son patronage la trop fameuse école Gatti, jusqu'a la création da Denier des ccoles et a la hideuse mascarade ou l'on quèlait si ar- demmenl a son profil, il y a unehistoire compléte qui fa it éclater a tons les yeux l'é- vidence des fails. L'idée générale est d'arra. cher les ames a l'Eglisesuivant Impres sion dè M. Laurent, et Fidée spéciale, d'em- ployerla femme corn me instrument de celte ceuvre d'effroyablo démolilion. Iln mois seulement avanl la deliberation que nous venons de rappcler, le journal francais le Siècle précisait ainsi: Que le ministre Du- ruy crée le plus tot possible une école nor- male supérieure de professeuses. Pour vaincre 1'ennemi qui fait obstacle a tout progrés, il n'y a qu'un moyen, tin seul: ij instruire les femmes pour qu'elles instrui- sent les jeunes lilies et forment des libres- penseuses. Trois ans plus tard la France avail sa Commune, et savait a quoi s'en leuir sur la valenr du progrés dont les pé- troleuses sont la derniére expression. Se figure-t on bien ce que la société de- viendrail le jour oü eel le que Ton a nommée l'ange du foyer domestique aurait compléte- inent oublié sa mission? II est horrible de penser qu'une mére peut écarter des lévres de l'enfant le nom de son Dieu et étoulïer a leur naissance les premières bènédictions; qu'une femme peut répudier la sainteté du sacrement qui la protégé en lui tracanl ses sublimes devoirs; que ses enfants, patronnés par son exemple, iront trainer dans le mon de ce qu'ils auronl gardé des lecons du pre mier age, la sécheresse d'un cceur étranger aux vraies notions de morale, de dévoue- ment et de respect. Tont ce'la pourtani arrive et qui sait mème si quelque jour cette fem me instrwte par la libre-pensée nesera pas, dans sa propre maiso-n, la complice des funè- bres veilleurs qui s'efforcenl d'éloigner du Jit des mouranls les derniéres consolations et les derniéres espérances? Aucune familie n'est possible si ce qu'on appelle de ce nom porie dans ses flancs le ver rongeur du scepticisme cl de la morale indépendante; aucun Elat ne saurait subsis ter avec un élément vicié dans son essence et exercant son action dissolvante ou le salut et la viene sont qu'au prix de l'union. Qu'y a-t-il done a faire en presence d'une propagande redoulable et chaque jour plus audacieuse? Evidemment, ce que la simple raison conseiile, a savoir de bien étudier noire terrain et de le défendre plus vigou- reusement encore que l'ennemi ne Fatlaque. II faut, en d'autres termes, protéger la famil ie par l'école et soutenir l'école par la familie, absolument comme nos adversaires veiilent ruiner l'une et l'autre. On réformerait le «genre liumain, dit Leibnitz, «si Fon réformait Féducation de la jeunesse. El puisque l'impiété prétend élablir son règne en formant des libres-penseuses, sachons former des femmes chrétiennes et souve- nons-nous, en loule circonstance, de celte parole d'un maitre en fait d'éducation, de Mgr Dupanloup: II n'y a que deux bonnes éeo'es pour les fiIles, deux sancluaires pour ces vases fragiles el purs, la religion et la familie. MORALE LIBÉRALE. Un organe doctrinaire le Précurseur d'Anvers emprunle aux journaux libéraux de Buenos-Ayres les reflexions soivantes sur les scènes odieuses qui viennent de se passer dans celte derniére ville: Au point de vue politique Févénemont du 28 Février peut ètre considéré comme une lecon salulaire donnée au pouvoir exécutif qui saura en profiler. An point de vue clerical, il y a aussi dans Fincendiedu collége des jésuiles, un enseignement pour les imprudents qui ré- vent, a notre époque, le reslauration des religieux dans un pays oii il sera dósor- maïs hors do donto que l'existence de ces congrégations est incompatible avec le bon ordre. Onlevoit, aux yeux du doctrinarisme, piller et incendier un collége catholique, pousser la populace au massacre de nos pré- tres et de nos religieux, lout cela, c'esl don- ner une.lccon salulaire au pouvoir. Nous reconnaissons bien ici 1c parti de Fémeule et de Ia Revolution. Gazelle de Liége.) ÉTUDE SUR LA FRANC-MACONNERIE. Un travail de Mgr Dupanloup, évèque d'Orléans, sous Ie litre qui précède, vient de paraitre, Cette nouvelle production de l'infa- tigable et valeureux défenseur de l'Eglise est, a tons les points de vue, digne de sa plume éloquente. II tui apparlenait d'ouvrir les yeux a bien de gens qui croient que la Franc-Maconnerie est une société