Exploits des chemises rouges a Dole. Exploits des Chemises-rouges a Autun. \^#SP3(^T GARIBALDI EN FRANCE. -pj&ANe Samedi 3 Octob. 1874. ^5EIVf£"/y^ 9me année. - Nos 914 s >- 30 Le Journal parait lc Merccedi et le Samedi. Les insertions coütem IS centimes la ligne.Les réclames, dans Ie corps du journal, se paient 30 centimes la ligne. I n nuineio du journal, pi is au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coiitent 20 fr. les 100 exemplaiies. C1IEM1XS 1) E FE lt. LE CAS FONTAINAS Il-se signea Bruxelles et dans les faubourgs une pétition demandant la grace du sieur Fonlainas, ex-échevin de (instruction publi- que de Bruxelles, condamné par la cour d'appel a deux ans de prison pour avoir tué M. Lehembre le frére de la fille qu'il avait séduite. Certes depuis quinze ans le libéralis me a déployé, dans la plupart de ses actes, beaucoup d'audace de cynisme, mais les honnêles gens en conviendront, jamais son audace et son cynisme ne se sonl affirmés comme anjourd'hui. La pétition en faveur de Fonlainas est assurément ce que nous avons eu jusqu'a présent de plus réussi en fait d'in- solence libérale, et, n'élait la gravité et le sérieux des colporteurs de cetle pétilion, on serait tenté de croire a une mauvaise plaisan- terie. Je le répéle, il n'en est rien et la péti tion est réelle et elle va son petit bonbomme de train a travers les lieux que fréquente d'babitude la farocralie librc-penseuse. L'aulrejour, l'£7mYenousdonnait l'étrange nouvelle que voici: Le coHége échevinal s'est rendu hier (Jeudi) a 1 l/2heureau Palais, poursolli- citer du Boi la remise du restant de la pei- ne de M. Fonlainas. A 2 1/2 heitres, le collége a été également recu par M. le ministre de la justice. Nous le disons hautement, cette double démarche est une insultea la moralité publi- que, un défi jeté a la justice, un encourage ment donné a rimmoralité.Elle refllèted'une manière exacte les idéés de la libre pensee et de la morale indépendante que I'adminis- tration communale bruxelloise met en prati- (IWÜ-1S?!.) que dans ses éeojes; elle expliqne bien des choses qui, dans le sombre drame Fontainas- Lehembre,étaient restées a l'élal de probléme; elle nous dit comment Fonlainas a pu rester, jusqu'a ce que le scandale ait éclalé, chargé de la surveillance de (école-Gatti. Done i'inlervalion de MM. Anspach et Ccen faveur d'un séducteur-meurlrier, révoltera a bon droit la conscience publique, et nous ne croyons pas, nous ne pouvons croire que S. M. le Roi et M. le ministre de la justice y fassent bon accueil. lis ne le peuvent pas, car rien ne plaide en faveur du coupable qui, aprés avoir été se vaulrer dans la plus immondedesseductions, n'a pas craint de tremper les mains dans le sang de l'infortuné ingénieur Lehembre. Fontainas élait chargé de surveiller l'in struction publiquedonnéedans la capilale aux frais de la commune, du gouvernement et de la province. Bruxelles recevant de ceux- ci force subsides. A moins d'admetlre les us et coutumes des Mormons, il devait écarter des inslituteurs, des inslitutrices, des éléves, tout ce qui pouvait blesser ou allérer la pureté des mceurs; sa mission était, avant tont, cela-ia. Or comment la remplit- il?... On ne le sail que trop; il séduit la fille Lehembre: il l a fait