Pénétrons enfin jusqu'au fond du sanc-
tuaire. ia se dresse, au dessus do l'aulel,
une blaeche statue de marbre, représentant
la Vierge Immaculée. Deus inscriptions sonl
placées a droite el a gauche de la cbapelle.
El les rappellent qu'avanl de donner aux ca-
tholiques genevois celte pit-use image, l'ic IX
avail coutume de Phonorer, dans son oratoi-
re du Vatican, d'une devotion particuliere;
olies rncnlionnont aussi 1'mdulgence accor-
dóc par Ie Souverain Pori'ife aux pèlerins qui
invoqueront Notre Dune do Geneve.
ilmmaculée Conception, Pie IX, tine indul
gence: lout cela n'a rien -de commtin avec le-
schisme belvétique! L'afeside de l'église con-
fjsquée par les agents de M. Carteret, est
évidemment condaronée a la demolition!...
Cetle invasion brutale et lache de Péglise
caibolique de Geneve est certainement Pun
des plus odieux exploits du libéralisme con
temporain. C'est un abus flagrant do la force
centre le droit, tin attentat monstrueux cen
tre la liberie religieuse et contre la proprié-
Cependant pas une voix, dans la presse
libérale oil a line tribune libérale quelcon-
que, nc s'élève pour venger le droit mécon-
nu, pour flétrir l'iniquité triomphanle.
Qu'est-ce a dire? Et n'est-il pas évident
que Ie libéralisme, parlout el loujours, lors-
que les droits des catboliques sont atteints,
se met du cöié des perséculeurs contre les
victimes, du cölé des spoliateurs contre les
spoliés, du cóté de la force contre la justice?
Une voix sort de lous les événements con
temporains pour proclamer celte demonstra
tion et pour juslifier anisi, par Pévidence des
fails, la sagesse, la vérilé, Popportunité des
enseignements du Saint Siége. Oui on non,
les perséculeurs genevois sont ils des libé-
raux? Or, s'il faut juger les hommes par
leurs ceuvres et Parbre par ses fruits, diles-
nous done co qiPil faut penser du libéralis
me ct s'il n'a pas mérité Panalhème infailli-
ble qui le sigaiale a lhorreur de loutes les
ames chrétiennes (Bien public.)
qu'un Allemand célèbre, Jean-Paul Richter,
nous a dit ce qu iI fallait penser de 1 honrieur
prussien. Et d'aiüeurs, le ministre d'Etat
n'a-t-il pas déja déposé sur le bureau de la
Chambre un projel de la lol qui abolil Ie
traitement du clergé? D'un autre cóté, les
bbéraux de Berlin sont en trop bons termes
avec le prince chancelicr pour laisser protes
ter la nouvelle traiic que M. de Bismark
vient de tirer sur leur libéralisme.
LES EVÈQUES ALLEMANDS ET
M. DE BISMARK.
Les évêques allemands réuois a Fulda ont
adresé a Pernpereur Guillaume une letlre ad
mirable. Sans se faire illusion sar la portee
des manoeuvres que dirige contre eux le
prince-chancelier, les vénérables signataires
vont tout de suite au coeur mème de la
question et, sans hésiler, se déclarent prèts
au martvre. Que leur demande-l-onen
effet? Qu'ils acceptent sans conditions les
lois de l'Eiat? Qu'ils promeltent d'avance
leur assenliinenl le plus complet a loutes les
decisions des Chambres prussiennes? Mais
une pareille abdication équivaudrait a une
apostasie, el les évêques qui s'y résigne-
raient ne mériteraient plusd'êlre considórés
désormais commc les hériliers légitimes de
ces apötres et de ces premiers clirétiens que
les empereurs romains pouvaient livrer a
leurs bourreaux. mais qu'ils ne pouvaicui
pas soumettic a leurs lois.
