S I GARIBALDI EN FRANCE. C>S tMZirfy 9me année. N(S 919 Mercredi 21 Octob. 1874. s Le Journal parail le Mercredi cl Ic Samcdi. m M toimlm >- 53 Les insertions content 15 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne. Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemplaires. C K ill I V 19 E F E K. LETTRE DE MGR L'ÉVÊQÜE D'ORLÉANS sur la spoliation da l'Eglise d.Jlome el en Italië. Sous ce tilre, Mgr l'évêque d'Orléans vient de publier, a la librairie Douniol un éloquent appel a la conscience publique, sur la situa tion qui est faile a l'Eglise catholique, par la révolution italienne. Quand les unilaires ont envahi le patromoine de l'Eglise el se sont emparés de Rome, a la faveur des désastres de la France, ils n'ont épargné aucune pro testation pour essayer de rassurer les caiho- liques, pour persuader aux gouvernements que l'Eglise n'avait rien a craindre et qu'elle natirail rien a souffrir du changement qui sopérait. Les fails monlrenl aujourd'hui a quel point les gouvernements s'abusaient quand ils croyaient a ces promesses, et a quel point aussi les catholiques étaient dans le vrai quand ils réclamaienl le maintien dn pouvoir temporel comme la garantie indis pensable de Findépendance du Saint-Siége et de la liberie de l'Eglise. Voici un exlrait de cetle importante bro chure: Je reviens de Rome. J'ai vu de prés ce qui s'y passe. Rien n'esi plus douloureux; et, j aime a le penser, ce n'est pas sans un amer regret que vous prenez part a de telles cboses. •Tont se fait avec un arl profond et une mélhode savanle: sans bruil, sans violences apparentes: des formes légales couvrent tout; ce qui s'accomplit la cependant n'en est pas moins le désastre de l'Eglise, et en serail, si ellepouvait étre ruinée paria main des hommes, la ruine. (18JO-I8JJ.) Vous avez déclaré solennellement vous- mème que vous ne vouliez pas blesser les consciences chréliennes., ni résoudre a vous seuls, mais d'accord avec les puissances ayanl des sujels calholiques, les questions qui itn- pliquent les intéréts religieux dé la catholi- cité (ont enliére. Serail-ce olïenser ie gou vernement italien que de lui rappeler ses engagements el ses promesses? El n'est-ce pas faire chose utile aulanl que loyale d'aver- tir ici lous ceux qui ont besoin de l'èlre? S'il est vrai, d'aillenrs, comme je le crois, que la situation actuelle erée, pour les ca tholiques, pour l'llalie, pour le monde entier, un malaise, un péril, dont on peut détourner plus ou moins ses regards dans les preoccu pations de l'heure présenie. mais en face duquel on se retrouvera inéviiablement un jour ou l'autre, n'y va-t-il pas de l'inlérêt de tous, en chose si grave, qu'on ne persévére pas a se faire ici de dangereuses illusions? Pour nous, catholiques de lous les pays, e'est un devoir que noire silence ne paraisse pas couvrir ce qui, sous aucun prétexle, en aucun pays, ne saurait étre amnislié. Et pour le gouvernemenl dont vous ètes le chef, n'y a-t-il pas un inlérét capital a se rendre coinple des choses, et a cnirevoir dés a présent, pour les éviter, les complications dc Favenir? I. Avant de porier un jngement sur ce qui se passe en ce moment a Rome, il importe de rappeler les promesses que Ie gouvernement italien avail