ÊLECTIOit PROVINCIALE, 24 MAI 1875. menace se produisent, qu'on en recneiIIe les preuves pour les soumellre a Pautorité cliar- gée de vérifier les pouvoirs. Celte mesure de prudence a étè trop souvent négligée par nous. Enfin, et c'est la Ie point capital, il faut organiser la surveillance des bureaux. Cet- te surveillance seule peul assurer la sincérité du scrutin, ou du moins en faire accepter sans defiance les résulials pour tous les partis, il suffil de lire les arlicfis 3, 7 et 22, pourconnaitre sur quoi ccne surveillance doit principalenient porter el combieo elle est nécessaire. La loi, en perrnetlanl aux électcurs d'avoir accés au bureau, a eu pour but d'autoriser et de rend re possible celte surveillance. II a été reconnu que Ie mot circular, qui se trou- ve dans Part. 2G de la loi electorale, ne don- ne pas au président Ie pouvoir ridicule de transformer la salie oü Pélection se fait en une espèce de manége que les élecleurs de- vraient incessamment parcourir. Les élec leurs peuvent slalionner derrière le bureau ils peuvenl ainsi controler les operations seuleme.nlst une seule opinion élail ainsi representee, el (pi'it y eüt reclamation, le président devrail ordonner qu'il fut égale- ment la/ssé un lïbre acces aux représenlants de l'opinion contraire. U'I« po»i i q jie locale. nu De toutes les communes des cantons d'Y- pres nous recevons les meilleures nouvclles. Partout la candidature du \l. Louis Biebuyck est on ne peul mieux accueillie. Nos amis soni partout en pleine activné: ils compren- nenl la porlée morale de Pélection du 24 Mai. il s'agit bicn plus de démontrer nette- rnent que la majorilé des cantons d'Ypres est Catbolique, cat hol ique résolue et déeidée, que da remplacer l'honorable M. Verlynde qui laisse un grand vide au sein du Conseil provincial". ÉLECTEURS CATHOLIQUES, Votre devoir est de vous trouver tons, jusqu'au dcrniei', au scrutin de Lundi. Ne eomplez chaeun que sur- vous-même pour assurer, dans le présent et dans Pavenir, le triomphe de notre bonne et sainte cause. Ne l'oubliez pas, votre presence est nonseule- ment indispensable pour prévenir toute sur prise de la part des libéraux, elle eslabsolu- ment nécessaire pour assurer l'avcnir electo ral de Tarrondissement d'Ypres. Nos adver- saires le comprennenl et le disent comme nous, quand ils prèchent l'abstenlion et le billet blanc, pour amoindrir la signification du scrutin qu'ils n'osent aborder. Au sein mèrne de l'Association libérale déconfitc, leur Assemblee génerale comptait au plus quatorze membres!un naif, moins découragé que les autres, a signalc Tirrémé- diable défaile morale qu'infligerail au parti libera! une élcction sans lutle, abandonnée entièremenl aux catholiques; mais les ina- lins, défaite pour défaite, avaient déjii deci de contre lui que mieux vaut subir en silen ce une défaile morale qw'encourir avec éclal un écrasement inevitable. La si gnification d'une élaction non combaltue peut toujours être plus ou moins conlestée; le témoignage d'une bataille electorate per due ne le saurait plus ètre. Les deux cantons d'Ypres sont les plus libéraux de Tarrondis- semenl: ici batlus, les libéraux savenl com me nous qu'ils seront battus partout. Eleeleurs, c'est le 24 Mai que vous devez élablir, aux yeux de tous, votre évidente supériorilé. Au scrutin done, en masse. Le candidat est digne de la cause. Eleeleurs, ses principes, son intelligence, ses études, sa pratique des affaires, son ca- ractère, sa serviabilité sans limiles et son dévouement sans bornes lui méritent, avec toutes les sympathies, l'universalité des suf frages. Catholiques, soyez done tous au poste et que tous vos bulletins portent: JL©UI§ I8IEBUMCM. AUX HBMMÊTES GEMS. Jamais peut ètre l'aecomplissement du devoir electoral ne s'est imposé aux honnè- lesgensaassi impérieusement qu'a l'heure présente. Dans un avenir prochain, nous aurons fa grande lulte, la lutle décisive dont l'enjeu sera, parmi nous comme ailleurs, j'exislcnce meme de l'Eglise, de son ciaUg de ses institutions et de son saeerdoce. Le parti libéral tout entier réclame par tous ses organes, par sa pi'esse et par ses oraleurs otïiciels et autres, par sus manifestations, ses, acles el ses ceuvres 1'anéanlisSement de la Religion catbolique ou