LIVRES DE PRIËRES tie la tribune du Parlement allemand, contre Mgr Meglia, a qui la ebaneelier a prêté ce mot: que I'Eglise catholique doit s'appuyer sur la révoluiion. Sans nous attacher a relever le ridicule d'une pareille accusation, au moment off il vienl d'ètre élabli que la chancellerie alle mande nedemandait pas mieux que de s'u- nir a Mazzini pour renverser au besoin Vic tor-Emmanuel; faisons remarquer que les affirmations de Porgane officieux de M. de Bismark onl pour ton le base celte parole di vine rappelêe par lc Saint-Père dans son en- cyclique: II vaut mieux obéir a Dieu qu'aux hommes. La Correspondance provinciale prétend. au contraire, qu'en Prusse, t'Em- pereur Guillaume seal doit ét re obéi. Mais qui done est par la déclaré révolulionnaire, sirron PEmpereur lui-mème? Car, a moiris de soutenir que cet Empercur est antérieur a Dieu, c'est bien lui que Pon représenle comme voulant violër les loisdu mailre su prème, dont il tienl I'empire. L'ÉMIGRATiON ALLEMANDE. L'émigration pour l'Amérique ayant con- cidérablement diminué dans ces derniers temps, le gouvernement de Berlin qui, de- puis si longtemps, voyait avec peine la re duction que Immigration opérait dans les ressources na lio na les, a résolu de profiler du temps d'arrèt qui se produit pour détourner le courant qui en-lraiiyi.il les populations a •l'étranger. Les deux principal es mesures qui onl-été adoplées dans ce but sont le morcel- lement d'une parlie des immenses domaines de la couronne de Prusse et la defense faite aux entrepreneurs d'émigraiien d'enroler les emigrants pour Ie eompte des puissances élrarigères au moven duineprime de tant par lêle d'enrólé. Par 'Ia première mesure, les pauvres gens auronl le moyen d'acquérir quelques ares de lerre et une habitation qu'ils pourront appcler la leur; la seconde a pour objel de metlre un ter-me au genre d'affaires entrepris par les agenees brésilien- nesetaulres. Cependant, cette émigration ayant en partie ponr caus-ele méconlentement eréé par Ia politique du gouvernement de Berlin, toutes les mesures adminislratives seront impuissantes pour arrêler le progrés du mal. tranchée en allouanl au milicien une somme de 130 frans a l'age de 33 ans. Ce n'était Ia dans Ia plupart des cas qu'une indemnité illusoire. On a calculé que la moi- tié des miliciens mouraienl avant le moment de la toucher. Le ministère actuel présente une loi plus équitable en allouanl une rente de 10 francs par mois aux parents pour tout le temps qu'ils son! privés de leur fils. C'est la familie qui est frappée, c'est elle qui doit êlre in- demnisée. Que l'un et l'autre syslème aient leurs dé- fenseurs. on doil 1'adfneüre. Mais ce qui est inconcevable, c'esi qua propos d'un projet comme celui qui se discute a la Chambre, on vienne déverser, comme l'a fait M. Bara, son grossier mépris sur la religion, donner cours a sa baine conlre les cominunaulès religieu- ses. Répondant a cetle object ion que l'indem- nilé allouée par la loi de 1870 devieut sou vent illusoire, paree que le milicien a cessé de vivre au moment ou il esl appelé a la re- cevoir, il a dit en ricunani que la droite voulait peut-èlre conserver rindemnilé au défunt pour faire (lire des messes a son in tention; puis il a accuse' M. Malou, qu'il a qualifié d'ancien rapporteur de la loi des couventsde vouloir en changeant la nature de cel te indemnité, fournir des holes aux hospices et aux refuges tenuspar des reli- gieux. Quel homme, mon Dieu, quel homme et quels arguments! UNE DEFENSE JUSTIFIÉE. Les journaux de Londres signalent un fait qu'il con vienl de nepas laisser passer ina- percu. Le gouvernement anglais a donné des ordres pour remettre en vigueur la defense faite aux employés de I'Elal de donner a la presse