re: voici Ia proporlionoblenaedansles grands
cantons lïbérauxUruxelles 72 j). c., Liége
70, Mons 68, Tournai GO, Gand 64, Charle
roi 63.
Ainsi, Aubel l'emporle sar Liége, Mons,
Tournai, Gand el Charleroi, cl n'est distance
par Bruxelles que de 1 p. c. Encore no par-
Jons-nous que do la villede Bruxelles seulet
car, comparée a I'agglomeralioii bruxelloise,
cest Aubel qui a le premier prix.
Allons, messieurs les gens éclairés, tin
pen de bonne foi ei nil pen tie prudence, s'il
vous plait. Ne cricz done pas si haul que le
parti catholique ne so compose que d'un las
de ruslres ct ipie vous avez le monopole de
toules les qualités de resprit ct du coeur.
Bappelez-vous qu'il laut (Her la poutrc de son
propre ceil, avaot de criiiquer la paille qui
se trouve dans I'ceil du proehain. Happelez-
vous aussi cette parole de TocqucyiHe, que
vous feriez bien de médiler, paree qu'elle
s'applique peul-êlre a quelques-uns d'enlre
vous: It y a tutte pap ula lion europcenne
dontl'incrèdulit'é'tTesl égalée que par Ca-
brutissement el T ignorance
(llironiij lie liK'iilr.
LE PROGkÈS CT CA TUYNDAG D'YPRES.
Ce Progrès a donné, Merc.redi dernier,
vn article de son cru! D'ordinaire il se con
tente de servir a ses lecleurs qiii, fautc
de grives,.mangent si souvent des merles
qnelques extrails bien clioisis du Journal de
Bruges et de la Gazette de Petrus: Sous ce
rapport lout Ie monde convienl que s'il a
jiiréde verifier le proverhe:
Mais aujonrtrimi grand changement a sa
denxième page! Maitre l'rogrèsje ne sais
quel diable Ie ponssant, dcvicnt ambitieux.
II croit qu'il est plus que temps de donner
raison a sa devise: Vires acquirii eundol II
decide done qu'il écrira: il a écrit.
Nous ne résislons pas au désir de faire
connailre ccttc haute production a nos lec-
teurs:
Voila ce qu'on appcile router tin adver-
saire!
Si aprés cela Ie ministère est encore de-
bout... c'est la faule a Wasseige.
Mais il ne sera pas dit que Particle du cru
du Progrès n'aura servi a rien.
Puisqu'il nous y engage, parlous un pen
de la hennesse d Ypres et de son pillar esque!
Trés-piMoresques en cl'fel, nos fètes et
rèjouissances publiques.
Nous trouvons par exemple au'program-
meofficie!, s'il vous plait, que le
Martli, 4 Aoüt, aura lieu une fêle champètre
au local d'été dc la Société de la Concorde.
El d'une!
Bonne recompense a celui qui prouvera
la part que prend la Vitte a cette réjouissan-
ce chorégraphiqué, toujours si suivic et tou-
jourssi pitlorcsquc!
Mais ce n'est pas tout: Le Mercredi, 6
Aoüt, distribution des prix aux élèves du
collége communal el de l'ócole moyenne de
l'Elal. <El du deux!
Piltoresqtie, n'est-ce pas, contribuables
réjouis?
Ne eilons que pour mémoire les concours
de pinsoiis, de jeux de boules, etc., el pas
sous iminéÜinleinciil a la piece de resistance,
au grand Festival international d'harmonie
et de fanfares,auqucl, cVffJe Toekomst
qui rannoriee, prendront part 9 (nous
disóns neuf) rnU'siques. II circule sur cette
pénurie de concurrents,, d'éirangcs icoin'
mentaircs, trés-pén flaneurs po'ur'ups Mai'tU
dors grands éi petils, el qui ne le cédenl en
rien aux expressions de joie de nos bou-
liquier's et de nos höichers.