lout nu moins la sujé- tion de l'Eglise de Dteu a l'Etat laique. Qui ne le voit pas est aveugle; qui ne l'entend pas est sourd. Nos Chambres legislatives, comme la pres- se libérale, retenlissenl de la glorification de la persecution allemande, italienne et suisse; Porgane libéral de Parroudissemenl d'Ypres, le Progrèsserva-it bier encore, en supplément a ses lecteurs, le discours anssi antipatriotique qu'anticatholique de M. Frè- re. Tout acte de persecution dirigé contre lés catholiques est excusé, approuvé, applau- di, exnllé chaque jour dans tous lesjournaux libéraux de Belgique. La ou le libéralisme se sent suflisammeni mailre du terrain, toute pratique extérieure du culte, lout exercice public de la liberie religieuse est réputé une provocation intolerable, un crime de lèse- humanilé, qui appelle lessiffleis, les liuées, les cracbats, les coups do canne plómbée, de casse-téleet d'assommoir. Témoin les affreux désordres de Liége, les sanglantes horreurs deGand. Les actes sjuivenl les paroles. Brier paisiblement Dieu dans les rues est devenu un crime public, que l'émeute libé rale doit refrénei' el cbatier. Tel est pour les gi andes villes le mol d'ordre des Loges. Il est poncluellement execute par la canaille libérale, scrupuleusemenl respecté par la police libérale, unanimeinenl approuvé, jus- tifie par la presse libérale!!! Les homiéles geus doivent enfin compren- dre qu'il est temps, sous peine de guerre civile el religieuse, que Paulontè prévienne et réprime énergiquemein ce mal flagrant; car l'impuuilé enbardit el porie a lout user. II faut, a toute évideucc, si l'on ne vent voir revenir bienlöt le temps des Guenx, des Iconoclasles, de la Terreur et de la Com mune, que tous les honnétes geus prétent la mam pour renforcer la diguecatbolique, la seule qui puisse résisler aux eaux furieuses de l'impiété. L'énergie du devoir catboli que seule empèchera ie retour de ce sanglant el lugubre passé. II faut done que la volonté nationale s'aflirme de plus en plus dans le sens calholique et vraimenl conservaleur, car, de toute nécessilé, le Gouvernement doit pouvoir s'appuyer el compter sur des rnajorités fortes et solides a toute épreuve. C'est le senl moyen a notro portée de sauver l'avemr national et religieux. Trois sinistrés averlissements,parmi beau- coup d'autres sigues, nous ant élé donnés, ees trois derniers mois, dans les trois grauds centres libéraux du pays. Bruxelles, a la Mi Carême, a vu une caval cade ordunére, impie, infame, oulrageuse a la Religion, aux bonnes majors, a tousles sent uienls honnétes ou catholiques, parcou rir triompbalement la capitale. Elle s'élait organisée sous les auspices de l'aulorilé com munale; elle lui protegee et lionoree par la police communale comme jamais Procession du Bon Dieu ne fut lionorée et protégée. Merveillede l'esprit liberal, l'ignoble masea- rade était fane en l'liouneur el au profit des Ecoles liberates, dont les quèteurs extor- quaient libéralemeiU l'argeut du public. Elle devail ètre el elle fut célebrée et glorifióe par toute la presse libérale: c'était la prose libé rale mise en action. Ecoles libérales et presse libérale sont d'ailleurs aux mèmes mains. Liége, a la fète de TAscension, était a cé- lébrer le Jubilé de l'Année Sainte. A Liége, comme dans tous les pays du monde, on ne gagne le Jubilé qu'a condition de visiter a plusietirs reprises des églises designees. L'autorilé ecclésiastique, pour faciliter l'ae complissement de ces obligations, avail or- ganisé. comme partout ailleurs, des proces sions pour amener les fidéles aux sanctuaires déterminés. Aussi au jour dc la Péte el le Di- manche, le clergé et les fidéles en grand nombre, d'inoffensives femmes el d'innocenls enfants furent ainsi, durant des heures, en butte, sans aucune repression sérieuse, aux plus abominables outrages et aux plus brula- les violences des libéraux liégeois. Après ces inqualifiables tolérances pour la meute libé rale, que fit Ie libéral Bourgmestre de Liége? II s'arrogea, au mépris formel de la Consti tution, Ie droit d'interdire toute procession subséquenle. Alors l'Evêque de Liége, lout cn en appelant au Roi, fit publier aux prönes que ia troisiéme procession était indéfini- ment ajournée. Mais le scandale d'un édit