de Ia capilale, 1 e.Covrrter de Bruxe/les cite M. Emerique, bcan-père do M. Fonlainas, I'échevin libéral qui s'esl acquis naguère une si triste notoriélé. Nous voudrions bien sa voir ce que M. Emerique eül dit si, dans Ie eortége de Di- manche dernier, avail figure, entre un cer- cueiI et un berceau, .un personnage revêlu do l'uniforme de la prison de Termonde el portanl sur sou dos cello inscription: Fond lenuce! A propos de l'ignoblc batnboche carnava- lesque qui vient de s'ètaler dans les rucs de Ja capilale, lo Journal de Bruxelles fait les justes reflexions que voiei: Sur (out Ie parcours du corlóge, Ie ser vice des tramways, des omnibus et des voi- tures parliculiéres a élé lotalèmenl inter- rompu, non pas pendant qualre ou einq minutes, maïs durant plusieurs heitres. Or, J'amiée dernière, il y a eu tont un incident bruyant a Bruxelles a cause de quelques mi nutes d interruption du service des tramways du nouveau boulevard intérieur, par la pro cession annuel Ie de la paroisse de Bon-Se- cours. Et tandis qu'un cortege religieux est gêné dans sa liberie de parcours, sous pré- texte qu'on ne peutentraver un service de voitures publiques, M. Ie bourgmeslre or donne la suspension pendant des heures, dans les principaux quarliers de la capitale, du service de plusieurs compagnies de Iram- ways, d'omnibus et de voitures. Ou est la logique el la justice distributive dans tout cela? Que fait M. Ie bourgmeslre de la liber ie? Pourquoi a-t-il deux poids et deux mesu- res? Un cortege religieux est entravé, mal- gré la Constitution, sous prétexte qn'il faut avanl tout veil Ier a la libre circulation des piétons et des voitures publiques, et, hier, un cortége qui avail pour bul Ie Denier des Ecoles el pour objet cTinsulter et d'outrager publiquement ce que les calhoïiques respec teert et vénérent, a Ie privilege de faire sus- peadre pendant des heuresentières des ser vices dé voitures publiques. OU EST LA BANQUEROUTE? Nous sommes toujours a la recherche de la banqueroule scandaleuse et frauduleuse dcfEtat beige que, d-aprés M. Frère-Orban, avail amenéeM. 4e ministre des finances, el nous sommes obligés de l'avouer, nos inves tigations n'opt pas grand succès, malgré Fappui que nous prète'la presse doctrinaire. Ill y a plus, nous avons récerrimenl rencon tré M. Malen sur le trottoir de la rue de la Loi el malgré fexamen Ie plus attentif, le plus minutieus de sa physionomie, nous n'a- vons rien remarqné qui décéiat en lui le coupable visé par l'art. 489 du code pénal; i! fumait un cigare dans une quiélude pro- fondc; il est vrai que M. Malou est un ancien élève de St-Acbeul et que, d'après les feuilles libérales, on y apprenait l'art de la dissimu lation. Mais après avoir vu M. le ministre des finances dans la rue, nous l'avons entendti dans la Chambre, et préseolant la situation du trésor ainsi que les budgets pour 1876, budgets augmentés de fr, 1,139,305-46, il a ctabli les chiffres suivanls: Les voies et moyens pour 1876 monlent afr. 248,744,860 Le fonds spécial des domaines3,800,000 Total fr. 252,544,860 Lesdépcnses pour 1876 s'élèventa239,368,796 Excédant des recettes fr. 13,176,064 Déduction du fonds spécial 3,800,000 Reste fr. 9,376,064 II y a done un qxoodant de recettes de 9 millions 376 mille francs; dédoisons en core de ce dernier chiffre les 2,200.000 fr. nécessaires a l'augmentaliondes petils Irai- temeats, et tl restera un boni de plus de 7 millions. Et cependant M. Frère soulient que la ban queroule est la, et lous les glapissants de la presse libérale ont répélé Ie même rcfrain, jusqu'a ce que 1 "Echo du Parlement, souf- jfranl d'une