Pour Ouvrir, clöiurer, agréinenter toules
ces pillornsques rèjouissances, la Musique
des Sapeurs Pompiers se fora si fréquem-
ment entendre que ions Yproiset étran-
gers comprcndront enfin qu'au plus beau
jour de sa vie on puisse jurer... de mourir
Pompier.
N. II. Un communiqué sans doute offi-
ciel nous apprend qu'une regreitable la
cune s'est glissée dans la rédacliondu pro
gramme des fèles. Qnelques éleclours ayant
rappelé au Couseil communal tonics les pro
messes falies lors des dcrnières elections,
on aurail decide, pour ajouter encore au
réjouissant et au pilloresque de notre ker-
messe, qu'il tiendrail, le Jeudi, 6 Aoüta G
heures de rclëvée, une séance en plein air.
Electeurs, soyez contents.
CONSEIL PROVINCIAL.
M. Surmont de Gurus. MM., a roccasion de
cechapitre, concernant la voiric vicinale et
les pouts el chaussées, je me permetirni
d'adresser a M. l'Ingénieur en chef une in
terpellation et une recommendation.
E'interpellation a trait aux Iravaux de dé-
vasement relalifsati canal d'Ypres a l'Yser.
Je demanderai nu en sont les Iravaux, et
si nous pouvons espérer de les voir bienlöl
adjuger.
Eu second lieu, je recommande a M. I'ln-
génieuren chef, i'cntretion des routes. Dans
l'arrondissement d'Ypres. notamment, I'en-
treticn des routes de l'État et de la Province
laissent beaucoup plus a désirer que dans
d'aulres arrondissements.
Je recommande done a M. l'Ingénieur en
chef de tenir la main a ce que cot entretien
se fasse convennblement, et surtout en temps
utile. II est a désirer que les entrepreneurs
chargés de l'entrelien des routes, exécgtent
fidélement les stipulations du cahier des char
ges.
J'ai recti, il y a deux mois au moins, En vis
qu'un jour serail désigné pour la reprise des
matériaux nécessaires aux travaux ordinai-
rcs. Jusqu'a présent, il ne m'a pas paru <|ue
les matériaux fusscnl amenés a pied d'ceu-
vre.
Le saison est avancêe, et bienlöl il n'y au
ra plus nioyen de faire les choses sérieuSe-
ment.
Je recommande celte question a la bien-
veillante solicitude de M. l'Ingénieur en chef,
afin que les routes soieul cntreleriues comme
elles doivent l'ètrcjel- que Pon ne voie in ces
accötemenls, ui ces l'ossés non cures, pour
lesquels les cnnlonniers poucraient ètre ii li Io
nian t employés.
M. l'Ingénieur en chef. MM., pour ce qui
concerue le premier -point- soulevé-par l'ho-
norable M. Surmont, je puis lui annoncer
que les pieces, nécessaires a la mise en adju
dication des travaux d'approfondissemefit
du canal d'Ypres a l'Yser out été adressées a
M. le Gouverneur, il y a qnelques jours.
Par conséquent, il ne resle a la Deputation
permanente qua approuver le travail cl it le
meltre en adjudication publique.
Quant au second point dont il a parlé, je
veillerai a Pentretien des routes et a ce qu'il
soit fait siiivanl les conditions des devis.
Mais si, dans l'arrondissement d'Ypres com
me dans lunt d'aulres, peut-él re, l'entrelien
dos routes laisse parfois a désirer, cola pro-
vient surtout de l'insuffisanco des sommes
dont oil dispose; depuis que la Province est
sillonnée de cbomins on a réd uit l'entrelien
des routes au stride nécessaire. L'entrelien
et le lerrassemenl ne font plus l'objet d'un
forfait impose a l'entrepreneur; il sc fait par
les canlonn'iers; or, un canlonnier qui n lia i
biluellement deux ou trois lieues de route a
surveiller ne peut pas enlretenir les lerasse-
ments d'une maDière parfaile, surtout dans
un arrondissement comme celui d'Ypres, oü
1'on a l'habitude de parcourir les aceóle-
menls. Les voitures circulent sur ces accöle-
ments qui, étant formés dans un sol argi-
leux souffrent beaucoup de cette circulation;
les canlonniers ne peuvent pas les enlretenir
d'une manière convenable. Dn reste, je re-
commenderai que Ton entretienne ces ac
cötemenls de la maniére le plus convenable
possible.