arbitesir# ne suffisait pas; tnalgré Tassuran- ce officielle et publique que la Processioo ne sorlirait pa3au jour indiqué, le Bourgmestre appela la Garde civique sous les armes, fit occuper militairement toute la ville, non pas pour contenir les émeutiers libéraux car c'était buitel dix jours trop tard!mais contre leurs innocenles victimes, Ie clergé et les fidéles catholiques que le Bourgmestre savait düment déterminés a rosier cliez eux. Ne fallait il pas a lout prix, pour salisfaire les Loges, unc demonstration anti-proces- sionnaire officielle el a grand apparat? Encore une fois toute lu presse libérale ap- plaudil. Gand devait avoir sou tour. Cetle semaine, au Lundi de Bentecóte, Gand a remporté la pa line libérale. Comme a Bruxelles, comme a Liége, la jeu nesse universitaire la jeu- nesse des universilés Iibérales est partout la mèrne avail monlé Ie coup, au vu et su des autorités iibérales. Au second jour de Bentecóte, l'Archicönfrérie (Je Si-'Francois- Xavier avait, depuis des mois, fixé son péle- nnage diocósain a. Oostaeker, au sanctuaire de Notie:Dame de Lourdes: des milliers de pèlerins devaienti passer paisiblement en priant par certains boulevards de la ville de Gand. C'était un crime de lèse-civilisation libérale Les pèlerins ne sont bons qu'a ètre rossés avait écril depuis des mois Pof - ficieux Journal de Gand. Dés la veille, on (listri bua done a la jóu nesse libérale des Can nes plombées; Ie jour mèrne on en vendail pubhquement dans les rues; toute la ca naille était convoquéc et on lui jeta de l'ar geut. Los pèlerins inoffensifs, sans armes, sans défense, furent outrages, sifllés, hués, cou verts de craehals, finalemenl assommé sous de milliers de coups. Quel cortége, grand Dieu! s'écrie avec jubilation le Progrès a la suite de la Flandre libérale, Le rebut de la creation.... Les ouailles ont Toreille basse. Dans quel état ils reviennent La plupart battus, portant des traces de con- tusion, la figure cnsanglantée! Un des pèlerins atteint a la léle, tomba mort et fut piéliné par les bandes Iibérales!!!... Quel beau Irophée de vietoire! Encore une fois que fait la presse libérale? Toute la presse libérale, sur différents tons, chante vietoire. Elle cliante aujourd'hui a l'unisson les victoires de Liége el deGand, promettant que ca recommencera d ('occa sion. Ecoutons encore notre Progrès, écho tou jours fidéle de la Flandre libérale: C'est la o une grande leconpour le parti catbolique! Puisse-t-elle lui être salulaire et lui appren- die d tie plus braver aussi audacieuse- ment le sentiment public. Toute la presse libérale proclame le bourgmestre et la police de Gand admira- bles et dignes de servir partout de modèles. Détail significa!if. Le bourgmestre de Gand a mérité les felicitations bien senties de l'infecle Chronique,qui sent son 93 a une lieuea la ronde; Le bourgmestre a su pré venir les mondres excès de zèle de son admirable police!!!!..., El a présent, honnétes gens, édifiez vous. Vous voyez ce que l'on doit attendredu régi me libéral. BartouL oü le libéralisme domine, c'est la franc-maconnerie qui régne et gou- verne. La demonstration aujourd'hui est faite; le sinistre feu maconnique se dévoile partout. II a l'éclat du soleil en plein midi. Eleeleurs honnétes, qui ne voulez l'op- pression et la persécution pour personne, ni pour les catholiques ni pour les honnétes gens a quelque opinion qu'ils appartiennenl, concourez togs a élargir et a élever la digue calholique; jl. n'y, a. qu'elle qui puisse affron ter et refouler Ie;torrent que la franc-ma- connerie cosmopolite déchaine sur notre patrie, naguéré encore si heureuse cl si paci- fique. De l'énergie et encore de l'énergie! C'est la grande lecon de 1'histoire; raveuglement volontaire, l'insouciance, la lachelê de la masse des honnétes gens font l'audace.la for ce el le triomphe des méchants, en mèrne temps que la ruine des nations et des parti - culiers. L'heure des illusions Iibérales est passée, et l'heure do Taction catbolique son- ne.pour tous ceux qui ne veulent pas défini- tivement sc ranger du cöté des rénégals. L'IMPUISSANCE DES QUATORZE! Au sortir de la réunion de l'associalion libérale le pauvre Progrès nous apparait dans l'étal piteux du chien d'Alcibiade, aprés que son maitre