les échos. Les fidèles accourent en foule de
touies les parlies du monde metlre aux pieds
de Fauguste captif du Vatican leurs homma
ges et leurs voeux; au milieu de ces assem
blees cliréliennes d se permet d'élever la
voix pour rappeler les obligations de la
conscience pour prèchnr Ie retour a la loi
de Dien el l'observstion du devoir. Parfois,
il croit devoir protester contre les violences
donl l'Egliso est vietime en llalie el ailleurs.
II parait que c'est un abus; on avail promis
solennellemeni de laisser Ie Chef de PEglise
exercer en toute independence son pouvoir
spiriluel, el nul n'ignore avec quelle fidëlilé
cette promesse a été tenue. II ne ros!aiI plus
en réalite. a Pie IX, en fait de liberies, que
celle d'adresser la parole aux visiteurs du
Vatican, ear les gouvernernents s'arrogent,
en verin des Theories de l'Etal. Ie droit de
oonlróler les commniealions qn'il pent avoir
a faire a la chr'étienté. C etail encore Irop. et
il est question a Home de prendre des mesn-
res pour metlre fin a ce que les minislres
de Vielor-Einmanuel, el sans douleaussi les
minislres de l'empéreur d'Allemagne, consi
dered coinme un scandale.
ELECTION DE GARIBALDI.
Garibaldi est nommé dépulé a Rome. Cette
victoire est Ie triompbe de la Révolution dans
la capitale de la chrélienté, qui anjonrd'hui
est celle de l'Ilalie. Le viei! ermite de Capre-
ra, Pennemi declare el acbarné de tons les
rois et de toutes les dynasties, l'ex-corsaire,
le chef militaire de toutes les sociélés secré-
tes, le desirncteur des trön.esetle mangeur
des prèlres, pourra dbnc enfin siéger au
Parlement italien. II sera, sans nul dónte.
Pobjel des ovations les plus enlhousiasles et
il prendra sa part dans la direction des affai
res, el auloiir de lui. sur les bancs de l'oppo-
sition, se gronperonl tons ceux qui ont voué
unehaine mortelle a la religion, aux rois. a
la familie telle que Pa constiloée le catholi-
cisme.
En faee du roi, au Quirinal, se dressera le
spectre révolutionnaire et desirncteur, sous
les trails de Garibaldi. Gel bomme fatal aura
sa place entre lo palais du roi sarde et le
Vatican, entre Pusurpateur et sa vietime,
entre le sonverain humilié d'tin paysrongé
par la ièpre du socialisme et l'auguste pri-
sonnier qui représente dans ce temps de
trouble el d'anarchie la civilisation, la liber-
té et Findépendance morale.
Que seront les destinées de l'Ilalie livrée
en de pareilles main's? Ce qui est certain, el
aucun politique sérieux rte saurait a eet
égard se faire la moindre illusion, c'est que
la victoire du coryohée de Ia République
cosmopolite est. un coup mortel porté a l'Ila
lie unifiée par les series révolutionnaires ai-
dées dans leur oeuvre par Napoléon III.
Quand les choses en vienneni a ce point,
c'est lecas ou jamais pour les catholiques
d'espérer et d'avoir confiance. Leur triom
pbe a eux ne saurait être èloigné.
LA LIBERTÉ EN ALLEMAGNE.
Au landrail) de Coblence, le baron de
Frentz, avail, de sou autorité privée, con-
damné snccessivpme.ni a one detention de
plusienrs seinaiiies l'nbbé Wehn. curé de
Nederberg nommé illégnleipent par l'é-
vèque de Trèves. L a'naire fut au Landing
prussien Pobjel d'une interpellation, el M.
Lasker n'besila pas a flélrir cel acte d'arbi-
lraire odieux. Or, voici, qu'aujourd'hui les
journaux publienl une decision fori longue
el fort entorlillée du tribunal royal de Berlin
pour les conflils de competence, qui donne
complètement raison au landralh. II en ré-
sulte qu'un fonctionnaire de eet ordre peut
condnmner un bomme a la detention perpé-
tuellcen renouvelant tous les mois son arré-
lé, et ccla sans que sa vietime puisse en
appeler aux tribunaüx. Que diraient les
libéraux si un des leurs élan Pobjel de cette
abominable jurisprudence?
