AVIS.
chests ifft Srr)p,'imée les ^ériaii-
cara cela il ne risquait absolumcnt rien. Ce
plaisir, i| pouvail se l'oclroyer gratuilement.
En oulre, il pourra conlinuer sur Ie mème
pied, sans s'exposèr davanlage; il pourra
saisir loutes les occasions d'assassiner gar-
diens el co-délenus, avee la cerlitude de jouir
encore a l'avenir, comme il en jouil aujour-
d hui du chef de ses derniers assassinats,
d une compléte impunilé, el voici comment:
Déja antérieuremcnl condamné a mort par
la Cour d'assises du Brabant, pour assassi-
nat, sa peine fut cela va de soi com-
muée en celle des travaux forces a perpélui-
té. Or comme cela va loujours de soi
la peine de mort, a présent de nouveau pro-
noncée contre lui par la Cour d'Assises de la
Flandre oriëntale ne recevra passonexéeu-
tion et donnera lieu a une nouvelle commu
tation, Polspoel se relrouvera dans Ia mème
position de condamné aux travaux forces a
perpétuité; done, je Ie répéte, il jouira forcé-
ment, du chef de ses derniers crimes, d'une
impunité compléteet il en sera ultérieure-
ment de mème quant a tons nouveaux assas
sinats qu'éventuellement il pourrail encore
commeltre sur des gardiens ou des co-déle
nus.
Or, malgré toute la surveillance exercée
dans les prisons, les gardiens sont si peu a
1 abri de lentalives d'assassinat, qu'elles sont
mème Irés-fréquentes en France; mais Ia, les
condamnations a mort qui s'ensuivent sont
toujours exéculées, tandis que nos malheu-
renx gardiens Beiges doivent resler exposés
aux entreprises de récidivistessachanl déja
par experience qu'ils n'ont nullement a se
gêneret peuvenl, eri toute quiétude, se pas
ser la fantaisie de nouveau assassinats, au
sujet desquels l'impunité absoiue leur est
d'avance acquise.
Ft voila, cependant, ce que les abolilion-
nistes osent appeler Ie progrès! Eli bien! je
dis, moi, qu'un tel sysléme n'est pas seule-
ment illogique, absurde, mais qu'il est aussi,
et avant lout, odieux et ré vol I a n t
Le cas de Polspoel est loin de constiluer
une rare exception; il se présente assez fré-
quemment, au contraire. C'est le mème que
celui de Sips, Pierre-Jean, subissant la peine
des travaux forces a perpétuité, alors qu'il
f it, par arrèté du 25 Avril 18G7, condamné
a mort et comrnué, ce qui le replaca exacte-
ment dans sa position antérieure.
Je cite ce cas de Sips plulöt que tout au
tre similaire, paree qu'il présente une cir-
constance de la plus haute signification, tou
te une révIntion de nature a jeler une vive
lumiére sur les sentiments que, logiquement,
il fuut supposer aux inalfaiteurs el auxquóis
aussi la plupart obéissent. Interrogé immé-
diatement après la perpétration de sou der
nier crime, la seule réponse de Sips fut:
Je riai quand mème rien u cruindreje suis
condamné d vie..
Je transeris texluellement ces paroles, tel
les qu'elles se trouvent consignées dans le
dossier olïiciel de Sips.
Le general-major en retraite,
Bart els.
procureur général prés cette cour;
b. En remplacement de M. Valcke, démis-
sionnaire, M. G. Van Alleynes, juge au tri
bunal de première instance séanl a Bruges;
2° Snbstitul du procureur général prés la
conrd'appei séant a Gaud, en remplacement
de M. Simons, Al. E. Goddyn, substitut du
procureur du Boi a Gund;
3° Procureur du Boi prés le tribunal de
première instance séant a Gand, en rempla
cement de M. Haus, décédé, M. E. Van der
llaeghen, procureur du Roi a Termonde;
4° Procureur du Boi pres le tribunal de
première instance séanl a Bruges, en rempla
cement de M. De Vos, démissionnaire, M. N.
