font tin crime aux catlioliqnes de ne pas réorganiser ainsi la garde civique. Les élecleurs qtii ont voté pour les libé- raux, ont voté en réalilé ponrétrf embriga- dés pendant vingt ans, soumis au service personnel prussien pendant vingt ans et en- vqyés six fois camper a Beverloo pendant <lix jours. Grand bien leer fasse! UN PETIT COM PTE A LA CHARGE DE M. FRÈRE. 1" En 1852 Ie ministère liberal, voulaivt sanverdu naufrage trois dc ses amis d'Alosl (qui pourtant n'ont pas óté réélus), a donné 1a concession de Dendre el Waes a des con ditions incroyables. Pour raclicter oeite con cession, UEtat aura a payer pendant 70 ans vine annuité d'environ 2,41)0,000 francs. 11 paiera plus dell p. c. sur le capital, qu'il. aurail pu emprunter a 3 p. c. La diHérence de 1,31)0,000 fr. de rente représenle un ca pital de vingt-sept millions.Ci 27,000,000. 2" En 1863, M. Vandersticbelen avail trai té pour le radial des chemins de I'er du Grand central, d'aprés Ic prodnit net qu'ils donnaient alors. M. Frère-Orban a opposé son veto. Si P'Eiat voulait racbclcr anjour- d'htti, il paierait an moms soixunle millions de plus, lant Je produit augmente. Ci60,000,000 3° En 1860, lorsque M. OiTiau s'est enfer- ré dans Tineidenl franco-beige el que les Catlioliqnes ont aide a lesauver, il an rail pu racbelcr Jes 114.000 actions du Luxem bourg a raison de 12 fr. 30 c. de rente par action; il ne 1'a pas vouln. En 1873 il a fallu payer 22 francs de rente par action et si 1'on avait tardé, c evil été encore pis. La difference capitalises a 4 p. c. représenle vinyl-sept millions. Ci. 27,000,000 4" En 1870, lorsque le ministère libéral a repris les lignes des Bassins houillers et en a coneédé de nouvelles, en tont au moins 1,200 kilometres, il aurail pu iraiter a for fait pour 10,000 fr. de rente par kilometre. Al. Frére ne l'a pas vouluII a préféré auto- riser un accroissement jusqu'a 13,000 francs et clans quelqucs anuees I Etnt paiera les 4.3.000 francs au lieu, de 10,000. Celle dif ference de 3,000 francs <le rente sur 1,200 ki lomé tres est de six millions de rente ou en capital, a 4 "/0, cent cimjuunle millions. Ci130,000,000 A elles seules. san-s compter les petites fautes, ces quatre èrreurs de Ufulatlliiïje fi nancier müterii.nl done au pays la modeste somma de deux cent soixanie-quulre mil- 1 ions de francsCi. S<S4LSMMJ,Wtt© Evidemmentla Relgique est bien ingra- te ne rendani pas a Ai. Erére-Orban, le 9 Juin, Ie portefeuille qu'il a perdu en 1870. Et l'on s'imaginera peiil-être que le libé ralisme dans sa presse se joint aux journaux catboliques pour blamer un effet dont il a posé la cause sans vouloir le reconnaitre, pour signaler lescandale etdeinander la pu- nition d'un mcurtrier! Eli bien, non! 11 est au contraire des pamphlets libéraux qui frémissenl d'indigna- lion paree qu'on ose demander l'applicalion des loisau cas Fonlainas. Ln plupart annoncent le duel el sont sobres de reflexions, On sent chez quelques-uns on sont leurs sympathies; mais ils n'osent irop le dire, de peur sans doute de froisser les sentiments d'un bon nombre de leurs béné- voles lecteurs. II v a des pamplilélaires ici qui, jusqu'a ce jour mème, ont gardé le silence sur un évé nement qui occtipe tout Bruxelles el relenlil dans le pays en-tier. C'est que la place leur faisa.it défaut, puisqu'ils avaient a emprunter an Précurseur sur les masurs electorates cléricales, des anecdotes dont la sotteoulre- euidance faisail palper la fausselé. Pas tin leeieur, quelque pen clairvoyant, qui lie doive par I'invraiseniblance de la forme, dé- oouvrir les mensonges. Et