On n'y n laissé ni religionni |>oésie, ni
vérilé, ni rien.
L A Cadi, ce monument de la victoire
du Smvotir snr Jpitcr capilolin, on la
Ir&nslurmé on corps do gardiEh hien, oni,
sur ces dalles, la crnsse du Mildat remplace
enfin la saudale dn moine; voila encore un
beau proelés!
Ces admirable? cloi'res de Mieliel-Ange,
nux Thermos de Dmelelien. qn en at-on
fail? Ces lignes si pure?. si grandes, si sim
ples, on les a briséi-s, (lè-Jmnorées.
On parle de faire uu grand théalre de
IViglisc du Gésü ei one Hinmbrc de com
merce de l'éghse de Stint Ignace.
('es cellules si véiiérées de Saint lgnace,
de Saint Louis de GmizagUe. de Saint Stanis
las de Kostka. de Saint Pliilippo de Neri: ces
souvenirs de Saini Amhroise, de Saint Jerö
me, de Saint Francois d Assise, de Saint Do
minique el de la ill d'autres, que vont-ils
devenir?
II y a des églises en Italic qu'on a chan
gées en éciiries!
Et Ie jour prochain, hélas! oü Ie clergé
ilalien el romain, étant diminué par la sup
pression des ordrcs religieux et par tant
ft'aurtes causes, votis Ironverez qu'il y a en
Italië et a Rome des églises de trop. a quel
les devastations, a quelles profanations ne
peut-on pas s'atlendrö?
Car dcvant lequel denos souvenirsreli
gienx vous nrrêtez vous?
Qu'a-l-on fait du Colysée même, celte ler-
rc baignée du sang des martyrs, dontun
Pape ramassail avec respect la poussière,
pour la donner a un Empereur d Allemagne
qui lui demandait des reliques, en lui disant
Vous voulez des reliques, en voila: ici, la
poussière rnème est sainte! Par la main
(Pun oublieux el ingrat archéologue, on a
abattu Ie ehemin de la croix si vénéré: on a
profané Ie sol par des fooi lies inuliles; on a
fait gratuilemenl' cetle blessure a la piélé
catholique.
Ne dites-vous pas aussi que lesCatacom-
bes son! a vous? Voila que PEglise désormais
ne pourrail plus descendre libremenl anx
Calacombos! bes Calacombes, son plus cher
trésor, sou berceau, la sépulture de ses mar
tyrs, Ie sanctnaire de ses plus liéroïques
souvenirs, quo le paganisme a respeclées,
que loutes les generations chrétiennes ont
visiléesa genoux, e'est vous qui en dispose-
riez, a voire gré!
Qu'on vous laisse faire, et il ne tardera
pas a éire vraj de le dire:
La Rome ciirétienne, loutc sa pbysiono-
mie religieuse, aura bientöl disparu sous des
mains avides.
Et vous dites que vous voulez résoudre la
cpieslion romaine saus bfèsser le sentiment
des nations callioliques, et en répondanl a
notre confiance! Je vous le demande a vous-
métne, en honneur el de bonne foi, esl-ce la
ce que vous lat les?
{Bour tire continué.)
I ES ELECTIONS EN ITALIË
Ne cletlori en chili, telle sera la devise
des callioliques dans les elections générales
(pii vont se faire en Italië. Les instructions
du Sainl-Père sur Pabslcntion, dans son
recent discours au Cercle de Sle Mélanie,
seront done fidélement observées. Un article
de I'Unila cnlo/ica en fait foi. Laissons done
passer Ie candidal Garibaldi el les aulros. On
a dit que Ie général des chemises rouges se
présent.iit dans trois colléges a Rome. II en
a du moins adopté un, téinoin la circulaire
hidensfimenl blasphématoire qu'd vienl
d'adrcsser aux Rouiains. Le gouvernement
osera-l-il le comballrë en face?
LA PERSECUTION EN ALLEMAGNE.
La Voce dei/a Vêri'tü public des détails
odieux sur l'emprisonncmeril dé qualre pre
tres allemands a Neuwicd, sur le Rhin.
Condamnés a deux ans de prison pour crime
d'excerciee religieux, ils sont traités comme
011 ne traite pas les plus grands conpables
dans les pays civilisés. Enfcrmés chacun
dans un cachot séparé, ils sont au pain et a
Peau, privés de papier el d'encre, de leur
bréviaire, de toule consolation religieuse,
sur un mauvais grabat. On leur donne deux
fois par semaine trois ou qualre onces de
vinnde. Pendant longtemps aucun parent,
aucun ami n'a pu être admis auprès d'eux.
