LIVRES DE PRIÉRES parlout omnipotente, infaillible, juslïflée en eiie-mème el tout ce qu'ePe ordonne doil êlreréputé louable et excellent. Aujourd'hui Ja loi sanctionne la confiscation, l'emprison- nement et l'exil: c'cst juste, dit le libéralis me, puisque c'est légal; demain la persécu- tion sanglante vicndrait s'ajouter a ces rigueurs, que le libéralisme s'inclinerait en core devant les cxéciilions d'ólages, devant les noyades ou devant les fournées pa- Irioliques, pour pen que ces horreurs s'a- brilassent sous un rnanleau de légalité. Si Ton eüt dit, il y a quclques années un Genevois qu'un ciloyen de Genéve serail cxpnlsé du territoire de Ja Bépublique pour cause de ses opinions en matièrcde religion, il eüt répondu: C'est impossible; nous pos- sédons la liberie individuelle, la liberie re- ligieuse; il est monslrueux de bannir un ci loyen sans loi, sans jugement. Et cepen- danl le banissment de Mgr Mermillod a eu lieu dans ces conditions et il a suffi que eet acte d arbitraire, cc déni de justice lüt com- mis contre un èvêque catholique pour qu'il fiit amnistié, approuvé, loué par le libéra lisme universe!! De même, si l'on eüt dit', i! y a quelaues années, que l'église de Nolre-Dame de Gene ve, balie, peul-on dire, par la catholicité tont enliére, serait officiellement volée aux calholiques genevois pour être remise a des schismatiques, les calvinistes du lae Lcman cissent proleslé contre une supposition aussi injurieuse pour la loyaulé publique de leur pays. Et cependant cetle supposition est en train de devenir un fait, et la spoliation, plus ou moins vernie de légalité, est célébrée a l'envi comme une conquéte des idéés de progrès sur rullramontanisme! On va vile el loin dans cetle voie; et si demain Ie libéralisme hclvélique exéculait des étages ecclésiasliques, nous sommes per- suadés que les feuilles libéralcs, nosjour- naux beiges en lête, insulteraient les vicli- mes et féliciteraient les bourreaux. LES NOMINATIONS. En ce moment deux places sont vacantes a la cour d'appel de Gand, qui se compose encore de treize conseillers libéraux pre mier cru, et d'un parquet qui compte qualre libéraux et UN catholique, de sorte que, dans tout le personnel de cetle cour, sur 18 places, les calhaliques n'en out qu'wrce seule. Eh bicn, nos adversaires trouvent exorbitante, incongrue notre demande de voir donner les deux siéges de conseiller vacants a des calholiques! L'on sail quel- les machinations ils ont misesenjeu pour res-ter rnaitres absolus dans celte cour, qu'ils considérent comme leur domaine privé. Qu'on ne nous parle done pas de Ia vaine ct fragile barrière que les mceurs el l'opinion opposenl aux violences du libéralisme! Par- tout le torrent déborde cette insuffisante et faible digue et, le cas échéant, il ne Ia res- peclerait pas plus en Delgique qu'ailleurs. Le projet de loi sur le lemporel du culte, déposé naguère sous Ie cabinet-Dara, conte- nait le germe de spoliations tout aussi odieu- ses que celles qui sonl a la vei lie de s'accom- plir en Suisse. Quant a la liberie individuelle do nos évê- ques, ce n est assurément faire lort a aucun denos libéraux que de dire qu'ils nel'esli- ment ni plus préeieuse, ni plus inviolable que celle de Mgr Mermillod. Nous ne con- naissons aucun homme d'Etat liberal qui reculal devant une inconstitutionnalité pour bannir un évêque, si cela pouvail se faire, comme dit M. Laurent, sans trop Iieurler Topinion publique. Quant a la presse libérale et au libéralisme tout entier, désa présent, ils trouvent b example bon a imiler; c'est asscz dire qu'ils appiaudiraienl chaleureuse- menl l'exemple suivi. De tout quoi, nous concluons que, pour la sauvegarde do leurs droits civils et de leurs liberlés religieuses, les calholiques doivent bicn moins compter sur l'nppui fragile de l'opinion et de la légaliléque sur leui propre énergie. L'audace que l'ennemi met a altaqu'er la justice, nous devons la dé- ployer dans la défense de nos droits. Point de compromis trompeurs, point de ces trans actions boiteuses qui trop souvent cachent des piéges. Le libéralisme étant par essence hostile au