des informations sur les choses offi- cielles. Les employés de I'Eiat qui sont en rapport avec les journaux sont próvenus qu'ils seront regardés comrneresponsablesde toute révélation sur les choses officielles faite par les rédacteurs des feuiiles auxquelles ils collaborcnt eux-mêmcs. Le gouvernement de la fibre Anglelerre n'esl pas suspect de vouloir allenler aux droits de la presse; mais il ne veut pas non plus êlre a la discretion d'une presse qui, grace a des complicités cachées, a des ma- nceuvres déloyales ourdies au sein même des ministères el par des employés de l'Etal, serail a même de jouer aux dépens du gou vernement le róledu cheval dc Troie. Le mal conlre Icq nel le gouvernement anglais vient de prendre des mesures n'est pas inconnu en Belgique. Sous le régime Frére-Bara on citail tel journal dont le ré dacteur élail aussi secrétaire du cabinet d'un ministro. Aujourd'hui,sous le gouvernement catholique, la presse libérale comptc 'parmi ses collaborateurs bon nombre d'employés de I Ltat; 1 Echo du Pavleme t lui même en a fait l'aveu devanl le tribunal de Bru- xelles. Le minislère conservateur a monlréjus- qu'ici vis a-vis de ces bureaucrates pen dé- licats une longanimilé qui frise la faiblesse. Nous est avis qu'il aurail tort dc tolérer plus longtemps que des serviieurs a sa solde con- sacrent leurs loisirs a lo combatlre et negli gent même parfois leurs fonctions pour mieux mordre Ia main qui les nourrit. (iCourrier de Druxelles.) LES NOMINATIONS A LA COUR D'APPEL. Les presentations aux deux places de Con- seilier vacantes a la Cour d'appel de Gand, sont failes, et c'est au gouvernement a se prononcer enlre les candidals proposés. L'o- pinion pnblique dans nos Flandres a devancé les presentations el elle a émis son avis tant par les voix de la presse que par telle de ses mandata ires des Conseils provinciaux; aucun doule ne peut plus s'élever sur ce qu'elle veut. L intérêt des justiciables exige que lejuge soit a l'abri de loute passion politique, qu'il ne censulte que sa conscience et laisse la toute consideration qui ne résulle pas direc- tement de la légalité et des fails de la cause. 11 faut avant tout que le magistral soit indé- pendant des partis, nous dirons plus, indé- pendant de lui-mème; la justice la plus par- faite possible doil ét re son guide. C'est ainsi qu'il s'entoure de prestige et de dignité; c'est ainsi qu'il se fait respecter par tous et par- tout. LE Cl DEVANT MINISTRE DE LA JUSTICE. On a dit de M. Rara qu'il n'a qu'une corde a sa lyre. Cela est absolument exact, et celte corde on la connail. La Chambre discute en ce moment le pro- jot de loi relatif a la rémunération des mili ciens. Le minislère doctrinaire Frére-Bara s'élait occupé de cettc question d'équité pen avant sa chute sous le dégout universel. II l'avail II y a une dizaine d'années, aucune plain" te, mais aucune, nes'élevait contre Ia Cour d appel de Gand: ses arrets étaient acceplés comme empreints de justice et d'équité. Ses membres jouissaient dc la haule estime gé- nét ale, et les plaideurs abordaient le prétoire avec une entière confiance. Cel état de choses convenait si bien a lous que la majorité catholique des Conseils pro vinciaux n hésitait nullement a choisir ses candidals dans les rangs de nos adversaires, tellement elle espérail qu'ils laisseraient l'es- pril de parti a la porie du sanctuaire de la justice. II nous a plu de reehercher les présenta tions faites depuis plusieurs années pour les pluces de Conseiller vacanles a la Cour d'ap pel de Gand, et nous avons trouvé: 1° qu'en remplacement de feu M. Van Innis, la Cour et Ie Conseil provincial de la Flandre occi dentale out été d'accord pour présenter en première figne M Valcke; 2° que, pour rem- placer