arrogant. Le Saint-Père ne daigna pass'en
plaindre; mais on put yoir qu'il en souffrait.
Nous nous rappelons d'avoir vu M. d'Ar-
nim a la gare du chemin de fer de Rome, au
moment d'un des grands départs d'évéques,
qui suivirent immédialement le Concile. La
guerre était déclarée entre la Prusse el la
France. II venait surveiller, nous a-t-on dit,
I'embarquement de plusieurs'chevaux, qu'il
envoyail a son fiIs, ofïicier dans le corps d'in-
vasion. Les regards qu'il jelail sur les évè-
ques et sur les autr.es voyageurs francais,
était ce que l'on peut imaginer de plus'dis-
courtois. II semblait aviiir le pressentiment
et l'assurance de la victoire et se donnor par
avance la joie d'écraserdes vaincus. On ima-
ginerail difficilemenl 1'atlilude d'un plus im
placable ennemi.
II parail cependant que ce ne fut rien
encore, en comparaison de la satisfaction in-
sullante et cruelle qu'il laissa éclalet' devant.
les serviteurs du Pape pendant l'entrée de
Victor-Emmanuel. Les témoins en élaient
gènés, on eüt souhailé pour lui qu'il dissi-
niulal un peu cctte ivresse de voir crouler
Rome.
II ne prévoyail pas que, dés lors, i! était
lui mème plus vaincu que le Pape et la Fran
ce catholiquc. Les pauvres triomphateurs
hu mams nè veulent pas croire que les fortu
nes de ce monde puissent ètre si changeantes
et ne pensent jamais que l'avenir appartienl
a Dicu. Louis Veuillot.
LE DUEL.
La France est en possession d'un projet
de loi a sensation. II s'ngit du duel, el il y
est surlout question d'augmenter les pénali-
tés judicia ires.
On espére par la diminucr le nombre des
combats et empêcher les pa tl icuiers de con-
ficr leur horine'ur au sort des armes.
Ce mol du reste est encore un prójugé. II
n'y a pas de soit des armes! Se ba 11 re est
toujours une duperie, souvont une laclielé.
'Vous mellez a la merci du premier spadas-
sin venu une poilrine qui n'a jamais battu
que sous ['impulsion de la verlu et de l'bon-
ncur, mais qui ne sait qu'imparfailement se
protéger conlre les surprises d'un coup
droit. Oil est le liasard la dedans, oü sonl
les chances favorablcs au plus faible? N'est-
ce pas, au conlraire, prêter la main a un as-
sassi-nat veritable, que de placer, dans une
alléede forel, un vieux routier de salie d'ar-
mes face a face avec un apprenti du plas
tron? Comment mème quatre hommes et un
médecin peuvent-ils assister impassibles a
tine lutte dont Tissue est décrétée d'avance
et qui en dépit de ces simagrées de courtoi
sie, de ces régies minulieuses, de ce qu'on
peul appeler la procédure du terrain, doit
infailliblemenl amener la victoire au plus
habile, de même qu'un vainqueurdu Grand
Prix de Paris doit fatalcmenl, mnlhémati-
quement, avoir raison d'une rosse efflanquée
qui aurail Toufrecuidante pretention de se
mesurer avec lui sur un champ de course?
Néanmoins celle coulume fatale el stupide,
si vous voulez, demeurera encore longtemps
enracinée dans nos moeurs el nos habitudes.
C'est un prójugé, e'est vrai, mais on a beau
dire, il y a des cas oii l'honneur n'est guére
lavé par les procédures rotiillées d'un tri
bunal. Aussi, a mon avis, n'est-ce pas ayee
un peu plus de prison a la clcf qu'on empê-
chera les spadassins de se couper la gorge.
II n'y a que deux moyens pour enroyer
eet élan fatal. Tous les aulres sonl des ulo-
pies.
Le premier moyen, tout physique, consis-
terail a faire payer une très-forte amende,
non pas a ceux qui se bat ten tmais a ceux
qui soufflettenl, insultent et provoquent les
combals.
Lejour oü un souiïlet coülera dix mille
francs a celui qui I'a donné, les mains ne
vous démangeront plus si vile!
Le second est plus sérieux, lout moral.