inoffensive, préoccupéc uniqucmenl de faire du bien au prochain el de se réunir de temps a autre en un banquet pour masliquer. Mgr d Or- léans met Ia Franc-Maconnerie a nu et il la peint d'après elle-mème, démontrant claire- ment ses tendances et son but. Nous aurons plus d'une fois Foccasion de revenir a cel ouvrage remarquable; mais en attendant en voici Fintroduction Tout le monde connait, au moins de nom, la Franc-Maconnerie. Depuis longtemps déja je desirais l'étudier de prés; je m'y sentais soilicité par diverse» causes, depuis surtout la fameuse circulaire de M. de Persigny; car il est incontestable qu'a daler de celte circulaire du ministre de l'Empire, la Franc-Maconnerie, chez nous, est enlrée dans une phase nouvelle. Jusque- la, enveloppée de mystère, elle n'agissait que dans l'ombre; a la faveur des hauls en couragements qu'elle recut alors du gouver nement imperial, elle a fail chez nous, de puis cette époque, acte de vie publique, el son prosélytisme, toujours ardent quoique circonspect, est devenu plus ardent encore; elle a publié des livres et des organes pério- diques, fondé des loges en grand nombre, recruté des adhérents, levé son drapeau; el naguère, dans une loge, un franc-macon si- gnalait le rapide envahissement du monde par la doctrine maconnique. (1) II serail d'ailleürs superflu de nier ses progrés. de dissimuler son influence chaque jour croissante, et la part cachée, mais réel- le, qui lui revienl dans plus d'un événement contemporain. Quand on voit le róle preponderant qu'elle joue au lendemain de ces révolutions qui changent lout a coup si profondément l'état politique et social d'un people; quand on considéré la part qu'elle prend dans ces sou- daines victoires de la violence oü elle fournit au parti triomphant des chefs et des soldats, il est difficile de penser qu'elle n'y élait pour rien, et l'étude que je viens de faire ni'a prouvé, avec la derniére évidence, qu'il se rencontre la pour elle, a lout le moins, des solidaritésétranges el de graves responsa- bililés. II est done impossible, qu'une telle insti tution nous trouve inallenlifs, ou que nous n'ayons pas le courage de dire nellemenl ce que nous croyons ici la vérité. L'heure est venue, on e'est pour nous un devoir de nous éclairer sérieusemenl nous- mèmes, et d'éclairer aussi ceux qui ont be- soin de l'êlre. Car la Franc-Maconnerie a desdéclarations décevantes, au moyen desqueiles elle fait illusion, et qui expiiquenl jusqu'a un certain point l'enlrainement singulier de tant d'hom- mes trompés vers elle. Toujours en effel on a rencontré dans son sein deux sorles d'adep- tes, ceux qui n'en connaissent pas ledernier mot, le hut suprème, et les francs-maqons véritables, qui savent trés-bien, eux, ce qu'ils font et ce qu'ils veulent. On m'a souvent posé, a Foccasion de la Franc Maconnerie, la question suivante La Franc-Maconnerie est elle une institu tion hostile a Ia Religion? Est-il permis a un chrélien de se faire franc-macon? Peut-on ètre ii la fois franc-macon el chrélien? II y a qnelques années Mgr Ketteler, évè- quede Mayence, un des plus savants Evêques et des plus larges esprits de l'Allemagne, a été amené aussi a s'occuper de cettequestion, et il a publié un écrit spécial sous ce titre Un catholique peul-il etre Frunc Mucon Saréponse sera la mienne: et aprós l'étude approfondie que j'ai faite, je dirai comme lui: Non, un catholique, un chrélien, ne peut pas ètre Franc-Macon. Pourquoi? Paree que la Franc-Maconnerie est l'ennemie du chrislianisme, et, dans ses profondcurs, une inconciliable ennemie. J'irai plus loin et je demanderai: Un hom- me sérieux, un homme de bon sens peul-il ètre Franc-Macon Et je répondrai égalemenl: Non. Puis j'examinerai ce qu'est la Franc-Ma connerie au point de vue de l'ordre politique et social. Mais je me hate de l'ajouter: c'est de la Franc-Maconnerie vérilable que je parlerai, et non pas de ses nombreuses et honnètes dupes, de ceux dont le Pape Pie IX écrivail, que dans leur erreur, ils pourraient aller jusqu'a croire que cette société est inoffen- sive, qu'elle n'a de but que la bicnfaisance, et qu'elle ne saurait, par conséquent, ètre un péril pour l'Eglise de Dieu. Laissant done de cöté les surfaces, les accessoires de ('institution, ce qui, sans doute, lui a attiré un certain nombre d'hommes de bonne foi, j'irai au fond, au cceur de la Société, au but mème, la ou git entre la Franc-Maconnerie