m If iir^^ MFn 10me annéc. N° 1,000. Samedi 31 J ui liet 1871). si gO-.A Af 0/?. zm/7e d /or/art pour les insertions par Le Journal paraii le Mercrcdi et 1c Samedi. - Les insertions coülent 15 centimes la ligne. - Les réclames et annonces judicial se paient 30 centimes - exemnlaires Bureau, 10 centimes. - Les numóros supplémentaires commands' pour articles, Réclames ou Annonces, content 20 Ir. les 100 exempiaircs. annee. ia e m a h êi> e je 17 Juillet. LA TRANSFORMATION LIBÉRALE. La Flandre libérale, dans tin article que le Progrès fait sieu, signalait, avec raison, unetransformation, chaquejour plus accen- tuée, qui s'est opérée dans le libéralisme. La formule, naguère si vantóe lie M. de Cavour: I'Eg li se libre dans CElal libre, aprés avoir élé une hypocrisie, esldovenue un anachronisme; c'esi le syslème de M. Ie prince de Bismark qui lend a próvaloir de plus en plus, et ce syslème, nos lecleurs le savent, fail consisier la liberie de l'Elat uni- quement dans l'asservissement de l'Eglise. Inutile de dire que la Flandre libérale ap- plaudil de loul son cceur a celle Iransforma- tion dont el le apercoit déja les bienfaisanls effels jusqu'en Belgique: A ne regarder qu'aulour de nous, dit Ie journal de M. Laurent, ne voyons-nous pas le parli liberal beige opérer sous nos yeux une evolution importante et se pré- parer a faire par lous les moyens légaux une guerre incessanle a i'uilramonta- nisme? Nous prenons acte de eet aveu qui monlre une foisdeplus combien nousavons eu rai son de signaler la gravitation du parli libe ral beige dans l'orbile du césarisme prus- sien. Le rayon de eet or bi te s'amoindrit chaque jour et la loi de Fallraclion fiinira par aboulir a l'absorplion du satellite par l'aslre principal. Pour bien comprendre toule la portee de 1 aveu fait par la Flandre, il importe de rc- marquer que lorsqu'elle parle des moyens légaux destinés a faire la guerre a l'ultra- monlanisme, cetle feuilie n'ejnjend exclure ni la persécution ni la violence. L'omnipo- tence absolue do la loi est précisément Ie principe fo'tidamenlal dn libéralisme gerrna- nique. Tout ce qui est légal est juste, et le domaine de la loi civile s'éiend non-seule- ment a l'ordrc lemporel, mais encore a la sphere spiriluelle. L'Eiat r'ègne surlesames et sur les corps ct il en est le inailre absolu. Quant au résullat final de la kitte, voici les prévisions de nos adversaires: En résumé, mème dans l'hypothèse la plus favorable, le catholicisme ne sorlira pas intact de la lulte. Quand il n'en serail résuilé i]ne la suppression definitive du pouvoir lcmporel des I'apcs, il ne faudrait regreller ni les troubles, ni les agitations de Fheure acluelle. Ces agitations et ces troubles soul passagers: l'abolilion de la souveraineté temporede du Sl-Sióge sera durable et ne lardera pas a produire ses effets. Les catholiques onl des espérances et l'Eglise a des promesses qui permetlent d'en- visager sans trop de crainte les prophélies du libéralisme bismarkien. La barque de Pierre a connu d'aulrcs leinpètes, affronté de plus terribles écueils et" vaincu de plus puissanls enncjnis. Les fluts la harcèlent, mais ne l'cngloulissent pas et, sur l'océan des ages, couvert de debris, elle flotte