l'eüt privé de son appendice caudal. Comme le renard du bon Lafonlaine, il est si honleux, mais si honleux, qu'une poule le prendrail. Vassociation libérale du canton d Ypies s'est réunie Samedi, chante mélancoli- quement l'organe de cette coterie nagnère si arrogante, et qui aujourd'hui a plus qu un pied dans la tombe! Elle s'est réunie 1 as sociation libérale, a l'efpet de s'occuper de ielection provinciale qui a lieu le 24 de ce mois, a l'iïffet (sic) de procéder au rem placement de M. Verlynde. L'assemülfe s'est PKONONCÉE POEH! I.'ABSTENTION. Tl Op d'effetS ei) vérité pour un cffel si piètre! L'assemblee s'est done prononcée; l'assemblèequel substantif ambilieux! Ils élaieril huil, s'il nous en soiivi'ent, a la veille des prècédentes éfections provinciales; il y en avait bien qeatobze, y compris les écloppés du mois de Mai 1872, qui se sont réunis Samedi dernier. Pour pen que cela continue, ils seront Irois an mois de Mai 1876. Ces trois la, for- rneront toujours l'assernblée de fassocialta- t'ion libérale dos cantons d'Ypres, tres fa- ciunt collegiumnous verrons bien si les trois d'alors, fcront autre besogne que les quatorze d'aujourd'liui, el s'ils sufliront a rótir le baj'ai, qui doit balayer, a en croire Ie Progrès, la deputation d'Ypres au Conseil provincial. En attendant le dieu, qui si longlcmps promena la foudre sur Tarrondissemént d'Ypres, ayant roulé un regard furieusement désespéré sur les quatorze fidéles de son olympe déserté, proposa Tabstention. En vain, Acliille De Laveleye et Van Dale-Ajax proteslèrenl-ils que Tabstention, équivalait au suicide. Le maitre tint bon: il ne voulait pas ètre battu a coup sur une fois de plus, et Tabstention fat voiée. Cette resolution nimpUque, dit le Progrès ni impuissance, ni découragement Oh mais non! Pourquöi alors s'abste- nir?... Pourquoi... nous vous le donnons en nnlle,... c'est que ces quatorzebonsapótres, toujours soucieux des commodilés du corps élecloral, no veulent pas le déranger! Ils préférent réserver leurs moyens d'aclion, ou de enaction (les fameuses circulaires aux te- nanciers des hospices) pour Télection pro- chaine! Ah, ils sont trop veris les raisins, renard honleux, ils sont trop verts Le 24 Mai, en venanl voter en masse pour M. Louis Biebuyck, le corps élecloral prouve- ra aux quatorze,qu'il nedemande pas mieux que d'ètre dèrangé, lorsqu'il. s'agit de faire oeu vre de ciloycn, lorsque ses intéréts poli- tiques, administratifs et religieux sonlenjeu. sera l'aurore de L'ab stenlion aujourd'hui c'est la mort demain! A TRAVERS LE CHAMP ÉLECTORAL. A la dernière heurenous recevons com munication de la piéce suivante adressée par l'associalion libérale aux élecleurs de nos cantons. Association libérale Aux Electeurs des Cantons d'Ypres. E lecteurs, L'Association libérale const it u t ionnelle de Tarrondissement d'Ypres a déoidé dans sa réunion générale du 15 Mai dernier de ne pas prendre part a Télection du 24 courant. Vous compreudrez trés-facilemerit les mo tifs de celte abstention: La presence en plus ou en moins d'un liberal ne peut dans l'état actuel des ehoses, excrcer aucune influence sur la majorilé du Conseil provincial: D'un autre cólé le mandal qui devrail écheoira l'élu, expire au mois de Mai de l'année prochaine. Par conséquent le nouvel élu ne devrail prendre pari qu'a sept ou buit séan ces du Conseil provincial. Pour tous ces mo tifs l'Association libérale n'a pas jugé néces saire de déplacer tont Ie corps electoral et d'exposer ses moyens d'aclion. Mais on ne peut conclure de cette décision qu'il exis te impuissance ou découragement dans no tre association: En prenant cette mesure prudente pour le présent, elle a bien décidé de porter dans Tavenir, haul et ferme son dra peau. ELECTEURS LIBÉRAUX, Vous ne pouvez perdre de vue que cede décision vous impose tout de mèrne certains devoirs: non soulcment vous devez vous abslenir de prendre part a Télection, mais encore vous devez exercer toute votre in fluence sur vos amis pour qu'ils suivenl vo tre exemple. II y en a, nous le comprenons fort bien, que leurs intéréts, en opposition avec leurs convictions poliliques, forcent parfois a aller voter: Eh! bien, inviter ceux la a vouloir bien déposer un bulletin blane pour que nos adversaires ne