IlPRIfflERIE ES TOUS GENRES,
ÜRUXKERY IN ALLE SLACfl,
qui s'opèrent lous les jourset legrand nom-
bre de dioceses que j'y ai établis pendant
mon pontifical. Prions tootefois, car si la
liberté bien ent endue a produil ehez vousde
si heureuses conséquences, il n'eu exisle pas
moins une infinite de sectes religieuses qui
empêchent la foi de régner comme elle Ie
devrait. Vous ave,7. !es luthériens, les calvi
i)isles, les anabapiistes, et que sais-je, moi?
Tout cela doit done vous inviter a prior afin
que I'Eglise de Dicu s'élende dans tons les
I'll ais et afin qu'elle Irouve lescceurs louchés
el préparés a recevoir la sainte semence. Si
vocem Domini audieritisnol de obdurare
■cor vestrum. Oui, priez, priez, el failes qu'a
voire relour le nombre des vrais adoraleurs j
de Dien augmente lous les jours. Priez Dicu
qu'il augmente les vocations el que le clergé
se mulliplie paree que la moisson est gran
•Ie, et afin qu'on puisse bienlót dire qu'elle
■est déja möre et que la récolle augmente de
plus en plus, et qu'ainsi ceux qui auionl
semé dans les peines el d tns les larmes ré-
coilent dans la joie el l'allégresse. Q/ti semi-
mil in lacrymis injubilatione el me lel.
Que Dieu confirme du haut du ciel ce
peu de paroles que je viensde vous adresser;
qu'il vous conlemple el vous regarde d'un
ceil paternel et plein d'amour, et vous re -
ooruluise dans vos foyers chargés de bene
dictions. Je vous donne mon apostolique
benediction, et je prie qu'elle pónètre dans
vos families: auprès dos mères, pour qu'elles
soient consolées dans letirs enfanls par leur
piélé,. leur obéissnnce, leurs vertus; auprès
des pères, afin qu'ils voient leurs biens et
1 'ur commerce se multiplier; que cede béné-
detion s'élende partoule l'Amérique et la
r ode digne de reveoir toiUentièrea Dieu.
Q ie cette benediction vous accompagne pen-
d int tout voire voyage pour relourner dans
vis foyers.; qu'elle vous accompagne pen
dant le voyage do la vie, el qu'elle soit avee
vous a rbeure de la mort, afin que Dieu
r 'coive votreameet vous infroduise lui-mé-
me dans la bienheurense élernité pour le
louer, Ie bénir el I'aimer comine des servi-
teurs fidles pendant tons les siècles des
siëcles. Benediclio Dei omnipolenlis, etc.
qui ebarrient, le Dimartehe, je pense qu'ils
charrient leur ameen enfer... LeDimanche,
c'esl le bien du bon Dieu; e'est son jour a
lui, le jour du Seigneur. Vous snvez que le
bien volé ne profile jamais. Le jour,que vous
volez au Seigneur ne profitera pas non [ilus.
Je connais deux moyens bien surs de deve-
nir pauvrc: c'esl de tra va il Ier le Dimancbe et
de prendre le bien d'autnii.
Proudhon, le farouche révolutionnaire,
aboulissail par la force de la logique sociale
a des conclusions idenliques a celles du
pieux curé d Ars.
Les recettes des cheiniiis de fer de l'Eiat
se soul élevées duraut l'ninice 1873 a Irancs
72.044,574 03 c., soit IV. 2,980,280-17 c.
de plus qu'en 1872.
Les posies ont rapporté en 1873. IV.
8,357,227-95 c., soit fr. 334,229 83 c. de
plus.
Les lélégrapbes ont donné une recette de
fr. 1,878,369 48 c., soit fr. 84,033 44 c.de
plus qu'en 1872.
La marine a rapporté fr. 3,073.401-38
c., soit fr. 154,719 18 deplus.
Les recettes approximates des ligries de
cliemin de fer exploilées par l'Eiat se sont
élevés au mois d'Avril a fr. 5.745.943 50 c.,
soit fr. 244.087-25c., de rnoins que pendant
le mois correspondant de 1873.
REPOS DOMINICAL.
