PELERiNAGE SOLENNEL
JEÜDI 6 MAI, FETE DE L'ASCENSION DE NOTRE SEIGNEUR,
LA QUESTION PRUSSO-BELGE.
On écril de Belgique a 1 'Union de Paris:
«La grande préoccupalicm politique du
moment, en Belgique, c'esl la tentative d'in-
tervention dc la "Prusse dans les affaires inlé-
rieures de notre pays. Quoi qu'en aienl pu
dire les officieux prussiens, les réclamalions
de M. de Bismark, eontre l'usage que les
catholiques beiges font de leurs liberies coir
stilutionnelJes, ontbien ce caractère.
Par des réclamalions, qui ressemblent par
moments a des injonciions, Ie célèbre chan-
ccdier poursuit son double but,
Dabord, il voudrait faire taire, ou du
moins atténuer dans ;leur expression, les
jusles réclamalions de la conscience catho-
lique conlre Ie despotisme que Ie rationalis
me allemand pretend exercer sur I'Eglise.Nos
populations, si profondément dévouées an
Saint-Siége, et qui, tanl de fois, dans le cours
de leur vie nationale, ont montré ce qu'elles
savent fairc pour résister aux enlreprises des
Césars contre la liberté catholique, s'indi-
gnent a la vue des violences prussiennes, et
leur indignation diiborde en articles de jour-
naux, en souscripiions, en manifestations dc
toutes sortes. On comprend que cette éner-
gique expansion des sentiments catholiques,
dans un pays qui louche a la Prusse de si
prés, déplaise aux homines d'Elat de Berlin,
et qu'ils souhaitenl de pouvoir 1'étouffcr.
En considérant I'incidenl par rapport a la
Belgique, on sail qu'un des buts que pour-
suit M. de Bismark, c'esl d'ébranlerel d'af-
faiblir Ie ministère catholique qui gêne ses
desseins.
D'abord, la politique prussienne cherche
a compromellre noire ministère vis-a vis du
roi, a qui on voudrait faire croire que les
complaisances des ministres pour Ie clergé
sont la cause des embarras diplomatiques off
so trouve son gouvernement. Puis, on cher
che a compromettre Ie ministère vis-a-vis du
pays, en répandant l'idée que, par le seul
effel de la présence des catholiques au pou
voir, la Belgique se verra toujours exposée,
de la part de la Prusse, a une hostiIilésour-
de, qui pourrait avoir pour consequence,
une diminution deson indépendance.
Les Beiges ne se laisseronl point prendre
a ces manoeuvres, lis savent parfaitement que
les vrais défenseurs de leur indépendance
sont les catholiques, et que les libcraux, qui
metlent leur haine envers I'Eglise au-dessus
de leur patriotisme, consenliraient aisément
a l'asservissement de leur pays, s'il devait
avoir pour conséquence l'asservissement de
la conscience catholique et le libre exercice
de Pomnipotence des loges maconniques.
C'est précisémenl par celle raison que M.
de Bismark travaille a faire remplacer Ie mi
nistère catholique par un ministère libéral,
dans lequel il trouverait un instrument com
plaisant de ses projets de domination. L'atti-
tude de nos journaux libéraux qui cher-
chaient, duraul les premiers jours, a faire
relomher sur les catholiques la responsabi
lité de rincident, révéle le plan que leur
parti poursuit d'accord avec M. de Bismark.
La Prusse veul avoir la Belgique sous Ip
main pour l'évenlualilé, que lout Ie monde
prévoit el qu'elle-mème provoque, d'une
nouvelle goerre avec la France. Pouropérer
sur Paris un de ces mouvements lournants
qui lui onl tant de fois réussi, la Prusse trou
verait bien commode de faire passer ses ar-
mées par la Belgique.