Quclqucs prêlres de Munster, qui ont obtenu,
après plusieurs semaines, Pautorisation de
les voir en presence de trois employés, ont
Irouvé les qualre prisonniers résignés cl
dans tine parfaite sérénilé.
LES FORCES MILITAIRES DE L'ALLEMAGNE.
Le landstorm, tol que veul Porganiser le
gouvernement former a une nouvelle armee,
dans Pacceplion rigoureuse du mol. Et cette
scule armée pourra compter, si Pon pousse
la levée a Pextrème, deux millions de sol-
dals, d',aucun disent Irois millions, el les
demurs sont des genéraux. File doublera
done, triplera même, les forces mililaires,
déja énormes, dont dispose I Allemagne.
Si le projel de loi, que le chaiiceher a pré
senté au Conseil federal, el quöi doit ètre
adnns par cette Chambre el par le Reichstag,
n'est pas modifiê dans sa parlie essentielle,
PEmpereur aura le droit, du moment oü O
guerre est déclarée, d'appeler sous les amies
lous les hommes valides que possède I Alle
magne. II pourra les incorporer successive-
menl dans la landwehr pour en remplir les
vides et, du resle, foi nier dés divisions pre-
paiées, pour leur confier la garde des cötés,
celle des prisonmers, les forteéesses el même
les envoyer direclement contre lenncnii
envalnsseur.
Les hommes du landstorm, tenons hien
compte de ceci, auront, comme 1 armee acti
ve, comme la landwehr, leur uniforme,
leurs ar mes,' lenrs géuéranx, lenrs officiers
et leurs sous-officiers. Ils seront soumis a la
loi militaire, ii la menie discipline que la
landwehr. Ce seront de vrais soldo is.
Supposons une guerre. Si l'armée active
ne sufiit pas pour faire face a I ennemi, la
landwehr est mobitisée. Si ce renforl est
encore trouvé insuffisant, PEmpereur léve
autant d'hommes du landsturm qu'il le juge
utile. II les choisil, a sa volonié, entre les
divers nationaux allemands, Bavoris, Prus-
siens, Saxons, et d'un age qu'il determine,
II peut aller de 17 a 42 ans. El si l'armée
active, la landwehr el le landslunn ne
satisfait pas, s'il faut par exemple luller
contre deux, trois et plus de puissances qui
ma noen vrent vielorieusement sur Ie terriloi -
re, il reste la levée en masse.
Complex, sur one population de 41 1/2
millions d'habilants, le nombre de combnl-
lants que PAIIemagne, d'iei avant pen d an-
nées, aura le moven de met Ire en ligne el
vous serez saisi d'une espècc d'effroi.
Voila oü nous en sommes dans le grand
dix-netiviéme siècle, le medleur age de
l'humanité!
L'ilISPANO-PRUSSE ET LA FRANCE.
Nous empruntons au Standard, et nous
pubiions sous loutes réserves, les graves
renseignemeiiis que lui communique soil
correspondant parisien dans la lettre ci-
dessous:
Un correspondant Carlisle donne la liste
des membres de la familie de Bourbon qui
cominandeni l'armée royale. Ce soul:
1" Don Carlos;
2" Sou frère, l'infanl don Alfonso;
3° Le prince don Enrique;
4° Le prince don Francisco;
b° Le prince don Alberto; lous trois lils
de dim Enrique;
0" Le colonel Gnrousky y Bourbon.
Voila pour l'Espagne.
7" Le comte de Caserte;
8" Le comte de Bun; tons deux frères de
l'ex roi de Naples;
9° Le due de Parme;
10" Le comte de Barditons deux frères
de dona Margarita.
Nous lisons dans I Union:
Les jonrnimx ont parlé d'apres le Jour
nal de Florence, de l'inlroduction de la
cause de beatification de Louis XVI. roi de
France; ils ont annoncé ["existence d une
commission constiiuée el chargée d un
rapport dont le cardinal archevètpie de Paris
et l'évèque de Versailles doivent accepter
les conclusions. Nous espérons que le Roi-
Marlyr, dont la mémoire est déja sacrée
pour tousles peoples, aura' uujourdesau-
tels, mais il faut puur une telle affaire l'op-
portunité, un autre temps, d'autres situa
tions. II n'exisle aucune commission consti-
luéedans ce but par i'autorilé ecclésiaslique;
il n'ést question de rien de semblable a l'ar-
chovèchéde Paris, et les journaux ont public
une rectification faite au nom de Mgr l'évè
que de Versailles.