Quant aux indemnités ecclésiastiques dont
le prince de Bismark fait annoncer la future
suppression, une pareille mesirre, on le pen-
se bien, n'esl pas faite pour intimider des
catboliques. Pecunia taa tecum sit! Pronon-
cée il y a dix-liuit siècles par le Prince des
Apötres, cetle parole revient nalurcllement
sur les Iévres dc tous les évêques que la
puissance séculiere veut opprimer. Qu im-
portait aux ehrétiens des Calacombes Por des
Tibère et des Dioclétien? Avec la croix de
bois, ils suhjuguaient le monde. Mais la
lettre de I episcopal allemand ne condamne
pas pour cela avec moins d'énergie la pre
tention de suspendre les allocations budgé-
taires. Ces allocations ne proviennênt point,
en effet, d'une pure libéralilé de l'Eiat; olies
sont une consequence légale de la séculari-
salion des hiens ecclésiastiques. Lorsque les
diocèses furent spoliés, une loi stipula,
sous la garantie de l'hon.neur prussien,
que le clergé catholique reeevrait de l'Eiat
une indemnité rémunératrice. Le Gouverne
ment a-t-il Ie droit de supprimer ce contrat?
Peul-il biffer du budget la dotation ecclésias-
tique?
11 faut croire que le Cabinet de Berlin n a
pas encore trouvé de jurisconsulte pour legi
time!' une spoliation aussi criante. La réponse
du miuistre d'Eiat aux évêques négligé pru-
demmenl la question dc propriélé. Est-cc a
dire que les projets de M. de Bismark seront
arrètés par les considérants de la requète
episcopale?
Les anlécédenls du prince chancelier nous
interJisent toute illusion a cel égard; la loi
des dotations a beau ctre placée sous la ga
rantie de fhonneur prussien, ilyalonglemps
PREVISIONS BELLIQUEUSES.
Le Saint pubtic de Lynn rapporte une
conversation qu'un négpcianl de eette ville
qui revient d'Allemagne a eue avec des depu
tes catboliques. La conviction de eesdéputés
est qu'cux-mèmes sont les premiers exposés
aux mesures les plus violenles contre leurs
personnes, altendu que M. de Bismarck est
fermemenl rcsolu a aller de l'avant jusqu a
ce qu'il ait écrasé le Vatican et tous les
catboliques quelque nationality qtPils
appurliennenl Assez disposés a croire que
la France nourrit des arriere-pensees de
revanche, ces dépulés s'efforcaient d'en
dissuader notre coinpatriole, dit le Salul
public, par des conseils qui peuvent se
résumer ainsi:
M. dc Bismarck ne cherche qu'un
prétexle pour faire ce qu'il appelle le second
coup debanque. Dans la prochaine guerre,
dit-il, nous battrons encore les Francais,
nous leur prendrons la Champagne el la
Frauclie-ConVé, et nous les frapperons d'une
contribution de guerre de 10 milliards.
Ainsi, continuaient ces dépufés, s'adres-
sanl a notre compatriote, et ici nous
citons textuellement, ainsi, restez tranquilles
ou vous êtes perdus; l'armée allemande est
prètc, armée jusqu'aux dents; 1.200,000
hommes peuven't être mis en ligne et mobili
ses en quinze jours. Tous les ordres de
marche sont préparés, la position de chaque
armée, de chaque corps, designee, les chefs
nommés des a présent. Sur un signe de
l'état-major, eette masse d'hommes entrera
en action. Et derrière, il y a le landslurm,
un million d'hommes disciplines, équipés,
armés et munis de lous.
L'Allemagne n'a pas assez de ressources
pour lenir toujours sur pied une pareille
armée; les impötsont doublé, tont le monde
est mécontent, et Pon s'attend a une grande
revolution sociale si l'on ne délourne le dan
ger par une guerre contre Pennemi hérédi
taire, guerre dans laqnelle ['élément catholi
que ne pourra s'empêcher de marcher avec
rAllemagne, paree que celte lutte prendra
lont de suite un caractère national qui
étouffera le caractèrereligieux.
La France sera le champ de bntaille, el la
race Inline sera vamcue ou victorieuse, mais
il n'y aura pas de deini mesures comme en
1871. La paix ne s'élablira que sur les ruines
de fun des deux peuples. Soyez done préve-
nus; dues bieq ceci a lous vosjourtmix:
L'Alleiaagne ne peut sortir de sa situation
que par la guerre élrangére, fiére de son
•organisation et confiante dans sa force et
dans ses chefs, ellc veut être maitresse en
Europe, et comme elle n'a pas d'argent il
faut qu'elle aille en prendre la od il y en a.
