A recueillir Ie fruil du Jubilé. Qu'il comprenrie parfailement quelle est la nature du Juhilé chrétien c( quelle est sa va leur pour l'ulilité et pour Ie profit des antes; de quelle fucon spirituelle ces Itiens sont acquis par la vertu de Notre Seigneur Jcsus-Christ el ce que ramenait, lous les cinquanle ans, chez ie peuple juif, la loi ancienne, raessagèredes choses futures. En mêine temps, qu'il soit convenablement instruit de la valeur des indulgences et de lout ce qu'il doit remplir pour faire une confession fructueuse de ses péchés et recevoir sainlement Ie sacremenl de l'Eucharistie. Or, comme ce n'est pas seulemenl de Pexemple, mais des oeuvres du ministère ecclésiastique qu'il est lout a fait besoin pour opérer dans lepcuple dcDieu desfruitsdésirablesde sanctification,nenégfi- gez pas, Venénables Fréres, d'enflammer Ie zèle de vos prèlres et de les exciter a exercer leur ministère avec ardeur, priucipalemenl dans ce temps de salut. Dans ce but et pour ie bien comrnun, il serait trés desirable, partout, oü cela sera possible, qn'eux-mómes, donnnnt au peuple chrétien l'exemple de la devotion et de la piété, renouvellent, au moyen d'exercices spirituals, l'esprit de leur sainte vocation, afin qu'ensuite, ils s'appli- quent plus utilement et avec plus de fruit, selon Ie mode élabli par vous, a remplir les devoirs de leur charge et a donner de saintes missions a leur peuple. En.ce siècle, comme il y a tant de mal a réparor, tant de bien a faire, saisissez Ie glaive de l'esprit, c'esl-a- dire la parole de Dien et. par lous vos soins, obtenez que voire peuple soit amené a détester l'abominable crime du blasphéme par lequel il n'est rien de si saint aujotrrd'hu; qui ne soit violé; qu'il connaisse et remplisse ses devoirs au sujet de l'observance des lois de l'Eglise concernant Ie jou ne et l'absli- nence, et qu'ainsi il puisse éviter les peines déchainées sur la terre par Ie mépris do ces devoirs. Que voire sollicilude et voire zéle soient de mème conslamment éveillés sur la discipline de l'Eglise que vous devez dcfen- dre et la parfaite education des clercs dont vous devez prendre soin; enfin, par tons les moyens qui sont en voire pouvoir, portez secours a la jeunesse qui est circonvenue, comme vous Ie savez, et qui, vous ne l'igno- rez pas, se trouvant en un si grand péril, est exposée a tine ruine si grave. Ce genre de mal fut si douloureux au cceur du divin Rédempteur lui-même, que contrc ses au teurs il proféra ces paroles: Quiconquc aura scandalise un seul de ces petits qui croient en maiil lui serail bon plulöt qiion lui mil une meute au eau et qiCon le jetat d la mer (1 Comme riep n'est plus dignedu temps du saint jubilé que d'exercer plus .genéreuse- nient loutes les ceuvres de cbarité, il appar- tient a voire zèle, Vénérables Fréres, de stirnuler les fidéles afin qu'on secoure les pauyres, que les péchés soient rachelés par les aumóues dont il est dit tant d'excellanles choses dans les saintes Ecritures; et, afin que ces fruits de la cbarité s'étendent plus au loin et dcmcurcnt plus stables,il sera bonque les secours de la cbarité soient appliqués a secourir on a fonder ces pieux élablisse- rncnls, qui sont reputes en ce temps servir le mieuxa 1'utiliié des ames et des corps. Si vos esprits a tons, si vos efforts se réunissent pour obtonir ces biens, il n'est pas possible que Ie règne du Christ, que sa justice ne recojve pas de grands accroissements, et que la clèmence divine, en ce temps acceptable, en ces jours de salut, ne répande pas sur les fils de son amour l'ahondance des présents celestes. Finalement, Nous nous adressons a vous tous, fils de l'Eglise catholique; a lous et a chacun; par Notre affection paternelle Nous vous exhorlons a user, selon que le soin de de voire salut le demandö, de cette occasion d'acquérir le pardon du Jubilé. C'est mainte- nant plus que jamais, fils bien-aimés, qu'il est nécessaire d'arracher de Notre conscience les ceuvres mortes, d'accomplir les sacrifices dejuslice.de faire de dignes fruits de penitence et de seiner dans les larmes, afin que Nous récollions dans la joie. La majcslé divine Nous indique assez ce qu'elle demancle de nous, depuis si