leur action dans la vie publique est précisé-
ment de lutter, dans la raesuredu possible,
conlre los faits léganx on autres qui restrei-
gent la liberie de l'Egiise; ils doivent aussi
se souvenir que les intéréts de l'ordre reli-
gieux ct moral doivent toujours primer les
questions de pnr inlérêt materiel. (Test done
sur Ie terrain des principes catholiques qu'il
faul toujours se mainlenir dans los Inlles en-
gagces contrc Ie libéralisme. Au point de
vue de l'honneur, c'esl cerloincment la voic
la plus droite; au point do vue du succes,
/experience a prouvéque c'élait aussi la lac-
lique la plus habile.
II est done essentie! quo, dans /oeuvre
d'organisation qn'entropreiment nos coreli-
gionnaires des provinces wallones, ils ne
perdciit jamais do vue Ie but superieur do
lours efforts, qui est de défendre l'Egiise el
do travaillerason ancroissementetson triom-
phc. C'est la, d'ailleurs, aussi le meilleur
ïnovon d'aplanir les questions de personne
ct les diffieuités locales qui ponrraient par
idis entraver Paction commune.
La mission de la presse catboliqne est de
mnintenir a son elevation normale ce niveau
des principes el de Pempècher de descendre
sous ia pression des preoccupations porson-
nclles, des intéréts secondaires on d'un
esprit de conciliation mal entendue. Si nous
ne nous trompons, les conférences, organi-
sées avec succés dans plusienrs cercles,
pourraient efficaccmenl conlribuer au même
but. De loute manière, en tin mot, il faut
conserver a noseeuvres militanles co carac-
tère vrairnent catboliqne qui est le gage de
leur union et de leur efficacilé. Snrtout ne
les laissons pas envahir par Per ren r funeste
et énervante dn libéralisme catholique qui
les ferait bicntöt déchoir ct dévier, ct sub-
slituerait a l'unilé dans Pobéissance et dans
Paction. la discorde, le découragcmcnt et
l'impuissance.
Des arrèlés pris rccemment par M. De
Lantsheere, minislre de Ja justice, en ma-
liére de legs recoivent Papprobation
bruyante de la presse libérale. (Test, dit-
elle, le Iriomphe de la jurisprudence de M.
Ba ra.
En fait, réplique VAmi de Cordrevinculo
par le texte de la loi de 18;>7, M. De Lants
heere a dfi annuler le testament d'-é) géné-
reux bienfaitenr en faveur de deux élablis-
scmcnls charilables d'instrnclion. La cause
de la persomie inlerposée et de Xincapable Ie
voulait aiosi. Cost la loi. Dans Pcspèce, celte
loi est cruelle, elle est barbare; mais elle
existe, on ne pent l éiudor.
Or, la ne s'arrêtait pas la jurisprudence
de II. Ba ra. Non content de fruslrcr les in-
stïtués, /ancien minislre de la justice s'in-
spirait de la philosophic de Bilboquet sur la
propriélé dc la malle; E/le doil êlre a
nous, ct du mème coup il attribuait aux
établissemenls publics le bénéfice du legs.
C'est ce qu'on appetle rcfaire les testaments.
M. Do Lantsheere se borne a les défaire,
quand la loi Py conlramt. laissanl ainsi a
M. Bara la plus belle plume dc son aile.
Comment P In dépendance el P Echo du Par
lement peuvent-iis ensuite roeit re sur le
même plan les deux jurisprudences?Nous
aurions cru ces deux journaux plus jaloux
de lagloire de leur fetiche.
EVASION DE BAZA1NE.
VUnlvcrs dit a propos do Pévasion du
marécbal Bazaine:
1! est. trés facheux pour le gouvernement
de ne savoir pas même garder ses prison-
niers; mais il sail garder si peu do choses,
qu'on ne songera pas même a lui reprocher
cela.
o Quant au marécbal Bazaine, il étail dans
son droit, le plus évident, et il parait avoir
execute sa sortie avec aulant de resolution
que de brffilmur. Nous sommes bien aiscsde
cette avenlure. II est permis a un maréchal
de France dc se sauver par la fcnètre d'une
prison d'Etat et de refuser, a ses risques, le
bienfait d'une commutation de peine qui le
condamnait a monrir vingt ans. De telles
graces, non demandées, ne lient pas par la
reconnaissance. Si 1'on voulait qu'il ne s'é
chappat point, il fallait lefusillerou lemettre
dehors. It s'ennuyait, il avail peut-être quel-
que cbosc a faire, il est parli.