fades, el les engagements qu'il avail pris de respecter l'Eglise, ses droits, el en mème temps les droits de conscience du monde catholique. Lorsque, dans la derniére guerre, la for tune des armes eul irahi nos espérances, le jour rnême oü nos Iroupcs, qui a vélen t I'honneur de garder Rome contre vous, en eurent été rappelées, voire gouvernement comprit que, n'ayanl plus heaucoupa crain- dre de nous, son heure élan ventte, et il pril avec un habile courage sa résolution. Mais avant de l'exéctiter, il senlil le besoin de dissiper, sur les consequences de l'atlen- lat qui allail enfin se consommer, les alartnes des calholiques, et de rassurer les puissances qui ont des sujets calholiques dans leurs Eiats, et par conséquent des intéréts a Rome. Done, dós le 29 Aoüt 1870, M. Visconti- Venosta, voire ministre des relations exté- r ion res, adressait a tous les agents italiens auprés des cours élrangéres un Mémoran- dum, dont voici les conclusions textuelles: Le gouvernement s'engage a cottserver louies les institutions, offices et corps ec- clésiastiques exislant a Rome, ainsi que leurs employés. Le gouvernement s'engage a conserver enliéres et sans les soumetlre a des taxes spéciales louies les propriétés ecclésiasli- ques, doni les revenus apparliennent a des charges, offices, corporations, instituls et corps ecclésiastiques, ayant leur siége a Rome el dans la cilé léonine. Ainsi, lout devait étre par vous respeclé, conservé, entiéremenl conserve; et la pro- priété des biens, el la situation des persotines. Tels élaient vos engagements et vos promes ses. Rien ne se pouvaii dire de plus formel. el anssi de plus solennel; carc'élait a louies les cours de l'Europe que vous adressiez ces paroles. Le Memorandum ajotilait; Le gouvernement ne s'immiscera pas dans la discipline inléricure des corpora- lions ecclésiastiques de Rome. Lesévèipies et les prélres du royanme sonl lihres, dans leurs diocéses et paroisses respeciives.de lonte ingérence du gouvernement dans l'exercice de leur ministère spirituel. Cen'esl pas lout, ei pour donner au monde catholique une garanlie plus sérieuse, le Mémorandum faisait la declaration suivante: Ces articles seront considérés comme un contra! public, hilaiéral, et formeroni l'ob- jet d'un accord avec les puissances ayant des sujels calholiques. Le gouvernement ilahen est allé plus loin encore; et quelques jours avarU l'invasion, 6 Seplembre, vous vous faisiez précéder par un manifeste, ou il étail dit que vous vous déeidiez enfin a gnlrer dans Rome; mais pourqtioi? Four n'ahando'nner a aucun ac- cideut le sori du chef de l'Eglise! Telle élait voire sóllieitude... C'est dans des lermes analogues, el avec une égale sincérité, comnienl ne pas f-firece rapprochement? que M. de Cavour, a la vei lie de Casielödardo, déclarail a l'Europe, dans un autre Memorandum fatneux, qu'il ne voulail que« traverser le lerritoire pontifical, pour le défendre conire la révolution. a laquelle il allail livrei* bataille sur le lerri- loire na poli lain. C'est ainsi encore qu'en concluanl la con vention du lo Seplembre, pour transporter a Florence voire ca pi tale, vous proclamiez ne vouloir entrer a Rome qu'a l'aide des moyens moraux... ceux-la, sans doule, dont s'est servi, le 20 Seplembre, votre général pour renverser les murs de Rome el forcer la Porta Pia. C'est ainsi enlin qu'au début de celte guer re d'lialie, objet, des le premier jour pour les calholiques, de lant de just es alannes, l'empereur déclarait solennellement lui-mè- iiie, ei I'aisaii declarer i'.