De Pauw, substitut du procureur du Boi a
Gand;
5° Procureur du Boi prés le tribunal de
premié e instance séant a Termonde, en
remplacement de M. Van der llaeghen, Al.
A Heiderscheidl, substitut du procureur du
Boi a Bruxelles;
6° Juge au tribunal de première instance
séant a Bruges, en remplacement de M. Van
Alleynes, M. O. De Aleulenuere, juge au tri
bunal de première instance séant a Termon
de;
7" Juge au tribunal de première instance
séant a Termonde, en remplacement de Al.
De Meulenaere, Al. J. Van Biervliet, avocat,
secrétaire du parquet du tribunal de pre
mière instance séanl a Gand;
8° Subslituls du procureur du Boi prés le
tribunal de première instance séant a Gand:
a. Al. J. Vanwerveke, substitut du procu
reur du Boi prés le tribunal de première in
stance séant a Termonde;
b. Al. P. Desmei, juge suppléant au tribu
nal de première instance séant a Gand;
- 9° Substitut du procureur du Boi prés le
tribunal de première instance séant a Bruxel
les, en remplacement de M. Heiderscheidl,
AI. L. Gilmont, avocat a Charleroi;
10° Substitut du procureur du Boi prés
le tribunal de premiere instance séant a Ter
monde, en remplacement de Al. Vanwerve
ke, AI. J. De Cock, avocat a Bruges;
11° Juge de paix du canton de St-Trond,
en remplacement de AI. Van Neeus, décédé,
AI. AI. Cartuyvels, docleur en droit, membre
de la Députation permanente du Conseil pro
vincial du Limbourg.
traditions de nos anciens souverains les com-
les de Flandre et défendant une de leurs plus
belles fondations contre le vandalisme libé-
ral, il avail sauvé de Ia destruction l'un de
nos Béguinages et venait, il y a quelques
mois a peine, d'assister a l'inauguration de
celui qui s'élève aux portes de notre cilé, a
Monl-Saint-Amand.
La Providence, en ses décrets loujours sa
ges, aura trouvé que la magnanime généro-
silé du due d Arenberg méritait mieuxqu'une
récompensc lemporelle. II voit déja se réali-
ser celle divine promesse du Christ son
protecteer Eyo merces tua magna minis
je serai moi-méme la grande el surabon-
danle récompensc.
C est la meilleure consolation que les ca-
tholiques flamands puissent offrir a la jeune
el iI lust ro princesse, dont la mort d un époux
vient de briser I'union heureuse et bénie....
Les cinq enfants Gönfiés désormaisasa ma-
ternelle lendresse ne seronl pas orphelins.
Dieu qui leur a enlevé un pére ne les abau-
donnera point sans appui. li les gardera fidd
les au souvenir Tip celui qu'ils out perdu,
héritiers dc ses verlus comme de son nom,
riches par-dessus tout d un palrimoine de
religion ét d'honneur plus précieux que la
fortune. Christus protectormetisle
Christ est mon protecleur, c'est la devise
{Bien public).
des d'Arenberg.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQÜES,
Algr FÉvèque de Bruges a nommé curé a
Woumen, AI. Meersseman, professeurau col
lége S'-Louis, a Bruges, en remplacement de
Al. Chavaete, qui a donné sa démission.
NOMINATIONS JUDICIARES.
Les nominations dans I'ordre judiciaire,
attendues depuis plusieurs semames, out
paru, ce matin, an Momleur.
Elles répondent bien moins aux vceux des
justiciables qu'a ce systéme de pondéralion
et d'equilibre, dont ['application pa rait ct re
une des idéés fixes de AI. Ie ministro de la
justice.
AI. Simonis, Irois fois candidal, est nom
mé a la Cour d'Appel de Gand; Al. Van Al
leynes l'est aussi, a la trés grande satisfac
tion du libéralisme judiciaire.II est évi
dent que si Al. de Lantsheere persévére dans
cette voie, l'oeuvre fatale créée par AI. Bara
ne subira pas d'atleintes bien considerables.
