t o NS RICHELIEU 'a GASTON DE FRANCE. 10me année. N° 990. Samedi 26 Juin 1875. v* -^SplïT^' tiwMiiiiiïismsp* Q 2 as >- Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne.— Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.— ün numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemplaires. CHEMISTS DE FEU. lr Mai. Po- LE LIBÉRALISME COURTISAN. La loge en action ne prend plus guére la peine de varier ses procédés: c'est toujours 'Wèilraire se couvrant du masquede la léga- lilé el l'égoïsmeaffcclant les senlimenis géné- reux au point d'en revendiquer le monopole. Que de fois ces mémes libéraux qui sont constamment a regarder au dela des frontié- res, et qui font si bon marché de nos fran chises qua#d ils appellent les importations révées par leur passion politique, que de fois n ont-iis pas jeté a leurs concitoyens catho- liques ce perfide reproche: Vous obéissez a un souverain étranger; vous n'étes pas, vous ne pouvezpas ètre les hommes de voire pays. Eh quoi! Nous devons étre suspects, paree que notre amour naturel du sol natal puise une nouvelle force dans la conviction reli- gieuse, paree que nous sommes patriotes par devoir autant que par sentiment? Et nous ne sommes plus que des ullramontains injure inlentionnelle quand nous profes- sons l'obéissance anx enseignements du vé- néré chef de l'Eglise, de l'infaillible gardien de la vérité, du ferme défenseur dela justi ce, de ce Pontife qui nous rappelle tons les jours qu'il faut rendre a César ce qui est a César et a Dieu ce qui est a Dieu? Cedernier préccple, ce nous semble, est fait pour tout le monde. Pourquoi done, si juste et si raiionnel qu'il soit, nos libéraux l'ont-ils hiffé de leur code? Rendre a Dieu ce qui lui apparlient, cela ne convient point a ces fiers champions du progrés; mais s'il est au-dessus dc leur di- gnité d'obéir au Maitre du ciel el de la terre, en revanche leurs hommages les plus obsé- quieux sont acquis a ceux qui distribuent les graces ici-bas, et ils réclament trés-impérieu- sement des aulres ce qui revient a César, En cela méme sont-ils bien sérieux? Nous ne le pensons pas, car ils ne prêchent guére d'ex- emple. César disons le pays légal, la Constitu tion, a décrété des institutions nalionales, et il n'en est pas une qui obtienne encore les respects du libéralisme, quand elle nest plus d'accord avec ses intéréts. César a voulu que l'enseignemenl fut libre, et la loge, en haine de la religion, a tou jours poursuivi, comme un idéal, l'écrase- ment de la liberie par l'école otficielle, neu- treou libre penseuse, puissammenl organisée. II a voulu que la presse fut libre, et c'est encore dans le camp libéral que l'on a formé une veritable conjuration qui ne ten- dait tt rien moins qu'h baillonner la presse indépendante et it paralyser la défense de la vérité. Les dommages-intéréts ont élé le der nier molde ces mercanliles courtisans de la liberlé. César a déclarc que la liberlé des cultes et de leur exercice public est garantie, et quand la tourbe libre-penseuse tombait sur les processions le baton it la main, on a vu une autorité publique dérisionréa liscr la garantie, la protection légale, en pro- hibanl.... les processions mémes. 