BONNE FOI LIBÉRALE.
Aprés les élections de Gaud du mois de
Juin dernier, les journaux doclrinairas firenl
grand bruil de je ne sais quelle corruption
qui anrait amené la dél'aite de leur parli. Hs
noircirent des jaines de papier pour accuser
les catholiques d'avoir eu recours a la cor
ruption électorale; ils disaient avoir ouverl
une enquête qui devait fournir, ajoulaient-
ils, la preuve de leurs assertions. En somme,
ils annoncaient que de nombreuses pétitions
allaient dénoncer les fails a la representation
nationale.
IHusieurs mois se sont écoulés, la session
legislative a été ouverte, et aucune reclama
tion n'esl parvenue soit a la Chambre, soit
au Sériat contre les élections de Gand.
En revanche, il a ét« constaté que des
hhéraux ont voté deux fois et que des bu
reaux électoraux out refuse de porter a I avoir
des élus catholiques des suffrages valables.
Fiez-vous, aprés cela, a la bonne foi de la
presse libérale.
QUESTION DES CIMETIERES.
Dans les quatre cimeliéres de la ville
d'Anvers, il y a eu l'aunée derniére 3,333
enlerrements catholiques, 73 enterrements
réformés, 12 enterrements israéliles et...
devinez combten d'enterrementscivils? 2;
nous disons deux, donl un petit enfant qui,
selon toute probabililé, n'a éléenfoui civile-
menl que paree qu'il n'élait pas en age de
réclamer Passistance de la religion autour
de sa tombe.
Voila done a quoi se réd uit, dans une ville
de plus de cent mille atries le grand parti de
la gueuserie irréconciliable. Et c'est au nom
dc ces déclassés que Pon lolèfe depuis des
annéesdes violations de la loi, les profanations,
le scandale el les troubles!
LES PÈLERINAGES.
S'il faut en croire une correspondance de
Bruxelles, un député doctrinaire, M. Sainc-
telelte, a l'inlention de porter a la tribune la
question des pélerinages. La gauche serail
charmée de pouvoir soulever a ce sujet une
méchanle querella, destinée a avoir des
échos dans les tribunes publiques.
II est bien possible que qtielques brail-
lards, payès pour cela, essaieront dedonner
la réplique a M. Saincteleite dans les niesde
Bruxelles; mais nous avons la certitude que
les paroles du dépulé de Mons laisseronl Ie
pays parfailement insensible. Les catholi
ques usent d'un droit qui leur est garanti
par la Constitution; person tie ne peul les en
déposseder. Le gouvernement du resle n'a
rien a voir dans les pélerinages, il n'y par-
ticipe d'aucune manié.eel nous ne voyons
pas a quel litre on peut lui en demander
compte.
UN D1LEMME.
Le Bi au Public pose un dilemme donl
nos adversaires ne sauraient sortir. Ils ap-
pinuvent, en otTet, sans réserve la politique
de M. de Bismark. Est-cepar inlérêt?Oh! non,
s'ecrieront-ils en protestant de leur désinté-
ressement. C'est done alors par sympathie.
O. le Bien Public a raison cette sympathie
accordée par toute la presse libérale a une
politique libnrticide ne présage rien de bon
pour nos institutions, et il faut s'attendre a
voir ceux qui trouvent que l'Allemagne
nous donne un exemple bon a imiteres-
saver de faire passer, quand ils le pourront,
ce vceu dans la pratique.
CHRONIQUE JllDIClAlRE.
