On n'y n laissé ni religionni |>oésie, ni vérilé, ni rien. L A Cadi, ce monument de la victoire du Smvotir snr Jpitcr capilolin, on la Ir&nslurmé on corps do gardiEh hien, oni, sur ces dalles, la crnsse du Mildat remplace enfin la saudale dn moine; voila encore un beau proelés! Ces admirable? cloi'res de Mieliel-Ange, nux Thermos de Dmelelien. qn en at-on fail? Ces lignes si pure?. si grandes, si sim ples, on les a briséi-s, (lè-Jmnorées. On parle de faire uu grand théalre de IViglisc du Gésü ei one Hinmbrc de com merce de l'éghse de Stint Ignace. ('es cellules si véiiérées de Saint lgnace, de Saint Louis de GmizagUe. de Saint Stanis las de Kostka. de Saint Pliilippo de Neri: ces souvenirs de Saini Amhroise, de Saint Jerö me, de Saint Francois d Assise, de Saint Do minique el de la ill d'autres, que vont-ils devenir? II y a des églises en Italic qu'on a chan gées en éciiries! Et Ie jour prochain, hélas! oü Ie clergé ilalien el romain, étant diminué par la sup pression des ordrcs religieux et par tant ft'aurtes causes, votis Ironverez qu'il y a en Italië et a Rome des églises de trop. a quel les devastations, a quelles profanations ne peut-on pas s'atlendrö? Car dcvant lequel denos souvenirsreli gienx vous nrrêtez vous? Qu'a-l-on fait du Colysée même, celte ler- rc baignée du sang des martyrs, dontun Pape ramassail avec respect la poussière, pour la donner a un Empereur d Allemagne qui lui demandait des reliques, en lui disant Vous voulez des reliques, en voila: ici, la poussière rnème est sainte! Par la main (Pun oublieux el ingrat archéologue, on a abattu Ie ehemin de la croix si vénéré: on a profané Ie sol par des fooi lies inuliles; on a fait gratuilemenl' cetle blessure a la piélé catholique. Ne dites-vous pas aussi que lesCatacom- bes son! a vous? Voila que PEglise désormais ne pourrail plus descendre libremenl anx Calacombos! bes Calacombes, son plus cher trésor, sou berceau, la sépulture de ses mar tyrs, Ie sanctnaire de ses plus liéroïques souvenirs, quo le paganisme a respeclées, que loutes les generations chrétiennes ont visiléesa genoux, e'est vous qui en dispose- riez, a voire gré! Qu'on vous laisse faire, et il ne tardera pas a éire vraj de le dire: La Rome ciirétienne, loutc sa pbysiono- mie religieuse, aura bientöl disparu sous des mains avides. Et vous dites que vous voulez résoudre la cpieslion romaine saus bfèsser le sentiment des nations callioliques, et en répondanl a notre confiance! Je vous le demande a vous- métne, en honneur el de bonne foi, esl-ce la ce que vous lat les? {Bour tire continué.) I ES ELECTIONS EN ITALIË Ne cletlori en chili, telle sera la devise des callioliques dans les elections générales (pii vont se faire en Italië. Les instructions du Sainl-Père sur Pabslcntion, dans son recent discours au Cercle de Sle Mélanie, seront done fidélement observées. Un article de I'Unila cnlo/ica en fait foi. Laissons done passer Ie candidal Garibaldi el les aulros. On a dit que Ie général des chemises rouges se présent.iit dans trois colléges a Rome. II en a du moins adopté un, téinoin la circulaire hidensfimenl blasphématoire qu'd vienl d'adrcsser aux Rouiains. Le gouvernement osera-l-il le comballrë en face? LA PERSECUTION EN ALLEMAGNE. La Voce dei/a Vêri'tü public des détails odieux sur l'emprisonncmeril dé qualre pre tres allemands a Neuwicd, sur le Rhin. Condamnés a deux ans de prison pour crime d'excerciee religieux, ils sont traités comme 011 ne traite pas les plus grands conpables dans les pays civilisés. Enfcrmés chacun dans un cachot séparé, ils sont au pain et a Peau, privés de papier el d'encre, de leur bréviaire, de toule consolation religieuse, sur un mauvais grabat. On leur donne deux fois par semaine trois ou qualre onces de vinnde. Pendant longtemps aucun parent, aucun ami n'a pu être admis