D'ailleurs, même en laissant de cölécclte
éventualité extréme, il est dans les tendances
naturelles do l'empire prussien d'essayer de
faire de la Belgique un lief allemand. L'Alle-
magne ne sera vérilablement une nation de
premier ordre que lorsqu'elle aura pour sa
marine une issue directe sur la grande mer.
Anvers est un des principaux objectifs de la
politique allemande.
Tous les regards ici sont tournés sur I'An-
gleterre. Le règne prolongé de la politique
libérale et utilitaire a-t-il laissé a ce grand
peuple assey, d'énergie polilique pour qu'on
puisse espérer que son gouvernement tien
dra tête résolüment a la politique prussien
ne? Nous aimons encore a le croire. Les
hommes qui tiennent aujourd'hui le pouvoir
a Londres sont d'une toute autre trempe que
leurs ptédécesseurs. Mais nous nous deman-
dons avec tristesse ce que peut faire l'Angle-
terre quand elle n'a pas d'alliance solide sur
le continent.
Nous nous demandons comment I'Autri-
che, skabaissée par son gouvernement de
catholiques joséphistes; comment la France,
si énervée par sa République et par les ca
tholiques libéraux qui essaient aujourd'hui
de la reconsliluer; comment ces deux gran-
des puissances catholiques pourraient donner
présentemerit a I'Anglelcrre Ie concours qui
lui serail nécessaire pour résister a la Prusse.
All! si la France étail vraimenl la France,
el qu'elle eüt son Hoi
La polilique allemande invoque oonlre la
Belgique allemande le droit international.
M. Hornung, professeur de droit public el
international a l'universilé deGenève, vient
de publier, dans IJournal de Geneve, une
note assez curieuse, oii, examinanl la ques
tion au point de vue du droit, il donne tort
l'Alleraagne. Le gouvernement de Berlin,
dil-il, reproche a celui dc Bruxelles de
n'avoir pas dans ses lois, des dispositions
suflisantes pour la repression des délits
commis sur le lerriloire beige contre la
paix des Etals voisins, e'est-a-dire conlre
le droit des gens. Pour que cette accusa-
lion flit fondée, il faudrait que la iégisla-
lion beige concernant eelte categorie de
délits iüt moins explicite et moins sévère
que celles desautres Etats civilises. II fau-
druil en particulier qu'elle le fiil moins
que celle de l'Allemagne elle-même» puis-
que c'est l'Allemagne qui se plaint. Or,
comme on va le voir, la legislation beige
sur les délits contre ie droit international
est a peu prés idenlique a celle de l'Ern-
pire allemand; elle est mème plus sévère,
et en outre, comparèe aux autres lég sla-
lions européennes, elle se trouve êlre 1'une
des plus complètes et des plus rigoureu-
ses. Puis aprés èlre entré dans les détails
les plus précis, M. llornung conclul en ces
termes: On le voit done par ces citations,
la legislation beige est, de toutes celles de
l'Europe, la plus explicite et la plus com-
compléte, en ce qui concerne les délits con-
Ire le droit des gens. Par conséquent, au
point de vue juridique, l'Allamagne est
mal fondée a lui reprocher de n'ètre pas
au niveau du droit commun acluel.
Le correspondant qui adresse de Bruxelles
des lettres a la République francaisc croit
devoir blamer l'atlitude tenue ces derniers
jours par une partie de la presse libérale
beige. Une partie dc cette presse dit-il
semble uniquement préoccupée de
chercher des excuses a M. de Bismark.
L'Echo du Parlement publie une corres-
pondancede Berlin, oii l'on raconte par le
menu l'affaire Duchesne, et oii l'on démon-
tre que tous les torts sont du cölé du gou-
vernement beige. La Flandre libéralede
Gand, defend point par point la note
allemande et s'effurce de prouver que las
réclamalions de M. de Bismark sont par-
faitement juslifiées. Les politiciens qui
mènent et compromettent le parti libéral
en Belgique ne peuvent pas se résigner a
onvfir les yeux.lls out besoin de nouveaux
avertissemenis; ils peuvent compter que
M. de Bismark ne les leur épargnera pas
Les libéraux beiges, sur lesquels s'ex-
primeaiusi le correspondant de la Républi
quereconnaitront que les cléricaux et
les monarchisles ne soul pas seuls a
trouver duns cette circonslance leur patrio
tisme siiigulièrement en défaut.