lou- jours.... En fait, il n'cn n'est pas moins utile de rnontrer que eest bien contre le cul/ioticis- wie que la secle libérale dirige toules ses at taques, et ainsi de eoiifondre une fois de plus l'hypoerisie des programmes électoraux qui affichent un respect emprunté pour la re ligion dc nos përes» el pour la liberie reli- gieuse des catholiques. Le leclour remarquera aussi comment la Flandre libérale, eu parlanl de la chute du pouvoir lemporel du Sainl-Siége, dément uue these, soutenue naguère eneorc avec une touchaiile unanimité par lous les orga- nes du libéralisme. Que dïsail-on, il y a qtielques anuécs a peine pour ba11re en broche la souveraineté pontificale? De loules parts, on s'écriait que le renversement de cetle souverainelé était exigé par le bitui de la religion elie-mème et que l'Eglise, dèbyr- rassée des soucis d'un gouvernemeiil lorres- (re. s'épanouirait |)lus librement partni les peuples. Or, cetle tbésö njétait qu'un odieux mensonge. Le hut qu'on potirstiivail en attaquant le tróne du Pon life Roi, c'élait précisément d'enlcver a LEglise les garanties temporelles de son indépendance spiriluelle. La Flandre libérale le coufesse aujourd'hui, et c'est lout juste paree que le pouvoir lemporel du Saint-Siége est délruil, qu'elle prévoit que l'asservisseinenl de l'Eglise sous- Ie despotisme liberal sera plus facile li réali- ser. N'est-ce pas le cas de dire que l'iniquité s'est menlie a elle-inème: miquitus meniila esl sibi?... UN AVEU. Le Bien public disait, il y a pen de jours, eu parlanl de la Flandre libérale Ce journal attaque tons les jours ouver- temenl le catholicisme, ses dogmes, sa nio rale, sou sacerdoce el sa hierarchic. La Flandre reléve cette observation el la confirme: Le Bien publicdit-clle, a raison; nous ne songeons pas a le conlesler. Oui, eest I Fglise catholique que nous comballons Voila qui esl franc, mais voila aussi qui est un flagrant démenli, dotme a loules les conviclions sincères, etc., que le libéralisme ai me a prodiguer dans ses programmes élec toraux. La Flandre libérale explique ensuite en ces termes le motif de son attitude hostile a l'Eglise: Vouloir combattre les conséqnences po- liliques de la doctrine catholique saus avoir le courage de s'en prendre li la doe- trine elle-mèineserail se condamner d a- vance a l'impuissanee et a la stérilité. Nous sommes decides, quant a nous, a ne pas faire a uos adversaires la portie aussi belle. Nous ne serions pas faehés d'avoir sur cet le profession de foi significative l'avis de certains libéraux qui proclamaient naguère que le libéralisme est une église assez vasie pour embrasser loules les cr'oyances el dunt Ie premier principe est dc respecter la mis sion spiriluelle du clergé. Les aveux de la Flandre sonl bons a cu e notés. Le libéralisme de ce journal n'est pas d'u ne autre nature que celui du ses confrères; seulement la Flandre dit lout haul ce que d'aulrcs jugenl habile et prudent de laireou de dissiuiuler. UNE TERRIBLE LECON. II y avail assez longteirips que nous n'a- vions plus eu de nouvelles du père on pbuót de l'ex-pére Hyacinllie. Ce maliieuréux scm- blait avoir compris ipic, dans la lriste el méprisable situation qu'il s'est faile,le silence el l'obscurité