indigestion, est venu pénible- ment expliquer que son patron n'avait en- tendu parler que d'une banqueroute mora le, explication que rejetaient les paroles de M. Frère, cl comme celles-ci n'ont pas été rétractées par leur auteur, nous sommes toujours a lui demander oü se cache eet a ff reu x spectre de la banqueroule.... sans aucun doule dans la cervelle de M. Frère et non ailleurs. Pairie DES VISITES D'ÉGLISES PRESCÜiïES P0UR LE JUB1LÉ. Nous avons, plus d'une fois deja, enlcndu se manifester de la surprise et de l'étonne- ment au sujet des nombreuses visites d'égli- ses prescriles pour gagner le Jubilé. Pourquoi, dit on, dans ce grand Jubilé, les stations sont-elles plus nombreuses, et, par suite, plus fatigantes et plus onéreuses que dans les juuilés ntoindres accordés pré- cédemmenl par lemème Pontife? Un passa ge du mandement de Mgr Pie, évèque de Poitiers, répond parfaitementaceltequeslion: En ees choses, dit-il, tout est tradilion- nci, el rien ne se fait arbilrairement dans la sainto Eglise de Dieu. Je pourruis done me con ten ter de vous dire que tel est l'usage. Mais je dois ajouter qu'en cela l'usage a ses raisons d'etre. La grande Indulgence élait atlachée dans son principe a la visite des Lieux Saints: voyage plein de fatigues el de périls, et dans lequel les privations et les sacrifices de tont genre constiluaient plutót une commutation qu'une remise de la peine due aux péehés. C'est sur ce modèle que fut instituée l'lndulgence jubilaire de l'Année Sainte; le voyage de Rome en était la con dition rigoureuse. Par lui-même, ce pèleri- nage, ordinaireinent entrepris a pied, était eenes assez pémble, et en même temps assez. dispendieux, pour que la sainte Eglise n'y voulul pas ajouter la complication du jeune, ni mème le précepte formel de l'aumóne. Afin que les Romains eux mèmes partageas- sent ie labeur des pêlerins étrangers, ils élaient lemis de fréquenter pendant trenie jours les églises statlonales, donl l'une est placée assez loin en dehors des murs (1). Les autres fidèles, nonobslant la longueur du chemin qu'ils avaient parcouru, élaient obli ges a quinze jours de stations. Etendu plus tard a toutes les églises et paroisses de l'uni- vers catholique, le privilege du Jubilé a pourtant conservé son caracière essentiel,. son caraclèredepélerinage,qui eonsisledans la visite rnultipliée des sanetuaires. Nous ne devons done ni nous élonner, ni surtoul nous plaindre, de la peine et du temps qu'il faudra mettre a I'accomplisse- ment de cede pratique dans les conditions relaiivement très-adoucies anxquelles elle se réduil. Etant dispensés de faire corporelle- menl le voyage de la cité sainte, nous tien - drons les yeux de nolre ame tournés vers l'Eglise mère et mailresse de toutes les au tres, et, comme Daniel, nous enverrons chaque jour de ce cólé nos soupirs et nos prières (2) Pour ceux a qui leurs infirmités, la na ture de leurs travaux ou l'éloignement de leurs habitations, créeraient des obstacles sérieux, la régie commune comporte des allégements, des dispenses et des commuta tions. Puis encore, en participant aux pro cessions générales ou paroissiales qui seront annoncées, les fidéles de chaque chrétienlé urbaineou rurale profiteront de la réduolion décrctée par leurs évèqties, conforrnément aux dispositions de l'Encyclique et a ('appli cation constante qui en a été faile dans les trois précédents Jubilés Uriiversels. Quelle communautéou corporation plus réguliére- mcnl accrédilée devant Dieu et devanl les hommesquecelle de la eilé ou de la paroisse, sous la conduite de l'évêque ou du propre prêtre, accomplissanl collectivement