c'est ainsi que nos scribes libéraux pro- ccdenl ordinairement! Après cela, avons- nous tort d'exprimer si souvent notre élon- ncment de ce qu'il y ail encore des cottci- loyens d'honneur el de bon sens qui con sentent a soutenir des pamphlets immondes, en les lisanl ou en les aclièlanl"? Prune de Bruges.) LE DUEL FONTAJNAS ET LA PRESSE LIBÉRALE. Les moeurs nttaquécs, mulilées, dissoutes par les esprits inquiets. remnants, pervertis de notre libéralisme, •enfanlent des execra tions dont le spectacle ne nous effraie que imp souvent. II (nut désormais les accuser liaulemeni tonics les fois que des mains for- cenées se to rneut conIre ellcs-mémes; il faut faire remmber sur eux. sur leurs blas- plièmes, sur lenrs nouveautés scamlalenses, le sang dont un inforlune eitoveu dégoulte encore; mais il faut nussi que fhonnête homme, !e ohreiien, apprenne ;i se défier de plus en plus des vapours infectes qu'on exha le ant'our dé nous; il f.nil'qii'il eombaite plus énergiquement le monslre libéral dans sa presse et sur le champ electoral, car c'est la quece monslre clierchéa portera la soeiété et a notre patrie fes coups les plus direls et les plus mortels. Ces reflexions nons sont siiggérées par le scandafeux incident Fonlainas qui vient d'a voir un fatal el sanglant epilogue. II ne suffisait pas au libéral échevin de l'instruction publique d'avoir sacrifié une jeune femme a sou libéralisme volage, il de- vait encore Iremper ses mains dans lesang du frére de sa victime. Un duel. tel a été Ie conronnement de cette deplorable odyssee, qui montre sous son vraijour la morale libérale, indépendaule et libre-penseuse. Monsieur l'ingénieur Leliembre. blessé en duel par le conseiller communal Fonlainas, a succombéa sa blessure. Un frére qui n voulu venger unesceiir sé- duiie, tué par le séducteur, voila 1'efTet des plus fiinestesjpréjugés nourris par le libéra lisme, le résoltnt de ses doctrines impies, et vut la la morulilé du duel! DEUX POIDS ET DEUX MESURES. Toute cette semaine la presse libètale a re- proché a M. Ie ministre Delcour d'avoir diné a Louvain, cbez son gendre, avec Algr Mer- millod. El le avait d'abord annoncé que l'élo- qnerit évéque avail diné chez M. Delcour mème, mais cl le daigue se rectifier: le fait important est que M. Delcour assistait a ce diner auquel la presence de Al. Mermillod donnait un caractére tout politique, et qu'il s'est présenté a la fouleen compagnie de ce prètre fanalique el condamné par les lois de son pays. Voila le fait grave, au point de vuedes conventions internationales, que nous re- prochons a M. Delcotir. Nous sommes profondómenl humiliés cominc Beiges de voir nos libéraux pousser jusque la ['intolerance et la bétise. lis ne süuföaient mol, ils approuvajent en silence quaiid des ministres de leur bord dinaienl avec les demagogues condamnés en France, et notis aurions enlendu pousser des cris d'indignalion si nous avions trouvé a y redire. Mais le prètre est mis hors la loi, hors la logique cl hors l'humanilé. [La Paix.) noncées par un libéral a tons crins, M. Veydt, en séance du conseil provincial du Brabant, le 29 Juillel 1863: J'aime mieux une nniversilécatbolique, jésuilique mème, qu une université de l'Etat. J'y trouve plus de garanties de science et de progrés. Les jésuites onl formé Voltaire-, l'Etat ne formera jamais que des oisons, des crétins ou des Prud- hommes. L'Internationale a fait placarder, Samedi, a Gand, aux coins des rues un manifeste, relatif a l'élection du 9 Juin. Ce manifeste signé C. Vermeulen engage les ouvriers a une abstention compléte, en