LIVRES DE PRIÈRES
ve/uti Deo conlemplantedispensel. (Cone.
Lateran. I)
S il ne nous est pas permis de resler en
rien étranger a ce qui concerne Ics fahriques
d église de noire diocese, il est réciproque-
ment de voire devoir de nous informer
sans retard des decisions on mesures qui,
dans les maliéres ou teurs intéréts sont en
gages, seraienl prises par les représentants
de rautoritécivile, a quelqne degré que ce
soit, surtout lorsque ces decisions ou mesu
res seraienl 011 vous scmhiernient dire eon-
Iraires aux droits do I'Eglise, aux usages
recus dans le Diocese, ou a nos propres de
cisions.
V' Voire zele nous est assez connti.
Aussi nous ne croyons pas devoir insistersur
la nécessité 011 vous dies de prendre une part
tres-active dans Padministralion de vos fa-
briqucs respectives. C'est lit lout a la fois
une des prérogatives los plus imporlantes
et une des plus sérieuses obligations de vos
fonclions .pastorales. Nul ne peut avoir plus
a coeur que vous la prospérilé mdme maté
ri&lle des églises qui vous sont confiées, el
plus que personne, vous devez dire iuslruits
de leurs droits et désireux de les leur con-
server. C'est done a vous qu'il apparlient de
diriger et d'éclaircr les respectables laics qui
composed les conscils de fahriques. et qui,
comme on le lit dans le rapport de la section
de I'lnldrieur en 1809, nesont que les auxi-
liaires des curds dans la dispension des biens
ecclésiastiques. C'est le sens et presque la
traduction d'un décrel d'un ancien coneile
provincial: Cum aliquot laïcis cuj use uni
que Ecclesiae rectori seu plebanovelul
rmxciPAM, ofjk-ium fabricoe seu procuratio
ecclesiae committaturita tamen ne ipsi
ecclesiarum reclores seu plebani officio
exaclionts censuum, proventuum, sine red-
diluurnseu prócurationis labore yraven-
tur. (Cone. Mogunt. (ann. 1949),cap. 90).
VI. Vous rernarquerez, Messieurs, que
la legislation en vigueurn'a pu altdrer dans
son essence ie caraclère primilif des fahri
ques d'églises.
Les laics ne participent legitimemenl et en
consciencea 1'adminislralion bes biens ecclé
siastiques que pour aulant que I'Eglise les
y aulorise, et toujours dans les limites qu'el-
le leur prescrit. Comme fabriciens et mar-
guilliers, ils recoivent de I'Eglise un mandat
lrés-honorab!c, tin mandat de ognfiance,
qu'on ne peul confondre avec le mandat ci
vil propre aux employés de I'Elat. C'est
pourquoi leurs rapports avec I'autorild eccld-
siastique doivent s'inspirer, non des maxi
mes erronées du siècle, mais des vrais prin
cipes que le Saint-Siége ne cesse de faire
prdvaloir.
Recevez, Messieurs, l'assurance de nos
sentiments bien affeclneux en J.-C.
ff EDMOND-JOS., Ev. de Tournai.
LOUISE LATEAU.
On dcrit de Bruxelles, sous la date de Sa-
medi, a V Ami de fOrdre:
La sénnce de l'Acad.émie de médecine,
tenue aujourd'bui, était atlendue avee une
grande impatience. On devait y altendre la
lecture du rapport de Ia commission chargée,
paria doe!e assemblee, d'examincr les phé-
nonièncs dont Louise Laleau, de Bois d'llai-
ne, est le sujet,
Cette commission se composait de MM. les
docteurs Croeq, Mascart el Warlomonl.
La salie des séances était remplic; dans la
fouleon lemarquait boa uw# op d'étudiants de
rUniversiJé libiu de Bruxelles.
M. le docteur Warlomonl a doriné lecture
du rapport.
Ce travail, trés étendu, est divisé en trois
parties.
Dans la première partie, la commission
rend compte des experiences auxquelles el Ie
s'esl livrée pour l'cxamen et 1'élude des phé-
nomênes. La main de Louise Laleau a did
mise dans un ballon en verre, adapté a une
manche en toile eirée que l'on scellail au
poignet el a la partie supérieure du bras.