et pu bliquement, avec l'assistance des représen- lants les plus notables des intéréts eivils et religieux, les pratiques auxquelles sont atta- chées les faveurs de l'Eglise? Quel élan ajouté a la ferveur de la piété par la puissance du nombre, par l'aulorité de l'exemple, par la splendeur des cérémonies sacrées Non, ce n'est pas de ces observances extérieures que la diffieullé pourrail naitre. Plaise au Seigneur que les dispositions plus inlimes requises pour la grace du Jubilé ne fassent défaut ehez ancun de vous! Cette doctrine de Monseigneur Pie, ledocte évéque de Poiliers, touchant les processions paroissiales, était déja enseigné en 1650, par le R. P. Gobat, S. J., ce Ihcologien si érudit et si rempli d'expérience. II a soulenu cette doctrine lors du Jubilé de l'Année Sainte, accordée par le Pape Innocent X. Undécrct de la Sacréc Péniterrcerie vient de la confirmcr dans le courant du mois passé. dtronicjiic locale* LA FAMEUSE VENTE D'ARBRES ET LE QUESTIONNAIRE DU PROGRÈS. De plus en plus outrecuidants ces mes sieurs du ProgrèsQue de bruit el que de gros mots au sujet d'une vente d'arbres au profit de la Province! lneptie, ünerie, tripo- tage, tout le vocabulaire poissard de ces oris en gueule y a passé. Tripotage! voila un mot, Progrèsqui pourrait vous coüter cher, si vous aviez a faire a des membres de certaine administra tion locale. Heureusement que vos insinua tions,qui veulent ètre méchantes et qui ne sont qu'odieuses, lombent aux pieds de la personnalité que vous visez. Dieu mer ci, elle est assez haut placé dans l'eslime publique pour pouvoir se soucier peu ou prou de vos grosses perfidies et de vos questionnaires. Mais il nous a plu de vous laisser aller, il nous plait aujourd'hui de vous fermer la bouche, quelque droit que nous eussions eu de meltre au panier voire inlerrogaloire sur fails et articles. Les questions formulées au Progrès du 7 Mars ne prouvent qu'une chose, mais|el- les la prouvent surabondamment, c'est que les patrons de ce journal ne savent rien, absolument rien, de l'opération qn'ils criti- quenl; que cede critique n'a pour base que des cancans d'eslaminet, stupidemenl col- portés par des clients faméliques; que le Progrès s'est Iarrcé dans celte affaire, avec sa légérelé habiluelle, espérant lirer quelque profit véreux de l'appliealion de la maxime: mentezrnentez toujoursil en restera quel que chose. Mais soil, prenonsavec des pincettes vos questions relativement a cette fameuse vente de 574 arbres. 1° Non, Progrès, non, il n'csl pas exact que ces 574 arbres avaient élé d'abord éva- lués a 5,00Ö francs environ. 2° Non, Progrès, non, il n'est pas exact que Ton proposa d'abord de les céder, ces arbres, de la nïain a la main. 3° NonProgrès, non, il n'est pas exact qu'une nouvelle expertise faite par d'autres personnes en porta la valeur au-dela de 9,000 francs. 4° Non, Progrès, non, il n'est pas exact qu a la suite de cette seconde estimationon décida de vendre ces arbres en un seul lot. Tont cela c'ést le fait de l'imaginalive du Progrès. Voici ce que nous savons et ce qu'il nous sera aisé d'élablir: II y avail le long du bief inférieur du canal d'Ypres a l'Yser, une plantation faite en 1837. Cede plantation compteil 462 arbres datant de cette époque, et 112 arbres de remplacement, planlés a des époques di- verses et même rapprochées. Cette plantation était renseignée au tableau des plantations provinciates comme devant arriver a matu- rité en 1874; elle y était spécifiée comme étant de trés-médiocre venue, ce qui du reste élait facile a constaler. Nous savons encore qu'une offre fut faite pour l'achat de ces