la fin d'une longue vie, il peut ternir un grand nom. Je suis, cher monsieur, voire fidéle servi- leur, j Henry Edward. archevèque de Westminster. Westminster, le 10 Novembre 1874. ATROC1TÉS RÉPUBLICAINES. La Ltbertéon le sail, n'est pas Carlisle; loin de la. Les détails snivanls, que nous empruntons a la correspoudance espagnole de cetle feuille, soul done particuliérement intéressants: L'incendie des maisons, fermes et case- rios des environs d'lrun ct de la route de Vera, a exaspéré lout le monde. Les carlistes admettent bien qu'lrun a ólé a moiliédélruite par eux, mais ils prétendent qu'ellë ne Test qu'a moitié et par l'artillerie; ils n'ont allumé aucuti iricendie volontairement, la torchea la main, comme les miquelets et les volon taires viennent de le faire, portanl la dévas- talion et la mort chez des paysans pauvres et laborieux. 11 y a la une nuance, en effet, qu'on est bien force de leur concéder. Ces incendies sont un grand malheur; l'armée réguliérey a peu participé; ses chets sont désolés de ce qui est arrivé et soni réso- lus a sévir. Nous savons que les miquelets et les volontaires, corps irréguliers, onl fait la plus grande parlie du mal; mais allez done faire comprendre aux gens passionnésou a Eopinion ignorante la difference qu il y a enlre les miquelets ct les aulres troupes républicaines. On répondra ce que les car listes m'onl répondu: «Les miquelets for ment un corps irrégulier, c'est vrai, mais ils portent un uniforme, sont ombrigadés et obéissenl aux chefs de l'armée. On les a désapprouvés peul-élre, mais pas punis a coup sur. Vous m'avez recommandé d'etre impar lial, de racouter simplemenl ce que je vois sans subir une influence; je ne puis cepen- danl passer sous silence le fait suivant: A Laslaola, il y a il y avail un pe tit höpitai organise par les braves gens des environs. Cel hópiial etait désigné en toutes lettres; il dependail des communes, lie p us, la croix de Geneve devail le rend re >acré Eh bi»n! en parcourant la route de Vera, les miquelets y onl mis le feu. Kien ne les a arrèlès. J ai vu cela. Je n'ajoute point de commentaires. J'ai vu aussi des paysans se réfugié'' avec quëlqutis effels el quelques bestiaux sur la rive francaise: ceux-la habitaient les h.ords de la route de Vera, mais cenx qui habitaien! les montagnes, les plus pauvres, out tout perdu, flcureusement, le general Laserna, ses officiers et Lorna lui-nième, sont parait-il, decides a empècher le renouvellemeiit de ces devastations. Qu'il n'est pas élabli qu'elle ait manifes té, avant de mourir, la volonté formelle d élre enterrée saus les priores et cérémonies d usage de la religion; Qu'il y a lieu, en conséquence, de faire droit a la demande desa familie, nolammenl de ses pére el mére; Autorisons les. demandeurs a faire pro céder a renterrement de la femme Trannoy avec le concours des ministres du culte ca- tholique Les autorisons, a eet effet, a se faire prèter main forte par tons commissaires de police et agents de la force publique. Les fuuérailles se sont accomplies dans le plus grand calme. UN TÉMOIGNAGE NON SUSPECT. Au moment oü les libéraux de tout aeabit, doctrinaires ou radicaux, demandenl que l'instruclion primaire soit absolument laïque, i! n'csl pas tnauvais de remetlreen lumiére de belles paroles prononcées par Victor Hugo a la tribune de l'Assemblée nationale de France, le 15 Janvier 1850. L'enseigneinent religieux est. seloti moi, plus nécessaire aujourd hui qu'il n'a jamais eté. Plus riiomme giandit, plus il doil croire. II y a un malheur dans not re temps; je