BRANDHOUT,
RODING-BLOKKEN
Iravaux publics en particulier, dit-il, sont
encombrés d'un nombreux était-major de di
recteurs, de controleurs, d'inspecleurs, de
secrétaires, etc. Ce fonctionnaires forment
une sorle de caste qui perpélue son esprit,
son influence, ses pretentions, en dépit des
vicissitudes et des oscillations de la politique.
Leurs attributions, souvent mal definies, et
exercées (Tailleurs en sous ordre par une
légion decommis, leur laissent de nombreux
loisirs qu'ils emploient a étendre el a conso-
lider leur funeste domination. Leur grand
art est de s'imposer sans qu'il y paraisse et
d'agir en maitres alors précisémenl qu'ils
alïeclent 1'empressement Ie plus serviable et
le plus obséquieux. Qu'il est difficile a un
mmislre de déjoucr leurs intrigues, de s'af-
franchir de leur élroite tutelle, de ne pasêlre
l'instrument de leurs desseins, tout en
croyant parfois, avec une naïveté parfaile
réaliser ses vues personnclles!
Pendant que ces hauls el puissants barons
de la féodalité bureaucratique se prélassent
dans les regions élevcés du pouvoir, combicn
de fonctionnaires réellement utiles, végèlent
dan» les rangs inférieurs de la hiërarchie
administrative, attachés a la glèbe d'un tra
vail sans remission! II y a tels employés des
postes, astreints a une besogne qnotidienne
el laborieuse, soumis a des responsabilités
délicates et qui, au bout de trente ans de
services atleignënl a peine un trailement de
12,000 a 2MO francs. C'esl a cux cepen-
dant que le public a affaire; c'esl sur eux
que repose le travail; ce sont eux qui sont
les agents de l'adininislration, landis que
la haute bureaucratie n'en est trop souvent
que l'inutile et fastueux ornement.
Eh bien! il y a la une situation pleined'in-
convénionts, d'abus et d'iniquilés: el le appel-
Ie un reméde radical et énergique et Ie mi-
nistre qui s'aurait l'appliquer, mêine dans
des limites resireinlcs, aurait rendu au pays
un service considerable.
A noire avis, co reméde devrait consister
principalemenl dans les rèformes suivantes:
Retribution plus élevée des postes infé
rieurs de ['administration et, par conséquent,
collation de ces posies a des candidats plus
capables qui, faute d'un trailement rémuné-
raleur, les dédaignenl aujourd'hni.
2° Reduction de l'administration supérieure
des Iravaux publics; définition precise de la
responsabilité de chaque chef de service et,
par conséquent, allégcrncnt de la responsabi
lité excessive elabsurde, imposéeanjourd'bui
au chef du département.
3° Limitation des attributions de ministro
a la direction générale de son ministère et,
par conséquent, responsabilité ministérielle
d'autant plus efficace qu'elle sera ramenée a
des hornes avouables par la raison et confor
me aux régies sainemenl entendues du régi
me représentalif.
bien a la cupidilé et a la passion pour les
jèux de basard des preneurs, el a la facilité a
trouvêrdes millions a un faible inlérèt pour
des emprunteurs.
Aussi en abusa-t on promplement, coup
sur coup: Bruxelles, Liége, Anvers, Gand et
Tournai conlraclèrent cello série d emprunts,
donl les tirages s'alignent périodiquemenl,
en gros bataillons, dans les colonnes de la
plupart des journaux.
Qu'en est-il résullé? C'est que ces batail
lons ont fiui par se faire la guerre sur les
meines marches, et que, comine dans toutes
.les guerres, les armées out fini par subir des
pedes a peu prés égales.
(Vest ainsi que nus grandes cilés ont com
promis ou perdu leur crédit, tout en grevant
l'dvenir d'une facon dont elles se ressenti-
ronl pendant nombre d'années. (G. de F.)
Nous lisons dans le Courrier de Bruxel
les:
«On s'entrelienldansnoscercles poliliques
d'une combinaison qui no manquè pas de
vraisemblance; nous ne la rapportons cëpen-
danl que sous toutes réserves el com me un
on tlil.
