3. Toutes les qiiéslionsseronl résolues par Lui et de lout ee qui doit ét re résolu, rien ne sera résolu saus Lui. 4. C'ost en Lui qifétail la v.ie, et la vie est la Ininière des hommes. 3. Et la Lumière luit daus les ténèhres el les lénèbres ue Tout point comprise. 6. II y ent une HniIe, rionimée huile atrié- ricaiue ou Pél role qui fut euvoyée par la Raison. 7. Elle viut pour êlre témoin et rendre témoignnge a la Lumière afin que tous erwsseni en Elle. 8. Elle n'élait pas la Lumière, mais elle vinl pour rendre tétnoignage a la Lu mière. 9. C'élait la vraie Lumière qui doit éclai- rer tous les hommes venanl en ce monde. 10. Elle était dans Ie monde, et Ie monde a èté fait par Elle ci Ie monde ne l'a point connue. 1 i. Ee Pélrole a coulè sous nous, mais les hommes ne Lont point trouvé a temp's. 12. Mais Ions ceux qui croiront en Lui se- ronl considérés comrne enfants de In Commune: e'est a-dire, ceux qui croienl en soii norn. 13. Et le Pélrole a flamboyé plein de jus tice et de grandeur et nous avons vu son edel magnifiqne. 14. C'esl dn Lui que la Commune a rendu témoignage lorsque Paris était cn- flammé: cr qui viendra aprés moi sera au de.isus de moi, paree que ce sera plus grand, lb. El nous tons, nous croyons a la force saluiaire du Pélrole, Luniqueet véri- lahle Lumière. Nous n'en doutons pas, ajoute I Journal. (TAnverx: le libéralisme que les publications pétroleuses gênent, puisqu'elles émanent d'alliés, (lira domain que eet évangile n'est qu'une farce. C'est ainsi qu'il a qualilic les htariies publiées dorniérement. Nous n'en signalens pas moins cel te nouvelle affirma tion pélroleuse a l'nttenlion publiqneet par- liculièremcnl a celle de l'nntorilè. Ajoulons que eet. Évangile sacrilege est. suivi d'un vil arlieulel ou Ie Hoi Leopold II te sleur Cm Ion coiritiie dit Ie scribe gueux, joue le röle d'un rilraud en bonne fortune. LES OUBLIETTES DU JO 11 UNA 1)11 BRUGES. Pas-c quelqiies années l'on découvrit, dans un chateau de Eranee, de faineuscs oulilicttes du moyen age; la presse voltairienne en fit grand hruit. Les bas-bleus de'ce temps dé- roulaicnt devani leur public toute la série des crimes el des o t roei lés (lont ces lieux, ignores des homrpes, avaient élé les lémoins. On siippulail le nombre des malhenreux qui y avaient trouvé la mort aprés s'êlre rongé bras et jambes pour écarler le plus lorig- lemps possible le supplice de la faim. Déja Ton-se proposail de convoquer les savants de loul.es les académies pour faire l'exainen des debris de squeleltes trouvés dans eet autre du crime, el les vaudevillisles prépa- raient, sur les abus d'un autre age, quelquc piéce a sensation, propre a faire l'èd neat ion politique des apprentis-pélroleurs de ces temps. Par malheur, ITiomme qui se Irouvait a la tète des Iravaux de reslauralion, sans èlre clerical Ie moins du monde, était un rude et vrai savant; il déniunlra aux aigles de Par- cbéologie de feuilleton que les fameuses oubliettes étaienl des latrines, el que les squeleltes horriblement mutilés étaienl tout .bonnenient les debris des carcasses du gros gibierque les sires de céans avaient servi a leurs botes aux jours des grandes cbasses et des solennités qu'ils avaient l'babitude de célébrcr priricièremenl. C'est le mème doigl que la commére du Journal de Bruges s'est fourré dans l'oeil jusqu'au coude. Ut) garde de génie a trouvé des oubliettes dans la caserne de la rue d'Ostende, l'aneien convent des Apostolines. dit l'érudil écrivain, dalant de la fin du lom° siècle. Par malheur, les Apostolines furent fondées par Agnès Baliques, qui mournt l'an 1700, ellos ne vinrenla Bruges qu'en 1721. a la demande de l'évêqne, Mgr Van Susteren et n'habitèrent rue des Baudets quedepnis 1783. La commére ne se mouchepasdu pied en fait d'hisloire. Passons la dessus. Nous épargnons a nos lecleurs la mise en scène: on y parle de sons crcux cl d'anfrac- tuosités, dc constructions récentes ct d'une petite porie en