C'esJ le JLundi 22 de ee mois que la com
mission spéciale nominee par la federation
dos Cercles carboliipies a Poffel d'organiser
I Association pour le repos du Dimanche,
se réunit a Louvaiii. Cetle Commission est
an'imée du vif dósir dc faire quelque chose
de pratique et de répondre ainsi aux voeux
de l'Assemblóc générale de la Federation qui
se réunissail a Gaud il y a un mois et demi-,
II est grand temps que Ton oppose une
digue a la violation du repos dominical en
P>. Igique. Bruxelles ol'fre sous ce rapport un
excmple deplorable. La Bourse, qui est a
peine achevóc, a, pendant deux ans, occupé
des cenlaines d'ouvriers le Dimanche. II en
est de même pour les travaux de construc
tion qui s'exécutcnt aux nouveaux boule
vards. A voir ces légions de blouses blanches
qui Iravaillent le Dimanche, on se croirait
en plein Paris imperial.
L'on sail potirlanl a quoi out abouti ces
grandes violations dominicales en France.
Nos politicians ont assislé a ces tcrribles ex
piations et ils n'y prenncnt pas garde. lis
out des yeux pour ne point voir. Vous
travaillez le Dimanche, disait le cure d'Ars;
njais ce que vous gagncz mine voire ameet
voire corps... Quand j'en vois, ajoutait-il,
ACTES OFEICIELS.
Pararrèté royal du 16 J mi, M R. Van dc
Venue, candidal notaire a Swcveghein est
nomine notaire en cette commune.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Affaihk Penters et consorts. Faux corn-
mis au prejudice de la Banque de Union.
M. Van Kerchove a étenndamné a 10
ans de réclusion, a 1,000 francs d'ainende
el a I'interdiction de tous droits eivils pen
dant clix ans.
M. Penters a étcondamné a 15 ans de
réclusion a 2,000 francs d'ainende et a
I'interdiction de tous droits eivils pendant
15 ans.
L'accusé Dolge a été acquitté.
Chi'wtiitj ne locale,
LISEZ ET ItÉKLÉOIHSSEZ
Les éloctions du 9 juin ont donné, dans les
provinces fiamandes, la majorité aux calho-
liquos; elles ont élé, dans les provinces wal-
loiines.généralement fa vota bles aux libéraux.
I.a presse libérale voit dans ce fait une
menace de dissolution nationale.
Elle en conclul patriotiquement qu'il
incombe a l'arrondissement de Gand de
rompre le faisceau du cléricalisme dans les
Flandres.
Sans atlribuer au scrutin du 9 juin la mè-
mc signification que la presse libérale, nous
formulerons, pour notre part, une conclu
sion absolument contraire; c'esl qu'il importe
que les provinces wullonnes, encroiuées de
doclrinarisme, se mellent a la hauteur de la
partie flamande du pays.
Cetle conclusion noussemble d'aulanl plus
logiqne, dit le Uren publicque déja la
moitié du chemin est faite.
La province de Namur est tonjonrs restée
noblement fidéle a Ia cause calholiqne et
nationale; en 1870, le Luxembougr presque
lout entier s'est emancipé du jong liberal.
II resie, il est vrai, a oos doctrinaires les
provinces de Liége et du Hainaul. C'est beau-
coup sans doute, c'est Irop, mais nous nous
persuadons que leur domination n'y est pas
éternelle el que si la question politique s'y
po.sait clairement comine chez nous, sur le
terrain religieus', beaucoup d'élecleurs aveu-
gle> aujourd'bui ouvriraienl les yeux a l'évi-
denee des laits.
Quesignifiie le vote des Flandres?...
II attesie I "invincible fidèliié de nos popu
lations a la religion calholique, apostolique
et romaine.
II accuse une invincible horreur pour le
régime liberal qui fleurit en Suisse el en
Alleinagne.
II lémoigne du désir de voir régner dans
la sociélê tout enlière, cette lieu reuse har
monie de l'antorité civile et de l'atiiorilé reli-
gieuse qui est pqur les families et pour la
nation en 1 iéros une précieuse garantie d'or-
dre, de prosperity el de paix.