M. .MaIon abandonoerait la direction du
département des finances et resterait dans le
cabinet avec le litre de minislre sans porto-
feuille presidant le conseil. Sa position sernit
ofliciellement identique a cel le qu'occuppail
le regretté comte de ïheux.
Dans cette hypothese, on désigne M. Ja
cobs, dépulé d'Anvers. comme devant entrer
dans le ministère, pour gérer le département
des finances.
Un autre bruit, que eet te combinaison
rend rail fort plausible, c'est que le rnchnl du
Grand-Central par l"Elat, depuis longlempsa
l'élude, reviendra avant peu sur le lapis.
Noussalirons probablement bientöt a quoi
nous en tenir sur ces diverses évantualilés.
C'esl depuis une vingtainc d'années envi
ron que Ja plupart des grandes villos du
pays ont cd recours aux emprunts a primes,
c'esl-a-dire cette loterie organiséesur une
grande éehello par l'aulorité elle-mème, lant
dècriée a fépoque de la reunion de la Belgi-
que a la Hollande et considérée comme un
des griefs qui justifiaient la revolution de
1830.
Ce système d'emprunl fit flores; il allait si
Uu ami qui revienl d'un voyage en Suis
se, me fournit quelques renseignemenls sur
la brasserie eoniuniuarde tenue par Gaillard
père.
C'est a Carouge, a quelques minutes de
Geneve, que se trouvé eet établissement. Ex-
lérieurement, il ressëmble a tous les cabarets
suisses. Deux lauriers-roses ornMit la porte,
nu dessus de laquelle on lit: Brasserie fran-
euise.
A l'intérieur, les bancs et les tables sont
couverts d'une conche de couleur rouge
snng. Un grand nombre de tableaux, dus au
piiieenu de Gaillard fils. qui crotilonne agréa-
blement, sont fixés ati.x miirs. Le plus grand,
qui attire l'attention tout d'abord, représenle
une femme cnilïée du bonnet rouge ét bran-
dissnnt un drapeau, rouge aussi. C'est la
déesse de l'endroit. Les aulres sujets de
peintnrc manquent de gaieté. L'un figure
l'exécution de Ferré; 1'anlre, l'exécntion de
Rb'ssol; un troisiéme, l'exécution de Gaston
Cremieux! Cliacun des condamnés est attaché
a son poteau, en face du peloton d'exécu-
tion.
Ce n'esl pas tout. Urie grande pancarte
manuscrile rappelleaux consommaieurs les
no rus des membres de la Commission des
graces; M. Thiers figure en tèle; M. Martel
est inseril le dcuxièïne.
En face de cette lisle, on voil un immense
tableau manuscrit, qui doone les prix cou
rants des articles de cordonnerie de Gaillard
père. Un éloge de la cordonnerie, en vers,
de Gaillard fils, compléte ce chef d'ceuvre de
calligrapliië.
En somme, l'aspect general de la brasse
rie est écceurant. Cette salie, aux couleurs
sanguines, aux peinlures sanglantes est bien
digne d'etre le quartier général des commu
nards. Paix
Allons, Progrès, votre meillenre plume et
de la marge sous la rubrique: Accidents
MéfaitsSinistres!
II y a eu de grandes fèles a Conlhove!
Mème que Ie Progrès y a envoyé un cor-
respondanl tout spécial.... mais très-peu
fidéle!
Nous avons en effet le regret de devoir
conslater une remarquable lacune dans ses
piantureuses descriptions. M. le baron n'a
pas voulu demeurer en reste avec les archcrs
qui lui éiaienl revenus cette anuée au nom
bre de deux cents, alors qu'il avail pu en
compter trois cent quatrc-vinglnettf l'an-
née précédenle.
Comme il fait loujours grandement les
clioses, l'honorable Sénateur a offert n ses
invités le spectacle iné'dit, mais un peu trop
violent, d'une altercation avec son secrétaire
intimc!
On ne dit pas si la discussion a eu lieu en
FLAM AND.
M. Henri dePittcurs Hiegaerls, candidal
calholique, a éiéélti avanl-hier représentant
de l'arrondissemenl de Hasselt par 760 voix
sur 831 volants.