présence d'une lutte livrée entre bourgeois. Ne vous laissez plus, dit-il, embaucher a prix d'argent pour casser les vitres? Que pense le Journal de Gand de cette revelation sur les moyens dc meltreen oeu vre la spontanéité foudroyanle? li Internationale lermine en exhorlant les ouvriers a prendre patience: le jour viendra ou es ouvriers, eux aussi, pourronl descen- dre dans l'arène electorale et y rèsoudre les questions sociales!... El c'est en présence de leis symptömcs que le libéralisme affiche, en matièrede struction pubique, le programme de la Com mune! MESURES UTILES. Nous opprenons de bonne source que le ministro des travaux publics, d'accord avec son collégue des finances et avec la Banquc Nationale, fait étudier un projet d'organisa- tion de l'encaissemenl des elTets de commer ce par la poste. Cette mesure rendra de précieux services aux commercanls et aux industriels, a qui elle fournira le rnoyen d'encaisser leurs trai tes a un prix exlrêmement modiqueeten tonle sécurité, tandis qn'aujourd'hui, au moins dans les loca 11lés ou la Banque ne posséde pas d'agenco, ils out a supporter de cc chef des frats assez élevés et courenl cer tains risques. II est également question, nons dit-on, de la creation d'une categorie de bureaux de poste a attributions restreintes qui seraient élablis dans un assez grand noiribrede loca- lités dont l'imporlanee ne justifierait pas la possession d'un bureau de poste complet. II s'agirait aussi d'établir des bureaux de poste dans la plupart des stations du chemin de Ier de l'Etat ou les locaux sont assez spa- cieux. Toutes ces mesures, si elles se réalisent, comme nous l'espérons. sont appelées a ren- dre des services considerables au public. Ou se plait généralement a reconnaitre ['exactitude avec laquelle la poste s'acquitte du service de la caisse d'épargne et le déve- loppement qu'elle a su donner a ce service depuis les deux ou trois ans qu'il lui est confié. Fes slatisliques récemment publiées conslatent ce developpement. Journal de Bruxelles.) ACTES OFFIC1ELS. Par arrèlés royaux du 6 Juin, sont nom- mésdans l'ordre de Leopold: Commandeurs-. MM. Ie comte de Ribatt- court, membredu Sénal; le baron T'Kini de Roodenbeke, id.; Thonissen, membre de la Cbambre des représentants. Officiers: MM. le comte de Looz-Corswa- rem, membre du Sénal; Sacqueleu, id.; le baron Van de Woestvne, id.; Ie comte A. Vilain XIIIL id.; membre de la Cbambre des représentants; Van der Douckl, id. Chevaliers: MM. Bonnet membre du Sé nal; Casier, id., le baron G. de Woelmonl, id.; Van Crombrugghe, id.; Balisaux, mem bre de la Cbambre des représentants; Rara, id.; Cornesse, id.; De Raels, id.; Ie comte de Borghrave-d'Allena, id.; de Rossius, id.; Descamps, id.; De Smet de Lange, id.; Drion, id Drubbel, id.; Hermant, id.; Kervyn de Volkaersbeke, id.; Van Wainbeke. id. trois représentants: a Verviers nons perdons M. Cornesse et M. Simonis: a Charleroi, nous perdous M. Hermant. Nous avons a regret- ler aussi trois sénaleors: a Charleroi, MM. Sylvain Pfrmez el lloutart-Cossée; a I lmin nous perdons M. do Robiano. La ou uous sommes hallus la vietoire des libéraux est ou incomplete ou remportée seulement au bal- lottage. M. Sunonis a éte ballollé avec M. Pellzer. M. Drion, catholique, l'a emporté a Charleroi au premier tour de scrulin. A Alost, a Andenarde, a Eecloo, a Saint- Nicolas. a Termonde, ii Hasselt, a Alaseyck et a Tongres les libéraux n'onl pas osé enlrer en lice. Par contre a Moris, a Tournai, a Liège, a IIuy el a Wnremme, les catlioliqnes so sont abslenus. A Soignies el a