auprès d'eux. Quclqucs prêlres de Munster, qui ont obtenu, après plusieurs semaines, Pautorisation de les voir en presence de trois employés, ont Irouvé les qualre prisonniers résignés cl dans tine parfaite sérénilé. LES FORCES MILITAIRES DE L'ALLEMAGNE. Le landstorm, tol que veul Porganiser le gouvernement former a une nouvelle armee, dans Pacceplion rigoureuse du mol. Et cette scule armée pourra compter, si Pon pousse la levée a Pextrème, deux millions de sol- dals, d',aucun disent Irois millions, el les demurs sont des genéraux. File doublera done, triplera même, les forces mililaires, déja énormes, dont dispose I Allemagne. Si le projel de loi, que le chaiiceher a pré senté au Conseil federal, el quöi doit ètre adnns par cette Chambre el par le Reichstag, n'est pas modifiê dans sa parlie essentielle, PEmpereur aura le droit, du moment oü O guerre est déclarée, d'appeler sous les amies lous les hommes valides que possède I Alle magne. II pourra les incorporer successive- menl dans la landwehr pour en remplir les vides et, du resle, foi nier dés divisions pre- paiées, pour leur confier la garde des cötés, celle des prisonmers, les forteéesses el même les envoyer direclement contre lenncnii envalnsseur. Les hommes du landstorm, tenons hien compte de ceci, auront, comme 1 armee acti ve, comme la landwehr, leur uniforme, leurs ar mes,' lenrs géuéranx, lenrs officiers et leurs sous-officiers. Ils seront soumis a la loi militaire, ii la menie discipline que la landwehr. Ce seront de vrais soldo is. Supposons une guerre. Si l'armée active ne sufiit pas pour faire face a I ennemi, la landwehr est mobitisée. Si ce renforl est encore trouvé insuffisant, PEmpereur léve autant d'hommes du landsturm qu'il le juge utile. II les choisil, a sa volonié, entre les divers nationaux allemands, Bavoris, Prus- siens, Saxons, et d'un age qu'il determine, II peut aller de 17 a 42 ans. El si l'armée active, la landwehr el le landslunn ne satisfait pas, s'il faut par exemple luller contre deux, trois et plus de puissances qui ma noen vrent vielorieusement sur Ie terriloi - re, il reste la levée en masse. Complex, sur one population de 41 1/2 millions d'habilants, le nombre de combnl- lants que PAIIemagne, d'iei avant pen d an- nées, aura le moven de met Ire en ligne el vous serez saisi d'une espècc d'effroi. Voila oü nous en sommes dans le grand dix-netiviéme siècle, le medleur age de l'humanité! L'ilISPANO-PRUSSE ET LA FRANCE. Nous empruntons au Standard, et nous pubiions sous loutes réserves, les graves renseignemeiiis que lui communique soil correspondant parisien dans la lettre ci- dessous: Un correspondant Carlisle donne la liste des membres de la familie de Bourbon qui cominandeni l'armée royale. Ce soul: 1" Don Carlos; 2" Sou frère, l'infanl don Alfonso; 3° Le prince don Enrique; 4° Le prince don Francisco; b° Le prince don Alberto; lous trois lils de dim Enrique; 0" Le colonel Gnrousky y Bourbon. Voila pour l'Espagne. 7" Le comte de Caserte; 8" Le comte de Bun; tons deux frères de l'ex roi de Naples; 9° Le due de Parme; 10" Le comte de Barditons deux frères de dona Margarita. Nous lisons dans I Union: Les jonrnimx ont parlé d'apres le Jour nal de Florence, de l'inlroduction de la cause de beatification de Louis XVI. roi de France; ils ont annoncé ["existence d une commission constiiuée el chargée d un rapport dont le cardinal archevètpie de Paris et l'évèque de Versailles doivent accepter les conclusions. Nous espérons que le Roi- Marlyr, dont la mémoire est déja sacrée pour tousles peoples, aura' uujourdesau- tels, mais il faut puur une telle affaire l'op- portunité, un autre temps, d'autres situa tions. II n'exisle aucune commission consti- luéedans ce but par i'autorilé ecclésiaslique; il n'ést question de rien de semblable a l'ar- chovèchéde