pouvaienl seuls In come nr. On disait également que la deplorable campagne qu'il était venu faire en Belgique fan dernier, ou il pérora, a prix d'argent, dans les Cercles libéraux et maconniques de Bruxelles, d'Anvers, de. Gand el de Liége, l'avail laissé très-découragé. Nos libéraux avaient, en effet, élé fort mécontents de M. Hyacinlhe Loyson, qui, au lieu de leur faire entendre un aboieiuenl a 13 soutane, paila commo tine sorle dc Jocelyn quinquagé- naire el fourbu. Mais M. Hyacinlhe rentre en scène. Voici cc quo nous apjirend la correspondance sui vante cuvoyée de Genèvcau Francais'. Le l'ére Hyacinte fait de nouveau parler de lui. II a organise a son cóinpte un petit cube libre, qui so tienl chaque Dimanche dans une salie du Casino de Saint Pierre. La, l'ancien carme peut exposer lout a son aise devant un auditoire choisi el presque exclu- siveinenl protestant, ses theories sur les ré- lormes de l'Eglise catholique. II y a élé rejoinl ces derniers temps par un de ses an ciens confrères, déinissionnaire comme lui de la cure de G uiéve, M. li u na uil, de retour de la faculte catholique do I Université de B irne. M. II iriaull célèbre la me-.ee; le Père ll'yacinflie y communie ei faille ser mon .C'est ailist (pie derniéreigenl l'orateur a pranoncé un discours qui a eu un grand relcutissemcnt sur la situation de l'Egiiso vieillo calliobque en Suisse, a propos du ré- cen .synode d Uilen. Le Père Hyacinlhe sv est e.ové avec beaucoup de force contre le inonvcmeiti il aberration qui cmporle on co moment I 03 ivre vlo111 il a elé le principal fondaleur. 11 a declare que la plus grande fame de sa vie avail elé d'accepter la cure da Saint-Germain, el a dernandè pardon a Dieu el aux homines de son illusion, el (III sentient qu'il avail alors cru devoir prèter. Non, s'est-il écrié, je n'adhérerai jamais a celle Église nationale que vous appelez un gloneux enfanlement el que j'appelle, inoi, un douloureux avortemenl. J'ai un liIs, a-t il a joule, mais aussiiot qu'il pourra mar- Gd CO -< z O •fej co co O CO ca O O kO cc ■<1 yc •H 00 pa C/i i 00 PI O e 39 H O G H CO PJ 00 2 O co CC O rcj CTi m co -c 00 2: On numéro du journal, pris au Gand, 0-00, 10-30, 4-40. - Po- Poperinghe- Ypres, 0-10,7-00,9-30,10-00,2-10,0-03,9-20. Ypres-Poyerinqhe0-4'),9-07,12-00,3-07,0 00,8-40,9-30. peringhe-IJazebrouck, 7 03, 1*2-20, 4 17, 7-13. Hazcbrouek IVperinghe-Ypres, 8-30, 9 00, 4-10, 8-*20. Y pres-Boulers, 7-00, 12-20, 0-40. Routers- Ypres, 9-20, 1-00, 7-00. Routers-Bruges,3,44,8-40,11-34,1-13,4 39,7-36(9-S'SLichterv.)Lichtcrv- Thourout,mversOstendé.-Thöbrdnt-Licftter velde 12-0*2venanT vfOslende. tffi)ges-Haulers,7 20,8-201 *2-00,0-00,0-42.8 40Liohlorv.- Courtrni.9 011,30,0,377,*21 Ypres-Co«)';rai'0-34,9-49,11-10.*2-30,0-20.713'niixte l'el 2eol.). Couiirai Y/wes,7,00(mixie1cei2'cl.)8-08,l 1-02,2-06,5-40,8 49. Ypres-Thourout, 7-18, 12 06, 6 20, (le Samedi a 3-00 du matin jusqu'a Lingbemarek). Thourout- Ypres, 8-40, 1-10, 7-00, (le Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck a Ypres). Comines-Warnêton-Le Touquet-IIbuplines-il»v/z$Cf(ères, 6 00, 10,10, 1*2-00, 6-20,Armenlières-Ilouplines-Le louquel-War- nèton-Comities 7 -25, 10,00, 4-10., 8-40. (Amines- Wamêtwi 8 45. m 9-30 s. Wnrnê ton-Gommes 0-30, 9-00, Courtrai - Bruges, 8-00, I 1-00, 12-30,4-00, 6-00. 