Nous avons dans l'esprit que la vie de ce
vaillant homme de guerre fi'est pas terminée
et que son évasion pourrait être une entree
en Campagne ailleurs que chez nous. II peut
retrouver un champ de bataille oü seront Ie
Prussien et le pélroleux. Ce qui est certain,
c'est qu'il y a des gens queique part a qui
s'offre une occasion de changer considerable
ment les plans dé la diplomatie.
LA ËUITE DU MARÉCHAL BAZAINE.
Mme Bazaine est arrivée a Spa, oü elle est
allee chërchor ses enfants. De cette ville,
elle a adressé ia lelt re suivante au ministre
de l'intérieur en France, M. le general Cha-
baud-Lalour:
Monsieur le minislre,
A mon arrivée en cette ville, je lis dans les
journaux qu'en suite de la fuitedu maréchal
piusieursurreslalions onl en lieu. J'avais deja
l'imention de vous écrire a ce sujet; aujour-
d'hui, c'esl pour moi un devoir.
Ne ciierchcz pas de complices; il n en exis
te pas. Mon cousin, M, Alvarez de Ruil, el
moi, a.voiis seuls execute tout. Voyant qu'il
n'y avail aucune modification dans les ma
nié; es dunt on trailatl le maréchal, prison-
nier, et comme ces trailements menacaienl
d'abréger ses jours, je me suis résolue a le
decider a la fuite. Je priai done mon cousin,
a qui sa position indépendante permet de
le faire, de vouloir m'aider; nous nous étions
donnc mutuellemenl parole de faire tout par
nous-mêmes et de ne comprorriettre person
ne.
Je viens done vous communiquer toutes
les particularités de cequi s'est passé; j espé-
re ainsi éclairer la justice et empècher que
des innocents ne végètent plus longtemps
en prison.
J'ai quitté Spa le,29 juillel, accompagnée
de mon cousin, dont !e dévouemenl a resisté
a toutes les épreuves. Nous nous rendimes a
Gênes, oü notre arrivée eut lieu Ie 2 aoüt.
Le lundi, nous nous sommes rendtis a la
Compagnie Seirano Donovara, pour y louer
un vapeur de plaisance, en dormant pour
prétexle que nous voulions faire une excur
sion dans la Médiuérannóe el a la condition
que le bailment serail a notre disposition ab-
solue. Le samedi 8 a,oüt, a b heures du ma-
tin, nous avons quitté le port de Gênes, et,
dans le courant de l'après-dinée du même
jour, nous arrivames a Port-Maurice, oü t'élat
de la mei' nous obligea a passer la nuit. Le
jour suivanl, le 9, nous aljames jusqu'a Sun
Remo, et nous y passames la journée, A 3
heures. nous donnames ordre au ca pi la i ne
de se diriger sur ie golfe Juan; suivanl ce
que nous lui avions dit nous voulions aller
prendre un domestique qui nous attendaii
dans une des villas siliiéesa la cötecar lecapi-
laine ne savait rien de nos projets réels.
Par quelques phrases écriles dans ma let-
tre au moven d'une encre sympalhiqne,' Ie
maréchal avail élé informé que, de suite a-
près l'arrivée d'un vapeur dans le golfe Juan,
il devait faire ses préparalifs, afin dc descen
dre dc l'ile pendant la nuit.
Au moment oü Ie capiiaine s'éloignait pour
faire viser sa patente da ris le golfe Juan, il
nous demanda vers quel endroit nous avions
('intention de nous diriger et a quelle heure
aurait lieu le déparl.