érutiveinent par ses ministres, a l'epi>copat el aux deputes, que cetle guerre n'élail pas fjiite pour ébranler le lróne pontifical que nous avions nous- mèmes relevé, et que lous les droits de la soiiverainelé temporelle du Pupe seruieut respeciés. Mais Ie gouvernement italien se sentait d'aulant plus oblige de prodigneraux puis sances, et anx catholiques si souvent trom- pés. de lelies assurances, que ses précédenis, ses principes, ses lois, ses acies. loute cello guerre que, clepnis 1848. il n'avait cessé de diriger contre Ie elergê et contre l'Eglise, n'élaient que trop fails pour exciter les plus violenles suspicions. M. de Cavour avait pris dérisoirement pour devise celte maxime: l'Eglise libre dans I E'al libre; et voici ce qu'il avait fail de l'Eglise et de sa hberté: Tous les biens de l'Eglise avaient été con- fisqués; Tous les ordres religieux supprimés; des milliers de religieux dépouillés, chassés; Les religieuses nuitamment expulsées par les carabiniers et jelées sur le pavé: Jc re- mercie Dieu, écrivait une supérieure, de ce qu'aucunc de mes filles n'est morte dans la rue; Des évèques, l'archevèque de Turin, l'ar- chevèque dc Cagliari, d'aulres encore, jelcs en prison; Les évèchés vacants par centaines; Les concordats avec Ie St-Siége violés; Les immunilésecclésiasliquesjslipuléespar un Iraité avec Rome, abolies; La loi Siccardi votée aux cris de: A bas les prêlres! La loi sur le mariage votée le o Juin 18b2, malgré le Pape, malgré le concordat, malgré les évèques; La loi du 2o Novembre 18S4. violant for- mellement contre l'Eglise Partiele 21) du Sta tui national: «Toutes les propriétés, sans aucune exception, sont inviolnbles. Vainementa la tribune, un ancien ministre du Roi Charles-Albert rappela ipie ces mots, sans aucune exception, qui ne se Irouvent dans aucune aulre Constitution, avaient été écrits dans notre Siatut par le Roi lui-mème, précisément afin de proléger les propriétés U2 y: O C2 c/j *3 y. O O 3 O co X -n ZÖ pq o C3 H O ej 3 - c/j -3 03 o C/3 cc O r> 5s: m C/i Poperinghe- Ypres, 5-18,7-2b,9-3n.10-58,2-15;3-05,9-20 Ypres- Pope ring he6-50,9-07,12-05,3rg57,6 50,8-45,9-50. I'o- peringlie-Hazebrouck, 7 15, 12 25, 4 17, 713. Hazebrouck-Poperinglie-Ypres, 8-35, 10 00, 4-10, 8-25. Ypres-Haulers, 7-50, 12-25, 6-45. Itoulers- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. Raaien-lirugés, 8-45,11-34,1-13, (L. 5 56), 7-30, (9-55. LicliUjr.v..) Lioliterv.- Tlwuroat, 4-25 rn. Brugos-/fouler*. 8-25, 12-30, 3-13, 6-42. Licl4crv<jJ\ie-Cour Lr ui, 5-25 in. 9 01, 1,30, 5,45 7,21 Ze<lel«ti<?m 'fttóurout, 8-40. 1,05, 3,20, 0,58. Ypres-Courtrai, 5-34,9-49,11-18,2-35,5-25. Couiirai-Ypm, 8-08,11-02,2-50,5-40,8-49. Ypres-Thouroul, 7-13, 12 00, 0 20, (le Samudi a 5-50 du mali» jusqu'a Langhemarqk). Tbourout-lpre?, 9-00, 1-18, 7 48, (Ie,Samudi a 0-20 du malin de Langhemarck a Ypres). Comines-Warnêton Le Touqiiri-Huuplines-.