L l'lTOILE.
II faut mellreen relief les lignes ci-après:
Au (juinzièine siècle on n avail aucune
idéé du cuhe de la Vin ye: Fcsl une in-
venlion moderne due d la fécoitde imagi-
nation de la Comp ijnie de Jésus.
Cela ce trouve en tonics lettres dans la
chronique théatrale de Eloilc Beige.
C'esl fort, n'est-ee pas?
Ne vous étonnez pas cependanl d'entendre
lmlile Elóile proelarner encore, un de ces
qualre matins, qu'elle respecle nos croyances
religieuses; qu'elle est même mcilleure ca
tholique que nous!
Qui done pent encore se laisser prendre a
ses grossiers artifices?
A PROPOS DE LA LIBERTÊ DE
L'ENSEIGNEMENT.
M. Hymans parlicipe décidément de I "en
fant terrible. Le voila qui se met a crosser
les libéraux a propos de la liberie d'ensoi-
giiemeul. Pénurie, impuissance, tel est leur
apanage, diT il. Aussi soul-ils forts pom: gru-
ger l'Etat, la province, la commune. Le
budget, la caisse pubfique, ils ri'ont que ce
seul moyen de se dbtiner un eriseignémeot
a leur image. Ou ne saurail mieux dire. Mais
quelle consequence faul-il en lirer? C'est done
qu'ils n'onl ni la confiance des parents ni la
ressource des subsides privés pour faire
vivre leurs établisséments. L'aveu, cerles,
est instruct if. Mais nous donnons la parole a
M. Hymans dans sa lettre liebdomadaire a la
Mouse:
«Quelles sont les ressources des libéraux
livrei, a eu.x-mèmes? Demandez-le a cetix qui
ont fondé diverses insutuiions laïques; a
Bruxelles el ailleurs, le Denier des écoles; a
Bruxelles encore, l'Uuiversité libre, qui ne
vivrait pas saus les subsides de la capitale,
qui a sollieilé, pour fonder cette école poly-
technique le concours financier du budget
des communes snburbaines et qui, ces jours
derniers, par l'organe de M. Van Schoor,
réclamait publiquement el solennellement
l'assistance de ia commune de Schaerbeek.
Si, du resle, la confiance des libéraux
dans la liberie de l'enseignement étuil si
profonde, ponrquoi le devoir el le premier
soin du libéralisme, en toute circonstance,
serait-il de réclainer des Cbambres, des pro-
vinces, des communes les plus grands sacri
fices en vue d'organiser el de forlifior l'en
seignement de l'Etat?
Trés bien! c'est un portrait achevé.
Mais voici un autre aspect. Que les callio
liques usent autrement de la liberie d'cnsei-
gnement, M. Ilymansnc Ic nie pas, loin de
la. Ce qu'il leur reproche, c'est d'user de la
liberie sans rendre hommage au principe. II
seer ie:
Si les cléricaux rendaienl loyalement liom-
mage au principe de la liberie, comment
juslifieraienl-ils le système dcdénigrement
dirigé aussi bien contre l'universijé de Bru
xelles que contre les tiniversilés de I Ltat.
Bon correspondant! II ne s'apercoit pas
que l'argnmenl qu il nous débile est de ceux
qu'il su (fit de relourner pour euavoir raison.
S'il rendu it lui-mème 1'bommagè dont il
parle au principe de liberte, ponrquoi tout
eet antagonisme contre les élab issemen's
religieux d'instruclion qui sont des établis
séments li bres? Nous imposer le respect de
l'eiiicignement libre penscur de l'universilé
de Bruxelles, paree que cetle universilé pivo-
tesur la liberie, chose plaisante assurémenl?
Universilé de l'Eia.t, universilé libre, ce n est
pas le litre, mais bien la doctrine qui déter-
mine notre opposition. Cela va sans dire,
nous semble-l- il.
Que M. Hymans s'en tienne a berner ses
propres amis sur le chapiire de la liberté de
de l'cnseigiicment. II y réussit mieux.
(.4 mi de l'Ordre.)
LES FINANCES DE L'ÉTAT
ET LES FINANCES DES GRANDS VILLES
LIBÉR'ALES.