1 César a inslitué des Chambres législalives, et les fettles égarées par des predications ma- conniques ont en qtielqne sorte assiégé la Chambre des représentanls. II a investi le Roi du droit de nommer et de révoquer ses ministres; et les émeutiers de la gueuserie ont exigé le renvoi d'un mi nistère. II a placé la royauté au sommet de nos institutions, et les adorateurs de César ont insullé le Roi j usque sous le balcou du palais. César avail confianee dans son petiple et dans l'organisation du droit de vole, et le li béralisme a tenté de vicier nos moeurs élec- torales par la pression ofiieielle, la corruption et la violence; il a proteslé, en soulevant les pavés et en brisant les vitres, contre le ver dict de ce petiple souverain qu'il sail aduler pour obtenir ses faveurs. César avail dit: Je veux l'égalitéde droits pour tous les Beiges, et je leur donnc pour devise: 1 'Union fail la force. Mais Ie libé ralisme a répondu en érigeant en principe la division, la lulle des partis, el en dogrne la suprematie libérale; ii a obéi anx paternelles el génér.è'uses prescriptions de son législatcur constiluant en pratiquant pendant delongues années le plus odieux exclusivisme. Et aujourd'htii encore pout-on dire que ce soil I'amour de César, l'amour de 1'autorité qui inspire ses actes? Avcuglé par ses pas sions, il ne tronve pas méme lecourager de désavouer sans restrictions les perturbateurs de la paix publique; quand il ne les approuve pas, il a loujours pour eux I'indulgente ex cuse d'une provocation imaginaire, et c'est des rangs de sa presse que I'on a entendu parlir naguèrc l'audacieuse déclaration qu'un arrèté royal annulant I'ordonnance d'un bourgmesire ne serail pas obéi. Echo lointain de cette sauvage menace qu'osa formuler un de ses journaux les plus en vuc: Ou vous disparaitrez constitutionnellement,ou vous sercz abaltus révolulionnairement. Rendez a César ce qui est da a César! Est ce bien ainsi que vous I'entendez, aus- léres pbarisiens qui vous drapez dans voire manteau liberal, el n'avons-nous pas le droit d'affirmer que vous ne connaissez qu'une scule maxime: rendre a la loge ce qui est dü a César et ne point courber le genou devant Dieu? Non, vous n'avez pas le vrai respect des pouvoirs terrestres, parce que la notion de la source de tons les pouvoirs vous óchappe, ou plutót parce que vous la sacrifiez a voire im placable égoïsme, au souverain qui est en vous, le seul qui obtienne vos hommages. Ce vice radical doit mettre en garde conlre vous lout homme qui aime sinoéremeut son pays, lout homme qui vent que la eliosc pu blique soit gérée au point de vuedubicn commun et ne puisse jamais devenir un do- maine exploité au profit de quelques tins. Le libéralisme n'est pas une doctrine de gou vernement. LA PRESSE LIBERALE. Fausser le jugement public, mentir aux faits avérés, ne tenir aucun compte des pro testations élevées au nom de la vérité et de la loyatilé, absoudre toutes les actions répré- hensibles commises par le libéralisme, voila la lacbe que s'est imposée la presse de nos adversaires et dont elle s'acquitte tous les jours avec le plus grand acharnemenl. Des violences sont commises par les libé raux qui en sont coutumiers, témoin cequi a eu lieu a presqtie toutes les élcctions se faisant dans les grandes villes. Cette presse ou essaycra de les justificr, ou les blainera du bout des lévres, sans égard aucun pour la conscience publique révoltée. A celte vio lence elle opposera je ne sais quelles provo cations, qu'elle va délerrer dans les bas- fonds de l'absurde et du stupide: l'éleclion d'un calholique provocation; une cérémo nie religieuse, provocation; une neuvaine en l'honneur de tel ou lel saint, provocation; il n'y a pas jusqu'au drapeau national qui, arboré a la facade d'un Cercle calholique, n'ait été qualifié de provocation. C'est avec de pa roi I les provocations que l'on essaieda juslifier les brutalilés les