Failes des chrétiens robustes, vraiment di-
gnes de ce nom, et on ne se battra plus.
Si un chrélien a toujours tenu une con
duite exemplaire, si de lout temps il fut hon-
nète et n'eüt pas bonte d'alïicher publique-
ment sa foi el ses convictions, en retusant
un duel el en bravant le préjugé, non-seule-
ment il n'est pas un poltron, mais il devient
un héros, un martyr, auquel tous les hom
mes de cceur pourronl lendre la main fière-
ment.
CIIRONIQUE JUD1CIAIRE.
Gand-Oostackar.
Le tribunal correctionnel de Gand s'est
occupéde nouveau dans son audience d'liier,
des fails scandaleux passés a Gand, lors du
pèlerinage du 17 Mai. Les próvenus étaienl
Wieme, tailleur; De Bruyekere-y tapissier;
Van (jrombrugghe, employé du gouverne
ment; Dielemans, quarlier-mailre dans lar-
mée et Papemans, commis voyageur.
Wieme a été condamné a un mois de
prison Dc Bruyckere et Van Crombrugghe
chacun a 14 jours; Paepemans a 10 jours
pour coups, et pour outrages a 8 jours el
a 26 fr. d'amende.
Dielemans a élé acquilló.
MOBALITÉ LIBÉRALE.
M. I'avocat Léger de Gand, violcmment
attaqué par le Journal de Ganda propos
des poursuitcs inlentées aux gredins qui qui
blessè le 17 Mai dernier un mil lier de ci-
toyens paisibles. adresse a Torgane de la
canaillocratie libérale, la réponso péremp-
loire que voici:
Monsieur Tédileur:
Dans voire n° 175, vous me consacrez
un article que jo ne veux pas laisser sans
réponse.
Je saute par dessus les vieilles rengaines
dont vous avez si souvent enntiyé vosabon-
nés, pour en venir droit.au réquisitoire que
vous adressez au conseil de discipline el a la
cour d'appel.
Voici ma déclaraliön ferme el nette: vo-
tre rédacteur oflieietix a eu le dossier des
rossades du 17 Mai sous les ycux: il y a
trouvéde moi deux lettres sigxées il ment
done en parlanl de lettres anonymes et
de plus une coti.ple de notes, ne dénoncant
personne, ne nommant que des blessés et
des contusionnés dans cerlaines communes,
indiquani les ehiffres pour d'aulres localités.
Les lettres signées indiquent a M. lejuge
d'instruction des ooms dc personnes qui peu-
vent le renseigner: rien deplus
En lont quatre p.iéces, peul clre une
cinquième, aussi une note de blessés. De
dénonciation aucune.
Et pourquoi ai-je écrit?
Vous aviez dit a vos amis: les pèleri-
nards et ceux qui croient aux miracles ne
sont bons qu'a êlre rossés.
Celte maxime a élé mise en pratique:
vos amis ont rossé et solidèment rosse. Par-
mi les rossés je compte des amis et des
clients.
Ces rossés sont calholiques et beiges:
its estiment que tous les Beiges sonl égaux
devant la loi: que Texercice public du culte
calholique est reconnu en Belgique: que les
Relges out le droit de s'asserubler paisible-
ment el sans armes.
II se trouve que vos amis les out violem-
ment troubles dans la {puissance de leurs
droits conslitutionnels. Mes amis, mes clients
m'ont demandé s'il n'y avail pas moyen
d'empècber le retour des acles de sauvage-
rie dont quelques-uns portaienl les traces
sanglanles.
Je leur ai répondu que le seul moyen
élait d'aider la justice dont la tache allait
ètre difficile, paree quG trop d'individns
avaienl iniérêt a lui faire faire fausse route
et n'y auraient pas manqué.
Voila aussi pourquoi j'ai écrit moi-
mêrne.
S'il avail élé nécessaire on utile de si
gner les notes dc blessés, je Teusse fait tout
aussi bien.
El si, aprés cela, le conseil de discipline
et la Cour d'appel, auxquels Taiinable con
frère, auteur de voire article, adresse son
réquisitoire d'in'formation cl d'exécution,
entendent y donner suite, je suis prêt a ré-
pondre, la Constitution el le Code d'instruc
tion criminelle a la main.