Le rapport constate que les experiences
se sonl fades dans toute's les conditions pos
sibles de liberie pour les membres de la
commission; quand ces Messieurs le deman-
daienl, tout le monde, M. lecuré de Bois
d'Haine notamrrient, se retirait, et la slig-
malisalion s'est produite comme d'habitude.
La conclusion du rapport est quï/ riy a
pas cu de supercherie.
Ce point est important.
On se rappelle que M. le docteur Virchow
de Berlin, au congres de Breslau, dans un
discours qui a fait du bruit, a récemment
formule cette alternative: Ou le cas de
Louise Laleau est une supercherie, ou c'esl
un miracle. Or, MM. Croeq, Mascart et
Warloinoii!, de l'aeadémie de médecine de
Belgique, Je déclarent formellement: il n'y
a pas de supenuherie.
La
seconde partie du rapport est une ré-
ponse a un travail de M. le docteur Charbon-
nier, travail dont les journaux libéraux,
V Echo du Parlement notammenl, ont fait
grand élat.
Pour M. la docteur Charbonnier, les phé-
noménes qui se produisent chez Louise ba
teau sont parement et simplement Ie résullat
de l'exaItation religieuse, quelque chose
comme fa manifestation extérieure d'un cer-
tein érélhisme mystique.
Le rapport de MM. Croeq, Mascart et War
lomonl, est trés-sévére a l'endroil des affir
mations dc M. le docteur Charbonnier. Pour
ces savanls, le Mémoire deM. Charbonnier
est une oeuvre dlimayinulion, qui écarté
de son. chemin tout ce qui le géneet qui
manque de base expériment'ule.
Voila, inesemble-l-ii, un travail suffisnna
ment écarté, et il ne reslc a M. le docteur
Charbonnier qu'a se rallacher it lafoidu
charbonnier.
La lecture de la Iroisiéme partie du rap
port, oü les savants académiciens donnent
leur avis, a du, vu l'heure avancée de la
séance, él re renvoyéc a une prochaine réu-
nion.
J 'on b! ia is d'ajoulör que, au début de la
séance, M. le président, docteur Vierninckx,
a annoncé que M. le docteur Boëns, de Char
leroi, un autre charbonnier, retirait un rap
port fait par lui sur Louise Laleau, et qui
devait ètre In également.
Charbonnier démoli, Boëns mis en fuite,
et Virchow mis en derneure de reconnaiire
nn miracle, lel est le résullat. de la séance
de l'académie de médecine dc ce jour.
LA PRESSE LIBÉRALE ET MGR DECHAMPS.
La presse libérale, Vindépendance et VE-
chodu Parlement en tèle, continue a ontra-
ger l'éminent primal de l'églis.e beige, Mgr
Dechamps, archevéque de Malines. Jamais,
on peut le dire, dans aucun pays constitu-
tionnel se trouvant dans une situation non-
révolulionnaire, prélat n'a élé attaqué avec
une violence égale a celIc que déployent
contre Mgr Dechamps les journaux libéraux
de la capilale. Rochefort, Félix Pyat et
l'ignoble Vermeersch n'onl pas dépensé
conlre l'archevêque de Paris Mgr Darboy,
d'infortunée et héroïque mémoire, les in
jures que nous voyons en ce moment lancer
a la faee du métropolitain de Malines. Ils
i'appelaient hier le sieur Dechamps el
ils répandaient dans le peuple des chansons
suintant, a chaque couplet, l'impiélé la plus
crapuletise. Je fais allusion a une pièce qui
a vu le jour dans une feuilie du trottoir,
intitulée: Le rat de la Ville Elernelle el le
rat Deschamps.
A ne considérer quo l'apparence, il sem-
bleque ce délugè de grossièretés dans le-
quel nos adversaires essaient de noyer le
nom glorieux de Mgr Dechamps, a élé dé-
terminé par le discours qu'il a prononcé au
mariage de la prineesse Louise de Belgique.