et la Religion l'anlagonisme radical, inapercu d'un certain nombre, mais non pas de lous. Je dois avertir aussi que c'est, non pas uniquement, maisprincipalemenlde laFranc- Maconnerie francaise, el mème beige, que je parlerai Et l'étude dont j'apporte ici Ie résultat, je Fai faile aux vraies sources; Dans la Franc-Maconnerie olle-mèoic; Dans le texle desa constitution el de ses staluls; Dans les pièces aulhentiques émanées des Loges; Dans les discours lenns au sein des plus célébres assemblées maconniques: Dans les journaux el revues de la Franc- Maconnerie; Et enfin dans son action extérieure el pu blique constatée. La lumière sorlira, je le crois, éclatante de cette simple el claire exposition (2). QUESTION PRUSSO BELGE. II n'y a qu'une voix pour rendre homma ge aux puissances étrangéres, a l'Angleterre et a la Russie surtout, qui ont soutenu notre pays et qui sont décidés a le faire encore. On me dit que bon nombre de personnages éminents ont exprimé a Son Excellence John Savile Lumley, ministre de la Grande- Brelagne a Bruxelles, toute la gratitude qu'ils ont vouée tf'FAngleierre a propos du fraternel coup de collier qu'elle nous a donnédans la circonstance présente. Rendons justice a qui la mérite, et louons Ie ministère d'avoir revendiqué courageuse- ment le maintien de nos institutions natio- nales dans toute leur intégritè. M. le comte Vilain Xllll répondit a Napoléon par le fa- meux Jamais! M. le comte d'Aspremont- Lynden répond a M. de Bismark par la dé- claration que nos institutions nalionales sont devenues des conditions indispensable» de l'existence du pays. Et cette double fiére attitude appartient a des ministères ca- tholiquos, qu'une presse sans loyauté comme sans honneur représente comme hostile a la Constitution. La presse élrangére toute enliére resle fidéle a la cause beige el cette unanimilé, rornpue seulement chez nous par Ie fanatisme anti-caiholique de quelques organes doctri naires, décide ce semble les officieux de l'Allemagne a batlre un peu en retraite; il s'en faut pourtant qu'ils se retirent tout a fait. II n'y a pas de jour, en vérité, oü l'on n'annoncede Prusse quelques nouvelles me- sures eontre l'Eglise: en méme temps qu'on met sur le tapis la révision de la Constitution motivée par cette seule raison qu'il ne faut pas laisser aux caiholiques le droit de décla- rer contraires a cette Constitution Iqs lois édictées contre cux on prépareauss^un projel destine a supprimer tons les couvenls qui ne s'occupent pas directcmcnt des hópilaux: on n'aura plus le droit d'ètre moine ou religieuse en Prusse qu'a la condi tion de se coustituer infirmier on servanle d'hópilal! Au moment oü le cabinet de Berlin protes- te contre les appreciations erronées qui se sont fait jour et d'après lesquelles l'Alle- magne aurait manifesté l'intention de por- ter atteinte a la liberie de la presse en Belgique, I'Eloi/e beige suggère palrio- tiquement a M. le prince de Bismark un autre moyen de renouveler ses pretentions. Citons lextuellement: Nous ne saiSissons plus, dit \'Etoile, la portée du grief allemand, a, moms que, tout en laissant les évêques fibres de pu- blier ce qu'ils veulent, on ne veuille pré- tendre qu'il leur soit fait application de Farticle 123 du code pénal si leurs publi- cations provoquent une immixlion dange- reuse d'une puissance étrangère dans nos «affaires inlérieures, ce qui est, nous sein- ble-l-il le cas qui se'présente acluelle- ment. Fort heureusement que les écrits pasto- raux visés dans la première note allemande sont aujourd'hui couverts paria prescrip tion; sans quoi, Ton peut êlre certain que la chancellerie de Berlin mettrait a profit les officieux conseils de XEloïle beige. Nous doulons fort néanmoins que, mcme dans cetlc hypothese,M. le prince de Bismark eüt quelque chance de voir aboulir ses re clamations. S'il suffisait, en effel, pour encourir les pénalités prévues par Farticle 123 du Code penal, de faire une publication quelconque qui provoquat les reclamations, londées ou non fondées, d'un gouvernement étranger, il dépeudrait, en rcalité, de celui ci de mel- tre en mouvement Faction de la justice en Belgique, ce qui impliquerait a toute evi dence une alienation de ia souveraineté na tionale. Sur le fond même de la question, nous nous en réfcrons de nouveau a I appreciation peu suspecte du Times. La liberie religieu se, reconnue aux caiholiques beiges, impli- que