El de fait, celte barque mystique flotte
aujourd'hui aussi sur un océan en courroux,
el les venls décbainés inenacent de la pousser
vers les écueils et les récifs pour l'y briser
et Taneantir a jamais. Aujourd'hui aussi ceux
qui montent la barque orient cornme les
apólres: Dominesalon nosperimus.
Or, si autrefois Jésus Christ se leva de-
bout, et, de son autorité divine, commanda
aux vents et a la mcr: Tace, obmulcsce,pré-
sentement encore, il entend les prières des
nombreux fidéles qui se tournent vers lui
avec une foi vive. Que s'il ne calme pas sur-
le-champ la mer agitée, il donno néanmoins
la force au pilote el aux voyageurs de pour-
suivre leur route, de "surmonler les fureurs
de la lempête et d'échapper aux périls qui,
de loutes paris, s'élévent conlre la société
chrélienne.
Voyez cornme ces jours-ei mème, l'hom-
me ennemi a ten té d'accroitre Ie boulcver-
semenl, en poussanl a Home un de ces irié-
téores, un de ces cyclones épouvanlables
(urbini spavenlosi) qui renversenl tout sur
leur passage. Néanmoins la Providence s'est
s^rvie d'un bras non ami de l'Eglise pour
s' ipposer a une devastation anlicipée plus
endue. Si ce bras, qui a retenu pour Ie
moment Ie cyclone, Ta fait aux dépens de sa
dign ité decor<jest qui videtet judicet.
Nous observons seu'emenl que, a lótis les
ages et en tons les temps. Dien s'est servi de
quelqiie Cyrus pour punir quelque sacrilege
Balthazar.
Cela ne sufllt point (et ce que je vais dire
est bien plus eonsolanl). Dieu s'est retourné
vers vous et vous a poussés a venir dans celte
R >me pour m'y entourer. pour me réconfor-
ter avec l'expression de la bonche, avec la
tendresse du cceur, avec les largesses de la
main, de cetle main qui fut toujours promp-
tement secourable a ce Saint-Siége.
Jésus-Christ n'a done pas cru opportnn de
calmer la tempète en ce moment; mais de
meme qu'il vous a inspirés, vous, il a égale-
ment inspire taut de nations, el leur a donné
courage et vigueur pour résistér aux plus
cruelles persecutions. Nous avons vu et nous
voyons comment lant de poitrines sacerdo-
tales savent résister énergiquement aux atta
ques des impïes et des superbes du siècle.
Nous avons vu tons et nous voyons des foules
pieuses remplir les temples et sdlonner les
senliers des sancluaires oii el les vont prier
Dieu, lui detnander grace el apaiser ses
justps colères. Nous avons vu et nous voyons
se multiplier cerlaines ceuvres suscilèespar
je zéle et la gloire de Dieu et du salut des
a mes.
Nous avons vu et nous voyons tout cela,
el d'aulres mervedles encore: mais Jésus-
Chrisl n'est pas encore disposé a ordonner la
paix a la société bouleversée.et il lient encore
en main lefléau destine a frappersurlout les
prol'onateurs de son Eglise.
Aussi ne nous resle t-il qu'a coopérer aux
vues du Pasteur éternel de nos ames, en
continuant a lui deniander humblemenl la
force qui nous est nécessaire, paree qu'il ne
s'agit pas de poursuivre la vie parmi les dé-
lices de la paix, mais au milieu des périls du
combat.
Prions-le de nous bénir, afin que par sa
bénédiclion il répande en nous cette force
avec Ie courage des combattants.
En attendant je vous bénis moi-méme dans
vos personncs, dans vos families, dans vos
hiens, dans Ie zéle que vous déployez pour
li gloire dii Seigneur. El que ma bénédiclion
s'étende a lous les bons catholiques que vous
représentez.
Je vous bénis dans Ie temps, a l'heure de
la mort et pour l'élernilé. Puissiez-vous
ètre tons fails dignes de louer Dieu dans
celte éternité.
