Garibaldi se rend dans les Vosges. Al. GARIBALDI EN FRANCE. Mercredi 30 Scptcmb. 1874. ^aKÉS>^ 9me année. Nos 913. a conti nu er. z z O ca -c 03 z Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions content lb centimes la ligne.Les réclames, dans Ie corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 20 fr. les 100 exemplaires. C M K M I V S 1» E V E K. UN DISCOURS DE PIE IX. Les élèves du Séminaire romain ont eu le bonheur d'etre recus en audience par Sa Sainteté Pie IX. Le Saint-Pére a répondu aux belles paroles prononcées par M. le clianoine Santori, rec- teur de ce séminaire,; par un discours donl nousdonnons plus bas la traduction. Pie IX y clablit un paralléle entre le saint hom-me Job et la position acluelle de l'Eglise, et (race en peu de mots aux séminaristes les temps présents et a venir. En voici la traduction d'aprés le Journal de Florence: Nous appelons I'attention de nos leclenrs sur la grave nouvelle que nous empruntons au Journul de Florence. LE ROI MARTYR. On ne saurail mettre en doute que la Révolution qui fit lombor la tele de Louis XVI n'a voulu surlout abatlre Ie principe de l'autonté divine. Tant qu'il y aura des rois par la grace de Dieu, dil Robespierre, la Revolution ne sera pas en süreté. Si la formule de roi par la grace de Dieu est encore usitée dans certains actes officiels, el le n'a plus le sens que l'Eglise et les peuples lui avaient donné. Les monarques ne sont plus les oinls du Seigneur, ils ne gouvernent plus, ils ne sont plus responsa- bles,.. et la Révolution se croit en süreté. Que Louis XVI soit martyr, le Pape Pie VI l'a affirmé solennellement dans son allocution consistoriale du 17 Juin 1793 sur la mort du roi de France (1). En plusieurs passages de celte allocution il prononce le mot de martyr. S'appuyanl sur la grande autorité de Benoit XIV, il s'écrie: Eh! qui pourra jamais douter que ce prince (Louis XVI) n'ait élé immolé en liaine dc la foi et par un esprit de fureur contre les dogmes catholiques? Parlant des résislances que le roi avait opposées a la haine des ennemis contre la religion, le Pape dit encore: «Tout cela ne suffit-il pas pour qu'on puisse croire et soutenir, sans témérilé, que Louis fut un martyr? Repoussant le reproche fait a Louis XVI d'avoir signé la Constitution tin clergé, il dit encore: Mais quoi qu'il en soit de ce fail, car nous n'en jirenons pas sur nous la responsa- bililé, el quand méme nous avouerions que Louis, séduit par défaul de reflexion ou par erreur, approuva réellemenl la Consliiution au moment ou il y apposa sa signature, se- rions-nous pour cela oblige de changer de sentiment au sujet de sou martyre? Nou, sans doute. Si nous avions un pareil dessein, nous en serious délourné pat' sa retractation subséquente, aussi certaine que solcnnclle, et par sa mort méme, qui fut votée, comtnc nous l'avons démontré, en haine de la religion calholiqne; de sorle qu'il parait difficile que l'on puissc rien lui conteslerde la gloire de sou martyre. Dans un autre passage, Pie VI revient encore sur la signature donnée par le roi a la constiution civile du clergé, et dit aussi: Voyant que la rélractation de Louis XVf, écritede sa proprc main et constatée encore par l'effusion d'un sang si pur, était cerlaine et inconlestable, Nous ne croyons pas Nous éloigncr du principe de Renoit XIV, non pas, il est vrai, en prononcant dans ce moment un décret parcil a celui que Nous venons de citer (2), mais en persistant