plus coupables. II y avait jadis également une presse im- monde, personnifiée dans le Mêpliislophelès: mais les feuiile.s libérales se gardaient bien d'y puiser, d'cnlrclenir des relations avec co pamphlet; e11es affeclaicnl méme de ne pas le nommer. Aujourd'hui existe la presse du trottoir, beaucoup plus écceurante que sa devanciére, et cellc-la est avec les grands journaux libéraux a bouebe que veux-tu; elle les enti aine méme dans son orbite et très-souvenl donnc la note qui est répétée sur loute la ligne. Le journalisme libéral, »T3 "O 50 T3 O •T3 O G 52 O C/3 Q> V! Q3 CT3 Z C3^ •H O O CD CA "O G 2! -i so r* n 03 a Ci C*1 O ëC CA co co C/3 -o H SO 30 co 2S Poperinghe-Ypres, 3-15,7-00,9-30,10-53,2-13,3-05,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-03,3-97,6 80,8-45,9-50. peringhe-flazebrouck. 7 03. 12-26. 4-17. 7-13 Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-33, 9 60, 4 10, 8-26. peringhe-flazebrouck, 7 03, 12-23, 4-17, 7-13. Ypres-Routers, 7-30, 12-26, 6-46. Roulers- Ypres, 9-25, 1-60, 7-60. Koulers-ZJrM<7es,6,4i,8-48,11-34,1-13,4 39,7-36,(9-36.Lichterv.)Lichterv.-77w?«ro«<,4-28 m.versOstonde. - velde 12-02venant d'Ostende.—Bra#»-Kouter*,7 26,8-25,12-60,6-00,6-42,8 45.—Lic!iierv.-Coïtrtr«i,S-26m:9 O!1,30,6,377,21 Ypres-CowrtMM8-34,9-49,11-15,2-35,6-26,716(mixte l«et 2'cl.).-Courtrai-Fpm,7,00(mixie1«et2'cl.)8-08,11-02,2-66,8-40,8-49. P:es- 1 ^-18, .06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langhemarck). Thouroul- Ypres, 8-40, 1-10, 7-00, (Ie Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck a Ypres). Comines-Warnêton-Le Touquet-Mouplines-Arme^/e>e5, 6-00, 10,16,12-00, 6-25,Armentières-Uouplines Le Touquet-War- neton-Comines 7-25, 10,50, 4-10, 8-40. Comines- Warnêlon 8-45?"rn. 9-30 s. YVarnêton-CVwunes 5-30, 9-50, I All I» t nu T}ria. a ft Al* i i /va i a r... a.. a n - -- -Thourout-Licftfer- .^.uirvraiwra /-zo, iu,oi>, 4-iu, -4ü. uomines- Warnêlon 8 45;"Tn. 9-30 s. Warneton-Cowimes 6-30, y-t>o, Lourtrai Bruges, 8-03, 11-00, 12-36,4-05, 6-83. 9-00 s. (Lichterv.)Bruges-Courlrai, 8-25, 12-50, 6-00, 6-42. Bruges, Blankenberghe, Heyst, (Station) 7-25,11 04,2-60,7-35. (bassin) 7-31,11-10,2-66,7-41 lleyst, Blankenberghe, Bruges, 3-45, 8,25 11-25, 5-30. Ingelmunster Deynze Gand, 5-00, 9-41, 2-13. Ingelmunster-Z)ei/>»ze, 6-03 2r cl., 7-13. Gand-Deynze-/w<7e/»»it«sier, 6-58, 11-20, 4-41Deyme Inge/munster, 1-00. 2'cl. 8 20. 1 ngel munster-Anseghem6-08, 12-53, 6-13. Ansegbem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-45. Licbtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerke, 6-30, 9-08, 1-33, 8-00. DtwiAerAe-Furnes-Dixmude et Lieldervelde6 33, II-10, 3-40, 5-00. Dixmude-M'etzpor/,9-50,2-20,8-43.—Nieup-Dm«,(bains)7-20,11-80,4 10. (ville) 7 30,12 00,4-20. lliourout-Osiewde, 4-50, 9-15, 1-80, 8-05. Ostende-Tliouroul, 7-55, 10-10, 12 25, 6-13. oelzaete-^ectoo, 9-05, 1-28, 8-25. Eecloo-Setotete, 8-38, 10 15,4-22. Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 12 18. 7,23. (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-45. Terneuzen-GW, 6-00, 10-30, 4 40. Selzaete-LoAwert, 9 04, 1-30, 8-30. (le Merer. 5-10 m.) LokcmvSelzaete, 6 00, 10-23, 4 45. (Ie Mardi, 9,30.) oorr: o Aircua. COURTRAI, BRUXELLES. BRUXELLBS, COURTRAI. Courlrai dép. Bruxelles arr. 6.37 9,20 10,33 1,35 12,33 2,25 ,47 ,14 6,36. 8,54. Bruxelles dép. Courlrai arr. 5,22 8,02 8,28 12,21 10,40 2,44 3,33 7,56 6,47. 8,44. COURTRAI, TOURNAI, LILLE. Courlrai dép. 6,37 10,86 2,54 Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 Lille 7,38 12,08 4,00 COURTRAI, GAND. ,34 8,47. ,39 9,41. ,33 10,00. Lille dép. Tournai Courlrai arr. L1LLK, TOURNAI, COURTRAI. 