Tlinin, ar- rondissomenis acquis depuis longtemps aux libéraux, la vietoire ne leur est reslée qu'au prix des plus violents efforts. La situation roste done moralement la me mo, pour Ie gouvernement du pays, avant comme après l'éleclion du 9 Juin. Nous avons a signaler les grands progrés fails par nos amis de Gand. dans la ville de Gand mème. Nulle part sur le terrain de la lutte la question religieuse n'a été plus netle- rncnt posée, Ie drapeau catholique porlé plus haul et tenu plus ferine; nulle part la vietoire n'esl aussi significative. llonneur el reconnaissance aux vaillanls catboliques Gantois! Dieu soit loué, ils out sauvè le pays! CHOSES ET AUTRES. A M. d'Elhougne qui attaque l'Université de Louvain, après y avoir envoyé son fils, nous opposerons les paroles suivantes, pro- trouvée quinze mèlres plus loin, évanouie et gravement blessée a la lête; Claeys fut éea- lemenl lancé a distance el fortement contu- sionné a Tépaule et au cóté. On cournt clier- clier immédialemenl un prètre. Le fermier Lcfèvre saula sur le clieval délelé et resté intact, on ne sait comment. En moins de Irois quarts d'heures, il avait amené M. le docleur Poupart. Les blessures ne sont lieti- reusement pas mortelles et lout porle a espérerque cette violente commotion n'aura pas de suites plus funestes.Le garde-bar rière élail absent. On Ie dit en fuile. EN TEMPS DE PERSECUTION. La lournèe épiscopale que I évéque de Munster fail en ce moment par son diocése se convertit cn une vraie marche triomphale. Partout on l'accueille avec un enthousiasme iudescriplible el on lui fail les ovations les plus brillanles. La ville d'Emmerich surtoul tenait a se distineuer el a lui offrir un spectacle lout particulier. Les navigaleurs du Rlnn s étaient coucertés pour lirer de fun de leurs navires un magnifique feu d'artilice, tandis qu'ils avaient apprèté un bateau spécial orné de lleurs et de guirlandes d'oü Mgr pouvait le conletnpler. Voila la réponse que font les catboliques a ceux qui les disent satisfaits de ce que M. de Bisniark taehe de briser la hou- lette qui d aprés eux pèse si lourdemenl stir les ouailles. Nos libéraux continucnt a se réjouir des persecutions qui se généralisenl contre les catboliques de I'Mleiuague du nord. Eeou- lons le plus olïicieux de ces hypocrites: Douze jeunes filles, qui, vètues de blanc, out recu le vicaire Weber, dc Fulda a la sortie de la prison, ont été mi ses en accusa tion pour alius du droit d association, par lequel la liberie légale el I'urdre out été com promis. Quelle audace! me'tlre une robe blanche et saluer tranquillement un prètre qui a subi trois mois de prison pour un délil imagi naire et d'ailleurs honorable! Quelle noirceur que cette robe blanche, et quelle belle inven tion que la liberté légale! Avec ce mot-la Ie libéralisme peut, tout a son aise, prati- quer le despotisme. Notons que les douze jeunes filles ont été naturellement condam- nées. (Paix) REAIPLACANTS. Los libéraux qui se plaiguenl a cor et a cri du prix élevé des reinplacants oublient que cette situation est leur oeuvre, puisqu'on ne connuilra les e/fets de la nouvelle loi sur la mi lice qui fmclionnecette année. pour la premiere fuis, qu après le mois d Octo- bre. Les véritables auteurs de la chertédesrem- placants ce sont les libéraux qui out voté l'èlévation dn contingent annuel de l'armée et la loi sur Ia mi 1 ice de 1870. Faire remonier la responsabilité de ce grief aux catholiques, c'est leur inipuler un effet suns cause. Voir notre premier page.) Le gouvernement vient de prendre une decision importante en maliére de sepultu