calholicisme, il ('nut que les catho- lidues répondent a cetle altitude par une gnerre générale et compléte contre eet irré- conciliahle adversaire. Soyons bien pénétrés de cetle vérité: lorsque Ie liberalisme nous promet justice, il ment; lorsqu'il nous olïre la paix, il nous (rompe; lorsqu'il nous pröne la lolérance, c'est. poqr mieux nous écraser sous la lyrannie. II nous bait et nous com bat parlout et loujours el cette baine est sa seule raison d'ètre. Si un libéral pouvaitélre juste a l'égard d'un catholique, il cesserail par la même d'etre libéral et les libéraux Ie renieraient comme tel. Or, ce qui est vrai des individus. Pest du parti lont cnlier. Quel le que soit done I attitude du libéralisme, qu il dissimule ou bien qu'il se démasqué, notre ligne dc conduite a son égard doit lou jours ètre la méme: c'est l'ennemi! Tandis qu'ils prétendent conserve!' le quasi-monopole des fonclions qui sont a la nomination du gouvernement, ils ex- cluent d'une maniére svstérnatique nos co- religionnaires de loules les places donl dispose le libéralisme dans les villes el les communes. A Bruxelles, a Anvers, a Gand, a Bruges, a Liége, a Mons, a Tournai, en un mot partoul oü existe un conseil communal libéral, pas un catholique ne saurait oblenir la plus mince place; les doctrinaires et radicaux se concertent pour caser leurs créatures sur tous les échelons de l'échelle administrative; ils vont même jusqu'a bannir nos amis de loules les commissions qu'ils nomment. Récernment encore la villc de Bruges a été le theatre des exploits de cette intolérance libérale. Ajoutons que, dans cetle tacho, ils sont aidés par qnatre gouver neurs de province el par une année de com- missaires de district, car, soit dit en passant, on comple 22 de ces derniers fonctionnaires appartenant a l'opinion libérale el seulement 12 calholiques. Ces faits sonl de nature a éclairer le gou vernement sur les pretentions loujours croissantes du libéralisme et a Je convaincre qu'il y a nécessité d'y résister. mis de l'Eglise et magistrats imparliaux. Voila le fond de la politique libérale en matière de nominations judiciaires! Voila, réduit a sa formule la plus simple, l'odieux système auquel M. Bara a eu le peu enviable privilége d'allacher son riom! Ce qui nous parail dépasser toutes les bor- nes de Timpertinence et de l'audace, c'est quele libéralisme, aprés avoir, pendant des années, si largement appliqué et cxploité ce système, vienne encore sommcr anjourd'hui M. dc Lanlsheere de continuer celic oeuvre el d'exclure les calholiques de la magistra- ture, a raison de leurs croyances religieuses. Ainsi, M. le ministro de la justice, catholi que .lui-méme, devrait décréter d'indignité tous ceux qui partagent la memo foi que lui! Ainsi loules les places de l'ordre judiciaire deviêndraienl Ie rnonopole des Iibres-pen - seurs et des dissidents, et cette infime mino- rité, constiluée cn caste privilégiée, serait l'unique pépiniéreou l'on pourrail recruter des juges appelés a juger des citoyens dont les qualre -vingt-dix-ueuf centiémes sont ca lholiques! II faulsavoir gré a la Flandre de démas- quer ainsi son intolérance et de peindre sous de si vivos couleurs l'impartialité que nous réserverait la magistrature de l'avenir. si, pour le malheur de la Belgique, rious étions destinés a retomber de nouveau sous la domination du libéralisme. Le bon sens n'atteste t-il pas que le ma gistral religieux qui croit a la vie future et a la justice de Dieu, olïre au moins anlanl de garanties d'impartialité que le juge libre- penseur qui se fait sa morale a soi-mème et traite la eroyanee aux peines et aux recom penses de Paulvie de superstition idiote et surannée?... Je suis persuadé que la phtisie pulmo- naire Irouve a Bruxelles, dans le carnaval, le pourvoyeur le plus aelif et le plus inflexi ble. Or, il serait peut être inutile de donner a eet horrible fiéau des moyens nouveaux de s'étendre, dans un pavs qu'il décime déja nalurellemenl, dans une ville qu'il dépeuple avee une régularilé presque mathómatique.» On lit dans le Courrier de Bruxelles Le carnaval qui malgré le carême, prend plaisir