Nous voudrions bien sayo'r pourquoi ce
programme denote eliez ceux qui l'adoplent
ei le font prévaloir par leurs votes, irioins
d iNtelliUence, moins tie pat riot isme, moins
de sponianéilé que eliez les fiers esprits dont
le symbole politique se résumé dans ceeri:
A bas la calotte]
Bonne recompense a qui nous apprendra
pourquoi le vole des bonnètcs et riches ctil-
tivateurs qui nous donnenl la majorité dans
les cantons de Waerscboot et de Nazareth,
est moins éclairé que celui des cantiniers du
quarlier Saint Pierre qui donuent a Gand la
majorité aux libéraux.
Le Journal de Gand sait aussi bien que
nous que ce n'est pas aux ruraux seule-
ment quest due noire vicloire du 9 Juin.
Les Gantois y out largement eontribué.
Avant l'éleclion, le Journal dc Gand, es-
coinptant le succes avee tine témériló vrai-
inciit gascoifue, nous opposoit Iriompbalc-
11 tont lee 700 éleeteurs nouveaux inscrilsen
villé et les 92 éleeteurs ruraux que la cam
pagne conipiait de moms en 1874 qu'en
1870.
Dcpuis que le scrutin a prononcé, ii n'est
plus question de cette statistiqufe. Pourquoi?.
C'est qn'une fois de plus elle atlesterail l'é-
chec moral que la lisle- Vnylsteke a esstiyé
en ville. II ne saurait y avoir deux opinions
a cel égard et, lejour méme de l'éleclion,
nos adversaires Ic reconnaissaient avee une
sincérilé pleine de consternation.
D'oii vienl co rovirement si funosle au
libéralisme? II ne fa ut pts beaucoupdc pe
netration pour Ie disce ii ter.
Los-questions poliliqties se posent aujonr-
d'bui avoc une nctlelé qu'elles n'avaienl pas
autrefois.
I! faut être douó d'une dosc énorme de
créd 11 li té et do ntaisene pour se laisser pren
dre encore aux formules stirunnées des polé-
mitpics d autrefois. Oil sait aujourd'bui ce
qu'il faut entendre par résislance aux em-
piéleinenls du clergé, par rindépendan-
ce du pouvoir civil, eic. Les fails parient
plus haul que les banalités el les hypocrisies
des programmes, éleeloraux, et ils attestent
que Ie liberalisme est parloul l'ennemi de la
vraie liberlé.
Voila cc que savent les êlecleurs intelli
gents de la ville el de la campagne et voila
pourquoi ceux d'cntrc eux qui tiennent a
leur foi, qui veulenl la religion fibre, in-
lluente, respeeléc, qui sonl caiholiques et
conservateurs, voient conlre les candidats
de iAssociation libérale!
C'est naturel, c'est logique. Nous osons
ajouter que les libéraux le comprennent.
La preuve en est que parloul ilscherchent
précisémenta tromper les éleeteurs, la veille
de l'éleclionen leur serinanl que la religion
n'est pas en cause, sauf a se démentir le
lendemain et a proclamer qu'il faut ètre
libéral, c'esl-é-dire libre-penseur, dans sa
vie privée commc dans sa vie publique.
Le nombre de ceux qui se laissent pren
dre a ces habiletés de la derniére beure,
diminue de jour en jobr, el voila pourquoi
il se produit, précisément parmi les éleeteurs
qui raisonnent et qui jugent, une reaction
conlre le libéralisme.
C'esl cetle reaction qu'il s'agit d'étendre,
de développer, de stimuler jusqu'a ce qu'elle
envabisse pacifiquement les provinces wal-
lonnes 011 le libéralisme se flalte d'avoir dé-
finitivemenl assis sa prépondérance.
Nous ne désespérons pas du succes de
cette propagande pacifique, mais persévé-
ranle et elïicace. Elle est fceuvre du clergé,
chargé de démasquer les ennemis de la reli
gion; elle doit être l'ceuvre aussi de la presse
calholique chargée de monlrer le libéralis
me en action et d'en faire ressortir le verita
ble caraclére; elle soliicite enfin l'aclivitéde
tous ceux qui, ayant une voix a élever, une
influence a exercer, des conseils a donuer,
des lumiéres a répandre, veulent mettre ces
moyens d'aclion au service de la justice et
de la vérilé.