(Le Franpais.)
LE LIBERALISME EN ACTION.
La Gazelle de Liége continue a s'occupcr
des scandaleux attentats commis, Dhnnnche
18 c', par le libéralisme liégeois contre le
culte catholique.
Voici un premier article dans lequel nolre
excellent confrère démontrea toute évidence
par le texte formel de la loi et par des eom-
menlaires irrécusables, que les récents ex
ploits de la gueuserie a Liége tombenl évi-
demmenl sous ('application du Code pénal:
La justice est saisie de l'affaire de Di-
mancbe et les enquêtes ont commencé; eile
fera son devoir et jusqu'au bout; a nous
d'accomplir le nótre en lui fournissant tous
les renseignements désirables.
En somme, il ne s'agit que d'appliquer
très-simplement aux éludianls mélés a ces
odieux attentats la doctrine que leur enseigne
leur professeur, M. Nypels, dans son Code
pénal beige inlerprélé.
Art. 143. Ceux qui par des troubles ou
par des désordres auront empêché, relar-
dé ou interrompu les exercices d'un culte
qui se pratiquent dans un lieu destine ou
ou servant habituellement au culte ou dans
les cérémonies publiques de ce culte, se-
ront punis d'un emprisonnement de huil
jours a trois mois at d'une amende de
vingt-six francs a cinq cents francs.
Les exercices d'un cu/le, porte le com-
menlaire de M. Nypels (p. 337). La loi ne
dit pas quelles cérémonies, quels actes sont
compris sous ces mots; la généralité de ses
termes ne comporte,pas de distinction entre
les actes du culte auquel procédé Ie ministre
du culte et ceux auxqueTs sé livrent les fidè-
les eux-mèmes, dans l'église, fdl-ce en 1'ab
sence du prëlre.
Dans les cérémonies publiques de ce culte,
le rapport de la commission de la Chambre,
oeuvre d'un ministre libéral, M. Pirrnez, ne
laisse aucun doute sur la portee de cette ex
pression; s'occupant des exercices d'un culte
accomplis a l'extérieur du temple, voici com
me il s'exprimail:
II n'y a pas de raison pour laisser impu-
ni le trouble direclement apporté a une
cérémonie par des désordres matériels, alors
que l'on punit Ie trouble direclement appor
té par un outrage aux objets du culte. II est
des cas nombreux oü un trouble trés grave
peul èlre jelé dans uue cérémonie publique,
sans qu'il y ait outrage.
Plusieurs communions religieuses ne font
figurer dans leurs cérémonies aucun objet
du culte. N'ont-elles pas ccpendant droit a
voir ces cérémonies protégées contre des
agressions luniulincuses? Serait-il permis
d empèclier un prèehè protestant par l'orga-
nisation de bruits rendarit impossible tout
discours. On conceit aussi que l'on puisse
troubler mècbanirneht une procession du
culte catholique, saus comuielire aucun ou
trage a l'égard des ohjets dn culte qui y sont
portés. Ges fails, qui portent alteinle aux
droits de ceux qui pratiquent Ie culte, doi-
vent èlre réprimés.
L'art. 144 du Code n'esl pas moins ex-
plicilc
Art. 144. Toute personne qui par fails,
paroles, gestes ou menaces aura outrage
les ohjets d'un culte. soil dans les lieux
destines ou servant habituellemont a ce
culte, soit dans des cérémonies publiques
de ce culte, sera punie d'un emprisonne-
rnenl de quinze jours a six mois et d'une
amende de vingt-six a cinq cents francs.
