protégé encore, malgré o.ux, les couronnes
cl les sociétés en peril.
La Révolution qui a spolié ['ie IX, l'insdltq
maintenanl dans sa del rosse; olie fait un cri
me aux fidéles de vonir en aide a leur Père
commun et de pourvoir. autant qu'ils Ie peu-
vout, aux besoins du gouvernement de l'E-
gli.se universelle. Lours dons, a 1'entendre,
larissent les sources de la ehunté; et cel in-
croyable reproebe est ad rosse aux promo-
teurs de routes les bonnes ce'uvres, par ce
radicalisme égoïste qui n'en a jamais su (ou
der une seule,inaisqui,cu revanctie,montrait
une ardeur fiévreuse quand il comptait
frapper la charité clirélienne au coeur par la
dépossession violenlc el la suppression des
communautés rcligieuses.
Ainsi loujours. La'iellrc si touclianle que
Ie Pape écrivail a I'empcrcur Guillaume, dans
I espoir de prévenir un épouvanlable conllit.
est acquise a Phisioire; et ellc n'a pas épar-
gné au doux et saint Pon-tife l'accusation pu-
plique d'avoir ponssé a la guerre entre la
France el l'Alleinagne.
Dans ces monstrneuses anomalies, dans
cello iniquilé prémédilée et persislanle, il
n y a rien qui doive élonner rii décourager Ie
catholique. Lc mème Sauveur qui a prédit a
ses disciples qu'ils souffriraient persecution
a cause de lui, leur a commando la confiance
en leur rappelant qu'il a vaincu Ie monde;
et son Eglise, protégée par des promesses
divines, défie depuis plus de dix-huil siècles
tons les efforts de Terreur et du mal.
Quoi qu'il arrive done et quelquo long
temps qu'il faille allendre, le doule ni la
lassitude no doivenl jamais avoir acces au
ceeur du chrélien. L'épreuvc doit le trouver
loujours prei a lutler par devoir, sans pré-
somption et sans défaillance, los yctix fixés
sur un bul supérieur, el donnanl raison a
celle parole qu'iin grand oratenr adressaï! a
la jeunesse catbolique: Vivez, espérez,
travaillcz, combatlez; vous ne vaincrez
pas toiijours, pas même souvent, mais vous
serez invincibles.
L'OEUVRE DKS VIEUX-PAPIERS.
L OEuvre des Vieux Pupiers a le don
d'irriter tont, parliculièrement les feuilles
libérales. El les out grand lort. Le catholique
inconnu qui 1'inveuta fut plus qu'un bomme
esprit; ingénieux observateur, ce fut une
ame essenliellement charitable. II s'était dit
que si rien dans le monde n'est sans vice ou
lacune depuis Ie péclié originel, rien aussi
n'y est si complement mauvais qu'on n'y
puisse découvrir quelque cliose de bon. L'i-
dée qu on peut exlrairc un bien qtielcon-
que de la presse iinpie el corruptrice qui
subrite sous les aifes de la cbauve-souris
libérale ri'esl pas entree du premier abord
dans son intelligence, II fa relournée cent et
cent fois, avec urie invincible patience: une
lumière d'en haul l'a tout a coup éclairé.
EurekaII comprit qu'il y avail un moyen
de faire participer Ion les les publications dc
l'inipiétéa la propagation cl au main tien des
institutions et des créalions calboliques
qu'clles nc cessent d'altaqucr. Quoi de plus
ingénieux et de plus charitable que d'ouvrir
aux publications ct aux puiilicisles du libre-
examen une voie obligatoire d'expiation de
tout le mal qu'ils causenl? Autrefois on brü-
lait le mauvais livrc. N'est-ce pas un progrés
évident que de les meltrcau pilon? Personnc
ne profitail des cendres; aujourd'hïii, Ie
Vieux Papier produit une belle et bonne
somme d'écus qui est employee au soulage
ment d'une quaiililé de misères. Puis, voici
un autre point de vue. I'aruii les iiialbèii-
reux qui louent leur plmne aux loges ou a
la Revolution, il en est un grand nornbre que
leur plat métier de démolisscurs fimt par
degouier et qui, vieux avant Page, se fe-
raient volonliers ermiles, si l'ermitage élail
nécessaire pourgagner la vic élernelle qu'ils
ont enlevé a lant depnuvres lecléurs. Nese-
ra-ce pas une source do consolations pour
eux, a Pheiire tardive des reflexions snlutai-
res el du repentir, que fassiirance d'avoir été
sans le vouloir, sans doute, mais de fait
de généreux bienfaiteurs d'reuvrcs ré-
demplriccs?