bois percée d'un Iron carré. Quelle horreur! Aux regards s'offre une salie longue de dix metres el large de buit. Quelles colossales oubliettes! Puis le fond de celte salie est garni de quatre rangées de lombeaux, dans lesquels des ca- davres au nombre de trenlc-huil; tous les caveaux soul clos par un mar d'une demi- brique. La léte des squeleltes est déposée sur une petite bolle de paille et presque loules ces tètes portent des traces de couronnes en buis ct en lleurs arlificielles; puis le sol est parserné d'ossements, el sur un emplacement vofné, l'on voil la parlie postérieure d'un sqiieletle riuyunl pus eu cercueil (ici l'on fait ituliquer) et ayant élé depose cn cel en- di'oil, lespieds en avanl. (encore de l'Ita- liquc!) Ami lecteur, n'est-ce pas horrible? Et puis le savant Journal de lBuyes qui songe involontaireinent a quelque drame lugubre qui peut s'êlre passé en cel en- droit... qui parle dc communications avec d'autres locaux mvstérieux et de lieux que l'on a voulu cucber aux yeux des inves- tigateurs. Hélas! commére, vous y étes pour vos frais. Ces oubliettes colossales nc soul autre chose (pie le caveau funeraire des Thérésien- ncs, qui out demeuré la depuis 1068; les ossemenls épars, le squeleite mulilé et auires gracieusetés du mème genre, soul l'ouvrage de vos chéris, les sans-culoltes dc 93. qui cherehaienl dos trésors dans les tombes pai- sibles oii vous eherchez une palure pour vos lecleurs blasés ct qui soul reverius peimuds toni comrne vous. Si vous voulcz nous en eroire, kous ne vous risquerez plus sur le terrain archéoJogiquc; qui a la rage dc dé- couvrir des oubliettes, linit par trébueher dans la lossed'aisance. RAPPROCHEMENT. Les scribes du libéralisme fouillent dans le passé dans l'espoir d'y houver contre les catboliques des armes que ue leur fournis- sent ni les actes du gouvernement ui l'atti- tudc de ses ennemis. II y a eu des abus, saus donte. dans le (emps passé; il y en a a loules époques; inais autrefois pas plus qu'aujourd'hui ils ne sonl impulables a I'esprit catliolique. Ccux qu'on accuse, s'ils n'élaient libres-penseurs, étaienl plus ou moins libres-vivcurs; c'étaient les libcraux de l'époque. Au lieu de rappclersi mal a propos les abus d'un autre age. le libéralisme ferait mieux, dirons nous avec le Nouvelhste de Verniersde cbercher un, rcmèdc aux.maux qu'il produit ou-qu'il ne cessc dericonrager. I.'esclavagc moderne c'est celui du vice, el il y n dans toutes les grandes villes libérale? un nombre considerable dc personncs qui no s'npparliennenl plus, qui n'appartiennent plus li l'espéce humaine que par les cólés les plus dégradanls, et que les lois et les moeurs eonsidèrent comrne élanl declines au dessous des plus iufimes citoyens. Nous ne referons pas ici le tableau de la démoralisalion des villes hbérales. C'est épouvantable, et le désordre ne fait qu'ac- croitre et enlaidir. Eire attaché a la globe, c'est dnr, maié èlre attaché a la bonte et vivre d'ignominres, ce n'est pas un progrés, cl pour pen que ca continue, il y aura plus de serves hbérales dans nos villes, qu'il n'y a eu de serfs dans les campagnes du moyen age. Le servage était uri moven d'arriver siire- ment a la liberie, c'est un intermédaire né cessaire, .un apprenlissage indispensable au- qucl les esclaves affrancliis doivcni être sou mis. II en est autrement du servage a',nel qui répand l'avilissenicnt el fait descendre falalement ses adeptes jusqu'uux dernières limites de la degradation. LE GEUZENHOF CANTO IS. Le Geuzenhofinauguré par la gueuserie ganloise, continue a inspirer ii la population une aversion des mieux condilionnées. Les families le fuieiil comme la peste, el si les rnunicipaux veulen! que les l'ossoyeurs nient dc la besogne, il faudra qu'ils se fassent on - lerrer eux-mémes. Voiei cc que nous apprend le Uien public coneernant le fameux Geu zen hof. «La stalislique continue d'allesler, de la maniére laplus irrecusable, combien le ré