième zone cl en appliquant le système des billets d'aller et retour, j'ai eu un déficit de 425,000 francs sur le résullat qu'aurait atteint le tarifde l'bonorable M. Vandersti- chelen. Mais si l'on avail applique le tarifde l'honorable M. Vanderstichelen a cette zone qui n'en a jamais joui, cette diminution cut été plus considerable encore... Ajoutez a cela que si une parlie de la deuxiéme zone a profile do I'avanlage créé par le tarif de l'honorable M. Vander stichelen, une autre partie en avail été ex- clue et que l'applicalion qui en aurait etc faite a cctte seconde parlie aurait encore provoqué tin certain déficit. Or, en joignant ccs différents déficits a celui de 000,000 francs (produil par le tarif Vandersticbclen applique settlement a la première zone longs parcours), déficit avoué par lo rapport do 1809, vous arrivcz a un cbiffre qui n'aurait pas été éloigné dc 2 millions. Je vous demande si, dans ccs condi tions, en presence de perte subies de lous cötés, sans compensation n it lie part, il ctait possible de compléter Ic tarif do 1800 en I'otendant a toutc.s les zones. Co tarif, pour la partio ou il a été appliqué, élait condamné par l'expérience ct il élait devenii impossible dc le maintenir. il constituait un deni dc justice pour les Beiges pen fortunes et no profitait qu'aux.classes aisces et surtout aux élrangers. Co système constituait un privilege exor bitant qui ne profitait qu'a un nombre infini- ment restreinl dc voyageurs, a moins dc 4 p. c. du nombre total. Je suis revenu a 1'ancien larif, mais pas complótement; jc suis revenu a 1'ancien tarif, en diminuant de 10 p. c. le prix des billets directs dans toutes les zones, ct ccltc dimi nution n'étail pas sans importance puisqu'el- Ic s'appliquait a un tarif qui déja élait lo plus has dc tous les la ri fs de l'Lurope. Dc plus, j'ai introduit Ics billets d alter ct rc- tsur, qui out conslilué une nouvelle reduc tion dc 18 p. c. et porté a 28 p. c. la dimi nution totale pour ccu.x qui en profitent. Les reductions accordées par le tarif Wasscige ont profile en 1872 a voyageurs on 1873, a voyageurs 770,000 settlement ont subi I'auginentation. Comparez ces ebiffres: 14 millions, 10 millions d'uuo part cl 770,000 dc I autre! m. descamfs. Le nombre des voyagcurs a diminué. Interruption >1. wasseige. Dans la troisième zone scu- Icmcnt, dans la proportion dc7 p. c.; mais il y a eu une augmentation dc 5.000,000 sur la masse, que votilez-votis de plus? J'ai accordé une reduction notable sur les taxes cxislantes, tout en augmenlanl les recettes du trésor, cc que je voulais subsi diairement. J'ai done vérilablement pu declarer qu'un tarif qui améliore la position de 82 p. c. de voyagcurs pris dans la classe la plus nom- breuse, est un larif essentiellement démocra- tique, qu'il a cousacré une reduction au lieu d'unc augmentation, comme on l'a si souvent prétend u. Ce système pourra s'améliorer encore, j'en suis convaincu, et je ne doute pas que l'honorable minislre qui nous a remplacé ne s'efl'orcc de lc faire lorsquc la chose sera possible. Cs3 Z z O CO -< In Zfj CO O p-« 5 o CO C3 5' Q <b -si O irii.i B-" *- m °?T ■^3 ra ^0 y. 'Jr' -3 ra O O e C/2 -H O oc O G ra H ra y zo C™1 C3 zo ra cn CT3 ra cn -H >- zo zo ra Thourout-Ypres, 9-Ó0, 1 18, 7 46, Popferinghe- Ypres, 8 -1 ,7-28,9-3010-88,2-18 -08,9-20 Ypriis-Poperinjfle-; 6-60,9-07,12-03,3-97,0 60,8-46,9-80. IV peYi n»lie 11aze bro'uck7 13, 12-28, 4-17, 7 13. llazchron.ck Poperinglie Ypres, 8-38, 10 00, 4 10, 8-28. Ypres -Pouters, 7-80, 12-28, 6-48. 1 ton Iers- Ypres, 9-28, 1-80, 7-80. Routers liruges, 8-48,11-34,1 13, (L. 5 80)7-86, (9-63Liefiierv.j Lichierv.