Enfin I Oh une des VieuxPupiers a un
cölé tont spccialeinenl joyeux et plaisant.
Appliquer aux dufenscurs verbeux de l'obli-
galoire en unites choses fobligatoire de la
charile, Ie snuf dunt iIs se récusenl, ne
laisso pas que d élrc ainusant. Lorsque nos
amis opt expniné un billet de mille francs
d'une moiitagiio fiEchos du Parlement
I Echo est lrés lourd et rapporto beaucoup
ils out un bonheur lout particulier a
consacrer ces mille francs aux oeuvres que
la Sociélé Dc Coninck et Cic vilupère et mau-
dil a litre d'esscntiellemenl cléricales, avec
:laide de M. Hymans. Le Banier dc St-
Pierre et les Etrennes pontificates jotiissent
doubleinenl de la contribution forcée que
leur peut apporler la venle de quelques
centaines de kilogrammes de VIndépendancc
et des auteurs qu'elle patronne. Nous som
mes convaincus que, si nous apportions a la
commission des Ecoles cliréticnnes le pro
duit des rrioneeaüx de Gazelles* e[ de Chro-
a if/ues ra masses par les soins de nos amis,
la commission rirait dc bon coeur ct nous
trpuverait aussi spirituels que geïtèreux.
il est bon que rios amis méditent ces di-
verses considerations. Au temps jadis, de
saints religieus fondèrcnl PQEavre de la
Redemption des caplifs, ou l'on sail que
saint Vinceo t-de-Pa ui se donna lui-même
en échange d'un maihetircux galérien.
V OEuvre des vieux papiers a quelque cliose
d'nnalogüe avec f'QEuvre de la Rédemplion.
Sans doule, elle n'affiehe pas pour but prin
cipal de rncheler les infortunés plumitifs
cnchainés a l'encrier liberal, et notis ne
persons pas qu'un sen I dc ses apótres soit
disposé a enlrcr dans la galère de la presse
libérale pour libèrer un de ses rameurs; mais
en fait, elle est par excellence l'oeuvre qui
leur prépare la provision de mérites qui
pourra plus lard payer la ra neon de leurs
ames, lorsqu'ils songeronl sérieusemenl a
celles-ci. Puis, quelle facilité de charilé!
Pas un chiffon de papier qui ne puisse jouer
le röle méritoire du verre d'eau de l'Evan-
gile. Pas une enveloppe de Ieltre qui ne
plisse èlre mise dans la balance du grand
juge. Pas une annonce el Dieu sail si
elles sont nombrenses anjourd'hui pas
une de ses circulaires, qui grèlent sur le
public ou assomment par saisons les élec-
teurs, qui n'ait sa vuleur de soulagement
pour les pauvres. [C. de Brux.)
entendre incessamment en faveur des droits
de la Papauté.
Est-il besoin de dire qu'une telle pretention
serail plus injurieuse pour le Pape que la
suppression mèrnc de noire legation a Rome,
el qu'elle nous blessera il plus profondément
encore, nous cathóliipies, dans le respec-
lueux et filial attaclieriient qui nous unit au
chef suprème de nos consciences? Nous re-
poussons le vole de M. Rogier a ces condi-
dilions.
!\l. Rogier, est, du resle, le scul membre
de la gauche qui ail promis un vo.te favora
ble au mainlien du crédit. MM Guill-ry el
Van Humbeeck se soni prononcés conlre et
ont prononcé des discours ou plulót des dia-
tribes eu consequence.
MM. Woeste cl Jacobs out fait bonne jus
tice de leurs allaques.
francs par bomme et par cbeval, et celui, et
des casernes d'artilleriedecampagne a 1,300
francs par bomme et par cbeval.