Les mèmes circonslances se rcprésentc-
raient que jc suivrais la mème ligne decon-
duile. Je tiens fort a ce que mes amis el moi-
mème au besoin, nous puissions croire aux
miracles el pèleriner, comme vous Ie diles
avec lant d'allicisme, saus crainle d'etre
rossés.
Je recommenccrais, dis-je, paree que
comme calholique, comme citoyen beige,
comme avocal, lel est mon droit, te! est mon
devoir; je n'ai pas jusqu'a présent appris a
reculer dans la defense de ce droit, dans l'ac-
complissement de ce devoir.
En lerihinant, jc déclare que j'ai porlé
nioi-mème mes communications, en plein
jour, chez M. Scbollaeri: je n'ai pas l'habilu-
de de me cacher et n'ai rien fait qui le doive
êlre. Si j'avais a dire a quelqu'un: vous,
vousêles un calomniateur, un dénonciateur,
je le signerais, au rebours du couard con
frère qui s'abrite derrière voire dos pour
m'mjurier.
J'arrèle ici cetle lettre el eet te polémique
peu amusante pour vosUeelenrs, el je trouve
bon de vous Tadresser par huissier: c'est
plus sur.
Je vous salue, Monsieur.
Th. Léger, av.
RÉGIME POSTAL.
Le Momleur publie Tarrèlé royal sui-
vanl;
IS'ÉCROLOGIE.
M. Dumoulin, curé cloyen de Ghislelles,
est üécédé le 29 Juiu, a l age de 72 ansel 4
mois.
€Jlic»ii iqiic locale.
Hier M. Bara accusait les calholiques de
délourner les sommes considerables qu'ils
recoivent pour les bonnes cetivres au profit
de leurs ceuvres politiques.
Un journal liberal les calomnie atijour-
d'bui de la maniére suivanle;
Disons,dit le scribe doclrino-gueu.x.que
le clergé a déja commence par se monlrer.
Dés Ie débutdes catastrophes, alors que la
population toulousaine de toute condition et
secondée par les autorités civiles et la garni-
son, se jetait dans Ie danger et payail par-
tout de sa personne, organisant le sauveiage
avee le plus noble dévouernent Ie clergé
toulousain s'en allait de son cóté en procssion
a une église quelconqtie pour... prier.
Et pendant qu'il priait, Tinondation faisait
rage et l'on manquait de bras!
II n'a done jamais que des prières, le
clergé? Pendant la catastrophe, il se sauve
pour... prier; aprés la catastrophe il... prie
toujours; et a l'beure de la charilé, c'est-a
dire a Theure des sacrifices... il prie plus
fort que jamais!
Quelle consolation pour les inondés!
El cela, lorsque les feuilles francaises qui
ne se piquent nullement de tendresse ecclé-
siaslique, sont remplies de traits héroïques
qni atteslent le dévouernent et la charité du
clergé en presence des affreux désastres dont
le Midi de la France a etc frappé!
Y a-t-il un liberal qui puisse se vanter
d'avoir souslrait 1200 malades a Tinonda
tion? C'est ce qu'a fait la saiur Pellegrin qui
sera déeorée par le maréchal Mac-Mahon.
Etait-ce un liberal que ce généreux mar
quis d'Haulpoul, qui a trouvé la mort en
clierchant a sauver des malhetireux inon-
dés?
Qu'on Use les détails el Ton verra comment
se sont comportés en face du danger les
Frères de l'Eeole chrétienne.
Ce n'est pas dans les élablissements libé-
raux, mais chez les jésuites et clicz les Frères
de Saint-Sernin que les habitants de Saint-
Cyprien, arrachés a la fureur des eaux ont
trouvé un refuge.
S. E. le Cardinal Donnet, vieiliard de 80
ans, a parcouru toules les parlies de son
diocese ravngées par Tinondation, dislri-
buant partout d'abondantes aumónes.
Tout cela, tandis que le conseil communal
liberal de Toulouse était loin des lieux du
sinistre.
On sait par expérience que Ia bourse des
calholiques ne fait pas plus défaut que leur
cceur dans les catamites publiques.
Le Saint-Pére s'est empressè de donner
Texemple en envoyanl une sommc de 20,
000 francs pour seeourir les victimes du
lléau.