Le sens de eel article est des plus clairs:
Les outrages par gestes, dit I 'expose
des motifs, comprciinent les sifflcts, les cha
rivaris, les huécs; les outrages par voies de
fail comprennent le jet de boueou d'ordure,
le fait de lever la canne, d'enlever, de ren
verser, de briser, de déchirer, etc., les ob
jets d'un culte.
On pent ne pas admellre, ajouie M. Ny
pels, (p. 301), toutes les» parties de cette
distinction, ma is, les fails cites rentroraient
évideminent dans i'un'ou l'autre des tenues
de Partiele.... La Cour de Paris dit qu'il faul
considérer comme outrage dans ce sens tout
acte injurieux pour le culte, qui doit néccs-
sairement causer un scandale parmi les fidè-
les (arrélé 27 Mai 1831
C'est a ce propos qu'ainsi s'exprimail au
Sénal le rapporteur de la commission
Protégep celui qui pratique le culte con
tre tout ce qui peul ie gèner dans l'exercice
de ses devoirs religieux, contre le trouble
materiel qu'entrainoraienl des désordres, ou
contre le trouble moral, resultant d'otitfages
méchammeni jelés au milieu des cérémonies
auxquelles il a un droit sacré de prendre
psisiblement part, c'est faire une loi de pro
tection sociale, donner force a la liberté in-
dividuelle, réaliser dans les fails, les princi
pes de la liberie religièuse, érigée en droit
dans la constitution.
On comprend parfaitement que la liberté
du culte exige que I'oii proserive toujours
du temple les désordres et les outrages: ou
comprend encore parfaitement que lorsqu'u-
ne cérémonie du culte a lieu hors du temple,
on ne puisse, sans léser le droit de ceux qui
y participcnl, Ie troubler par des désordres
ou des outrages contre ce qui y est I'objel de
la vénération.
Un dernier article du Code pénal trouve
dans Ie cas présent une application forinelle:
Art. 14b. Sera puni des mèmes peines
(amende et prison), celui qui par fails, pa -
roles, gestes, ou menaces, aura outrage le
ministre d'un culte dans l'exercice de son
ministère.
Quand les ministres d'uncultesetrouvent,
disait la Commission de la Chambre, dans
l'exercice de leurs fonctions, cela résulte
d'un fait patent qu'il est impossible de mé-
connaitre. En ce cas, les ministres de la
religion sont identifies avec le culte lui-
mème. L'oulrage et les violences dont ils
peuvent êlre i'objet doivent èlre considérés
comme entravant l'exercice mème du culte.
On voit d'après ces articles du Code, d'a-
prés le sens que leur ont donné leurs libéraux
auteurs, comme d'après celui que leur re-
connait Ie commentateur universitaire, on
voit que que la magistralure n'aura que
1'embarras du choix pour en faire ('applica
tion a la manifestation de Dimanche.
A Dadizeele, M. Van Langermeersch,
vicaire a Waermaerde;
A Waermaerde, M. De Radts, eoadjuleur
de feu M. Ie curé de Meelkerke;
A St. Jacques, a Ypres, M. Van Damme,
vicaire d'Oadenbourg;
A Ondenbourg, M. Pattyn, ancien eoadju
leur de M. le curé de Coxyde.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Mgr l'Evèque dc Bruges a nommé vicai-
res:
A la Madeleine, a Bruges, M. Laumosnier,
vicaire de Dadizeele;
Cliroiiiquc locale.
La jurisprudence libérale, en matière de
procession religieuse, c'est que la police ne
doit intervenir contre les perlurbateurs que
lorsqu'il y a des voies de fait. Libre a ceux-ci
de buer et de sifflcr les calolins! Qu.'ils en
prennent a leur aise; aucun agent ne les
prendra au collet.
Ils troublcnt l'exercice du culte, ce qui les
fail tomber sous I'application du Code pénal.
