du cabinet. M. Piercot a Iriomphé grace a la (Jiversion cxéculóe par M. Perponrher et par M. le prince"de Remark. Ce n'esl pas nnc victoire dont il v a lien dn se vanlcr puis- qn'elie implique riinmilialion de la patrie! En attendant, {'insolence vanlarde de M. le bourgmeslre de Liége coufirme tine fois de plus I'opinion que nous avions émise tout d'abord, en voyant le cabinet hésiter a ren- dre a.ux calhoiiques la juste reparation qui leur élait due. 51. Pierrot no sail aucungré aux minislrcs de ietus délaillance. C'est au Roi qo'-i1 fail inconslnutioimollemont reirion- ter la responsabilite de IVpprobalion Incite donnée a l'arrèlé pris contre les processions; les ministrcs n'apparaissenl dans son toast que coinme les adversaires do l'indepef)- danee du pouvoir civil. sagement contcnus par Ic libéralisme dc la Couronne! Voila lout ce qn'on a gagnê a des tergi versations dotü la liberie religieuse des ea- tholiqnes a été victime! M. Piercot reste liberal acharné comme devanl; en outre,('in terdiction des processions jubilaires a Liége constitne une victoiredonllelibcrnlisine.se vantc et tin précédent destiné, en dépil des circonst nnces extérieures qui ratténuenl, a élrc longtemps encore exjdoité contre nous. Le Cmrrier de BrUxelles public la note suivante qui dément catégoriqueménl les ruineurs répandues au sujet de non velles reclamations allemandes conccrnant l'asilc accordé en Belgique aux religieux et aux religietises proscrits par M. le prince de Bismarck.. Voici comment s'cxprime notrc confrè re; Nous sommes beureux de pour opposcr a ces raconlars.trop légciemenl accueillis pat- des journaux plus cirauispeets d ordinaire, iin démenti catégorique. II rt'esl et n'a élé nullemenl question d'ttne nouvelle interven tion quelconqne de la Prusse, et la rneilleure preiive que la Belgique n est pas sur le qui- vive, comme la représenlenl des correspon- danls par troji fantaisisles, c'est ipie M. le mmisy-e des affaires étrangéres est aux eaux depuis Irois semaines et que M. Malou a pris également, après les fatigues de la session, un congé bicu mérité. VUnivers contient les lignes snivanles: Nous lisons dans la Gcrmanïa que, de pots nne buitainede jours, il régne nne ac- livité fébrilè dans les bureaux ministériels a' Bruxclles. Malgré le saison des grandéscha- leurs, tous les minislres soul a leur poste, el les fréquentes réumousdu conseil, aussi bien que les rapports assidusdes diplomales clran- gers avec M. le comte d'Aspremonl, donnent a croire qu'il y a des nu ages a l'borizon po litique. On savait déja depuis quclque temps que M. de Bisrnark ne s'arnusait pas en ce mo ment-ci a suivre fexemple de Cincinnatus, uniquement occupé a planter des choux, comme la presse libérale l'a crié sur les toils, mals qu'il préméditait dans son ermi tage de Warzm une séconde édilion dc la question prusso beige, en prevision de cer tains évenements prochaiiis en Allemagne. Le gouvernement beige fut préveou qu'il recevrail bicntöt uue autre note allemande, au sujet des prèlres calhoiiques el des mem bres des ordres religieux qui ont été e.xpul- sés d'Alleiiiagne. Celte nouvelle élait comme un coup de l'oudre, car personne n'avait plus de doutcs sur l'inlenlion du chancelicr alle- mand. La diplomatie se mil a l'ceuvre pour para lyser, autant que possible, cette nouvelle tentative de M. de Bisrnark. On ne se trom- pora pas en allribuant on partie aux efforts assez actifs de M. Malou. les paroles énergi- quesde lord Derby a propos de la Belgiipié. La Ge r mania. qui domic ces éloges a 51. Malou et a qui nous laissons la responsnbilité de ces renseignements comme de ccux qui snivenl, ajoute que, pour öter lout motif a la convoitise allemande, le gouvernement brlge implora le secours du nonce a Bruxélles, priant d'inviter