Redoublez done de prudence, et sachez
avaler les crapauds sans laire la grimace.
ment tachés de faire mijoter la liberté dans
leur casserolle, alors mème que l'étranger
en tienl la queue.
Le Journal dc Ganda propos de la note
prussienne, dénoncail cesjours-ci la presse,
catholique a la colère de M. de Bismark:
celte presse, disail-il, devrait reconuailre que
le gouvernement de Berlin a parfailement Ie
droit d'opprimer le clergé catholique; jouis-
sant de la liberté, elle ne devrait s'en servir
que pour admirer tout ce qui se fait au-dela
des frontières; selon I'organc du doctrina-
risme gantois, l'étranger nc fait qu'user de
droits, et celui qui, obéissant aux oris de
sa conscience et aux régies de la justice et
de l'équilé, blame les agissements despoli-
ques, méconmiit les plus grands devoirs.
Voila ou l'oblitéralion du sens moral a
conduit nos soi-disanl bbéraux.
a craindre des jours orageux. Si, au con-
traire on les surmonte, un bel avenir se
présente pour la Belgique.
La Belgique a une si belle el si heureu-
se position en Europe! II ne dépend que
d'elle de la conserver et de la rendre plus
avantageuse. En conservanl ses princi-
pes, elle sera respectable et respectée.
CE QUI ME PLAIT SURTOUT MES-
S1EURS, C'EST L'ÉDUCATION VRAIMENT
NATIONALE QUE VOUS DONNEZ A LAJEU-
NESSE. CONTINUËZ A L'ÉI.EVER COM-
ME VOUS LE FAITES, DANS CET ESPRIT;
ELLE SERA LE SOUTIEN DE LV PATBIE!
Encore une fois, que pense de ce langage
la presse libérale?
facteurs, la direction des posies vient de
supprimer en cette ville la distiibotion des
correspondances a midi el a huit heures du
soir les Dimanches el jours de fète.
Pareille rnesure est déja en exéculion a
Ypres: La distribution de 7 heures du soir
les Dimanches et jours de lête y est suppii-
mée depuis plusieurs mois.
Ce sont la d'excellentes mesures et un
nouveau pas vers la suppression du travail
dominical.
En mème temps.que les exigences de l'é
tranger trouvent de I écho chez le journal
qu'entretient le bourgmeslre de Gand, les
pretentions du liéralisme le plus exagéré sonl
accueillies con amore dans les colonnes de la
feuille que le fanatiqueM. Laurent a fondée
dans la mème ville. Celle-ci adinet la liberté
de la presse et la liberté d'association, mais a
la condition expresse sine qua non, qu'etles
ne profilent en rien aux catboliques: au-des-
sus de ces liberies, la Flandre libérale place
«la souveraitielé de I'Etal, cest a-dire, le
despotisme de I'Etal. Ou y lit entre autres
ces lignes: Ce que nous disons de la presse,
nous I'appliquons au droit d'association,
au droit dc reunion eta tons les autres
droits qui sont garantis par la Constitution
beige, el par conséquent aussi aux mani-
testations de l'idée religieuse. Nous I avons
dit et nous le répélons: la souveraineté de
LElal est absolueelle n'est pas etclle ne
saurait être reslreinle par la soi-disanl sou-
veraineté de I'Eglise; mais dans la prali-
que, I'Etal peut et doit poser des bornes a
l'exercice de sa souveraineté.
La souveraineté de I'Etat, qu'esl-ce?...
C'est la confiscation des églises perpétrée en
Suisse, c'est la spoliation de l'épiscopal et des
couvenls en Allemagne et en lialie; ce sont
les massacres et les incendies dc Buenos-Ay-
res, car c'est au nom et a I'aidede I'Etat
que ces édifiants exploits se commellenl,
que le sang coule, que Ie pélrole aceomplil
son oeuvre dévastatrice. La Jdundre libérale
en convient cyniquemenl: 11 ne suffit pas,
dil elle, de laire de vagues declamations
en faveur de la liberie religieuse, il faul
voir encore ou cette liberie méne, et si elle
u'aboutit pas a I'asservissemenldu pouvoir
civil.