le droit de sympathiser avec leurs co- religionnaires malheureux et opprimés. II ne suffit pas que Ia manifestation de ces sym pathies, legitime en elle-mème, puisse étre désagréable a urie puissance voisine el pro- voquer ses remontrances, pour dégénérer en délit. Si l'on voulail pousser a ces der niéres conséquences, le système préconisé par YEtoile, il suffirait d'une intervention diplomatique quelconque, Eest-a, dire du fait d'un tiers, pour attribuer a I'exereice du droit le plus incontestable un caraclère dé- lictueux. Or, un pareil principe est aussi contraire au bon sens qu'aux notions juridiques les plus éléinentaires. En effel, c'est Facte et l'intention de l'agenl qui seuls peuvent con- slituer le délit; celui ci ne peut evidemment résulter d'une circonstance indépendante du fait lui-mème, c'esl-a dire de l'interprétation d'un tiers. Mais en voila assez sur cc sujet. Nous ajouterons seulement, pour mieux caractériser Fattitude de YEtoile, que ce journal a la pretention de représenter la frac tion la plus modérée du parti libéral. On peut juger par les theories pénales de la feuille bruxelloise jusqu'a quel degré pour raient aller les condeseendances de nos ad versaires envers le cabinet de Berlin, si, pour Ie malheur du pays, ils occupaient le pouvoir. Ne devient-il pas chaque jour plus évident que le danger réel qui menace la Belgique, ce n'est pas Yultramontanisme, mais I'ultra germa nisme?.. Un journal de Bruxelles dit quo Jeudi au soir, aprés l'arrivée de la réporise du cabinet de Berlin a la Note beige du 20 Février der nier, il y a eu un conseil des minislres sous la présidence du Roi. Le fait est vrai. Mais cequi est faux, c'est ce qu'affirme un autre journal de la capitale, a savoir que M. Frére aurait été invité a assister a ee conseil Une seule personne étrangère au cabinet a assisté au conseil des minislres: c'est M. le baron Lambermont, secrétaire général du département des affaires élrangéres. (Journal de Bruxelles). Nous lisons dans le Journal d'Anvers: «D'après les renseignements que nous avons recueillis, la note remise Jeudi soir par l'en- voyé d'Allemagne au ministre des affaires étrangéres n'est pas spéciale a la Belgique. Elle exprime l'avis que, eu égard aux progrés de la civilisation, tels que l'exterision de la presse, la facilité des communications, la mulliplicité des rapporls entre les peuples, les régies anciennes du droit international ne suffisent plus. II y a lieu d'arrèler des régies nouvelles pour que chaque Elat protégé chez lui les gouverneinents des aulres Elals d'une facon plus compléte. L'Allemagne exprime l'intention de modifier sa legislation en ce sens el desire-voir- la Belgique et les autres Elals en faire autant. C'est la une question a résoudre en congrés; elle n'a pas un rapport direct a l'incident germano-belge qu'on peut considérer comme lerminé. D'aulre part nous trouvons au sujet de cette mème Nole Farticulel que voici dans le Monileur universal: On s'occupe beaucoup, dans le monde politique, de la nouvelle Note que le gouver nement prussien vient d'adresser au gouver nement beige. On regarde généralement comme sé- rieuses les conséquences que les prélentions émises dans ce document pourraient entrai- ner par la suite, puisqu'elles impliquent pour les divers Etalsde l'Europe le droit de con- tróler la légistation intérieure des aulres puissances. Toutefois, nous nous empressons d'ajou- ter que, d'après des informations parliculié- res, la Note prussienne ne soulèverait aucun nouveau grief, et que, loin d'èlre commina- toire, elle lendrait au contraire a concilier les intéréts réciproques des deux puissances. Ce document se hornerail en effet a ex- poser a la Belgique une interpretation parti culiere des droits internationaux, sans vou- loir lui imposer aucune régie de conduite. Nous reproduisons ces divers renseigne ments sans nous porter garants de leur exac titude. Plutót les Prussiens en Belgique que les caiholiques au pouvoir, lel est le cri des énerguméhes qui pousseraient notre cher petit pays dans Fahime, plutót que de resier sous ce qu'ils appellent la domination cleri- cale. C'esl la traduction allemande de cel aulre cri poussé en 1837 par d'aulre libéraux: Plulót le sabre francais que la culolle cléri- cute. Un journal allemand publie le texte du mandat d'arrèl, signé par los minislres de l'intérieur el de la justice de Prusse, qui, en