longtemps qu'a cause de notre malice Nous l ra va i lions et souffrons sous le poids de son rnéconlentement et sous le soufile de sa colore. Les homines out con tinuetoules les fois quhils subissent une nécessdé par tro/i pressanted'envoyer des ambassadeurs ekercher du secours auprès des nations voisines. Nousfai sons mieux e/tïvoyons une ambassade d Dieu\ Notre secours, demandons-le-lui; que vers lui nous ournions notre cceur, nos priores, nos jeü- nes el nos aumónes, car plus nous serons prés de Dieuel plus nos adversaires seront repousses loin de nous (2). Mais surlout écoutez la voix aposlolipue, car nous sommes chargé d'une ambassade pour le Christ, vous qui travaillez et qui ètes accablés; vous qui, errant loin deschemins du salut, ètes opprimés sous le joug des mauvaiscs passions el de l'esclavage diabo- lique, ne méprisez pas les trésors de la bonté, de la patience el de la longanimité de Dieu; quand on vous prépare si amplemenl et en si grande abondance les moyens d'obtenir un pardon si facile, n'allez point, par votre refus, vous rendre inexcusables auprés du divin Juge, et amasser sur vous les trésors de sa colère aux jours de la vengeance et de la révélation du juste jugement de Dieu; le monde passé et avec lui sa concupiscence; rejetez les ceuvres de ténèbres, revètez les armes de la lumiére, cessez d'etre les ennemis de* votre ame, pour lui ménager enfin la paix en ce monde, et dans l'autre les étemelles recompenses des justes. Tels sont Nos vocux; ccs vccux, Nous ne cesserons de demanderau Dieu trés clément qu'il les cxauce; et, lous les fils de l'Eglise catholique nous élant unis pour cellc asso ciation dc priéres, Nous avons confianceque ces bienfaits nous seront accordés en abon dance. En attendant les fruits lieureux el sa 1 utaires de cette sainte enlreprise, que de toutes les graces el de lous les dons celestes vous soit l'augure la benediction aposlolique qu'en Notre-Seigneur Nous vous accordonsdu fond du cceur, a vous, Vénéra bles Fréres, et a vous, lous, Nos chers fils, qui comptcz parini les mémbres de l'Eglise catholique. Donné a Rome, prés Saint Pierre, le 24 Décemhre de l'anuéè MDCCCLXXIV dans la 29° de Notre Pontifical. PIE IX, PAPE. (t) Mare, 9 Al (2) S. Maxime de Turin, Hom. XCI. RILAN POLITIQUE. Le bilan politique de l'année qui vient de finir n'est rien moins que satisfaisanl: Fan 1875 s'inaugure sous un ciel bien trouble et bien sombre. Pour s'en convaincre, on n'a qu'a jeter le regard aulour du monde: partout on voit des peuples inquiels et agilés, des états en fer mentation, des nations inclinces vers leur ruine. Rien rares sont les gouvernements qui ont su se mainlenir dans la voie droile; qui, rcmplissant leur mission providentielle, défendept hantement le droit contre l'injus- lice, la vérité contre Perreur. II faudrait bien en plein jour la lanterne de Diogéne pour les l roti ver. L'Allemagne Iriompbante veut renouvelér dans son orgueil la lutte des Titans contre le cicl. Elle a juré le renversement de l'Eglise catholique, l'enncmie éternelle du césarisme el de la Revolution, qui tiennent Ie pouvoir en ce pays. La voila agitant avec furcur Far- bre séculaire de l'Eglise. Tout l'cmpirc trem ble sur ses fondemeiils; car Ids raciues de l'arbre s'élendc-nt aussi loin que lui. Malgré ccla on s'obs.tinc a cc travail salanique: le puissant chancelier de Bismark vent renver- ser l'arbre ou brïser sa tête contre le tróne. Rien jusqu'ici ne fait prësager la fin de cette lutte giganlcsque, inême l'année s'inaugure par un redoublemeul de persecution. La nation francaiseabaisséeet meurtrie nese relève point. Le niveau matériel monle trés- lentemenl, le niveau moral s'abaisse toujours, la Revolution dans ses formes les plus radi- cales lienl le haul du pavé, les courages des bons sont engourdis. Le reméde a la situa tion, les Francais le connaissent: leurenne- mi mortel, do Bismark lui-même, l'a indiqué, mais le pays malade n'a plus la force ui le courage de le prendre. Ce reméde c'est la Monarchie légilimistc et catholique. On en a Irouvé un autre qui s'appclle le septennal, mais voila plus d'un an que les docteurs cn politique se disputenl sur la manièrc de l'nppliquer el