Tous les journaux calholiques de France
ont ouvert des lisles de souscription qtii
atteindront hientöt les ehiffres les plus élé-
vés.
Sur le terrain de la charité moins que sur
tous les aulres, nous n'avons a rédouter le
par li des pingres.
RÉPONSE
A UN DISCOURS DES PLUS SIMPLES.
Au moment oü Warnèton s'apprêlail a
célébrer dignement le htiilième centenaire
du Bienheureux Jean, 30" évèque de Té-
rouanne, Baptisle, censier del Warnave, a
voulu montrer a tous ses concitoyens sa pro-
fondc ignorance et son insigne mauvaise foi.
Né sur les bords de la Warnave, oü les
habitants naissentvivent el meurent sans
guèrc se déplacerBaptiste, le bon censier,
qui parait n'avoir fréquente que la modeste
école de son hameau, s'est mis a publier un
simple discours.
S'il avait étudié quclque peu la langue
francaise il n'écrirait certainemenl pas bar
barisme pour barbarie; augmenter en grade
pour monter en grade; s'il avail recti sur
les bancs d'un collége les premières notions
du grec, il ne confondrait pas apothéose
avec panégyrique; s'il avail fréquenté l'Uni-
versitó, étudié le droit et la philosophie,
n'eüt il passé ses examens qu'après plusieurs
échecs, il ne prendrait pas le panlhéisme
pour le polylhéisme ce qui n'est précisé-
ment pas la mème chose.
Mais pour un brave censierfut-il libre-
penseur, ces méprises sonl excusables. Pas
sons.
Voici que le bon homme, quiltanl ses che-
vaux et sa charrue, endosse son costume de
Dimanche et vous fait un discours en trois
points.
1Point. Le Bienheureux Jcanest ilné
d Watnêlon
Dans un appcndice a la Vie du Bicnheu-
icux Jean de 11 urnetonI auteur donne
comme preuve principale de Taffirmative
Tautorilé de Colmieu qui, ayanl vécu pen
dant qualorze ans dans l'intimilé du Bien
heureux, devait évidcmmenl connaitre Ie
lieu oü son heros avait vu lejour. Baptis
te, lebon censier, admel, nouveau Lu Palis-
se, Colmieu comme source historique pour
sa partie non légen,daire, et ajoule grave-
ment: c est une concession que nous faisons.
Deux locatdés de Flandre, siluées cöle
d cöleséparées par la Douve ei ses utlu-
vions portera nom Warnêtok: Cune ville
WarnètonCautre village, Bas-Warnèton.
Colmieu ayanl été pendant seize ans cha-
noine régulier d Ypresdevait parfuitement
connaitre Warnèton.... qu'il avait sans
doute visité. Et plus loin le censier ajoute:
La conlrée des Warnèton était done connue
du panëgyriste Colmieu. D'oü la conclusion
naturelle: si Colmieu avait voulu désigner
Bas-Warnèton, il aurail dil Bas-Warnèlon.
Mais pour se lirèr d'embarras le bon cen
sier va prouver que les mots villa de Guar-
neslon ns peuvent signifier que Bas-Warnê-
ton.
La villa, dit-il, était une cense, ferme ou
métairie, dont le propriétaire occupail le
manoir principal.... La villa constituait un
domaine rural-, c'est le noyau de nos villa-
ges.
L'auteur de la Vie du Bienheureux Jean
avait cependant cité le glossaire de Ducange,
autorité reconnue dans cetle matière. Pour
convaincre davantage nous citerons encore
le Corpus chronicorum Flundriai toni. I
p. 88 el 89, oü, a propos des assassins de
Charles-le-Bon, on parle de vil lat Brugetisis
in villis Ftandrice.... Insulas, per lotam
villam. Faul-il traduire la cense de Bruges
les fermes de Flandre... la métairie de IJl-
le? Qti'en perise le brave censier
El lorsqu'on lit dans d'aulres chroniques
du X1I° siècle villes Turonensis, villa Pari-
siensis, faul-il aussi traduire la cense de
Tours, la ferme de Paris, sous peine, si on
se refuse a pareille soltise, d'ètre condamné
par Térudit censier del Warnave, comme
Ironquanl la langue au profil de croyances
erronêes?...