M. Van de Walle, la Cour et le Conseil de la Flandre oriëntale onl porlé leurs suffra ges sur M. De Meren; 3° qu'au mois d'Aout 18G7, ils onl présente MM. Mechelynck et De Pauw. en remplacement de M. Delecourl, en même temps que, pour la place revenanl a la flandre occidentale, ils appuvaient M. De Ryckman; 4U qu'en Juillet 1808, la Cour et le Conseil séant a Gand ont présenté M. Le- liévre pour succéder a M. Van de Velde; 3° qu'en Décembre 1869, ils ont donné une première et une seconde candidature a M. Van Acker; 6° que la même annèe un sem- blable fait a eu lieu en faveur de M. De Schryver, suecédant a feu M. De AVylge; 7° qu'en Juillet 1870, la Cour el le Conseil de Ia Flandre occidentale ont decerne la première candidature a M, Van Praet, qui a remplacé M. Saney. Les majorités catholiques n'hésilaient done nullement a donner des candidatures a des adversaires politiques, espéranl que, comme jadis, la Cour d'appel resterail f'ermée au li béralisme el que l'adminislralion impartiale de la justice ne souffrirait aucune atteinte. Cet espoir a élé trompé; bien plus, M. Bara a profile de la loi de 1807 pour placer a la Cour d'appel des elements du libéralisme le plus extravagant. En même temps, il écartait les candidals catholiques qui étaient présen- tés par les Conseils provinciaux: ainsi l'ho- norable M. Sarlel, aujourd'hui président du tribunal d'Ypres, a été proposé cinq fois et cinq fois il a élé écarté; M. De Vos, ancien procureur du Rui a Bruges, a subi le même ostracisme, quoique liberal, a cause de son caractére indépendant et de sa haute impar tiable. Ce que la Cour d'appel est devenue a la suite de eet exclusivisme, on le sail paries arrets qu elle a rendus et donl récemmenl encore nous avons cilé quelques échantil- lons. Maintenanl, le gouvernement, vu la tolé- rance excessive des majoretés catholiques de nos Conseils provinciaux, vu les injustices commises envers les hommes dont l'impar- lialilé el l'indépendance sont inconlestables, vu ia fa con dont la justice est adminislrée, pent il convenablement, équitablement, se refuser a nommer les candidals proposés par les Conseils provinciaux? Peut-ii se soustrai- re au devoir irnpérieux que I'inlérét de la justice et des justiciables, que les circonstan- ces lui im posen l? N'est-il pas tenu de tenter les plus grands efforts pour que la confiance dans la Cour d'appel renaisse? Je suppose que, dansles regions adminis lratives, il yait un bureau, oü desdénisde justice serai en l fréquents et souléveraient des plaintes unanimes, Ie ministère ne le ferait-il pas immédiatëment cesser?... Sans nul dou le. Eh bien, ici son devoir est Ie même, et il doil le remplir. II ne s'agit pas ici d'une question de parti, maif d'un intérêt de I'or- dre le plus éfevé, celui de la justice. Les ca tholiques Ie protégent, Ie ministère ne peut pas se séparer d'eux, sous peine de se voir accuser de coin pi ici té dans les intrigues qui ont élé ourdies, de passer dans les rangs des défenseurs si elairsemés de la cour d'appel. Toulefois, notre confiance reste entiére: les hommes que le pays a proposés pour le gou- verner, n'abandonneront pas la iaehe qui leur a été confiée, Patrie) NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr I'Eveque de Bruges a nommé: Directeur des Fières Xavériens, a Bruges, M. Lagae, vicaire de Ste-Anne en la même ville; Vicaire a Stc-Anne, M. Welvaert, vicaire de Ruysselede; Vicaire a Ruysselede, M. Van Walleghem, vicaire de Lauwe; Vicaire a Lauwe, M. Steeland!, vicaire de Lophern; Vicaire a Lophern, M. Vuylsleke, prètre au Sérninaire. pour la première Communion, avec et saus fermoirs, a des prix très- modérés, chez VaiidcrgBiiiisic- Vossé, imprimeur, rue au Beurre, 6G, Ypres. Clli i-oii ue