Notre réponse fut: Nons nous rendons
dans une ville, loute a proximité, afin d'al-
ler chercher un domestique, pent-èlre aussi
une femme de chambre, et vers minuit nous
retourncrons a Nice. A 9 4/2 heures, nous
quiltames Ie vapeur sur une chaloupe lui ap-
partenant ct nous nous limes débarquer duns
ie voisinage de La Croiselle, afin de ne pas
même compromettre les matelots du navire.
De la, nous continuames a pied jusqu'a La
Croiselle, et iouames une barque pour faire
une promenade. Comme la mer etait fort
agitée el que ui l'un ni l'autre de nous deux
ne s'entendail fort bien a ramer, nous
n'alleignimes que vers 9 1.2 a 10 heures le
pied du foi'l, a l'autre cóté de Juan.
De la, nous vimes le maréchal qui opérait
sa desceute au moyen d'une corde; afin de.
lui donner un signal qui lui indiquat la posi
tion de la barque, jé frottai une allumelle.
Le maréchal nous répondii aussitöt en ailu-
mant également une allumette pour nous
faire voir l'endroit jusqu'oü il élaii. descert-
du. Un peu après, il sauta a la mer pour
atleindre ia barque. Pour y arriver, mon
cousin dut lui vonir en aide, paree que le
maréchal s'était fail des contusions el que ses
forces élaienl épuisées. Alors, réunisa trois,
nous cherchames a atleindre le canol du va
peur qui devait nous attendre a l'endroit oü
nous l'avions laissé. Aprés avoir surmonté
de grandes diffieuités, nous le rclrouvames;
un des matelots fut chargé par nous dc re-
conduire la barque au rivage.
A notre arrivée a bord, nous donnames
ordre au capiiaine de lever l'ancre de suite,
attendu qu'ii étail deja mie beure dn matin,
el de se diriger tout droit vers Gênes, oü
nous débarquames le 10 Aoüt a il heures
du matin.
Ceci, monsieur, est Ia vérité, et j'ai l'hon
neur de vous saluer.
La maréehale Bazaine.
Chruniipic locale,
SUCCES.
Nous sommes heureux de pouvoir signa-
Ier a nos lecleurs les succés oblenus par
deux de nos jcunes concitoyens dans les
différents concours qui viennenl d'avoir lieu
au Conservatoire dc Gand.
M. Arthur Ligy a obtenu deux 1 "rs prix
celui de solfège et celui de violon.
M. Arthur Gaimant a mérité, le lr Prix de
solfège, le 2a Prix de violon el le 2'1 Prix
(a l'unanimilé) dans le concours pour la
musique de chambre.
Ce brillant résultat, auquel nous ap-
plaudissons de tout cceur, est d'autant plus
mériloire pour les jeunes virtuoses qu'ils
n'ont cessé un seul instant de poursuivre le
cours de leurs études universitaires
II nous resle aussi ii féliciler M. Charles
Heylbrouck, dont la renommée d'excellent
professeur se trouve si fréquemmentjusli-
fiée par les succés de ses élèves.
A propos de ce magnifique résultat nous
nous rallións complement ii robservation
faite par un de nos concitoyens:
Autrefois, disail-il, un pareil succes
ét a i t une l'éte pour Vpres: le Cpnseil com-
munal se iesait un devoir de féliciler en
public N IMPORTE QUEL artiste ou étu-
diant yprois qui fesail tionneur a sa ville
natale.
Mais aujourd'hui, encroulés dans leur
servile cartonisme, nos Conseillers com-
munaux ne conuaissenl plus en fait d'hon-
neurs a dccerner que ceux qui doivent
rejaillir sur la familie. Et comme ce n'est
pas précisément par /intelligence el i'élu-
de qu'Ei-LE brilleil se fera;l qued'au-
tres voire mème des cléricaux!! lui
dament Ic pion.
El la ires-liaute el très-piiissanle familie
a decide que cela ne Sera jamais.
MYSTËRE
Nous apprenonsde source certnine qu'iin
meinbre du Conséil com'inunal de notre
ville a (luuné sa démission. Nous espérons
que le Prat/rosCory une du parli des
lumières ne se refusers pns a nous
donner un bout d'explication sur les motifs
qui onl pu delerminer cetle souduine réso-
Inlion.