Benedictio I)eietc.
ont pris part au combat. Ma satisfaction est
compléte, car au milieu de vous, j'ai vu
combaltre bravement un prince de ma fa
milie, frére de voire Reine bien-aimée, qui
a été un des premiers qui soient entrés a
Lacar sous le feu de ses défenseurs, et qui
sera aprés un de vos camaradcs de combat.
Volontaires,
Avec l'aide de Dieu et nos vaillants efforts,
nous vaincrons l'ennemijusqu'a notre arrivée
a Madrid, et en vous retirant a voire foyer,
vous raconlerez vos incomparables exploits,
el vous pourrez dire avec fierlé: Je suis
un des anciens vainqueurs de Eacar.
Rendons graces a Dieu pour la nouvelle
victoire qu'il a daigné nous accorder, ja
prions avec fervour pour ceux qui out no-
blement sticcombé.
Volontaires,
Ayez confiance en vos chefs, car its sont
dignes de vous.
Ne prètez point l'oreille aux calomnies de
nosennemis, qui vous enlretiennenl de pac-
tes el de trahisons, car inoi je ne transige-
rai jamais avec la Révolulion; dansje champ
de l'honneur, les trahisons sont impossibles.
En avanl! volontaires! car votre Roi et
général veille sur lous et toujours.
CARLOS.
LA PERSECUTION EN ALLEMAGNE.
On écrit de Berlin, 30 Janvier, au Cour-
rier de Bouxelles
Le chapitre de Paderborn a fait la réponse
qu'il élail facile de prévoir aux sommations
du gouverneur de la Westphalie l'invitant a
élire un vicaire capitulaire. Les chanoines
ont signé une réponse collective oü ils decla
re nt que Ia constitution de l'Eglise et le ser-
ment qu'ils ont prété leur defend de faire
ce qu'on leur demande.
En agissant ainsi, discnl-ils, nous porle-
rions atteinle la grave au droit de notre vé-
nérable évéque Conrad, établi par le Saint-
Esprit pour gouverner ce diocèse, et ce serail
nous exclure de la sainte Eglise catholique,
dans la communion de laquelle nous désirons
vivre et mourir.
La persécution continue de sévir dans le
diocèse de Tréves et, cette fois, c'est le vicai
re général, Mgr Lorenzi, qui vient d'être
frappé. Le 27 courant une saisie judiciaire
avail lieu chez lui pour recouvrerlemontant
d'une amende de 250 lhalers que lui a value
une nomination faite en violation des lois do
Mai. Pour un crime du mème genre. Mgr
Tévèquede Limbourg était condamné par le
tribunal de celte ville a 400 thalers d'amende
ou 4 mois de prison.
de noyer dans le ridicule le cri foudroyan1
jeté aux quatre vents du ciel: Le crédit se
meurt! le crédit est mort!
Mais voyez ce que c'est que la mauvaise
chance. A peine I'enfant terrible a-l-il fini
de parler que la rente beige qui avail un pcu
faibli, est saisie d'une réaction vigoureus
toujours réaclionnaires, ces clericaux!
La rente 4 1/2 p. c. est cotée a 103 50 et
103-60; le 4 p. e. a 99 el le 3 p. c. a 75 90.
Devant cetle malenconlrense hausse, il
faut croire que le pauvre jérémie a brisésa
barpe, car tile n'a plus rendu un seul mur-
mure, uneseule plainte. A vrai dire, nous le
croyons aisément.
La rente franchise 5 p. c. est a 99 60.
C'est-a dire que la rente beige 4 p. c. est
presque aussi haul cötée que le 5 p. c. fran
cais;
Que le 4 1/2 p. c. beige dépasse de fr.
13 96 1a cote d'un 4 1/2 p. c. francais éva-
lué d'après le cours actuel du 5 p. c.;
Que le 4 p. c. beige dépasse de fr. 23-92
le cours d'un 3, p, -p, francais évalué sur les
mémes bases;
Que Ie 3 p. c. beige dépasse de fr. 15 13
la eoted'nn 3 p. c. francais, toujours d'aprés
la meme estimation.
Ces rapprochements de quelques chiffres
ont, nous semble t-il, leur valour.
