<m ^m5m RICHELIEU GASTON DE FRANCE. M£/u 0^?„AJ£ É«isi Samedi 3 Juillet 1875. 10me année. N° 992. to fe to to to z h: h g W g n cn 2 |H ■s -a Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coiitent lb centimes la ligne. Les réclames et annonces judiciaires se paient 30 centimes la ligne. On traite a forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coüle'nt 20 fr. les 100 exemplaires. C H E M I ST S I) E W E ft. 1' Mai. UNE PAGE D'HISTOIRE TRACÉE PAR PIE IX. Nous donnons, d'aprés le texle pnblié par POsservalore romano el la Voce delta Veri- ta, la traduction du discours du Saint Pére, en réponse a l'Adresse lue par M. le marquis Cavalletti au nom de la noblesse romaine, le 21 Juin dernier: Voire présence, mes trés-chers fils, four- nit a mon cceur un motif de se réjouir, car je reconnais en vous la noble persévérance que vous avez loujours monlrée dans Ia profession des saints principes et de votre amour pour ce Saint Siége. Cette rnéme fidélité m'oblige de rendre graces a Dieu, car e'est el le qui m'a suggéré, depuis les premiers jours de Seplembre 1870, de resler a Rome. Au milieu de l'incertilude des avis divers en ce point, e'est elle qui a maintenu loujours ferme ma résolulion de rester a Rome avec les Romains et pour les Romains. Et comment en serait-il au- trement? J'avais recti tant de preuves d'af- faction, tant de demonstrations d'amour de ce peuple, qu'aucun motif ne pouvait me persuader ni me séparer de vous. Je ne me suis pas Irompé. Et ici, laissez-moi rappeler briévement les funesles évéuementsde ce mois mémo- rable. C'était peu de temps aprés la fète de la naissance de la trés-sainte Vierge, un chevalier subalpin se présenta devani moi, tenant a la main une lelt re dun monarque catholique qui m'était adressée. Je la lus, et j'y vis que ce monarque, en se declarant gardien et garant, par la disposition de la divine Providence et la volonlé de la na- tion, des destinées de tons les Ilaliens..., se croyail en devoir de prendre la respon- sabilité du mainlien de l'ordre dans la Pé- ninsule et de la sécurilé du Sainl-Siége...» Puis il dèclarait.que pour seconder fes- pril des Romainsil avait ordonné a ses troupes d'aller de l'avant et d'occuper ce qui reslait, a savoir Rome, et cela pour maintenir l'ordre. Enfin, il ajoulait que ses forces se réduiraient d opérer une Pen aprés, les troupes du monarque s'approchérenl des murailles de Rome; el- les y campèrenl et, faisant éclat d'un grand appareil de forces, elles attendirent plusieurs jours, a desseinde voir les dé- monstrations de I'esprit des Romainsmais ce fut en vain, il est certain que l'on fit alors lout ce que Ton crut opportun pour exciter les esprits a manifester en faveur des agressetirs; il y enten effet beaucoup d'émissaires qui du camp entraient dans la ville, et réciproqucmenl; et parmi eux, au premier rang, le ministre d'une puissance étrangère accrgdité prés de ce Saint Siége, Ce ministre, veritable Achilophel de notre temps, loquebalur pacem cum proximo o suo, mala autem in cordesuo. Veritable Achitophel qui lenail au Vatican un langa- ge diamétralement opposé a celui dont il se servait au campennemi. Ayant done ainsi constaté la fermeté du peuple romain, la troupe s'approcha plus prés des murs et s'ouvrit passage par la fameuse brèche du 20 Seplembre. Aprés quoi Farmée pontificale, petite mais fidéle et pleine d'honneur, fut faite prisonniére et envoyée dans la haute Italië. Cependant, la perisée fixe était loujours dejuslifier cette 'injusle agression, sous le prétexle d'apaiser quclque tumalle qu'on espérait de voir s'élcver a Rome. Pour obtenir ce résultal, on laissa quelque temps cette ca pi tale livrée a elle mèine dans l'espoir que Pabsence totale de force armee facili- terait le tumulte désiré; mais tout cela fut en vain. Pas une-voix ne fut enlenduequi témoignat de l'allégresse du peuple, pas un signe nc fut vu qui signa lat sa joie; pas un effort ne fut fait