M. Surmont-de Gheus. Je remercie M. I'ln-
génieur en Chef des renseignements qu'il
vient de me fournir et je me perineural de
lui recommander spécialement l'entretien des
routes qui font partie du l'arrondissement
d'Ypres, routes que je connais plus particu-
liérement qued'autres. II y en-a qui oiïrent
des dangers réels, notamment la route d'Y
pres a Menin. II y a un certain endroit oü Ie
niveau du pavé est inférieur de Ibcenlimé-
tres au niveau de l'accóteinent.ll est impossi
ble de passer dib pavé sur raccötenienl sans
prendre les plus grandes precautions pour
éviter des malheurs. II est en outre pres-
(|u'iii)|iossible de deseendre de l accotemenl
sur le pavé.
M. De Since Roni.s. [.'agriculture est inté-
res'sêe a ce qtié lós ar lires disparaissenl le
long des routes dés qu'ils out acquis un eer-
tam degré de maturité.
En cffel, oü l'ou pliinte des canadas, par
exemjil'e', ct "oil iIs p.ietiiiciil un trap grand
dèvé1oppeirienin.4<j.s.;ivivorains éproiiveni un
tori considérable.',. Lort qii'ou subit sans la
inoilidiv coinpeiisaiHiii:
Ou peul laissergrandir lescanadas jusqu'a
GO ans, on bietvoti. peut faire deux coupes,
au lieu d'un a.rbyeeu GO.uns.on peut en abal-
tre eri'lrente ank.
Ce deruier systéuie me parait preferable
et tout aussi avanlageux aux Intéréts de la
Province el ne, peul pas piirter le inoindre
prejudice aux Intéréts de l'agricullure. En
clTct, il est évident qu'un arbre, quia une
forte dimension, qui a une grande co-uroti
ne, projetlë une ombre immense el fait beau
coup plus de ibrt que n'en occasionnerait
un jeune arbre.
M. SniMONT Ük Gheus. Nous' avons pris une
decision d aprés laquelle les arbres sont
vendus a t-'age de 36 ans en moyenne.
Mais il est impossible de determiner aprio-
ri, qu'un arbre sera mür a 30 ou a 40 ans.
II faut pouvoir apprécier. Certains arbres
sont vendus a 30 ans, conune d'aulres le
sont a 40 ans; si un arbre ne va ut pas 30
ou 40 fr.il est inutile de le inetlfe eu vente;
a moms que la plantation ne profile pas et
qu'il y ai'l un avantage ree! a en faire une
nouvelle.
Quant au lort queceln peut faire aux agri-
culleurs i! est permis de faire remarquer ipie
ceux qui souffrent le plus de cette situation,
ce sont les riverains de la route.
Mais ils out aussi l'avaniage de pouvoir
disposer de la toute et peuvent efïectuer
leurs transports d'une maniére plus commo
de que ceux qui habitent l'intérieur des ter-
res; c'est la une compensation Irés-sérieuse
el qui justifies amplemenl la plantation des
canadas le long des routes provincialen. Si
nous deviousnous en tenir a des essences
comme celles recommandées par M. Peers,
nous diminuerions singulièrement les res
sources de la Province.
M. IweiNs,_ MM., l'honorable M. De Sninck
a prisa cceur les intéréts de l'agricullure.
Je le suivrai dans le ménie ordre d'idées.
Je demanderai, si a l'avenir, i! ne serail
pas bon de ineflre une plus grande distance
enlre les plantations d'arbres.
On obtiendrait ainsi deux rés.ullals: d'a-
bord les riverains auraieut moins a se plain-
(Ire; d'un autre cóté, je me deinande si l'ar-
bre ne gagnerail pas en valeur, en se trou-
vanta une distance plus grande. Je soumets
ceitc observation a la Deputation permanente
pour qu'elle en premie acte.