M. Frére l'a'vait prédit: M. Frére, legrand
financier, M. frére,Thomme immense, l'ido-
le du libéralisme baclaud. (Pali ie,)
Si l'application rigoureusede cel article
«était possible dans toules les localités,
inlérêtpublic serail concilie avec les sus-
ceptibililés du sentiment rcligieux. Mal-
heureusemenl l'exiguité des terrains desti-
nés anx inhumations ou Cincurie des ad-
ministrations comrnunalcs en font souvent
une lellre morle.
Reinarquonsquecetarticle, enassignanl
a chaque culte un lieu d'inhumation diffé-
rent, ne blessepas la théorie de la sépa-
rationquand l'Etat peut évijer une cause
de confl11 entre les religions sans entamer
l'indépendance du pouvoir civil, c'est un
devoir pour lui de le faire.
Et le méme M. Rara se démène cornme
un furicux lorsque le gouvernement appli
que cel article 15 du décret de prairial,
article qui, d'aprés Tanden nourrisson des
chanoines Tournaisiens, concilie Tintérét
public avec les sentiments religieux.
C'est la sa logique a lui logique de sal-
timbanque politique.
UN PORTRAIT.
ORDRE DU JOUR DE DON CARLOS
Volontaires,
Voire courage héroïque a complélement
justifié mes espérances. Les champs ensan-
glantés de Lacar et Lo'rca ortl été lémoins.
dans |a. journee du 3, du la plus grande de
nos victoires; victoire a laquelle j'assislais le
coeur palpitant d'anxiété, mais avec la con
fiance que votre bravoure incomparable m'a
toujours inspiréc.
L'arméc ennemie, ne pouvant, malgré sa
supériorité numérique, al/aquer nos posi
tions, a éfudé Tatlaqueen se glissanl sur nos
flancs; cl elle se croyait déja sure de son
triomphe passager, quand vous ètes vcnus
lui protivcr, a la derniére journée, que ricn
ne résisle a vos baïonnetles, et que personne
ne saurait impunémenl profaner lesol sacré
de ce territoire arrosé de notre sucur et de
notre sang.
Dans les plainés, vousavez refoulé Tenne-
mi en tombant sur lui cornme un torrent.
Nous Ie poursuivrons bientót dans les plaines
de Castillo, et la-bas coinme ici, nous vain
crons, car Dieu est avec nous, el les béné-
dictions de l'Espagne chrélienne nous ac-
compagnenl.
Je vous remercie, vaillants volontaires,
pour voire brillanle conduite de la journée
du 3. J'adresse également mes remercie-
menls aux généraux, chefs el officiers qui
Les lignes suivantes empruntées a une
feuille anversoise qui se dit progressiste,
monlrenl que nous n'avons pas été mauvais
prophéte, et que les loups sont bien prés de
se manger sur les Lords de TEscaut. V'oici
cette prose peu fraternelle, quoique tombée
de la plume d'un frére
L'arbre libéral a beaucoup de branches
mortes et pourries. Elles deviennent de jour
en jour si nombreuses, que bientót Ton ne
pourra plus voir les bourgeons frais cl
jeunes.
Ces gens-la (les doctrinaires, les vieux)
ne sont pas dignes qu'on leur serre la main.
Ce sont des laches et des traitres {laffe ver
raders) que, pour l'honneur du libéralisme,
on devrail chasser. lis envoient leurs enlanls
a l'école chez les ignorantins et ils n'ont
d'autre principe que leur propre bien - ètre
et leur orgeuil. Leurs richesses, ils les dé-
pensent avec des actrices et en d'aulres
fantaisies luxueuses. Ces hommes, nous de-
vous les connailre et les expulser.
Nous en convenons, ce portrait n'esl pas
destine avec le crayon charmant de Van
Dyck. C'est une esquisse rude et débraillée
a la facon d'un panneau d'Ostade ou de
Teniers. Mais a qui la i'aute? Le modéle est
laid et le peinlre n'a pas voulu, faire le
flatleur.
CMiro» iq tie Itieale,
DÉDIÉ AU PBOGHÈS.