qui tendit au désordre. Honneur done aux Romains! La troupe assiégeante fit sou entrée, el avec cette troupe, au gouvernement légi- time il en fut substilué tin autre. Or, je demandc ici (et beaucoup, beaucoup le demandent comme moi) si sou entrée a vraiment apporlé faction conservatrice? Qu'ils répondent pour moi, ces religieux des deux sexes expulsés,. les biens de l'E- glise usurpés, les écoles et les temples pro- testants ouverts, avec le grand nombre des autres mesures persécutrices que lout le mondeconnait. Et ce systéme n'est pas fini, car aujourd'hui encore on va glanant pour la persécution tout ce qui avait échappé jusqu'ici a la faux inexorable de la revolution. Et les Romains? Les Romains dépiorent l'immense dósastre, et ils se lamentent en élevant leurs voix vers le Ciel, et ils remplissent les églises pour nn- plorer de Dieu ces nombreuses graces qui nous apportent vigueur el force, dans les circonslances lamentables ou nous nous trouvons. Mais, pour notre consolation, au specla- cle si triste et douloureux que je viens de décrire, on peut opposer tout ce qui, dans ces derniers jours, eslsurvcnu de si con- solant a Rome, en Italië, en Europe, dans le monde catholique tont entier. A peine la voix du Vatican s'élait-elle fait entendre, voix d appel a la priére, queues millions et des millions dc fidèlos se sont mis en mouvement pour correspondre a la grande invitation do Dieu, faite par le moyen de son indigne Vicaire, pour ce grand jubila. qui ouvre les voies a la pénitence et pro- met Ie pardon. Cette uniformité des esprits et des coenrs est une eöndamnation solen- nelle de la désunion des législaleurs dans le Parlement, ou l'on a entendu, au milieu de querelles scandaleuses, accuser le gou- vernement qui dirige présenteinent l'Ita- lie, de complicilé avec les auteurs ou les exécuteurs des plus exécrables forfaits. Et ici, mes trés-chers, je désire que vous fassiez cette rétlcxion a lous ceux, s'il en est, qui out conslamrnent a l'étude des projeis de progrés, sinon de concordc, ct qui disent que eet état d'incertitude se prolonge trop et rend indispensabics les moyens a prendre pour permettr.c de mar- cheren sécurité. Or, dites-leurquemarcher sur les volcans, ce n'est pas une chose qui rassure. La terre tremble sous les pieds et un bruit épouvantablo qui secoue les flanes de Ia monlagnc, nous fait prévoir des érup- tions nouvclles. C'est pourquoi il est nécessaire de s'écarler du senlier périlleux et de choisir un chemin moins exposé aux Hammes. Ce chemin vous l'avez choisi avec la plus grande partie des Romains, et c'est ce chemin religieux et plein d'édification qu'ont signalé d'une facon si remarquabie en ces derniers jours les solennelles mani- festalions d'une fervente piété. Et ce n'est pas a Rome seulement, c'est dans l'llalie èntière qu'ont été mullipliés les actes de ferveur qui nous ont embanmé de joie et qui ont excité les plus belles espérances dans les coeurs de la plus grande partie des Ilaliens. La France a poussó un cri de joie, et dans des centaines de sanctuaires sont ac- courus des millions de catholiques, et la ville de Paris a présenté un grand spectacle d'édification quand on y a placé la pierre fondamenlale du temple a élever en l'hon- neur du Sacré-Cmur de Jésus la foule- immense, ou se trouvaient confondus de notables personnages notre vénérable frére le cardinal archevêque de Paris, en- louré d'autres prélals distingués, el l'émo- lion générale ont rendu ce spectacle souverainement édifiant. Et ce n'est pas tout; car la France s'est employee a élablir la liberie d'enseigne- ment, chose qu'ici, en Italië, on refuse absolutnen!. A Vienneet dans l'empire d'Autriche, les effets du Jubilé, célébré en tant de lieux divers, ont rempli de consolation l'ame de tous les fidéles. La Belgique, la Baviêreet tant d'autres conlrées de l'Europe ont cou- rageusemont parcouru la noble et sainte carrière. L'Amériqne a donné les plus