dirai presque il n'v a qu'un malheur: c est line certaiue tendance a tout met Ire dans sa vie. En dormant a I'homme pour fin el pour hut la vie terreslre, la vie matérielle, on aggrave tontes les misères par la negation qui est an bout: on ajoule a raccttblement des malheuroux le poids insupportable du néanl. el de ce qui n'est plus que sou lira nee, e'est-a-dire une loi de Dieu, on fait Ie déses- poir L)e la de profondesoonvulsions sociales. Certes jo desire ameliorer dans celte vie le sorl matériel de ceux qui souffrent; mais j<5 n'oublie pas que la première de ces amélio- rations eest de leur dunner l'espérance. Conibien s'amoindrissent de misères, bornées, limiiées, linies apiés lout, quand d s y méle une espérancè infinie!... Ce qui allege la souffrance, ce qui sanctifïe le travail, ce qui fait l'hotiitne bon, lort, sage, patient, bienveillanl, juste, a la lois humble el grand, digne de l'inlelligence, digne de la iiberté, col d avoir deva.nl soi la pcrpétuelle vision d'une monde meilleur, rayonnant a travers les lénèbres de cetle vie. Quant a mot, j'y crois profondément, a ce monde meilleur, et, je le dèclare ici, c'est la suprème certitude de ma raison, comme c'est la suprème joie de mon ame. Je veux done sincéremenl, je dis plus, je veux ardemmcnl l'enseigncment religieux. Les moins scrupuleux devront avouer que cetle coterie politique a une étrange facon de dresser les listes électorales. Heureuse- monl que l'on veille au grain. Nous ne pous- serons pas la naïveté jusqn'a relever les explications equivoques que les organes de nos adversaires donnent pour blanchir leurs chefs de file. Les chilTres sont la et leséchap- patoires gueuses ne parviendront pas a en alténuer 1'efTet. L'EXTERREMENT CIVIL. Nous publions ci dessous, d'après le Temps, feuille libérale de Paris, le récil d'uu fait qui s'est passé récemment en France, el qui olfre une frappante analogie avec le seaudale recent dunt le cimelière de Laeken a été le theatre. Nous signalens tout particu- liérement Ie jugement rendu dans cetle affaire par le tribunal de Roufmix: a Le 9 Novembre dernier. une dame Tran noy déeédail a Roubaix a I age 27 ans. Le rnari fit distribucr dans les rues et glisser sous les porles des billets ainsi con- cus: Vous ètes prié d'assister a l'enterre- inent civil de dame Trannoy. Reunion a la maison morluaire, Ie 10 Novembre. A l'heure fixée, un certain nombre de personnes stalionnaient devant la maison morluaire. Le pére, la mére et d'aulres pa rents s'adiessèrent au président du tribunal pour qu'il ordonnat que renterrement se fit selon les rites de la religion catholique a laquelle apparienait la definite. En attendant la réponse du magistral, l'autorité locale avail fail surseoir a l'enléve- menl du corps. Le mari el quelques-uns de ses amis es- sayèrent de passer outre, el il fallut l'inter- vention de la police el de la gendarmerie pour les en empècher. La familie prétendail que le rfiari avait viuientè la conscience de sa femme, que cel- Ie ci votilan faire vcnir un prètre, et quece vceu ne put étre exaucé, Devant le président des référés, le mari pretend11 que sa femme avail manifesté le désir d'etre inhnméo civilement. La familie coniesla cetle allégation. Le président jugeant au provisoire: v AHén du qwla puissance mari tali ne donne aucun pouootr au mari en ce qui covcentc les croyances et pratiques reti- qieuses de la femme-, que, d'ailleurs, ledécés de celle-ci met fin a celte puissance; Atlendu que Flore Thomas, femme jyannoy, apparlieut au culte catholique; LE MINISTÈRE DE LA BANQUEROUTE. Lo budget des voies el rnoyens pour lux - ercice 1875 a été depose le 27 Féviier dernier. Etabli d'après les produits realises ei les dépenses failes pendant les années aiilc ieurcs, il vaInal les rcv,enus de LElat pour l'année procbaine a .240.030,100 Ir., les dépenses a fr. 237,350,71.