Toujours méme audaVe chez nos scribres
libéraux.
Ils concèdent que le scandaie leur plait et
se montrent decides a l'étaler aux yeux de
leurs lecteurs, alors mème que les lois
positives s'y opposant aussi bien que la lo'
naturelle. Pourvu que la pol ice les laisse
faire, tout est bien.
En fait de calomnies, toujours mème cou
rage pour reproduce ce qui a été cent fois
démenti; toujours mème confiance dans la
libérale bienveillance de leurs intelligents
lecteurs pour imprimer les plus grandes
absurdïïés el atlieher Tignorance la plus
grossière jusque dans les choses les plus
simples.
Nous continuerons done simplement a
relever de temps eg temps cerlaines infamies
qu'ils se permettent l'réquemment, pour
mieux montrer a nos lecteurs quelles sont
les vraies tendances" dn libéralisme, quelles
sont l'aveuglement, la corruption, les vrais
sentiments des hommes qui le défendent,
quel est ie veritable but qu'ils poursuivent.
L'Echo du Parlement dit que les ultra-
montains représenlent tons les jours Ie
St-Pére gémissantsur la pailie humidedes
cachots, et livré, sans defense, cornme
Louis XVI dans la prison du Temple, aux
cruaulés et aux avanies de ses bourreaux.»
Nous défions VEcho de citer un seul jour
nal catholique qui ait écrit les lignes qu'on
vient de lire. Ces absurdités ineptes n'ont
pu ètre inventées que par la feuille écrite
pour les imbéciles.
Samedi a été célébré a Vlamertinghe le
mariage de M. Emile Mulle de Terschneren,
ministre résidenlde S. M. le Roi des Beiges,
avec Mlle Irma Malou.
Le Memorial diplomatique annonce la
composition de la nouvelle Cour d'appcl in
ternationale inslituée en Egypte. M. Devos
y représente la Belgique.
NUL N'EST PROPHETE EN SON PAYS.
Vraimcnt, M. Frére, Thomme-sybille que
chacuu connail, a bien mérité de la patrie
enjetant, Tan passé, le suprème cri d'alar-
me: on n'a plus confiance en vous, paree
que vous ctes le ministère de la banquerou-
te, de la banqueroule frauduleuse!
Pauvre homme! et dire que tout cela n'a
abouli qu'a la déconfiture du 9 Juin!
Cetle année M. Demeur a repris le théme.
II était un peu usé, et M. Demeur l'a ressas-
sé avec un faux air bon-papa qui a achevé
La banqueroule, le ministère de la ban
queroule cl le déficit, voila trois mots dont
les feuilies liberates out fail un él range abus
dans la derniére campagne electorale. Elles
ont répété partout et sur lous les tons que le
trésor public était vide; bien mieux, qu'il
était impossible de faire face aux engage
ments qui avaient été pris et qu'il n'y avait
d'autre remède que d'augmenier les impóts
dans d'énormes proportions.
II y a buit mois, dit VUnion de Charleroi/,
que celte invention est sortie du cerveau de
M. Frére, il y a buit mois que les organes du
clan libéral accommodaienl cc canard a lou
tes les sauces pour Ie servir a leurs intelli
gents lecteurs qui s'en régalaient avec déli-
ces. Depuis lors, 1' Ei at n'a pas laissé un cen
time a payer él il n'a pas augmenté les
contributions d'un centime. Ce qui pronve
bien, nous parait-tl, que le déficit n'était
qu'imaginairc, que c'étail lout bonnement
un truc electoral a l'usage des badauds.
Le ministère s'étóit engagé a augmenter
les traitements des pet its fonctionaires de
l'Etat. Les journaux libéraux ont ri de celte
promesse. A les entendre, il était impossible
que le gouvernement fit quelque chose pour
ses employés, cl cela par le motif que la
caisse était vide. M. Malou a répondu a ces
cancans et a ces niaiseries d'une facon pé-
remptoire. II y a peu de jours, il a présenté
a la Chambre un projet de loi portant allo
cation d'un crédit de deux miu.ions cent
miele cinq cents francs (2,200,500 francs),
destine a I'augmentation des petils traite
ments.