arbres; que le Corps des Hints et chaussées, consulté par la Députa tion permanente, constate dans son rapport que celte plantation est généralement de mauvaise venue, qu'elle n'a plus d'avenir, que sa valeur est d'cnviron 6,050 francs. Le rapport concluta l'aliénationde ces arbres au profit de la province, en vente publique, afin de faire naitre la concurrence. Conforrnément au rapport des Ponls et Chaussées, la Députation ordonna la vente publique. Aucune loi ne lui défend de présenter en vente publique, des arbres en masse ou en bloc. La situation des arbres, l'état desche- mins, les diflicuilés de transport, peuvent faire donner très-légitimemenl la préférence a ce système. En fait, il est journellement appliqué par bien des propriétaires, sans que leurs hériliers songenl pour cela a les faire mettre en curatelle. Ce fut a ce système, après avoir pris tou tes les precautions desirables, que la Dépu tation s'arrèla. Elle a lieu de s'applaudir du résiillat. Ces arbres, estimés 6,050 francs par des fonctionnaires dont le Progrès ne suspectera pas la compclence, furent vendus pour 9,500 francs, prix principal. En y ajou- lanl les frais, eest 10.737 francs que paiera racheteur. La Province toucbera done une somme notablement supérieure au monlanl de l'estimation. Reste la 6C et dernière question du Pro grès. Est-il exact que ces arbres ont une valeur de 16 d 17,000 fr. au moins? Le Progrès a un moyen bien simple de s'en assurer; nous le lui suggérons gratuite- ment. Qu'il olïre a l'acheleur la reprise en bloc, moyennant un honnète bétiéfice, de son marché, qu'il revende ensuite, en gros ou en détail, comme il l'enlendra; si son appre ciation est exacte.il empochera un joli de nier et se donnera l'inconteslable droit de crier a l'ineptie de la Députation permanen te, cette fois en connai»9ance de cause. Le Progrès compte au surplus parmi ses amis, des gens dont la compétence en matié- re de peupliers est proverbiale; il pourra se renseigner a bon escient et a moindres ris - ques. Progrès, ètes-vous satisfait, et irez-vous le dire aux cabarets oü siégent vos corres pondents? REVISION DES EISTES ÉLECTORALES. Le Progrès avait avancé que grace a Ia compliciléde la Députation permanente, il pleuvait sur l'arrondissement d'Ypres, une nuée de faux elecleurs; que le Sr B... no- tamment élait l'un de ces faux elecleurs. Nous lui avons démontré, péremptoire- menl puisqu'il n'y revient plus,queB...., en aucun cas, ne pouvail ètre réputé un faux éleclcuret que dans les deux espèces citées, la Députalion avail rendu des déci- sions irréprochablement correetes. Le Progrès avail avancé que le Sr B ne savait rien de la reclamation introduitc en son norn. Nous lui avons démontré que la chose se démenlait d'elle même, puisque B.... lui-mème avait versé au dossier l'at- testation de son propriétaire que la maison, donl il est l'uniqe occupant, élait louée, non pas au mois, mais a l'annéc. Le Progrès abandonee aujourd'hui le faux éleclcur el se rejelle sur une prétendue faussc signature. II vient de découvrir, ce bon Progrès, qu'il y a a Ypres, horresco refer ensun abominable cercle de calo- lins, qui cherche a ouvrir l'accès de l'urne electorale, a de-s élecleurs catlioliques, que la Irès imparl luie administration d'Ypres a tenu et tiend rail bien volonliers encore sous le boisseau. Vrai ment, et sans doute nul n'a ja mais ouï parler en nolre ville, d'une asso ciation de pêcheurs, lesquels se sont donnés la mission de pêcher, surtout en eau trouble, des elecleurs selon le coeur des pa trons du Progrès Quoiqu'il cri soil, l'honnêlejournal endosse odieusement