Du mème coup il mellrn fin aux interpre
tations malicieuses qui arpenlent nos rues et
dont, jusqu'a plus amplcs informations de la
part du Journal de la Familienous con-
sèntons a ne pas nous faire l'éelio.
UN CAS D'OPTION BIEN EMBARRASSANT.
II s'est présenté la semaine dernièro en
notre ville un cas A"option des plus coinpli-
qués et des plus extraordinairespour
quiconque a Uiiitelligencc queique peu libé
rale.
Les chefs les plus huppés du cartonisme
et qui pouriant, oserait les accuser d'iriin-
telligence? ne parvenaient pas a trouver
une explication anti cléricale de ce singu
lier cas!
Les plus mndrésde nos Conseillers com-
mtinaux leur designation fut des plus
difficiles; car tons sorit fins maloisje-
toienl leur langue aux cbicns!
Impossible de trouver une solution
saugreniie de cette grave question: Salomon
y eut perdu son latin, tout comme nos Co'n-
seiliers communaux y !aissèrent leur langue.
Ce qui dorénavant expliquera leur mutisme.
Et poiirtant les besoins de la cause étaient
la! Que faire?
II ne reslait plus d'espoir que dans le
Progrès dont c;ifiu parut le Numéro 3,4-73.
Amère deception! et comme nous avions
bien raison de dire que Ie cas étail trés-em-
barrassaul
Malgré loute sa sagacilé ct. malgré toutes
ses bonnes intentions d notre égard, lui,
Progrès!, n'avait pas inieux réussi ne lous
les au trés et ati lie u d'une explication, il
présentait... aux. fureurs dc sis chefs, aux
graves niéditafions de ses lecleurs et a la
risèe publiqueimc ènigme.
Un sieur Bruneel, membre de la sociélé
flamande de vlaamsclie Ster fut récem-
ment nommé gardien a noire prison. On
comprend que cette function ne laissail plus
au titulaire les loisirs requis pour foire por
tie d'une sp.ciétó dramalique oü les etudes,
les repetitions, voire mème les excursions
de quelques jours, absorbent nécessairement
beaucoup de lemps. C'est ce que comprit Ie
Gouvernement mieux que le sieur Bruneel
et comme ce dernier ne cessait depuissa
nomination de faire partie de la société
de vlaamsclie Ster il fut admis a choisir
entre ses fonctions et ses plaisirs.
Voila Ie cas.
Avec nous tout homme sensé dira que le
Gouvernement a eu raison d'exiger de pa
reil fonctionnaire qu'il réunisse et surtout
conserve les qualités et conditions que re-
quiert sa position, et que si Bruneel a préfé-
ré envoyer la démission de ses fonctions
plulót que de renoncer aux tréteaux, Eest
affaire de gouts.
Oui mais! Le Progrès, plus malin que
tout autre, c'est même pour cela qu'il est
\ePrggrès.ne 1'enlend pas de cette oroille.
II explique le cas beaucoup mieux. Oycz
plulót:
C'est done le POUVOIR OCCULTE seul
qui a agi et qui a provoqué eet acte de
tyrannie el de vengeance que nous
dénoncons ii 1'indignation de tous les liom-
mes impartiaux.
Le pouvoir occulte!
Que diabic cola est il?
Nous parions un cbameau conlre notre
Conseil communal qu'il y a du Jé suite
fa-dessous. Et puis Ie Progrès le Pro
grès!! signalant eet acte ii 1'indignation
de tous les hommes impartiaux saus nom-
rrier ses lecleurs!
Douterait il même deceux-la!
Cela devient grave!
Enigme! double énigme!!
El comme ce'cas est extraordinaire!
Vrairnent, si un jour on lisait dans Ic
Progrès l'annonce suivante:
On de mande un Jugc de paix d Rous-
örugge. Bonne recompense d celui qui ne le
rencontrera pus au local dc la Société la
Concorde d Ypres,
Nous gagoons que ce serai; de la St Joan
a cóté de Pembarrassant cas-Bruneel qu'élu-
cide si singulièrement Ie Journal de la fa
milie.