Qu'importe? lis ont le droit au norn de la
liberté libérale, d'opposer leurs sifflets el
leurs outrages au chant des litanies ct du
Magnificat.
Mais que les catholiques s'avisent d'uscr
de ce mème droit de sifller et de huer une
mascarade anli-religieuse, si ignoble qu'elle
soil, gare a eux!
Les polieiers qu'ils parent se rueront sur
eux el les mèneront au violon.
Les catholiques, du reste, conspués, villi-
pendés de toutes maniéres dans les exhibi.
lions liberates, se borncnl a opposer a leurs
adversaires le silence et leur mépris.
il y a quelques semaines a peine, une pro
cession libérale, veritable outrage au bon
gout, a la dccence et a la religion, parcou-
rait les rues de Bruxelles, sous la protection
ou, pour mieux dire, avec la complicity de
l'autorilé communale.
Le culte catholique y étail insullé, le sacer-
doce trainé dans la bone, l'habit rehgieux
conlaininé par des parades obseénes, enfin
une humble ouvriére du Hainaut (Louise La-
teau étail livréo aux lazzis et auxhuéesdu
libéralisme bruxellois.
C'était, pourainsi dire, une véritable invi
tation a la Coinmune et si jamais provoca
tion a élé accentuée, c'est a coup sur cette
indigne, malpropre ct coupable mascarade.
Néanmoins les catholiques ont dü dévorer
en silence ces sanglants outrages, el si quel
ques sifflets se sont produiIs, ils onl élé aus-
silót réprimés par la police de M. Anspach.
Nous laissons a nos lecteurs le soin de
conclure et de jugcr Ie libéralisme en action
a Bruxelles et a Liége.
Aux scènes senndalenses qui se sont pas-
sees a Liége, M. Bara, se faisant Técbo de la
presse du trottoir, a opposé de prétendus
troubles qui auruient éclate a AIosl a propos
d'une inhumation civile.
A en croire Ie véridique personnage, les
choses avaient élé si loin que des officiers
auraient dii lirer l'épée conlre les cléricaux
el qu'on aurail brisé le corbillard sans l'in-
lervenlion des agents de police.
Or, la police d'Alost allesle qu'en dehors
de quelques clamours injurieuses et de l'atli
tude peu convenable de quelques individns,
il n'y a eubien que la foule fut considera
ble, aucun désordrea réprimer.
M. Bara est toujours Ie même. N'est-ce
pas lui qui a eu un jour I'impudcnce de dire
a M. Dumortier a propos de Gnslave Her
mann: Vous menlez el vous savez que
votis menlez. De prés ni de toinje n'ui
jamais eu aucun rapport avec eel hornme.
Un conseiller communal de Liége a osé
tenir le langage suivanl
II"est bon d'acler que si Ie clergé, prévenu
par les scènes de Dimanche. persisle dans sa
maniére d'agir, il n'aura qu'a s'en plaindre
a lui-mème s'il lui arrive des désagréments.
C'est retirer net aux catholiques la protec
tion de la police qu'ils paient autant et plus
peul-ètre que les libéraux.
A Liége, Paverlisseniiont a étó donné par
des gredins au inoyen dc casse-tèle. Tant pis
pour les catholiques s'ilss'y froltenl de nou
veau. II leur en cuira. La police doit fermer
les yeux et laisser assomer en paix les clé
ricaux qui ont l'audace de chanter des canli.
ques poliLiques tels que ceux-ci
Chant guerrier, disent nos libéraux el par
conséquent politique; done manifestation po -
litiqué.
Franchement, nous ne croyions pas nos
adversaires aussi stupides. Nous savons qu'ils
ne croient pas un mot de ce qu'ils disent,
mais c'esl le comble de l'imbécilité que de
s'imaginer que l'on pourra faire croire de
parcilles bourdes aux plus niais des lecleurs.