Qn'est done devenu le spectre de la
banqueroule, qu'avanl les elections géné
rales M. Frère el ses complices évoquaienl a
cbaque moment? II ya si longtemps qu'on
n'oii jiarle plus qu'il nous larde d'avoir de
ses nouvelles. Le gouvernement n'a pas sus-
pendu ses paiements, il n'a pasdemandé un
1 stirsis, les services publics sont assures, des
travaux publics s'exécutenl dans loutes lés
provinces du pays, el il n'est pus question
d'une augmentation d'impöls. La suspension
de paiements et le stirsis sont cependant
d'ordinaire les signes précurseurs de la ban
queroule, et aucun d'eux nese produit.
La conclusion a lirer de la s'indique d'elle-
mème: la liberalerie n'a pariéde la banqu'e-
route que pour efïrayer les électeurs, et
ceux-ci se sont moqués des oies parlemen-
tairesqui voulaient causer une terreur patii-
que. Au reste, ces oies la savaient mieux que
persomi.e a quoi s'en tenir sur le fondement
de leur accusation.
Chose étrange, le parli libéral, qui voulait
nuire au credit public afin d'assouvir son
ambition, ne cessail, au moment oü il par-
lail le plus de la banqueroule, de réciamer
de fortes sommes pour 1'exéculion de travaux
publics. C'était conseiller au prétendu en-
dèiié (i'nugmenler encore son passif; mais
une contradiction de plus ou de moins n'em-
barrasse pas nos adversaires, car ils vivenl
d'mconséquenees.
La plupart de nos grande villes adminis-
trécs par eux, plienl sous le fardeau des
charges énormes qu'ils imposenl, des gros
emprunts qu'ils coiitracient, et les organes
du parti libéral n'en disent rien! Les lots de
Bruxelles 1874 out baissé d environ 10 l'r.
sur le taux de remission, tons les autres
emprunts de la capitale ne dépassent pas le
prix de 92 50; ceux d'An vers et de Liége
sont dans la même position; ceux de Gand
ont baissé de 1 a 2 p. c., et cette vilie n'a su
execute,r aucun travail important avec fem-
prunl de 14 millions qu'elle a éniis. El eeitc
situation n'inspire aux gazelles liberates
aucune plaiule, elles qui naguère éiaient iu-
larissables lorsque le mot d'ordre de crier a
la banqueroule du gouvernement leur fut
donué?
II y aurait cependant matiére a gloser, 11e
fül-ee que pour établir la comparuison ent re
les fonds de l'Etat et ceux des villes dont
nous venons de parler. Le 4 1/2 beige est
a 102 80, le 4 p. c. a 98 85 el nous venous
d'indiqucr la cote des emprunts de Bruxel
les, d'Anvers, de Liége, etc. lei au-dessus,
la au-dessous du pair.
Si le gouvernement émettait en ce mo
ment un emprunt, il serait plusieurs fois
souscrit; landis que les villes libéralement
administrées ne parviendraient a réaiiser le
montant indiqué qu'en subissanl les condi
tions les plus désavantageuses.
Ces villes ont abusé des impöls et des em
prunts; les uns et les autres ont été souvent
trés-mal appliquées: au lieu de satisfaire les
besoins reels, on en a créé d'autres, et désor
mais qnand il faudra parer a ces derniers,
on trouvera le contribuable épuisé ct la
caisse des capitalistcs ferrnée. Notre convic
tion profonde est que ccrtames villes ironta
la banqueroule, si les corps électoraux se
Irouvent assez mal inspires pour mainlenira
l'hötel-de-ville les hommes qui ont créé ce
funeste étal de cboses, Et ces mèmes hom
mes se faisaient les échos de M. Frére accu
sant M. Malou de mener le trésor public a la
banqueroule! Putriè
LIBERALISME, LIBRE PENSEE.
Ou le libéralisme est la libre-pensee,
ou il n'est rien, écrivit naguère le Jour
nal de Gand. Et après qu'il a préeonisé
cette maxime sauvage, l'organe du bourg.
mestre de Gand v conforme sa conduite. N0s
lecücurs savent dans quelles circonslanees
est mort et enlerré la semaine dernière M.
Jules Molle, conseiller communal de ladite
ville. Or, pour se venger du défunt qui eS[
décédé muni des secours de la Religion et
enterréen terre bénite, le Journul de Gand
n'a pas dil un mot des funérailles de M.
