m 1 fM 9me annee. Nos 904. Samedi 29 Aout 1874 LES TROIS INVALIDES. 3 >- Ee Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne.— Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.— Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 Ir. les 100 exemplaires. CHUMIIÏS II E F E bruxeli.es, courtrai. L'ÉCOLE SANS D1EÜ. L'école libre-penseuse a mis profit, pour s'affirmer quelque peu a sa facon, l'é- poque de la distribution des prix. Selon les situations et les lieux on s'est arrangé, ou de 1 apparat ofliciel, ou d'un petit scandale pra tique, comme a Nivelles, a l'aide d'un système combine d'applaudissëmenls, ou enfin de harangues qui ont la prétenlion d'énoncerdes principes et qui ne parviennent pas a sortir du domaine de la pbraséologie creuse et malfaisante. La trop fatneuse ècole Gatti a donné la préférence a cc dernier sys tème. M. I'échevin de l'instruclion publiqtie et Mlle la directrice y ont fait assaut de mots a elïet pour exalter i'instiUition si chère au cceur du faux libéralisme. C'est t education saine et forle; c'est la préparalion de la jeu ne fille a l apostolul que la mere de familie aura d remplir plus lardc'esl Eécoliére dans laquelle il y a une femme appelen a répandre la bonne sentence, d propager les principes qu'elle a recus dans noire institu tion; ce sonl les élèvesqui feronl rayonner la lumière et rèpanUroM aulour d'elles la vérité el la justice. Que signifie loule cette relentissante rhé- torique? Ou les paroles n'ont plus de sens, ou c'est l'école laïque, l'école sans Dieu qui se croit appetée a sauver la société moderne. L'école sans Dieu! quelle atidace est la nótrë! Nous entendons déja les protestations des patrons maconniques et l'adhési'on indi- gnée des bourgeois qu'ils ont le talent d'cn- dormir. Mais si votre secularisation n'est pas l'athéisme, si la religion n'est pas proscrile de voire institution modèle et de celles qui l'imitent, expliquez-nous toules les réclames de la presse libre-penseuse, toute cette bruyante ct sotte campagne du Denier des écolesles périodes ronflantes de vos éche- vins, et l'nnanimité de l'opinion publiqtie sur le caractére de votre oeuvre. Vous qui traitez de si haul l'éducalion ênerüante des écoles chrétiennes, lachezaussi de nous tnoo- trer de quelle nature est la religion que vous enseignez a vos éléves. Vous Lessayeriez vainemenl; votre enseignement est vicié dans sou essence, et les hypocrites, faux- fuyanls auxquels on a recours quelquel'ois ne sont qu'une reconnaissance in volontaire do ce besoin de Dieu qui a résisté. a de plus forts que vous. On nous vante si souvent les principes, mais oü done sont-ils? Oü done est cette for ce intérieure qui nous conservera des géné- rations robustes el vertueuses. A ce jeune homme qui enlre dans la vie avec son mélange d'impétuosilés et de faibles- se, a celte jeune fille qui va se trouver expo- sée a toutes les seductions du monde, on donnera, pour leur servir de frein, ce qui doit les précipiler sur la penle. Quand toutes les passions bouillonneront en eux el. que toules les convoitises leur mordront le cceur, la voix d'un enseignement trompeiir el, hé las! trop volontiers écouté, leur soufflera quelque paraphrase des vieiiles paroles du serpent: Roi de la nature, roi par la rai- son, faites-vous voire morale a vous-mè- me! C'est de la déraison effrayante el l'on n'imagine que trop ce que sera cette mo- rale fabriquée par chacun au gré de ses coupables désirs. Les faux éducateurs le savent bien et ils comprennenl a merveille qu'ils ont des pre cautions a prendre envers le public. Aussi voyez les digues qu'ils vont opposer