9-00 s. (Licliterv.)— Bruges-Cüftrlrni, 8 20, 12-00, 0-00, 6-4*2. Bruges, Blankenberghe, Ilevst, (Slat ion) 6 00,7-23.9 20, (exp. le Dim. sen tem.) 9 50, II 08, *2-25, *2-00,0 35,(exp.50,(exp. le Sam. seul)7-30,(exp )8 03. (bassin) 7-00,7-31,9-26,(le Dim. soul) 9 06,11 14.2 31,2-00,0 41 (exp )0 56, (exp. le Sam. seul 7 41, (exp.)9-01Heysl, Blankenb, Bi uges,0 40,7- I5(exp. le Lundi )8,23,1 1-20.1 23,2 40(exp.)4-10.0-30,7-20(cxp. Ie Dim.)7 30,8 40' Ingelmunster Deynze Gand, 0-00, 9-412-10. Ingelmunsier'-Deynze, O-oö 2* el., 7-10. Gand-Deynzè-/»0e/»MWW<«r, 6-58, 11-20, 4-4l. Deynze Ingelmunster, 1-00. 2'cl. 8 20. lngelmunsier-^nsep/iem, 6-05, 12-00, 6-13. Anseghem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-43. Lichtervelde-Dixirijde-Furnes el üunkerke, 6 30, 9-08, 1-30, 8-00. Dimkerke-Vurnes-Dixmude et Lichlerveldc6-30, 11- 10, 3-40, 0-00. pixmude-Ar»é»pof<,9-80,2-20,8-40. Nieup-Dfei»,(bains)7-20.11-00,4 10. (ville) 7-30,1*2 00,4-20. Thourout-Ostende, 4-00, 9-10, 1-00, 8-00. Osiende-Thouhoul, 7-00, 10-10, 12 "20, 0-10. Selzaele-itecfoo, 9-00, 1-20, 8-20. - Eecloo-Se/zaefe, 0-30, 10 10,4-22. Gand-Terneazen, (station) 8-17, 12 10,7,20 (pone d Anvers) 8-30, 12-40. 7 -to. p ',u''7* jjarjj 9 30.) Selzaeia-Lokeren, 9-04, 1-30, 8-30. (Ie Merer. 3-10 m.) - Lokeren-S«f*aete,6-00, 10-2o, 4 4b. (le Alarm, c o ie r E i COURTRAI, BRUXELLES. .IPOITXÏATVCIOS. BRUXELLES, COURTRAI. Cotirlrai dép. Bruxelles arr. 6,37 9,-20 10,33 1,33 12,33 2,20 COURTRAI, TOURNA1LILLE. Courtrai dép. Tnurnai arr. Li lie 6.37 7,28 7.38 10.,56 11,47 1*2,08 '2,04 3,48 4,00 3,47 6,14 0,34 6,39 63o 6,30. 8,-47. 9,41. 10,00. Bruxelles dép. Courtrai arr. 0,22 8,02 8,*28 10,40 1*2,21 2,44 030 7,06 6,47. 8,44. Dille dép. Tuurnai Courtrai arr. LILLE, TOURNAI. COURTRAI. 0,10 8,22 11,00 2,22 0,20 5 42 8,00 I 1,29 2,40 0,39 6,34 9.47 1*2,20 3,38 0,33 COURTRAI, GAND. GAND, COURTRAI. Cotirlrai dép. Gand arr. 6,4*2 8,01 1*2,31 1,01 3,44 0,04 0,40. 7,36. Gand dép. Courtrai arr. 0,10 6,34 9,38 10,01 1,28 2,49 4,24 5,31 7,21. 8,4*2. Bruges d. Gand a. Bruxelles 6,49exp.l*2,34, 7,34, 1,49 8,00, 4 00, BRUGES, GAND, BRUXELLES. 2,0-2, 3 43,ex, 6,43. 4-07, 4,-28, 7,08, 6,02, 9-31. Bruxelles dép. Gin l arr. 6,00 Bruges 7,10 8,14 9,41 10,34 BRUXELLES, GAND, BRUGES. 11 03 3,1-2 exp. 4,09 exp. 0.00. I 13 3 20 4,*26 6 37 7,23. 2^38 4^37 0,11 7,2-2 8,38. Suite. Voir Ie N» précédent. V. MM. Dusseaux. le curé de Chcmclles et le père Fouchard se séparèrent sur le seuil de la tnaison de Jlllr Chevert pour regagnerchacun de leur cóléleur domicile. lout en regrellant d'avoir morlifié la vieille demoiselle, le bon curé ue pouvait s'einpècher de rire encore. Le père Fouchard, dont la finesse n'a lla ij point jusqu a saisir un rapport quelconque enire la coupe de crista!, la mousse, el la fureur de Ji"° Chevert, s'en allait répétant entre les dents Les devotes, Ie» devotes c'est médianl comme le diab 1 e MM. Dosseaux rentrèrenl rhez eux sans échan- ger iiue parole. Une fois inslallés dans la petite piece qui leur servait de salon, M. Russeaux pril tin livre Armand sassil pièsde la cheniince, oil était au mois de novembre, allongea les jambes, croisa