Paris, et les journaux ont public une rectification faite au nom de Mgr l'évè que de Versailles. L l'lTOILE. II faut mellreen relief les lignes ci-après: Au (juinzièine siècle on n avail aucune idéé du cuhe de la Vin ye: Fcsl une in- venlion moderne due d la fécoitde imagi- nation de la Comp ijnie de Jésus. Cela ce trouve en tonics lettres dans la chronique théatrale de Eloilc Beige. C'esl fort, n'est-ee pas? Ne vous étonnez pas cependanl d'entendre lmlile Elóile proelarner encore, un de ces qualre matins, qu'elle respecle nos croyances religieuses; qu'elle est même mcilleure ca tholique que nous! Qui done pent encore se laisser prendre a ses grossiers artifices? A PROPOS DE LA LIBERTÊ DE L'ENSEIGNEMENT. M. Hymans parlicipe décidément de I "en fant terrible. Le voila qui se met a crosser les libéraux a propos de la liberie d'ensoi- giiemeul. Pénurie, impuissance, tel est leur apanage, diT il. Aussi soul-ils forts pom: gru- ger l'Etat, la province, la commune. Le budget, la caisse pubfique, ils ri'ont que ce seul moyen de se dbtiner un eriseignémeot a leur image. Ou ne saurail mieux dire. Mais quelle consequence faul-il en lirer? C'est done qu'ils n'onl ni la confiance des parents ni la ressource des subsides privés pour faire vivre leurs établisséments. L'aveu, cerles, est instruct if. Mais nous donnons la parole a M. Hymans dans sa lettre liebdomadaire a la Mouse: «Quelles sont les ressources des libéraux livrei, a eu.x-mèmes? Demandez-le a cetix qui ont fondé diverses insutuiions laïques; a Bruxelles el ailleurs, le Denier des écoles; a Bruxelles encore, l'Uuiversité libre, qui ne vivrait pas saus les subsides de la capitale, qui a sollieilé, pour fonder cette école poly- technique le concours financier du budget des communes snburbaines et qui, ces jours derniers, par l'organe de M. Van Schoor, réclamait publiquement el solennellement l'assistance de ia commune de Schaerbeek. Si, du resle, la confiance des libéraux dans la liberie de l'enseignement étuil si profonde, ponrquoi le devoir el le premier soin du libéralisme, en toute circonstance, serait-il de réclainer des Cbambres, des pro- vinces, des communes les plus grands sacri fices en vue d'organiser el de forlifior l'en seignement de l'Etat? Trés bien! c'est un portrait achevé. Mais voici un autre aspect. Que les callio liques usent autrement de la liberie d'cnsei- gnement, M. Ilymansnc Ic nie pas, loin de la. Ce qu'il leur reproche, c'est d'user de la liberie sans rendre hommage au principe. II seer ie: Si les cléricaux rendaienl loyalement liom- mage au principe de la liberie, comment juslifieraienl-ils le système dcdénigrement dirigé aussi bien contre l'universijé de Bru xelles que contre les tiniversilés de I Ltat. Bon correspondant! II ne s'apercoit pas que l'argnmenl qu il nous débile est de ceux qu'il su (fit de relourner pour euavoir raison. S'il rendu it lui-mème 1'bommagè dont il parle au principe de liberte, ponrquoi tout eet antagonisme contre les élab issemen's religieux d'instruclion qui sont des établis séments li bres? Nous imposer le respect de l'eiiicignement libre penscur de l'universilé de Bruxelles, paree que cetle universilé pivo- tesur la liberie, chose plaisante assurémenl? Universilé de l'Eia.t, universilé libre, ce n est pas le litre, mais bien la doctrine qui déter- mine notre opposition. Cela va sans dire, nous semble-l- il. Que M. Hymans s'en tienne a berner ses propres amis sur le chapiire de la liberté de de l'cnseigiicment. II y réussit mieux. (.4 mi de l'Ordre.) LES FINANCES DE L'ÉTAT ET LES FINANCES DES GRANDS VILLES LIBÉR'ALES. Qn'est done devenu le spectre de la banqueroule, qu'avanl les elections géné rales M. Frère el ses complices évoquaienl a cbaque moment? II ya si longtemps qu'on n'oii jiarle plus qu'il nous larde d'avoir de ses