Nous vivons a une époque d'épreuves et
de luttes 011 nul, dans la position qui lui est
faile et dans ia sphere qui lui est tracée, n'a
le droit dc se désinléresscr de la mélée géné
rale, d« laisser la foi sans témoins, la liberlé
chrélieiine sans soldals, I Eglise sans défen-
seurs. Si tous les caiholiques savaient et
osaient parler commc ils pensent; s'ilssa
vaient el s'ils osaient ngir comme ils devraent
parler, noire cause aura it fail un pas immen
se et nos principes clairement affirmés, con-
rageusement pratiqnés, auraient bienlol réa"
lisé de nombrctises conquêles.
La presse libérale dit a ses amis que des
traditions mal effacées rattacbent encore a
l'Eglise: Sovez libéraux dans la vie privée
comme vous i'ètes dans la vie publique.
Nous donncrons tin autre conseil a ceux
denos amis, caiholiques setilemonl dans Ie
secret de leurs demeurés et que les seduc
tions du repos éloignent du champ deba
table; nous leur dirons: Soycz caiholiques,
in n [ias settlement dans la vie vrivée, mais
encore dans la vie publique. Descendez dans
Farëiic de nos luttes, prenez y votre poste
de combat, venez grossir nos rangs et don-
ncz a la religion et a la sociélé le concours
qu'elles onl le droil de vous demander!...
C'est dans cetle action uuiversclle des ca
iholiques qu'est le secrcl des reparations el
des reslanrations de l'avenir. Nous n'atten-
dons rien 011 pen de chose des inslilutions et
des hommes; mais nous savons que Dieu se
souvicnl de ceux qui se souviennent de Lui.
II n'csl pas d'hommage qui lui soit plus
agréable que la reven Jicaliori de ses droits,
que la 111110 courageusement livrée pour
sanver les ames marquées de son samy el
pour défendre I Eglise qui propage sou Evan-
gile a travers les espaces et son régne a tra
vers les siécles.
ce pour se decider a des achats importants
L'on peut compter égalemenl que le rui, quj
dans la plupart des expositions élrangéres
a Londres, a Paris, a Vienne, a fait
des acquisitions intelligenles, cl dont on
connait la sincere sollicilude pour tous les
intéréts beiges, ne manquera pas de saisir
avec impressement cetle occasion d'enri-
chir encore, par quelques brillants spéci-
rnens de nos industries Rationales, ses col
lections déja si remarqurbles.
Une grande aclivitc régne aujourd'bui
dans l'avancemerit des travaux des Halles
centrales. Les craintes que l'on avail eues
pour lent- prompt acbèvemenl semblent
avoir complêlemenl disparu. MM. les ingé
nieurs De Bole et Van Mierlo el M. rarebi-
tecte Lumal, a I habiletédc qui est coufiég
rexécution de cette construction remarqua-
ble et qui leur fait honneur, ont renouvelé
tuut réceminent encore a M. le Bourgineslre
les assurances les plus formelles a eet égard!
L'on ne peut done douter de leur parole, et
il parail certain désormais que dés Ie 15 juil-
let, les premiers travaux d'installation de
I Exposition pourront être commcncés. La
date fixée pour 1 '011 vertttre, c'esi-a dire le
ler K<'l>iembre, sera done rigoureusement
observée.
Ainsi que nous l'avons dit déja, l'ensem-
ble de nos industries arlisliques se présente
ra dans les conditions les plus brillanles.
Presque lous nos priucipaux industrie/s ont
répondii a l'appel qui leur élait adressé; ils
out compris les services multiples que rex-
position leur rendraitel ils s'efforceront de
conlribuer a son succes. Quant a ceux, peu
nombreux d'ailleurs, qui méconnSÏssent l'u-
liblé des Expositions on qui ne se sentent
plus en mesure de lutter avec avanlage con-
tie des concurrents plusaclifs et plus intel
ligents, ils ne pourront s'en prendre qu'a
eux- mêmes s'ils se voient éclipsés et ne s'en-
lendent plus citer qu au second rang.
(Communiqué.)
Lc Bien public écril la juste reflexion que
voici
Dcpuis que les éleclions soul lerminées. il
n'est plus question dans la presse libérale du
ministère de la banqueroute et du désas-
tre imminent dont l'impéritie de M. Jules
Malou menacait nos finances Rationales.
C est a croire en vérilé que, du jour au
lendemain, le péril se soit évanoui et que M.
le ministro en s'éveillant le 10 ait Ironvé,
sous son oreilier, les aptitudes financiéres qui
lui manquaient Ie 9.