M. DÉ Vos, C. MM., je me joins a l'honora-
rable B"n Peers, .pour recommander a la
Deputation permanente les observations qu'il
a faites relativement a la plantation des
canadas Ie long des routes; cos essences sont
trés nuisibles a l'agricullure, non seulement
a cause de l'ombre qti'elles projettenl, mais a
cause de leurs racinus qm s'avaucenl trés
loin dans lés lerres et fuut ainsi un tort im
mense aux récoltes.
Je ne puts ad met t re l'ofiservation de M. le
H°" Surnioniqui consistc a dire que les rive-
rams Iroiiveift une coinpensation dansles l'a-
cilités qu'ilsiont d'elïecluer leurs transports.
Cette compensation n'est pas sufiisante, eu
égard aux partes qui résultenl pour ces rive
rains des iitcQiivén ienls que ton roccasion nen t
les plantations des canadas Ie long des routes.
Je recommande cel objet a la bienveillan
le solicitude de la Deputation permanente*
M. Sr ii li o.nt de Gheus. Depuis longtemps
l'on s'occup.e de l'agrandissemenl de ia mai-
son d'aliétrés d'Ypres. Cette niaison est abso-
lumciil insuffisante eu égard au noinbre d'a-
liénes qu'elle renferme.
Malheureusemenl ce nombre augmenle
dans une proportion assez considérable el
les locaux qui existent dans la Province sont
insuffisants. 11 laut qui ces locaux soieut
augmenlés.
La niaison d'aliénés a Ypres doit étre mo-
difiéö. La ville inlervient pour tin part sé-
riiiiisc-, 6.000 fr. et les hospices pour 38,000
fr. environ.
Le déficit qui est de 60.000 fr. environ,
devrail ej re par la gé eritre PÉial de la Pro
vince. l'État réclame de la Province, la moi-
tié de ce déficit.
Celte pretention me parait réellement ex
orbitante. Je crois que l'intérèi provincial
n'est pas engagé d'une facon, aussi conside
rable et ne juslifie pas une intervention aussi
élevée. Mais je crois aussi que le chiffre porlé
a voire budget,8,000 fr. comme il i'élait dé-
ja en 1872, ne permettra pas de donner a
cette question, une solution convenable.
La maisori d'Ypres restera dans le mème
état ou sera supprimée.
Les aliénés qui s'y trouvent resteront mo-
mentanément dans un élal plus ou moins
satisfaisant. La solution de cette question ne
dépend pas du Conseil; mais je crois que
ce dernier répondrait aux besoins réels en
augmentant sa part d'intervention. Parmi
les aliénés retenus a la niaison d'Ypres, il
y en a une centaine environ, appnrtennnl a
la ville d'Ypres. lis sont tuos a la charge ex-
clusivement de'cette ville.
Celte question a élé longuemenl débntlue
ici. il y a deux ans et plusieurs d'enlre vous,
MM., doivent se rappeler les arguments qu'on
a fait valoir, a l'appui d'une proposition qui
tendail a inscrire au budget 26.000 fr. corn-
;ne part d'intervention de la Province.
Mon intention n'est pas d'aller aussi loin;
mais je propose d'inscrire au budget 10,000
fr. au lieu de 8,000 fr.
L'liondrable M, Van den Abeele combat
l'amendemeul que j'ai eu l'honneur de pré
senter en disant i]uc i'intérêt provincial n'est
pas engagé dans ce service. Je pourrais
mettre l'honorablc meinbro en contradiction
avcc lui-méme.
J'ai coinbatlii le crédit qui a élé accordó
j aux sociétés de inusique, paree que j'ai trou-
vé qu'il n'avnit pas un caraclére provincial;
je me rencontre done avec l'honorable M.
Van den Abeele. Je ne vois pas que des écoles
de musique aient un intérét provincial. Au-
I jourd'hni cependa.pt l'ócole de musique de
Bruges est subsidiéeet les subsides qu'elle
I recoit out élé appuyés par l'honorable mem-
bre. A mon tour, je demande au Conseil non
pas de vouloir céder aux pretentions du Gou
vernement mais de majorer le subside de fr.