La Cour d'assises de noire province s'est
oeeupée, la semainc derniére, d'une accusa
tion d'empoisonneineni d'un enfant a charge
d'une garde-couehe. Voici Pexposé de celle
accusation:
Le 17 Aoüt devnier. M'. de Cock, commis-
saire d'arrondisseuieul a Courtrai, perdiI
son enfaul Heléne, venue au monde le 23
.11iiI lot de la meine année. La femme Eudoxie
Nonkel, épouse de Francois Boone, demeu-
rani a Iseghem, avail été appelée a la nais-
sancede celte petite filie comme garde-cou
che auprès de Mn,c de Cock, ainsi qu'elle y
avail déja été en cette qualnè a Poccasion de
précédentes couches. Madame avait alors été
Irès-satisfaile du service d'Eudoxie. Pendant
les neuf premiers jours la petite lléléne ne
presenta aucun synipiöme de maladie; c'était
une enfant same et bien constituée, tel que
eela résuite des declarations de M. le docteur
Van der Espt, appelé alors pendant tont ce
temps a donner des solos a la mere. Le nen
vième jour, le mcdeein cessa ses visiles; dés
le lendemain, Penl'ant devint souffrante, et
son état maladif nyant persisté, Mnic De Cock,
malgré Pa vis dc la garde-couche, fit de
nouveau appeler lr docteur, qui constata la
réalité de eet état maladif, sans en deviner
cependant le véritable caraclére. Les remé-
des administrés d'après ses prescriptions,n'a-
menêrent aucune amélioration appréciable;
seulement on remarqua que, généralement,
chaque fois vers le soir, l'enfant élait plus
souffrant, ses traits prenaient des leintes
noires et aux articulations des mains se re-
marquaienl des teintes rougealres.
Tout cela ne parut guére inquiéter la
garde-couche, chargée spécialement de soi-
gner l'enfant, qui était gardée dans une
chambre contigue a celle oti se Ironvait la
dame De Coek. Celle ci du reste avail utie
pleine confiance dans Eudoxie Nonkel el lui
lemoigait mètne heaucoup d'égards.
Deux servaules élaient atlaehées au servi
ce de la maisori, savoir: une cuisiniére nom
mé Léonie Coesaert et une jeune bonne
d'enfant, Marie Wilhouck. II arrivait tanlöt a
l'une tanlöt a l'aulre de ces fillcs de veiller
sur l'enfant, pendant que la garde couclie
allait prendre quelque repos. Le Mercredi 3
Aoüt, au soir, Léonie Coesaert étanl montée
a la chambre de l'enfant, a la demande
d Eudoxie, placa du lait a chauffer sur le
poele. Lorsque le lait commenca a bouillir,
elle remarqua de poli les Hammes bleues volti-
ganl snr lelait et répandanl. uneodurde phos-
phore. Eileen fit Pobservntion a la garde-cou
che en exprimant, la crainlequece ne fül du
pliospliure. Elle engagea méme Eudoxie a
en goiiter, mais celle-ci s'y refusa, en ayant
Fair de ne pas vouloir ajouler foi aux dires
dc Léonie. La pelite«casserole qui contenait
ce lait, fut ensuite placée sur lesol sous le
pocleet y fut laisséealorsqueLéonieCoesaert
ipiitta la chailtbre. Celle ci s'y retonrna le
lendemain, et reprenant le lait a Pendroiton
elle l'avait laissé la veillë, elle descend il dans
la cuisine el jetu la boisson. En ce moment
elle prélend avoir découvert au fond de la
casserole deux bouts d'allumels qu'elle frotta
en présence de Marie Withou,ck entre les
doigts el avoir remarqué que réelleinenl le
phosphore y était encore adhérent.
Quelque'élrange que dül leur paraiire cet
te découverle, ces deux servanles ne sorigé-
rent pas a prévenir alors leur maitresse.
Seulement, lorsque plus tard Eudoxie des-
cendit elle-mème darts la cuisine, Léonie lui
fit part de ce qui venail d'avoir lieu, mais
aussilöt la garde-couche lui réppndit: Gg
zuil er zol van worden wel uwe sulfer kens,
et semblail metlre en doute les dires de
Léonie.
Cependant le Samodi 8 Aoüt, M™ De Cock
qui a la demande d Eudoxie, se préparait a
faire bouillir du lait sur le poële dans la
chambre de l'enfent, sentit a son lour une
odeur penetrante qui lui parut suspecte. Elle
le fit remarquer a Eudoxie qui lui réporidil
que c'était de l'imagination. Invitée ensuite
par Mme Dc Cock a guüter de ce lait, elle n'en
voulul rien faire, mais cette dame, s'étarit
décidée a en goüter elle-mème, ressenlil
quelque chose d acre e' de sec dans le goüt
qui Pobliger a aller se rincer la bouche et
qui la décida immédiatemeut a appeler sa
petite fille Marie pour lui recommander de
faire vider el netloyer soigneuseinent dans
la cuisine la casserole qui contenait le lait.