Une fois engage en bonne voic le Progrès
ne s'arrète jamais a mi-chemin.
Aprés avc.ir commence son article paries
paroles snivaiiles, sur lesquelles nous aureus
a revenir procbainement:
Une incroyable tyrannie est exercéesur
lous les pads fonctionnairesSURTOUT
lorsqu'ils sout suspects de libéralisme,
il termine dans ces termes:
Du reste, on ne saurait se faire une idee
des Iracasseries, anxquelles sont en buite
tous les peliis fonclioimaires ei tout parli-
culiéreuieul les perceplours des bureaux
de posies ruraux, gare s'ils (sic) nesonl
pas eu odeur dc saintelé; il n'y a pas de
niches qu'on ne leur joue: c'est jusqu'a
(sic) leur refuser Ic temps nécesaire pour
prendre leurs repas, landis qu?a ceux^qui
sunt bien signa/és (par quia quicoin-
ment et pourquoitout est au mietix
dans le meilleur des mondes possibles.
Nous pourrions dopner a eet égard de cu-
7i rieux details ET quiprouveraient sic) la
«.revoltante parlialité d'un grand norobredc
fonctionnaires supérieurs qui veulent suns
doute (le Progrès est bien bon de vouloir
en doutaj aequérir des litres a I'avance-
ment par un zéle out ré ct un dévouemenl
qui friso la bassesse.
Couvenons, Progiès, que si I'un ou I'au-
Ire des percepleurs dos bureaux de poste
ruraux, n'ést pas en odeur de saintelé, il ne
mérite eertainement pas que vous lui jouiez
la niche de Ie défendre dans un francais aussi
piloyable,
Et pnisque vous êles on veine vous fcricz
plnisir a lout le monde en donnanl c s
curieux détails el la preuve de cede ré-
voltante parlialité d'un grand nombre de
fonctionnaires supérieurs
Que si vous gardez le silence, nous serons
en droit de vous appliquer le rhot partemeg-
taire de I'llomme Ban'queronle: VOUS EN
avez MENTI.
Monsieur Jules Vermeulen d'Elverdinghe,
ancien éléve du Collége Saint Vincent de
Paul el éludinnt a TUuiversité catholique
vienl de subir avec succés son examen de
Candidat-Nolaire.
Monsieur Lucien Sausen dc Poperinghe,
ét nel innt a rUniynrsilé Calliolique a passé
sou examen de passage de la 3me a la 4,,ie
année d'étude pour le Genie civil.
Le 4 Aoüt vers 10 heures du matin, le
feu a élé mis par deux jeunes garcons, au
moyen d'allumelles chimiques, a une petite
meule de seigle, appartenanl au sieur Henri
Debailleul, fermier a Confines. La meule a
élé réduite en cendres; ejle avail une valeur
approximative de 800 fr. el rien n'élait
assure.
La nuit du 13 au 14 Aoüt des malfaiteurs
ont pénétré, a l'aide d'effraclion et escalade,
dans la demeure de M. Alphonse Deneckre,
pi'opriélaire a Houlhem.
Vers minuit, Mn,e Deneckre fut éveillée
par un bruit inusité. Aussi tót elle descendit
au rez-de-chaussée, oü elle trouva ouverte
la porte du jardin, par oü les voleurs se-
laient ménagé une sortie facile. Eileremonta
au plus vite a Pelage en criant: aux voleurs!
M. Deneckre fut hienlót sur picd, mais deja
les voleurs avaient pris la fuite. lis n'ont pq
emporter qu'iine somme de 3 fr. cl quelques
linges étend us dans le jardin.
Les voleurs, tropin tents de leur premier
essai, onl voulu se dédommager de leur dó-
convenue, car la mème nuit eten la mème
commune, onlre 2 cl 3 heures du matin, un
vol a élé comtnis dans des circonstances par-
failement identiques, en la demeure du sieur
Pierre-Aimé Parette. Les voleurs ont cnlevé
neuf couleaux de table el une somme de 80
fr.. d'un cofire dunt öu a fait san tér la ser-
rure. Les auteurs sont inconnits.