Molle, pas uiiè ligne des trois discours pro-
noncés sur la tombe. Cependant M. Motie
élait uri liberal bon teint, mais pour la feui||e
ganloise, le libéralisme n'est rien du mo
ment que mortel enterrement de l'hoinrne
lie ressembleut pas a ceux d'un cliien.
AFFAIRE FONTAINAS
Nous lisons dans 1'Indêpendance:
«On annonce que ce sera versla (inde Dé-
ccmbre qii'un anèié royal viemlra slaluer
sur la demande de remise du resiani de la
peine de deux ans d'empnsonnemeni a la-
(pielle a été eond unné par la cour d'appel
M. le conseiller communal Cli. Fonlainas, du
dief de duel smvi de mort. Quant aux
qualre lémouis, qui out obtenu un sursis
jusqu'au muis de Décembre jiour seconsii-
tuer, il est a peu prés certain qu'il no feront
pas un jour de prison.
Nous sommes très-rassurés sur ce point,
M. le mmistre de la justice no coinmellra
point la faute a laquelle on pretend l'entrai-
ner, paree qu'il n'y a aucun mol if qui plaide
en faveur du sédueleiir-meurtrier. II y a
entre Fonlainas et l'arrèlé lui faisanl grace
un double obstacle infrandiissable: c'esl la
seduction d'une 111 Ie sur laquelle il avait
autorité, c'est le cercueil dans lequel est
couché l'infortuné Lehembre.
Oüestlemagistrateonsuflésnr la demande
de remise de la peine, qui oserait, qui vou-
drail l'appnyer? S'il existe, qu'il publie son
rapport, le pays jugera. Mais non: dans noire
lionnète et loyal pays, ce magistral, espé-
rons-le, sera introuvable. et Fonlainas paye-
ra entièreiiient en prison la delle conlractée
dans fimmoralité et dans l'efTusion du samr.
Quant aux témoins, s'il était a peu prés
certain qu'ils ne feront pas un jour de pri
son, comme lo dit Intlé/iendunce.U vaudrait
mieux abolir la loi qui punit les témoins en
matiére de duel que de donner un aussi
deplorable exemple: cesont les témoins qui
rerident le duel possible; pas de duel sans
témoins; c'est ponrquoi le législateur les
punit, et le gouvernement serail coupable
en stérilisant la loi, comme le demande
\\ndépendance. Mais ici encore nous avons
la confiance que ce journal aura mfructueu-
sement pris ses vueux pour la réulité.
V !i i* o ss i s| ia c S cs c t» le,
CAVEANT CONSOLES.
Nous avoris deja appclé l'attention de ('Au
torité communale sur ia deplorable exagéra-
liuu du priv du pain de fioment a Vpres.
C est en aceomplisseiiienl d'un des premiers
devoirs de la I'resse que nous signalons de
nouveau cette exagération. An risque de
passer puur naïfs, nous nous étonnons que
la presse libérale ne réclame pas aussi bien
que la presse catholique un remèdea ce mal,
dont soulïrè toute la classe ouvriére et le
pnuvre plus que tout autre.
Jamais en aucun temps el mille part,
croyons nous, le prix du kilo de pain de
fromenl non bluté n'a alleint en centimes
le cliil'fre eu francs du sac de cent kilos.
Quand le fromenl élait coté a 24 fr. les 100
kilos, le pain de froment non bluté n'a ja
mais élé porté jusqn'a 24 centimes le kilo.
Toujours cent kilos de pain de celte qualilé
coülaient deux francs de moins que cent
kilos de fromenl brut. A l'époquedes semail-
les, c'étaient les prix inférieurs du mnr-
ché qui servaient de base a la larificalion du
pain.
A flieure qu'il est, la eole inférieure du
marché étant a 24 fr. le prix du pain devrait
être fixé au maximum a 22 c. au lieu de
28 c.! Cest une difference de G e. par kilo:
plus de 27 d'exagération sur le prix de
la subsistance de la classe ouvriére! C est
pour Ie pauvre plus que le 5" pain!!
Nous le demandons encore une fois, au
nom dc l'équité et de l'humanité, ces condi
tions peuvenl-elles ctre mainlcnues?
LES 1GN0RANT1NS.
Rome n'est plus dans Rome!
Paiis, 15 Octobre, soir.
Je ponsc qu'il est mieux <le purler franc el cie
vous ill re lout d'afiord que Is guerre est craiutlre.