La mème préoccupation semble avoir pré-
sïdé aux aulres nominations qui out eu lieu
dans Ie ressort de la Cour d'appel de Gand,
avec celle difference tontefois que Ie libéra
lisme en peul revendiquer la plus large part.
Sur neuf nominations il pent certainement
s'en allribuer cinq. Les choix heureux et
intelligents que Al. Ie ministro de la justice a
fails pour les places de substiluts, ouvcrtes
a Termonde ct a Gand, ne nous paraissent
pas de nature a détruire l'impression généra-
ie et peu favorable des promotions qui vien-
nent d'avoir lieu.
Samedi dernier, dans une ofiiinalion ex
traordinaire, ont élé ordonnés prètrcs: AIM.
Froidure, Edmond, d'Ypres; Opdedrinck,
Jules, de Sloene; Van der Ilaeghe, Auguste,
de Wynghene; Sinaeve, Aloïse, deRumbeke;
tons les quatre diacres au séminaire de Bru
ges.
NECROLOGIE.
Al11*" Six, supérieure de I'inslitut Alarie-
Thérése, a Mossines, est morte le 26 de ce
mois. El le éluil agée de 66 ans.
Par arrêtés royaux du 27 Alars 1875, sont
nommés:
1° Conseillers a la Cour d'appel séanl a
Gand:
a. En remplacement de AI. DeBouck, dé
missionnaire, «M. P. Simons, substitut du
MORT DE S. A. S. LE DUC D'ARENBERG.
S. A.*S. le due d'Arenberg est décédé,
dans la unit du Samedi Saint au jour de Pa-
ques,en sou chaleaud'Heverlé, présLouvain,
a peine agé de 51 ans.
Aluni des sacremenls de l'Egtise, entouré
des siens, résigné a la volonté divine, plein
d espérance et de foi, t'auguste malade a ren
du le dernier soupir, selon la belle expres
sion du langage chrétien, a in osculo Domi
nidans le baiser du Seigneur.
Le deuil que causera cclle mort n'est pas
deceux qui se limilent a une familie ct a
quelques amis. Kile aura un profond reten-
tissement dans l'Europe calholique lout en-
tiére et en particnlier dans notre pays.
C'est que le prince illuslre, dont nons
pleurons la pene, avail admirablemenl com-
pris les devoirs attachés a l'cclat d'un beau
nom et au prestige d'une opulente fortune.
De race souveraine et marchant l'égal des
rois, il avail une ame vraiment royale, ou-
verlea toules les généreuses inspirations el
capable des plus grands desseins. Dans sa
courte carrière, il s'est, toujours et parloul,
montré le Pére des Pauvres el Ie fïls dévoué
de I Egbse. Toutes les ccuvres calholiques
ont été l'objel de son inépuisable munificence
ct il relrouvera au Ciel d'amples trésors ac-
cumulés par sa charilé.
Nos lecteurs sa vént quels liens étroils de
respcctueuse gratitude S. A. S. Ie due d'A
renberg s étail créè> a Gand. Continuant les
Cliroiiiqiie locale.
REVISION des LISTES ÉLECTORALES.
Le Progrès nous provoque a faire amende
honorableet a reconnaitre que les roles des
contributionsen ce qui concerne le sieur
Joos, sonl conpus comme il fa soulenu.
II ne s inquièle pas, ajoule-il, des docu
ments que I'on a pu soumettre a la Deputa
tion pour obtenir l'inscriplion de celui que
ce talon rouge de Progrès appelle dédai-
gueusement le nommé Joos.
Nous en sommes fort au regret, mais nous
n'avons aucune amende honorable a déposer
aux pieds des patrons de I'honnète journal.
Quels sont les documents sur lesquels
nous nous sommes constammenl appuyés?
Le double ofjiciel des röles des contribu
tions directes, fournipar f Administration
communale dü Ypres, non suspecte, cerles,
de lendresse en vers les sacristains, a
l'appui des inscriptions porlées sur les listes
électorales arrétées pour 1875.
Or, nous I'afiirmons une fois de plus, ce
double des roles pour 1874 (et il en est de
mème, nous I avous constate, pour les années
antérieures) porie:
Art. 507. Joos Honoré, Petite Place 8,
année courantecontribution foncière: fr.