-81, ce qui donnail un excédant probable de recettes de fr. 3,299,383-19. Aujourd'hui, par la connaissanee de fails plus récents, le gouvernement a une base plus certaiue d evaluation. Les produitsdes trois premieis triineslres de l'exercice cou rant sont cotinus; en y ajoulant ceux du dernier trimestrede 1873, on peut, rniettx qu'en Févricr, supputer le revenu probable de 1875. Cette supputation a été faite pour les articles les plus importants, et l'on pent croire a une excellente appreciation de l'en- semble, qui se présenteraiI sons eet aspect: Recettes. fr. 247.752.000-00 Dépenses fr. 239.202.055-55 Solde (excédant des recettes) fr. 8,550,544-45 La situation est done des plus rassornntos. On dit que M. Fiére Orban va demander la derhénnce d'uu ministère nsscz audaeieux pour ne pas obéir a l'ordre de faire banque- roule qui lui a été iniimé. lors de la derniérc session, par le patron de YEcho du Parle ment. Ce sera pour les prochaines interpel lations. ST GENOIS Ca mille Vanoverschelde, un des tncen- dutires de St-Genois, a été mis cette semaine en liberie. II avait été condamné a dix ans de détenlion Ie 1 Avril 1809 et arrêté pré- ventivement le 11 Aoi'tl 1808. L'opinion publique, bien éclairéeen celte malière, s'accorde a voir dans Vanoverschel de une victime, mais non tin criminel. Aussi une bonne partie de la bourgeoisie et de la classe aiséede St-Genois a été saluer et féli- ciler VnnoverscbeJde. Voici done le bilan de ces fameux con- damnés: üepoorter, gracié el reconnu innocent. Virgime Takkexs. morte PO prison, protes tant dans les accents les plus autorisés, de sa parfaile innocence; el regardée par tons ceux qui ont eu des rapports avec elle. com me mie triste el misérahle victime du libé ralisme. Vaxoversciielde, encore réputé innocent par tout Si Genois, libit* aujourd'hui. mais encore ignorant des causes de sa condemna tion. Reste le vacher dont nous ne dirons rien: car nous aurions Irop a dire. El ce seraient ces gens qui auraient ourdi celte longue tra me! Eux. a peine lettrés, auraient correspondu avec YEcho du Parlement et le Journal de Ga/id. locjours si bien au courant de l'affui- re de St-Genois! Allons done! II y a d'aulres conpables a-l-on dit lou- jours. De jour en jour nous l'entendons répéter avec plus d'insisfance. Oui, il doit y avoir lit une main myslérieuse qui a dirigé loule I'affaire. C'est cetle main que nous cherchons et que nous coniinuerons a cher- cher tant que nous ne la lenions surement. Qui peul croire aujourd'hui a ces calom- nies débitées autrefois avee tant dc fracas et malheurensemenl aceeptées par une bonne partie du pays? C'élait Ie clergé, disait-on, qui poussait a ces actes do mauvais gré! C'élaient les catholiquesü Au moins aujourd'hui nous sommes déli- vrés de ces accusations ridicules, mais cela ne nous suffit pas. II ne suffit pas de faire voir l'iunocehce, il faut encore que Ie cóupable soit cohnu. Journal de Cour trail) done également nos misérables prmphlétai- x res el leurs prolecteurs ou soutiens. II suffit par conséquent qu'un chrélien, qui veut j encore porter ce nom, le sache.pour rejeter 1 avec horreur des écrils si légitimemenl eon- damnés. Que si cette raison n'exislait pas, nous ne j pourrions néanmoins comprendre qu un