Ces évaluations ne dépassent pas celles
qui sont admises anjourd'hui dans la plupart
des Elals, et l'on pourrail citer plusieurs ca
sernes, récemment constriiites en France,
en Ariglelerre et en Allemagne, qui ont exigé
une dépense beaucoup plus forte.
CHAMRRE DES REPRÉSENTANTS.
Des paroles étranges nvaient été pronon-
cées dans la séance du 21 Janvier dernier
par M. le Minis!re des affaires élrangéres en
réponse aux allaques de M. Van Humbeek
conlre le Saint-Siége. Elles contenaient une
j sorle de désaveu de la conduite des eatho-
Iïques qui protestent a Rome ou même dans
nos pèlerinagesde leur dévouement au Sainl-
Pére. Voici comment M. d'Aspremont-
Lynden s'était exprimé:
Si j'avais un argument a faire valoir en
faveur du mainlien de nolre légalion au-
prés du Pape, je dirais qu'elle donne Ie
moyen de fair.e sa voir au Sainl-Pére que
I les opinions de la Belgique ne sont pas
celles (Ie loules les personnes qui se ren-
dent a Rome et que (onto la Belginue ne
pense pas comme Iels ou Iels pèlërins qui
vont por Ier leur obole au Saint Père.
Ces calboliques sont, en Belgique, en
bien plus grande majorilé que les par-
lisans dc l'opinion a laquelle on fait
1 allusion.
J La gauche, Ba ra en Iele. n'onl pas manqué
d applaudir et de faire chorus. Ce langage
que la majorilé des calholiques beiges sont
P'éts a désavouer a clé commenté, amplifié,
cxagéré, par les libéraux du parlement et de
la presse. Lc journal de Bruxetles dit que
M. d'Aspremont élait enroué: la langue lui
a fourché sans doute.
Quöiqu'il en soil, M. le ministre des affai
res élrangéres n'a pas tardé sans doule a se
repentir de sa faule ou de son irréflexion.
Lorsque la cliarnbre poiirsuivanl dans la
séance de cc jour la discussion des articles
dc son budget est arrivé au crédit affecté a
l'entretien de nolre representation offieielle
■uiprés du Saint-Siége, M. Rogier s'est levé
pour feliciter M. le comte d'Aspremont-
Lynden d'avoir si nettement rompu en
visicre avec ces fanaliques ultramontains
qui osenl faire des vceux pour le rétablisse-
menl du Sainl-Pére dans ses droits de Sou-
verain tem po rel.
Ce n'est pas que M. Rogier vcuillo comme
M. Van Humbeeckqu'on supprimc hn*. et
nunc lc posle du minisire beige auprës de
S. S. Pie IX. Au contraire, il votera la conii-
nuation du crédit, mais pour ce moiif em-
pruntó a M. le minisire des affaires élran
géres qu'il importe au gouvernement
beige d'avoir a Rome, un diplomate qui
puisse mellre lc Pape en garde conlre les
exagérations des susdils ultramontains. On
Ie voit, d'après M. Rogier, le róle de nolre
ministre a Rome consislerail essenliellement
désormais d'une part a donner au Pape des
conseils de moderation d'autre part, a
désavouer les protestations que la catholique
Belgique, par l'organe de ses pèlërins comme
pur la grande voix des multitudes, fait
La Chambro des "Représenlants a abordé
Lundi la discussion du budget de l'inlérieur.
Les orateurs qui öiH pris la parole ont
présenté dos observations dont la conclusion
finale élait inévïtablement ['allocation de
nouveaux credits.
Do la part des membros de la droito qui
trouvent la situation du trésor satisfaisanle
et mème prospère, nous comprenons, dans
une certaine mesure, un penchant pour les
dépenses utiles; mais de la part de la gau
che, qui declare nolre situation fïnancière
désaslreuse, qui traite le cabinet de minis
tère de la banqueroulo, eetle propension
aux prodigalilés ruineuscs est vraiment
inexplicable.
II faudrait bien cependant que Popposition
se mit d accord avec elle-méme, ne füt-cc
que pour se donner un semblant de sérieux.