- Thiiupout, 4*28fVh.Bruges-fiou/ers, 8-28, 12-110, 6-13, 6-42.Lie.hu-rvelde-Courlvai, 8-28 m. Zedelglieni ThoitrmU, 12-00. Ypres-Cöurtrai', 8-34,9-49,1 1-18,2-38,8-28. Coiirtrai- Ypres, 8-08,11-02,2-86,8-40.8-49. Ypres -I ho afoul, 7 13, 12 00, 0 20, (le Samcdi a 8-60 du matin jusqu'a Langhemarck).. T. (le Samedi a'6-20 du niaiin de Langhemarck a Ypres). Comities- YVariièlon Le Toucfiiel'-ilouplines-At'mesOërés, 6 00, 1 1-80, 3-38, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentièré.s-lloupli- ix-s Le Touquei-Warnêlon-("omiwes 7-40, 2-00, 4-48(le Merer. 10-38 m. 8 00 s.) Coin-ines- Wamèton 8-40, m 9-30 s. (le Lundi 6 30 s. j YVa'rnêión-Comines 8-30, 1110, (le Lundi .6-80 s.) Courtrai Hruges, 8-08, I 1-00, 12-38, (L. 8-18), 6-88. (9-00 s. (Liehterv.)Bruges-Coia;trai, 8-28, 12-80, 8-13, 6-42. Bruges, Blankeniierghe, Heysl, (station) 7-30, I I 04, 2-80, 7-38. lleyst, Bfankenbcrghe., Binges, 8-48, 8,30 11-28, 3-30, Biankeiilierglie, Bruges, 6-10 8 86. 12-0,6. Iiigelmunsi'er Deynze Gaud. 8-18, 9-41, 2-18. Ingelmunster-/)ey»cc,'4-80 2' cl., 7-18. Gnnd-Deynze-/»0eiw«»sler, 6-88, I 1-20, 4 39. Deynze higehnunster, 9-10 2'cl, 8-20 s. Iiigelniun<iei'-ylnseghem0-08, 12-10, 6-18. \nseg,Uem-Ingelinunsler, 7-42, 2-20, 7-48. Liehtervelde-Dixir.-ade Fumes et Dunkerke, 6-30, 9-I0, 1-36, 7-84. DwwAerAw-Puriies-Dixmude el LicUlervel.de, 0-68, 11- IS, 3-48, 8-10. I)ixniude.-AT»e«p.o»4, 9-68, 2-20, 8-40. Niciiport-fKrwittrfe, 7-40. 10-48, 12-00, 4-28. 'I Imuioiit-OsfetMft', 4-80, 9-18, 1-80, 8-08. Oslcnde-Tliourout, 7-88, 10-10, 12 28, 6-18. Gand Ternewen, (station) 8-17, 12-18, 7,28. (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-48. Selzaete-Lofcerat, 9-04, 1-30, 8-30. (le Merer. 5-10 m.) Lokeren-Seteaete, 0 00 Terneuzen-Gaud, 0 00, 10-30, 4 40. 10-28, 4 48. (le Mardi, 9,30.) C C 11 XI K H I O N D A IV l_; COURTRAI, BRUXELLES. ~Ei S BRUXELLES, COURTRAI. Cöurtrai dép. Bruxellos arr. 6,40 9,20 10,88 ■1,38 12,33 2,28 CÖURTRAI, T0UR.NA1LILLE. Courtrai dep. Tournai arr. Lille 7.00 7,81 8.38 10,66 l 1,47 11,88 2,84 3,48 4,00 3,48 0,06 8,34 6,29 6,32 COURTRAI, GAND Courtrai dép. 0,42 12,31 3,47 Gand arr. 8,01 1,82 8,03 0,38.. 9,10. 8,47. 9,41. 9,83. 0,40. 7,80. Bruxcll.es dép. Courtrai arr. 8,22 8,00 8,28 10,43 12,21 2,41 5,38 7,83 6,47. 8,44. LILLE, TOURNAI. COURTRAI. BRUGES, GANDBRUXELLES. Bruges dép. 0,49 exp. 12,39 3'34 cxp. 0,43 Gand arr. 7,34 1,84 4,19 7,88 Bruxefl.es 8,80 4,03 8,20 9,31 r.ille dép. Tournai arr. Courtrai Gand dép. Courtrai arr. Briixclles dép. Gan I arr. Bruges 5,20 8,25 5,45 8,80 0,37 9.47 11,03 2,82 11,34 2,47 12,20 3,42 GAND, COURTRAI. 8,38 0,57 9,39 10,52 1,28 2,49 4,24 5,31 5,20. 5,39. 0,30. 7,21. 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUGES. 0,00 7,15 8,14 9,41 10,34 11,33 3,12 I 23 4,20 exp. 0,37. 2,38 3,1 1 7,22. Suite.,Voir Ie N° précédent. IIn cónc tronqué fail d'ecorces d'arlires, el snr- niotilé dune grosse ciiiebasse en guisse de'lète avec de< irons i u'riils pour les yciix el line fcnlehorizon- lair p-uir la Lunelle, et sur tout cela un bariolage extravagant de rouge el de llleu: tel élait le dit'll .1 ajinite de eliaipie epté deux rouleaux figurant les bras, el amour du eon couime ornement un collier de eoipiillages. Point de jambes par la dirticnlté sans doiite dè'faire lenir av'ec elles en équilibre le man nequin s'élai'gissanl par la base ii I'instar d'une ruche et pose tout a plat. On sail au resle que les p.uivres ru'qres, sIii|Vidcment idolatries, sont pen difliciles dans les objets de leur adoration; pour les tins