homme de bon sens pnisse seulemcnt sup porter la lecture ussidue des formidables inepties édiiées ct réédilées par nos follicu- laires. II faut une bonne dose de patience pour les examiner comme nous le faisons paridis, paree que la defense de la vérité ne saurait nous en dispenser. EE CERCLE CATHOLIQUE D'YPRES. Lundi, le Cercle catholique d'Ypres célé- brait le premier anniversaire de sa fondatiou. A bait heures du matin, les membres du Cercle assistaient en corps, en la cathédrale de Sl-Martin, a une Messe votive el d'actions de grace. Le soir, soixante-dix des membres du Cercle se.sont réunis dans un banquet fraternel. Jamais léle ne fut plus joyeuse et plus cordiale. Les toasts au Pape, au Roi, au Président, a la Commission, a la Prospérité du Cercle catholiqueaux bonnes relations du Cercle catholique et du Cercle musical ont été chaleureuserneni acclamés aussi bien que les diverses réponsesqui y furent failes. Chaque semaine, le Cercle catholique re- coit de nouveaux membres. La familie ca tholique ne cesse de se multiplier. Nous apprenons que, bier Mardi, M. le baron Kervyn de Lettenbov'en, le vaillant Ministro dc l'lnlérieur du Cabinet de 1870, a, de passage en celte ville, honoré le Cer cle de sa presence et d'une causerie aussi pleitte d'enseignemenis que d'intérêt et de charmes. L'èminent historiën, l'hornme d'Etal éprouvé, a parlé avec cette autorité, celte sagesse et cetle viguenr qui communi- qtient les convictions et propagent ledévoue- ment. L'orateur a traité du llole et des De voirs du Purti conservateur en Belyique. Le 24 Novembre, a eu lisu, par celte heureuse surpriseTibauguralion de la série des Conférences de l'année 1874 73. Nous souhailons au Cercle catholique beau- coup de ces bonnes fortunes! Mardi le train deCourtrai qui doit arriver a Bruges a 9 h. 38 a subi un retard de 15 minutes, par suite du déraillement de deux voituresa l'enlrée de la station deThourout. EPURATIONS ELECTORALES. On lit dans le Journal tTAnrers: Résullat global des decisions prises jusqn'a ce jour par la Deputation permanente an sujet des reclamations électorales: MEETING: Gl'EUX: Inscriptions et ra- j Inscriptions et ra diations 641 donl j diations161 donl 401 aceeptées et 240 j 59 admises ct 102 rejetées. j rejelées. Soit, pras des deux tiers des reclamations meelinguistes accueillies tandisque les gueux voient rejeter les deux tiers de leurs recla mations. Comme on le voit, la proportion est écra- sante. Elle doune une belle idee des tripola- ges de la doctrino-gueuserie. 4'li roii i ii t* loeftle, AUX LECTEURS DESJOURNAUX LIBÉRAUX. Dans un discours que le Souverain Ponli- fe, le 1' Novembre, adressa aux membres aclifs de la sociélé des intéréts catboliques, on Irouve ces lignes aussi plemes de vérité pour la Beigique, el en particulier pour la ville d'Ypres, que pour I'llalie et la ville de Rome: Certains journaux, qui n'ont plus besoin de se cacher dans les lénèbres, mais pa- raissenl au contraire librenienl et ouverte- ment a Rome, sails de la hare la plus vénéneuse de Tinfer, depcignent tons les jours sous de sombres couleurs, ou lan- cent des phrases de mépris el de derision conlre les hommes honnètes, seulemcnt paree qu its sont calho/iques ou ministres de CEglise; ils poussent mé me si loin leur uuduce. qu ils en arrivent <i é/usp/iémer conlre les saintsel conlre te Hoi des saints lui-meme, conlre Jésus-Chn'st noire Sauveur. Les condamn3tious pontificales alleignent La commission chargée d'examiner les questions se rattacbanta l'établissemenl d'un pier a Blankenberghe s'est