bel- les preuves de. sympathie pour ce Saint- Siége. L'Espagne, au milieu des difficultés qui l'envirunnenl, demande avec constance et fermeté l'unité catholique. Jo laisse d'aulres récits etjereviensa vous, mes Lrés chersfils, pour me réjouir encore une fois de votre constance et pour i> vous dire avec l'apótre Sic state in Do it mino carissimi. Derneurez loujours unis de la sorte et loujours fidéles a ce centre de vérité, a cette chaire de saino doctrine; ainsi unis et n'ayant qu'un mérne cceur, nous obtiendrons plus facilement de Dieu l'accomplissement de nos désirs communs, c'est-a-dire le succes des immenses prières qui, de toutes les parlies du monde, s'élé- vent comme un encens d'agréable odeur jusqu'aux pieds du tróne de Jésus-Cfirist. Pour moi. je m'unis aux priéres univer- selles, et, afin de remplir mon devoir, afin de garanlir les droits de ce Saint-Siége, je renouvelle les protestations déja faites plu- t. sieurs fois contre les usurpations consom- méés de quelque maniêre que ce soil et qui sont une contradiction monstrueuse avec la promesse explicite de garder a notre endroit une action conservatrice. Pour affermir la constance en nos coeurs, que la bénédiction de Dieu descendesur vous, afin que tous elle vous confirme «dans cel le constance el fvous maintienne loujours ferrr.es dans les principes de foi et de la charité chrétienne. Soyez unis dans vos families; soyez unis dans les associa- tions, et l'union chréliennu sera celle qui obtiendra Ia victoire. Denedictio, etc. LE COMTE D'ARNIM A ROME, LE COMTE D'ARNIM EN PRISON. L'issue du procés d'Arnim inspire a YUni- vers les réflexions snivanles: M. le comte d'Arnim a élé condamné a neuf mois de prison dont on défalquera un mois dc prison préventive. Ce jugement ter mine l'histoire du procés et finit l'homme. La prison de S. Em. le cardinal archevêque de Posen a été plus longue et elle dure en core. Mais celui-ci est vainqueur, et plus on i'y rctiendra, plus il en sortira grand. Pour qui connait M. d'Arnim^et l'a pu voir a Rome, ott fut l'instant glorieux de sa Carrière, sa csndamnaiion parailra rigou- se, méme a ses ennemis. Elle est pour lui d'aulant plus amére que lo procés parait moins sérieux el la peine moins éclatante. Pendant touteson ambassade a Rome, il a pris maniféstement plaisir a braver la dou ce majeslé du Saint-Père et a violer les usa ges anciens du Vatican. II faisait a eet égard plus que la slricte politesse ne peut permetlre aux eDvoyés d'une puissance étrangère, Ro me en fut souvent étonnée. Ce n'était plus un diplomate, c'était un ennemi victorieux et tij O CO -< cn CO CO O 2 Cd a O O cd £2 V ^rf^mm\\ avvuTi? »31 mm v; *n r° *<i c* o M ct> P- ffT 53 03 1—3 t*3 CO ro ra o C3 33 H O a H M ra PI O •n 53 tf 2 O <J3 ex cn c/a 53 tfc- 33 Poperinghe-Fpres, 5-13,7-00,9-30,10-88,2-18,8-08,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-00,3-57,6 00,8-46,9-60. perinshe-Hazebrouck, 7 03, 12-23, 4-17, 7-13. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-35, 9 60, 4-10, 8-25. f prfs-Roulers, 7-50,12-25,6-45. Roulers- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50 - Po- (ieiöamedi a b-20 du matm de Langhemarck a Ypres). Comines-Warnêton-Le Fouquet-Houplines-Amewtièm, 6 00, 10,15,12-00, 6-25,Armentières-Ilouplines Le Touquet-War- neton-Comines 7 -25, 10,50, 4-10, 8-40. Comines- Warnêton 8-45, m. 9-30 s. Warnêton-Comines 5-30, 9-50, Co u rt ra Bruges8-03, 11-00, 12-35,4-05, 6-33. 9-00 s. (Lichterv.)— Bruges-Courlrai, 8-23, 12-30, 5-00, 6-42. Blankenberghc, Heyst' (Slabon) 7-25,11 04,2-50,7-33. (bassin)7-31,11 -10,2-50,7-41 - Heyst, Blankenberghe, Bruges, 5-43,8,25 11-25,5-30. 3 Ingelmunster Deynze- Gand, 5-00, 9-41, 2-15. Ingelmunster-jDeyMze, 6-03 2" cl., 7-15. Gand-Deynze-/»p«(»t!Wt«ter, 6-58, 11-20, 4-41. Deynze Inge/munster., 1-00. 2' cl. 8-20. Ingelmunster-Anseffhem, 6-05, 12-55, 6-13. Knseghem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-45. 