c'est line come de bocuf, un caillotipour d'aulres un lézard, un singe, ou tel autre animal; beaucoup s'eu liennent au premier objet qu its renconlrent le matin en sorlant dedenr case. Ce magot inepte et son entourage révélaient le voisi- nage de I'homme, et la prudence avertissait Fre deric et ses compagnons, de battreen retraite an plus vitc; mais une curiosilé léméraire leur faisait oublier qu il pouvail y avoir peril a rester si pen nombreux el n'ayant pour se défendre que des sabres et des baches. Dans l'cdifice circulaire on n'avait ménagé ni gradins, ni escalier pour arriver a la pialc-forme; mats Gringalet, en un clin d'oeil, a a EFFETS DU TARIF WASSEIGE. cJ de cerlaines industries et a la diminution du tralie qui en a été ia consequence. II reste acquis qu'en 1872 raugmenta- tion du noinbre des voyageurs dans la troisièute zonepetit parcours a etc de 30.G p. c. el que la diminution dans la première, i zonelong parcoursu-a été quo de 7 p. c.; que la diminution du larif a été fuooriible tt 82 p. c. des voyageurs et que félécutiun. n'tm a alie-inl que 4 p. c. Petil-on, en presence de ces ebiffres. ne pas convenir que le larif que j'ai eu l'hon- neur de décréter élait parfailemcnl démo- cratique? gi impant le long des poteaux, se Irouva face h face ovee le mannequin el en le tonrhanl du doigl il s'iipei-eut qu'il élait crenx et d un bois fort léger. Alors, ponr le inieiix faire voir ii Frédéi'ic. il le pril tril re ses luas et féleva jiisqii'Si la hauteur desa tèle. Puis, par une imagination d'erifant, 'se glissant sous cetle espèee d'éleignoir. il le laissa retomher sur lui el disparut lont entier aux re gards de ses compagnons, qui aceiicillirenl la plaisanterie par de joyeux éelats de rire. l eur gaielé ne lit qu'auginenlcr qiiaud iis virenl k inner la lêle et les bras du féliehe. töai, lont ii cou-p dans les profondenrs loiritaines de la foiét on erut en tendre comme des cris répereiilés par l'écho.; tons écoutèrent el Gringalet Ini-iuènie se tint coi pour prêter l'oreiller. Dienlót le doiile ne fut plus possi ble, car des hurlements ii cliaque instant plus rapprochcs, mêlés a de san va ges abuienienls, re- tcnlissaient li travers les ai bres. En route, en route, dit Frédéi'ic, criant a Gringalet de dese ndre. Mais déja il élait trop lai d. Les chiens, lancés en avant par leiirs inaiti'ès quels qu'ils fussent, presqu'aussitöl débouchérehl dans la clairière, et moiitianl les dents, l'oeil en- flammé, menagant, furicux, ils coupaicnl la retraite aux voyageurs. Ceux-ci poiiiTant, inlrépides, le sabre on la hache a la mam, allaient tenter de se frayer un passage a travers les féroees animaux, lorsqu'un terrible renfo' t ai-riva a ces derniers. Et comme autant de démons, l'on vil enlre les arbres accourir des bandes de nègres armés de la CONSEQUENCES PROBABLES DU. TARIF VANDERSTICIIELEN. zagaie, d arcs et de flècbes, d'os adiiés en guise d'épieux oil arrondis pour servir de massues. lis élai ut bideiix, et seinbiaieiil apjwi leiiir a l'espèee la plus dégiadée de cetle, race abrulie, le regard tarouebe el liébélé, le nez éerasé. les joues sauiau- les aux pomiuelies, les ièvres eu boiirreiel, et vétiis de la peau de niuulqii d'oii s'exbaiait une odeur lélule, ou du sadiek eu lainbeUux laissaut voir line iiiaigreiir de sqiie ette. Fi'édérie et les matelots avaienl compris lont d'abord qu'il ne fadail entendre (ie pareils inouslres ui pilié, ui merci, cl que tons, moils on prisonuiers, lis seraieiil inexorabiemriil rolls el dévorés Aussi résolureul us de se défendre,eu dësespérés et de veiidre an moms cliéreineiil