Avis ati Progrès qui a bénévolcmenl re
produit un article de la Vedette du Lim-
bourg tendant a conslater que la guerre
avail éclate dans le camp cl "Israël
Mais, quand on est le Progrès et qu'on
écrit conlre les... crédules...
Un lëcleur du Progrès, se Irompant
saus doute d'adresse. ils sont tous si ma-
linsnous demande ce que son journal
entend par C F cole professionnelle donl
il annonce la distribution des prix pour do
main.
Nous l'ignorons aulant que le lecleur du
Progrès. On pretend bien qu'a l'Hótel de-
Ville on dèsigne par la DE FRICADELLE-
SCHOOL.
Mais alors pourquoi refuser a cette édifian-
te muison diéducation libérale ce nom si
populaire et qui rappellcsi bien son origine.
qui comparaissaient Lundi devant le tribunal corrcc-
i uonnel de noire vitte, pourraient faire d'intrépides
M. Emile Gaimant de cette ville, élève dil aéronames s'ils avaienl un baton. II ne leur manque
Collége épiscopal, a subi cette semaine, avec
plein succés, son examen de gradué en let
tres.
Monsieur Hector Ruyssen, de Beveren lez-
Rousbrugge, élève du mème Collége épisco
pal, a passé d'une manière brillante l'examen
préalable a celui de candidal en pliarmacie.
voulait
na'fscance
digne de
petite
5i
Jésus, el me la.n'uiit. non sans fa voir baisée.
€lii'oiiiquc locale^
CHOSES ET AUTRES.
VAssociation libérale se réunira le Same-
di, 26 de ce mois.
Nous espérons que le Progrès n'hésitcra
pas a nous apporter le compie-rendu de la
séance.
Si nos informations sont exacles el tout
nous porte a croire qu'elles sont telles il
neserail pas impossible que nous recevions
par cette voie improvisée des renseignements
que Ie Journal tic la Familie nous refuse
avec une opunaircié digne d'un aieiIleur
sort.
11 parail qu'une interpellation se prépare
a l'adresse d'un Conseiller communal dont
les aspirations a la retraite nous out déja
occupé.
Voila qui est bien!
Un facétieux correspondant. un drö-
le avail écrit a l'.4venir des F/andres que
l'Association libérale de nolre ville ne donne
plus signe de vie.
La dessus grande colore de M. Carton
qui n'avail pas élé trop menagé el exas
peration non moms grande, si pas plus na
turelle de son Journal.
Après quelques aménités dans le genre
d'icelles que nous soulignons plus haul, le
Progrès constate que, «si le correspondant
de I'd oenir eut élé parini les élus, lout out
élé pour le micux dans lc nieilleur des nion-
des possibles.
Cet eut élé flanqué d'un tou-teu-lé-
lé en dit long sur les sentimentspaisibles
qui out animo l'écrivain de cctte phrase cx-
plicile.
Mais aussi pourquoi ce correspondant,
dont C unpopular lie a fail un candidal mgl-
heureux, a-t-il l'audacé de fureter dans les
affaires de la Familie et de soulever les
coins d'un voile qui cache taut de my stères...
aux libéraux? Que tie s'adresse-l-il du pre
mier coup a I'Avocat radical el au Médecin
progrcssiste qui, eux aussi, avant de devëhir
Conseillers comniunaux, jouirent d'une iin-
popularité qui en lit des candidats malheu-
reux, pour apprendre a leur écolc la manié-
re la plus heurense sinon ia plus hono
rable deplier féchine
Un accident est arrivé avanl-hier stir la
ligne d'Ypres a Pdperinghe. Un garde bar
rière a élé atteinl par le train. Transporté a
l'höpilal, I'ampulation de I'avant-bras a été
jugée nécessaire. Aujourd'liui nous appre-
nons que le patient se trouve dans un état
salisfaisant.