-lrmenJiem, 6 00, 10,15, 12-00, 6-40,Armentières-Houplines-Le Touqiiet-War- nèion-Comities 7-25, 10,50, 4-10, 8 -40. Comines- Warnèlon 8 40, 111 9-30s. YVarnélon-Comines 5-30, 9-50, Courtrai-Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, (L. 5-15), 6-35. (9-00 s. (Liehterv.)tl rugest Co ar Ir ai8-25, 12-50, 5-13, 6-42. Bruges, Blankenberghé, Hevsl, (Elat) 7-30.9 45,11 04,1.20,2 25,2-50,5 20(exp.) (S 5-50)7-35 (exp.)8-45. (bassin)7-00,7-36, 9-31,11 10.2-31 2 36.3 26(exp.)(S.5 50)74l(exp.)S 51.lieyst, Blankeiiberglie, Bruges, 5-45,(L. 7-20) 8,30,11-25,1 -25,2-45, (exp.)4-l0.3 30,(10 6 15)7-25. Blankenberg, Bruges, 6-10.(L. 7-42)8-55,11-55,1-43,3 05(exp.)4-30,6 00(D. 6 33) 7,007-48. Ingelinunsler Deynze Gand, 5-15, 9-412-15. lngelniunster-/)ej)n;e, 4-50 2r el., 7-13. Gaud-Dey»ie-lngelmunster, 6-58, 11-20, 4-46. Deynze Ingelmunsler, 7,31 9-10 2eol, 11.54 5,19, 8-20 s. Ingelmunster-Anset/hem, 6-05, 12-10, 6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-43. Liehtervelde-Dixiiiude-Furnes ei Dankerke, 6- 30, 9-08, 1-33,7-53. DtónAer&e-Furnes-Dixmulfe et Üuichtervelde, 6-43, 11 15, 3-45, 5-03 Bixmude-MeMport,9 35,10,35,2-20,5,10 8-40. Nieup-Dwore,.(ville)7-40.12-00,4-24,5,36,9,30,(bains)7,30.11,50,4,15,5,50. Tlit)urout-0*te«de, 4-30, 9-13, 12,05, 1-30, 8-03. 10,15— Oshnde-Thouroul, 7-55, 10-10, 12 23, 4,43. 6-15. 9,15. Sehaeie-Eecloo, 9-05, 1-25, 8-23. Eecloo-Se/raefe, 5-35, 10-15,4-22. Gand-terheuzen, (station) 8-17, 12-15, 7,23 (porie d'Arivers) 8-30, 12-40. 7 43. - - Terneuzen (hind, 6-00, 10-30, 4 40. Selzaele-LoA'ere», 9-04, 1-30, 8 30. (le Merer. 3-10 in.) Lokeren-Selzaete, 6 00, 10-23, 4 45. (Ie Mardi, 9,30.) COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai d(:p. 6,37 10,33 12.33 3,47 0,33. Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,25 6,14 8,38. COURTRAI, TOu.RNAlLII.LE. c O H. IA B a P O N D A I* C E S3 BRUXEI.I.BS, COURTRAI. Bruxelles dép. 3,22 Courtrai arr. 8,00 *8,28 12.21 3,35 6.47. 10,46 2,44 7,36 8,44. Courtrai dép. 6,37 10,36 2,34 Tournai arr. 7,28 11,47 Lille 7,37 12,05 5,34 8,47. 3,48 0,20 9,41. ,00 6,32 9,33. COURTRAI, GAND. Courtrai de/?. 6,42 12,31 Gand arr. 8,01 1,31 BRUGES, GANDBRUXELLES. 3,44 6,40. 3,04 7,30. LII.LE, TOURNAI. COURTRAI. Lille dép. 5.20 8.25 11,03 2,18 5,20. Tournai arr. 5.42 8,56 11,34 2,40 5,39 Cuurlrsi 6,34 9.47 12,26 3,38 0,33. GAND, COURTRAI. Gand dép. 3,13 9,38 1,28 4,24 7,21. GöuTlrai larr. 6,34 10,31 2,49 5,31 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges dép. 6,49 exp. 12,34 3,32 exp. 6,43 8,19 oxp. Go in 1 arr. 7,34 1,49 4,42 7,58 Bruxelles 8,50 4,00 5,30 9,31 10,26. Bruxelles dep. 8,14 Gand arr. 6,00 9,41 Bruges 7,20 10,34 11,33 3.12 I 23 4,26 exp. 2,38 3,11 6,37 7,22 5.33. 7,22. 8,38. A M. StlNGIIETTl Suile. Voir le N° précédent. La première operation de 1'Assemlilée fui l'adop- tion d'un lèjjl.