14-25; droit de patente: fr. 43 20.
Art. 508. Joos -Honoré, Petite Place 8,
année antérieure: contribution foncière: fr.
14 25; droit de patente: fr. 43-20.
Bien autre chose. Ce double des rótes
ne reproduit il pa's texluellement les röles
eux-mêmes? Cela nous élonnerait grande-
meut, mais ce n'est pas notre affaire. II
sullit a ce que nous avons voulu démonlrer,
que la Députation ait pu, a bon droit, s'é-
layer sur un document official et authenli-
que lorsque, l'impuissance du tiers intcr-
vetiant a détruire la présomplion du róle,
favorable a la prélention du sieur Joos, étant
constatée par l'enquête du Juge de Paix,
el Ie a reconnu au sieur Joos le bénéfice de
cette présomplion.
Si les röles disent ce que vous énoncez,
pourquoi Finlervenanl ne les a-t-il pas pro-
duits devanl le magistral cornmis a l'enquête;
pourquoi los réserver a.ux sculs amis de la
Cour de Gand?
Nous avons dit plus d'une fois que Yensei-
gnement offictel a tods ses degrés exerce une
action dé/étère.
Ooi, l'enseignement officiel a tons ses de
grés exerce une action déléière; oui, cel en-
seignement corrompt dans leur principe
vital les generations futures; oui, loutes ces
écoles scandaleuseiuenl dolées élévent aux
frats des catholiques les manoeuvres appelés
a dèmolir l'édifice de nos croyancos. Nous
l'avons écrit, nous le répélons, nous l'accen-
luons plus fortement que jamais, c'est notre
conviction intime; c'est la conclusion qui
sort de ce qui se fait et se prépare; c'est le
résullat inévitable auquel doit aboutir ce
vaste travail, dont les plans sont cachés dans
les antres mystérieux, mais dont l'exécution,
dans lout ce qui s'est accompli déja, révéle
tout le travail qui doit s'accomplir encore.
Sans recourir a de longs raisonnements,
nous invoquons simplement un argument
de sens commun el nous demandons que Ton
veuille jtiger I'arbre en conlemplanl les
fruits qu'il nous donne.
Que sont done ces étudiants formes a 1'U-
niversité de Gand, cette école oflicielle, si
lourde au budget, toute saturée du plus
mauvais libéralisme et ou luttent pénible-
ment contre Ie courant irrésislible de l'im-
piélé la plus éhonlée quelques professeurs
impuissants, et une poignée de jeunes gens,
admirables dans leur foi persévérante, mais
perdus au milieu de cette Sodome et chaque
jour exposés a périr dans la conflagration
qui les entoure?
Et FUniversité de Liége, qu'en dirons-
nous? Nous savons qu'elie compte dan's son
sein des éléments recammandablcs; mais
nous savons aussi que dans son histoire en
core trés-récente, il y a ties pages bien tris-
tes; nous nons rappelons certain congrès de
sinislre mèmoire, ct Ie róle qu'yjoua la jcu-
nesse académique, et les encouragements
qu'on lui prodigua, et les effrayanles per
spectives dont elle souleva Ie voile; II y a
dans ce corps des parties saines, nous le
crayons; mais nous crayons aussi que la gan-
grêne y est et nous trernblons pour les rava
ges du passé, du présent, de l'avenir..
Nous serions bien naïfs, en véritési nous
pouvions nous imaginer que l'enseignement
supérieur, qui émarge des millions au bud
get, nous donnera jamais pour quelques
maigres francs de christianisme. Nos adver-
saires en sont plus convaincus que nous, et
si le gouvernement osait enlreprendre de
nettoyer ces élables d'Angias et d'y faire
passer les courants purs de la doctrine ca
lholique, quelies clameurs enlendrions-nous
s'élever de toutes parts.
Parlerons-nous de l'enseignement moyen,
payé sur lous les budgets publics, et confié
presque enlièremenl a des mains suspectes?