Tel est le Syllabus liberal, appuyè, d'une
part, sur l'étranger ct de f'autre, sur Ie des
potisme d'un parli révolutiounaiie. Lejoui
ou ce Syllabus prévaudra en Belgique, la
Constitution de 1831 aura vécu, et nous se-
rons fibres d'adorer la souveraineté de I'Etat,
de baiser les bolles de l'étranger et, si le be-
soin d'une religion se manifeste, un Loyson
quelconque,flanqué d une laiseuse de coisels,
surgira pour nous 1 administrer.
(Palrie.)
AUGMENTATION DES PETITSTRAITEMENTS.
A sa rentree, la Chambre aura a s'oceu-
per du projet de loi augmen'lant les petits
iraiteinents, c'est-a-dirc ceux au-dessous de
3,000 francs; une disposition spéciale du
projet porie que cette, augmentation prendia
cours a partir du lr Janvier dernier. Elle ne
s'appliquera point suivant une régie absolue
et invariable: lout traitement nc sera pas
aceru exaclemenl d'une quotité de 10 ou de
5 suivant les cas, mais les crédits mis a
la disposition des ministres seront répartis
entre les différentes categories de traitements
en tenant équitablement compte des circon-
stances et en maintenant les différents degrés
de la hiërarchie.
Quelles que soienl, du reste, les bases de
la repartition, le projel de loi améliorera
d'une manière efficace le sort des fonction-
naires suballernes. Des membres de la sec
tion centrale auraienl voulu que la mesure
fut généralisée, la retribution étant devenue
insuffisante a tous les degrés des fonctions
publiques. Cette insulïisance est réelle, mais
elle ne peut disparailre au prejudice des
conlribuables; il ne faut pas leurimposer des
charges trop lourdes, qui retomberaient en
grande part ie stir la classe qui n'oceupe ni
emplois publics ni position dans l'industrie.
Toulefois, il importe do préparer les voies
et moyens qui mettent I'Etat a mème de
pourvoira l'msuffisance que nous signalions
tout a I' lieu re: parmi ces moyens est la sim
plification du service public el par consé
quent la diminution du nombre des fonc-
lionnaires. 11 y a pléthore d'eraployés de
lout grade, surloul dans les administrations
centrales, oil ils paporassent inulilement et
ridiculement. Si on devait appliquer a l'in
dustrie et au commerce les régies établies
dans les administrations publiques, ils suc-
comberaient sous les charges qui en résul-
tenl.
Simplifier la machine gouvernementale.
ne pas remplir les places vacantes et mienx
rétribuer les foncliounaires, voila la bonne
marche a suivre; mais ou est le ministre
assez courageux pour rompre avec la routi
ne, celte favorite chérie de la bureaucratie?
Ltindi, vers 11 heures du soir, un ineen-
die a éelalé en la commune de Floegsteert,
chez Dériré Marieau.
Le feu a pris naissance au lil; en moins
d'une heure de temps le baliment était ré-
duit en cendres.
Les pertes sont évaluées a la somme de
1,400 francs. L'auteur s'est constilué volon-
tairement entre les mains de la police a
Ploegsleert.
Far arrété minisléricl du 30 Décembre,
les récoinpenses ci dessous designees sont
accordées aux instituteurs de la Flandre Oc
cidentale dont les noms suivent:
Uue gratification de 130 fr. a MM. L. Van
den Ameele, instituteur communal, Vlamer-
tinghe; E. Huys, instituteur communal a
Kemmel; Mmo Viane, institulrice en chef,
Meulebeke; F. Reynaert, instituteur en chef,
Dixmude; A. Geldof, instituteur communal,
Saint Jean-lez Ypres; J. Boste, instituteur en
chef, Ooslrosebeke.