nouvelles. Le gouvernement n'a pas sus- pendu ses paiements, il n'a pasdemandé un 1 stirsis, les services publics sont assures, des travaux publics s'exécutenl dans loutes lés provinces du pays, el il n'est pus question d'une augmentation d'impöls. La suspension de paiements et le stirsis sont cependant d'ordinaire les signes précurseurs de la ban queroule, et aucun d'eux nese produit. La conclusion a lirer de la s'indique d'elle- mème: la liberalerie n'a pariéde la banqu'e- route que pour efïrayer les électeurs, et ceux-ci se sont moqués des oies parlemen- tairesqui voulaient causer une terreur patii- que. Au reste, ces oies la savaient mieux que persomi.e a quoi s'en tenir sur le fondement de leur accusation. Chose étrange, le parli libéral, qui voulait nuire au credit public afin d'assouvir son ambition, ne cessail, au moment oü il par- lail le plus de la banqueroule, de réciamer de fortes sommes pour 1'exéculion de travaux publics. C'était conseiller au prétendu en- dèiié (i'nugmenler encore son passif; mais une contradiction de plus ou de moins n'em- barrasse pas nos adversaires, car ils vivenl d'mconséquenees. La plupart de nos grande villes adminis- trécs par eux, plienl sous le fardeau des charges énormes qu'ils imposenl, des gros emprunts qu'ils coiitracient, et les organes du parti libéral n'en disent rien! Les lots de Bruxelles 1874 out baissé d environ 10 l'r. sur le taux de remission, tons les autres emprunts de la capitale ne dépassent pas le prix de 92 50; ceux d'An vers et de Liége sont dans la même position; ceux de Gand ont baissé de 1 a 2 p. c., et cette vilie n'a su execute,r aucun travail important avec fem- prunl de 14 millions qu'elle a éniis. El eeitc situation n'inspire aux gazelles liberates aucune plaiule, elles qui naguère éiaient iu- larissables lorsque le mot d'ordre de crier a la banqueroule du gouvernement leur fut donué? II y aurait cependant matiére a gloser, 11e fül-ee que pour établir la comparuison ent re les fonds de l'Etat et ceux des villes dont nous venons de parler. Le 4 1/2 beige est a 102 80, le 4 p. c. a 98 85 el nous venous d'indiqucr la cote des emprunts de Bruxel les, d'Anvers, de Liége, etc. lei au-dessus, la au-dessous du pair. Si le gouvernement émettait en ce mo ment un emprunt, il serait plusieurs fois souscrit; landis que les villes libéralement administrées ne parviendraient a réaiiser le montant indiqué qu'en subissanl les condi tions les plus désavantageuses. Ces villes ont abusé des impöls et des em prunts; les uns et les autres ont été souvent trés-mal appliquées: au lieu de satisfaire les besoins reels, on en a créé d'autres, et désor mais qnand il faudra parer a ces derniers, on trouvera le contribuable épuisé ct la caisse des capitalistcs ferrnée. Notre convic tion profonde est que ccrtames villes ironta la banqueroule, si les corps électoraux se Irouvent assez mal inspires pour mainlenira l'hötel-de-ville les hommes qui ont créé ce funeste étal de cboses, Et ces mèmes hom mes se faisaient les échos de M. Frére accu sant M. Malou de mener le trésor public a la banqueroule! Putriè LIBERALISME, LIBRE PENSEE. Ou le libéralisme est la libre-pensee, ou il n'est rien, écrivit naguère le Jour nal de Gand. Et après qu'il a préeonisé cette maxime sauvage, l'organe du bourg. mestre de Gand v conforme sa conduite. N0s lecücurs savent dans quelles circonslanees est mort et enlerré la semaine dernière M. Jules Molle, conseiller communal de ladite ville. Or, pour se venger du défunt qui eS[ décédé muni des secours de la Religion et enterréen terre bénite, le Journul de Gand n'a pas dil un mot des funérailles de M. Molle, pas uiiè ligne des trois discours pro- noncés sur la tombe. Cependant M. Motie élait uri liberal bon teint, mais pour la feui||e ganloise, le libéralisme n'est rien du mo