t i Le colonel Ciienet kt les garibaldiens. I c,S£ M £VV GARIBALDI EN FRANCE. ^OANC 9s"e année. Nos 910. Samedi 10 Octob. 1874. >- as Le Journal parait Ie Mercredi et le Samedi. Les insertions coulcnt 15 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne. Un numéro du journal, pi is au Bureau, 13 centimes. Les numéros supplérnentaires cömmajidés pour articles, Réclames ou Annonces, content 20 Ir. les 100 exemplaires. V 11 K UE V F 11. Ti UNE MAJ0RITÉ DE DROIT... LIBERAL. Le liberal, on ne saurait assez le redire, est un ét re inexplicable et pétri de contra dictions. Toujours prèt a repousser la vérilé qui s'impose, la foi, le droit absolu, le dog- me, j| exige de ses adeptes, dés qu'il est question de sa propre suprématie, une croyance aveugle et poussée jusqu'au féti- chisme. Quiconque ne se meut point dans son orbile na qu'a se résignera un efface- ment perpétuel, trop heureux de se concilier par l'abstention une bienveillance relative a défaut d'égalité. II y a longtemps que ces prétentions sont proclamées parmi nous a l'état d'axiomes. Pour ce matamore de la domination, un roi de droit divin est quelque chose de pré- historique et la settle expression de droit divin une veritable absurdilé. S'agit-il de lui, toule difficulté disparait. Qu'a-t-il besoin de litres? Se passant de Dien, comme on sait, iltronvesa raison d'étre en lui-mème; il est souverain de droit... libéral. Vous pouvez hardiment le mettre au défi d'essayer une autre explication. Le voila bien fort dans sa royautési habi le m e n t assise et bien décidé a la mainlenir envers et conlre tous; mais regardez aux pieds du colosse: ils sont du plus bel argile. Puissant pour le mal, paree que le propre de la negation est de dissoudre, il ne fonde ra jamais rien de durable. Par un phéno- méne qui n'est étrange qu'en apparence, les maux qu il inflige aux autres se tournent contre lui et ce qui fait le fondement desa puissance devieut la cause de sa chute. A quelle bonne institution, a quelle ga- (1870-I891.J rantie sociale n'a-t-il point déclaré la guerre? II a cruellement opprimé la religion, et la religion lui a répondu par une éclatante affirmation du droit, par la force et la fidè- lilé de sa hiërarchie, par l'étroite union et I'amour de ses fidéles, par un épanouisse- ment qui contrasle dans le monde enlier avec les efforts désespérés de la persécution. La charité lui était odieuse, el rendant le bien pourle mal, la charité s'est multipliée s'esl prodiguée pour sauver méme le libéra lisme el ses victimes. L'enseignement chrélien demandait de Pair et du soleil, on a prétendu l'étouffer dans l'élreinte, trop souvent maconnique, de l'Elat enseignant. Maislevrai et le bien ne sont pas de ces choses que l'on emprison- ne, el tandis que l'école religieuse, forte de son principe, fleurit en dépit de toules les entraves, nous voyons son adversaire, cer tain d'élre battusur le terrain scientifique, ne pas se senlirtropa i'aise sous sa bonne armure oflicielle, dans la lutte qu'il aentre- prise avec tant d'injustice. A chaque atteinte répond nn redouble- ment d'énergie: la presse catholique que l'on conspue s'éléve el devient plus virile, plus solide au combat; le citoyen defend avec une ardeur nouvelle les franchises que l'on cherche a conftsquer, et la calme revin dication du droit inquiéte, quand il ne l'ébranle pas, le pouvoir absorbant. Les légions de la priëie font entendre le chant du pélerinage jusqu'au centre des popula tions gangrenées par Pindifférence, et si la persécution s'abat sur le prëtre, les confisca tions, l'amende, l'emprisonnement et l'ex- il ne sont que la graine qui léve en moisson de vertus et de dévouement, comme autre fois le sang des martyrs enfantail des chré- liens. Fatalement sollicité par sa double nature, etsachant que tout ce qui est mauvais de vient son allié naturel, le faux libéralisme