il est plus ipie probable que jamais ils ne lomberont d'accord: les lois conslitutionnelles pérdenl chaque jour de leurs chances. Enlrelemps la Revolution marche el la France se penche vers l'abime: heureusc encore si, a un moment donné, elle parvient a se jeter dans les bras du despo tisme pour écliapper a une affreuse anarchie. L'Espagne s'épuise dans une lutte fratri cide. Une partie du peuple, séduite par les fameux principes modernes, s'écrie: Nous n'avons d'autre roi que la Revolution! A cóté d'eux il y a des hommes qui s'attachent en core a la vieille devise qui a fait la gloirc de l'Espagne: Dieu, Patrie, Roi. Ces deux prin cipes opposes, représentés par l'armée li bérale et tellede don Carlos, sont aux pri ses dans le nord du pays. Le premier a pour lui le nombre, les canons, et l'appui moral de l'Europe; le second a pour lui la foi et le courage. Qui des deux l'emportera? Ilumai- nement parlant il faudrait incliner vers le premier;mais nous espérons dans Ie Dieu des armées qui jusqu'ici a protégé les partisans du droit: l'Espagne catholique qui, au 16° siècle, a arrèté la marche du Protestantisme, est appeléc peut-ètre a arrêter de nos jours la marche de hi Revolution, qui en est la consequence logique, Nous ne dirons rien de l'ltalie: il y aurait tropa en dire. Le brigandage exercé impu- nérnent, Fétat financier qui s'empire d'anuée en année, Ie socialisme qui léve la tête et Garibaldi qui jet te sou cri deguerre contre le gouvernement qn'il accusede ruiner l'ltalie: voila le trislc bilan de ce pays, voila ce qu'on gagne a former un Etat au mépris du Deca logue. La Russie et l'Empirc olloman restent dans leur róle séculaire en perséculanl toujours l'Eglise. On (lirait qn'ils ne se donnent de la peine que pour cela. La Turquie se disloque: dependant olie troüve encore des forces con- Ire ses sujels catholiques. La Russie se re en a i lie depuis laguerre de Crirnée, selon I'expression du mini's!re prince do Gorlscha- koff. mais cela ne l'empêchs pas de tracasser les Grecs-Unis des' anciennes provinces polo naises et d employer sób arïnéé a la triste besogne de les potisscr au schisme par de continuelles vexat ions. Dans l'empiredes Habsbourg, il se fait un lent travail de décomposilion. L'Autriche ne trouvera pas grace devanl la Révolution: elle est essentielleméht catholique et conservatri- ce;c'est assez pour que sa perte soit décidée. Pen a peu on Pa amenée dans la voie consli- lulionnelle, et Tem peren r, malgré toute sa bonne volonlé, se Voit poussé a prendre telles mesures, a. décréler telles lois, qui ébranlent le trónè en mêrne temps que l'Eglise. L'Angleterre, qnoique poussée vers les mesures extremes par un esprit seclaire, se mainlienl dans une voie de sagessc et de modéralion qui fait honneur a son bon sens tradilionnel. On peut en dire de mêrne des peuples d'origine anglaise de l'Amérique. Aux Etats-Uriis, l'Eglise catholique se déve- loppe paisiblcmcnl, tandis qu'eiv Amérique méridionale, oü domine Féléincnt espagnol, la plupart des gouvernements se font les aveugles instruments de la franc-maconne- ric pour tyranniscr l'Eglise. On y expulse les Jésuiles, on y emprisonne les évèques, tout comme en Allemagne. LA SITUATION EN BELGIQUE. Notre pays a continué a jouir du plus grand ca line pendant l'année qui vient de s'écouier. Aux troubles, aux émeutcs, aux persecu tions libérales, a suocédé, sous un gouverne ment paisiblc, une ére dc paix el de prospé- ri té. La Belgique est beureuse; ses finances sont prospères; elle est estiméedans Ie monde, et le Samt-Père la regarde comme la plus catholique des nations. Tout cela naturellement, n'est pas du goiit de nos libéraux qui gardcnl leur rancune et enferinent la jalousie au fond de leur cceur, impuissants qu'ils sont aujourd'hui a nous tyranniscr. Leur pressc obscene, anti-religicusc, im- morale continue a distiller le poison de ses calomnies. Mais en dépit de ses efforts sata- niques, les oeuvres calholiqjj.es prospèrenl, l'esprit religicux se réveille et se manifeste de plus en plus, le respect liumain est coura- geusemenl loulé aux pieds par la race forte des croyants. Eu l'absence d'interpellations saugrenues qui dérobaicnl le