3,13 8,22 11,05 2,22 8,42 8,86 11,29 2,40 6,34 9.47 12/26 3,38 GAND, COURTRAI. Courlrai dep. 6,42 12,31 3,44 Gand arr. 8,01 1,31 3,04 6,40. 7,56. Gand dép. Courlrai arr. 3,18 6,34 9,38 10,51 1/28 2,49 4,24 3,31 3,20 8,39 6,33 7,21. 8,42. BRUGES, GAND, BRUXELLES. Bruges d. 6,49exp. 12,34, 2,32, 3 43,ex. 6,43. Gand 7,34, 1,49 4-07, 4/28, 7,33. Bruxelles 8,50, 4 00, 6,02, 9-31. Bruxelles dép. Gand arr. 6,00 Bruges 7,13 BRUXELLES, GAND, BRUGSS. 8,14 11,53 3,12 exp, 4,59 9,41 1,13 3/23 4/26 6 37 10,34 2,38 4,37 5,11 7,22 exp, 5,83. 7,23. 8,38. a ET Suite. Voir noire N° précédent. ïciChalais raconla lom ce qui s'élait passé enlre lui et Richelieu puis il ajotila Pooi quoi uons engager, Madame, dans ces avenlures hasardeuses qnand -Ali! Monsieur, vous n'avez plus d'amis, ear on ne peul avoir d'affeelion pour eeux qu'on a cessé d'estiirierdil dédaigueusrment eellc femme égoïste. Chalais rougit. Quoi, Madame, quand je n'avais d'autre choix II fallait moiirirMonsieur! -Vous ét es crnelle; mais j'rspère vous faire revenir a la raison. Vous abandonnerez celte intrigue Ah! n y comptez pas. Monsieur. Libre a vous de commeltre la plus honteuse des actions; pour moije resierai fidéle jusqu'a la fin a mon serment. Fenez hrisons lil vous apparlenez mainteriant au cardinal aucune relation ne peut plus exister enlre nous; la présence d'un caiidi- kaliste m'inspire du dégout.... Vous étes nu lAche, c'est affrouxje verse des larmes de honte quand je pense que nous avons eu foi en vous, insensés que nous étions Ah! Monsieur, sorlez sorlez, je ne veux plus vous voir; vous êles un lache oui, lüclie B es Le comle qui tui moment auparavant, s'élail assis, se releva vivemenl ii celte (lélrissure, et, porlant par un gesle anssi prompt que naturella main sur la garde de son épée Madame, trouvez un hommc qui soutienne les paroles que vous venez de proférer, et vous auiez la mesure de leur valeur. J en trouverais mille Monsieur, si vous n'aviez cessé d'etre un hommc d'honneur mais se battrc avec vous après celte aposlasiese balti c avec une cf éaltire de Richelieu? Ahli done! Ces derniers mols avaient élé prouoncés avec cc Ion méprisanl qui pénèlre le cceur comme une lame crtipoisonnée. Madame, fit Chalais, courhé sous son ou- Irage, écoutez-moi -Non, Monsieur, je vous méprise. Ah que le due ne m'a-t il tué avanl cctle révélalion fatale!.... Malheureux Malheureux, en effet, car vous étes allé clnw nolre ennemisaus en prévenir ceux auxquels vous éliez lie; vousarez fail avec lui qilelquc pacle infame et ténébreux, et vous voulez que nous restions vos amis! Vous voulez qu'on vous par- donne, qu on vous dise qu on vous approuve, que vous avez bien failvous voulez qu'on vous en courage a vous couvrir de honle et de boue; nous qui vous croyions généreiix et loyalEn vérité, vous êles fou on voire impudence n'a pas de nom. Chalais se mil a arpenter I'appartement comme un homme qui voudrait se doininer el retenir line résolution prêle a lui échapper. La duchesse le regardait en dessous, suivanl avec angoisses les péripélies du combat qui se livrail dans le coeur M du jeune hurnme. Comme elle l'avait prévu, la crainle de l'éeha- faud fut plus faible que I'orgueil. Ah! Madame.... Ne me parlez pas, Monsieur, dit I'habile comédienne, je ne vous eonuais pas Madame, ne soyez pas inflexible... j'ai eu tori, je le sens, je Ie vois... j'ai élé faible, j'ai élé lache, si vous voulez... Paedounez moije ferai ce que votu voudrez... C'est