Une gratification de 100 fr. a MM. M. Ver
faillie, instituteur communal, Beveren-sur-
Yser; D. Lagache, instituteur en chef, Alve-
ringhem.
Un livre a litre d'enconragcment MM. F.
De Deyne, instituteur en chef, Ypres; 11.
Doise, instituteur communal, Locre; Mme
Justice, née Shaw, institulrice communale,
Ypres; S. Vandep Bulcke, instituteur com
munal, Becelaere; F. Dcleu, id., Messines;
E. Verhille, instituteur en chef, Neuve'Eglise;
H. Vanden Weghe, instituteur communal,
Wynkel-Saint-EloiL. Peellaert, id., West-
vleteren; E. Allossery,. id., Gheluvelt; J.
Vandenweghe, id., Ledeghem; A. Verduyn,
sous-instituteur communal, Ypres; A. Morel,
id., Ilouthem (Ypres).
Mention honorable a MM. P. Hollebeke,
instituteur communal, Walou (St Jean); L.
Aboel, id., Staden; C. Toortelboom, id.,
Noordschote; E. Chavaele, id., Beninghelst;
L. Morel, id., Ploegsleert; M. Bauson, sous-
instituleur, Loo.
LE LIBÉRALISME D'lllER ET
D AUJOURDUUI.
La note prussienne, commnniquée en
Février dernier, au gouvernement beige,
excite de nouveau, dans notre presse due
libérale, les sentiments d'antipathie et de
haine qu'elle nourrit a l'égard de la liberté.
Lorsque de Chateaubriand disait qu'il n'y a
rien de plus intolérant, de plus despotique
que Ie libéralisme, a coup sur il flairait, il
pressenlait Ie libéralisme beige. Car, si a
nos bbéraux vous parlez droit, independen
ce, patriotisme, ils vous répondent: pouvoir
civil, inlérèl de l'étranger. Le premier, c'est
Ie despotisme; le second, c'est I'asservisse-
inenl. D'ailleurs, a toules les époques de no
tre histoire, le liberalisme était le séide des
oppresseurs. Les humbles serviteurs en Bel
gique dc Joseph II, du Directoire, du Consu-
lat, de l'Empire, de Guillaume I élaient des
bbéraux: sous ces divers régimes, les catbo
liques afïronlaient les dangers de la prison,
de l'exil, de la conscription, de la mort, et
les bbéraux savouraienl les délices, les jouis-
sances du pouvoir; c'élaient des catholiques
qui, sous la Terreur, sous l'invasion, com-
baltaient proarisel focis-, c'etaienl des bbé
raux qui élaient les conseillers des préfets et
qui se rendaient acquéreurs des biens ecclé
siastiques.
Tels ils furent, leis ils sont. La palrie pour
eux, c'est leur cuisine, et ils ne soul nulle-
LES JÉSUITES.
Un tèmoignage non suspect.
La Compagnie de Jésus a un privilege par
ticulier, celui de se trouver loujours et par-
tout en butteaux attaques el aux calomnies
du mal. Cela tienl a ce que, par sa position
dans Penseignement, elle rend d'éminenls
services a la société. Ce n'est pas nous
seuls qui le disons: au moment ou Pachar-
nement de la presse libérale contre les
jésuites devient de plus en plus grand, il
nous plait de rappeler l'allocution que feu
S. M. Leopold 1 ad ressail le 31 Jui 1 let 1843
aux Pères du Collége de la Paix a Namur.
Puis nous prions la presse libérale de nous
dire ce qu'elle pense du tèmoignage rendu
aux jésuites par un prince protestant. Voici
ce que disait Sa Majeslé:
Messieurs, je suis charmé de me trou-
ver au milieu de vous. Je sais que vous
donnez a vos études une bonne et sage
direction. Travaillez-bien, messieurs, la
jcunesse a besoin de bons principes; rien
n'est plus important, surtout de nos jours,
oü Pon s'efforce d'en propager de mauvais,
et oü 1'on lache d'exciler les passions. 11 y
a, dans la société une lutte entre les bonnes
et les mauvaises doctrines. II faut lutler,
oui, messieurs, il faut lutler contre eet
esprit de désordre qui lend a bouleverser
les Eta Is. Si on ne s'y opposail pas dés le
s commencement, nous aurions beaucoup
REPOS DOMINICAL.