puissent de celte élection relirerun profit moral pour Tavenir. P. BEKE. Pour le secrétaire: H. CARTON. Si le temps et I'espace ne nous fesaient défaut, nous tronverions plaisir a mettre sous les yeux de nos lecteurs le texte fla- mand de ce manifeste: lis verraient que nos libéraux haat placés professen! a l'égard des régies de la grammaire un sans gêne qui n'a d'égal que leur mépris pour le bon sens. Qu'il nous suflise d'apprócier a la bate les motifs d'abstenlion par eux allégués. Premier motif. La. presence en plus ou en moins d'un libéral ne peutdans l'état actuel des rlioses, exercer aucune influence sur la majörité du Conseil provincial. Franchemenl.il ne faut être ni un P. Beke, ni mèrne un H. Carton, pour trouver que dans un Conseil provincial oü siégénl plus de cinquante catholiques contre sept on buit libéraux, Tinfluence d'un libéral de plus se réduirait a zéro. Gngeons que M. de la Pa- lisse, a lui tout soul, eüt déniehé ce motif-la! Second motif: Le mandat qui. devrait échoir a l'élu expire au 'mois de Mai. de l'année prochaine: Par conséquent le nou- vel élu ne devrait prendre part qu'a 7 ou 8 séances du Conseil provincial. Et voila lont! Si les élecleurs libéraux ne se contentent pas de tous ces motifs c'est qu'ils sont bien di(Beiles!Espéronstoutefoïsqu'unexem- plaire de cette jolie piéce aura été expédié, par les soins d'un libéral bien pensant, avec le second motif souligné, a M. Ie Bourgmes tre de Gand. Lui qui fut sénateur durant trois jours, se déclarera a coup sür satisfait. Si I Association libérale, avanl de rédiger son adresse aux Eleeleurs. avait en le bon esprit de nous consulter, nous eussions trou- vé moyen de lui épargner la peine d'insulter a la langue flamande et de se moquer des élecleurs. Sur nos instances elle eüt dit: ÉLECTEURS LIBÉRAUX! ILS SONT TROP VERTS!! Et elle eüt dit vrai. Nous lisons dans la Patrie: Décidément les actions dti libéralisme dans notre province sont en baisse; le 24 de ce mois qnalre conseillers provinciaux doivent ètre él us: a Bruges, en remplace ment de M, L. Van Öckerbout nommé sénateur a Dixmude; a Ypres, en rempla cement de M, Verlynde, nommé juge-de- paix; a Isegbem et a Wyngene, en rem placement de MM. Ameye et Van der Bruggen, décédés. Eb bien, dans aucun de ces cantons, le libéralisme n'ose enta- mer la lutle, A Bruges, il s'abstient; a Ypres, il s'abstienta Wyngene et a Iseghem il n'ose donner signe de vie. L'abslention de nos adversaires est trés significative, surtout a Ypres, oü, depuis trois ans, leurs journaux se livrent a une polémique des plus viölentes contre les conseillers provinciaux de ce canton, sur tout contre I honorable baron Surmont, qui compte parmi les membres les plus actifs et les plus intelligents de notre députalion permanente. Malgré cette abstention nous devons conseilier a nos amis de se rendre au scru tin de Lundi; si les libéraux ne nous per- mettent pas d'affirmer contre eux la vitalité de nos principes, s'ils se relranchent dans une inaction qui doit énerver leur parti, nous devons prendre a cceur de témoigner qu en toutes circonslancesnous sommes prèts a nous lever pour la défense de ce que nous avoris de plus cher: notre Reli gion et notre Patrie. Dans les circonslances actuel les, nous devons témoigner de facon a ce qu on le coinprenne en tous lieux que la grande majorilé de notre province est catbolique et qu'elle entend Ie rester. Ne nous endormons pas dans une fausse sécurité fortifions-nous soutenons-nous mutuellemcnt et la vietoire nous restera acquise pour longtemps. Avant-hier a eu lieu, a l'hópital civil de Gand, 1 autopsie du cadavre de Touvrier Schoepe, la malheureuse victime de la journée de lundi: le permis d'inhumation porte cetle mention des médecins légistes, et il est signé par Van der Meersch Grand- jean el De Nobele: Congestion cérébrale; cause probable: par insolation. M. Nuytens, chef de bureau a Tétablisse- ment de M. Lousbergs, cerlifie que Pierre Schoepe a recu un coup de baton sur la lêle et est tombé a la renverse; puis, ajoute-t-il, on Ta foulé aux pieds, et quand on Ta rclevé, il était mort. at DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. LE PRÉSIDENT, LE VICE-PRÉSIDENT,

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2