cette prétendue fuusse signatu ren l'un ou ['autre affreux clérical d if cercle, donl il vient de faire l'ébouriffiante décou- verte. il existe done, s'écrie-t-ii avec une tarluferie parfaite, il existe done dans ce cercle, des gens qui ne reculent pas devanl un faux en éeriture, el donl la place serail tnieux marquée sur le banc de la cour d'as- sises que sur le banc de l'Eglise! Comprenez-vous Ajoute-t-il? Non, Progrès, spéeifiez encore, nous vous cn prions: soyez plus clair, et l'on Irou- vera bientót sur quel banc, il faudra vous colier, pour vous entendre condamner a quelque cinq mille francs de dommages el intéréts, au profit du Denier electoral catho lique, de l'école Lamotle et de l'ceuvre des Asiles. Mieiix que personne vous savez qu'il n'y a pas plus de fuusse signature, qu'il ne pou- vait y avoir eri l'espèce, de faux éleclcur. Vous savez fori bien qui, a défaut du Sr Billetlré, a signé la reclamation. C'est la une signature que le S1' B.... ne dé- savouera pas plus cette fois que les autres, et en fait, lui el sa femme l'avouenl haule- merit. Par votre insinuation vous aurezcom- mis une infamie de plus, voila tout: on n'en est plus du resle, a les compter. LES PÉRÉNIGRATIONS D'UNE BOITE AUX LETTRES. II y avait une fois une boilc 'nux lettres: sa caisse blanche et carrée élait accroohée au mur, lout prés de la porie d'enlrée du cabaret portanl pour enseigne a la maison communale.» En fait, cette maison, a cette époque servait de lieu de reunion aux membres de l'adminislration locale. Cette boite tendait discrètemcnt la bouche pour réccvoir les confidences du lieu, el, le cas échéant, il écliéait rarement, les cor- respondan.ccs au Progrès. C'éiait mèrnc joli- menl commode pour le corrèspondant du Progrès, qui domeurail en face, que d'avoir celte boile ainsi a sa porlée. Mais en ce mon de de misère on n'a pas toutes ses aises! Ea veuve Brouckson, la cabaretière de la Maison communale, céda sa clientèle el son cabaret au brasseur Docliy. L'adminislration communale avait eu noise avec le sieur Dochy: elle croyail avoir ses raisons pour ne plus se réunir dans un cabaret dont Dochy devenait le suzerain. Elle transféra registres et archives au caba ret voisin, trés convenablement situè pour eet emploi, el qui n'appartient nulle- ment au Bourgmestre, lequel n'est pas brasseur. Ce cabaret devint done, par dé- cision de l'autorilé compétente, la Maison commune... L'enseigne du sieur Dochy ne fut plus qu'une vaine enseigne, comme 1 'Echo du Parlement n'est qu'un vain écho. Et comme la boite aux lettres n'avait pas été accrochée a Ia porie de Ia veuve Brouck son paree que c'étail le cabaret de la veuve Brouckson, mais paree que le cabaret de la veuve Brouckson était la Maison commu nale, elle suivit l'adminislration au cabaret du sieur Blanckaert, oü cetle administration avail jngé convenable d'émigrer. Ce transfer! de la boile ne se fit pas a la sourdine et nuilamment comme un méfait, mais en plein jour, entre huil et neuf heures du matin, en Septembre, alors que depuis longlemps les étoiles sont couchées el les notaires debout. Ce transfert parut du reste chose si natu relle, qu'on ouhlia d'en informer au préala- ble le percepteur voisin. Les ennemis de ('administration exploiterenL cel oubli. Le percepleur en appela au Directeur general, lequel cut bientót fait de délacher un inspec teur sur la commune. L'inspecteur élait un homme d'espritel de lilléraiure: il se rémé- mora Ia fable de 1'Heitre et dës Plaideurs et adjugea l'huilre, -c'est la boite aux lettres que jo veux dire, non a Dochy, non a Blankaerl, mais.... a un des piliers qui