11 n'en est rien, et ce discours, je le sais
de bonne source, n'est qu'un prélexle. une
cause occasionnelle. La veritable cause de
la croisade libérale actulle, est Ia guerre
vigoureuse que Mgr Dechamps fait, dans
ses écrils el notammenl dans ses mande-
mcnls et ses lettres pastorales, a la franc-
maconnerie. La loge ne pardonne pas a
l'éloquent arohevcque de l'avoir sligmatisée
comme elle devait l'ètre. Elle a juré de se
venger el. elle se venge a sa facon.
Vengence impuissante telum imbellc
je me hate de l'ajouter, et qui provoque
('indignation la plus vive ehez lous ccux
qui out conserve nn resledo décence et de
dignité. II est dit quelque part dans l'Ecrï-
lure sainle qu'il est nécessaire que Ié
scandale arrive. Les bonnes gens, les
amesdroites et loyales ont en effel parfois
bcsoin de savoir a quel degré le mal peut
descendre. Ce qui se produit aujourd'bui a
l'occnsion de Mgr Dechamps, portera ses
fruits et a moins d'être idiotsles plus
optimisles seront hien foreés d'avouer que
lorsque le libéralisme parle de son respect
pour la religion et ses minislres, il joue
une méprisable comédie.
II est temps que les masques lombent el
que l'on combalte visiére levée et face
découvertc: d'un cólé les francs ma cons
flanqués de leurs alliés, les libres-penseurs,
communards et internationnalistes; de l'au-
tre, les calholiques groupés en masse et
formant l'armée du bien et du salul social.
Telle est la moralitè qui doil élre tirée
du dévergondag e irréligieux dont la presse
maconnique de toute nuance donne en ce
moment 1 écceurant spectacle.
Patrie
CECI TUERA CELA.
Le doute sur l'issue de la lulte engagée
en Aliemagne entre lc calholicisme el l'Etn-
pire, 1'ullramontanisme el le proyrès mo
derne,comme disent les journaux libé
raux, commence a se propager. II se traduit
même dans les correspondances qui émail-
lenl chaque jour les colonnes de nos prus-
siens de l'intérieur. Voici en effet ce que
nous exlrayons d'un factum bismarkien,
pélri a Cologne pour les lecteurs du journal
frérisle par excellence, le Journal de Liége
Les ultramontains sont fiers de leurs
succes dans les provincss dc l'ouest de l'Alle-
niagne. Un des rédacteurs de la Germania
de Berlin, Ta emporté récemment encore
dans ['arrondissement de la campagne de
Cologne, a Bergheim. M. Cremers va ren-
forcer les rangs du centre csftholique, dont
les chefs Tavaienl recommandé aux suffrages
des èlccteurs ultramontains.
M. de Sybcl a beau dire qu'a force de
perseverance noes réussirons a briser les
phalanges compacles des adversaires du
progiés moderne. Si le suffrage universe!
n'est pas modiHó chez nous, il n'y aura guè-
re moyen de changer eet élat de choses. A
en croire ce qu'un depute de nos amis a dit
derniéremenl, le prince.de Bismark ne son
gera it pas a modifier les bases électorales
pour le Parlement; fédéral. Pent-être qu'il
sera réservé a son suceesseur de faire ce qu'il
ne veut pas faire lui-mêrne.
Bien que nous ne soyions pas prophéte,
el que nous ne nous piquions pas d'avoir le
don de seconde vue, nous croyons cepen-
dant savoir assez d'hisjoire pour deviner ce
qui est réservé a M. de Bismark ou a son
suceesseur.
La lulte engagée en Aliemagne se termine
ra comme loutes celles de ce genre qui ont
éelalé au moyen-age et dans les temps nou-
veanx. Le glaive sera tenu en échec par la
Croix. Ceet tuera cela! La force peul bien
primer le droit pendant un certain temps,
paree que la Providence le veut ainsi, afin
de donner aux nations une de ces grandes et
terribles lecons dont parle Bossuet, maisce
triomphe ne dure pas. II vil ce que vivent
les épreuves el les chatimenls d'un Dien mi-
séricoi'ilieux et bon, el un jour se léve 011 le
droit plane de nouveau radieux sur le mon
de. L'Empereur d'Allemagne Henri IV et Na
poléon lcr, mouranl en exil et hounis par les
peupies; d'orgueilleux minislres descendant
dans la tombe chargés des maledictions uni-
verselles, ne disent ils pas assez éloquem-
ment comment finissent eeux qui altaquent
el persécutenl I'Eglise catholiquc?