dans l'opinion que Nous Nous sommes formée du martyre de ce prince, nonobstant toute approbation qu'il aurait donnée a la constitution civile du clergé, quelle qu'elle eül élé. fl faut enfin citer lesderniers paragrapbes de l'allocution. Ah! encore une fois, France, (u deman- dais toi-mème auparavanl un rui calholiqne. Th disais que les lois fondnmentales du royaume ne permettaient pas de reconnailre un roi qui ne lïit point catbolique. Et voila ma in tenant que lu l'uvais, ce roi calholiqne; e( c'est précisémenl paree qu'il était catholi- que que tu viens dc l'assassiner! O jour de triompbe pour Louis XVf, a qui Dieu a donné la patience dans les tribula tions el la victoire au milieu de sou supplice! Nous avons la ferme confiance qu'il a heu- reusement écbangé une couronne royale, toujours fragile, et des lis qui se seraient 'fel c/v co O fc. fcd O «O ra ra i/. o 5 H O Cl H •H Z3 CA ■H rs ra ra rö z ra CA a* o ra ra z ra c/3 Poperinghe- Ypres, 5-15,7-25,9-30,10-58,2-15,5-05,9r20. Ypres-Poperinghe, 6-50,9-07,12-05,3-57 ,.6;50,8-45,9-00. Po- peringlie-I Jazebrouek7 13, 12-28, 4-17, 7-13. Hazebrouck Poperinghe-Ypres, 8-38, 10-00, 4-10, 8-29. I pres-Houlers, 7-5012-23, 6-45. Kouiers- Ypres,9-25, 1-50, 7-50. Kouters-Urntjes, 8-49,11-34,1-13, (L. 5 56), 7-36, (9-55. Lichierv.) Lichterv.-ThourotU, 4-25 m. Bruges-fiotz/ers, 8-25, 12-90, 8-13, 6-42. Licliterveldë-Cöyrtrai, 5-25 m. 9 01, 1,30, 8,45 7,21 ZedelgheinThouroul, 8-40. 1,05, 5,26, 6,58. Ypres-Conrtrai, 5-34.9-49,11-18,2-35;5-25'. 'Conrtrai- Ypres, 8-08,11 -02,2-50,5-40,8-49. Ypres-'/houroul, 7-13, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langheiuarck). Thouroul-Ypres, 9-00, 1-18, 7-48, (Ie Samedi a 6-20 du inatin de Langhemarek a Ypres). Comines Warnêton Le Tnuquet-Houplinus-Armeretières, 6 00, 10,15, 12-00, 6-40,Armentières-lfouplines Le Tbuquet-War- nèiow-Comines 7 -25, 10,90, 4-10, 8-40. Comines- Warnêion 8 40, m 9-30 s. Warnêton-Comwes 9-30, 9-90, Courtrai llrages, 8 05, 11-00, 12-35, (L. 5-15), 6-55. (9-00 s. (Lichierv.)Bruges-Coc«2rat, 8-25,12-80, 5-13, 6-42. Bruges, Blankenberghe. llevst, (Elat) 7-30,9 45,11-04,1,20,2 25,2-50,5 20(exp.) (S 5-50)7-35 (exp.)8-45. (bassin)7-00,7-36, 9-91,11 10.2-31,2 56,5-26(exp.)(S.5-56)7-4t(exp.)8 51.— Heyst, Blankenberghe, Binges, 5-45,(L. 7-20) 8,30,11-25,1 25,2-45, (exp.)4-10.5-30,(D. 0 15)7-29. Blankenberg, Bruges, 6-tO,(L 7-42)8-55,11 55,1-45,3 05(exp.)4-3ü,6 00(D. 6-35) 7,007 48. Iiigelinunsier-Deynze-Gand, 5-15,9-41, 2-15. Ingelmunsier-Deynze, 4-50 2' cl., 7-15. Gand-Deynze-/zrjie/»iM?w/er, 6-58, 11-20,4-40. DeynzeIngelmunsler7,31 9-10 2C cl, 11,54 5,19, 8-20 s. Ingeimumier-Anseghem, 6-05, 12-10, 6-15. Anseghein-Ingetmunsler7-42, 2-20, 7-45. Lichtervelde-Dixiriade-Furnes et Dunkerke, 6-30, 9-08, 1-35, 7-55. Z)«»4'er/;e-Furnes-Dixmude el Lichtervelde, 0-45, 11-15, 3-4-3, «>-05. Dixmude-.Vf'gMpor2,9-5510,35,2-20,5,10 8-40.—Nieup-Dixm,(ville)7-40.12-00,4-24,5,56,9,30,(bains)7,30,11,50,4,15,5,50. I nourotu-Oslende, 4-50, 9-15, 12,05, 1-50, 8-05. 10,15— Ostende- Thouroul, 7-55, 10-10, 12 25, 4,45. 6-15. 9,15. Selzaeie -üec/oo, 9-05, 1-25, 8-25. Eeeloo-Se/zraele, 5-35, 10-15, 4-22. Gand-Terneuzen, (siation) 8-17, 12-15, 7,25. (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7 45. - - Terneuzen-GW, 6-00, 10-30, 4 40. Selzaele-LoAere», 9-04, 1-30, 8 30. (Ie Merer. 5-10 m.) Lokeren-SeApete, 6 00, 10-25, 4 45. (le Mardi, 9,30.) COH ïl ESPOWU/VWCES. COURTRAI, BRUXELLES. Conrtrai dep. 6.37 10,53 12,33 3,47 6,35. Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,25 6,14 8,58. COURTRAI, T0UR.NA1LILLE. Courtrai dep. 6,37 10,56 2,54 5,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,29 9,41. Lille 7,37 12,05 4,00 6,32 9,55. COURTRAI, GAND. Courtrai dep. 6,42 12,31 3,44 6,40. Gand arr. S ,01 1,51 5,04 7,56. BRUGES, GAND, BRUXELLES. Bruges dép. 6,49 exp. 12,34 3,52 exp. 6,43 8,19 exp. Gand arr. 7,34 1,49 4,42 7,58 Bruxelles 8,50 4,00 5,50 9,31 10,26. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. Courtrai arr. 5,22 8,00 8,28 10,46 12.21 2,44 5,35 6,47. 7,56 8,44. LILLE, TOURNAI. COURTRAI. Lille dép. 5,20 8,25 11,05 2,18 5,20. Tournai arr. 5,42 8.50 11,34 2,40 5,39. Courtrai 6,34 9.47 12,20 3,38 0,33. GAND, COURTRAI. Gand dép. 5,15 9,38 1,28 4,24 7,21. Courtrai arr. 6,34 10,51 2,49 5,31 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruxelles dep. 8,14 Gand arr. 6,00 9,41 Bruges 7,20 10,34 11,53 3,12 1 23 4,20 exp. 0,37 2,38 5,1 f 7,22 5,55. 7,22. 8,38. Mes très-cliers enfants, e'est avec plaisir que je rec.ois ce témoignage de respect et d'amour filial que vous venez de me donner ce matin, vous qui conslituez le Séminaire pontifical, dans cetle Sainle Cité (comme on la nommnit jadis). i' II est certain qu'en tout temps le démon a taché d'assaillir ce siége du caiholicisme et celte chaire de la vérité. Cepondant, aujourd'hui, il semble que le prince des ténèbres ait recu de Dieu la permission de l'attaquer par toute sortc de moyens et sur tous les points. L'Eglise, pendant ces jours-ci, nous donne, dans I'Office divin, l'bistoire de Job, et je trouve dans les temps actuels plusieurs circonstances analogues l'bistoire du patient de llus. II est certain que, par d'impénétrables desseins de Dien, le démon obtint la permission d'exposer a de rudes épreuves eet bomrne juste et qu'il s'y 'i acharna avec toute la rage que lui inspiraitla sainteté du patient. Dabord, il tua ses fïls; dans nn terrible orage, il renversa ses maisons, et il inspira a des voleurs l'idée do s'empnrer de son nombreux bétail et de 11 tous ses biens. Enfin, tourment plus fort que les autres, il suggéra a sa femme et a ses amis d'em- ployer a son égard des termes qui n'étaient rien moins que bienveillants. --to -gt» Suite. Voir le N» précédent. V. Dom A LAIN REFUSE DE LUI OBÉlR. Garibaldi parlil pour l'Esl de la France avec les litres de généralissime el de pléuipotentiaire, du moins e élaienl les litres dont il se revêlait. II se rendu a Besaneou pour conferee avec le general Canihriels, eommaiulanl des forces de I Est. AI. Keiler, commandant des corps francs, Al. Grévy, président du comité de defense de l'Esl, el AI. Ordinaire, préfet du Doubs. II fut escorlé, a son arrivée. par la compagnie franche de Marseille, dit I Egalité Après celte compagnie, eétait le tour des francs-liia'i.rs bidons de faire le service anprès de Garibaldi. Al. Ordinaire fit de- maiider line compagnie a Al. Donialain, ancien lieutenant de vaissean, qui eommandait ce hatail- lon de francs-tii enrs fort de cinq compagnies. AI. Domal.iin se rendit auprès de Al. Ordinaire et déclina eet honneiir dans les termes suivants: Je regrette, monsieur le prefer, pour la pre mière fois que vous me demandez un service, d avoir a vous apporter un refus formel. Je suis l rangais, je suis Breton, je suis calholiqne! Si vous me deniandiez de commander un peloton pour fusilier Al. Garibaldi, je le ferais avec