2.000, pour résoudre une question des plus
intéressantes, dont la solution est bien né
cessaire, puisqu'en definitive rétablissement
de la ville d'Ypres doit ètre complélement
remanié. II y a la une question d'humanilé,
de cliarilé qui prime toules les autres. Je ne
puis done trop insisler pour que l'autorité
provinciale fasse preuve de sympathie a l'é-
gard de l'établissement d'aliénés de la ville
d'Ypres.
M. De Mn iE-Dt Bien. Les hospices de la
ville d Ypres comme tons les élablissements
out pour devoir d'eniretenir leurs aliénés. Si
les lmspie.es d'Ypres ont jugé convenable
de faire un établissement, c'est qu'ils y ont
vu un avantage, c'est qu'ils out voulu pou
voir mienx soigner leurs malades. ou qu'ils
oni éle guides par une consideration écono-
mique; peu imporle du reste, le mobile qui
les a luit agir. Les ressources des hospices
de la vilfe d'Ypres sont suffisantes pour
leur perniellre de construire un établisse
ment ayant d'aussi vastes proportions et
il es' jusie, dés lors, qu'ils en supportent
les charges. Si les hospices d'Ypres ont
élendu, comme ils 1'ont fait, leur établis
sement d aliénés, c'est qu'ils ont l'intention
d y adinellre des aliénés étrangers, a la
condition que ceux-ci leur paienl de ce
chef une soinme proportionnée a leurs frais
d'entretien.
II ne peiit done résulter de ce chef potir
les hospices d Ypres aucune charge qui puis
se motiver de leur part une demande d'in
tervention de ia Province, qui n'a aucnn in
térét a siibventionner eet établissement.
M. Lagae. Je fais la proposition de rayer
du b'udgel le clnlïre de 8.000 fr. et je do-
mande qu'il soil statue stir ma proposition
par appel nominal.
M. Iweins-Storm. Je viens appnyer les con
siderations qua lait valoir l'honorable M,
Sunnont au sujet de la maison d'aliénés de
la ville d'Ypres. En ma qualité de mernbre
du comité d'inspeclion, j'ai pu tne convain-
cre aussi de 1'insuffisance des locaux; le co
mité pennauenl d'mspection a conslaté la
mème chose et nous uous trouvons dans
cette situation ou bien de fermer rétablisse
ment ou bien d'y faire de grandes améliora-
lions.
Les ameliorations ayant été jugées néces
saires on s'cst adressé au gouvernement qui
s'est montré excessi vemen I favorable aux
demandes ipii.Jui ont été adressées. Si la
Province se rèliiseanous prêterson concours,
il est évident (|ue les Iravaux ne pöurronl
pas s'exécuter.
Je Ironvo que M. Sunnont est excessive-
inent modéré en nous demandant de porter
a 10,000 fr. le chiffre proposé par la Dcpu-
lalioii.
Ou. dit: les hospices de la ville d'Ypres
sont riches. Mais au bout du, compte, ils lër-
meront leur établissement et placeront leurs
malades ailleurs.
II y a un trop plein partout; on ne cesse
de le dire; par conséqubnt, la fermelure de
cel établissement serail une cause de pertur
bation. Car, ainsi que I'a dit M. Sunnont, il
y a dans cct établissement 60 a 80 aliénés
apparlenant a la Province.
J appuie done de toules mes forces la
proposition faite par honorable membre.
M. Ie Gouverneur. MM., il est vrai que la
ville de Bruges a eu pendant longtemps le
monopole de ces espéces d'établissements.
Etait-ee un bien ou un mal? S'ils étaient bièn
géréscela pouvait-ètre un bien.
Maisc étuit réellement un mal, paree qu'il
fallait faire voyager les aliénés en les faisant
venir du lond de la Province.