SOCIÉTÉ DE LA CONCORDE. Programme
des morceaux d'harmonie qui seront exé-
culés, le Jeudi 11 Fevrier 1875, a 7 1/2
heures du soir, par la Musique du lr Régi
ment de Ligne, sous la direction de M.
Ch. Simar.
La Pie voleuse, ouverture, (Rossini).
Variations des Diamants de la Couronne,
pour clarinetle, exécutées par M. Verbestel,
(Auber). Ernani, fanlaisie, (arr. Ch. Si-
mar). L'Etoile d'Anglelerre, polka pour
piston, exéculée par M. Trans, (Lamotte).
Barbe-bleue, pot-pourri, (Offenbach).
OPINION DE M. BARA SUR LES
SÉPARATIONS DANS LES CIMETIÊRES.
Dans son maf sur les rapports de FEtat
et des Religions au point de vue constition-
nel (p. 157), M. Rara, aprés avoir reproduit
les lermes dc l'arl 15 du décret du 23 prai
rial an XII, ajoute:
DISPOSITIE DU CARÈME.
I. II est permis de se servir de laitage tous
les jours, cxceplé le Mercredi des Cendres et
le Vendredi Saint.
II. II est permis de rnanger des oeufs tous
les jours, excepté Ie Mercredi des Cendres,
les trois jours des Quatretemps et les trois
derniers jours de la Semaine-Sainle. Les Di-
manches, ilest permis d'en manger plnsieurs
fois (ce qui est aussi permis tous les jours a
ceux qui sont exemplés du jeune, ou qui n'y
sont pas obligés), mais les aulres jours une
seule fois, et cela au repas principal, et non
a la collation; cc qu'on doit aussi observer
aux jours de jeune pendant l'annéé.
II est a remarquer néanmoins que, hors
le Mercredi des Cendres cl le Vendrcdi-Saint,
cetle défense ne s'élend pas aux ceufs qui
servent, en petite quanlité, a préparer d'au
lres mets; mais seulemenl a ceux que Ton
serl séparémenl et cornme un mets particu
lier.
III. Ils est permis de manger dc la viande
les Dimanche, Lundi, Mardi el Jeudi de cha
que semaine, le Jeudi Saint seul excepté.
Nous nedoutons point que tous les fidéles
ne se rappellenl que Tabslinence, dont ils
ont oblenue la dispense pour les Samedis or-
dinairesde l'année, est maintenue aux jours
de jeune; et que par conséquent elle doit étre
rigoureusement observée tous les Samedis du
Carènie et des Quatretemps, et aux Vigiles
des fètes.
IV. II est défendu de manger de Ia viande
plus d'une fois par jour,excepté le Dimanche.
V. II est défendu, mème le Dimanche, de
manger de la viande el du poissou au mème
repas.
VI. Les fidéles qui ne profiteront pas de
la permission que Nous accordons, a certains
jours.de manger dc la viande, pourront,aux
dits jours, user dc bouillon, an diner settle
ment. Nous permetlons aussi, ces jours-la.
Tusnge plus fréquent de graisse fondue au
lieu de beurre, quand méme, au lieu de
viande, on mangerait du poisson.
VII. Nous enjoignons a nos diocésains,
de reciter trois fois Notre Père, et trois fois
Je vous salue, Marieet une fois les actes de
foi, d'espérance, dechariié et de contrition,
chaque jour qu'ils profiteront de la permis
sion de manger de la viande, accordée par
le présent mandement. 1 Is pourront cependant
se libérerde celte obligation, en versant une
aumóne, selun leur devotion, dans le Ironc
du Carèmc, qui doit étre placé dans loules
les églises.