travaille sans scrupule, et par mille moyens divers, a corrompre les masses et a abaisser devant elles, en combattant l'Eglise, la bar rière morale qui seule peut les conlenir. A mesure que le peuple marche a Ia Révolulion et la socielè tout entiére aux Iriomplies de la force, la centralisation resserre les mailles de son immense filet, et il arrive uneheure ou legéant, si présomptueux et si imprudent a la fois, ne garde plus son régne qu'a la force des baïonnettes. Alors se pose la re- doutable alternative du despotisme ou de Tanarchie. et si la démagogie triomphe, ce n est que pour retomber bientöt, quand elle aura accumulé assez de ruines, sous le joug d un absolutisme d'autant plus dur qu'il aura étè rendu plus nécessaire. Cela s'est passé ainsi de tous les temps, et a cölé des enseignements de la raison et de la conscience qui nous diseut Tune et I'autre que I empire de Terreur est illégitime et funeste de quelque nom qu'on Ie décore, nousavons les lecons de I'histoire, qui mul- tiplie ses exemples pour nous apprendre que toute puissance, populaire ou souveraine, qui n'esl point dans I'ordre, finil partomber aprés avoir fait Ie malheur des nations. L'Eglise seulesurvita loutes les crises, parce qu elle garde intact Ie dépot de la vérité, loi du monde, et, chose admirable, c'esl elle encore qu'on relrouve, au lendemain des désuslres, toujours secourable, toujours mé- re, toujours cicatrisant des plaies la tnètne ou celui qui soulfre s'est placé dans les rangs dc ses plus eruels etinemis. IGNORANCE ET 1GN0RANTINS. A l'occasion dc la reprise des cours dans les difhrenies maisons d'éducalion, il n'est pas mal, peut-éire, d'arrèter un moment nos regards sur ce qui se passe autour de nous, tant dans les gras palurages qu'arrosent les eaux limoueuses du budget, que dans ces terres d'anatliéme ou ne coule jamais le Hot fécbiidant du paclole olïiciel. Ce coup-d'ceil rapidemenl jeté sur une situation a laquelle bien des gens s'inléres- sent, n'est point sans fournir quelque in struction. Nous nous amusions, il y a quelques jours, a lire une longue el lourde réclame écrite, sans aucun doute, par un pédant gradué et diplómé, dans le hut de faire entrer autant de monde que possible dans les baraques scolaires sur lesquelles Hotte la banniére de Jean Fall lont, qu'on appelle l'Etal. C'é- tait une affiche de foire. Le bon La Fontaine en a donné la première édition dans sa char mante fable du singe et du léopard. l'n journal de cette ville, dont tous les rédac teurs mangent des tlièmes, a rcfait, en la galant, ce chailatanesque appel aux badauds de la ville el de la banlieue, pour leur prou- ver que les écoles officielies seules mérilent la confiancé et que le public se trompe grossiërement en confianl les jeu nes généra- tious aux mains ignares des congréganisles el des sacristains. Celail presque palhétique. Nous savions que depuis quelque temps un mot d'ordre a été donné a tous les cor- nacs du libéralisme, aux fins de conduire leur béte avec ses petits dans ces prés plan- tureux ou l'on s'engraisse si vile et a si peil tie frais. Malgré des elïorls si laborieusement conduits, il parait que la mtmeeuvre est diflicile. Toujours esl-il que dans cette Flan- dre lonle couverte des brouillards cléricaux, les boutiques de l'Etal ne vendent guère et qu'a peine peuvent-elles jeler quelques ro- gatons a de pauvres diables qui les a va lent gloutoimenient, et se gardent bien de les payer. On a done cru qu'a la fin des vacances, quand beaucoup de parents out a faire leur choix, il ne serail pas malséant de leur répé ter prenez tlion ours! Et pourlanl on no le prend point. Malgré toules les recommanda'tions, malgré toules les instances, malgré de formidables pres- sions et d'éblouissantes promesses, nos éco les budgétaires vivotent pileusement, et leur porte, ouverte a deux battanls, ne voil en trer que