les bras, puis, la lète basse, le regard fixésur les tbons, i! essaya de recueiilir si-s esprits éperdus. Au bout de qtielques minutes, M. Dusseaux ferma sou livre el vinl s'asseoir en face d'Armand. Tu as en tort, moil ami, lui dit-il de risquer Le volume est en venlc au Bureau du Journal au prix de 2 fr. cetle plaisanlerie, j ai eu lui t moi-même d'cn l ire, inais la chose est faile, n'en parions plus. Ce qui doit nous occuper niainlenant c'est le parli a prendre si M"B Chevert est sérieusemeiit fécliée, il ne serail pas conveuable de restcr ici sans payer de loyer puisque la maison lui apparlient. Tu es de moil avis, j'en suis convaincii Mon père, répondii Armand avee vivacilé, senl j 'ai en tori, ma lolie a élé impardonnable mais je fei-ai lonles les excuses possibles. Non, Armand, non, en ce moment point d excusesel cela pour deux raisons d'aboi d, en pareit cas les excuses sonl pi res que l'otTcnse noire pativre parente est ridicule avec ses liisloires, c est paree que tu le lui as fait voir d un seul mot qu elle a pris la moncherevenir iii-dessus ne ser virait qu a I irriler davantage. Lu second lieu si les excuses de la part sonl convenaliles ee serail a condition qu elle nous en lil aussi ii son tour car elle nous a fort mal trahes; loutefois, c'est une personne respectable ii certains égards, elle ii dix ans de pins que moi, vraunent ses aposlrojdtes lie me blesseul guère et volonticrs je jnindrais mes excuses alix liennes; inais nous sommes ses obliges; une amende honorable en cette cii con- stance, ressemblerait a une basscsse nous aurions l'air de soliiciler la conlinualion dc la petite faveur qu'elle nous a accordée il y a Irois ans; cette der- nière raison est decisive. Abstenons-nous. Cependanl, mon père, puisquej'ai eu lort Non, encore une fois, elle a eu beaucoup plus lort que toi, sou extréme susceplibililé seule est la vraie cause de loul. Si elle ne reyient pas d'elle-même, nous tpiiiterons sa maison; et alors. mais alors seulement, nous ferons des excuses; on ne pourra plus supposer que notie démarche soit dictee par l'inlérêt. Jill attendant laissons couler l'eatinous aviserons plus lard. La-dessus, M. Dusseaux se leva, pril une In mière el se relira (lane sa chambre, après avoir serré la main de son Ills. Celui ci ne songeait guère a prendre du repos, de son cólé s'exagéranl peul, ét-re les consequences du mot fatal qui lui avail échappé, il se croyail a jamais séparé dc celle qn'ij aimait. Le lendemain, el les jours suivaiits, ni les courses dans la forêtni" le travail de cabinetau- quel il se livrail avec une sorle de rage. ne purent óler de devanl ses yeux le faulóme de Itl"" Chevert prononcanl eet arrêl terrible Vous êles un liberiin Dans l'encliainemenl des elioses iri-has. il v a toujours certaines anomalies, de grands effels pro- vcnanl de causes peiiles en apparence.; Armand Dusseaux, vraiment homilie par le coenr, puissant par les facullés de l'espril dans lont l'élan de ia jeu nesse, élail monienlant'nient en pleine déroule de va 111 le coup de baguette d'une (ieilie fée. All! le pauvre gai'Qun u'y mcltail point d amour proprc, plus d'une larme lomba de ses yeux sur le papier oil ses calculssi rapidement fails d'ordiuaire, restaienl m.uulenant inaehevés pendant des heitres entières. Le dimanche arriva point d'iiivital ion de la part de il"" Chevert. 