L'établissement était appelé a rendre des
services; les habitants de la Province avaiem
la facilité de colloquer leurs malheureux
aliénés, non loin de cbez eux. II est claii- que
si Ie monopole de ce service était repris par
l'État, celui ci ne ponrrait se contenter (je
créer un établissement sur un point déterin,,
né; il faudrait qu'il créat un établissement
(Jans cbaque arrondissement,
La ville d'Ypres a créé un établissement
d'aliénés; il s'est agi ensuile de I'agrandir
pour pouvoir y accepter non-seulemcni |ys
aliénés de la ville mais ceux de la Province
et ceux qui arrivaienl de la frontiére. Je pen!
se qu'il n'est pas utile de supprimer cel éta
blissement.
(.'administration des hospices est la moins
intéressée a voir mainienircetétablissenieni-
car s'il était supprimé, les hospices feraien't
de bonnes affaires, ils enverraienl leurs alié
nés soit a Bruges soit a Courtrai.
Le Ministre a vivement insislé non-seule-
ment pour la non suppression de eet établis
sement, mais pour qu'au contraire, il füt
amélioré.
Ces maisons d'aliénés, doivent ètre l'objet
de la sollicitude de tout le monde.
Est-ce a dire qu'il faille maintenir eet éta
blissement tel qu'il est! Non! II faut l'amélio-
rer. Et je demande l'amélioration de tous les
élablissements d'aliénés de la Province.
Je plaindrais les Hospices, s'il devait en-
trer dans leur intention de se faire une sour
ce de revenus en faisant reconstruire et
agrandir leur établissement d'aliénés; mais
je plaindrais davantage encore les aliénés.
II est done dans I'intérêt provincial d'in-
tervenir dans l'organisation de eet établisse
ment; I Élal demande que vous interveniez
a ce titre.
L'intérét de Ia Province el celui dc l'État
sont expliqués par les considerations que
l'on a fait valoir ici, dans le temps, ct par la
lettre de M. le Ministre.
Si vous ne voulez pas augmenter le crédit,
comme le demande la Dépntation permanen-
le, je vous propose au moins de le laisser
subsister lel qu'il est; nous insislerous auprés
du gouvernement pour qu'il suppléc a 1'in
suffisance de ce crédit. S'il ne veut pas accé-
der a noire demande, au moins n'aurez-
vous pas commis I acte imprudent de faire
disparaiire un crédit qui figure au budget
par rappel.
M. De Mülie-De Bien. A l'hospice d'Ypres
on pa ie Ie prix le plus élevé pour les person-
nes élrangéres a la ville.
M. le Gouverneur. Ce n'est pas un mal!
M. De Muue-De Bien. On a l'airdedire
qu'on recoil ces personnes'a titre gratuit!
M. le Gouverneur. Je n'apprécie pas du
tout le prix que l'on paie pour l'entretien des
aliénés.
L'amendemenl de M. Surmont est ain
si concu:
J'ai l'honneur de proposer au Conseil de
porter a 10,000 fr. ff-crédit inscril a l'art.
67.
Signé: Surmont, Iweins, J. Malou,
De Meester et Breyne-Devos.
II est procédé au vote par appel nomi
nal sur eet amendement.
II est rejeté.
M. le Président. [I reste maintenant a sta
tu e r sar Partiele 67. M. Lagae, rcnoncez-nous
a votre proposition"?
M. lagae. Non M. le Président. Je demande
l'appel nominal.
II esl procédé au vote, par l'appel na-
minal sur Partiele 67.
II est adopté par 23 voix contre 17.
Done Ie subside de 8,000 fr. est maintenu.
La Fédéralion des Associations conserva
trices de Belgiques sest réunie dimanche a
Bruxelles. Les délégués des diverses Asso
ciations étaient trés nombreux: on en comp-
tait de 80 a 90. M. le comte Léon de Robiano,
sénateur, présidait; M. le comte de Grunne
remplissait les fonctions de secrétaire. Le bu
reau élait presqu'au complet.
L'Association de Malines a présenté un ex
cellent et intéressant rapport, dont ia lecture,
fade par M.Franz Broers,a été trésapplaudie.