an tor rent: l'apostolat de la mère de familie, la bonne sentence, la lumière qui rayonne et les éléves qui répandront au tour d'elles la vérité et la justice! Choses magnifiqtiesquand el les sont fécondées par la fot, paroles vides de sens pour le ernur de vtrtgi ans que le scepticisme précoce a desséché et qui a un deplorable inlérèt a ne plus croire. Qnoi que l'on fasse et de quelque manière que l'on s'y prertne, sans la religion dans renseignemenl on nc parviëndra jamais a former des hommes. L'école du progrés, eel le qui ne connail plus le vrai Maitre, feta peul-ètre des geullemen accotnplts sous le rapport des formes exlérieures. des femmes ornées de toutes les graces que le siècle demande; elle peut tra va i 1 Ier pour le salon, elle ne travaiilera jamais pour la familie et pour la socteie. C'est la chrètienne qui est la vraie femme du foyer domesiique, paree qu'elle a appris a écouter, sous 1'inspiralion de l'amour dtvirt, la loi qui eomntande le sacrifice, et qu'elle a conservé de l'école les notions de vie future, de bien et de mal, de punition et de recompense, d'obéissance a Dieu, que nos modernes rejetlent comme un bagage beaueoup trop encombrant. Et. pourlant on pousse avec fureur a la creation des pepiniéres de la morale indé- pendaute. Les penseurs qui fout autorité ont eu beau signaler cette propagande comme un veritable danger social, on a ri de leurs averlissements, et les Derby, les Peel, les Russell, les Cousin, les.Guizot, les Le Play, les Raumer, les Barrau. tant d'autres. n'ont pas été plus écoutés que les Pie IX, les Du- panloup et les Wiseman, lis sont trop vieux ceux-la; place au progrés! La parole esl aux philosophes qui débitent leurs aphorisntes au theatre royal de la Monnaie. On y applau- dit et l'on y pleure d'attendrissement; mais gare au lendemain! De l'école sans Dieu a la Commune, il n'y a pas plus loin que de I'adolescent a l'homme. LES CIMETIERES. II y a depuis quelque temps, cbez nos libéraux, une forte recrudescence de haine et. d'actes provocateurs en matiére do sépul- lures. Tanlót, c'est la police d'une de nos gran- des villes qui dispute en quelque sorte a une familie pauvro le cadavre de Pun des siens et ne permet enfin le transport vers un ci- mettère non violé que contre le paiement d'une laxe a la sortie; tantót un tyranneau de village fail exhumer violernment, et mal- gré la résislance désespérée des parents de la défunte, un corps déposé en terrc héniie avec son autorisalion; lantöt c'est a une po pulation entière que l'on tnflige I'oulrage en faisant enfouir en jilein citnetière le cadnvre d'un Itomme note d'infamie et qui a let miné une vie honteuse par le suicide. Nous ne parierons pas du casse-tèté se mêlant d'en- seigner au clergé ses devoirs en matiére d'inhumations; pour I'honneur du pays it fatil espérer qu'on ne verra pas se repro duce ces brutales aberrations d'un cerveau de libre-pensctir. Mais que dire des conseils provinciaux du Hainaut et de Liége, qui donnent ie mauvais exemple de haut en fat- sant si bon marché du decret de Prairial, de l'autorité des lois devant lesquelles ils de- vraient ètre les premiers a s'incliner? Si un étranger peu au courant de nos institutions ei de nos mceurs publiques devait observer ce qui se passe, a la vue de tant d'arbitraire, d'audaee et de scandales il se figurerait que nous vtvons eu pays conquis et que nous subissons la loi do nos inaitres. Vous l'étonneriez certes beaueoup eu lui apprenani que ces catholiques qui souffrent toutes ces avanies et qui ne peuvenl pas ntè- mc réaliser Ie vneu de leur conscience en assurant la sepulture