res. Dans la commune de La Bouverie (Hai nan!) il existe un cimelièie divisé en deux parties séparées par tine mnraille et réser- vées l'une aux catboliques, l'autre aux pro testants. Le Conseil communal a pris une délibération portam que les inhumations se feront les unes a la suite des autres, sans distinction de culle m des croyances des perspnnes décédées. Absolument commi ici. Un arrèté royal dn 26 Mai a anriulé Ia déli bération comme contraire a l'arlicle 13 du décret du 23 prairial an XII. C'est la con- damnation non equivoque de l'odieux régi me de prolniscuilé que nous subissons a Ypres, par le fait du faux libéralisme. Chroiiifjuc locale. LA JOIKAËE I»A .H IY Nos vaillanls amis de Gand ont noblement soutenu la cause catholique. Le libéralisme a essuyé hier une nouvelle el decisive défai- le. Le ministère reste en possession de 16 voix de majorilé a la Cbambre, de 8 voix au Sénat. Nous avons a déplorcr l'éliminalion de Dimanche dernier, solennité de la Féte- Dieu, la grande Procession a parcouru au milieu du recueillement general son itiné- raire. Tout le monde a conslaté qu'un nom bre considerable/ de fidéles, appartenant a toutes les conditions sociales, accompagnai- avec des flambeaux le Trés-Saint Sacrement. C'est l'beureuse restauration d'une pralit que religieuse trop longtemps négligée a a Ypres. Quand le Bon Dieu est solennelle- menl porie dans les rues, il convientque les fidéles de tout rang lui fassent cortege. C'est un acte d'adoralion qui est dit a la Majesté suprème; c'esl un hommage public que la raison et la foi recommandenl a tont chré- tien sincére. L'adoralion publique est due au mèine li I re que l'adoralion secréte et intime. Qui reconnait l'obligation de l'une ne san- rail nier la raisón de l'autre. Dieu est le Sei gneur de l'liomme tout enlier, Dieu est le Spigneur universel du Ciel cl de la Terre et il veut êlre reconnu par toute créature rai: sonnable devant le Ciel et la Terre! On nous écrit de Zillcbeke: Hier matin, 9 Juin, au passage du premier train d A pres a Courtrai, s'est prod uit ici un malheureux accident qui pouvait avoir de plus tristes conséquences. Le sieur P. Claeys, cultivnleur, el sa fem me se trouvaient en carriole sur le gravier qui relie la chaussée de Comines au village de Zillcbeke. Voyant les barrières ou vertes, ils s'erigagércnt sans arrière pensée par la traverse du chemin de fer. En ce moment la fermiére apercut le train, poussa un cri, el lecheval sauta en avanl; mais déja il était trop tard. La locomotive pril la carriole de flanc el ia lil volcr en éelats: la fermiére fut D'YPRES. Musiquedu corps des Sapeurs Pompiers. Dimanche 14 Juin de midi a une heure. Concert au pare. En cas de mauvais temps ce concert aura lieu aux halles. Programme des morceaux qui seronl exe cutes 1" Ouverture: LaféteVénilienne. (Brissau.) 2" Potp. sur l'opéra Faust, arr. par Ch. Olio. (Gounod.) 3" Duo concertant pour piston et trombonne. (Van Calck.) 4° Pazza d'Amore, valse. (J. Klein.) VANDERGHINSTF.-FOSSÉ, RUE AU BEURRE, 66, A YPRES. F A ITS DIVERS. iliF lliiiiLiRlLl XJi» UU1UU1M| Un navriinl réeil de PinvasioD des snuterelies que nous ernpruritons a la Vigin algérienne ci Elles om comineneé a pnrnilre il y a six jours. Pendant cinq jours eniiers, du malin jusqu'au soir, elles ont défi.