quelques prètres Allemands, réfugiés en Belgique, a le fixer leur domicile plus avanl dans l'mtérieur du pays, faute do quoi le tier. Mgr Vanutilli se monlra plein de condoscendance dans celte affairedéli- cate, cl aida airtsi lc cabinel-Malou a faire disparaitre encore une fois lout motif dc querelie. Non-seulomonl la Belgique, ou lout le monde est sur le qui-vive. mais d'autres Etats aussi, ne se dissimulent pas lesérieux de la situation. La preuve en est que les représentants des différents cabinets n'ont que des congés provisöires pour se rendre aux eaux, cl qu'nn certain ambassadeur d'une grande puissance qui avail oblemi un congé de trois semaines a recu l'ordre par la voie lélégraphique d y rcnoncer. A Bruxulles on fait tout son possible pour évitcr un con fit quelconqne on n'y oublie pas. que la languetle dc ia balance europé- cmie so trouve maintenant a Saint-Péters- bourg. CONS El L PROVINCIAL. Nous croyons faire plaisir a nos lectcurs en leur communiquanl quelques extraits des séances du Conseil provincial. lis y vcrront les efforts lentes par le Conseil dans l'intérét des villes et des ar rondissement* d'Ypres dc Dixmude de Funies el de loute la province, el com- Inen on a msisté pour obleiiir la reprise par l'Etut desvoies navigables et deschemins de fer concedes de la Flandre; question im portante, s'il en fut jamais, cl d'oii depen dent l'avenir et la prospérité de noire riche et belle province. Séance dn 16 Juillel 1876. M. i.e Président. Messieurs une proposition vient d ètre dépbsée sur le bureau. Je prie M. le Secrétaire den dormer lecture. M. Vergauaven, secrétaire, dönne lecture dc cette proposition qui est ainsi concue; Les soussignés proposonl au Conseil pro- vincial de charger la Deputation perma- nenle de faire de nouvelles démarches auprés de 5J. Ie Ministre des Travaux pu- lilies, afin d'oblenir la reprise par I'Etal des voies navigables et deschemins dc fer de la Fiand.-e occidentale. (Signé) Biebnyck, Capolle, Breync-De- vos. Baron Gil lés, De Grave, Syoen, De Vos, A. De Vos, B'eswal Bril, Steveilyuek, De Meester, Theory. L'urgence est deinandèe pour les dévelop- pements de cetle proposition; elle est pro- noncée. La parole est a M. Biebuyck. M. Biebuyck. Messieurs, malgré les explica tions dennées a la séance d'bier par I'liono- rable 51. Surmonlnous croyons devoir insister encore sur la reprise par I'Etat ties canaux et des chemins de fer de la Fiandre occidentale. C'est une question capilale, et nous pon- vons affirmer sans crainte d'etre dementis que la prospérité de notre province est inli- moment liée a la reprise. Nous ne voulons intliger aueun blame a la Deputation perma nente; les membres de ce collége ont fait des démarches nombreiises pour olitenir celte reprise et,loin de mériter un blame,ils méri- tenl tous nos éloges. Mais, cn maliére de travaux publics com me en toute autre chose, le secret de triom- pher, c'est de persévérer dans les efforts,ct c'est pour ce motif que nous sommes reve- nus a la charge. Les chiffres cités hier par M. I'lngénieur en chef et par l'honorable 51. de Cock prouvent', que dans ces derniéres années, on a depensé en Iravaux publics beaucoup plus quo pré- cédemment; mais il n'en est pas moins vrai et nous regrellons de devoir Ie dire, notre province, relativemcnt aux voies de commu nication se trouve duns uue position assez deplorable. Noussavons que la reprise des chemins de fer offre pour le moment quelques diffïculiés. Les chemins de fer de la Flandre occidenta le, comme l'a dit hier l'honorable 51. Sur- nionl, out acquis une plus value. La position des Bassins-houillers est devenue plus forte et les exigences sont plus grandes. Puisque cesonl les prélenlions exorbilan- tes des Bassins-houiIIers qui empèchenl la reprise, la setile mesure