a étaler ses scandaleux ébats, a ter- miné dimanche le cours de ses exploits. La spirituelle jeunessc venue d'un peu partoul sur l'appel des étudiants de l'Uni- versité Iibre a eu nalurellement sa place dans le défilé du carnaval. Un certain nom- bre de fiacres voitiiraienl beaticoup de ces messieurs que des libations répélées avaient mis hors d'étal de marcher. Ils étaient suivis d une troupe d'aimables brutes singeant plus ou moins une procession et précédés d un ériteau ainsi concu: Conférence sur le mariage par Mgr Dec/iamps. Disons pour terminer que messieurs les étudiants, leurs invités et invitees, se sont conduits dans la nuit de Snmedi a Dimanche, comme il convienl a une jeunesse vraiment émancipée. Au sortir du bal de l'Alcazar ils se sont répandus dans les rues hurlant dos chants obscênes et joignant leurs voix avi- nées a celles d'ignobles créatures, dignes compagnes de leurs plaisirs nocturnes. LA PERSECUTION EN SUISSE. Une dépêche de Berne annonce que le préfet a invité le curé catholique a livrer les clefs de son église dans les quarante-huit beures. Le bul du préfet, on Ie sait, est de livrer cette église aux professenrs de la Facullé de théologie vieille catholique ou libérale nou- vellement érigée a Borne. On sait que ecltc église a été consiruile cn grande partie aux frais des gouvernements dc f ra nee et d Autricbe pour l'usage de leurs ambassades ct de lours residents. Nous le savons, on invoque surtout en faveur des candidats libéraux les litres d'ancienneté etc, mais on ne dit pas que ces litres se fondenl sur les injustices qui, pendant treize ans, ont été commises au prejudice des calholiques, on passe sous silence tons ces dénis des droits les plus évidents dont MM. Tesch et Bara se sont rendus coupables el landis qu'on vanle les créatures libérales qui sont parvenues grace a un favorilisme scandaleux, on sc tait sur les victimes de ce favorilisme, qui ont été frappées d'exclusion pour cause de fidélité a leur Dieu. L'argumentalion tirée des litres des candidats libéraux n'a done aucune valeur, car elle n'a d'autre base que les iniquilés qui ont été perpélrées. Nous ne l'ignorons pas, la position du gouvernement est parfois difficile, quand il s'agil de la collation des places; mais il ne saurait nier que la balance pèse lourde- riientdu cöté de nos adversaires; que eetix-ci ont obtenu un grand nombre d'emplois de- puis l'avénement au pouvoirdes catlioliques, el que la ou la chose dépend d'eux, tout accès aux fonclions est fermè a nos amis. Ce que le gouvernement doit éviler sur tout c'est de serner le déconragement parmi les calholiques, car do décourage ment nait l'indiffércnce et ces sentiments finiraient par nuire consïdérablemenl a la cause nationale qui se personnifie dans la cause catholique. (l'alrie.) UNE BELLE CONTRADICTION ET UN CHARMANT SYSTÈME. Les deux organes du libéralisme gantois, le Journal dc Gand et la Flandrecompre- nant le lriste effet produit par les récentes presentations de la Cour d'appel pour les siéges vacants a ladite Cour, essaient de jus- lificr une attitude si visiblemenl inspirée par les intéréts du parti libéral. Malbeureusemenl pour le succes de ces apologies, el les se conlredisent Tunc l'aulre. Ainsi, landis que le Journal de Gand affir- me que la Cour a fait son devoir, qu'ellea présenté les candidats les plus dignes en dehors de loule préoccupalion politique, la J'landre cherche, au contraire, ajustifier en principe et d'une maniére absolue l'esprit d exclusivisme qui prétend fermer la carriè re judiciaire aux calholiques. Le grand motif que la Jlandre allégue a 1 appui de celte these, c'est le danger qu'il y a pour nos institutions et pour nos lois a confier 1 administration de la justice a des juges calholiques. II est, en effet, impossi- bic ;t ceux-ci d êlre a ia fois enfanls sou- LE CARNAVAL. La Presse beigefeu il le ultra-libérale dc Bruxelles, émet les reflexions suivantes sur le carnaval bruxellois: Connaissez-vous rien de plus Irisle que le carnaval bruxellois? Triste est un mol trop doux pour rendre cetle physionmie dans son ensemble; c'est lugubre qu'il