31. Dusseaux ne bougea pas. MSamgB3E£3iBBSK3e Après la messe au sortir de Inqucile il avail de loin contemplé la silhotictle gracietisc (Ie Marie, Armand s'eufonca dans la forêt, cl ue reparul que Ie suir. VI. Cependanl 31"° Chevc;t soulTrait au<si. Le jour dc reception avail élé pour elle un jour d'eniiiu écrasaiilpersonne a table personne aulour de suil fauteuil, personne au jen.Ann certain age,les habitudes devieniii ill des tyrans inexoraliles il fallut que la vieille datuc sacritial le plaisir de la vengeance. La semaine suivante. M. Dusseaux et Ie curé furenl invitéson ne s'occupa pas du père Fouchard, le buuhuuime i cviciub ait toujours assez de lui inéme Armand demeiira exrommunié. «e Je vais aller senl, celle fois. dit 31. Dusseaux; mais je ne dois ni ne veux pa rail re sanctionner ia punition qu'on l'inflige avee une alTcclalion pue rile; invité ou non, tu ni'accoiiipagucras diman che proehain si nous sommes mal recus, je sorlirai avec ioi puis nous chercherons une autre maison. Voiontiers, Armand et'il fait des objections, il craignait un éclalmais en tont ce qui touchait a l'hoiiiK'iirii la dignilé, il certaines convenances sérieu'st's, 31. Dusseaux était inflexible le projet fut arrèté. D'ailleursii force de se creuser le cer- vuau, le jeune homilie avail imagine un inoyen de regaguer prés de M"c Cheverl le terrain perdu par son irreverence eiivcrs la coupe de cristal. Excel lent dessinaleur sacliant surlont poser nicrveil- leuseulent ces peliles figures negligees, mais vi- vanles par !e inouvemrnt et I'allillide qu'ein jol to an premier plan (fun pavsage pour I'animer. il lui élail venu il la pensée de reproduin;sur grande échelle, la carle géographiqiie des parlies de l'AI- lemagne parcom iies par M"° Chevert. Piacant ca el la les grandes vil les comme points dc repèreil avail marqué principalernent les chateaux et villa- ges plus ou moins apocrypbes qui avaient élé le theatre des aventures que la vieille demoiselle contait et recont\it sans cesse. Sur les niaiges de la carle, ii avail dessiné de délieieux pel its per- sonnages, ligurant les scènes principalis dc ccs famruses aventures. En dessous se trouvail la lé gende. Celle oeuvre curieust-, qui n'avail pas 3(-mandé moins de qiiinzc jours dc travail, et iloiil ie déve- loppcmciil couvrail truis grandes feiiilles de pa pier h dessin, élail ii peine terminée Iprsqu'arriva le troisicuic Dimanclic d< puis l'hisloire de la cou pe. M. Dusseaux ne vouiut point aller diner chez Mademoiselle ChevertArmand ne pouveil s'im- poser comme convive, on nc dine pas chez les gens saus invilaliou, lainlis qii'jl est leujuiu s per mis dc se présenter comme visiteur tanl qu'on n'a pas été fonnellemenl éeondnil. En conséquence, usanl de ce droit, Ie père t-l le fils eniraient a six beu res precises dans Ie salon dc 31"° Cheverl. Ma cousine.dil M. Dusseaux, Armond, re- lenu par ses occupations, n'a pas pu ni'accompa- gner Dimanche dei-uier, aujourd'hui nous venons ensemble vous rendte nos devoirs de parents et amis. a coivrinUEii.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1