plaisir; mais pout lui rcodre des honneurs, nou! Fuisque Aujourd'hui, Dieu a permis au démon de la revolution de tenir la méme conduite vis a-vis des bons et des honnötes. Le démon a tué Ic fils )i de Job; la revolution arrache les enfants du foyer domestique pour les exposer aux fatigues el aux dangers de la guerre. a Mais tout cela lie snfTit point: ces enfants et tous ii les jeunes gens sont entourés de piéges, et le ii démon de la revolution clierche a tuer leursames ii avec les faux principes qu'il leur inspire, avec ii l'iminoralité qu'il enseigne et avec l'infernaI ii esprit de l'inerédulilé, par lequel il lente de ii déraciiier de leur ame le don le plus précieux, la foi. n Le démon a renversé les maisons de Job par le ii souffle de la trmpête, et le démon de la révolution ii rend désertes les maisons claustrales et les modes- ii tes demeures des vierges, épouses de Jésus- ii Christ. Le démon a envoyé les Sabéens voler a ii Job son bélail el tuer ses pasteurs. Le démon de ii la révolution enlève a l'Eglise ses possessions el ii soumet tout le monde a d'énorines charges Le ii démon a mis dans !a Louche des amis et de la ii femme de Job des paroles de mépris, et la lévo- ii lution, après les avoir dépouilléés, méprise ses ii victimes el traite de gent paresseuse, et pis enco- ii re, tous ceux qui se sont consaciés a Dieu dans le ii saint ministère ii Or, que doivent faire les minisires de Dieu en ii presence d'une si iriste situation? Prêcber la pénitenco et insinuer tous de répéter avec Job: ii Si nous avons regu de Dieu les biens que nous ii possédons, pourquoi ne devrions-nous pas rece- >1 voir avec résignation les maux et les fléaux? ii Mais c'esl par l'exemple que l'on doit prêcber ii si l'on veul prêcher avec fruit el vouer lajeunes- i> se a faire provision de piélé et de science. Et a c'est ce que vous devez faire, vous aussi, dans la ii lutle actuelle, pendant le lomps que vous passez a ii faire votre noviciat au séminaire. Mais puisqu'il ii devra s'écouler encore un certain temps que vous n puissiez étre de robustes alblèles aples a combat- ii tre les combats du Seigneur, vous ne serez point i> do ceux qui prendronl part aux Iuiles piésenles. a Dieu ne permeltra jamais que ces violences cor,lie vous connaissez Al. Garibaldi, monsieur le préfet, gurdez-le pour vous; quant ii nioi. je ne le conuais pus. Al. Donialain regardait la nomination de Gari baldi comme mie itisulle a la loyaulé francaise el a la religion chréliennc. Dans les mains du misera ble qu on lui proposait do servir, il vovait des laches de sang, el ce sang élait celui dos Francais, morls a Caslelfidardo et .i Montana; sur sa lête, il voyait le bras du Seigneur qui se vengeait en con- du in na ii I dabord au mépris celui pour lequel il aura tin jour d'aulres justices. VI. CoXIPTE-RENDU I)E LA RECEPTION FAITE A C.ARI- BALDI A liESANCON. Le jour méine de l'arrivée de Garibaldi a Besaneou, uri habitant de cetle ville écrivait au journal I'Dnivers: Aotre ville. jusqii'ici très-calme, a eu ee nialin un instant d'étnoi. Dès ciuq beures on baltail le rappel, et quelques gardes nationaiix se réunis- saient dans la cour d'honneur de la préfecture pour recevoir qui?... Garibaldi! Une dépêche reeue dans la nuit avait annoncé l'arrivée du héros Je ne vous dirai rien de la reception, sinon que reulhoiisiasme ne débordait pas, et qu'a part les criaillcries des salaries des loges et les rares bouquets tombés des