gime de la promiseuilé des sepultures que nos édiles ont ton té d'inlroduire par la crea tion du Geuzenhofrépugne aux sentiments profondémenl religieux de la population ganloise. Pendant le trimestre qui s'est éconlédu 1' Jiiin au 30 Septembre, 198 décés d'adul- tes se sonl produils dans les paroisses dont le cimetière a èté supprimé par l'arbitraire de Pautorilé communale. Sur ces 198 décés, 183 inhumations nous disons cent qualre-vingl-lrois onteu lieu extra mvros au cimetière bénit de Ma- nnkcrUequinze caduvres seulcmcnt out élé conduits au Geuzenhof II faul compter dans ce dernier cliiffre quatre prisonniers décédés a la Maison dc Force el dont la peine a élé en quelque sorte arbitrairement prolongée au-dela de leur vie. Conslalons aussi que 142 enfants ont élé inhumes au cimetière catliolique de Maria- kerke; le Geuzenhof n'en a recu que 46 parmi lesquels plusieurs enfants morts-nés ou décédés sans baptême. Ces cbifï'res peuvent se passer de com- mentaires et la conclusion qui en ressort est toute naturelle: c'est que l'immcnse majörité do la population ganloise tien! au mainticn et au respect dc la sepulture rcligieuse. C'est décidéinent un Dien libéral que le basard. Ce n'est pas a Anvers seulemcnl qu'il a fait un miracle: il a révélé sa puissance un peu purlout. Bruges a élé avantagé aussi de la visite de ce inaliri et adroit personnage. Sur dix mem bres du Conscil communal a designer par le sort, six apparlicnnent a l'opinion conserva trice! OMasard! Dans la villi; de Malines les lihéraux échap- pent li la perspective d'avoir li subtr nn scni- titi pour letenouvellenieiit de la majurilé du Cónsei'l communal. Cost ainsi que le sort Pa voulu, piiisqu'il a extra it. des urnes oPIicielles !cs noms de deux inorts. d'un moribund, d'un honorable, qui. en deux ans, a siégé une seiil'e lois; de deux illustrations nineties; enfin de quatre auires membres, qui soupirenl aprés les douceurs de la retraite coinine le cerf altéré aprés Peau des fontaines. A Louvam voici le résullat du tirage: EclievnisMM. Tops, nou acceptant. L. Bosnians, idem. Con soil IersMM. Smolders, non acceptant. Vaulinl, décédé. Ilulin (hélas!). Vandorve- ken (hola). J. Slaes (R. I. F.) Ackermans (ai'e!). Ad. Bosnians (faliait pas qu'il y ailie! i, Puizeys (proficiat O basard! les ilécrets sont grands et la sa- gesse est immense AFFAIRE BISMARK D'ARNLM. Le correspond a nt particulier du Daily News lui écrit de Berlin, le 9 au soir: Bien que Ie nombre des papiers enlcvés de l'ambassade de Paris et non restitués s'é- lève, an dire des amis de M. de Bismark. a environ ciiiq.uante, le débat n'atteint qu'un document. Voici les circonslances: Pendant le séjour du cointe d'Arnim a Paris nu acte du gouvernement francais a fait croire qu'il était intéressé dans la cause des uliramontains. Le comtc reent l'ordre de protester au iioui de l'empire d'Alletnagne. II lui d'avis que cela n'élait pas judicieux. En consequence, il différa d'agir selon ses in structions et fournit ses motifs dans tin long inémoire. Le prince de Bismark fut mécontentde ce procédé. II renvoya le inémoire a son auteur avec de noinbreuses annotations écri- tes en marge de sa main. G'esi ce document que le prince est si désireux de ravoir. Mal- gré le mativais procédé, qui consiste dans la s'onstfaction d'autres papiers, la proposition a èté faile au comte d'Arnim de les laisser tous eu sa possession s'il veut restituer le mémoire en question. Le comte d'Arnim est de bonne humeur et résolu, II pa ra i t s'ètre fait a l'idée d'un longeinprisonnemeiil.il a dit bier a un gent leman qui le visitait qu'il préfère fester oil il est, paree que le résullat inevitable sera sou élévation a la chaneellerie irnpérialo d'ici a [ten d'aunées.Son avocal Ini-mème lui a eon- seilié de rendre les papiers, mais sans rien obtenir. LA CONVERSION DE LA REINE DE BAVIÈRE. Le corrfespondanl du Times lui écril, au sujet de la conversion de la Reine