Lundi, un incendie a réduil en cendres
sept habitations construiles en bois el argile,
apparlenant a M. Pierre Verbrugge, rentier a
Wervicq, et occupées par.sept ouvriers, tous
mariés et pères de familie
Le feu a pris naissance a une poutrelle qui
traversait la cheminée d'un de ces loge-
ments. Au inomentoü le feu a éclaté, tous
ces ouvriers se trouvaient aux champs, oecu-
pes, avec leurs families, a la rccolle du
tabac.
Le mobilier, deux chèvres el 14 lapins
sont devenus Ia proie des flammes.
Les perles sont évalnées a 2,000 fr. pour
le propriétaire et a 4,500 pour les" locaiaires.
Rien n'élail assuré.
On nous écrit de Messines, le 17 Septem-
bre:
La neuvaine de Notre Dame de Messings,
comtriericée Lundi, jour de I'Exaltation de
la Sle Croix, est cette année toute aussi sui-
vio que les annces précédontes. I ons, enfanls
cl vieillards, pelils el grands, riches et pau-
vres viennenl se confondre dans un mème
élan de prière et sc proslerner ensemble aux
pieds de Marie. Ou peut mème dire que la
piélé des populations rok en forvcur et ne
se lasse pas de cliercher l'occasion de sc sa-
lisfaire.
Lundi, un cortege de plus de mille pèle-
rins, taniöi récilant lc chapelet, tantót faisaut
relentir l air de chants pieux, nous arrivait
de Wariièton, conduit par lc vénérable pas
teur de la paroisse.
Jamais on n'avait vu une manifestation
aussi imposante lant par le nombre que par
la piélé des fidéles. La messe a été chantée
dans l'église paroissiale. la cliapelle de Notre-
Dame se trouvant trop petite pour contenir
un si grand nombre de pélerins. Les hom
mes y étaient largement représentés, et si le
respect humain n'a pas été totalement vain-
cu, si foil a pu trou ver encore descalholi-
qties craiutifs que géne la crainle du qu'ew
dira-t-on, leur nombre diminue chaque an
née el l'on entrevoit déja les jours heureux
ou tout calholique sincere ne rougira plus de
montrer publiquement sa foi, son attache-
ment l'Eglise, a son Chef suprème.
Après l'Evangile, M. le Curé de Messines
est. monté en chaire; il a prorioncé avec
une eloquence entrainante une chaleorcuse
allocution sur la confianee en Marie. Ce n'est
pas sans emotion qu'il a félicité les pélerins
dont le nombreét ait si imposant.
Après la messe et quelque temps de repos,
Ie pieux cortege se remit en route. Une een-
taine de jeuries filles, vètues de lilanc, en-
louraient les riches bannières de la Sainte
Vicrge et du Sacré-Ccetir. Les femmes étaient
suivies d'une soixanlaine de jonnes gens,
portant des liabils cl des bannières aux cou
leurs pontificates. V.enaieril ensuite les en-
fanls de ebeeur et plus de deux cents hom
mes, faisant entendre ces belles paroles qui
sorlaient do toutes les lèvres el de tous les
cceurs:
Mardi, la paroisse de Deiilemonl nous a
donné un spectacle non moins édifiant. Un
groupe de jeuncs fillcs, portant les emblèmes
de Notre-Dame de Lourdes, enloiiraient la
bannière de Marie. Plus de 400 pélerins sui-
vis de leur vénérable pasteur, vice-doyen
du canton de Quesnoy, venaiciit épancher
leur coeur devant l'autel vénèrc de Marie el
confondre dans une mème prière Pie IX
caplif et la Patrie éprouvée. La croix rouge
brillail sur la poilrine de ces pieux (idélcs et
ce n'est pas sans emotion qu'on a vu s'éloi-
gnyr ces cceurs chroliens rcpéiant ce refrain
loujours éniouvani
Mercredi c'étaifle tour de la paroisse de
Ploegsleert. On se rappelle que c'esl le res
pectable elzélé pasteur de cette paroisse qui
a rétabli, il y a 10 ans, lc pélerinage solen-
nel. C'était loujours le même entrain, la mè
me piélé, le mème recueillemenl.