aflilier a la secle barba re, comme disait feu le Roi Leopold 1 cr de la libre-pensée; puis, elle est posée ouvertement comme étarit sa maitresse, et dix-liuit mois avanl que le scandale n'écla- tat, on connaissail. a Bruxelles les relations adullères existant entre Fontainas el la fille Lehembre. Les débals en ont témoigné, et il est résul- té de la deposition des lémoins qu'un an et demi avant la seconde provocation en duel et l'assasinat de Firmin Lehembre, celui-ci, ému du déshonneur de sa sceur, avail uom- mé ses témoins et Fontainas les siens: c'étaienl MM. Olivier-Pelitjean el Wicar pour le se cond; MM. l'avocat Wilbeaux et Van Hum beek pour le premier. Ainsi dix-huit mois avant l'éclat, on a su a Bruxelles et MM. Anspach et O n'ont pu l'ignorer que l'échevin chargé de la surveillance de l'in struction publique avait abusé de son mandat eteorrompu une jeune inslilutrice! Pourquoi M. Ie botirgmeslre de Bruxelles s'esl-il lü? Pourquoi n'al-il pas provoqué le remplace ment de son collègue?... Son odieuse démar che de Jeudi répond a la question. Mais revenons a la culpabililéde Fontainas: de séducteur de la sceur, il devient le meur- trier du frére: évidemmenl, celui ci avail tort, devant la loi divine et humaine, de vouloir punir dans un duel l'injnrefaile a son nom, a sa familie; mais le funeste préjugé l'a emporté, el les circonstances atténuanles qu'on peut admettre pour lui, échappaient tout a fait a Fontainas, qui se savait coupahle el qui aurnit dü supporter m?lle morts avant de lirer sur le frére oulrage. Mais non, cctlo générosité, Fontainas ne la connait pas: i! a hale de se débarrasser de l'imporluD qui enlravail ses amours obscènes, qui s'érigeait en vengeur de la moralité, et commetianl la plus insigne des lachetés, il tue le frére de sa maitresse. Dans son aveuglemenl, il ne s'apercoit point que la loi est la et qu'elle ne peut pas ne pas l'atieindre. Le procureur Heyvaert a beau l'appeler son ami, et vanter son caraclère, la cour d'appei, saisiede la cause, fail bonne juslice. Rien done dans cette affaire qui dénole en faveur de Fonlainas une circonstance aité- nuanle: tout y révéle uue aggravation con siderable de sis torts. II se constitue prison- nier il n'y a pas un mois, et on voudrail que déja remise lui fut faite du restant de sa peine! Maiscela ne se peut qn'a condition qu'on élève, par arrèté royal, un monument a l'immoralité la plus cynique! Cela ne se peut qu'en proclamant I'inéga- lité devant la loi! Cela ne se peut que pour aulant qu'on innocente la seduction et le meurtre! Que diraient les honnêles gens si trente jours de prison sufïïsaient pour expier une lache séduction et un assassinat plus lache encore?... Que diraient nos braves compagnards flaniandsen voyant Fontainas remis en liber- té, lorsque dans la prison se trouvent des centaines de gens beaucoup moins coupables que lui? Ne douteraienl-il pas de la justice gouvernementale? Nous l'avons déja dit, la démarche du collége échevinal bruxöllois constitue, a elle seule, un scandale! El iI faul que les membres de ce collége aienl le sens moral oblitéré pout- la tenter. Dans tous les cas, notis avons confianee dans la sagesse, dans la haute impartiable du Boi, dans la justice de M. de Lanlsheere; ui .SaMajesté nison ministrenc voudronl qu'une alteinte profoude soit portee a la moralité publique, que le scandale de la corruption et ie crime sanglant restent impunis; ils se référeront a la sentence de la cour d'appel, qui a fait son devoir, et comme elle, saus haine et sans crainle, ils feront le leur. Nous constatons avec plaisir que loule la presse calholique seprononceénergiquement conlre la démarche cyniquement immorale du collége échevinale de Bruxelles qui a eu l'impudeur d'aller solIiciter prés de S. M. et prés de M. le ministre de la justice la grace de Fontainas. Les journaux libéraux gardent tous le silence: il leur parait naturel, logique el juste que la séduction el le meurtre soient innocentés, ce qui ne les empècbera point de se poser ensuite en vengeurs de la morali té publique! Les histrions! QÜELQUES GBANDES PAROLES LIBERALES. Vous serez abatlus couslitutioiinelle- ment ou rctiversés révolutionnairemenl. Vous eu avez menti. (M. Frère.) Vous n'avez pas de cceur au ventre. A bas le roi! Vive la réptiblique! Nous avons chassé ignominieusemenl ce niionsiewr de Chambord. Les Flamands sonl des crétins, Les paysans soul des brutes, Les pélerins soul des gatcux, fed Z O ca -< co O co co O k O O O öq ca L». SS 3 2 35 35 O m 35 -H rn co H o G H T3' 35 Z O co <35 O O rn fes n co Poperinghe- Ypres, S-1H,17-28,9-30,10-58,2-15,8-05,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-30,9-07,12-05,3-57,6 50,8-45,9-80. Po- peringlie-llazobrouck, 7 13, 12-28, 4-17, 7-13. Iluzebrouck Poperingn'e-Ypres, 8-33, 10 00, 4-10, 8-28. Ypres-Roiders, 7-80, 12-28, ü-48. Hou Iers- Ypres, 9-28, 1-80, 7-80. K«ulers-//r#j/«s, 8-48,11-34,1-13, (L. 8 50), 7-30, (9-88. Licliterv.) Licliterv.-Thourout, 4-28 m. Bruges-Raiders, 8-28, 12-80, 8-13, 0-42. Lichlervelde-Cdwrlmi, 8-28 m. 9 01, 1,30, 8,48 7,21 Zedelgliem Thourout, 8-40. 1,08, 8,20, 0,88. Yprex-Courtrai, 8-34,9-49,11-18,2-38,8-28. Courtrai-Ypres, 8-08,11-02,2-80,8-40,8-49. Ypres-l hourout, 7-13, 12 00, 0 20, (le Samedi a 8-80 du malin jusqu'a Langhemarck). Thourout- Ypres, 9-00, 1-18, 7-48, (Ie Samedi a 0-20 du mahn de Langhemarck a Ypres). Cominus Warneten Le Touquet-Houplines-Ar'menftem, 0-00, 10,18, 12-00, 6-40,Armentières-Houplines-Le Touqucl-War- nêion-Comines 7-28, 10,80, 4-10, 8-40. Comines- Warnéton 8-40, m 9-30 s. YVarnêlon-Cowwtes 8-30, 9-80, Courtrai Urntjes, 8-08, 11-00, 12-38, (L. 8-18), 6-38. (9-00 s. (Licliterv.)— Bruges-Courtmi, 8-23, 12-80, 8-13, 6-42. Bruges, Blankcnberglie, Heyst, (Elat) 7-30,9 48,11 04,1,20,2 23,2-80,3 20(exp.) (S.8-80)7-38 (exp.)8-45. (bassin)7-00,7-36, 9 8111 -10,2-31,2-86,5-26(exp.)(S.5-56)7-4l(exp.)8 81.HeystBlawkenberglie, Binges, 8-48,(L. 7-20) 8,30,11-28,1-28,2-48, (exp.)4-10.3-30,(D. 0- 18)7-23. Blankenberg, Bruges, 6-10,(L. 7-42)8-88,11-88,1-48,3 08(exp.)4-30,6 00(D. 6-38) 7,007 48. Ingelmunster-Deynze Gatid-, 8-18,9-41, 2-18. lngelmunster-Z)ei/nze, 4-80 2'cl., 7-18. Gand-Deynze-7?^e(mM«ï<er, 6-88, 11-20, 4-46. Deynze-Ingelmunster, 7,31 9-10 2' cl, 11.84 8,19, 8-20 s. Ingelmunster-dnseghem, 6-08, 12-10, 6-13. Anseghem- Ingehn unster7-42, 2-20, 7-48. Lichiervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerke, 6-30, 9:0S, 1-38, 7-88. Dfiwkerke-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-48, 11 18, 3-48, 8-08. Oixmude-A7e«por<,9-83,10,38,2-20,8,10 8-40. Nieup-Dt'xw,(ville)7-40.12-00,4-24,8,86,9,30,(bains)7,30,I I ,80,4,18,8,80. I Uomom-Oslende, 4-80, 9-18, 12,08, 1-30, 8-08. 