bien, mon cher comte... N'oublions pas dil Chalais que nous com- mettous un crime de lèse-majestéet que nos lêtes pourraient tomber Nous savons cela, mais nous réussirons... Je le souhaite... Savez-vous que j'avais proniisau due de ne plus me mèler de loutceci? Eussiez-voiis fait un scrment a eel homme veuimeux, il est mil, mon ami, d'abopdparce que vous u'éliez pas libre, étant, pour ainsi dire, son prisonnier, el puis un aulre scrment, tin serment .intérieur, plus terrible, plus sacré ne vous liail-il pas d<:j"a C'est vraimon Dieu Calmez-vous, regardez comme n'ayant pas eu lieu 1'accident de ce matin. C'est un inauvais rêve... vous savez que nous avons une réunion demuin; la, tout sera décidé... Par Gaston de France! cher comte Richelieu est a la veille de sa chute En lout cat, il n'a pas 1'air de s'en douter Et cependant nos demarche», nos espérances, tout lui est connu. Ah I Madame... Le jeune homme n'acheva pas. Votu rcpeiitez-voiis déja itïivoir cédé a la voix de l'honneui fit la duchesse eu frungant le sourcil. Non, non... mais.., Mon ami, n'ayez aucune inqiiiélude a ce sujet, les serments sont des néccssiiés i|iiaiul on ne peut se dispenser de les préter; mais il est absurde de les leuir quand cela est Ic moins du monde gênant. 'felle était la morale de cetle femme dépravécü! üublions cela, Madame... El le prince? J'allends en ce moment de ses nouvelles. Oh nons triompherons En eet instantun valet annonca Puy-Laurens. Vous vcnez fort a proposcher ami s'écrta la duchesse; nous parlions du prince. Comment va Son Altesse Royale demanda Chalais en saluant Puy-Laurens. Fort bien, répondit l'espion de Richelieu; et PLUS QUE JAMAIS DECIDE A LETTER CONTRE CE SER PENT de Richelieu. Chalais pril congé de la duchesse, pressa la main que lui lendit Puy-Laureus et sortit. -■Eh bien, fit madame de Chevreusc, j'ai du nouveau. Quoi done? demanda Puy-Laurens. D'abord vous savez que c'est demain que nous nous réunissons secrèlement Je le sa is. Voici mainlenant ce qui est arrivé a ce pau- vre mais de Chalais. 11 a été mandé par Rirheli u, qui a essayé de lui faire peur, Ce jeune eomle est un enfant étourdi, fort inconséquent, mais qui peut nous servir encore. II s'est laissé prendre au jeu grossier du ininislre, il a eu peur, etsans muiil n'était plus des nölres. Ce gargon, qui n'esl pas une forlc léles'élait engage avec lui et sur l'honneur, uon-sculemcnt a nous ahandonner, mais encore a travaillcr contre nous auprès du prince il tcnait pour la Monlpensier. Est-co-possible? ce jeune homme qui pa- raissait si rcsolu Rassurez-vous, il est revenu lout a fait. Sera-ce pour loiiglemps Tant que je voudrai... Je n'en doute pas. Tant que nous aurons besoin de lui. La conversation se continua sur ce ton, la du chesse déblaléra impiloyablement sur ce pauvre Chalais qu'elle sortait de pousser dans l'abime. Le sotr mé nePuy-Laurens se rendit a lluel et (it part a Richelieu de ce qu'il avait appris con duite de Chalais et de madame de Chevreusc; espérances du prince royalréunion des conjurés fixée au lendemain. Allez a ce conciliabulefaites chorus avec eux; criez A bas Kiciiei.iku! afin de bien leur donner le change monlrez-vous mon ennemi acharné, prenez I initiative des plus hardies réso- lulions puis vcnez ine rapporter ie résultal de la délibération. Puy Laurens s'inelina; il paria ensuile de son duehé pairie, qui lui fut proinis de nouveau. Fidéle a ses instructions, Puy-Laurens se rendit, le lendemain soirau lieu de la réunion. A CONT1NUER.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1