Jusque-la, el tnéme pendant toute la journée
du Samedi, M",c De Cock neconculaucun
soupcon. D'aulre part aussi lelal maladif de
la petite lléléne persistail. Eudoxie ne pou-
vait du reste que se louer des bons procédés
de la dame De Cock a son égard, puisque la
veille encore, s'élant plainle d'indisposilion
et de malaise, elle vit cette dame s'empresser
ii lui procurer les moyens de serélahlir.
L»' Dimanehe 9 Aoüt. au soir M'"e De Cock
ayant des réprochcs a fa ire a sa servanleLeo-
nie, apprit alors pour la première fois de
celle-ci ce qui s'élail passé le Mercredi soir
el le lendemain matin. Marie Wilhouck,
appelée a son tour. confirma los dires de
Léonie, en méme temps que la résolution
qu'elle avail prise de concert avec celte der
niére de changer de service, l'élal de choses
qu cl les avait constaté, ne leur permellant
plus de resler dans celle maison en méme
temps que la garde-couehe.
Dés ce moment, nri douie affreux surgit
dans Pesprit de la panvre mère; el. immédia-
lemeni lorsque le méme soir M. De Cock vint
a rentrer, elle lui révéla ce qu'elle venait
d'apprendre et ce qu'elle avait expérimeuté
elle-mèinc.M. De Coek se fit répéter aussilöt
par les deux servantes ce qu'elles avaient
dènoncé a leur maitresse el pril dés lors le
parti auquel il donna suite le lendemain
matin.
Le Lundi 10 Aoüt, Eudoxie se trouvnil
déja dés 4 heines du matin dans la chambre
de l'enfant. C'est la que M. De Cock vint. la
trouver vers sopt hetires et lui signifier son
congé en des termos tels qu'elle ne pouvait
plus se (louter de la grnvité de l'accusation
qui allait peser sur elle. Elle n'eut aucun mot
a répondre et quilta la maison sans méme
demander le motif du subit revirement qui
venait de se manifester dans la conduite de
ses maitres a son égard. Plainle fut déposèe
entre les mains de la justice le jour uiême
par M. De Cock.
Huit jours aprés le renvoi de la femme
Eudoxie Nonkel, l'enfant lléléne sticcomba.
Des médecins légisies furent appelés a re-
chercher et a constater la cause de la mort
et de leur examen il résulta les plus graves
présomplions d'empoisonnement au moven
j Je phosphore.
La femme Eudoxie Nonkel fut mise en état
d'arrestation. Elle ma constamment toutes
les charges qui s'élevaient contre elle. Des
experts furent tiorrwnés pour opérer des
analyses sur les organes de la malheureuse
petite vietime et de leur rapport il résulta de
nouveau la confirmation des constatations fai-
tes par les médecins légistes.
Eudoxie Nonckel est done accusée d'avoir
a Courtrai, au mois d'aoüt 1874, avec inten
tion de donner la mort, commis un homicide
sur la personne d'Héléne De Cock, a l'aide
de substances qui soul de nature a occasion-
ner la mort plus ou moins protnplement.
L'accusée n'a qu'une quarantained'années.
Elle est mére de plusienrs enfanls et a tou-
jours su mériler la confiance dans les families
oü elle élait appelée pour Fexercice de sa
profession. Comment a pn germer chez elle
Pidée de Pabominable crime dont elle est
accusée? C'est ce que Pon recherche en vain
sur ses traits calmes et placides. Elle répond
avec une grande présence d'esprit a toutes
les questions qui lui sont posées. Alors seu
lement elle souléve la léte qu'autrement elle
tient constamment penchée et cachée de cóté
de la cour.
M. Verriest, du barreau de Courtrai, a
présenté la défense de l'accusée. M. le sub-
stilut Wurlh occupait le siége du ministère
public.
Le jury aynl émis un verdict négatif, Eu
doxie Nonckel a été mise en liberté.