dotiairiéro de Bavière: La Reine douairière qui vient d'embras ser le cafbblicisine, est une princesse prus- sienne. cousine de PEnipercur d'Alleniiigne. Sou fiére, Painiral prince Adalbert, est mort il y a pen de temps; sa sceur, la princesse Elisabeth de Hesse, est la bel le rnère de la princesse Alice d'Anglelerre. La Reine est restée protestante pendant la vie du feu Roi de Bavière, mais, depuis longtemps, elle avail témoigné sa predilection pour l'Eglise romaine', et n'avait jamais visité Berlin. Le correspondant de la Gazette de Cologne lui écrit de Munich: Ceux qui ont eu l'oecasïon de eonnaitire les sentiments de la Reine savaient qu'elle avail too jours monlrè un penchant pour les cérémonies catboliques. Elle recevait sou vent une Soeur de la Miséricorde, et elle allail s'entretenir des heures entières avec les nonnes dans le convent. Lorsque, veuve, elle vivait retirée a (lobenschwangau, elle se plaisait a voir des prètres catholiques; cbaqiiesemaine, elle rendait visite a celui de Breitwang. Pendant ces deux dernières an nées, elle passait l'été a Albinger-Alp, char mant village lyrolien, chez un prèire, el c'est la que, parait-il, sa determination d'adopter le catholicisme a eté prise. Le IS, jour de sa naissance, ellecnlre- ra, sans ostentation, dans la communion ca tliolique. La Reine Marie, née en 182S, a épousé en 1842 le Roi Maximilien. alors prince royal, et est restée veuve en 1864. Elle a, depuis celte époque, vécu dans la retraite et s'est monlrée très-bienfaisante. Le correspondant du Weekly Register el du Catholic Siundilrd télógraphie de Rome a Ia date du 8 Octobre: Quand le Saint-Père apprit l'ahjuralion de la reine mere de Bavière, il ressenlit une vive emotion. II fondit en larmes et. levant les yeux au eiel, s'écria: Mou Dien! ton pauvre vicaire ne mérite pas une telle con- solalion. Je vous donne cette nouvelle comme ayant élé témoin de visu de celte scène lou- cliante au Vatican. L'ARGUMENTATION AD HOMINEM D'UN CHARTREUX. Voici unerépunse péreinploire aux liable- rirs libérales sur les moiiies el les convents. Nous la trouvons dans un excellent ouvrage intitule: Une soiree a la grande Chartreuse rt une if ure d ia frappequi vient dc pa- rail re en France. CHRONIQUE RELIGIEUSE. LE PROPAGATEUR DU ROSAIRE Chrouii) lie locale, LE THEATRE. Au moment oü va s'ouvrir la nouvelle campagne théatrale, nous croyons utile tie reproduire la préface que M. Alexandre Du mas, ft Is, a èerile en léte d'un de ses derniers drarnes inlilullé: la princesse Georges. Elle est trés-instnictive. La voici: Cher public, II y a vingt ans que nous avons fait connaissance, ct nous n'avons pas encore eu a nous plaindre sérieusement I'un de Faulre. Ce n'est pas cependant que quelques esprits jaloux de celle bonne el longue entente n'aienl essayé de semer les mauvais propos el la discorde cnlre nous, lout receinment encore, au sujel d'une Visile de Noces etdc l'ouvrage ici présent. On t'a crie plus que jamais: N'y vas pas; c'est immoral. Ileureu- sement, toi el moi sommes habitués a ce mot la depuis que nous sommes en relations, et, cette fois comme lesautres, tu es venu voir dequoi il s'agissail; tu y es relourné, et, comme on insistail, tu y as count, avectes amis, avec la femme, avec ton fils. Tu n'y as pus mend la filletu as eu raison. 11 ne faul jamais rnener sa fille au theatre. Ce n'est pas settlement l'ceuvre qui est maini Tin ~iw —in Franc de Bruges.) I.e monde ne, eoinprëiYd eiière les liautes vei lus, p.is plus qu'il ne coinpi'Piid le bonlieur duns le cloi ue. I.ii pruic,ipale iviison esl le manque de loi ou au moins le peu de loi. Mème de bons callioliques su- lussent le piéjugé qui. comme la goulte d'eau sur la piei-re, a force de séjourner, a lai-séson einprein- ic dans des esprils qui l'auraienl dü cliasser. Ils parleni légèrement du moinecomme il disent, el mème en plaisameiu volonliers. Je ine suis souvent deinandé s'il esl quelque cliose a