10, t8- Os ten de-Tliouroul, 7-33, 10-10, 12 28, 4,43. 6-13. 9,13. Selzaete Eecloo, 9-03, 1-28, 8-28. Eecloo-Se/zraete, 8-38, 10 13, 4-22. Gand- Terneuzen, (station) 8-17, 12-18, 7,23. (porie d'An vers) 8-30, 12-40. 7-43 - lYrneuz.m 6-00 10-30, 4 40. SehaQie-Lokeren, 9 04, 1-30, 8 30. (Ie Merer. 5-10 m.) Lokeren-Selzaete, 0 00, 10-25, 4 4o. (Ie Mardi, 9,30.) c O B. B E8POND A W C E 8 COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dép. 6,37 10,83 12,33 3,47 0,38. Bruxelles arr. 9,20 1,38 2,23 6,14 8,88. COURTRAIT0URNAILILLE. Courtrai dép. 6,37 10,36 2,34 8,34 8,47. Tuurnai arr. 7,28 11,47 3,48 6,29 9,41. Lille 7,37 12,08 4,00 6,32 9,83. COURTRAI, GAND. Courtrai dép. 6,42 12,31 3,44 6,40. Gand arr. 8,01 1,51 8,04 7,56. BRUGES, GANDBRUXELLES. Bruges dép. 6,49 exp. 12,34 3,82 exp. 6,43 8,19 exp. Gand arr. 7,34 1,49 4,42 7,38 Bruxelles 8,50 4,00 5,50 9,31 10,26. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 b,3a 6.47. Courtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,86 8,44. Lille dép. Tournai arr. Courtrai Gand dép. Courtrai arr. Bruxelles dép. Gand arr. Bruges LILLE, TOURNAI, COURTRAI. 5,20 8,28 11,08 2,18 5.20. 5,42 8,80 11,34 2,40 8,31» 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33. GAND, COURTRAI. 3,18 9,38 1,28 4,24 7,21. 6,34 10,81 2,49 5,31 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUGES. 8,14 11,83 3,12 6,00 9,41 1.23 4,26 exp. 6,37 8.53. 7,22. 7,20 10,34 2,38 5,11 7,22 8,38. Suite. Voir le N° précédent. VIII On attend.ul les exploits de Garibaldi; il fallait absoliiiiunt qu'il en lit, sous peine de voir son aslre palir et le public se désabuser: les journaux en publièrcnt done avec élogieux commenlaires. Mais la vérité se fail jour quelquefois; et le Moni- t eu itI officiel de la delegation de Tours, par con séquent urt ami, fut oblige de declarer que Ga ribaldi n'avail pas encore eu (occasion de jouer le róle glorieux ([ut lui avail élé prêlé par ies journaux. Que faisait-il done? Un franc-tireur de Bordeaux (écrivait a la date du 6 Novembre: <i Nous sommes a Bole; mais, je ni'enipresse de vous Ic dire, pas soo> les ordres de Garibaldi. Nous avons refuse de lui obéir. Nous sommes reunis avec les francs-tireurs brelons, daiiphinois et espagnols. Nous faisons des excursions dans les environs de la ville, et les Garibaldiens ne font rien. Le franc-tireor se trompe. Garibaldi, gêné par Cambriels dont les succes conlrastaient avec sa conduite, faisait révoquer ce general; quelqucs jours plus lard, le general Michel, successeur de Cambriels, ëprouvait le mème sort. Pendant ce temps, les chemises rouges batlaient Ie pavé de Dole du matin au soir, et braillaient dans les rues a qui mieux mieux. Leurs chefs ne se refusaient aucune des duuueurs de (existence: ils réquisi- tionnaient tout cc (|iji cl.nl a leur couvvnancc; ils se faisaieïït trainer de tons cötés en de magnifi- ques équipages: ils exigeaienl jusqu'a des selles de femmes pouc certaines amazones qui les accom- pagnaient en qnalité d ambuiancièrcs mobiles, mais que le public stigmatisait d'un autre