Jeudi, nos concitoyens ont tenu a honneur
de rendre a leur tour leurs hommages a leur
boune Mère. Un sentiment d'amour ardent
les entrainait aussi aux pieds de Marie: l'a-
mour de Ia Foi, l'amour de l Eglise, l'amour
de Pie IX.
On a remarqué certain docteur de Cure-
ghem, muni d'une lunette, toisanl les péle
rins qui défilaient devant lui. Cc bon mon
sieur a perdu son temps et sa peine. Qu'im-
porte au fidéle qui marche en prianl Dieu,
d'élre loué ou blamé, applaudi ou toisé par
des gens dont il n'a nul souci, sinon pour
les prendre en pilié? II passé saus les voir,
el s'il les voit il hausse les épaules cl ce pré-
tendu mépris ne fait qu'augmenter son cou
rage chrélien. X.
F A ITS DIVERS.
Gilon u Colin, dit \'Ami de l'Ordre de Namur,
GROOTE VENDITIE
VAN 240 KOOPEN
goed
TE ZUYDSCHOTE,
by het Vuylvoor(leken.
Op DONDERDAG 24 SEPTEMBER
1874, ont een uer namiddag ie begin
nen, zal den Notaris VAN EECKE, ie
Yper, openbaerlyk verkoopen op
eene partie Boscligrond le Reninghe,
noord-west by de Schaephoi'stedc van
sicur Petrus Ilondeghem, te Zuyd-
sebote, 240 knopen Roding-Blokken
alderbestc Brandhout,
De verkooping gebeurt met tyd
van betaling mits goede borgen stel
lende.
rassurer ses anus.
L'oflicier g'énéral nisse, avec une noble cour
toisie, rép.ot/dic ii M. de Dampiorre n il avail
pleine confianee dans la Ipyaulé des officiers fran
cais el qu'il lui laissait voionliers la liberie d'ailer
luimême donner de ses nouvelles a ses amis, a la
seule condition qu'il reviendrail immédialemeot.
M. de Dampierre accepla avec reconnaissance, il
alia server la main a ses amis, el revint aiissil.ól
dans les lignes des avanl-posles russes dégager sa
parole. Nous ne louerons pas le brave capitaiuede
sa loyaulé; l'lionneur en faisail un devoir, comme
la confianee lémoignéc par un généreux ennemi.
Un jeune officier de la marine anglaise, tombé
entre les mains des Russes et blessé, fut conduit a
Odessa. Une dame russe, toucbéedeson infortune,
lui prodigua pendant plusieurs jours des soins
malheureusemcnt inuliles; lc jeune homme niou-
rut. Alors la généreuse dame coupa elle même les
beaux clicveux blonds de l'oflicier, les fit encbasser
dans un médaillon d'or, cl les envoya a la mère
désolée avec cclle conlre inscription; De la part
d'utie mère!
Un officier russe, disait un zouave, un officier
cjvie blessé moi-méme, j'avais conduit a l'auibn.
lance pour Ir faire panscr. me lenait les mains, il
me donner un souvenir élernel de recon.
Ap'rès avoir cherché l'ohjet le plus
m'êlre offert, il détaclia de sou eou une
image de la Sainte-Vierge et de l'F.ufant-
a a
«r
«r
O Sainie Mère,
Priez pour nous,
Sauvez, sauvt-z le Fère
De l'E"lise a genoux.
Snuvez Romo el In Fiance
Au nom du Sucre-Coeur.
absolumeni que cet accessoire du méiier, ce qui ne
les cmpêche pas d'organiser a l'occasion, des ascen
sions aéroslaliques dansles fetes de village.Malheu
reusemcnt pour eux l'cntreprise n'est pas du goüt
de dame justice, qui accuse de vol ces hommes vo
lant d'un nouveau genre
Colin un grand efllanqué a la face blêmeaux
clieveux plats, au regard moitié railleur, moitié
palelin, est dégraisseur de son état. Toulefois,
son paletot chocolat n'est pas dans un état de frai-
cheurqui donne une haute idéé de son savoir faire;
il semhle, du re.-le, einendre la profession a la facon
de Robert Mjcaire, et les gens qu'il a dégraissés se
servient bien passés de ses services.