Nous a 1 pelon s I attention de nos I eet en rs
sur cetle singuliere coincidence. La ficelle
electorale est visible a l'oeil nu elle est, en
effel, grosse comme un cable.
SOCIhlE DE LA CONCOIIDE. Program-
me du Co 11 ee 11 qtii sera domié par la M usique
du D'Régiment de ligne, le Dimanche, 21
Juin 1874, a 6 el demi heures du soir,
sous la direction de M. Cb. Simar:
En avant, marche, (Döpler). Air et
variations des Diamants de la Couronne,
pour claririelte. (Auber). Raiaplati! polka
pour piston, (Kcenig). Eanlaisie sur l'opé-
ra la I ra via lade Verdi, (arr. Lemaire).
La lète des Chasseurs, ouverture, (Reit-
mayer). Souvenir de Spa, redowa, (Sa-
cré). Pot pourri sur l'opéra la Belle
Héléne, d Olfenbaeh, (arr. Cb. Simar).
EXPOSITION NATIONALE.
Ln arrêté royal, en date du 9juin, auto-
rise ,M. Mignol-Delslanche, secrétaire géneral
de I E\position nationale des arts induslriels,
conjointemeiH avec les autres membres de la
commission executive, a élablir, sous Ie
contróle de l'adminislratioii communale de
Bruxelles et au moyen du produit d'aclions,
dont le prix est fixe a un franc, une grande
tombola dom tous les lots seront exelusive-
inent choisis parnn les travaux les mieux
réussis et les plus remarquables qui figure-
ront a l'Exposition
L'organisation de cetle grande tombola
est une garantie de succès de plus et une
garantie trés-cflicace pour un grand nombre
dexposants parmi les plus méritants. Tout
semble annoncer d'ailleurs que l'Exposition
de 1874 se sigualera non seulement par le
mérite artistique,des produits qui y figureront
mais encore par les résullats pratiques, im-
médiatement et singulièrement avantageux
qui récompenseront les efforts de nos in
duslriels.
En outre des venles considérables qui se
feront pour la tombola, sans doule beaucoup
de nos grands financiers et de nos brands
propriétaires profiterons-ils de cclte circons-
VAHDERGHI.MSTE-FOSSÉ,
RUE AU BEURRE, GG, A YPRES.
VANDERGHIHSTE-FOSSÉ,
BOTERSTRAET, 66, Y PER EN.
F API'S DIVERS.
re! ta mère, inalheiireux enfant! Aller le baltre,
t'exposer il être tué an risque de la Iner elle-mé-
me!poui tanlje ne Ten veux point! Mais ré-
ponds done an lieu de ine regarder avee ces
grands yenx lixes... Mon Die.», Seigneur! mon
Dieu! ne.nie reeonnais- tn pas, mon pauvre enfant?
Puis connueéclairée tont ii coup d une terrible
lumière et presscntaul l'imuiense malheur, elle
releva la lête et se tournant vers les amis d'Alfre-d
a*ec une de ces expressions qu'on ue peut rendre,
avee 1111 gesle et uu regard iudicibles, et avee un
cri désespéré, dans lequel to 11 les ses douleurs
aisaient explosion, elle demanda:
f
Mais e'est done qu'tl lie ui'eutend plus? II ne
m'entend plus!
Un moiaie silence lui répondit.
Mort! mort! 111011 enfant! quoi séparés pour
loujours, sans un adieu! sans un dernier mot! Oh!
mon Dieu! mon Dieu! 111011 Dieu! murmura-l-elle
en se tordant les mains dans 1'agonie de la dou-
lenr.
O11 voulait l'entrainer; mais se jetant de nou
veau sur Ie corps qu'elle enlagait d'une étreinte
désespérée:
Laissez-moi. messieurs, laissez-moi! c'est
111011 fils! Je veux le voir et l'embrasser encore,
encore!... puisque bienlót je ne le verrai plus,
plus jamais! jamais! Oh! je n'aurais pas du être
mèrc!
Aprés cette dernière parole, suprème élan de
la douleur, elle s'afTaissa sur elle-même; ses bras
se délachèrent du corps iuanimé, pendant que ses
vcux se fermaient. On s'apercut qu'elle était éva-
nouie et ou en profila pour l'emporter.