Comme il est impossible de doneer que-Je colonel
de Berlin lie soil désespéré ue.nl sérieux dons ce
qu'il enireprendi il sera l puénï de supposer que lil
dernière démarche du gouvernement espagnol n uuia
pas de suites et qné ui Prusse ubandonnera la
politique' qu'elle poursuil avee lam de persixtance
depots plus deiulouze mms. Il est nécessaire de
regarder les tails en face, ei les tails disent que fa
guerre peul so cl i r de cel imbroijho.
!,a guerre peut èire emp'ècliée par les grandes
puissances européemies, mais el I e ne peul pas elre
empcché parde simples demonstrations morales.
Je'vous ai déja dit que Ie due Deenzes va exposer
le ens de la l'rajicu devant l'Rlirope. II disculera
minulieusenient devant elle cliaeun des griels a I Ié -
»nés par l'Espagire, et, en out e, il alliieia l'ailen-
111,11 fes grandes juiissances sur les conlmuels efforts
sysiématiqu.es que fail Ie cabinet de Berlin puur
oliiiger la France a la guerre.
Le mmistre des affaires éirangéres montrëra que
l'Allemagne n'a aucun grief contre .a France, que la
Fi ance a reinpli lobs sès engagements, que ses
piéparalifs mililaires sont pnrement défensifs, et
Son Excellence iuvileia probablement les grandes
puissances a demaiider a la;Prusse ce qu'elje veut,
lebui uuquei elle tend. Désire-t-elle une querelle
avec la- FrailCeMui fanl il line guerre d'exlermina-
lion? A-l-elle des griels? Si non, quelle est la ruisun
pour laquelLe le cabinet de Berlin a d'ubord décliai-
r,é l'linliect ensuite l'Espagne contre la France?
Naturellemenl lont cela sera écrit dans la forlne
diploiiialique, mais je suis aulorisé a croire que
telle, sera la substance de la circulaire qui sortira
pi ui haincment du ministère des affaires ótrangères
de France.
Je pense que cette manière de procéder sera
approuvée, au meins en Angleterre. Les Anglais
eomprendront que la France ne peut pas vivre
conslamment sous le coup d'une menace de guerre.
II est sage et jionnête de sommer l'Europe de de-
mander a la Piussse ce quelle veut el de savoir
une fois pour loutes a quoi s'en tenir.
Je me plais a espérer qu'il n'est pas bcaucoup de
puissanoes en Europe prêtes a consentir a ce que la
l'russe écrase et annihile la France sous do faux
prétextes. Mais il est bon que la France sacbe si
les grandes puissances permeltront qu'elle soit
altaquée saus lover un doigl |>our la protéger. Dans
qnelques semaines nous saurons a quoi nous en
tenir ce sujet.
Si les grandes puissances, c'est-a dire si l'Angle-
terre, la Itossie et l'Antriclie, si l'Italie, ne doivenl
donner a la France que ce que les Irlandais ap|iel-
leut a l'épiule froide, il est mieux qu'elles le
disent iminédintemenl. A l'hcnre acluelle, la Frcnce
peut seulement arguer que sa devise est: Défense
el non defiance. Mais elle ne s'abnissera pas a
I'll u ni i I in t ion d'altachei son num a un mensonge en
reconnaissant que l'imperlincnl memorandum espa-
gnol est fondé sur des fails. Ii n'est pas vrai que
les succes des earlistes soienl dus a Tuide do la
France, et la France est tenue de protester contre la
querelle qu'on lui clierehe en s'atitnrisanl des
prétextes les plus fuliles ct les plus faux.
Si TEurope se lient éloignée, les cboses
suivront leur cours naturel: la France se défendra
ellè-mème. Vienna la guerre, et elle sera mieux
préparéè qu'il y a qualre ans. Mais le tont doit
ètre lire au clair. L'Espagne n'est que la patio du
dial en cetle affaire. L'armée de M. Serrano, cette
armée qui ne pent pas tenir devant les montagiiards
de la ILscaye - et de la Navarrene doit pis ètre
•mise en compte. Que signifie la ['russe? A L-elle
I'imentnm, au 'cas oi'i la France refuscrait d'acqutes-
eer aux modeslcs demandes de l'Espagne, de lui
faire un casus belli?Les grandes puis--ances devront
bientót ré pond re a ces questions. De leui teponse,
dupeud la paix du monde.
M K
Le concours pour les bourses municipales.
Cheque aiinéc ont lieu, comme ou le snit, des
concours pour les bourses d'exiernc duns les écoles
municipales supérieures de i'ans, el cliuquu année