chrètienne a leurs morts, que ces catholiques constituent un parti puissant, vaiqueur aux elections legis latives, prépondérant dans la plupart des conseils provinciaux, dans les Chambres, dans les conseils de la couronne. II y a la, on ne saurail le nier, une anomalie inexpli cable, une contradiction entre le fait et le droit. On comprendrait, a la rigueur, une mi- norité luttanl en avcugle pour des droits mal compris, pour des liberies qu'elle croi- rait menacées. Mais le solidaire n'a point ces excuses. En porta.nl le trouble dans la com- munaulé ebrélienne, en préteodanl repqser aprés sa mort au millieu do ceux qu'il a mé- prisés el détcstés de son vivant et dans Ie voisinage de cette croix si souvent blasphé- méc, il obèii. visiblement a des motifs qui n'ont rien de legitime; a la haute anti-reli- gieuse poussée jusqu'a son paroxysme; il se fait graluitenierii persécuteur. Or la persécu- ttuilodteuse quand elle vient de la force, VS 'DJ DJ O Wl i 70 H O O O -o H rn •H •H 'sS m Ui UI —i DJ roperinghe- Ypres, 3-15, w -r UIV-IITOI CIUO- VVIW W 0-£0 III. V VI, l,uu, 0,'*U tieui Yp res-Courtrai, 8-34,9-49,11-18,2-38,8-23. fföüfWai- Ypres-, 8-08,11-02',2-56;8-40,8-49 Ypres1 liourout, 7-13, 12\Ü6, 6 20, (le Samedi a 3-50 du matin jusqu'a Langhemarck)Thourout-Ypres, 9-00, 1-18, 7 48, (Ie Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck a Ypres), r. Comities-Warnêton Le Touquet-Houp!ines-Mrw,e»tó?res, 6-00, 10,18, 12-00, 6-40, Armentières-llouplmes Le Tóuqiiei-War- nêtun-Comines 7-25, 10,80, 4-10. 8-40. Coininos- Warnêton 8-40. m. 9-30 s. Warnêton-Cowme.s 5-3u, 9 80, Gand-Deynze-/n^etoiM«s(er, 6-58, 7 48, 9-00. Ingelmunsier-Deynze-Crewid, 5-18, 9-41, 2-15. lngelmunster-/)e(/«ïe. 4-50 2" cl., 7-15. 11-20,4-46. Deynze-Ingeimunster, 7,31 9-10 2' cl, 11,54 5,19, 8-20 s. Ingelmunster-Anseghem, 6-05, 12-10, 6-15. Ansegliem-Ingelvmfister, 7-42, 2-20, 7-45. Licntervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerke, 6-30, ü:08, 1-35,7-85 FhmAer/ce-Furnes-Dixmude et Lichlervelde, 6-45, 11-15, 3-45, 5-05. D.ixm\iAe-Niewport,9-55,10,35,2-20,5,10 8-40.(10,10 D) Nieup-Z)fera,(vilIe)7-40,12-00,4-24,5,50,9,30,(bains)7,30,11,50,4,15, 5,50,9,20. Thourout-Ostende, 4-50, 9-18, 12,05, 1-50, 8-05. 10,15— Oslende-Thourout, 7-55, 10-10, 12 25, 4,45. 6-15. 9,15. Selzaete léeclvo, 9-05, 1-26, 8-25. feplpo-Selzaet.e, 5-35, 10-15, 4-22. Gand- Temeuzen, (station) 8-17, 12-15, 7,28. (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-4*. Terneuzen-Ganrf, 6-00, 10-30, 4 40. Selzaeté-jmre», 9 04, 1-30, 8-30. (Ie Merer. 5-10 ni.) Lokeren-S&ïaefe, 6-00, 10-25, 4 45. (le Mardi, 9,30.) COR ït ESROIÏIÏA1VCE8. COURTRAI, BRUXEI.LES. Courtrai dép. 0„37 10,53 12,33 3,47 Bruxclles arr. 9,20 1,35 2,25' "(5,14 COURTRAI, T0ÜRNA1LILLE. Courtrai dep. Tpurnai arr. Lille i) 6.37 7,28 7,37 10,56 2,54 11,47 3,48 12,08 4,00 COURTRAI, GAND. Courtrai dép. 6,42 12,31 Gand arr. 8,01 1,51 BRUGES, GAND, BRUXELLE3. 5,34 6,29 6,32 3,44 5,04 6,35. 8,58. 8,47. 9,41. 9,55. 6,40. 7,56. Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 6,47. Courtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,56 8,44. Lille dép. Tournai arr. Courtrai Gand dép. Courtrai arr. LILLE, TOURNAI. COURTRAI. 5,20 8,25 11,05 2,18 5,20. 5,42 8,56 11,34 2,40 5,39. 6,34 9.47 12,20 3,38 0,33. GAND, COURTRAI. 5,15 9,38 1,28 4,24 7,21. 6,34 10,51 2,49 5,31 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Rruges dép. 6,49 exp. 12,34 3,52 exp. 6,43 8,19 exp. Gand arr. 7,34 1,49 4,42 7,58 Bruxelles 8,50 4,00 5,50 9,31 10,26. Bruxelles dep. 8,14 11,53 Gand arr. 6,00 9,41 1.23 Bruges 7,20 10,34 2,38 3,12 4,20 exp. 5,11 8,55. 