-menl inlérieur. puis le président M. le conile Benoist d'Azv donna lecture de la lellre stnvante fjii j| vrnaii di» recevoir: Citoyen président de I Assemblée nationale. Comme un dernier devoir a rendie li la cause de la Itépublique francaise. je suis venu lui porter mon vole, que je depose ent re vos mains. Je renonce ap mandat dc dépulé, dont j'ai élé lionoré par divers départemenls. Je vous salue, G. Garibaldi. Trés bien! Très-bien! Ces mots Oalleurs parlis de divers |)oinls de la salie vin ren l prouitr au héros que la Chambre désirail vivement êlre dé- barrassée de sa présence. Cela fail, on procéda a la nomination des bu- r<aux. Mais la fin de Ia séance devait en êlre le bouquet. Lordre du jour élant épuisé, le président vuiait de lever la séance, el déja les dépulés. de- )0"L allaient se relirer, lorsque Garibaldi deman- t'ia prendre la parole. Alois chacun d'enfoncer sou cli.ipean sur sa léle, el de prendre le chemin de la porie. 1 uisquil a donné sa démission, il n'est plus lit li. Alors que nous veut-il? Qu'il s'en aillc d'oü il vient. tt qu il n en soil plus question! Lit-des- LES PROMESSES Ut' GOUVERNEMENT ITAI.IEN. sus depart jjénéral. Cependant, quelques énei'gumènes puiissaient des oris furietix du haul des tribunes. •i Un ne vent pas qu'il parte! e'est une infamie! Garibaldi parlura! C'est une assemblée a balaver! seuiiait l aneien apolliicaire d Avignon, transfor- iné en guerrier, etc.. etcLes dépulés conti- nuaient toujours d evacuer la salle, et Garibaldi Unit par resier sent avec... son fidéle bordune! qui le reconduisit a sa voiture. A sa sortie la foule voeiféra. Le grand homtne prononca quelques paroles. Un brailla encore plus fort. Sa voitnrc pril le petit trot, uneein- qnantaine de gamins coururent aprcs. toujours criant, et il arriva ainsi a son hotel. Href, ce fut un Casco, une comédie mal jouée. et dont le dé- noüment fut d'un ridicule inénarrable. XVI. GaBIBALDI DONNE sa REMISSION DE GF-NERAL DE l'aBMÉE DE» VüjGES. ArrÈtÉ 1)E 11. LE 1 BÉ- fet de .Nice. Le soir de ce mëine jour, Garibaldi écrivait au général Le Fló: Citoyen Ministre de la guerre, Ayant élé honoré par le gouvernement de la défense nationale dn ronimandement de l'armée des Vosges et voyant ma mission finie, je donne ma démission. n Je vous salue, G. Garibaldi. Le gouvernement répoudit au general: Général, Le ministre de la guerre nous a hi la letlre par laquelle vous nous donnez voire démission. Le Gouvcrnetuent a le devoir de vous adressor, au noni du pays, ses reineiciinmis el l'expréssion de ses regrets. La trance n oubliera pas général, que vous avez jj oru useuient combatlu avec ses enfanls pour la défrnse de son lerritoire et pour la cause répu- blicaine. Agréez notre salut cordial et fraternel. Les membres du Gouvernement, J. Simon. K. Akago, E. I'elliotan, Garmer Pages. Le ministre de la guerre. Général Le Fló. Le Préfet par interim des Alpes-Maritimes ne fut pas au.-.si courlois (|iie les membres du Gouver nement. Les corps garibaldiens venaienl d'etre licenciés rt preuaient le chemin de Nice pour se rendre en Italië, alors le préfet puhlia l'arrêlé suivant: u Les volontaires garibaldiens revenanl du thea tre de la guerre soul temis de déposcr a la gare d Antibes, leurs fusils et aulres armes. Leséjour de Nice leur est interdit. Ils devront se borner a traverser le département pour passer iminédialement la fronlière. Des mesures énergiques furent prises pour la stride observation de cel arrété et deux ou trois jours suflireut pour débarrasser lesol francais des volontaires ilalirns. Ainsi finil la farce garibuldirnne. Le bravo de la république uuiverselle et ses chemises-rouges sont rentrés dan,s leur