locale, REMUNERATION EN MATIÉRE DE MILICE. Vandenpeereboom. Peut on mieux se eonlredire el parler plus déplorablement? SENTENCES BISCORNUES DU P ROG RÈS Nous ci tons: La mesure proposée parle Gouvernement esl sans en avoir l'air, une nouvelle laciicjue dirigée conlre le remplacement. On dit aux parents, laissez marcher voire Ills en personne el non-seulement vous bénéft- cierez le prix du remplacement, mais vous loucherez dix francs, par mois, pendant lout le lemps que voire fils mangera a ia gamelle. C'est evidemment ld un acte de spoliation; la rémunération revient, en effet, légitime- ment a celui qui fait le service ct, sous ce rapport la nouvelle loi consacre une criante injustice. M. Frère-Orban a qualifié Ie fonds desliné a celte rémunération de do tation du cabaret. Dans nos Flandres on pourrail aussi bien, el mieuxpeut-ëlrej'ap pear DOTATION DU CLERGÉ car 1(1 plus grande partie en passerad'aprés-nous dans Cescarceüe de notre humble el modeste clergé. Inutile de dire que, pour ce motif même, ce projet est probablement déja voté au mo ment, ou nous écrivons. REMUNERATION EN MATIÉRE DE MILICE. Malgré I opposition la plus violente d'une parlie de la gauche, la Chambre a adopts Satnedt par 38 voix conlre 26 et 7 absten tions le projet de loi relatif a la réntunéra- tinn en malière de milice. Cette opposition sexpliqne par la popularity que celte loj vaudra au ministère catholique; aussi MM. Pirmez, Bara, Fiére et Vandenpeereboom ont-ils tenlé les efforts les plus virulents pour faire échouer Ie projet: M. Bara s'est ravalé jusqu'a dire que cette loi est dignc d'uue Chambre de sauvages, et comme on demandait son rappel a l'ordre, le président a spirituellement répondu qu'il considérait cetle expression de M. Bara comme con- stiluanl uniquement une plaisanterie d'un goüt plns ou moins douleux. M. Vandenpeereboom, de son cöié, a exci te un orage, en accusant les bureaux de bienfaisance et les bourgmestres de vouloir refuser des seeoursaux families indigentes jouissant de la rémunération en malière de milice, et ajoutant qu'ils auronl raison de Ie EXTRAVAGANCES PARLEMENTAlIiES DE M AlP. Exlrails des Annates parlementaires M. Vandenpeereboom. Je n'ai que quelques observations a présenter pour motiver mon volo. Je voterai contre ie projet de loi. Jo n'ai pas besoin de dire que j'admets le principe de la iémunéiationmais je trouve que J'application qu'on en fait est inqualifiable. (Interruption.) Les ncnf dixièni'-s des families ne profiteront pas de I ihdemnilé de 10 francs par mois. Je ne veux done pas voter une loi que, dans l'ap- plicalion, je considère comme sans ulilité pour les families et comme instiluant une dotation du caba ret Avant de me rasseoir, je dois poser une question a l'honorable ministre de la justice et le prier de donner quelques instructions. Jc viens de dire que la somme de 10 francs ne proflterait pas aux families pauvres, et c'est le plus grand nombre de celles qui envoient de mili ciens a l'armée. L'honorable ministre des finances a dit que c'étaient a peu prés les neuf dixièmes. Eh bien, voici ce qui va arriver. Admirable lo- giquet Dans les communes, et spécialement dans les Flandres, toute familie pauvre qui aura un fils d l'armée et qui, par suite, recevra 10 francs par mois, sera rayée par le bureau de bienfaisance de la lisle des secourus. Interruption Je maintiens ce que je viens de dire, et J ajou- le qu'au fond le bourgmestre aura raison I!) (Interruption.) M. Kermjn de Volkaefsbeke. Pas un bourg- mestre ne ie fern! M. Vandenpeereboom. II y en a beUucoup quite feronl. (Interruption.) Jo voudrais savoir pourquoi vous m'inluirompez. Je rcpêle done qu'en general les families rece- vanl 10 francs du gouvernement ne receoront pius de secours