fépondre ii ceci Oui, je suis moine. Died ne nnus a pas tous cou'és dans la mème motile Vos plaisirs, vos fèles, vos cónvefs.uions, vos affaires, vos honneurs, vos ricliesses m'ennuient. Cela vous amuse, vous tienl, vous passionne; cela ne me dil rien, a moi. J'ai trouvé d'autres hommes qui avaient les mémes goüis que rnoi; ils m'oni admis parmi eux. C'esl mou plaisn a moi. de ne ne pas parler; c'est mon plaisir de ine lever la uuil pour aller chanter dans une cliapelle; c'esl mon plaisir de ne pas faire ma Vülontc, el d'oböir ii une ctoclie. De quoi vous plaignez vous? J'élais lieutenant; j'ai doniié a LEtal Ie temps que je.lui devais, et je uTen suis allé C'est une bonne affaire pour un bra ve garcon de sous-lieutenant qui se morfondail après une lieutenance. Je ne demande ni croix, ni avancement, ni dé- bil de tabac Je ne fais concurrence a personne en quoi que ce soit. Un ne ni'aecusera pas d'accaparer les viandes; je n'en mange jamais. L'établissement, ou je suis, paie trés exacteinenl ses contributions; it no doit pas un sou a personne. En outre, il dé charge la contrée d'une grande partie de ses pauvres qu'il nounit et habille, il batit ou rebatit ou pour- voit du nécessaire les églises, dans les communes sans ressources, et allége d'autant le budget munici pal ou dépanemental. i) C'est une éirange pretention de vouloir que je sois mallieureux; je n'ai que faire de voire compas sion. J'ai une petite maison pour moi scul ou rien ne me manque: jardin l'été, promenoir l'hiver, ora- loire, biblioihèque, chambre a coucher. J'ai un chez moi qui me plaitcombien en voudraient dire au- tuul! J'ai des amis. Je connais les douceurs des ai- mables entreiiens; la règle vient mème ici a mon secours; elle empèche qu'ils ne dégéiiércnt en ba- vardages que je hais. J'ai dix ans pour m'accoutumer a cette vie; confessez que si, après dix ans, je ne sais encore ce que jevoux on ne veux pas, je ne suis guèro inté ressant; mais, mème en ce cas, j'ai encore nn re- cours, Notre Saint Père le Pape. Maintenant, si vous n'êtes pas rassurés sur mon compte, j'en suis faclié. Au surplus, je vous laisse la paix; c'est bien mon droit de réolamer la réciproque. REVUE MENSUELLE. Un franc par an. Le Rosaire occupe une des premières places parmi les pratiques du culle de la Sainte Vierge, puisqu'au léinoignage de SaSainteté le pape Pie IX, c'est la prière la plus efficacè, pour accroilre dans Ie cocur des fidèles la devotion a Marie (Décret Urbi el Orbi, 12 mai 18tiii.) C'esl cede eilicacilé qui ox[ilique l'universalité de celte devotion a la quelle le peuple chrétien s'est attaché avec un enthousiasme qui ne s'est jamais démenti. Parmi les associations auxquelles le Rosaire a donné naissance, il en est une bien belle: c'est le. Rosaire pcrpéluel. II a pour but de rendre a Marie uil culie ininterrompu, ur. culle semblalile a celui que l'Adorution perpéluelle rend au Saint Sacre- ment. II nous a semblé utile de publier une polite revue mensuelle desiinéeafaire mieux connaitre le Rosaire et ;i étendre l'assoeiaiion du Rosaire perpéluel qui compte déja piés '39,000 membres en Belgique. C'est du reste un dos derniers désirs du R. P. V'er- meersch qui a élé le restaurateur et le directeur général de cette association. Nous espérons que du liaut du ciel il bénira une oeuvre dunt l'iniliative lui appartienl. Cette modeste publication embrassera dans son objet, tout ce qui concerne le culte de Marie et plus spécialement le Rosaire. Elle tachera d'édifier ses lecteurs pur des traits lirés de la vie des saints et des principaux servileurs de la sainte Vierge. Nous ne négligerons pas de parler des indulgences et des questions canoniques qui intéressent le Rosai re. Comme nos associés sont unis a l'Ordre de saint Dominique par le lien dn Rosaire el souvent prir celui du Tiers-Ordre, nous consacrerons de tempsen temps qielques pages aux oeuvres aexomplics par nos frères duns les siècles passés, a