réunie bier au gouvernement provincial, sous la présidenee deM. Eug. De Cock, membre de la députalion permanente. M. Dnjardin, bourgmestre de Blankenberghe, assistait a la séance. L'a- vis de la commission a été unanimement favorable a l'élablissement d'un pier a l'est de la digue. Nous trouvons dans un journal de Paris, la Liberie, quelques détails sur cetle impor tante construction; ils seront lus avec inté- rèt dans noire pays: «Tout en haul de laruedeCharonne.au numéro 179, s'éléve, en ce moment, une importante construction qui attire l'attenlïon des passanls el pique d'autant plus leur cu- riosilé que l'on ignore, mème dans le voisi- nage, quelle en doil élre la destination. Un vaste corps de batiment, composé de trois pavilions de hauteurs dilTérentes el de for me irréguliere, est déja actieve quant au gros oeuvre, el pourrait, au besom, élre habilé d'ici u quelques semaines. Conslruit dans le style vieux gotbique le plus pur, ce batiment, donl le pavilion cen tral a deux étages et les pavilions d'angle un seulement, est, croyons-nous, unique en son genre partni les constructions du nouveau Paris. Fortes étroites et excessivement bas ses, baies en ogive et fenétres carrées a croi- siltons en pierre; enfin des toils d'une hau teur presque égale a celle des batisses. A l'tnlérieur, des voütes a tons les étages; les pot les de communication trés étroites, une cheminée en pierre de Ia hauteur d'un homme, telle est cette construction, qui rappelle, sinon par ses proportions, au moins par son style el ses dispositions inlé- rieures, les abbayes ou les monastéres du moyen age, et que l'on ne peut comparer, a Paris, qu'a l'bótel de Cluny. Altenant a ce batiment et en bordure sur la rue de Charonne, on conslruit une elia- pelle, on plulót une véritable église, dans le mème style <pte l'babilation. Cette dernière construction alteint la hauteur de l'enlable- inent. Elle se compose d'une nef principale et de deux nefs latérales; dix piliers ronds en pierre soulieudronl la voute, qui doit ètre fort élancée, el l'édifiee sera conronné d'une flécbe faite sur le modèle de celle de la Sainle-Cbapelle. La decoration intérieure de cette église sera la reproduction exacte des decorations des cglises flamandes. C'est, en elfet, aux flamands résidant a Paris qu'esl deslinée celte importante con struction qui, une fois aehevée, n'anra pas coiilé moins de 550 a 600,000 francs, et qui est uniqnement due a l'initiative privée, le gouvernement beige ne contribuanten rien aux frais. Aussi tót l'église aehevée, c'est-a- dire v.ers le commencement du printemps procbain, l'on s'occupera de l'installaiion des piètres llamands, soit séculiers, soit apparlenanl a un ordre religieux, qui des- serviront eetle église et s'occuperont a pen prés exclusivemenl de la direction morale de leurs compatrioles et de tons aulres soins de nature a améliorer leur sort. La cour de Belgique prendra le demi pendant un mois, par suite de la mort de l'archiduc Charles Ferdinand, beau-fiére de S. M. la Reine des Beiges, décédé le 20 Novembre, a Sclovitz, en Autriche, a l'age de 56 ans. Frère de 1'archiduc Albert, Ie prince dé- fnnt était né le 29 Juillet 1818, général de cavalerie honoraire,propriélaire du régiment d'infanlerie n° 51, chef du régiment russe des hulans de Bjelgorod n° 11. L'archiduc Charles-Ferdinand épousa, il y a vingt ans (le 18 Avril 1854) l'archiduchesse Elisabeth (Francoise Marie), fille de feu l'archiduc Joseph palalin de Hongrie, née le 17 Janvier 1831, veuve depuis le 15 Décembre 1849 de l'archiduc Ferdinand