Aprés celte affaire, la lre série de la 4°
session de la cour d'assises a été déclarée
close.
dit r o is i bi e locale,
O LIBÉRALISME, VOILA DE TES COUPS.
Voici ce que nous lisbus dans la Palrie de
Bruges au sujet des résullats qu'auraient
produit les affaires Langrand, sans les calom-
nies et les haines de la presse libérale
La presse libérale s'est abslenue de
reproduire Partiele de XEloi/e, qui disait
connaitre guelqu'un qui, sur un article
perdu de l'actif Langrand, avait róalisé un
benefice net de soixanle millions: elle avait
pour se taire de bonnes raisons, c'est que ce
chiffre révélé par un des siens renversail
complètement toutes les cnlomnies, toutes
les diatribes qu'elle avait débilées sur les
affaires-Langrand, c'est qu'en outre il metlait
en evidence la culpnbilité des libéraux qui
ont précipité et la faillite et la realisation de
l'actif. Sans leur acharnement, le tout eül
pu s'arranger non-seulcment sans perte pour
personne, mais avec des bénéfices considé-
i rabies qui fussent devenus le parlnge des
actionriaires.
Les quelques chiffres suivants le prou-
venl:
Le benefice accusé par
XEtoile et qui se rapporte
aux voias ferrées oltomanes fr. 00,000,000
Celui qu'on a liré du
chemin de fer de Kaschau-
Oderberg, 27,000,000
Produit de la vente
des propriétés, 23.000.000
Produil de la venle du
portefeuille, 6.000.000
Total; fr. 118,000.000
Voila ce qu'eüt été, sans les menées
j coupables que nous accusons, l'actif des
i sociélés Langrand.
Les actionsaires avaient versé 03 mil
lions; on aurait done eu, aprés le remhour-
semenl de cette somme et Ie paiernent de
18 millions d'obLigalions au pair, a partager
33 millions entre les actionnaires.
Et dire qu'on a fait des frais énormes pour
metlre en faillite cette sociélé qui aurait pu
enrichir les actionnaires. O libéralisme! tes
vengeances sont admirables!
Nous (rouvons dans la revue du Salon de
Gand, publiée par 1 ''Art universal, les appre
ciations suivanles sur les ceuvres de MM. A.
et O. Poupart, Lefever el Comein:
M. A. Poupart expose XAnnée de ferma-
ge, trop haul placé selon les dimensions du
panneau; cependant son ceuvre parait assez
gaie de couleur, son sujet plait par sa sim-
plicilé. Nous espérons pouvoir l'apprécier de
plus prés dans un prochain salon.
La soiree dXaulomne de M. O. Poupart
u est pas une mauvaise page. L'aspect en est
très-réel, la touche large, mais l'ensemble
est un peu trop clair et manque d'une demi-
teintepour l'heure avancée du soir. Les fi
gures sont bien étudiées et se détachent avec
vigueur sur le ciel.
Parmi les sculpteurs, citons M. Ed. Le
fever et P. Comein. La Nonchalantede M.
Lefever est bien modelée et d'nne expression
distinguée. M. Comein a bien compris son
sujet, dune exéculion large.ee quidénote
une bonne tendance artistique. La léte du
gamin, trop lourde, gale un pen la silhouette
de l'ensemble.
Par divers arrètés rovaux, en date du 13
Novembre, les nominations suivanles ont eu
lieu dans différents services de Parmée, sa
voir:
Dans Xinfanterie.
Lieutenants. Les sotts-lienlenanls A.
Lcloup, du ler de ligne; A. Majois, du 1" iq.
Dans la cavalerie.
Lieutenant. Le sous-lieutenant R. De-
piere, du lel' chasseurs a cheval, détaché
provisoirement a l'école d equitation.
Dans Xartillerie.
Major commandant du materiel. Le
capitairie commandant J. De France du 7e
régiment.
Le public est prévenu que, dans Pintérêt
de la sécurilé publique, le passage de toute
espèce de voitures est interrompu sur le pon
ceau du Gheluwebeek en reconstruction
dans la traverse de Menin, rue de Courtrai.
Route de Menin a Courtrai.