eflicace d'y porter remède, c'est d'établir une certaine concur rence el de hattre en brèche, autant que pos sible, le inonopole exercé par la compagnie des chemins de fer, et le meilleur moyen d'arriver ace résullal, c'est d'oblenir la re prise des voies navigables de notre province. Mais parmi les voies navigables, il en est une qui est plus importante que les autres, c'est le canal de la Lys a l'Yperlée. Ce canal est de nature a rendre les plus grands services aux arroridissemenls de Fur- nrs, de Dixmude et d'Ypres; on vient dc me remellre la carle de la Flandre occidentale; eb bien, a la seulë inspection de cetle carte, l'on pourra seconvamcre qu'après l'achève- ment de ce canal, la ville d'Ypres sera plus rufiprochèft dc Tournay et de Mons de 62 licues; Nieuport sera plus rapproché de 16 linies; Os'.cnde de 10; Funics de 17 ct Dun- kerqne de 17. Ce n'est done pas une simple question d'intérèt local que je yiens plaidèr; trois ar- romlissemenls darfs'Tioiré province out le plus grand intérè! a l'acbévemenl de ce ca nal ct cel intérèt est trop considerable pour (pie l'on n'en tienne pas compte. O-lende et Nieuport expédieiiqijf leurs arrivages vers la Lys, le Barnaul et la France. Les bois. ar- bres, sap ns el tolis nos produits agricoles fiuront un déliuiicfié direct, ct facile; des chargements de sable de mér seront trans ports pour I'eniielien et les constructions de routes nouvelles que l'on décrète tons les jours. II y aura la aussi un puissant encourage ment pour l'agricqllure. Les marniéres de Li lie qui fournissent la clianx indispensable a la culture dans notre Flandre (rouveront un moyen de transport aussi facile que pen cotileux. II en sera de mème pour les litis destinés au rouissage dans les.eanxdela Lvs. De sorte, Messieurs, que nous serions fondés également a sontenir que l'arrondis- semenl de Courtrai n'est pas moins intéressé que l'arroridissement d'Ypres, a la reprise du canal de la l.ys a l'Yperlée, d'autan! plus que cc canal est le complément nécessaire du canal de Bossuyi a Courtrai. A part FutiIité générale, le gouvernement est encore, ce nous semble, intéressé, au point de vue financier, a opércr la reprise dans Ic plus href délai possible. Le gouvernement a déja dépensé plus de 2 millions; laisséra t il cede somme plus longtemps infruetueuse? De plus. cliaque jour de retard apporlé a la reprise, oeeasion- nera un surcroit de dépenses ot de di(Ticulés a rachèvement du canal. D'ailleurs les quel- ques eentaines de mille francs qui seraiont eonuierés a ce travail, seront ampleinent re- gagnés, lors de la reprise des chemins de l'er, car la société des Bassins-houillers n'avant plus le inonopole exclusif, ayant a su hi i' la concurrence d'une voie de trans port plus simple el moins cnuteuse, se man- Irera moins exigeante dans ses prélenlions. Quoi qu'il en soit. Messieurs.grace au larif exorbitant des Bassins houifiers, ('industrie, dans les arrondissemenls d'Ypres. de Furnes el de D xmude, se trouve dans un position des plus critiques. La construction du canal de la Lys a l'Yperlée pourra y metlre un terme, ces voies navigables pour le trans port dos maliéres pondéreuses, constituant en effet le mode de transport Ie moins coü- tenx, le plus sur et le plus facile. On nous objeelera peul-élre que déja de noinhretises demarches ont été faites. Nous l'avonons; mais il s'agit d'une affaire trop importante pour nous décourager aux pre miers échecs. En irisisiant plus vivcmenl que jamais, n'oliiiemlron.s-nqus pas ce que l'on nous a ivfusé d'abbrd? Et quant a la Deputa tion permanente, nous connaissons trop le zéle et le devoiiemenl des membres de ce collége pour oser doutcr qu'ils ne se pré- tent a de nouvelles démarches. C'est dans ce hul que la plupart de nos eollégucs de Furnes, de Poperinghe, de Dixmude et d'Yjircs out signé la proposition qui vous est soumise, et ils espèrent que vous l'accueille- rez l'avorablement. 