Cet honnéle indusli ie. arrivait derriièrement a Na-
mur dans une profonde détresse. On lui avail en
roule volé sa hoile a dégraisser. C'éiait loute sa for
tune. Què faire après uue aussi cruelle disgrace? 11
so le demandait avec angoisse, lorsqu'il lenconlre
dans une auherge un monsieur bien mis qui parfait
de vendre ses lioit s C'éiait Gilun en personne.
Tiens, que je lui dis c'est Colin qui parte
Test done dans la débine aussi Yoila le connais-
sance faile; elle ne tarda pas a devenir inliine; on
échange les confidences et l'on délibère sur le parti
a prendre pour sorlir d'embaras.
Bief, après diverses péripélies que Colin expose
compcndieusemeni au tribunal, nos deux amis, que
l'indentité de leur position sociale unit étroite-
menl, se meitent en roule pour Dinnnt oü Gilon,
ouvrier peintre, croit pouvoir irouve; emploi.
Cheniiu faisant i'on apprend que c'est le lendemain
la kerinesse de Bois de-V i Iers
Boone affaire, lail Gillon; faut y aller. Je suis
aussi artifioier aéronaute; nous ferons partir un bal
lon.
Et les voila sc répandanl dans le village et recueil
lant des souscripiions pour l'ascension aérostaiique
dont ils vont légaler les bons habitants de Bois-
de - V iters
J'entrais le prémier, raconte Colin, et je faisais
le boniment. Monsieur, qui étaii mieux mis venait
ensuite avec la liste de souscription. Votis savez ga
parait plus chose d'avoir un domesliqtie.
Avez vous'regu do l'argent, demande le prési
dent.
On payait au patron
Qui appelez-vous le patron
Monsieur ici, puisque j'étais le domestique.
Et le ballon n'est jamais parti?
Dame, puisqu'on nous a arrélés! D'ailleurs il
est encore temps...
Vous avez pris quarante francs dans la maison
de la dame X.
C'esl Ie patron qui les a pris sur la table pen
dant que je pariais a madame.
gilon. C'est pas vrai, c'est lui qui les a pris pen
dant que madame signait la lisle du ballon.
Enfin, oil les a rcirouvés dans votre lil.
gilon. Oui, mais sous l'oreille de Colin.
Colin. Oui, mais enveloppés dans ie mouclioir de
Gilon
le pnésmENT. Si vous ri'étiez pas complices, pour
quoi vous sauviez vous ensemble quand les gendar
mes sont arrivés?
colin. Mon président, Gilon m'a dit en voyant les
gendarmes qu'il était sous le poids (sic) d'un mandag
d'urrèt. Alors j'ai dit: Faut décamper.
J'pouvais pas abandonner le patron...
Ee tribunal, que ces explications n'ont pas entiè-
rement salisfail, refuse a Gilon la remise qu'il
sol Iicite pour faire entendre ses compagnons de
-détention qui viendront, dit il, attester son entière
probité, et condamne patron et domestique, dignes
émules <J>i seigneur Gil Bias et de son bonnête ser-
viteur Ambioisse Laiuela, a aller méditer sous les
verroux l'un pendant six semaines, l'autre pendant
deux mois, sur les vicissitudes des expeditions aéro-
naoliques.
On racontait a un enfant l'bistoire du petit
Chaperon-Rouge. Avant d'entrer dans le cceur du
drame, 011 lui avail fail une description des plus
allécliunles de la l'uineuse ga lette que le petit cbape-
ron-rouge porte a sa mère grande: bien beurrée.
Iiien feuillëlée, bien dorée; enfin, la reine des ga
ieties.
Quand on lui eut narié comme quoi - le loup avaij
avalé le petit Chaperon Rouge, après avoir englouti
la mère grande, l'enfanl s'embla redouble!' d'allen-
lion:
C'est fini, lui dil la maman
Comment, fini?
S.ins doute.
Oui, reprit il, j'ai bien vu que le lonp avait
mangé la mère grande, j'ai bien vu qu'il.avait man-
gé le petit Cuaperon Rouge mais la galette? qui
est ce qui a mangé la galette?
ELK ZEGGE 'T VOORTS.