temps dii aux affaires de FElat a propos du sabre d'un garde de chani- pètre, d'une filie d'eslaminet ou du pétrin d'un boulanger, les Gbambres ont fait de la besogne. L'absence du discours du Tróne, et, par lant, de discussion de l'Adresse, a fait gagner six semaiuesde temps. De plus, pas d'agita- tion politique, pas de lapage, ni dans les cabarets, ni dans la rue. Rarement, depuis 1830, les budgets ont été votés aussi rapidement que cette année. Les plus grands adversaires du Cabinet, et I'Eloïle beigesont forces de le reconnaitre. L'aveu est naif dans la bouche de MM. les doctrinaires. Presque aucune critique n'a été soulevée. Ce n'est pas que l'envie en ait manqué aux chefs du libéralisme, mais c'est que l'opposi- tion, ainsi que l'avoue l'Etoile, est cn pleine dislocation. Nos adversaires sont a couteaux tirés dans plusieurs grandes villes du pays. Les doc trinaires se chamaillent avec les gueux. La reelection de Fontainas le séducteur, de Fontainas Fadultére, de Fontainas le mcur- trier, a l'associaiion libérale de Bruxelles, nous donne la mesure exacte de leur mora- lité. Les avancés gagnenl civilemenl du ter ra i nils sont maitresaGand comme dans la capitale. II en est de mêrne dans bon nombre de villes beiges. Mais que ces fails n'aveuglent pas les catholiques! Que nos amis ne se laissent point endormir dans une fausso sécurité? II resle toujours aux enne mis de la religion un point d'accord com- muri; c'est leur haine contre nos principes. Que de fois depuis 1830, les Beiges ont dü oonslaler les effels du signe de ralliemcnl des libéraux! Et le dépulé Van Humbeek, de Bruxelles, dignitnire de la Loge, leader du club dc la Capitale, vient de le dire dans une des derniéres séances de son associa tion: Tant que nous aurons a combattre l'en- riemi comrnun, nous pourrons nous entendre et unir nos forces. Parole grave, aveu précieux que les ca tholiques beiges ne pourront jamais assez méditer! On lit dans 1 a Journal du Loirel Le 9 Décemhre de cette année 1874 élail le 25c anniversaire de l'entrée de Mgr Dupan- 'oup dans sa ville épiscopale. Mgr 1'évêque d'Orléans se trouvait aiors retenu a Versail les par les irnportanles discussions de la loi sur la liberlé de l'enseignement supérieur, auxquelles il a pris une part.si éclatante et si décisive, Le clergé et les fidéles se virent done ohligés d'attendre son retour pour eélébrer ce 25° anniversaire. A cette occasion, ils résolurent de lui offrir une crosse épiscopale, en témoignage de leur reconnaissance et de leur vivc admira tion pour les éminents services qu'il a ren- dus el qu'il rend chaque jour a l'Eglise. La crosse est, on le sail, l'insigrio de l'é- piscopal; en choisissanl eet insigne, on a voulü surtoul bonorer le grand évêque. Cette crosse, qui est d'ailleurs un mervejl- leux objet d'art, lui a été remise jotidi der nier, dans les grands salons de l'évèché. Selon l'anlique usage de l'Eglise, une messe solennclle a été cclébrée, a la cathé- drale; Monseigneur y officié pontificalemcnl. Le soir, après les vépres, un grand salut a été chanté pour demander a Dieu la longue continuation d'un episcopal si fëcond et si gloricux pour l'Eglise et pour la France. CHRONIQUE JUDIC1AIRE. Voici les affaires qui seront appelées de vanl la Cour d'assises de noire province dans la lc série de la le session de 1875. l°L'undi 11 et Mardi 12 Janvier. Francois Vlastin, accusé d'assassinat. Ministère public, "M. le substilut Würlh; défenseur Mu Joseph Van Caillie. 2" Mercredi 13 Janvier. Philomène Van Neste, infanticide. Ministère public, M. Würlh; défenseur Mc Alfred Kervyn. 3° Jcudi 14 Janvier. Jacques Pankok, ten tative de meurtre. Ministère public, M. le substitut Hynderick; défenseur Mc Maerlens. 