51. i.e Président. Je vous propose, .Mes sieurs. de rpnvoyer l'examen de cette pro- posilibn a la 4C.commission, Séance du 22 Juillel 1876. L'ordre du jour appelle la discussion du rapport couéerhanl la proposition de MM. Biebuyck el consorts, relative a la reprise par l'Elat des chemins de fer ct des voies navigables de la Flandre occidentale. La 41'"1 commission s'associie au voeti émis él proposede pricr la Deputation de vouloir faire les démarches les plus incessariles pour atleindre le but que l'on a en vue. Ce vceu a élé admis a runahimité par le Conseil pro vincial. Qu'il nous soil jermis d'e.xprimer ici tous nos remercimenls aux membres du Conseil pours'ètre oecupés ay.ee.lant de persislance des intéréts de nos contrées, et c'eslavcc Ie plus vif plaisir que nous apprenons, au mo ment de clore notre article, que les membres de la Deputation permanente el nos Repré sentants se rendront en corps chez les Minis lres des finances ét des Travaux publies pour v exposer les griefs dc la Flandre ei en oble- nir le redressement. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr l'Evèque de Bruges a nommé: Curé a Lichtervelde, 51. Van Hove, curé dc Schuyfferscapelle; et curé a Schuyffersca- pelle 51. Masureel, vicaire dc Swcvezecle. Vicaire a Swevezeele, 51. Mervillie, vicaire de Walou; Vicaire a Walou, M. Van Eeckhontle, ancien coadjuteur dc feu 51. Ie curé de Corle- mareq; Coadjuteur a Helcliin, 51. NVambeke, coad juteur a Sysseele; Coadjuteur a Sysseele, M. Van Raes, coad juteur a Ilelchin NECROLOGIE. Jeudi est dccèilé en cetle ville, M. Ed. La Grange, depuis plus de 28 ans pcrcepleur des postes. 51. La Grange s'étail attiré par la bonlé et la douceur dc sou caraclére l'eslime dc tous ses conciloyens el, en niourant, il eniporte dans la tombe l'amour el les regrets de loute une familie éplorée el les sympathies de ses fiombreux amis. Sou Em. le cardinal archevèque a recu Jeudi ii Manage, u l'occasiou des funérailles de son illnslre IVéi e 51. Adolplie Dediamps, line lettre de condoléances du Rui et une autre de la Reine. Leurs Majestés expriment dans los termes les mieiix senlis la part qn'Elles prerment au deuil d'une familie qui a si bien mérité de la religion et du pays. Ces lettres ont été remises a Son Eminence par M. Donny, capitaine d'artilierie, qui représentait Ie Roi aux obséques du regretté ministre d'Eiat. Le clergé francais élait représenlé aux mèines funérailles par Mgr Duplessis. grand- vicaire du cardinal archevê pie dc Paris. Nous apprenons qn'an grand concours de Boulogne sur Seine {Buuloyne-I'aris) la So ciété des Choeurs, d'Armcntiéres, dingéo par noire concitoyen, M. Ch. Breyne, a retn- porté le Premier Prix. Ce prix a été déeer- né a l'unaninnté et lo Jury a vivement felicité fhabile Directeur. C'est une fois de plus la verification du triste proverbe: Nul n\'Sl/iro/ihèle dans son pays. La Ville d Ypres, partie offleielle, se plait a méconnailre ceux qui peuvenl hono- rer leur beu natal. 51. Emile Gaimant, ancien éléve du collége Sl-Vincent, d'Ypres, vient de passer, après nne annèe d'étude, son examen de candidal en sciences devanl le jury combiné de Gand- Louvain. Baptiste, le censier del Warnave, que vous auriez pu croire tout préoccupé de sa ferme-modèleest décidément avocal; aprés avoir fail un simple discours il vient de dun ner un avis. Baptiste, le bon censier, s'élonne d'abord qu'on ait osé lui répondre et metlre ii nu ses ineplies. Mais, voyez vous, (out le monde n'a pas joui des bienfails de l'ëducation uni versitaire, fréquenlé le barrea.u, et, ce qui remplacerait tout cola, ren ié ses convictions religieuzes. II se plaint qu'on