Ala is ne voit on done pas chaque jour ceque
deviennent ces pauvres enfants, jetés dans ce
milieu empeslé, ou la foi et les mceurs péris-
sent inévitablement? Ah! nous savons trop
bien, nous avons appris de bouches trop au-
lorisées, quel est le vent qui souffle dans ces
tristes écoles moyennes, dans ces malheu-
reux alhénées,dans ces colléges communaux,
oir des libertins de 15 ans se moquent du
prètre, de l'Eglise, des sacremenls, de Dieu
et de sa loi. Nous osons affirmer que sur cent
clcvcs, pris dans l'enseinble des établissë-
ments officiels de l'enseignement moyen, il
n'y en a pas dix qui aient conservé la foi.
Est-ce done a tort que nous parlons de Fac
tion délétére de l'enseignement officiel? Et
quand nous cueillons de pareils fruits, avons-
nous tort de maudire I'arbre qui les porte?
Nous voudrions parlcr encore de l'ensei
gnement primaire. La loi de 1842 a essayé
de sauver l'espril chrétien qui doit animer
1'inslruclion du people. Alais nous savons
toute la haine du libéralisme contre cette loi.
Nous avons vu combien les ministères libe
ra ux qui se sont succédé pendant vingt ans,
Font faussée par des interpretations et des
applications, qui étaienl l'antithèse des prin
cipes dont les auteurs de Ia loi s'étaienl in-
spirés. Et ri'y a-t-il done point, aujourd'hui
encore, toute une armée de fonclionnaires,
bostiles au caraclére religieux de ce code
scolaire et travaillaut sournoisement a opérer
dans l'ombre la sécularisation de l'école
populaire. N'y a-1-il pas ici et ailleurs trop
d'insliluteurs qui ne sont que des anti cures?
Que Dieu préserve la Belgique des funes-
les elfets de taut de poisons qu'on lui verse!
Comme dans la plupart de ses improvisa
tions, c'est sur des rimes instanlanément
imposées par ses auditeurs, que, sans pren
dre Ic temps de la reflexion, il produisit avec
une déc'amalion admirable,la piece suivante:
F1DELITÉ DES FLAAIANDS A LA FOI
ET A LA PATRIE.
UNE LETTRE DE DON CARLOS.
On nons communique la lelt re suivante de
I'anguste chef des Bourbons d'Espagne au
comité beige des secours aux blessés car-
listes
A Monsieur le Président du comité
central de Belgique.
Monsieur Ie président
Jesaisis I'occasion de la presence a mon
qnartier royal de M. le vicomle de Veye,
délégné des comités beiges, pour remercier
la calholique Belgique des dons généreux
qu'elie a fails a nos blessés.
Dans nos böpilaux se trouvent confondus,
avec mes malheureux soldats, des ennemis
de ma cause; mon cceur de roi ne vsit plus
en eux que des Espagnols.
De la I'encombrement de nos ambulan
ces; ce qui m'engagea faire un appel a tout
voire zéle.
Voire affectionné
Dans mon quartier royal d'Estella le 1"
Mars 1875.
Portrait dc uotre
Saint-Père Ic Pape Pic IX.
On peut se procurer au bureau du Jour
nal d'Ypres le beau portrait du Saint-Pére
Pie IX peint a l'huile par un procédé mécan-
ntque et que vient d'éditer la Societa Oleo-
grafica in Boloyna.
i portrait,on peut le dire, est tin chef-
d oeuvre accompli. Le visage du Saint-Pére
y est retrace au vif avec un art vraiment ad
mirable. On y admire celle douce majesté,
celle amabilité toute propre a Pie IX, qui
remue lant les cceurs et emporte I'affeclion
de qutconque a le bonheur de le voir en per-
sonne. Ses yeux regardent fraternellement
et sa main droile se léve pour béntr. Ce por
trait sur loile, peint mécaniquement a l'hui
le, coüte 22 francs.
II y a huit jours, AI. Besse de Larzes, le
j on ii c el déja cél'ebre poéte-improvisaleur,
donnait une conférence au Cerele calholique
d'Yprés. La société nombreu.se et choisie qui
s'y était donné rendez-vous fut aussi char-
mée de la richesse d'imaginatiou du poète
qu'émerveillée de la souplesse el de la
promptitude de eet esprit prodigieux. Al.