faudrait dire. II y a eu dans Bruxelles, Dimanche et Mardi, tout aula,nl de masques que les aulres années a pareils jours. Le cours» nesi- gnifie plus rien; c'est un amoncellement de badauds qui viennent pour voir el qui res- tent pendant deux beures bouche béanle a s'enlre-regarder. Mais, Ie soir, les rues sont animées par un grand nombre de bariolés des deux sex es se rendant aux différents bals. Ils ont l'air honleux de leues déguisements; ce sont les passanls qui les railleni, qui deur rientau nez: les róles sont intervorlis. Ou bien, si les tra vestis ripostenl, c'est par de grossiéres invectives qui, parait-il, sont permises sous le masque. L'esprit de Bruxelles se caractérise on ne peul mieux en ces jours de déguisemenl. On pourrail dire que la vérité est dans le travestissement, si ('antithése n'était pas d'u ne exagération un peu folie. Ce qu'on recherche surtout, ce sont les costumes scandaleux. Le scandale d'ailleurs est d'origine bruxelloise; Ie mot, qui se prononce a la flamande, est trés si gn ilicalil. Jen ai rencontré des groupes nombreux, de ces scandales bruxellois, qui s'en allaient par les rues affublés d'ori- peaux dégoutants, vèlus de sacs de pommes de tene, de chemises sales, de costumes fé- minins ignobles, et poriant l'éternel parasol, sans motdire,stupides comme desaulomates. Sur le lard, la plupart de ces gais coin- pagnous sont ivres hommes et femmes el braillent des chansons obscéiies. Tout cela caractérise une population fort peu dislin- guée et qui n'a de respect pour rien. A un autre point de vue, le carnaval demanderait peul-être encore des réformes sérieuses. Généralement, en Février, il ne fait pas précisément chaud en Belgique. II neige, il tombe une pluie froide ou il gèle. Cependant, parcoorez les rues, vers le soir, un jour consacré aux mascarades; Di manche procliain, par exemple. Vous ren- contrerez un grand nombrejde jeunes filles trés-légérement vêiues, bras nus, décollelées méme, grelottantes et l'air Iriste. Ce sont aulant de viclimes futures du carnaval. Si l'on pouvail faire une slalistique des maladies el des morls causées parle carna val, je pense qu'on serait elïrayé des ravages qu'il a produits. Les enfanls du peuple sur tout, imprèvoyants, insoucieux, donl les pa rents n'ont aucune autorité, souffrent beau- coup pendant la période vottée au plaisir. LA PERSÉGUTION DANS L'ALSACE LORRAINE. On écril d'Alsaco a \'Univers Vous connaissez sans doule déja l'ex- pulsion des fréres de Marie el des Soeurs de Porlieux de toutes lesécoles qu'ilsdirigeaient en Alsace; mais ce que vous ne connaisez pas aussi exaclement, ce sonl les qualités de ceux et de celles qui ont été appelés a les remplacer. Parmi les instituteurs laïques qui ont remplacé les fréres de Turckheim, se trouvait un Frêre défroqué qui vient d'ètre mis en prison pour vol. Parmi les demoi selles prussiennes qui, a Colrnar, rcmplacent les Sceurs expulsées, trois a peine sur dix- huil sont calholiques. Ou donne sur l'une d el les d aulres informations dont je veux m'assurer. Le jour de leur installation, il y a eu bal et chacune des institulrices a été conduite chez elle par son cavalier. Ces faits suffisent pour juger du reste. Comme les écolicrs ne monlraient pas assez de déférence pour les nouveaux venus et qu'ils ne craignaienl pas quelquefois de leui résister en face, Ie président de l'Alsace impute ce délil au clergé, el, pour le punir, il lui lait défense de faire désorrnais le calé- chisme dans Ie local de l'école. Le conseil municipal, dans sa fameuse délibéralion au sujet de inconfessionnaliiê dos écoles, s'était basé sur le motif qu'il serait loisiblé a MM. les vicaires dc donner Uinslruction rebgieuse dans les écoles soit des garcons soit des filles. Les conseillers inunicipaiix n'auront certainement pas le courage de réclamcr, et a plus forte raison de retirer leur délibéralion. Mais que feronl nos pau- vres prèlres, chargés de Tinstruction de plus de mille enfanls calholiques qu'ils ne savent plus oü réunir, l'église élant trop froide en hi ver? SPLENDEURS DE LTTALIE NOUVELLE. On écril- de Rome, G Janvier 1875 Mier a eu lieu, a la Cour d'assises, l'ou- verture solennelle de l'année juridique et le procureur-général, M. Ghislieri, a p'ro- nonqe un discours sur Uadministration de a justice pendant l'année écoulée. Parmi les chilfres qu'a donnés ce magistral ceux qui se rapporlent aux crimes et déli'ts ont jete lepouvanle dans l'auditoire et relcn- tissent dans la presse. Le total a été pour Rome, Frosinone, VèllelriViterbe et Civila-Vecclna de 28,140; soit: 15 515 peur Rome, 4,799 pour Frosinone, L96G pour Vellelr. 