On ècrit de Courlrai, 17 Aoüt:
Iliersoir, un violent incendie s'est de
clare dans la ferme du sieur Sobry, chaussée
de Sweveghem. La grange el plusieurs meu-
ies dc blé sont devenues la proie des llam-
incs; el les formaienl un immense brasier dont
les lueurs se projetaient au loin. Les pom
piers n'ont pu que circonscrire le foyer; ils
sont heureusement parvenus a sauver ("ha
bitation et l'élable.
Une partie de la moisson est détruite, les
perles sont évaluées a environ 7000 fr. Rien
n'élait. assure.
On attribue l'incendie a la malveillance.
Un individu dïséghom a été arrêté sur les
lieux; jusqu'ici il se renferine dans le mutis
me le plus complet.
Vers 11 heures du soir, une seconde ar-
restation a été opérée. Un voyou avail pro
file du désordre pour se glisser dans le ver
ger, oü il s'occupait lranqnillemenl.de dé-
pouiller nn poirier. II a été surpris par M. le
procureur du roi au moment oü, les poches
pleines. il descendait de l'arbre.
I.e mème soir, vers la même heure, le feu
a pris naissance dans los magasins du sieur
Vandeeghem, entrepreneur et marchand de
bois, au faubourg de Tournai. On est par
venu a l'éleindre assez rapidement.
Ce double accident a singulièrement con
trarie nos pompiers qui, fètant la kermesse
a leur manière habiliieile, commencaienl a
ressentir les aHeintes d'une fumée qui n'élait
pas cello d un feu dc bois ou de paille.
Le 3 Aoüt, a midi, la nommée RosalieVan-
hamme. époose de Jean-Baptiste Raepsaet,
agée de 49 ans, ménagére en la commune
de Deerlyck, a élé trouvée morte dans son
lit. Elle avail été empoisónnée.
Le médecin qui a constaté celte mort, en
a fail part au parquet de Conrtrai qui s'est
rendu sur les lieux.
Le parquet, après avoir procédé a /autop
sie dn cadavre.a délivré un mandat de dépót
contrc Raepsaet, lequel a élé écroué a lamai-
son d'arrét a Courlrai. On presume que la
femme aura bu du cafe renfermanl deslètes
d'allumeltles phosphoriques.
ACTES OFFICIERS.
Par arrètés royaux du 17 aoüt, sont nom-
més:
Président du tribunal de première instance
séani a Malines, en remplacement du baron
Dii vi vier, démissionnaire, M. F. Scbeyvaerls,
juge au même tribunal;
Juge au tribunal de première instance
scant a Bruxelles, M. L. Perlan, subslitut du
procureur dn Roi prés ce tribunal;
Subslitut du procureur du Roi prés Ie tri
bunal de première instance séant a Bruxelles,
M. R. Janssens, juge suppléant au même tri
bunal;
Greffier au tribunal de première instance
séant a Tongres, en remplacement de M.
Tournaye, démissionnaire, M. D. Musschart,
greffier adjoint au méme tribunal.
Deux écrivains francais MM. Antonin Ron
delet et Léon Gaulier, se proposent de faire,
en septembrc et en octobre prochain, un
voyage en Belgique. Avis a nos cercles ca
tboiiques qui voudraient s'assurer la bonne
fortune d une conférence donnée par l'un de
ces messieurs. II y a longtemps que M Ron
delet a fait ses preuves en matiére écono-
mique et sociale: il occupe dans son pays
un rang élevé dans le monde scientifiqne
el philosophique. Quant a M. L. Gaulier,
ses Portraits littérair es onl mis eu relief son
male talent. Si nous avous la perspective
de voir arriver parmi nous ces deux confé
renciers calholiques, je dois avoner nrnj
LETTRE DE Mmc RAZA1XE.
Spa, 16 aoüt 1874.
Voila l'énigme!
a a