verlu du traité conclu avec l'Espagne en 1861, ordonne a toules les autorités du roy- aume d'appréhender au corps Finfant don Alphonse, accusé, suivant les documents qui accompagnent la demande espagnole, d'in- cendie, d'assassinat, etc. Le gouvernement se réserve, le cas échéant, d'examiner s'il y a lieu l'extradilion du prévenu. En attendant, Finfant se trouve a Gratz (Autriche). On croit, dans les cercles et les chancelle ries diplomatiques, que les journaux qui voient dans l'enlrevne de Venise entre Vic tor-Emmanuel et Francois-Joseph un com mencement de reaction internationale contre les tendances prussiennes, sont dans le vrai. Toutefois, jusqu'a présent, aucun indice pal pable n'est venu confirmer cette croyance. L'Univers et d'autres journaux ont publié une lellre collective de cent deux députés a S. Em. le cardinal-archevêque de Paris pour lui demander, en même temps qu'ils lui envoienl leur souscriplion, de vouloir bien consacrer dans la nouvelle église du Sacré- Cceur une chappelle deslinée a rappeler. la part prise par l'Assemblée actuelle a l'érec- lion de cette église nationale et réservée spécialement pour les Assemblées futures. Mgr Ie cardinal-archevêque a répondu favo- rablement a cette demandp. en declarant qu'il élait lout a fait convenable que les représentants de la France aient dans ce sanctuaire national Ie privilége d'un aulel qui soit l'objet particulier de leur piété. II élait tout naturel que cet acte de foi accompli pu- bliquement par 102dépulés en tant qn'hom- mes publics, ainsi qu'ils le disent eux-mèmes, eüt l'avantage de déplaire aux républicains. Lesjournaux du parti se monlrent Irés-irrilés de cetie quasi-consécralion de FAsseniblée nationale et de loutes les Assemblées futures aij Sacré-Coeur, et. pour dormer le change a leurs véritables sêniiments d'impiété, ils aff'ectenlde voir la une rnuvre politique, une ceuvre de parti, une sorte de protestation contre la société moderne et la France révo- lutionnaire de 89. La consécration solennelle de l'église du vceu national de Sl-Thomas de Conterbury a eu lieu, le 13 Avril, par S. Em. le cardinal Manning. Des prélats anglais, irlandais et francais y assistaient. Toute la noblesse catholique de la Grande Brelagne a tenu a honneur d'y ètre représentée. La solennité a causé la plus grande impression. PËLERINAGE INTERNATIONAL a la précieuse relique du Saint-Sang a Bruges. Nous voulons revenir aujourd'hui sur la bonne nouvelle que nous avons annoncée celte semaine a nos lecteurs. Nous engageons tons nos confrères de la presse catholique a s'en faire les échos. Bruges a I'inestïmable bonheur de possé- der la précieuse relique du Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Cel incomparable tré- sor fut apporlé dans les murs de la pfiuise cité en l'année 1148, par le comte de Flandre Thierry d'Alsace, a son retour de la seconde croisade. Depuis celte époque, nolre ville n'a cessé de vénérer avec une (ouchanle piété et un légitime orgueii cette relique, dont 1 histoire se raltache inlimement a tous les grands événements religieux et poli tiques de la Flandre. La procession annuelle du mois de Mai attire depuis une longue série d'années, une foule immense de pieux pèlerins, dans l'an- lique sanctuaire auquel Ie comte Thierry confia lui-mème le dépól sacré qu'il avail (1) Le Monde maconnique, Mai 1870, page 118. D'aprèi un ilocumem, probablement exagéré, publié par Ie mème organe, il exisle en France 400,000 francs-macons. Dans ce nombre les femmes ne sont pas comprises, quoiqu'il y en ait plus de i) 100,000.» Ibid, page 112. Toutefois 1 e Monde maconniquequi publie ce document, ne le rectifie pas. Et je lis dans la Constitution maconnique fran caise, art. S, que la Franc-Maconnerie aspire a étendre a toas les membres de l'humanilé les liens i) qui unissent les francs-macons. (2) Beaucoup de ces documents, absolument in- contestables et incontestés, se trouvent dans un très-remarquable ouvrage, publié en Belgique par un courageux et éloquent publiciste, M. A. Neut, sous ce litre: La Franc-Maconnerie soumise au grand jour de la picblicitc, a I'aide de documents aulhentiques, 2 vol, in 8°. J'ai puisé en outre et principalement dans le Monde Maconnique, revue mensuelle publiée par les francs-magons; dans le Riluel de I'Apprentipar ie F.-. Ragon; etc. {Note da Mgr Dupanloup.) at

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2