C'est done bien la vi 11e de Warnèton que
Colmieu a désignée et cette contrée lui élait
bien connue, comme le dil I ebon censier.
Le bon censier passe ensuile a une secon
de preuve qu'il a heureusemenl trouvée.
C'est la charle de 1119, du Bienheureux Jean
lui merne.
Bien que dans celle char te de 1119 il
soit dit ecclesia de Guarneston, il ne
peut exister l'ombre d'un doute qu'il s'ayit
bi ere ld de l'église de Bas- Warnèton, paree
que léghse de Warnêton-ville, apparlenant
d une abbaye, n'étuil pes patrimoniale et ne
pouvail, par conséquent, faire l'objet d'un
don.
Ainsi l'aflirme le docte censier, mais exa-
minons:
D abord l'église de Warnèton n'apparte-
nait pas a une abbaye de chanoines régu
liers (page 7); celle abbaye a élé fondée seu-
lement en 1138. C'étail un bien ecclésiasti-
qne, donation faite par les seigneurs de Bé-
thune, et comme lel l'évêque en disposait.
Si Ie docte censier avait étudié le droit,
pourrait-il en douter? Oserait-il affirmer que
la familie du Bienheureux Jean ait été pro
priétaire des ég li ses de Haveskerke, Rumetra,
St-Denys, Pervyse, Oxelaere et de toutes les
propriélés données par Ie Bienheureux Jean
a Tabbaye de St-Berlin?
Au XP siècle, époque de barbrrisme(sic)
ou ne voyageait pas. Preuve: Les nom-
breux voyages ou pèlerinages aux Lieux
saints. N'est-ce pas, Baptiste? Et puis il y
avait si loin de Warnèton a Bas-Warnêton!
Guillaume et Phagala ont vécu, êlevè
leurs enfanls, élé enterrés dans l'église de
leur villa. Vrai, censier? Qui Taurait
jamais pensé? Quand vous pouvez prouver
que ses parents ont vécu, élevé leurs enfanls
et sonts morts dans une église, pouvez-vous
encore douter que le Bienheureux Jean no
soit devenu saint?
II fallait ensuile une petile réponse aux
«4
Gand, 26 Juin 1876.
Vu la loi du 29 Juin courant, relative au régime
postal et notamment Tarnde 4 porlanl que le gou
vernement délerminera les conditions que devront
presenter les journaux, les aulres imprimés, les
éclianlillons de marcliandises et les papiers d'affaires
pour bénéficier de la reduction de port qui lour est
respectiveinent aui'ibué;
Sur la proposition de Notre ministre dos (ravaux
publics,
Nous avons arrêlé el arrêtons:
Art. 1"r. Seront consijérées comme imprimés'.
les impressious ou reproductions oblenues sur
papier, sur du carton léger ou sur purcliemin au
moyen do la typographic, de la lithographic, do
fautographie.de la gravure, de la méluIlographie
de la photographic et de tout autre procédé mécani-
que, a /exclusion des copies produites au Uócal-
que.
Art. 2. Sont considérées comme brochures et
soumises u la taxc au poids prévu par Tarticlo 1cr
de la loi du 29: Juin courant, los publications, mê-
mes póriodiques, pliées dans la forme adoptée pour
les livres et se composaut deplus d'une feuille
d'impression.
Ait. 3. Pour jou.ir de la. moderation de port qui
leur est altribnée, les journaux e,l les imprimés de
toule nature doivent satisfairo aux conditions sui-
vantes:
1° lis ne peuvent constiluer le signe ou Ic litre
représentati'f d'une valeur monetaire;
2° lis ne peuvent porter, soit sur les bandos ou
('emballage, soit sur'te corps mème de J'objel, aucu
ne autre écriture'ou signe queleönque'a la main
que l'adresse du destinaire, sauf les exceptions sui-
vai.te-:
A. Les journrmx et les imprimés en géhéral
peuvent porter Tindieation du lieu et de la dale de
leur émission" et Ié nom" ou la firme de Texpédi
teur;
li. Les livres el les brochures peuvent porlef
une dédicace ou uh hommage de l'auteur suivi de
sa signature;
G. Les épreuves d'imprimerie ou de composition
musicolo peuvent rccevoir des corrections a la plu-
me se rapporlant exclusiveuient au texte ou u la
confection do l'ouvrpge. Los manuscrils, quand ils
sont expédiés avec I epreuve a laquelle ils se rap
portent, participent aux mèmes conditions d'affran-
chissenienl;
D. Les journaux et ouvrages póriodiques peuvent
porter sur la bande /indication de la date fiualo de
Tabonnemoht;
E. II est permis de marqnor d'un trait marginla
les passages d'un texte sur jequel on désire attirer
i'altenlion;
F. Les cartes de visite peuvent ètre tracées a la
main, pourvu qu'ellos ne portent pas d'aulre indica
tion que le nom, la qualitc et le domicile de l'expó-
diteur;
GLes imprimés, töls que prix-conrants, cotes
de Bou rses on de inarches sont admis avec des
ehiffres indicatifs des prix ajoutés après le tirage,
soit au moyen de caracfères typographiques, soit a
la plumo.