é par nuées imnrenses, laulól a de grande? liauteurs, lanlói a ras de lorre. Aujourd'liui seulement, grace a des bruuillaids qui se som éle vés de la mor, elles n'arrivent plus. Peui-èlre allons-nous en êue délivré. Peut êlre n'est ce qu'un moment de répil qu'elles nous laissent. Nous avions d'ailleurs gx-and besoin du repos nous sommes atlaissés par la latigne physique. Pour mon comple, voici cinq jours que j'ai passés, depuis le malin jusqu'au soir, a trapper sur le dos d une faux en eireulani au pas de course dans les chumps. Nous en avons lous lait aulunl. homines, lemtnes et enfants ii Le premier jour, ee n'était encore rien On élait un peu surpris, mais un se remeltail liiei) vile. On pensail que e'éiait quelque chose comme le vent meurlrier du desert un siroco vivant qui voulait sa pari comme l'autre, et on accepiail cela. Lji résis- lance s'organisait, des battues commeiiqaienton se promettail de défendre cflicacemenl fes hiens de la terre contre l'ennemi eomun. II y avail de la vi- gueur et de l'ènlrain on ne désespér dt de l ien. ii Le second el le iroisième jour, l'iuvasion con- tinuait de plus helle. Des zouaves nous aidaient et nous marehiciiis au sun du tambour, déployés sur de grandes lignes, criant, vocil'éranl, fesanl tout le va- carme imaginable, mais déja nous devenions tristes. li Hier el avant hierc'élait pis encore, les saute- relles rcdoublaienl de furie, et nons ne savions plus que faire. Le plus grand nombre d'cnire nons avait abandonné tout espoir de sauver même lar paille de sa récolte. Les battues générales cessaienl oir n'y croyail plus. ii Quelques uns renlraient dans le village et al- laient s'asseoir sur le seuil de leurs maisons, m'ornes, I'oeiI liagard, perdus dans la contemplation inlé- rieure de leur malheur.. Les autres, accablés et vaciHantss'acharnaienl quand même a comballre ce combat inégal. lis allaient et venaienl errant comme des ombres a travers leurs champs dévaslés. A quoi il pensaient et s'ils pensaient, c'est ce qu'on ne pourra jamais dire. a J'ai vu un vieillard qui avait ensemencé avec son petit fils un demi hectare de blé, el qui comp- tail trouver la du pain pour passer l'armée c'élait lout son avoir. II venail regarder son champ! I.e fleau avait rongé jusqu'au chaume; on ne distinguai plus que la terre rouge, nue, dépouillée comme après le passage du feu. Le pauvre vieux ri'en alloil pas moins, le regard five, les jamhes tremblanies travelsant sou demi hectare de longen large, agitanl une sonnetle. II n'y avail plus de suuierelles elles n'avaienl rien laissé. Et cependant il marehait toujours, ahimó tlans la duuleur, ne saidiant ce qu'il faisait. a J'ai passé prés de lui, il ne m'u pas vu. ii C'esl une chose tristeje vous assure, potir le culiivaleiir. Que va-t-il rester pour payer les deltes, pour échapper a ('expropriation Jour par jour, heure par heure, le travail d'une année, et parfuis le travail d'une vie enlière, s'anéanlit. Ij affaire Fonlainas. Des poursuites sont dirigées, comme on sait, contre le meurlrier de l'inforluné Lchemhre. C'est M. Ie juge T'Serstevens qui est chargé de l'irisiruciion ouverte a la suite du duel entre MM. Fonlainas el Lehembre M. Ie docteur V. Vleminckx a été chargé par le parquet de faire l'autopsie du cadavre de M. Le hembre. M. Lehembre avait, le matin mème flu cumhat, rédigé un testament olographe qui a été déposé, par l'avouó Louis Descamps, entre les mains du prési dent du trihunafde première instance, M. Ambroes. C'est Al. Louis Descamps que Al. Lehembre avait désigné pour élrc sou executeur testamentaire. Les funérailles de M. Firmin Lehembre, in genieur civil, ont eu licu Ie 3 juin, a It heures cn église des bS. Jean et Nicolas ii Schaerbeek. -On écrit de Bruxelles a I 'Echo de Namur: l'irmin Lehembre meurt a ans, frappé pap

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2