l'apostolat de nos missiofinaires, eic. Le bulletin se terminera par une petite chronique el par quelques recommandaiinhs, notamment pnr celle des membres défunis de l'Association dont nn nous fera parvenir los noms. II existe déja en Belgique un certain nombre de publications pieuses, mais nous n'en connaissons aucune qui se propose le bui que nous voulons atleiiidri-de faire connaiire et aimer do plus eu plus la devotion du saint Rosaire. Afin de mettre co bulletin mensnel a la porlée de tous nous avons fixé le prix de l'abormement a un franc par an. Cliaque mois paraitra une petite hvraison do Hi pages in-18°. Poui co qui regnrde to mode d'abonnement, on peul s'adrosser au convent des Doniinicains de Louvain (Marcbé aux Grains) el aux cliefs de section du Rosaire perpéluel. Nous desirous que ceux-ci s'elforeenl do faire connaiire celle nouvelle publication a leurs associés. On esl prié d'envoyer.les souscriptions avant Ie 15 Noveiubre, afin de pouvoir délèrminer le tirage. Noris espérons que ja Reine du Tiès Saint Rosai re bóniia cette modeste enlreprise el qu'un grand nombre d'assoi.iés du Rosaire perpéluel prendrom part ii celle oeuvre. Pour la Redaction Fu. llENfu Marie iWEINS, des Frères Prèelieurs, DIRECTEUR DU ROSAIRE Fl-.RI'ÉTUEE, Louvain, Fète du Saint Rosaire 1874 Nous avons commoHiqué ii Mgr Docliamp, arche- vèque de Malines, notie projel de pubuer cetie revue. Non-seulement il nons a encourage a l'entre- prendre, mais il a eu la bonté de nous adresser une |ellre que nous sommes lieureux de vous coniiuuni- quer: ARCHEYÊCHÉ de Malines, le 4 Septembre 1874, MALINES. fète de Ste-Rosalie, ii Mon révéuend Père, a J'ai encourage la fondation du Rosaire pérpétuel ii cn 18.58, et je désire que voire revua I.e Hrdpaoa- ii teur nu Rosaire vérifie grandement son litre. ii Le Rosaire nous conduit a .lésns Cln ist par la n voie qu'il a choisie lui-mème pour veuir ii nous, n c'est a-dire par la Trés Sainte Vierge Marie. Le ii Rosaire nous fait connaitre noire divin Maine dans les ineffubles mysières deson incarnation, de n sa vie, de sa passion, desa mort et de sa gioire. ii I.e Rosaire, par ('invocation persévérnnte de la ii Mère de Dieu, nous obtient les graces nécessaires n pour arriver au véritable amour et a la veritable ii imitation de Jésus-Christ. n Je veux vous la ire ici, mon Révérend Père, ce ii que j'appellerais une confidence, si vous n'aviez a ii coeur de* la rendre publique. Je lisais done a autrefois la vie de saint Vincent de PauRetj'y n voyais que la pratique la plus ebère a ce grand a saint était de prendre, en loules ehoses, Notre >i Seigneur Jésus-Christ pour modèle de sa eonduile- ii Cel en toutes choses me paraissail difficile a con- ii prendre, et je me demandais comment il était pos sible de trouver toujours dans les exempies du Sauveur une règle pour les circonstances si variées de noire vie. Eli bien! ce qui me semblait ii obscur alors m'est devenu clair par la recitation du ii Rosaire. Oui, quelles que soieui los situations ou la Providence nous place, il v a pour toutes ces n situations des lumières en Jésus Christ, et ces ii lumières sont surtout abondanles quand nous ne ii méditons pas sa vie au moyen de savantes lé- I) flexions, mais quand nous la considéions simple- ii ment en esprit d'oraison, recourant avec coniiance ii a l'intercession de Marie, la grande médialrice de ii prière el de grace. i> A tous ccux qui seraient tenlés d'en douter, je ii dirais: Eprouvez el vous verrez, Guslale et videle ii Le Rosaire, paree qu'il est une chaine de priè- n re, esl une chaine de persévérance. Que vos cln-rs- ii associés y restent allacliés jusqu'a la mort, et que n le Propagateur ailire a la pratique dmSaint-Rosai- ii re de nouveaux el d'innombrables associés! ii Recevez, mon Révérend Père, l'assurance de ii mes sentiments reconnaissants et bien dévoués. ii T V, A. Arch, de Malines.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2