Art. i. Les imprimés dont le eonlenu présenterail
le caraclère d'une correspondence individuelle et
spéciale pour lo deslinataire ne pourront ètre affran
chis comme iels.
Ne seront point admis a bénéficier de la laxo
réd'uite, les journaux et les imprimés de toule autre
nature auxquels on aurail njouté ou retranché, après
le tirage, des ehiffres, des signes ou des marqu.es
quelconques, alors que ces altéralions auraient pour
effet de faire pordi'ö a i'imprimé son caraclère absolu
de généralité.
Art. 6 Les publications scientifiqnes ou industri-
elles peuvent porter, intorcalés dans les texte, des
specimens adherents d'objets tels que planles, lis
sus, ate.destines faci I iter Tintelligence des des
criptions.
Art. 0. Les journaux et les imprimés de toute
nature doivent ètre remis a la posle driment affran-
chis au moyen dé timbres-fioste et dans un élat de
conditinnnemenl qui permette une facile verification
de l'objot.
Ils doivent êlre placés sous une bande mobile no
recouvianl pas plus. de la moilié de la surface de
l'envoi ou sous un simple lien, également mobi
le.
Ils peuvent, toutefois, ètre expédiés sans baride
ni lien avec l'adresse écrite sur l'objet mème, lors-
que celui-ci présente la consistance et la forme
d'une carte non pliée.
Art. 7, II est permis de placer les livres, les
gravures el les imprimés que l'on vond ra il preser
ver de deteriorations, sous line enveloppe ou un
emballage de papier lort, de carton ou de toute
autre malière, ouvert aux extrémités, d'insérer ces
objets dans un étui, de les en'couler sur un corps
solide ou de les col Ier sur carton ou sur toile.
Les envois ainsi conditiönnés seront soumis h
la tnxe ,au poids prévue par l'article V de la loi du
29 Juin.
i
Art. 8. L orsque des journaux et d'aulres impri
més susceptibles de In moderation de port seront
réunis sous une, mème. bande, il sera appliqué a cel
envoi une taxe représentant le prix dü pour chaque
objet pris isolément.
Art. 9. Les journaux et les imprimés de toute
nature qui no remnliraient pas les conditions
requises par les dispositions qui précédent seront
frappés de la taxe dés lettres non affranchies, sauf
deduction de la valeur des timbres poste apposes,
taxe qui sera arrondie, au besoin, en forgant la
fraction jusqu'au demi-décime; le tout sans piéjudi-
ce, le cas échéant, de la pénalité comminée par
l'article 9 de la loi du 22 Avril 1849 pour ('insertion
de lettres dans les paquets dc journaux et d'impri-
més affranchis a prix réduit.
Art. 10. II est permis de joindre aux éclianlillons
des imprimés se rattachant directemtinl anx envois,
tels que circulaires, prix-courants, donnant la des
cription ou le prix de la marchandise. Ces objets
seront, les cas échéant, pesés cumulalivement et
soumis a la taxe des écbantillons.
Art. 11. Les échantillons de marchandises et les
papiers d'affaire iestent soumis aux conditions de
forme et aulres slipulées par les lois de 14 Septem-
bre 1861 et 29 Avril 1868. Toutefois, en ce qui
concorne les éclianlillons, Tindieation du nom de
/expediteur n'est plus requise.