Aujourd hui, nous nous trouvonsen pre
sence dc ce fail tont au naoins bizarre
l'orsqu'on discute Ie; budget des finances, la
gauche crie a M. Malou: Vous ruinez le pays
par vos dépenses inconsidérées; lorsqu'on
discule le budget (Je l'inlérieur,. la même
gauche crie a M. Delcour: Vous nedépen-
sez pas assez! Or, notez bien que M.
Malou tient les cordons de la bourse oü doit
puiser M. Delcour.
Par un projet de loi déposé Mardi dernier,
Ie gouvernement projiose d'ouvrir au déoar-
tement de la guerre un premier crédit spé
cial de trois millions po francs pour l'amélio-
ralion des caseruWapparleiiant a l'Etat ou
du mobilier. ei puur la construction ou l'a-
meublemcnt dc nouvyllcs casernes.
Ce crédit sera couvert provisoiremenl par
une emission de bóns de irèsor sans que
I écliéance la plus longue de ces bons puisse
dépasser cinq arts.
II sera couvert défihiiivemenl par le pro-
duit de la venle des casernes supprimées.
Nous cmprunlons li l'exposé des motifs
les détails qui suivent et qui donrient une
idéé de ce-que veul faire Ie gouvernement
Les plans-types des casernes ont élé
disculés et préparés par une commission
spéciale, dans laquelle ton les les armes ct
tons les services étaient représènlés. Cettc
commission a pris connaissancc des plans
des meilleures casernes a l'élranger, ainsi
que des opinions émisessur le logement de
la troupe par les hygiénistss et les arcbitec-
les les plus distingués. Les types qu'elle a
créés out été complétés, sous le rapport des
details el de la distribution inférieure, par
des officiers du génie assistés d'un arcbilecte
aux lumiéres duquel le déparlemcnl de la
guerre a eu plusieurs fois recours.
Dans l'intérêt du service, autant quo
pour salisfaire aux conditions hvgiéniques,
on n'apas plusdonné aux casernes que deux
étages. j" -
Dans les casernes d'infanlerie pour un
régiment, un bataillon occupe Ie rez-de-
chaussée, unie premier étage etun leseeond
étage.
Dans les casernes de cavalerie, les écu-
ries sont disposées et constriiites de facon
que le bruit ainsi que les émanations prove-
nant des clievaux oude la liriére ne géne
pas les sold a's logés aux étages..
R:on de ce qui est nécessaire a I'livgienc
n a été négligé et ton les les dépendances ont
été iéglees et coinbiuées de maniére a assu
rer la lacilité du service, le bon ordre et la
propreté. Dans ces conditions, les casernes
nouvelles coüteront nécessairement plus que
les anciennes, auxqtielles la plupart des ac
cessoires font défaul ct ou souvent les hom
mes sont réparlis sur qualre étages. Nous
esliinons que le prix moyen des casernes
d'infanlerie s'élévera a 900 francs par bom
me. Celui des casernes de cavalerie a 1,200
GARDE CIVfQUE.
Une Irès-inauvaise comédic se joue aux
dépens' de la garde civique. Les mèmos
hommes qui, pendant un quart de siècle,
l'ont mise ou laissée dans l'état oü elle se
Irouve anjourd'hui, so plaignenl que le gou
vernement l'abandonne', la dédaigrie et lui
refuse les armes perfcclionnées et les exer-
cices salulaires qu'elle souhaite ardemment.
lis exigent que la garde soit rendue achve
dans loules les villes ou elle a cessé de l'étre
depuis longtemps, el qu'elle soit prompte-
ment organisée dans les communes oil la
population a alteint le cliiffre de 10,000
ames. Ainsi le veul la majeslé de la loi, coiï-
te que coiïte!
Au point de vue strielemenl légal, ces ré-
cla ma titans ne sont guére réfulables, mais au
point de vue moral nous n'hésitons pas a les
appeler rnéchantes. En effel, les doctrinaires
out rcfusé de faire eux inêmes, quand ils
étaient les grands maiires de la situation,
tout ce qu ils nous accusent de ne vouloir pas
faire a présent. Ils onl permis aux villes de
Turnhout, Menin, Wavre. Thuin el nut ros
de se passer de milice cilnyenne, autrement
que sur le papier, el ils onl parfailemenl
toléré que plus de vingl communes de
10,000 ames n'eussenl pas mème une ombre
d'armée civile. Dés lors que vnlent les cri-
ailleries dont on nous assourdit?