ait emplové a son égard l'injureIn cidomnie, le faux. II n'y a eti que la raillerie excilée par ses soltises. Bup- tisle l'avocal, qui se permet de vilipender, d'insnlter lout ce qu'il y a de plus religieux, pour qui les Saints sont des mugoJs, voudrait sans doute qu'on traitat sa petite personne nous n'oserions dire: son ambilieux petit êlre avec tous los égards imaginables. Nous laisserons le roquet aboyer contre les Bollandistes; les hommes sérieux hansse- ront les épaules. Voici sur les iliustres au teurs de cetle immense compilation, lejuge- ment de feu le baron de Reiffenberg, qui n'était pas un dévol, ni un petit vicaire, ni moins encore un fruit sec d'université: Quelle que soil l'upmion que l'on pro- fesse, quelle que soit l'Egbse que l'on ait ehoisie, la philosophic dont on snivc les principes, croyants ou scepliqu.es, zélés ou indifférents, calhoiiques ou disciples de Luther et de Calvin, pourvu qu'ils-aiment les lettres el qu'ils ne renient pas le passé, tous vénèreront les Ada Sanctorum com- me un des monuments les plus étonnanls de la science, comme les archives d'une grande époque de l'lnstoire de l'humanité. Leibnitz en jugoait de cetle manière, el un grand homme, dont la puissance rehaus- sail encore le gignntesque génie, avail dé- siré que le recueil des Bollandistes, laissé incomplet, fut achevé sous son régne. Chronrimée de Phil. Mouskès, Tom. I p. 29.) I. Revenons a nos moutons. Le Bienheureux Jean, avons nous dit, est né a Warnêlon; et nons l'avons prouvé 1" par le témoignage de Colmieu, 2" par celui des hisloriens qui ont vécu dans notre corilréect qui étaienl le plus au courant de nos antiquités. Beprenons ces diffèrenles prcuvesel voy- ons cequ'y répottd Baptiste, le bon censier. 1° 'Témoignage de Colmieu. Commeil con- naissail la contrée des WarnêlonBaptis te l'avocat cn convienl, il aurail pu dire Bas-Warnèton s'il l'avail votilu. La réponse du censier brille par son absence. Pourdonner le change au lectenr, il vent disculer le mol villa etconfond les époques. II ne s'agit pas dc savoir cc qu'étaient les villas des Roinains, de Mérovée ou de Char lemagne; si élfes élaient ou non dés fermes- tnodèlcs, c'est une question que nous aban- donuoiis, pour le moment, aux docles inves tigations du censier-, il s'agit tout simplement de savoir si Ie mol villa, employé dans le moyen age, sign ifie. ferme, cense ou mètai- rie, comme l'alïirme Ie bon Baptiste dans son simple discours, oil bien chateau royal comme il le du dans sa simple réplique, et ne peut jamais se traduire par ville, au point que ceux qui traduiraienl de cetle facon trongueraient la langue. Or, il suffit d'avoir lu one seule clironique du XIF- el du XIII0 siècle pour comprendre combjen celte affirmation est ridicule. Comment ferait Baptiste l'avocat pour traduire autrement que par ville les mots Insulis... per lolara villam,que nous avons déja cités? Traduirait- il: a Lillea travers Ia cense ou le chateau royal? Comment le bon Baptiste traduirait-il la phrase suivante, -- il s'agit du sermenl exi- gé des membres de l'Université do Paris. promiserunt quodjurumenla... a magistris et scholaribus facerenl renovari et jurari (Voir le Spicil de Luc d'Achery.) Les étu- diants devaient-ils, par hasard, ne pas Irou- bler la paix de lu ferme ou du palais royal? Qu'en pense Baptiste, l'avocat? On peut done parfailement traduire villa par ville dans l'écril de Colmieu. Ici Baptiste, le savant avocal, voudrait dé- lom ner la question. II ne s'agit point de savoir si l'Eglise, ou sont énterrés les parents du Bienheureux Jean donnée par lui a l'abbaye de St-Bertin, est bien l'église de Bas-Warnèton. C'est la une question conlro- versée, comme il est dit dans l'appendice a la vie du Bienheureux. Mais s'en suit-il qu'on peut en conclure, en