leur vie. Atiii de nelre pas entourés, its s'adossèrenl an ilioulieuie, el atteudirenl leurs eniieinis. Geux ei, après une grêle de flècbes et dejavelols qui, par miracle., ne btessaient pefsonne, empoilés par la rage, I'ondi- reul avec la zagaie et l'épieii sur nos trois braves qui les reciirent vigoiireuscmeiil, el piusieiirs des nègres tombèrent sanglants a leurs pieds. Les autres eflrayés recillèrent de quelques pas, et se formant en cerclc, rangés sur piusieiirs lignes, ils reprirept leurs arcs, suis que par ce inoyen, saus beaucoup slexposer eux-niémes, ils (iuiraient par triompher de ces ennemis qu'ils trouvaient de prés si redontables. Frédéi'ic ne se dissimulail pas Ie péril. Voila ces bandits qui reviennent 'a leurs arcs, dtl-il aux matelois, et cetle fois ils ne nous man- RÉSUMÉ DES AVANTAGES DU TARIF WASSEIGE. qiieront pas, car ils prennent leur temps. A moins d un miracle, mes amis, je doute que nous leur échappions; inais n'importc, mourons en homines' Voyez-vous les coquins, avec quel soin ils lendent les arcs el choisissenl les flèches, empoisonnées peiit être. Nous laisserons-nous canarder et eni- Iu ocIr'I' a distance comme des oisotis? Ailons, en avaul, et peut ètre ii travers la bande nous ferons une. irouée. En avant dirent les matelots. El déja ils s'éumcaienl, lorsqu'ils virent li leur gi'.mde stupefaction les nègres. tons, les yctix loonies vers l'idole et l'air elfaië, jeter sótidain leurs armés. et, se poussant, se ciilbiilant I'nn I'auiTe comme saisis d une terreur panïqiie, s'en- fuir a toules jambes suivis des cbieiïs presque aussi ctfrayés que leurs maitres. Erédéric el les j matelots i'.egardèrenl alors du cólé du manequin et ils le virent agilé en tons sens par des mouve- mcnts violents et désordonnés. Ils eurent ainsi Ie mol de l'énigme. Pas bete, Gringalet, pas béte, dit un male- lot c'est lui qui a fait déguerpir si lestement les moricaiids, ils ont ent qu'il v avait la-haut quel- que (liable. La bonne farce! Bravo! Louis, bravo, s'ccria Frédéric, lu es mi gareon d esprit et de coeur. Mais va, mon ami, in,untenant e'est asscz, tu peux descendre, les coquins sont loin. La mousse sortit de sa cachetic. Jette en bas ce caréme-prenanl, ajoula Fré- déric. Gringalet fit faire la ctilbuto au magot el sauta lui-mêine a terre, Mainteriant, mes braves, dit I'aspirant, démi-tour a droile el au pas accéleré vers la cole, crainte qu'il ne prenne fantaisie ii ces messieurs de revenir. Pourtant ils ont eu une si belle peur!... Le fait est, reprit un matelot, que é'ëtait i'éci'éatif de les voir détaler. Autant de zépbiis? quoi Tout en parlant, on s'était mis en route d'un pas aussi rapide que le permctlaient les obstacles du terrain, soit les banes, soit les écorces, soit les Irones d'ai bres (lont le sol elait le plus sou vent encoinbré. Enfin, néanmoins, après beau coup de fatigue, ou arriva sur la lisière de la foiêt et l'on respira en revoyant a Fhorisoii les voiles blanches du navire; la coque disparaisait derrière les rochers dont cette c«)te est hérissée. Les voyageurs, sortis de la fort-larrivèrent bien tót sur la falaise qui dominait le rivage oit l'on avait amarré le canot. Et lous a la fois, ils poussèrent un cri de stupéfaetion. Juste en avant de la yole, sur le sable moelleux on vovait non- chalaminenl couché et bailitint au soleil un alliga tor monsli'ueux cnloiiré de ses pelits, descendu sans doute d'une petite rivière voisine qui scin- dait la falaise el coulait entre ses bords escarpés comme enlre deux murailles. A CONTINUER.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1