dc rares écoliers, péniblement re- crulcs, ramassés el payés potir faire nombrc et fournir une apparence de population. II n'en est pas de méme, Dieu merci, des écoles ouvcrles et dirigées par le clergé. Malgré tons les mensonges et toutes les ca- lomnies débilés par une presse sans conscien ce et sans pudeur, les colléges épiscopaux voient affluer dans leur sein une population dont chaque année grossit Ie chilTre et qui sera bien certainemeul la milice chrélienne de l'avcnir. On a répété a saliété que les professeurs des écoles cléricales sont des ignorants et des imbéciles, qui n'offienl aucune espéce de garantie; le public s'obsline cependant a donner sa confiancé a ces mailres et a ces écoles, et il prend en pitié les litres et les *TJ po y O O c: o G H P3 C/3 —3 53 m '-n 53 O c/a O O Pi caS PI C/5 •^5 53 Poperinghe- Ypres. S-IK,1'-255,9-30,10-08,2-15,5-05,9-20. Ypres-Papering Ite. 6-50,9-07,12-0^,3-57,6 50,8-45,9-50. Po- periughe-ilazehroück, 7 13, 12-25, 4-17, 7-13. llazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-35, 10 00, 4-10, 8-25. Ypres-Haulers, 7-50, 12-25, ti-45. Kouters- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. Kou Iers-Bruges, 8-45,11-34,1-13, (L. 5 50), 7-30, (9-55. Lichlerv.) Lichtorv.- Thourout4-25 m. Bruges-Hoitlers. 8-25, 12-50, 5-13, 0-42. - Licluerveliie-Courtrai, 5-25 m. 9 Ot, t,30, 5,45 7,21 Zedftgtwm 'Thourout, 8-40. 1,05, 5,26, 6,58. Ypres-Courtrai, 5-34,9-49,11-18,2-35,5-23. Courtrai-Ypres, 8-08,11-02,2-50,5-4(1,8-49. Y pres-Thourout, 7-13, t2 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqti'a Lnngheuiarek). Tliourout- Ipres, 9-00, 1-18, 7 48, (le Samedi a 6-20 du matin de Lajngliemarck a Y pres). Coin mes-Warnêton Le Touquei-Hoiiplines-/lr/»ew<tè/"es, 6-00, 10,15, 12-00, 6-40,— Arinentières-llouplines Le Totiquel-War- nèlou-Comines 7-25, 10,50, 4-10, 8 -40. Comines- Warnêlon 8 40, m 9-3(> s. Wnrnêton-CowiiMe» 5-30, 9-50, Courtrai Itruges, 8 05, 11-00, 12-35, (L. 5-15), 6-55. (9-00 s. (Lichlerv.)Bruges-Courtmi, 8-25, 12-50, 5-13, 6-42. Bruges, Blanken herghe. Heyst, (Et.it) 7-30.9 45,11 04,1,20,2 25,2-50,5 20(etp.) (S 5-50)7-35 (ext>.)8-48. (bassin)7-00,7-36, 9-51,11 -10.2-31.2 36,5-26(exp.)(S.5 50)7 41(exp.)8 51Heyst, Blankeiiberglie, Biuges, 5-45,(L. 7-20) 8,30,11-25.1 25,2 45, (exp.)4-10,5-30,(19. 0 15)7-26. - Blankenberg, Bruges, 6-10.(L. 7-42)8-55,11-55,1-45,3 05(exp.)4-30,6 00(D. 6 35) 7,007 48. Ingelmunster Deynze Gand5-15,9-41, 2-15. Ingelmunsier-Deynce, 4-50 2'el., 7-15. Gand-Dey»ie-Ingelmunster0-58, 11-20,4-40. Deynze-Ingelmunster, 7,31 9-10 2* cl, 11,54 5,19,,8-20 s. Ingelmunsler-dnsegheni, 6-05, 12-10, 6-15. Ansegliem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-43. Liclitervelde-Dixmude Furnes et Dunkerke, 6-30, 9-08, 1-35, 7-35. DiDi&erAe-Furnes-Dixmude et Lichtervelde6-45, 1113, 3-45, 5-05. l)ixmude-AY'ettjBor«,9-55,10,35,2-20.5,10 8-40. Nieup-Duo/i,(ville)7-40,12-00,4-24,5,56,9,30,(bains)7,30,l 1,50,4,15,5,30. Iliourout-Ostew.de, 4-50. 9-15, 12,05, I-MO, 8-03. 10,15— (jstende-77iowoM<, 7-55, 10-10, 12 25, 4,45. 0-15. 9,13. Selzaete-^ee/oo, 9-05, 1-25, 8-25. Eecloo-Se/raete, 5-35, 10-15,4-22. tiend Temeuzen, (station) 8-17, 12-13. 7.23 (porie d'Anvers) 8-30,-12-40. 7-43. - Termoizen-Gand, 600,10-30, 4 40. Selzaete-/,oto'ew, 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer. 3 10 m.) Lokeren Selzade, 6 00, 10-23, 4 4b. (le JlarUi, 9,30.) COHHXISXiONDAWCIia. COURTRAI, BRUXELLES. BRUXELLES, COUnTBAI. Courtrai dép 6,37 10,33 Bruxelles arr. 9,20 1,33 12 33 3,17 6,35. 2,25 6,14 8,58. Bruxelles dép. 3,22 8,28 12,21 5,35 6.47. Courtrai arr. 8,00 10,46 2,44 7,56 8,44. COURTRAI, T0UR.NA1LILLE. Courtrai dép. 6.37 10,36 2,31 5,34 8,47. Tournai arr. 7.28 11,47 3,18 6,29 9,41 Lille 7,37 12,05 4,00 6,32 9,33. COURTRAI, UANI). Courtrai dép. 6.42 12,31 3,44 6,40. Gand arr. 8,01 1,51 5,04 7,36. BRUGES, GA.XO, BRUXELLES. Bruges dép. 6,49 exp. 12,34 3,52 exp. 6,43 8,19 exp. Gand arr. 7,34 1.49 4.42 7,38 8,50 4,00 5,50 9,31 10,26. Lille Courtrai LILLE, T0UR5AI, COURTRAI. 