Une des sections cliargées d'examiner le
budget des travaux publics a exprimé le
voeu de voir assurer, autant quo possible
le repos du Dimanche a lous ceux qui, di-
rectement ou indirectement, dependent du
département des travaux publics, en cvitqnl
loutpfors de nuire aux besoms du commerce
ct de Cindustrie
La section centrale s'est ralbée a ce vceu
par les considerations que voici:
Le public lout entier aurait a se félieiter
de tomes les mesures prises dans ce sens. Un
repos régulier et periodique assure aux nom-
breux ouvriers el employés attachés aux
chemins de fer, aux posies et lélégraphes
leur donnerait des forces nouvelles. Chaque
semaine ils pourraienl reeommencer leur
rude labeur avec un redoublemenl de zèle
el d'énergie. Ce serail-la une consequence
cerlaine de la mesure dont chacnn proliie-
rail: le public, par la régularilé du service;
l'ouvrier et Pemployc, par des avantages
physiques et moraux facilement apprécia-
bles. En relevant l'ouvrier et i'émployé a la
lache qui les relient et les fatigue pendant
toute la semaine, on ne rend pas seulement
leur corps au repos, ou les rend enx-mêmes
a la liberté. L'homme religieux, le père de
familie pourront accomplir leurs devoirs,
tous pourront s'adonner aux joies du foyer
domestique et se consacrer a leur propre
développement moral et inlellecluel. Cette
mesure est done essentiellement humanitaire
el sagement démocratique. Le gouverne
ment s'est déja inspiré de ces considérations,
nous l'engageons a persévérer dans cetle
voie et a réabser, dans la mesure du possi
ble, le desideratum de la 6e section.
NECROLOGIE.
M. De Byckc, curé a M«e)kerke, estdócé-
dé le 13 Avril, a l'age de 74 ans et demi.
M. Salembier.curé de Sluy vekenskerke,
est décédé le 13 Avril, a lage de 47 ans.
M. Ketels, jnge de paix a Ardoye, y
est décédé avanl-bier,
M. Louis Da nelle doyen de la lypo-
grapliie en France, le grand imprimeur de
Li lie, a succornbé, Lundi, a une maladie
dont il souffrail depuis quelques mois.
Nous ne craignons pas d'engager loutes
les personnes qui sont fideles a 1'Eglise et
qui raiment rayonnarite et glorieuse, d'ap-
porter leur signature aux Edileurs qui for-
menl en ce moment tin Album destine a être
offert a Mgr le Cardinal Dechamps. Se réunir
pour en commun présenter cel éclatant
hommage de vénération a I'Archeveque de
Malines, est un devoir pour tout catholique
fervent. A son retour de Rome, eet Album
sera solennellemerit présenté au nouveau
Cardinal. En mème temps, les Edileurs au-
ront terminé Ie magnifique Portrait de Mgr
Dechamps, auqoelon souscrit en ce moment.
Repos dominical. Le Coustitutionnel
de Hasselt dit qu'afin de pouvoir assurer
autant que possible te repos dominical aux
Portrait de notre
Sa int-Père le Pape Pie IX.
On peul se procurer au bureau du Jour
nal d'Ypres le beau portrait du Sa int-Père
Pie IX peint a l'huile par un procédé móenn-
nique et que vient d'éditer la Societa Oleo-
(jrafrea in Bologna.
Ce portrait, on peut le dire, est un chef-
d'oeuvre accompli. Le visage du Saint-Père
y est retraeé au vif avec un art vraiment ad
mirable. On y admire cette douce majesté,
celte amabibtè toute propre a Pie IX, qui
remue tant les cceurs et ernporle l'affection
de quiconque a le bonheur de le voir en pcr-
sonne. Ses yeux regardent fraternellement,
et sa main droite se léve pour bénir. Ce por
trait sur toile, peint mécaniquement a l'hui
le, coüte 22 francs.
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