LES PLANS RÉVOLUTIONNA1RES.
On écril do Rome, le 9 Février, a VUnion
«Garibaldi est venu a Rome et a prêché
saus cesse l'ordre, la moderation, la tran-
quillité, répélant a tont. le monde qu'il est
temps de laisser de cóté les questions poli -
tiques pour ne s'occuper que de la question
financière, industrieile et agricole.
A tons ceux qui viennent le voir, Garibal
di parle de son projel de canalisation du
Tibre et de 1'assainissement et de la mise en
culture dc la campagne romaine. Une com
mission est déja organisée, composée dc
Irois membres, savoir: Garibaldi, le dépulé
chef de la gauche dc Prctis el un certain
Ferri.
Des ingénieurs ont élé réunis et travail lent
déja aux plans de ce projet qui scrait vrai-
ment colossal, s'il n'élait une utopie. Le
gouvernement favorise l'entreprise dc tout
son pouvoir el a promis les fonds nécessaires
pour couvrir les dépenses des premiers
essais el des experiences, plans et travaux
préliminaires. En outre, le roi a promis a
Garibaldi de souscrire pour un million de
francs, el M. Minghelti s'est fail fort d'obte-
nir de la Chambre. une loi qui assurerait un
intérèt de 5 0/P garanii par le gouverne
ment aux actions et obligations qui devront
être émises. Le projel marche done a toute
vapeur et les fanabiques croienl le voir déja
terminé et pleinement réussi.
Tout occupé de ce grand projel, Garibal
di semble avoir complélemenl oublié la
politique et ses opinions ullra-démocraliques.
II èvite avec soin lout ce qui pourrait donner
lieu a des manifestations républicaines on
du moins anti-dynastiques et même anti-
minislérielies. Samedi matin, Garibaldi s'est
rendu au Transtévère et a présidé une
réunion
Dans son discours, il a dit: Jc ne vous
parle point dc politique ni de la question
prèlre; mes idéés vous sont parfaitement
connues la-dessus, et je connais aussi les
vótres. Parions plulót de la canalisation du
Tibre et de f'assainissemenl et de la mise en
culture de Ia campagne romaine.
Or,me disait bier un éminent personnage,
en agissanl comme il le fait, Garibaldi a un
but, un plan. Quel est ce but, quel est ce
plan? pour moi, je suis persuadé que Gari
baldi ne se serl de ce projel de canalisation
que comme d'un levier ou plulót comme
d'un moyen d'enrólement, puisqu'il parle
d'y employer 90,000 ouvriers,et d'un moven
de ba lire monnaie, puisqu'il veut faire appel
au crédit public. Ces 90,000 hommes et ces
millions pourronl lui servirun jour a con
signer une armée et un fonds de guerre pour
se jeter sur le gouvernement, le renverser
el proclamer la Rêpubliqtie.
Pour réaliser ses projel il a bcsoin dc
marcher d'accord pendant quelque temps
encore avec le gouvernement, et voila une
explication possible de sa moderation, de sa
retenue, de son silence politique. On bien
encore Ie gouvernement el Garibaldi s'entcn-
dent pour avoir sous la main une armée
organisée sous les murs dc Rome en vue
d'une guerre avec TAulricbe ou avee la
France.
Mais voici nnc Iroisiéme version sur les
plans el le but que poursuit Garibaldi, qui
me parail de toutes la plus vraie, car elle
explique mieux Tcrtlenle, plus vraie encore
qu'apparenle, qui exisle entre Garibaldi et le
gouvernement italien.