Quand M. Fréreel ses aides, élevèrent de
10,000 a 12,000 le eonlingent annuel de
milice et privèrenl la petite bourgeoisie du
bénéfice de la substitution, ils annoncérent
bruyamment que la garde civique devicn-
drait le complément sérieux derarméeet
lui fournirait une Irenlaine de mille combat-
tanls, bien disciplines au camp de Boverloo.
Or ils n'eurenl jamais l'intention de réaliser
ces promesses ou ces menaces en fair, car
ils étaient bien sórs que le corps électoral se
serail vengé des vexations, peut être glo-
rieuses mais certainemeiit inutiles, dont on
l aurait accablé. Nous avous done le droit
de conclure que leurs a el es déinentent leur
langage, el que les sommations qu'ils nous
adressent au sujet des sacrifices de temps et
d'argent a imposcr a la garde civique, sont
hypocrites el inopportunes.
A son avis, ni les décrels du Concile, ni
l'Encyclique de 1864, ni le Syllabus, ni
mème l'Encyclique de 1852 n'onl rien in-
nové. Ces documents sont l'écho d'un
enseignement tradilionnel et n'onl fait que
l'accenluerdavanlage. La Flandre libé
rale allégne, a lilre de preuve, le jugement
doctrinal émis en 1815 par les évèqties bei
ges sur la foi fondamcninlc du royaume des
Pays-Ras. Elle aurait pu remonler plus bant
encore ct citer tout a la fois des documents
plus anciens el plus aulorisés, parcxcmple,
les actes du Saint Siégeles canons do
plusieurs Conc.ilés cl 1'enseigncmenl constant
et uniforme de.s plus illustres docteurs de
I l'Eglise.
Quoi qu'il en soit, voici une voix libérale
qui conlredil carréme.nt une des theses favo
rites du libéralisme.De l'avou dé la Flandre,
l'Eglise, après les Encycliques et Ie Syllabus,
comme après lc Concile, et demeuréc la
mème. Les gouvernemenls sont done mal
fondês a alléguer une modification profon-
dc dans Porganisalion du calholicisfne,
pour molivcr conlre les calboliques unc
politique de persecution et de combat. Ce
n'est la qu'un vain prétexle, démenti par
l'bistoire, confondu par l'évidence dos fails
et rélïité mainlenant par un publiciste done
le tëmoignage nesaurail être suspect.
(Bien Public.)
On écrit de Bruxelies a la Patria de
Bruges:
Les procés dc presse au bout desqucls se
trouve une demande de 10,000 francs de
dommages-iniérèis abondent en ce moment.
La Voix du Luxembourg vienI d'èlre action -
née devant le tribunal civil d'Arion par le
trés-haul el trés-puissant seigneur Victor
Tesch, chatelain de Menancy. Cct archimil-
lionnaire réclame a la Voix le modique de
nier dc 10,000 francs pour avoir écrit un
article relatif a la Grande Compagnie du Lu
xembourg au sujet des deruiers accidents de
chemin de fer.
Quand done la Legislature meitra l-elle un
terme a cette perpéluclle enlorse donnée aux
lois qui régissent la presse en Belgique? Le
jury est sou juge naturel, son juge indiqué
et voulu par les hommes de 1830 et la Con
stitution el il serail temps de s'en souvenir.
La liberie est cliose admirable, mais a la con
dition cependant d être sérieusemenl et loya-
lement praliquée. Qu'esl-ce done que la li
berie de la presse, si le premier venu peut,
sous le masque d'un procés civil, enlever la
connaissancc des fails qui lui sont imputa-
bles a la Cour d'assises?
La I'/andre libérale,moins ignoranle pent-
etre sur les questions religieuses que la
plupart de ses confrères en libéralisme, nous
apporte une refutation sommaire mais
peremptoire, du récent discours prononcé
ii la Cliambre des Représenlauts par M.