3 40Vy 6s et Dunkerke, 6-30, 9-08, 1-33, 8-00. DizwAeWia-Furnes-Dixmude et Lichtervelde0-35, 11-10, Dixmude-Nieuport,9-50,2-20,8-45.— Nieup-DmM,(bains)7-20,11-50,4-10. (ville) 7-30,12-00,4-20. 1 hourout-iOstende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thouroul, 7-55, 10-10, 12 23, 6-15. öelzaele-Eecloo, 9-05, 1-25, 8-25. Eecloo-Sefoaete, 5-35, 10-15,4-22. Qt»aA-Ternenien, (station) 8-17, 12 13, 7,23. (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-43. Terneuzen-Gand, 6-00, 10-30, 4-40. Selzaete-Lokeren, 9 04, 1-30, 8-30. (le Merer. 5-10 m.) Lokeren-SeZ-ïaefó, 6 00, 10-23, 4 45. (le Mardi, 9,30.) o o li n i-: IPONDAIf CES. COURTRAI, BRUXELLES. Courlrai dép. 0,37 10,33 12,33 3,47 6,33. Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,25 0,14 8,54. GOURTRAt, TOURNAI, LILLE, Courlrai dép. 0,37 10,30 2,54 3,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 0,39 9,41. Lille 7,38 12,08 4,00 0,35 10,00. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. Courlrai arr. 3,22 8,02 8,28 10,40 12,21 2,44 3,33 7,36 6,47. 8,44. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 5,15 8,22 11,05 2,22 3,20 Tournai 5,42 8,50 11,29 2,40 5,39 Courlrai arr. 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33 COUHTRU, GAND. Courtraizfóp. 0,42 12,31 3,44 Gand arr. 8,01 1,51 5,04 BRUGES, GAND, BRUXELLES. Bruges d. 0,49exp. 12,34, 2,52, 3 43,ex. 6,43. Gand a. 7,34, 1,49 4-07, 4,28, 7,33. Bruxelles 8,30, 4-00, 6,02, 9-31. 6,40. 7,36. Gand dép. Courlrai arr. GAND, COURTRAI. 3,13 0,34 9,38 10,31 1,28 2,49 4,24 3,31 7,21. 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUdES. Bruxelles dép. Gun I arr. 6,00 Bruges 7,13 8,14 9,41 10,34 11,53 1,13 3,25 2,38 4,37 3,12 exp, 4,23 5,1 1 4,59 exp. 5,33. 6 37 7,23. 7,22 8,38. ACTION CONSERVATRICE. ET Suite. Voir le N" précédent. En (630, I o ra ge éclata sur la têtedn ministre. La reine-mère alia liouver Louis XIII, sc plaignit amèrement de Richelieu; le roi était Irès-malade, entouré de Gaston d'Anne et de Marie; il prêta l'oreille a leurs discours. La reine-mère lui avait posé eet ultimatum Voyez si vous voulez préférer un valet a votre mère Louis XIII promit qu'il renverrait son ministre. C est un grand dommage dil-il je sa is que cestiin homme ambilieux et dur, mnis c'ist un habile ministre. Le roi se rendit a Versailles, le 11 novembre 1C30, Richelieu, voyant son heure venir, résolut de tenter un dernier effort pourrelenir le pon voir prés de lui échapper. II se rendit secrètement a u prés du roi et reconquit ton te son autorité. II lui prouva que la reine mère entretenait de cou- pables relations avec FEspagne, qn'elle voulait reslaurer la régencele considéranl comme un roi en enfance. C't'sl cela? s'écria Louis XUIeh bienje vous auloi'ise a éloigner de la cour tous ceux qui gênent voire action et se permettent des intrigues; vous avez carle blanche. En quittant le roi, Richelieu donna des ordres sévères. Les deux Marillac fnrent arrélés Ia reine Anne d'Xulriche ent pour prison le Val-de-Grace. La journée de ces événemenls fut appelée la JOUHNisE des Dupes. La reine-mère ne se sentait pas-de rage elle alia trouver Gaston auqtiel elle communiqua de l'audace. II se rendit auprès du ministre et le traita avee la dernière insolence. Louis XIII en fut a peine instruitqu'il assembla le conseillequel décida que le roi devait se sé parer de sa mère ct sévir conlre sou frère. Louis XIII ordonna a sa mère de se retirer, et lui fixa Moulins pour retraite. Elle refusa cette résidence, et part it pour Bruxelles. Le Parlement refusa sou concours a Richelieu pour frapper tant de telesil passa outre; les principau.x conseillers furent exiles, Ie Parlement demanda grêce. Richelieu protita de cos événemenls pour frap per ses ennemis. II n'épargna pas non plus les femmes. F ui ent condamnees a mort par contumace les duchesses d'Elbeuf, d'Ornano, de Chévreuse, de Lesdiguièrestoutes amies de la Reine. Le due d'Orléans avait été envové