5,20 8,23 11,03 2.18 5.20 Tournai arr. 5,4*2 8,56 11,34 2,40 5,39 n -JI II 7 i-i dép. 5,20 8,36 11,34 2,40 5,30 6,34 9.47 12,26 3,38 0,33. GA.NO, COURTRAI. Gand dep. 5,15 9,38 1,28 4,24 7,21. Courtrai are. 6,34 10,51 2,49 5,31 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUGES. G Bruxelles Bruxelles dép. 8,14 Gand arr. 6,00 9,41 Bruges 7,20 10,34 11,53 3,12 1 23 4,26 exp. 6,37 2,38 5,1 1 7,22 5,55. 7,22. 8,38. Suite. Voir Ie N° precedent. XII. C0U1> DE MAIM DE RlCClOTTI GARIBALDI. GARI BALDI s'en VA EN GUERRE. Dependant il fallail bien agier. l!n des fils de Garibaldi tenia un coup de main a Chalillon-sur- Seiue, et fut assez habile pour prendre les prus- siens au lil. Le père alors eompril ijiT il lui lallail a liii-mëine aussi quelques laiiriers. Done, il se dirigea vers la eapitale de la bourgogne et quand on lui demanda ses ordres., il lépondil: Sonpera Dijon, Detail bien dit. Ce lot pies de Lanteuay qu il renconlra les éclaircurs prtissiens. Les grand gardes aborèrent aussilót tin drapeati parle mentaire et se mirent a causer avec les uhlans: Garibaldi, lui-mème, est derrière nous, a*ec une armée de 30,000 hommes. Nous vous laissous lib re par humanité. Allez prévenir vos ca- niarades de Oijou, car ils ne pourront résisler a ce torrenti t.s uhlans purent le croire, .car pendant ces pourparlers on Cntendait, an loin, sonner les trompettes de l'armée dite des Vosges et jamais armée n'eut tant de trompet tes. Les Prussiens, efTrayés de ee bruit, évacuè- rent Pasques el Lanteuay sans combat else repliè- rent sur Dijon. Mais le lendemain, uiieux renseignés, ils v revinrent, el, suns crier gare, lancèrenl line veri table plu ie de milraille sur les carapements gari- baldiens. Toute i'arméc se mil en déroute et rejoi- gnit Anliin, dans un indescriptihle désordre ltic- eiotii, le héros de la familie, put a grand peine arrêter a Auuay-le-Duc quelques eeutaines de fuyards. Le premier Décembre au matin, l'armée d'Autun, qui s'appelait de plus en plus armee des Vosges,était dans nn tel désarroi.qu'un chef d'élat-major, dit on, avait déja empilé dans ses malles tout ce qu'il avail trouvé sous sa main et jusqu'aux rideaux de la sous-préfeclure. Heureiisement que le sous-préfet alia troiivrr Garibaldi, ct lui montra des rapports autheniques, élahlissant que les Prussiens n'étaient que deux ou trois mille. e Le général donna ordre de résisler. Tant bien que mal on organisa des lignes de défen'e. A deux heines, le premier coup de canon fut tiré par les Prussiens, des hauteurs de la route d'Aunay-ie- DucCela suffit pour faire perdre la lète aux garibaldiens, Télile dés nations fibres, et ils peitsèrent que puisque de Dijon ils élaient reven us ventre a lei re jusqti'a Autun, ils pouvaienl bien pousser plus loin la promenade... Ils s'engagèrent done précipitamnient dans la route de montagne qui conduit au Creusot. Les Prussiens avaient dit: Nous allons pren dre I'oiseau rouge dans son nid. Se voyant abandonné des siens, I'oiseau rouge cemprit que I'heure de la retraite avait sonné. O II cotnmanda sa chaise f Impotent, il se faisait porter a bras, dans une sorle de boile, dont les brancards eonsulidaicul la fermelure. Deux fidéles se mirent aux brancards et I einportèrent sur la route dn Creusot. La canno nade continnait avec violence. Quelques obus, dépassant la ville, arriveren! dans la montagne. Les porteurs efTrayés abaudonnérent Garibaldi dans sa boite, sur la route el prirent leur course. Le hé ros légendaire poussa des eris de eolère el de détresse qui attirèrent des eonvoveurs eompalis- santsqui hissèrent sur un chariot leglorieux eolis. Lest ainsi que le général en chef de 1'armée des Vosges s'éleva a une hauteur sufbsanle pour se rendre eompte de la bataille <pii lui valut plus tard 1'admiralion de M. Gambella et des élec- leurs de Paris. 