La Chambre des représentants a terminé
Vendredi la discu-ssion du projet de suppres
sion des cbarnbres de commerce.
L'ensemble du projet du gouvernement
a été adopté a Ia majorité de 37 voix conlre
43.
FÉDÈRATION DES CEBCLES CATHOLIQUES.
C'est le Samedi lcr Mai que s'ouvre a
Wavre la 7u Asseinblée générale annuelle de
la Federation des Cercles catholiques. Tout
présage que, pour avoir lieu dans une petite
ville, elle sera nombreuse el fructueuse en
résullals favorables a la cause conservatri
ce.
Beaucoup de membres de la legislature et
des professeurs éminents de l'universilé de
Louvain ont proinis d'y assister.
Dimanche l°r Mai, la session sera close
vers 1 heure; puis cornmencera le banquet
qui sera terminé de maniére que les
membres prenant la direction de Bruxelles,
Anvers, Gand, Namur, Charleroi etc., pour-
ront renlrer lesoir chez-eux.
PENDANT L'ANNÉE SAINÏE 1375,
pour ol)tenir du Dieu lout-puissant, par les mérites infinis du
Ires-preeieux Sang- de Notre Seigneur Jesus-Christ, le triomphe de
la Sainte Eglise, le rétablissement de Sa Sainteté le Souvcrain-
Pontile dans tous ses droits, ct la paix veritable dans la société.
aura lieu Ie Pèlerinagc solennel, par toutes les paroisses de la ville de
Bruges, par les élëves du Grand Séminaire; par les BR. PP. Gapucins et
Récollets, Dominicains, Garmes Déchaussés et Passionnistes; par les RR.
Frères Xavériens et Frères de Charité; par les élèves du Gollóge Episco
pal; par les membres des Sociétés de Saint-Vincent de Paul/ de Saint
Francois Xavier et de la Sainte Familie; par les membres du tiers Ordre
de Saint brancois ct de Saint Dominique. A ce Pélérinage sont aussi
invites tons !es catholiques pieux, non settlement du diocèse do Bruges,
mats aussi de toute la Belgique et de la France, qui désirent si ardem-
rnent devoir le prochain triomphe de Sa Sainteté Ie Pape et de la Sainte
Eglise.
Les pèlerins se rendront a la place du Bourg, avant 10 lieures et v
occuperont les places qui leur seront assignées.
T/\7m?r,rhe,/'///l//.Messe hontillcale, par Sa Grandeur Monseigneur
LENEQüE DE BRUGES, sera celebrée, en présence de la trés précieuse
Reltquc du Saint Sang, a I'autel érigé a la place du Bourg. Le chant
durant la Sainte Messe, sera exécuté par les élêves du Séminaire ct du
College Episcopal de S. Louis.
Après la Messc, aura lieu la Procession solennelle de VOmmeqanq, oü
sera portee 1 insigne Relique du Saint Sang.
La Procession étant de retour au Bourg, la Bénédiction sera donné aux Pèlerins
avec ie ires-Prècieux Sang de notre Divin Rédempteur.
A MIDI ET DEMI, des Messes seront célébrées dans l'église Calhédrale de Saint
Sauveur, et dans les églises de Notre Dame et de Sainte Walburge.
En cas de mauvais temps, ia Ste-Messe sera dite, pour les pèlerins, a 10 henres,
dans 1 eglise Cathedrale de Saint-Sauveur et dans l'église de Notre-Dame. Alors
Ia procession de I'Ommegang sortira, a 10 heures et demie, de la Calhédrale.
Le Trés-Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, restera exposé a la véné-
soletinel eaUIG heur'"60' rel°Ur 'a ^rocess'on VOmmegang jusqu'au Salut
u
ATTENTATS CONTRE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE DES
CATHOLIQUES A LIÉGE.
Marclions au comhal, a la gloire,
Marehons sur les pas de Jésus,
Nous remporterons la vicloiro
Et la couronne des élus.