bonne logique, queSt Jéan est né a Bas- Warnèton? Voila ce que le bon censier ilevrait démontrer. Mais il passé sur ce point, comprenant parfaile ment combicn celte these est absurde. D'ailleurs comment sait-il que l'église de Bas-Warnèton était paroissiale? Qu'il en ap- porte une petite preuve! Comment sail-il qu'elle apparlenait aux parents de St Jean? Comment ose-l-il affirmer que toutes les ègli- ses commencércnt par èlre patrimoniales? Baptiste, l'avocat, comme on le voit, affirme beaucoup ot ne prouve rien. 2° Hisloriens vivunl dans nos contrées et le plus au courant de nos a/iliqnilés. Buzelin, qui a vécu a Lille el connaissait Ia contrée, dit: II est né a Warnêlon, vd/e bienconnuesituée sur la Lys, a 3 lieuesde Lille. {Ann, Gallo-Flandriw. liv. 6, p. 96.) Notons, en passant, que Warnkcenig, dont Baptiste, l'avocal,invoque souvent l'autorité, appelle Buzelin I auteur le plus exact qui ait écrit sur la partie francaise de la Flandre. Pourquoi Baptiste se lait-il sur ce point? Mallirancq affirme qden considération du Bienheureux Jean, Warnêlon el son abbaye f'iront comblés de faveurs, surtout par les évéques de lórouanne. Pourquoi ces fa veurs, s'il n'était pas Warnètonnois? (De 5Jor I. 10, ch. 30.) Sanderus: La plus grande gloire de War nêlon, eest d avoir donné Ie jour a Jean, 30c évèque de Térouanne, (Tom. Ill, p. 628.) Savoz vous ce que Baptiste l'avocat a trou- vé a réjiondre a ces autorités, qui se per- meltaient de ne pas traduire valla par Bas- Warnèton? Ils ignoraient, dit le bon censier, qu'ii y eut deux Warnêlon! Malbrancq parle des deux Warnêlon, San derus en fait autant et ils se sont trompés, dit le docte Baptiste, giace a leur ignorance qu il cut deux Warnêlon!! On se permet de faire remarquer au bon censier sa fiére sottise, et voila que Baptiste l'avocat se fache lout rouge et.... ne répond rien. C'est ce qu'il avail de mieux a faire: son silence est d or. lout Ie monde peut maintenant se con- vamcre que si la question de la donation de eglise dc Bas-Warnêlon a l'abbaye de St- Bertm par Si-Jean, est une question contro- versoe, celle du lieu de naissauce du Rien- heuret.x ne l'est pas. Nous avons cj|. prmcipales autorités cn celle maticro. Que racontail un jour qu'elle avail vu dans une certaine ville d'Allemagne tine coupe en cristal de roche qui lenait einq eents bonteilles de vin de Champagne. Ouirepril-elle en accentuanl chaque mot, cinq cents bonteilles de vin de Champagne. Sans compter la mousse ajouta Armandqu'une élourderie passagère emporlait. Précisément le cure da Chemelles grand riem de sa nature, élait la en enlendanl la remarque, il éelata; le père Fouchard venait d'arriver sans rien comprendre a I'alFaireil fit chorus 51. Dus- seaux lui-même ne put s'empêcher de souriré. Armand, seulsentil sa faute et se mordit les jèvres; niais il était trop tardLa petite figure noire de Mademoiselle Chevert di-vint poiirpre, un éclair jaillil de ses yeux elle enlendit le silence, puis, se lournant vers Alarie assise derrière elle <i Vamon enfantlui dit-elle d'une voix trem- blanle de eolère, va dire a Victoire d'apporter trois verres d'eau sr.crce a ces messieurs pour qu'ils se refraïchissent le gosieron ne rit pas si fort sans se faire un pen mal. Quant ;i votis, monsieur, njouta-t-elle en s'adressant a Armand, vous êtes 1111 libel-tin! F.n sortant d'ici vous pour- rfz entrer au Cabaret, c'est la que se trouve la boisson qui vous convienl Marie s'échamia, les larmes dans les yeux, et ne renlra pas; la parlie s'acheva en silence, puis Mademoiselle Chevert congédia ses botes avec la majeslé d'une reine offensée. A CONTINUE». C ft r O 32 9 35 3 JJ 1' 35 9 Warnêlon, 22 Juillel 1S73. QOOD SERVARENT PACEM VII.I..E PRO POSSE SUO.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2