1 l'n témoin oculaire écrivait a la suite de ce combat: .t Le mouvement quej'ai le mieux observé est celui des Garibaldiens. I tuis se sauvaient anx antipodes de Tennemi. Les rues élaient eneom- brées de cavaliers, de voilures ebargéesde bagages et de fcinmes. Le général en chef, lui-inéme. par- tail, erivoyant a la poste Torde de lui expédier son courrier a LyonLa résislance fut organisce par d'autres. Les artilleurs de la Gharente-Infé rieure mirent quelques canons en balterie sur la terrasse du petit séininaire et répondirent vigou- reusement a Tennemi: En méme temps, le eapilai ne Leriche, la mobile des Alpes-Mai iliines, lanea ses hommes en tirailleurs, tandis que le copitaine Leriche, des mobilisés d'Autun. arrétait l'infante- (t) Alfred d'Aunav, Notes de voyages. rie prussienne dans sou projel de mouvement' nutuur dc la ville. Veis cinq heitres, le bombardement cessa, puur reprendie vers huil heines avec plus de vio lence, el s'arrèla une heme après. Garibaldi s'élait fait reporter en ville, et, raliiant une parlie de >es homines, les envovait renfoiier les trois héroïques compagnies qui avaient ré^islé it Tennemi. >i Le lendemain matin, chacnn était a son poste, uiais les Prussiens ne tii èrent pas a Ils élaient partis! a Tandis qu'on observait avec soit) les hauteurs d'ofi i.s liraictil la veille, on vitarriver un pavsan qui venait de Saint-Sympborien. II arm on ca que lélat-inajor du général prttssien Keiler, s'élait établi dans la maison d un ricbe propriétaire, 31. Abord, et que, vers onze beures du soir, des dépêches élaient arrivées, annoneant que Ie géné ral Gremer niarchail sur Gbaleaiineuf et Somber non, avec Tintention de couper les communica tions entie la petite colonne prussienne d'Autun, el le gros de l'armée reslé 5 Dijon. Un chanla aussitót vieloire sur tons les tons et dans toules les langues. On envoya des expres pour ramener les fuyards qui, arrivés déjii au Creusot, y avaient jeté la terreur et Ton confection na des dépêches pour annoncer ii la France ce gloneux événement. 1 (1) Le Creusot garde le souvenir de cette journée d'angoisses. En un clin d'oeil, toules les maisons furent envabies. Nous avons été hallus après quail's jours de luilo héruique, disuiuut les Garibal- (i Dn ilélaii amusant: On a vu les noms des deux capitaines qui s'élaient illiislrés dans la défense d'Autun, 3131. Guide et Leriche. Bordonnc s'en servit dans une parlie de sa dépêche dont voici le texte: Des jeu nes gens riches, appartenant aux premières families d'Italie, les Guides de Garibaldi se sont admirablemeut conduits!t o A la suite de cette affaire, on rapporta en ville une cenlaine de blessés, mais vous y auriez cher- ché en vain un Ilalien. XIII A la retraite de Pasques le chef des volontaires de la Guerilla d'Orient se signala par sa bravoure; ce fut assez pour le mettre en butle aux vexations dc Garibaldi et de sa cohorte, car autant Garibaldi était fier des coups de main opérés par les siens, autant il était jaloux des succès, ou du courage déployé par ceiix qui ne paclisaient pas avec lui. Le colonel Chenet, né a Strasbourg en 1823, s'ótait signalé pour la première fois dans la guerre dn 31exi(|ue oil il s'élait fait une grande répulation de bravoure et d'intelligence militaire. A la nouvelle de nos désastres, M. Chenet, n'écoulsnt que son patriolisme, .(bandonna a diens, mais ils sont cinquanie mille au moins, el leur général a annoncé qu'il viendrait délruire Ia Creusot. Cliacun s'occupa de meure en gure té ses objets précioux. Et la precaution ne fut pas inutile, car la lendemain les Garibaldiens, repartant pour Aulun, firent main sur tout ce qui se trouva a la portée. (I) Allied d'Auiiay, Notes de voyage

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