nom. Dóle lessemblait a une ville prise par une bande de piilards. Le clergé, les églises avaient surtout I honneur de voir se déplovcr conlre eux la bra voure des envahisseurs. Ne eitons qu'un fait, oil plu lót laissons parler le Coukiuer du Jura: ii Dimanche matin, 23 Octobre, le ciloyen It aecomp.igué de quelqucs gardes nationaux, alla signifier au lt. 1'. Recieurdu collége des jésuiles de Dole. de la part de Garibaldi, un décrel d'ex- pulsjoh porta rit pour tout jésuile, orilrt: de quitter le pays dans les vingt-qualre beures, el de se- loigher a distance de vingt lieues du clicf-lieu du département, sous peine d'etre jusliciable d'une cour martiale. Naturellement, il v ent des re clamations. Pour toute justification, Itordone, le digne chef d'état-major de Garibaldi, répondit: Gette mesure nous est dictee par la siireté de nos operations comme pour mettre fin a des rapporls journaliers, qui pqnrraient dégénérer en sévices conlre les personnes que nous éloignons lemporairemeul du ihéatre de nos operations. Le brave hommel s'il chasse de leur maison, s'il jeltc a la voirie des citoycns inoffcnsifs, e'esi pour leur plus grand bien! II veut les soustraire a des sévices! Et qui done les tul molestés, sinon les soldats que commandail Bordoue lui-même? Ceci fail honiieur ii la discipline qu'il savait faire réguer chez eux. Les jésuiles ne furent pas seuls a gêner les opé- rations de Garibaldi. Les Prussiens ródaient au- tour de la ville, el leurs éclaireurs n'élaienl plus qua cini[ ou six kilometres: il se replia sans avoir tiré üi'iue un coup de fusil, el alla se conern- trer a Aiilun, dans la nuit de 8 Novembre. Lii se reproduisirent, tl avec plus d'igiioiutuieencore, les mémes scènes qu a Dole. IX. Le géoéralissime plénipolentiaire et ses gens se regardaienl comme uniques null res de lout ce qu il y avail a Aulun, et ils en usèrent largement. Mais les premiers exploits se dirigèrem comme ton jours co n I re Ie clergé: les sémiuaires. Pëvêchë, furent envahis dés le début; les éièves du petit séminaire durent mème se lever pour céder leurs Ills aux nouveaux arrivauts. Lue sominalioii vint iutinier l'ordre aux Pères Ublats d'évaciicr leur maison dans viugt-qiiatre beures, et les viugl- qualre beures u'étaieiit pas écoulées que la maison élait déja mise au pillage. Dans la unit du 12 au 13, la parlie de l evêché que Mgj- de Maiguel'ie s'étail réservée, lut forcée par une trenlaine d hommes qui brisèrent les vitres, firent une visite domiciliaire de la cave au grenier, saus oublier la chambre a couclier de l'évéque oil ils vinrent jusqu'a trois fois, s'y conduisant avec la dernjère grossièreté. Les visiteurs ne reneonlrèrenl pas de Prussiens, mais ils firent main basse sur loul ce qu'ils trouvèrent a l'ofliee, el einmeiièrenl prison- niers cinq ou six prétres qui s'élaient permis une parole de blame a la viie de leurs depredations. Aprés leur départ, on put constater que la montre de l'évéque une de ses croix peclorales et plusieurs autres objets avaient disparu. (Pulrie.) L ancien ministre de (intérieur, M. I'inard, fut arrêlé par ordre d un chef garibaldien, dans le cimeliére, au moment oii tl prononcait quelqucs paroles sur la tombe d une parente qu'on enler- rait. Tous les notables du pays