6.37 7,22. 7,2*2 8,38. Suite. Voir le N° précédent. Ils enlrèrent sous la lente oil se tronvait une femme occupée li préparer du couscotissott, et deux petits ètafants a peu prés ntts. C'est la veuve de nion fils. dit l'Arabe a l'ét ranger, ce sont ses enfants. Nous étions riches autrefois: lente, bét,til, ironpeau, les Arabes de la tribu révoltée, pour se vetiger. ont tout pris ou briilé! Nous nous sommes édh'appés avec nos annes seulemenl. emmenant la femme et .les en fants sur uu lerritoire ami. La, mon fils (et une larine perlail sur le masque de bronze de I'Afri- cain) est tombé sous une balie. A présent, je nourris la femme et les enfants. Et, Francais, vois si fu as fait mal? le troupeati que tu as détruit était not re ressource. De temps en temps, je choi- sissais la béte la plus grasse que je porlais a la ville ou a la ferme d'un lion Round du voisinage, et avec l'argent je pouvais acheter de la farine, du riz et du sel. Dis, ce que tu as fais, est-ce juste? Le Paiisien éeoutait l'Arabe tout en regardant au ton r de lui, cl tl taut lui rend re eet Ie justice qu'il n'était pas settlement élonné, uiais éniu, et qu il commencait a se trouver de plus en plus a blamer. Dans cette chétive habitation, sous cette misérable tente oii la loile amincie, quand el le n'était pas déehirée, ne défendait ni du sóleil ni de la pluie, pour tons mtubles, deux lambeaux de nattes servaut a la fois de siége et de lit, et quel- ques vases, ia plupart ébréebés. Les enfants, déja grandelets, navaient pas nièine, comme je fiai dit, pour secouvrir une guenille quelconque; la fem me s'enveloppait dans un burnous en haillons qui n'avail plus ni forme ni couleur. Lè Paiisien ne croyait pas avoir jamais rien vu d'austi triste. En voila de la misère! inurmiira-t-il. Mais 'os Robémiens de Paris et les plus giieux sont des nababs it cöté de ces pauvres gens! Puis, se lour- nant vers l'Arabe il lui dit: Brave Bédouin! sincèrement je m'cn veux de ce manvais coup. Non, ce nest pas juste! je ne me ferai pas (irer l'oreille pour dire que j'ai en tort. Vous éles, vous, un bon enfant de ne rn avoir pas laché en arrivant votre coup de fusil. Je n'ai pas fait cela, d.'abord paree que |e suis l'ami des Francais, puis,a cause de ton uni forme. Un brave qui le porlail s'est fait tiier en voulanl sauver mon tils déjii blcssé: c'est une delte ijtie j'acquitle. Brave vieux, dit Ie Pai isien. cette fois coin- plét'ement altendri et mêine essuyant une lavme. C'est-ii-dire que maintenant, vovez-vous, je me battrais moi-mêine; et j'ai sur le ctEtir un poids qui est comme une moiitagne Je vous fais bien mes excuses, mais cela ne suftil jias. Par nuilbeur, j'ai le gousset pen garni; avec le jiaye du soldal ou ne songe gnère aux economies; mais il me res- te une montre (et il la tiraii de sa pocht cela vaut bien quelques écus et peut compenser le dégal; prenez Merci, dit l'Arabe qui semhlait touché, mais tu as franchi le seuil de ma tente. II appelle cela une tente, ne put s'empêcher tic tltrc eu aparte Ie l'aruien. Tu es mon bóte ii présent. Je ne puis rien recevoir. Mais mon brave ami, reprit le zouave avec insistanee et en lui metlanl la montre dans la main, vous n'y pensez pas! enfin, je vous ai pres- que riiioë et il fatit bien que je voos dédhmmage. -Non. non! dit l'aulre eri rendaul le bijou. Mais cette femme, ces .enfants, et vous, comment vivrez vous? Allah est grand, dit l'Arabe. et j'ai des bras. Le musuiman est plus chrétien que moi, pensa le soldat. Le Maine eonlinua: I.e bon Bounii donl je t'ai parlé. et qui est I ami du marabout chrétien, ne me refusa pas