Ilergé.
On salt quelle est la these du dépulé bru-
xellois Depuis PErieyclique el depuis Ie
Concile du Vatican, Ie catholicisme est de-
venu incompatible avec les idees libérales.
Le senI moyen d'èlre catholiqne-libéral,
eest de sortir de I Eglise roinaine pour
s abriter dans le bercail oü tröiie le ménage
Loyson-Merrirnan.
La Flandre libérale montre fort bien
I inunité dc cettc proposition.
Les accidents sur chemins de fer se sont
multiplies partout dans des proportions
effrayantes que les fortes dépenses d'exploi-
lalion et les progrés dc la mécanique ne lais-
saient pas prévoir. La plupart sont dus a
des rencontres detrains. Or, il est évident
que ces rencontres peuvent être évitées
moyennant un surcroit de préciautions et
l'emploi continüel de ia télégraphie. II fau-
diait qu aucun convoi nepüt avancer qu'a-
vec la certitude de ne pas en rencontrer un
autre sur son passage. Un ingénieur pratique
nous a fiii me qu un ser n h la hie réglement se
rail facile a observer et ne coüiorait guére.
Une rupture derail, d'essicu et de roue
peut provenir d'une cause fortui le, latente,
en quelque sorle secrète, qui dégage, jusqu'fi
un certain point, la responsabilité liumaine;
mais il n en est pas dc même d'une rencontre
de trains dont le depart, Ie cours et l'arrivée
peuvent être exaetement regies. La il y a
loujours faute, legére ou grave, du persou-
nel, et conlre un mal connii Ie reméde
est certain.
Quoique la question d'argent ne sol, que
secondaire devant celle de la sée.irilé de lant
de millliers de voyagenrs, elle n'est pas a
dedaigner, puisqu'on évalue a cent millions
par an les pertcs que les propriélaires des
chemms de fer d'Europe seulemen, essuient
du chef des dégatsel des dommages-intérêls
T" res,lllen( fies imprudences et iiégligences
üont nous nous occupons.
Une large extension de la responsabilité
manciere des exploitants de chemins de fer
(Flats .ou compagnies) les amèneraü sans
doute a mieux combiner et assurer les trans
ports. On ne devrait pas hésiler a recourir a
ce moyen prévenlif lorsqu'on développe jns-
qu a I absurde le systëme de la responsabili
té financiere des journalistes pour dommage
■implement moral ou politique causéades
adveisaires. Nous en dirons autant des ar-
mateurs qu, expose,il sciemmcnt la vie de
leur clientele, lis amoncélent les voyagenrs
,sdes esPaces trop élroits avec des moyens
d ahmeniaiion et de sauvetage iosuffisants;
q„e ehaque jour nous avons a inscrire
une preuve de ce reproebe sur la lis.e des
s,n,stres mar,.„nes; aussi est grande nolre
su.pnse de voir de tels abus durer et s'ac-
croitre a une époque oü l'on fait tant de lois
pou, 'e sahu ou la sauvegarde des corps,
tandis qu on iais.se librement se perdre ou se
corro.npro les ames. (.'inconsequence est sï
malbeuseuse et si grossiêre qu'elle doit fran-
Per les esprits justes. {Paix
Certaines families de la commune de
Wouinen, arrondissement dé Dixinude, scm-
Se «""Plai'-e a avoir S. M. le Ro, pour
parrair.de leurs enfanls, et certes eiles pour-
u ,,IUS ,rnal c,ioi'sil'; 11 y a quel,r„s mois,
'"9 <f" gardc-chanipêtre de Wournen
'"oude un septième Ills; leRoidaigna
ciio c pauain; ces jours derniers, ce'fut
f feini"e (le Charles Van Bever qui „nita
exemple de la première qui est sa see,,,- de
nouveau S M. accepta d'en êire le parrain-
e bnp'eme futcélébré avec grande solen,ulé:'
e fut represent par M. le bourgmestre
d me,e do M" 1(5 curó fut la marraine. Le
uveau -ne recut les prénoms de IJopold-
01 a """ni^ uprises laclochoan.
nonca I evenement.
V
I