furent l'objet de mesu- res vexatoires. C'était la nuit qu'on clioisissait pour faire les perquisitions, el lotijours les Garibaldiens réveillaient les malhewreux, le pistolet au poing. Kn revanche, tous les aventuriers qui passaient par Aiiluii étaient recus avec les plus grands egards. Ln galon de plus a la manche était la poli- lesse que leur laisail Garibaldi ou ses officiers supérieurs. «Je vois avec plaisir par voire journal écrivait un habitant d'Autun au Courriur de I,von. que I'ou commence a entrevoir la vérilé sur (occupa tion garibaldienne, qui nous a 'pressures pendant deux longs iiiois: un long soupir de soulageinent est sorli de loules les poitruies, dés qu'on a élé sürdu déparl du héros dunt la petite troupe, du 9 Novetnbre au 8 Janvier, a conté a IT.tal la mo deste somme de de cinq millions et demi, sans compter les dons de loule nature et ce qui resle eu réquisilions et en fournilures. ii EnQn, après quarante jours de (inaction la plus compléte, depuis (attaque de notre ville, le général s'est décidé a aller soigner sa goutte a Dijon, en compagnie de son fidéle ami et facto- lum, le médecin Bordone. carle fametix colonel qui reinplit les journaux du bun it de ses exploits, n'cst pos autre chose. II est parti avec loule sa suite. En attendant, les dégats malériels, pillages aux édilices publias, maisous d'cducalion el mai- (Les libéraux liégeois aux colholiques.) (M. Ba ra.) (Vandertaelcu, le elief des gueux attjourd'hui éulievin d'Anvers.) (Idem.) sous parliculiéres, s'éléveut plus de deux cent cinquanle mille francs, cl lotis ces dégats, vols et pillages, ont été exercés ii plaisir el froidement, parl'ois sous l'eeil d'un officier. Le Moniteur fut encore oblige de parler. Mal- gré sa réserve, on volt ii sou langagc qu'il se conimetlait des énormilés a Autuu. Le fait qui nous semble le plus sérieux, dil-il. eest la preten tion énnse par Ic colonel Bordone, président de la cour martiale institute par Garibaldi, de com mander el de répnmer lesdésordresquipourraient se produire dans les lieux occupés par le corps garibaldien. Le colonel Bordone oublie que les exploits des garibaldiens' ne les ont pas encore conduits sur lc territoire alle mand oil, par le droit de la guerre, il pourrait formuler une semblable doctrineSi par malheur l'cnnemi s'appro- chatl. et que les aulorités civiles se vissent obligees de résiguer leurs pouvoirs enlre les mams de (aulorilé militaire, tl est de loule évidence que nus conciloyens ne pourraient relever d'un tribu nal élranger preside par un Italië»Nous ap- prenons que le Gouvernement s'est justemenl ému de quelqnes scènes déplorables qui oat été provo- quées a Aulun par des enfauls perdus du corps de Garibaldi. Lts uiesures les plus sévères vont êlre adoptees, alio de punir les coupables, et deviter a l'a ven ir la reproduction de semblables désordres.» Qu'étaieiit ces enfanls perdus dont parle le Moni teur? Sans doute de simples soldats. Mais sou vent ils agissaient, comme nous (avons dit plus haut, sous (inspiration et d'après les ordres de leurs chefs. C'est ainsi qu'un officier garibaldien fit saisir el trainer li Aulun qnatre cures dont tout Ie crime élait d'etre prêlres. a continue».

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1