Besse fait mieux que jongler de la langue,
il fait mieux que des tours d'adresse et de
force; il n y a pas que son esprit qui jotte, il
y a son cceur el son ame qui cbantent. A la
prestidigitation intcllectuelle, aux scintille-
ments et aux pélillemenls de l'esprit fran
cais, aux élégances et aux graces de la poé-
sie légere, succédent l'inspiration et l'en-
tbousiasme épiques. L'élévation et l'ampleur,
I élan et la noblesse sont a ce poéte aussi
naturels que le badinage ultra-spiriluel lui
est familier.
Nous crayons faire plaisir a nos lecteurs
cl honorer le Conférencier en reproduisant,
d après la slënographie, une de ses impro
visations du genre noble.
Fe public est informé que par
97C,M0n ^Stéï'iell° en (late du
I I f la 3" distribution
locale des correspondanccs postal es,
qni avait lieu a 12 lieures 30 de
cües et jours lertes.
faits divebs.
I rleSl,im SUr 'a P|UC0 dG Sail" Laurent-in-Luci
na. Une caravnne de 70 baptistes anglais, parmi
lesquejs 24 m.mstres, est arrivée» Rome, j|
deux jours, pour ass,sier a cette inauguration dL
nouveau neophyte. Comme de juste, tous ces indivi
dus sont alles aujourd'hui faire visité a Garibaldi
qu tls devraient bien nommer leur grand pontife e't
I un d,eux, un v.edlard de 80 ans 1,1 l
adresse de felicitations. S, ,e bon Di^ ,F et
a
J'iii toujours admire voire noble Belgique,
J'ai loujours admire celte race liéroïque,
Ce peuple généreux, ce people de Chretiens,
Car la foi, malgré toul, fait ies grands citoyens.
Voire ciEur bat toujours pour Dieu, pour la Patrie:
L'flistoire de ces coeurs raconie l'ënergie.
Vous tenez a la main un splendide fanon.
Vos ancêlres vous ont laissé leur saint renom.
Cependant les mécliants, de Dieu bravant la foudre,
Voudraieut réduire enfin l'Eglise sainte en poudre;
Le people des Chretiens rcdemande son ltoi;
Les Prussiens a Pie IX veulenl faire la loi;
Mais Ie Ciel répondra, pour terminer la guerre,
A leurs coups de canon par un coup de tonnerre.
Dans Rome en ce moment, chacun sail que Satan
Met la couronne a qui mérite le carcan;
II n'est pour triompher pas besoin de initraille:
La prière sufïit pour gogner la bataille!
Mais pour le grand Pie IX, qu'insulte le mediant,
II est prêt a rugir Ie vieux Lion flamand!
CARLOS.
On écrit de Rome a Union:
La v,lle de Rome sera encore Dimancl.e Ie
•beane d un nouveau scandale religieux el nous
aurons cc jour-ia Finaugura.ion d'un nouveau tem
ma,n Rome ev.end- bien ,ót une seconde Genét
loutefois s, les temples se multiplied, il |aill recon"
naitro avec bonheur que les fidèles ne croissent pa""
ds sont a peu prés tous d'importatiun étrangère.
- On san que Ie fameux diamant le Sancv an
partient a la familie Demidoff.
La vieille princesse Paul Demidoff Favait fait
monter en ópingle de chale et le por,ai, presque tous
les jours. De lom, ,1 ressembtait a un gros caillnn
du Rbin et les fins connaisseurs rl'auraient pas
reconnu le bnllant qu'on estimait alors a prés d'un
million el demi. p d un
Un jour, la princesse, aceompagnée du prince
son mar,, el de Jules Janin, visitait Ie Louvre
il fesail chaud, Ia princesse óla son chale et. (cn
dant son diamant a Jules Janin, le pria de Ie ga'rder
Janin mit la pierre dans la p0cbe de son gilet
on conlinua a parcourir le inusée.