3,904 pour Vile.be, 956 pour Civita-Vecchia. pour la première Communion, a vee et sans fcrmoirs, a des prix trè s- moderes, cliez ^'«iiuïer^ïiiustr- imprimeur, rue au Beurre öb, Ypres. PORTRAIT DE NOIRE SAINT PËRE LE PAPE PIE IX. On peut se procurer au bureau du Jour nal d Ypres Ie beau portrait du Saint-Pére 'ie IX peint a l'huile par un procédé mécan- mque et que vient d'édiler la Sociela O/eo- grafica in Bologna. Ce portrait, on peut le dire, est un chef- d oeuvre accompli. Le visage du Saint-Pére y est retracé au vif avec un art vraiment ad mirable. On y admire celte douce majosté, cette amabilité toute propre a Pie IX, qui remue tant les ccenrs et emporle l'afïection de quiconque a le bonheur de le voir en per- sonne. Ses yeux regardent fraternëllement, et sa main droile se léve pour bénir. Co por trait sur toile, peint mécaniquement a l'biii- le^ coüle 22 francs. Mais nous ne sommes pas au bout de nos malheurs. Défense est faile a la conférence de Saint-Vincent de Paul de se réunir, par la raison qu'elle est en relation avcc celle de Paris. Dans les écoles de filles, an beu dc prière avant el aprés la classe, on fait exé- cuter des chansons légères, que les dignes maitresses accompagnent du violon. Quel avcnirpensez vouspeut-être réservé a celle pauvre génération, si ce système con tinue quelques années? Les fréres et les Sceurs, malgré leur vrai savoir, leur zèle et leur dévouement, ne parvenaient pas a prévenir lout Ie mal. Que sera-ce maintenant que l'on permei au tor- rent de I iniquité de tout submerger? Aussi sentons-nous, depuis que nous sommes livrés a la puissances des lénébres, comme un souffle satanique qui agile les masses et pénètre déja dans le cceur des enfants. Advesperascit el mclinata est jam dies. Quand verrons-nous le lever du soleil de justice et le triomphe de ia vérité? La Prusse, qui est déja préparée a la guerre, fait exercer ses soldats a outrance. Joule ma confiance est plus que jamais en Dieu seul. ro 11 93 ï«e locale, notariat. La question relative au ressort notarial sera vidée pendant la session actuelle. On croit qu'elle aura ponr issue une convention transactionnell'e entre les partisans des deux system es. II n'est que temps que les no- laires el le public sachenl enfin a quoi s'en lenir. M est égalemenl question d'apporter de notables changements au programme des examens de candidat-notaire. Cortes, il est indispensable que les notaires soient des hommes capables el instruils, mais on doit cependant éviler l'exagération et ne pas leur demaridcr les connaissances d'un aca- demicien. Je connais moult notaires qui, saris ctre bel esprit el ferrés sur les lettres anciennes et modernes, sowl cependant de precieux auxiliaires pour les families. Ce que l'Elal doit surtout exiger d'cux, c'est la probile, la loyaulé et la dignilé: trois choscs (lont Ie liberalisme a trop souvent lait litiére quand il étailau gouvernement. Le Moniteur d'hier conticnt un arrêtó royal du 15 Février, convoquant Ie conseil provincial de la Flandre Occidentale en ses sion extraordinaire pour Ie Mardi 23 Février procliain, a 10 heures du inatin. Dans cette session, Ie conseil s'occupera de la présentation de candidats pour une place de conseiller vacante a la cour d'annel de Gand. Le conseil provincial de la Flandre Oriën tale se réunira aux mêmes fins le Vendredi 26 Février. Par arrêlé royal du 21 Décembre 1874, il est accordé aux officiers suivanls une pension annuelle el viagére de retraite sur l'Etat, savoir: 5000 fr. au général-major Coquilhat,' v RELEVÉ LIBERAL.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2