II n'était pas un senl des témoius de cette poi-
gnantc scène qui, la figure baijnée de larmes, ne
entit sou coeur déehiré par Ia plus ci uelle angois-
a
a
se. Pour les deux camarades qui avaient assislé an
duel, le regret s'aggravail des amertuines du
remords. Quant ii I'adversaire, bien entendu qti'il
n'était pas présent a ce désolanl spectacle. Tout
d'abord, en arrivant, il s'était enfermé dans sa
chambre et la, sen Iface a face avee son crime
qu'il envisageait dans son horfeur et dans ses
lamentablcs conséquences, évoquant inalgrê lui Ie
spectre sanglant de la victime,dont Ie gémissemeiit
bourdotinait loujotus a son oreille, il dévorait
silencieusement les larmes les plus amères qu'il
ent versées de sa vie.
Pendant plusieurs jours ce fut un deuil pour
toute l'Ecole. Le souvenir de cette catastrophe,
effrayante legon pesail a tous les coeurs, je disais
presque a toules les consciences. Car Ions, plus ou
moins, se reprochaient d être indirectement com
plices du meurlre paree qu'ils avaient dans les
conversations, plus d'une fois peut-êlre, donné
raison au fatal préjugé, cause de la mort d'Alfrcd.
Ce qui surtout augraenlait la tristesse, c'étüii la
pensee de cette mère infortunée qui, seule a pré
sent, privée de sa joie et de son appui. saus es-
pérance pour l'avenir et brisée par ia douleur,
devait avoir encore bientót a lutter contre la mi
sère matérielle.
Si mes souvenirs ne me trompent pas, lesjeunes
gens, sous l'inspiration d'une généreuse pensee,
firent enlre eux une collecte pour venir en aide
a i'in'ortunée mère,pauvre femme qui n'avait plus
sur la terre d'autre consolation que de prier
pour le malhenreux Alfred, avee l'espoir que les
larmes intarissables, que ses immenscs douleurs,
acceptées en expiation, pèseraient de quelque poids
en faveur du conpable dans la balance des justi
ces divines.
La pêche a l'hirondelle. Ou s'cst souvent
élévé contre l'indifférence avec laquulle ou tolère
cliez nous la destruciion des oiscaux miles. Il est
Jusie de reconnaitre qu'il existe des peuples qui,
sous ce rapport, se inoulrent fort déraisonnables.
Eu Italic, par exemple, les uungeurs d'hiroiidfelles
ne les atlaqueni pas avec les facons clievuleiesquts
de leurs voisins de IVovence ils ne les cliassenl pas
ils le pëchent. Lu voyageur rucoute ainsi ceite
pêche
Ce sport nauséabond se pratique dans plusieuts
villages des bords du lac Majeur; la ligne était ot-
(iichée a une lènèlre du grenier.el il y avail bien peu
de maisons qui n'eussent la leur; l'hamacon, gar
ni d'une moucherelle ou simplement dissmiulé sous
uno plume, floltail au vent. Affamées par la récente
traversée, les hirondelles passaten) et se croisaient
par nulliers dans cette rue traitresse; a chaque in
stant, I une defies se débaltail, accrochée a l'tngin,
en peussani des et is de dólresse.
Mots, on voyait apparaitre a la lucarne le plus
souvent un enlatu, quulquefois un homtne et même
des femtnes; pêcheurs ou pêclteuses délacfiaient
froidement le butin, l'étouffaienl, renouvelaient ou
rajustaient leurs amorces et les livtaient dc plus bel
le aux caprices de la brise.
II tne fut raconlé que dans un seul de ces districts
les étapes favorites non-seulement des hiron
delles. mais de tous les oiseaux clianleuts en mi
gration, I abatis annuel était de 00 a 70 mille
jéles; dans les environs de Vérone, de Brescia, de
Bergamc, les prises de l'automne s'élevaient a plu
sieurs millions; enfin, cette furie se tfaduisait sur le
littoral de la Sicile par descl.iffres bien autrement
formidables.
Si les paysans savaient de quelle utilité sont tous
ces malheurcux oiseaux pour l'agriculturc, non seu.
letnent ils ne les chusse
raient plus ou ue les pêche-