entourenl l'église! Qui fut déconfit? Le corrèspondant du Progrès. II avait compté jouer le röle du troisième Iarron, et confis- quer la boile a son profit, Ie plus prés possi ble de sa demeure. Mais voici que le Conseil de fabrique s'i- mngine avoir bien son pelil mot a dire, du moment qu'il s'agil d'agrémenler un pilier de l'église d'ui) appendice insoiile. II fait échec a l'inspecteur, lequel ne sait plus oü aecrocber sa boile. Sur ces entrefaites arrive une nouvelle boite, une superbe boite en fer touto neuve. On espérait, sans doute, que ses charmes virginaux attendriraienl les piliers eux-mêmes. Héla's! le pilier est rébarbatif de sa nature: il regimbe loujours;oü aecro cber la boite? On appel lo a la rescousse le ministre des travaux publics. Le ministre avait pris l'avis du directeur général, qui pril l'avis de l'inspecteur, qui pril l'avis du percepteur, qui pril l'avis du facteur, qui pril l'avis.... du corrèspondant du Progrès, décida, par un ordre formel et sans ré- plique,que la boite,— Ia nouvelle, se rail adossée.... au mur de la Maison commu nale, la vraie bien enlendu. Par ordre su périeur, la boite revient done a son point de départ, et la plus soumise des adminis trations communales, qui ne demandait pas autre chose, n'atlend plus pour la placer que le coup d'ceil d'un fonctionnaire de l'adminislration des posies. Telleest, lecteurs, l'histoire véridique de la promenade de la boite aux lettres de Pas- schendaele. Si cette hisloire ne ressemble pas a celle conlée par le Progrès Ie 7 Mars, veuillez ne pas vous en élonner.La nolre est la vérité même, laquelle n'a jamais haulé les colonnes du Pogrès. Un corrèspondant anonyme nous envoio une série dequeslions relatives a la situation et aux agissernenls du Comptoir d'escompte de la Banque nationale a Ypres. Quoique ces questions et leur solution intéressent vive- menl le commerce el I industrie, nous ne ponvons donner aucune suite aux communi cations anonymes. Si le corrèspondant peut résoudre ces questions,qu'il nous en communique la solu iion et signe sa communication. 11 nous mettra ainsi en position de défendre,comme ils doivent être défendus, des intéréts qu'il scrait bien malhcureux de voir compromis. SOCIÉTÉ DE LA CONCORDE. Programme des morceaux qui seront exécutés le 18 Mars 1875 a 7 1/2 heures du soir, par la Musique des Sapeurs Pompiers, sous la direction de M. Ch. Otto: Marche du Songe d'une nuit d'été, arr. par Ch. O:to, (Mendelsohn). Pot-pourri du Chalet, arr. par Van Calck, (Adam). Polka Peau de satin, arr. par Ch. Otto, (J. Klein). Grande fantaisie sur Roland de Ronceveau, arr. parCh. Otto, (Mermet). Lessiréncs, valse, arr. par Ch. Otto, 1<= exe cution, (F. Boscovitz). Portrait «ie notrc Saint-Père Ie Pape Pie IX, On peut se procurer au bureau da Jour nal d'Ypres le beau portrait du Saint-Pere Pie IX peint a l'huile par un procédé mécan- nique et que vient d'édiler la Socicta Oleo- grafica in Bologna. Ce portrait, on peul le dire, est un chef- d'oeuvre accompli. Le visage du Saint-Père y est retracé au vif avec un art vraiment ad mirable. On y admire cette douce majesté, cette amabilitè toule propre a I'ic IX, qui remue tant les cceurs et emporle l'affecliori de quiconque a le bonheur de le voir en per sonne. Ses yeux regardenl fraternellement, et sa main droite se léve pour bénir. Ce por trait sur toile, peint mécaniquement a l'hui le, coüte 22 francs. (1) A cause de l'ótal aeluel des choses a Home, le Saint-i'ère a réduil cclle fois les visites a quinze jours pour les Romains eux-rnómes. (2) Dan., vi, 10. M X

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2