Cette interruption est commencéedepuis le
13 el durera jusqu'a la fin du mois courant.
SOCIETE DE LA CONCORDE. Programme
des morceaux qui seront exécutés, le Jeudi
19 Novembre 1874, a 7 1/2 heures, par la
Musique du lr Régiment de ligne, sous la
direction de M. Ch. Simar.
La Muette, ouverture, (Auber). Rêve
de bonheur, mazurka, (L. Roone). Le
Trouvère, fantaisie, (Verdi). Chants d oi-
seaux, polka, (L. Roone). Rimenbranza,
pot-pourri, (arr. Schroder).
ACTES OFFICIELS.
LEOPOLD II. Roi des Beiges,
A tous présents et a venir, Sai.ut.
Voulant. par un lémoignace public de
Nolre bicnveillance, récompenser les services
rend us a l'enseignemeni parM. Ie chanoine
Minne, principal du collége Sl Louis, a Bru
ges;
Sur la proposition de Notre Ministro de
l'inlérieur,
N'ous avons arrèlé et arrêlons;
Art. ler. M. Ie chanoine Minne, préqual fié,
est nommé chevalier de l'ordre de. Leopold.
II portera la decoration civile el prendra
rang dans l'ordre, en cette qualilé, a (later
de cc jour.
Art. 2. Nolre Ministro des affaires étranoé-
res, ayant l'administralion de l'ordre de Léo-
pold dans ses attributions, est chargé de
l'exécutioo dn présent arrèlé.
Donné a Ardenne, le 13 Novembre 1874.
LÉOPOLD.
Par le Röi:
Le Minislre de l'inlérieur,
Delcour.
F A ITS DIVERS.
Vous connnissez, dii !e Figaro, les cenfs qui,
dans tous les lies au pistolet et ii la carabine, mo'n-
lenl et descendent sur un jet d'eau offrant un bul
mobile a l'adresse des amateurs.
Ces oeufs sont vides, bien entendu. S'ils élaient
pleins, leur poids les ferait (omber.
Or, savez-vous comment on se procure ces oeufs
vides dont la coquille est intacte'? Je l'ai appris bier.
C'est bien simple. Ces patissiers qui emploient
beaucoup d'ceufs dans leur industrie, au lieu de
briser les coquilles comme ie ferait un profane, les
font gober a l'aide d'un tube par leurs marmilous.
Ce contenu, d'abord humé, puis rejeté dans une
terrine, sen ensuite a confectionner ia délicate pa
tisserie donl se régalenl les enfanls et les mamans.
Les coquilles vides sont vendues 3 fr. ou 3 fr.
50 le cent.
N'en dites rien, n'est-ce pas? II ne faut pas entra-
ver le progrès de l'industrie!
Mais, Figaro, il y a un moven bien plus simple
de vider les mufs. Puur cela, i! suiïil de praliquer
avec une épingle deux trous, l'un au petit bout,
I aulie au gios bout, puis de souffler par l'un des
deux; le contenu le l'oeuf s'échappe par l'autre.
Gonlinuez done de manger dc la patisserie, mesda
mes; Figaro a voulu faire un paté, il n'a fait
qn'qne brioche.
On sail combien la couleur des fleurs est va
riable el chnngeanle. Voici sur se sujei quelques
faits qui ne manquent pas d'intérêt. La Gazelle des
Campagnes dit que M. Hughe a réussi a cbaAger
la couleur jaune de la primevère commune en pour-
pre intense rien qu'en la transplantant dans un
terrain plus riche. II est, du reste, trés facile de
varier la couleur des fleurs en mélangennt certaines
substances au sol. Le charbon de bois rend plus
foncée la nuance du dahlias, des pétunias et des
jacinlhes. Le carbonate de soude donne a ces mêmes
fleurs une couleur rouge; le phosphate de soude
altère également beaucoup Ia nuance d'un grand
nombre de fleurs.
Ajoulons que M. Ie comte Med'ci Spado, secrétai
re de la Société romaine d'horliculture, a communi
qué a la Revue horticole le moven d'obteiiir a
volonlé, pour les hortensias, toutes les nuances du
bleu par l'emploi de l'alun romain (triple suifate