au besoin quelques avances sur mes joiiruées; c est chez lui la moisson, puis il a dn monde ii nonrrir et il in'achètera peut-être ce qui est lii bas! Mais. ajouta-i-il, as-tu f.iim? il y a du couscousou pour quatre. All bien! murmura le zouave, voila mainte nant qu'il m'invite i» diner! C'est dommnge que le regal soit si inaigre. Fe fait est que je me sens un appétil d'enfer, et a moi senI je mangerais la part de quatre.., Mais par exemple non je n'aurais pas cette ingratitude; plutöt me sangler le ventre. Mais l'Arabe, sorli un instant, revint bienlöt avec un panier garni de Ggues, d'oranges et au.lres fruits. A la bonne beu re, dit le soldat, si le roti manque on se rattrappera sur le dessert. Après le rppas, l'Arabe dit au Francais, qui lui faisait ses adieux: La ilit est venue, lu ne trouveiais pas ta route on dans les bois tn pourais rencontrer le seigneur a la grosse tête.... Le fait est que je nc tiens pas a me présenter a sa majesté; j'ai eu assez de peine a me tirer ce matin des griffes de messieurs ses fills. Mon brave ami, j'accejite l'hospitalité. L'Arabe prit une des nattes qu'il placa dans I'endroit le plus abrité pour Ie Francais, et, l.iis- sant l'aulre natte a la femme ct aux enfants, il se concha sans plus de cérémonie sur ia lerre nite, roti Ié dans son burnous. Ft il dormait tout aussi tranquillement que le Paiisien qui, harassé de sa journée, ne fit qu'itn soriime. I.e lendemain an premier rayon du soleil. celui ci étarf sur pied; l'Arabe pourlant avait devancé son Injle qui après quelque attente, le vil rentier: 1'rends ton fusil et ton sabre, dit-il au soldal. je sais oil sont les Francais. Le militaire suivil son guide. Après une ou deux heures de marche ils se trouvèrenl en vue du camp. Voila la smalah des Francais, dit l'Arabe. Maintenant, adieu! Adieu! reprit le soldat, non pas; mon brave, et il ne faut jias qu'on se (juitte comme cela sans faire connaissance avec les camarades; je tiens d'ailleurs ii ptouvér que je ne suis point un iu- grat. Puis comme frappé d'une idéé: Venez, lui dit il. Et Ie retenant presque par force, il l'entraina dans le camp et sc dirigea avec le Bédouin vers la tente du general. Celui ci préci- sémeuten sortait. Qu est-ce? demaudu-t-il au soldat, uu pri- sonnier Non mon general, au contraire, c'est un ami, tin Francais par le cceur! Ft tl raconla sou histoire sans disstmnlcr ses torts tjiii faisaient davauiage ressortir les bons procédés de l'Arabe. Le general était un bom me d'noe équité sévère, et ferme sue Partiele de ia dicipline: J'ai défendu la inarande, dit-il au soldat, tu le sais bien; pounjuoi n'obéis-tu pas? Mon general L Quand nous senilis de retour, tu te rend ras a la prison poor qntrize jours. Ooi, mon general. Ailezt mainlenanlt Pardon, mon general,, voilti pour le eb<1 ti ntent, et je ne l'ai pas vote; mais a présent, s'il vous plait, la recompense pour qui la inqrile: ct Arabe s'en ira-t-il les mains vides! Non, assurémeut! et j'a va is tort de n'y pas songer. Capitaine, dit le général en se tonrnant vers un aide-de-eamp, qu'on dunne iroméil ia te- ment it cot indigene une tente neuve, quelques moutons et deux saes de riz. Vous ne le perdrez pas de vue, car nous aviserous plus tard ii faire quelque chose encore pour luiTl pourrait rendre des services d'ailleurs cotunic Laid dans un villa- ge. Oui. mon general. Pendant qu'on préparait les cadeatix destines a l'Arabe, le zouave, l'entraina vers ses camarades (jui le fëtèrent a I'envi ct tie perinirent pas qu'ils partit saus déjeuner avee eux. J'ai oublié de due

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1