d'E-le, et sueur de l'archiduchesse Marie- Henriette, aujourd'hui Reine des Beiges, femme de Léonold II. SOCIETE DE LA CONCORDE. Programme des morceaux qui seront exéculés, le Jeudi 26 Novembre 1874. a 7 1/2 heures, par la Musique du lr Régiment de ligne, sous la direction de M. Ch. Sitnar. Lo Caïd, ouverture, (A. Thomas). Le Tyrol, (A. Thomas), choeur, iranscril pour harmonie par Ch. Simar. Doux espoir! mazurka, (L. Boone). Benediction des poignards, (Meyerbeer). Rimenbranza, pot pourri, demandé, (arr. Schroder). Nous apprenon-'.dit le Journal iTAnvers que le manage de la princesse Louise avec le prince de Saxe aura lieu dans la première huiiaine du mois de Févricr 1875. LÉGLISE DES FLAMANDS A PARIS. Grace aux autnönes des catboliques bei ges, les constructions de l'église des Fla mands u Paris se poursuivent aclivement, et tout (lermel d'espérer que, l'année prochai- ne, nos pauvres compatrioles flamands, lixés en si grand nombre a Paris, seront évangélisés dans leur langue maternelle, par des prètres flamands, dans une église dont le style rappeliera aux flamands de Paris les églises de leur patrie. Et un pe-u plus loin: Ces jouruaux, nous les a vans du jA con- damnés autrefois; aujourd'hui nous les i coiidaiinions de nouveau, on pour mieux dire, nous confirinons les defenses deja failes, ct rappelons les censures qui y sunt j anuexées. Pas un hommc a Ypres, qu'il soit liberal ou catholique, tjui nedoive avouer que les accusations du Sbuverain Pontile relombent de tout leur poids sur les èlucubrulions hai- neuses et sacrileges de nos scribes libéraux qui, outre l'implélé la plus révoltante, prè- chent audacieusement la morale indépendan- le et ne oessent d'en servir la boue la plus immonde a leurs lecleurs. F A ITS DIVERS. Un vieux de la vieiltfe. Un vétéran de la grande armee, criDié de blessures e< chargé d'infir- miiés qu'il avail rappor léés de la campagne de Rus- sie vivait retire dans son village, au milieu d'un petit bien du modique revenu de sa croix. Avec cela, il savait irouver de quoi faire l'aumóne a de pauvres diables, c'était son expression, qui jadis, au faite de l'opulence et ardents patriotes, avaienl poursuivi les prètres, piIles églises, abatlu les croix et tout mené tambour ballanl dans le pays. Le Din.auctie, sa plus grande joie, était de se voir aprés l'ollice, enlouré dejeunes gens avi Jes d'enten- dre le récit de ses campagnes. Il aimait a parlor par sentences, et le sans facon tin peu rude deson langage les burinail dans I'ame de sesjeunes audi teurs. 1'arfois, il lour faisait une lecture, I'assaisonnant, ca et ia, de.s reflexions que lui suggérail son expé- ricnce. D'autres lois, la lecture lui tappelant une histoire, il fermail son livre et se mettait a la racon-. ter, attendu, disait»i1, qu un petit buul d'exetnple vaut mieux que leplus beau discours. Un jour, après avoir raconté a ces jeunes gens quelques histoires qui avaient rapport aux comman- demenls de Dieu, il leur dit: (i Une conclusion, mes enfants; car il faut toujours conclure. Je suis bien vieux qomme vous le voyez par les quelques mèchesde clteveux qu'tl me reste, eb bien! durant les longues annóe de ma vie, j'ai remarqué buit choses que je vous prie de retenir. Si vous les reienez el si vous vivez en conséquence, je vous garantisjoi de grenadief,quo vous vtvroz en paix, que vous sercz tieureux en ce monde, qui en définilive, n'est qu'un bivouac, quainl on y passe- rait, I'une a la suite de l'aulie, liois vieslungues comme la mienne.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2