mains des fcuimes du demi-monde, noire population, pleine de sens, gardait tine froide réserve, conservant son enthou siasme ponr des héros de meilleur aloi. On n'a pas vu sans surprise le général commnn- daiit la division militaire, qui jou it de l'estime de n la justice et contre la religion unique du vrai i trainenten longueur. ii Oui! les persécuteurs actuels passeront, et ii l'Eglise, du haut de son solide rocher, les verra, n humiliés, marcher vers leur destruction. Avec le n calme, ses biens et ses enfants revinrent a Job; ii dc méme, la paix et les biens qui sont insépara- ii bles de la paix, reviendront a l'Eglise, el méme plusieurs de ses fils égarés rentreront dans son ii sein. ii Mais puisque l'Eglise se dit militante, et que la ii vie do l'boinrne est un combat, de nouvelles luttes ii devront venir après la paix; et vous, pour vous trouver aptes a les soutenir, vous devez a présent n faire provision d'armes pour comballre; tel est le ii premier avis que je vous donne. ii Le second vous regarde personnellement, c'est- ii a dire l'étude de vous mêmes. Après l'étude des ii sciences, de la théologie, des canons, vous devez ii étudier atlentivement votre ame: Anima mea in ii manibus mets semper. Examiner quel en est le ii défaul prédominant, pour l'attaquer et le vaincre. n Oh! certainement, dans la vieillesse la plus recu- ii lée. vous ressenlirez les salutaires effels de ces ii triomphes remporiés pendant la jeunesse sur vos propres défauts. n Dieu vous soutiendra avec l'aide de sa grace; ii qu'il vous bénisse nénnmoins par la main de son ii Vicaire, et qn'avec celte bénédiction il répande ii dans votre ame l'amour de ces deux études: cel le ii des sciences et cel le de vons-mêmes; c'est ainsi n que vous deviendrez dignes d'évangé iser les ii peu pies avec succes, de vous sanctifier vous- ii mêmes; et vous serez de plus l'honneur de voire ii patrie, qui n'a pas besoin de feuiIles qui se fié ii trissent, mais de fruits qui donnent une nourri- ii lure spiriluelle. e lienadiciio Deietc. tons, se joindre avec sou état-major a qnelqiies- unes des autorités civiles pour recevoir ii sou arrivée en gare ee ridicule aventurier; mais la boute pril la place de la surprise qiinud nn le vit humblement suivre dans un pauvre liaere, a tra vers les rues dc notre ville, eet homilie dont la seule gloire est le complot. Pauvre France, esl-ec assez d'humiliation, el devait-il étre dit que Dieu pour le cli.ilier meltrait les plus pures de les gloires el les plus nobles de tes fils ii la remorque d'iin forban!!! On disait qn'un comniandeinent supérieur lui avait élé doiuié dans les Vosges. el qu'il guidi rail de son expérience les francs-tii-eurs de l'Est. Kassiiroiis-nous, ceux-ci n ont pas encore onh'.ié Alonte-Rutoudo et ils out refusé nel l'bistrion. Bravoil y a encore de nobles antes. Aos francs lireiirs vosgiens et alsaoiens décli nent la honlc d'etre commandés par celui qui sail hien micux jeler la bone a la face de lout ce qui est vénérable et sacré que lirer l'épéc el baltre Fennemi. A onze heures Garibaldi partait. On affirmait qu'il se rendait ii Belfort. Bon voyage; mais puis que I'enneini menace notre ville et que dès domain Cambriels et SO,000 hommes bien organises gar- deront ses murs, que le relour de Garibaldi nous soit épargné, et qu'au besoin nos ponts-levis lestent levés devanl celui dont les armérs qu'il a combattues ont toojours niteux connu le dos que la