Tous les motifs qui Nous ont obligé, l'an
née derniére, a prior avec instance les fidéles
de s'acquillei genéreusement de celte del le,
subsistenl encore cetle année. Nous les en-
gageons done de nouveau a ofl'rir leur
aumóne ou leurs dons pour J'amóur de
Notre-Seigneur, et avec la douce persuasion,
qu'en accomplissant ce devoir, ils acquiérent
le double mérite de satisfaire aux prescrip
tions de TÉglise, et de conlnbuer, au moins
pour une petite part, a Tentrelien de hos
institutions chrétienncs, qui font le bonheur
de beaucoup de families el la gloire de la
religion en Relgique.
Cornme remission de ce devoir n'a le plus
souvent d'autre cause que l'oubli, Messieurs
lesCurés auronl soin de Ie rappelerplusieurs
fois a leurs paroissiens, surlout vers la fin du
Carème, et aprés la féte de Faques.
El afin que les fidéles puissent s'acquitler
aussi facillement de cette obligation que de
toutes les aulres qui leur sont prescrites ponr
le saint temps du Carème, on aura soin de
la publier par affiche, jusqu'au Dimanche
aprés Paques.
VIII. Cornme les militairés de tout grade,
leurs femmes, enfants et domesliqites, ainsi
que les aulres personues atlacbéeS de fait au
service militaire, sont soumis a noire juri-
diclion.el que leur élal exige des égards par-
liculiers, Nous leur accordons, par extension
de dispense, la permission de faire gras lous
les jours de l'année, excepté le Vendredi-
Saint,ou ils devront se conformer aux aulres
fidéles.
Vu que les gendarmes el les employés de
la douane, en service aelif,exigent les mémes
égards, a cause des fatigues auxquelles ils
sont aslreinls, la nuil aussi bien que Ie jour,
Nous les assimilons aux militairés.
Pour des molifsanalogues,Nous assimilons
également aux militairés les employés du che-
min de fer, acluellement de service sur les
trains.
IX. En vertu des pouvoirs spéetaux que
Notre Sainl-Pére le Pape Nous a accordés,
Nous permetlons a lous nos diocésains de
faire celte année usage de viande, méme plu-
sieurs fois, les jours des Rogations el de
S. Marc.
Nous désirons que les fidéles, qui profile-
ront de celte dispense spéciale, fassent aussi
une aumóne parliculiére pour Ie soutien des
bonnes ceuvres du diocèse.
X. A cause de la cherté du beurre, et tant
que celte cherté durera.Nous permetlons aux
détenus, aux pauvres et aux ouvriers pour-
voyant a leur propre nourriture, l'usage de
graisse fondue au lieu de beurre,lous les jours
de l'année le Mercredi des Cendres et le Ven-
dredi-Saint seuls exceptés.
XL En vertu d'un indult spécial de Sa
Sainteté, Nous accordons a tous nos diocé
sains, pour une année, la dispensede faire
gras le Samedi, mème plnsieurs fois le jour-
les Samedis oil il y a jeüne toujours excen-
tes. Le vceu du Saint-Pére est que Ton tache
de racheler en bonnes ceuvres cetle condes-
cendancc de sa part.
El seront les présentes lues au prönc, dans
es eglises el oratoires publics du diocèse
Ie Dimanche qui en suivra la récepiion.
Donné a Bruges, le 20 Janvier 1875.
t JEAN JOSEPH,
Par mandement de Mgr l'Evéque,
F. Nolf, Chan. Secréi.
FA ITS DIVERS.
A SON ARMÉE, I,IJ 5 FÉV1UÉR.
ÉVÉQUE DE BRUGES.
Un de nos amis, dit le Figaro, qui fait Paris Ie
commerce des articles dc Chine et du Japon nous a
monde hier une dépêche biea curieuse, quo lui a
adressée son correspondant de Sl.ang Hal ei nu'i
ajoute un détail inédit a ceux que Ton connait déja
sur la mort de I empereur de Chine.
Voici cette dépêche
Empereur mort Ie 21 Janvier. II semble probable
que Ie pnnce Kong aura régence. Chef des mede-
cms de la cour décapité.
Nous attirons Tattention des médecins sur cede
dernicre phrase nous ne voulons pas douter qu'ils
n envoient du fond du cceur une pensée do svmni.
thie a leur collègue chinois.
A'ous figurez-vous quelles ont du étre, pendant