a la citadelle de Doullens. Un matin done Puy-Laurens lui conseilla de s'évader, et Ie due, qui s'ennuyait fort en prison, ce qui n'étonnera personney consenlil. II fut convenu qu'a l'tine des cellules du rez de- chaussée on percerait un iron souterrainleque' souvrirait dans la citadelle, en dehors des murs de ronde. C était un travail de taupe, qui ne deinandait guère que de la patience. Une fois dans la citadelle, on devait descendre les remparts, a l'aide de l'incertitude de ia nu it avec des cordes ou des draps que l'on attacherait a quelque arbre. Ils réussirent. Une fois fibres Gaston el Puy- Laurens se rendirenta Orleans, oü Gaston se pré- para a la guerre. Louis XIII marcha en personne conlre son frère, qui se sauva en Lorraine; la il épousa la soaur du due Claude IV, mais celui ci fut vaincu (6 juin 1632), et Gaston fut contraint de fuir. II se réfugia a Bruxelles. Ile la il entra en pourparlers avec le maréchal de Montmorency regut des subsides de FEspagne; et le complot se reforma plus terrible que jamais, avec l'appui de plusieurs provinces de France. Gaston revint en Lorraine, d'oü chassé de nouveau par les troupes royales il se dirigera sur le Languedoc, qui obéissait a Montmorency. Bans son ignorance de l'incapacité du prince, cette province Faccueillit avec joie. Mais avant qu'il n'ait en le temps d'agir Monlmorency avait élé prévenu par Richelieu, qui deploys la plus grande énergie dans cette Intte. Toutes les villes qui avaient regit des insuigés dans leur sein furent déclarées rebelles on en fit le siége; les coupables furent condamnés. L'année royale et cello des rebelles se trouvèrent Dien tót en présence dans la plaine de Gas tel na u - dary. Dés le commencement de la inêlée Montmo rency, blessé, tomba au pouvoir des royalistes. Gaston aurait peut-être pu lesauver mais il jeta ses arrnes a terre ct donna le signal de la fuite. II écrivit ensuile a Louis XIII et a Richelieu pour leur demander pardon; il lui fut permis dc se retirer a Tours. Bans la mèiéév Puy-Laurens avait été fait pri sonnier par Rack le bravo venu la en amateur. Rack amena Puy-Laurens a Paris, oii il fut cn- voyé par Richelieu a la Bastille; il y mourut. Montmorency fut condamné a mort et exécuté. Ces terribles défaites n'abaltirent point Fesprit allier des ennemis de Richelieu, lis persévërèrent dans leur rebellion au milieu des suppliers. Gas ton était a Bruxelles avec sa mère, et h Paris il avait de nombreux complices. Le due de Lorraine, son ami, se souleva une fois encore fut de nouveau vaincu et gagna Bruxelles. Le due d'Orléans (it un traité avec FEspagne et se prépara au combat, mais le courage lui manqua au moment suprème; il n'osn rentrer en armes en France. Alors que fit-il? II abandonna sa femme, son beati-frère et sa mère el partit (21 octobre 1634). II se présenta devant son frère, lui jurant qu'il n aurait point désormais de sujet plus soumis que lui; de méme il déclara a Richelieu que s'il était venu sans sauf-conduit se confier k sa loyauté, c'est qu il se repentait sincèrement dn passé. It l'assnra qu'il serait son ami fidéle. Louis XIII ct Richelieu, qui avaient a s'occuper de la guerre de trente-ans, acceptérent la paix. Plus tard cn 1642, une nouvelle conspiration a laquelle le due d'Orléans-se mêla, fut ourdi con tre Richelieu. Le ministre fit arrêter les chefs du complot Cinq -Mars, de Thou ct le due de Bouil lon. Ce fut Gaston qui lui fournit des preuves contre eux en demandant grace pour lui-même il avait dénoncé ses complices! Cinq-Mars et de Thou furent executes (12 septembre 1642) le duo de Bouillon fut dépouillé de ses biens. Le due d Orléans fit de nouveau amende hono rable el fut contraint d'aller habiter Blois. Richelieu mourut le 4 décembre suivant. Louis XIII Ie suivit au tombeau cinq mois après, le due d Orléans fut nommé licutenanl-général du royanme ct la reine Anne régente. FIN.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1