4° Vendredi 15 et Samedi 16 Janvier. Jean Rasson, meurtre. Ministère public, M. Ilyndorick; défenseur M° Alphonse Geüens. A/faire Jaumart. A l'audience d'hier, ja Cour de cassation, 2e cbambre (section criminelfe), présidée par M. De Longé, pré sident de chambre, et composée en outre de MM. les conseillers Girardin (rapporteur), De Rongé, Bonjean, Keymolen, Vandenpee- reboom et Fuss, a abordé l'examen du pour- voi du nominé Jaumart contre l'arrèt de la Cour d'assises de Liége qui l'a condamné a dix ans dc réclusion pour usage de faux. Le siége du ministère public était occupé par M. Ch. Faider, procureur-général. Mc Paul Janson, avocatdu demandeur, a développé deux moyéns de nullité invoquós a l'appui du pourvoi. Le principal moyen est tiré de ce que, devant la Cour d'assises de Liége, il a été procédés l'égard de Jau mart comme s'il était encore accusé de fabri cation du faux- testament. La Cour suprème, aprés en avoir délibéré en chambre du conseil, est rentree en au dience avec un arret qui, sur les conclusions de M. Ch. Faider. procureur general, reje. te le pourvoi cl condamne le demandeur aux dépens. L'arrèt est assez longuemenl motivé. Ainsi se termine le dernier acte de cette cause criminelle réellement célèbre el qui a eu tant de retentissemenl. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr l'Evèque de Bruges a nommé: Cure de la nouvelle paroisse érigée a Sl- Jcan aux Jones, sous Watou, M. Seynaeve, prévót de la mêrne chapelle; Vicaire a Si-Francois, a Menin, M. Van lsacker, vicaire de Rolleghem; Vicaire a Lichtervelde, M. De Ceuninck, vicaire de Jabbeke; Vicaire a Mouscron, M. De Cock, coadju- teur de M. le curé de Mouscron. Vicaire a Rolleghem. M. Feys, professeur au collége de Poperu'ighe; Vicaire a Jabbeke, M. Rommelaere, pro fesseur au collége de Thielt. NECROLOGIE. M. I'abbé Algoet, professeur au collége d'Ostende, est décédée a Bruges, le 1 Jan vier, a l'age de 25 ans el 6 mois. Le lélégraplie nous annonce la mort de M. Ledru Rollin, député a rAssemhlée Na tionale de France, décédé Jcudi matin, su bi - lernent, d'une maladie de cffiur, a l'age de 68 ans. Lédru-Rollin était né a Paris le 2 Févricr 1807. En 1830 il prèta le serment d'avocat, et en 1832 déja il se déclara en faveur de ('insurrection de Juin et déclama contre l'élat de siége. En 1839 il échoua aux elections de Paris, mais en 1841 il futélu au Mans com me républicain radical. Poursuivi pour sa profession de foi, il fut condamné malgré l'éloquence de ses défenseurs Odilon Barrot, Berryer et Marie. Au Parlement,Ledru-Rollindevinl l'orateur de l'extrème gauche radicale, mais son élo- quencede tribun était faiteplutól pourémou- voir les masses que pour agir sur une assem blee délibérante. II allaqua avec une violence inouïe le gouvernement deJuillel et sa poli tique de bascule, saus vigueur et sans prin cipe. Enfin il ent la joie de voir s'écrouler la dynastie orléaniste sous les pavès de Février, el fut mis a la tête du gouvernement provi soire qui s'organisa grace a lui. L'opposilion était l'élément du fougueux citoyen.et dés qu'il se trouva engage dans le parli gou vernemen tal, son étoile palit singu- lièrement. Toute sa popularilé disparui, et cefut a grand'peine qu'il passa aux elections nouvelles. II fut élu le dernier des cinq mem bres de la commission exécutive de l'assem- blée, et encore ne fut-ce que grace a l'inler- veulion toute puissante de Lamartine qui porta lui-même par la une alleinte a sa propre popularilé. Enfin quand la commis sion executive ent fait place a la diclalure de Cavaignac et a la présidence de Louis Napo léon le tribun essaya d'une émeute qui échoua. II s'enfuit en Belgique et dela en Angleterre. Dans ces derniers temps les radicaux ont essayé de rajeunir cot te figure démodée et usee qui vient a sou tour de disparaitre après avoir Iropvéeu pour sa reputation d'orateur, la seule qui lui appartienne avec quelque sembldiil de ruison. Cli i a ii i iiI uni I r, OEUVRE DES VIEUX PAPIERS. Depuis quelques semaines fonctionne ici I OEuvre des Vieux Papiers, fondée [>ar 1'As sociation des Anciens Eléves du Collége St-Vincent de Paul. L accueil si sympathique que cette OEuvre rencontre chcz les families catholiques, nous engage a annoncer que, conlormément au désir d un grand nombre de personnes, lc commissionnaire de l'OEuvre se présentera a domicile Vendredi prochain pour recueillir les Vieux papiers de toute sorte mis a la dis position de l'OEuvre. Chacun est prié d'informer )e commis sionnaire si, a I avenir, il peut se présenter lc premier Vendredi ou de chaque mois ou a a a a w a a o M

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 6