Minghelti a pu se concilier Garibaldi par
I'entremise de son Ills Menolli, a qui pour
enjeu on a donné deux magnifiques proprié-
tés ecclésiastiques et ia concession des docks
de Brindes que Menolti a revendue ensuite
avec un bénéfiee net de deux millions. Ue
plan de Minghelti serail done de se servir de
Garibaldi pour tenir en respect la démocratie
radicale et communar'de, ou du rnoins pour
Ie discréditer de telle sorte que Garibaldi ne
put plus se metl're a sa tête et constituer pat
io prestige de son nom et de sa person n a I i lè
un danger sérieux pour Ie gouvernement.
Mais ce but poursuivi pnr Minghelti est
relatif a un autre but plus grand, plus éten-
du,et combiné entre Ie gouvernement italien,
Bismarck et les Bonaparte,
Le grand travail du moment consiste done
a préparerune restauration bonapartisle,par
un coup de main, ou par (ont autre moyen,
pourvu qu'il réussise. Nos minislres ilaliens
se flattent que I'affaire sera faite dans deux
mois au plus lard.
Une fois Napoléon IV sur le Iröne el bien
assis, grace a I'emprisonnement et a Tex-
pulsion de lous ceux qui oseraienl contre-
dire au nouvel élat de choses, le nouvel
empereur, fidéle a la politique hypocrite de
son père, cbercherait a gagner les faveurs
du clergé el de Tépiscopat et se poserait en
même temps en paladin de la Papaulé. II de-
manderaita ITtalie Texécution de la conven
tion de Septembre qui fut signée par les
minislres Minghelti et Visconti-Venosta ac-
tuellemenl au pouvoir.
L'llalie talerait le pouls a l'opinion publi-
que. Si elle pouvait se retire'r sans danger,
elle le ferait, sinon elle répondrait par un
refus suivi d'un semblant de guerre pour
tromper les imbeciles. A la première batailie
perdue, elle évacuerail Rome el le petit ter-
riloirc qui l'entoure. moins Viterbo peut-ètre
el Frosinone, el la capilale serait transportée
a Naples. Cede apparence de liberie rendue a
la Papaulé lei-ait cesser, croient nos compe
res, la forte opposition des calholiques. Bis
marck laisserait faire, se réservant pour plus
tard.
Les Bonaparte rcnonceraient a tout jamais
a la conquête de l'Alsace et de la Lorraine, cl
la France pourrait s'arrondir un peu du cóté
de la Belgique pour fournir a la Prusse l'oc-
casion d'annexer la Hollandeet le Danemark,
ce qui lui permettrait d'avoir une puissanle
marine, de tenir en respect TAnglelerre. Sur
de Talliance de la France, de l'llalie et de
TEspagne, Bismarck pourrait alors se jeter
impunément sur TAulricbe ou la Russie et
élendresa domination sur la moilié del'Eu-
rope et avaler un beau jour les pays de ceux
qui l'auraienl si bien aide.
En attendant, on aurait obtenu, espérenl-
üs, d'imposer silence aux calholiques, et
surtout on leur aurait óté lout appui présent
ou futuren formant a'toul jamais l'accèsdu
tróne aux Bourbons légilimes dc France,
d'Espagne et de Naples. Ainsi mnilre du ter
rain le libéralisme pourrait s'épanouir a
l'aise. Mais pour se rclirer de Rome l'llalie
pourrait craindre un mouvement rópubli-
cairi. Ce mouvement serait éliminé par la
defection ou le discrédit de Garibaldi.
Les troupes bonaparlisles reprendraient
leur place a Rome, sous prélexle d'y défen-
dre le Pape, mais en réalité pour pervertir
le dévouement politique des Romains et con-
linuer ainsi la politique de Napoléon III. En
attendant, Pie IX mourrait, et Napoléon IV
veillerait a la tenue du futur conclave. Ou
le conclave serait docile et Ie nouveau Pape
resterail a Rome avec un semblant de pou
voir cl de liberté, ou il regimberait et pro-
teslerait; en ce cas, on aviserait.
L'Empire serait fait; l'Halie une, moins
Rome, serail consolidée; la Belgique cl lAu-
tricbe calholique anéanlicsla religion
parailrait extérieurement libre et respeclée,
mais au fond complétcment enlravée el es-
clave, et surtout les Bourbons disparailraient
sans retour, et avec eux tout ce qui reslait
des anciennes monarchies el Etats calholi
ques. Tel est le plan, lel est le bul poursuivi
par le gouvernement italien, de complicité
avec Bismarck et les Bonaparte. Le début
doil ètre la restauration impériale en France;
ics développements auronl lieu suivant les
circonslances et les faveurs du temps. Car
pour lout cela Teutonic entre Garibaldi et
Minghelti est nécessaire.