ment que mortel enterrement de l'hoinrne lie ressembleut pas a ceux d'un cliien. AFFAIRE FONTAINAS Nous lisons dans 1'Indêpendance: «On annonce que ce sera versla (inde Dé- ccmbre qii'un anèié royal viemlra slaluer sur la demande de remise du resiani de la peine de deux ans d'empnsonnemeni a la- (pielle a été eond unné par la cour d'appel M. le conseiller communal Cli. Fonlainas, du dief de duel smvi de mort. Quant aux qualre lémouis, qui out obtenu un sursis jusqu'au muis de Décembre jiour seconsii- tuer, il est a peu prés certain qu'il no feront pas un jour de prison. Nous sommes très-rassurés sur ce point, M. le mmistre de la justice no coinmellra point la faute a laquelle on pretend l'entrai- ner, paree qu'il n'y a aucun mol if qui plaide en faveur du sédueleiir-meurtrier. II y a entre Fonlainas et l'arrèlé lui faisanl grace un double obstacle infrandiissable: c'esl la seduction d'une 111 Ie sur laquelle il avait autorité, c'est le cercueil dans lequel est couché l'infortuné Lehembre. Oüestlemagistrateonsuflésnr la demande de remise de la peine, qui oserait, qui vou- drail l'appnyer? S'il existe, qu'il publie son rapport, le pays jugera. Mais non: dans noire lionnète et loyal pays, ce magistral, espé- rons-le, sera introuvable. et Fonlainas paye- ra entièreiiient en prison la delle conlractée dans fimmoralité et dans l'efTusion du samr. Quant aux témoins, s'il était a peu prés certain qu'ils ne feront pas un jour de pri son, comme lo dit Intlé/iendunce.U vaudrait mieux abolir la loi qui punit les témoins en matiére de duel que de donner un aussi deplorable exemple: cesont les témoins qui rerident le duel possible; pas de duel sans témoins; c'est ponrquoi le législateur les punit, et le gouvernement serail coupable en stérilisant la loi, comme le demande \\ndépendance. Mais ici encore nous avons la confiance que ce journal aura mfructueu- sement pris ses vueux pour la réulité. V !i i* o ss i s| ia c S cs c t» le, CAVEANT CONSOLES. Nous avoris deja appclé l'attention de ('Au torité communale sur ia deplorable exagéra- liuu du priv du pain de fioment a Vpres. C est en aceomplisseiiienl d'un des premiers devoirs de la I'resse que nous signalons de nouveau cette exagération. An risque de passer puur naïfs, nous nous étonnons que la presse libérale ne réclame pas aussi bien que la presse catholique un remèdea ce mal, dont soulïrè toute la classe ouvriére et le pnuvre plus que tout autre. Jamais en aucun temps el mille part, croyons nous, le prix du kilo de pain de fromenl non bluté n'a alleint en centimes le cliil'fre eu francs du sac de cent kilos. Quand le fromenl élait coté a 24 fr. les 100 kilos, le pain de froment non bluté n'a ja mais élé porté jusqn'a 24 centimes le kilo. Toujours cent kilos de pain de celte qualilé coülaient deux francs de moins que cent kilos de fromenl brut. A l'époquedes semail- les, c'étaient les prix inférieurs du mnr- ché qui servaient de base a la larificalion du pain. A flieure qu'il est, la eole inférieure du marché étant a 24 fr. le prix du pain devrait être fixé au maximum a 22 c. au lieu de 28 c.! Cest une difference de G e. par kilo: plus de 27 d'exagération sur le prix de la subsistance de la classe ouvriére! C est pour Ie pauvre plus que le 5" pain!! Nous le demandons encore une fois, au nom dc l'équité et de l'humanité, ces condi tions peuvenl-elles ctre mainlcnues? LES 1GN0RANT1NS. Rome n'est plus dans Rome! Paiis, 15 Octobre, soir. Je ponsc qu'il est mieux <le purler franc el cie vous ill re lout d'afiord que Is guerre est craiutlre. Comme il est impossible de doneer que-Je colonel de Berlin lie soil désespéré ue.nl sérieux dons ce qu'il enireprendi il sera l puénï de supposer que lil dernière démarche du gouvernement espagnol n uuia pas de suites et qné ui Prusse ubandonnera la politique' qu'elle