du bureau de bienfaissance, surtoul dans les Flandres. (I!) L'honorable M. Kervyn me dit: il n'ya pas dc bóurgmestre qui ('era cela. Eli bien, rnoi je dis qu'il yen aura beaucoup qui le feronl el j'ajoute que ces bourgmestres n'auronl pas lort. En effet, a qui faut il dunner les secours publics? Au plus nécessiteux; et quand une familie touche 12'J francs par an,cette familie n'esl plus en position de pecevoir des secours du bureau de bienfaisance, Le bourgmqstre aura done le droit, s'il le veut, de faire rotirer les secuurs. Usera-t-il de ce droit? C'est la question. Je rie veux pas, messieurs, rentrer dans le débat; mais j'appelle l'atlention de M. le ministre de la justice sur ce point, ét je le prie de donner, plus tard, après müres reflexions, des instructions aux bureaux de bienfaisance pour savoir s'ils peuvent ou s'ils ne peuvent pas retiier les secours. M Da Lehaye. Le bóurgmestre qui agirai' comme il vient de l'indiquer agirait trés mal. M. Barv. - II exécuterait la loi. M. Coomans Je me crois obligéde protester de toutes mes forcos contre le très-regrettable lan- gage tenu par un ancien ministre de ('intérieur; langage d'autant plus regrettable qu'il sort d'une boucbe expérimentée el honorable. Quoi! I'on vient vous dire que les bourgmestres el les bureaux de bienfaisance foront bien de retirer les secours qu'ilsdonnent aux families des miliciens! Ils feronl bien! Vous enlevez des fils aux families pauvres inscrilesau bureau de bienfaisance et vous venez ajouter que si ces families recoivent quelques francs par mois. el les n'auronl plus droit aux secours qu'on fera bien do les en priver! En vérité, j'a' peine a conlenir I indignation dont je me sens péné- tré en ce moment! Vous rendéz vieiimes de la lote- rie militaire de5 families pauvres! Vous l'avouez, c'est la première fois que cel aveu est fait dans cette chambre; et vous voulez refuser a ces families pau vres les secours auxquels elles n'ont que trop droit! Mais, messieurs, vous auriez pu el dü dire autre chose, vous auriez dü dire que les families auxquel les on enlève leur soutien gagn iient un droit sup- plémentaire aux secours du bureau de bienfaisance el c cüt été la un langage sensé, liumairi, patrioti" que. Mais recommander aux bouigmestres et aux bureaux de bienfaisance d'aggraver l'iniquité ré- voltante dont plus de la moilié des families beiges sont viclimes, eest la un déplorable conseil qui, j'aime a le croire, n'est pas sorti du eoeur de l'ho norable ancien ministre de l'inlérieur et ce n'est la qu une des fieelles d opposition dont on a tant abuse dans ce trop long débat. M. Vandenpeereboom. Vous ne m'avez pas compris. M Coomans. Je ne vous ai que trop bien compris. Quoi! un jeune bomme gagne de SO a 100 francs par mois; un le prend a sa familie pauvre, inscrite su! les registres du bureau de bienfaisance; en com pensation de ce sacrifice inique, on lui donne 10 Irancs par mois, c'esl-a dire Ie cinquième ou le dixiéme de ce qu on lui enlève. Et ou relirerait en core a la familie les secuuis des bureaux de bien faisance! En vérité, celte these-la esl insóulenable, j'a 11 a is dire sauvage, comme on s'oxprime a gauche. AI. VandenpeereboomAu risque de surexci- (or i'indignatioii de l'honoritble M. Coomans, je dois dire, en Comméncant, que ses paroles violentes pas plus que ses paroles flaiteu'sès ne me louchenl. Tout ce qui vienl dó lui mest pat fakement indifférent. (Interruption J'a va is, motive mon vole, et j'ai appelé l'aüenlion de I honorable minislru dc la justice sur une ques tion. On a pris la question do telle facon que I'on cherche a interpreter mal mes paroles. Ainsi quo jo l'ai dil ineidemrnenl tout a i 'houre j'ai été mal compris. J'ai dit que celte question de secours