Une vingtaine de membres ont successi-
vcinenl pns la parole pour appder l'alten-
lion de leurs collégues sur diverses mesures
it prendre dans I intérét de la cause catholi
que. Bonne note a éte prise de toutes les re-
commandations fai-tes. et nul doule que,
mises eu pratique, elles serviront efficace-
inent cette cause. Ce que nous avons consla
té avcc plaisir, c'est la ferme volonté de tous
les délégués de travailler partout a l'organi
sation sérieuse des forces catlioliques. Les
provinces wallounes ne resteront pas en ar-
riere. Ce que nous avons appris, nous
rassure pleinement a eet égard.
Quand M. Simonis, Ie représentant deVer-
viers, s'est levé pour dire quelques mots"
irois salves vigoureuses d'applaudissernents
lontsalué.
Sur la proposition de M. Woeste, i| a élé
decide que sous peu de jours, le bureau de
la Federation des Cercles catholiques et celui
de la Federation des Associations conserva
trices se réuniront a Bruxelles, a I'effet d'avi-
ser aux mesures que commandent les cir-
conslances.
Un sot irniive toujöwrs mi plus sol qui I'admire,
il ne pent rnieux réuSsir.
On lit dans le Moniteur Beige du 26 Juillet:
Par arretc royal du 23 Juillet 1874, sont nom-
nies, dans le balajllon de la garde civique non acti
ve de Langemarck (arrondissement d'Ypres):
Lieutenant adjudant-major De Landtsheere; lieu
tenant quai tier-maitre le sieur Beernaert.
Serait-ce a ses collogues de la justice et des tra-
vaux publics que M. Ie ministro de l'intérieur vient
de décerner le panache?
En ce cas, quel honneur pour la milice cito.yenne
dc notro arrondissement! et si M. I'ndjudant-major
])e Landtsheere (retour de Dixmude),et M. le lieu
tenant quartier-maitre Beernaert (retour de Thiolt)
daignaicnt sc montror la scmaino prochaine en gran-
do tenue a Ypres, pendant noire hennesse, leur
presence relèverait singulièrement le piuoresque ta-
bleatfde noire champ de foire.
voila ces jésuitks que cerlaincs gens, même a
présent encore, réeompensent de leur dévoucment
par la diffamation et la calomnie. El il est de pnn-
vres mats pour croire It ces détestables rncnsonges.
Mes amis, voycz vous bien. si noire armee in
vulnerable a triomphé de l liiver, comtne la mala-
die, comme des ennemis, oil! c'est que, forte
d<;ja de la justice de sa cause, olio iva pas cotnplé
que su'r cite- nierne, et que ces vaillanU sold,its élè-
venl ii lYnvi vers Ie nel leurs mains armées du
sabre et du fusil. TJn brave general la procla-
mé hautement, Ie général do Gardarens...
- Gardarens, un africain, je conuais, dit le
zouave.
Le general dc Gardarens a dit en propres ter-
mes: <i (.'est paree que la France el son armee sont
chréliennes, que Dieu nous aiineet nous protege
visibleiiient. Ktaprès lui, j'ose mouter: Si cette
guerre, toute glorieuse dans son principe, se fait
noblement, humainement, admirablement, et s'of-
frira plus tard a l'étonnement de la postérité com
me une guerre modèle, c'est que le souffle d'en
haul, qui passe incessamment sur ces vaillantes
legions., les péhètre, les purifie et les exalte. Aus
si, chose consolsnte! au lieu des inevitables cala-
mités quYntraine avcc lui ce grand fléaii de la
guerre, on n'a eu a déplorer aiicnne violence, au-
cun excès commis par nos soldats. Le sang versé
par leurs mains n'a cotilé que sur le champ de
bataille; et partout ailleurs leur fidéle protection
couvre I etre sans defense, la femme, ('enfant, Ie
■vieillard, le prisonnier. fians cette guerre si glo
rieuse, j'ose dire que c'est la ce qu'il v a pour la
France de plus glorieux.
A CONTINUES.