AVIS AUX JOURNAUX CATHOLIQUES.
On s'occupe en ce moment d'établir une
stalistique de la presse calholique flamande
et francaise du pays. Tous ses organes, qu'ils
pa ra ïssen t soit tons les jours soit une, deux
ou trois fois par semaine, sont priés d'en-
voyer tin N" de leur journal au secretariat
general de la Fédération des Cervles calho
liquesrue du Gouvernement H, a Gand.
Prière a tous nos confrères de vouloir bien
reproduce deux fois Ie présent avis.
pour la première Communion,
avec et sans fermoirs, a des prix très-
raodéfés, chez WagB4l<L*rg-his»ste-
Fossé, imprimear, rue au Bcurre,
66, Ypres.
Portrait dc noire
Salut-Fère le I*as»e fie IX.
On peul se procurer au bureau du Jour
nal di Ypres le beau portrait du Saint-Pore
Pie IX peint a Tbuile par un procédé inécan-
nique et que vienl d'éditer la Sociela Olco-
grafica in Bologna.
Ce portrait, on peut le dire, est un chef-
d'oeuvre accompli. Le visage du Saint-Pére
y est retrace au vtf avec un art vraiment ad
mirable. On y admire celte douce majcslé,
cette airiabililè toute propre a Pie IX, qui
remue tant Ics cceurs et emporle Taffection
de q (i icon que a le bonbeur de le voir en per
sonne. Ses yeux regardent fraternellement,
et sa main droile se léve pour bén 1 rCe por
trait sur toile, peint inécaniquemenl a Tbui
le, coule 22 francs.
BIBLIOGRAPHIE.
Passieboekje of woorden, werken en lyden
van O. II. Jfisus-Chrislus gedurende de
goede weekgevolgd door de gebeurtenissen
van den Paeschtyd en eenige godvruchtige
oefeningen ter eere van den lydenden Jesus,
door Victor De Buck, S. J. Nieuwe en ver
beterde uilgacf. By Vaxderghi.nste Fossii.
Prys 1 90.
II scrait difficile, croyons nous, de frouver
pour le Saint temps du Carème un Iivie plus
utile et plus approprié que ce petit opuscule
du pieux et. savant Bollandisle. II est indis
pensable a tout prêtre chargé de prêcher la
passion, aux fidèles il procurera de nom-
breuses maliéres de meditation.
Ce livre est Tencbainement périodique du
récil des 4 Evangélistes. L'auleur y a établi
dans leur veritable signification, avec une
rare érudilion, les événemenls de Ia doulou-
reuse passion.
Ce livre est avant tont un livre populaire
que nous voudrions voir au foyer de tonics
les families calholiques.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
Mgr l'Evêque de Bruges vient de nommor
curè a Heule, M. Van Dorpe, curé a Hou-
tbem (arr. Furnes).
Chroniqtic locale,
JUSTE OBSERVATION.
II nous vient de Belgique, dit VUnion do
Paris, comme un soufflé d'impiéléet de scan
dale, sinislre présage pour ce pays, si digne
d'affection el de respect.
Aprés ce début, notre confrère parisïen
retrace en les sligrnatisant- avec une juste
énergie le sacrilege de Huy, les salurnales
carnavalesques de Bruxelles et Ics infamies
(t) Nos anciens gouvernants le reconnaissaient
expressémeni, au témoignage de Van Espen lui -
même: Agnoseunt principes... Episcopis, vi sui
-officii, eurani fabrkce incumbers. Les auteurs
des règlemenls modenies sui les fahriques no pen-
saient pas auiremenl: L'Evêque, disait Bigot de
Préameneu, doit en êtrc pomme le principal admi
nistrateur. Portalis avait dit avant lui que les
Evêques sonl les tuteurs naturels des fahriques.
I»