pourrail se soulever dans los communes. Les bourgmestres demanderont si les bureaux de bienfaisance doivent encore, oui ou non, accorder des secours aux pauvres, aux indigents inserils sur les I isles des administrations charitables et qui recoi vent 10 francs par mois. J ai dit que la question pourra se soulever, paree que la loi sur la bienfai sance publiquö dit qu il ne faut donner de secours qu'a ceux qui en ont besoin. (Interruption.) AI. Bara Evidemment. AI. Vandenpeereboom. La familie qui a 10 francs par mois a peut-ét,-e moins de bosoins qu'une autre qui n'a rien. Si I'on accordait une indemnité do 100 francs par mois, faud'rait-il encore eontinuer a donner des secours? Cette question,.je ne veux pas la (rancher; mais jel'ai indiquée a M. Ie ministre de la justice et je lui ai demandé de vouloir bien donner dos instruc tions a cet égard. Voila ce que j'ai dit. Voix a dhoite: Aux voix! aux voix! AI. Coomans. Je demande a dire encore un mot. (Non! non!) II imporle, messieurs, d'empêcher que les pa roles qui ont été prononcées et qui ont provoqué ma réponse ne soient modifiées au Alonileur. L honorable AI. Vandenpeereboom n'a pas seu- lement dü qu il émetiait un doute; qu'il posait une question a, AI. le ministre de la justice. (Si! si! Non! non!) Oui, il a posé une question; mais il n'a pas fait que ceia: il a ajoulé que les bureaux da bienfaisance el les bourgmestres qui refuseraient des secours aux families mdtgenles jouissanl de la remuneration fer aient bien... (Interruption.) II ne faut pas d'escamotage aux Annales parle~ mentaires. (Interruption.) Et surtout, il ne faut pas que j'aie l'air d'avoir combattu des moulins a venl. Ce qui m'a indigné, c'est la declaration que je viens de rappeler, el je n'aurais pas pris la parole si elle n'uvail pas été failc. Voila ce qui a causé une legitime indignation sur nos bancs. Rétractez cela, soil; mais la Chambre et la nation souront que ma protestation n'aura pas élé vaino. AI. Vandenpeereboom. Si je me suis mal oxprimé, les paioles out tralii ma pensée. (Inter ruption) Je n'ai pas rèvu la Sténogrnphie. Mais si j'ai di' que les bourgmestres el les bureaux de bienfaisance doivent refuser tout secours... AI. Vanden Steen.Vous aves ajoulé qu'ils auraient eu raison de le faire. Interruption AI. Vandenpeereboom. Telle n'était pas ma pensée. (Interruption.) Je dis qu un grand nombre d'adminislralions communales intèrpreieraienl la loi tie cette manièro et que celte. opinion élait trés soutenable; qu'il y avuit des arguments a fa i re va loi r dans ce sens; que jo priais M, le ministre d'examiner la question. Je Ie lépóle, je n ui pas rovu la sténographie et si jiii pruiioncé les paioles qu'on me préte. c'est que cel les-ci ont l ra li i ma pensée. Du reste, je ne rétrac- te pas un mot de ce que j'ai dil et je ne changerai en rien la sténographie. AI. De Lehaye. J'accepte volontiers les expli cations que vient de donner M. Vandenpeereboom et je suis lieureux qu'il aü rélraclé ses paroles. AI. Bara. II ne les a pas rélractées. (Inter ruption.) AI. Kervyn de VolkaersbekeQuand l'hono rable M. Vandenpeereboom u déclaré... Inlerrup Hon.) ce que vous avez.enlendu, j'ai piolesté, je puis le dire, au nom de lous les bourgmestres. In terruption II n y en a pas un seul qui soit capable de com- meltië un acte semblable, qui serail réellemenl in digné et que I honorable M. Vandenpeereboom VQudruil leur a11ribuur. Mais la retractation qui/ vient de faire sufït. Des membres: II n'y a pas de retractation. (Inter ruption.) AI. Vandenpeereboom. Je n'ai rien rélraclé du lout Des membres: Si! si! AI. VandenpeereboomJe maintiens tout ce que j'ai dit. (Interruption.) SUR LA REMUNERATION.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2