pairie, épiant un moment favorable pour courir a de nou- velles avenlures. XVII. Appendice. Le 8 Mars 1871a propos du vote de l'Algérie, le bureau de l Asscmhléc Constituante crut devoir examiner si Garibaldi aurait pu ou n'aurait pas pu êlre légalemeiU élu, et le bureau conclul né- gativeinetit. Cetle question oiseuse attira Jl. Victor Hugo a la tribune: La France, dit-il, vient de traverser une éprcuve terrible, d'ou elle est sortie sanglaule el vaincue. La France uccablée, en présence dc loute l'Europe, a rencontré la lachrlé de l'Europe. Dans toutes les puissances curopéennespersonne ne s'est levé puur défendre cetle France qui, taut de fois. avail pris en main la cause de l'Europe. Pas un roi! Pas un étal! Personne! Un sent homme excepté! Oniles puissances n'intervi naient pas: un bomme est inlervenu, et cet homme est une puissance. Get bomme qu'avait-il? Son épée. El .cette épée avail déja délivré un petiple'Ellepou vait en sauver un autre. II est venu, da comhatlul! Je ne veux blesser personne. Mais je dirai qu'il est Ie seul de tous les généraux qui ont lullé pour la France qui n ail pas élé vaincu!!! Celle molion en faveur de Garibaldi souleva de bruyanles réclamations. Des cris: A I'ordre! It I'ordre! partirenl dc tous les cótés de la salle. Une voix doininu les autres, ce fut celle du gé néral Ducrol: a Je protesle, dil-il, contre ces paroles qui sont un outrage! Puis, après quelques interruptions et au milieu du Lumullc: Avant dc juger le general Garibaldi, jc de- inaude qu'uue enquête sérieuse ait lieu sur les fails qui out ameué Ie désastre de notre année de l'Est. Dans cetle enquête, je produirai des lélé- gramines dc 51. Gambelta, reprochant au généraj son inaction dans un moment oil elle a amené le désastre final; on pourra juger alors si Ie général Garibaldi ctait venu pour défendre la France ou s'd n'élait pus venu pliilöl pour défendre sa Répu- blique uniierselle. Ces quelques mots fit rent accucillis par uu ton- nerre d'applaudisseincnts. 51. Victor Hugo n'en persista pas niuins dans son dire. En vain Garibal di n'est pas ué Francais, en vain il n'est pas natura- lisé, cn vain il a rrponssé I'annexion rt la natio- nalité francaise. Garibaldi a élé le seul de nos généraux non vaincus! done il peut étre dépulé. Victor Hugo le soutenait, 1'ex grand bomme ne voulail pas démordre de cesoplusmc. La Delegation avait fait line soltise en donnant un comiiiandamrnt au Condotiere: Victor Hugo u'en voulait pas convenir. 8i Garibaldi n'avait pas élé vaincu. nos lecleurs cn counaissent la raison: a part deux ou trois escarmouches que le charlatanisms du héros et de 51. Gambetta avail fait indigneinenl niousser, l'illustre général avait toujours en soin de se tenir a t'abri. Son inaction avait ameué une catastrophe pour uolre valareusé année de I Est. Victor Hugo n'enlrait pas dans cc s considéialiens, et, comme on ne partageail pas son opinion sur son Garibal di. Victor Hugo, Ie Francais, Ic pnlriote, donna sa démission de dépulé a I'Asscmblce nationale et se retira en Belgique. oil. quelques semaines plus lard, il ollVail de parlager sa dtmcure avec les inccndiairts dc Paris échappés aux mains des Vcrsuillais. FIN.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1