figure. VII. AI. Gambetta va dans les Vosges rouR faire ACCEPTER l'ho.M.HE DE SON CU01X. (I) Chose trés liigne de rennrque, celte allocu lion latino se ironve iraduite el inscrile en fiancais dans le Bnllariuni Homanum, el c'est la seule qui figure dans celte i uigue, parmi loules les allocutions des Papes. I.es difliciillés qui surgii-ent dans les Vosges, a l'arrivée de Garibaldi, I'urenl si graves, que At. Gambella fut oblige de conrir après son chevalier. Cependant le journal ofiiciel de la délégation de Tours, disait: e L'éloquence de Al. le minislre de l'intérieur ne sera pas inutile pour mainlenir I'linion el le bun accord entre Ie général Cambriels et Garibaldi, entre Garibaldi el M. Keller. El plus loin: Peul-êlre eül-il élé ii désirer que Ie héros de Varèse pul opérer d une manière indépendanie ii la têle de quelques milliers de volontaires ila- liens; mais, puisqu'il est venu sen I offrir a la France line épée qil'elle ne doit pas dédaigner, nous* ne poiivons qu'engager Al. Cambriels a oiiblfer, ponr se concerter lovalenieni avec lui, les prévenlions qu'inspire toiijours ii uil officier de troupes régulières un chef de partisans; nous ne poiivons que supplier Al. Keller, qui joiiit d une si grande et légitime influence stir les francs- liretirs des Vosges, de mettre un moment decöté Diversion qu'en sa qualilé de fervent catlioliquc il pent épreuver pour l'adversaire de la papauté, et d'imiter le grand exemple de patriotisme que vient de lui donner le gouvernement républicain, en acceptant sans hésitaliun le concours des Cba- relle el des Calhelineau. Cela signiliait en francais que Ie gouvernement avait peur de Garibaldi, et qu'il avait accepté un concours qu'il aurait volontiers refusé s'il avait osé. La leltre de AI. Gambella au général Cam briels renfermait ii peu prés cetle méme pensee. Le AiuNiTEUE. le redisuit plus expliciteinetit et (2) II s'agit d'un décret do Benoit XIV, 2 Juillet 1741, relntifa la cause du vénérable Jeau de Brilto et a la rélractation de ce saint personnage. pnait avec plus d'insistance. Cela prouvait jus qu'a l'évidence qua l'aide de l'épée que Garibaldi venait seul olfi ir ii la France, la Délégation du gouvernement de Tours désorganisait la defense de l'Est. Alalgré son éloquenee, AI. Gambctta De put faire accepter le héros de son choix. Le général Cambriels, AI. Keiler et tous leurs soldats, a l'ex- ceplion du corps franc dit I'Egalité, refuséren- de mettre leur main dans celle du fratricide Garit baldi. Devant ce refus nnanime, AI. Gambctta se trouva fort embarrassé de son vieil aventurier, et AL Ie ministre de la guerre aurait certainement voulu n'avoir jamais accepté ses services et siirtont ne I'avoir pas nommé a l'étourdie général en chef des fraucs-tireurs de l'Est. Le refus des dix-huit compagnies de franc«_ lireurs de l'Est ne fut pas moins net que celui des Bretons. Les compagnies franches de f'Alsace dcpulèrent méme AI. Keiler au général Cambriels pour le prévenir que. si AIGaribaldi mettait les pieds en Alsace, elles le feraient fusilier. Pour sortir Ie gouvernement d'embarras, le général Cambriels donna a Garibaldi le comman- dement de la compagnie I'Egalité, el lecomman- dement des gardes mobiles de Nice. Celte affaire arrangée, AL Gambella revinta Tours, et Garibaldi, sons pretexts de faire des connaissances dans le pays, s'esquiva doucement et alia fixer son quarlier-général a Dole.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1