poursuil avee lam de persixtance depots plus deiulouze mms. Il est nécessaire de regarder les tails en face, ei les tails disent que fa guerre peul so cl i r de cel imbroijho. !,a guerre peut èire emp'ècliée par les grandes puissances européemies, mais el I e ne peul pas elre empcché parde simples demonstrations morales. Je'vous ai déja dit que Ie due Deenzes va exposer le ens de la l'rajicu devant l'Rlirope. II disculera minulieusenient devant elle cliaeun des griels a I Ié - »nés par l'Espagire, et, en out e, il alliieia l'ailen- 111,11 fes grandes juiissances sur les conlmuels efforts sysiématiqu.es que fail Ie cabinet de Berlin puur oliiiger la France a la guerre. Le mmistre des affaires éirangéres montrëra que l'Allemagne n'a aucun grief contre .a France, que la Fi ance a reinpli lobs sès engagements, que ses piéparalifs mililaires sont pnrement défensifs, et Son Excellence iuvileia probablement les grandes puissances a demaiider a la;Prusse ce qu'elje veut, lebui uuquei elle tend. Désire-t-elle une querelle avec la- FrailCeMui fanl il line guerre d'exlermina- lion? A-l-elle des griels? Si non, quelle est la ruisun pour laquelLe le cabinet de Berlin a d'ubord décliai- r,é l'linliect ensuite l'Espagne contre la France? Naturellemenl lont cela sera écrit dans la forlne diploiiialique, mais je suis aulorisé a croire que telle, sera la substance de la circulaire qui sortira pi ui haincment du ministère des affaires ótrangères de France. Je pense que cette manière de procéder sera approuvée, au meins en Angleterre. Les Anglais eomprendront que la France ne peut pas vivre conslamment sous le coup d'une menace de guerre. II est sage et jionnête de sommer l'Europe de de- mander a la Piussse ce quelle veut el de savoir une fois pour loutes a quoi s'en tenir. Je me plais a espérer qu'il n'est pas bcaucoup de puissanoes en Europe prêtes a consentir a ce que la l'russe écrase et annihile la France sous do faux prétextes. Mais il est bon que la France sacbe si les grandes puissances permeltront qu'elle soit altaquée saus lover un doigl |>our la protéger. Dans qnelques semaines nous saurons a quoi nous en tenir ce sujet. Si les grandes puissances, c'est-a dire si l'Angle- terre, la Itossie et l'Antriclie, si l'Italie, ne doivenl donner a la France que ce que les Irlandais ap|iel- leut a l'épiule froide, il est mieux qu'elles le disent iminédintemenl. A l'hcnre acluelle, la Frcnce peut seulement arguer que sa devise est: Défense el non defiance. Mais elle ne s'abnissera pas a I'll u ni i I in t ion d'altachei son num a un mensonge en reconnaissant que l'imperlincnl memorandum espa- gnol est fondé sur des fails. Ii n'est pas vrai que les succes des earlistes soienl dus a Tuide do la France, et la France est tenue de protester contre la querelle qu'on lui clierehe en s'atitnrisanl des prétextes les plus fuliles ct les plus faux. Si TEurope se lient éloignée, les cboses suivront leur cours naturel: la France se défendra ellè-mème. Vienna la guerre, et elle sera mieux préparéè qu'il y a qualre ans. Mais le tont doit ètre lire au clair. L'Espagne n'est que la patio du dial en cetle affaire. L'armée de M. Serrano, cette armée qui ne pent pas tenir devant les montagiiards de la ILscaye - et de la Navarrene doit pis ètre •mise en compte. Que signifie la ['russe? A L-elle I'imentnm, au 'cas oi'i la France refuscrait d'acqutes- eer aux modeslcs demandes de l'Espagne, de lui faire un casus belli?Les grandes puis--ances devront bientót ré pond re a ces questions. De leui teponse, dupeud la paix du monde. M K Le concours pour les bourses municipales. Cheque aiinéc ont lieu, comme ou le snit, des concours pour les bourses d'exiernc duns les écoles municipales supérieures de i'ans, el cliuquu année

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2