ïïslï! &CJ™rum>in l°<° cher, je lui ordonnerai de quitter la Suisse, afin que plus tard, lorsqu'on lui demandera si c'est son pére qui est allé faire un baplème par la force a Cotripesièse, et qui a fail cro- cheter les portes de Notre Dame, pour la ravir a ses noliles défenseurs, ii pnisse répon- dre, Ie front liaul: Non, toujours non! et complétant sa pensee, un moment aprés, a la sacristie, il dédarail a un de ses inlerlo- cuteurs, étonné d'un pa rei I langage, ques'il avail Ie malheur de mourir avant de s'étre réconcilié avec PEglise romaine, il ordonne- rait a son fils par testament de renlrer dans Ie sein de celte Egliseet de reconnaitre l'in- faillihililé du Pape. Dn resle, l'ancien carme ne faisait aucune difiicullé d'avouer a son inlerloculeur de plus en plus surpris, que sa situation était irréguliere dans l'Eglise, et que peul-étre même il n'avait pas Ie pouvoir de dire la messe, assurant qu'il conseillail a tons ceux qui désiraient remplir Ie précepte de l'Eglise d'aller a la messe et de se confes- ser a l'église du Sacré Cccur. Ce langage, donl je puis vous garanlir l'aulheniicilè, vous révèlera Ie désordre des idéés qui s'agi- tent en ce moment dans l'csprit de I'ancfen carme. Puisse un rayon de lumièredescendre enfin dans ces lénébres et acliever d'éclairer celui qui fut autrefois Ie Pére llyacinthe! Méprisé par les catholiques qu'il a odieu- senicnl trabis et sacrilégement reniés, l'ex- carme Hyacinthe est a la veille d etre reu ié par les admiraleurs de son apostasie. Noublions pas que lorsquc M. Loyson an- nonca sa fugue el sa rupture avec l'Eglise romaine, nos adversaires ballirenl des" mains et s'écriérenl que Ie catholicisme avait vécu. Or, Ie catliolicisme est plus vigoureux que jamais el M. Hyacinthe roule de gémonies en gémonies, éperdu el ne sachant plus oii demander la paix et le bonheur qu'il a per dus pour avoir prélé Poreiiic aux flatteries et aux seductions liberates. Celte terrible lecon sera-t-elle perdue pour les détracteurs du monacliisme? ITALIË. Les liberaux italiens sont assez mécon- tents el il y a de quoi dn résnltal des elections municipales, favorables atix catho liques, non-seulement dans les grandes villes, telles que Turin, Venise, Génes, Florence, Vérone, etc., mais atissi dans tin trés-grand nombre de localilés de moindre importance. If Evening Standard a llribue ce résullat a la négligence el a l'apathie du parti liberal. II serail plus juste de l'allribuer aux acles publics de la secle et de la Consorterie, qui ontdegrisé les contribuables, lesquels com mencenl a y voir clair, el a la persecution. L'émigration des catholiques allemands prend tons les jours des proportions de plus en plus fortes. Sur les 90.000 déserteurs, que complait l'armëe en 1874, la grande majorilé étaient des catholiques. Dans l'in- duslrie et dans 1'agriciilture il se fait aussi un vide croissant. Mais c'est surtoul parmi les inslituteurs et parliculiérement parmi les candidals inslituteurs, que lesdéserlions sont nombreuses. En 1874 il y avait en Prusse plus de 4,000 places d'inslituteurs, soit 10 p. c. sur l'cnsemble. Ce déficit se faitsentir principalemenl parmi les inslituteurs catho liques, grace a la razzia opérée parmi eux par lés derniéres mesures gouvernementa- les. D'aprés les avis de l'Alsacc-Lorraine, il y manque aujourd'litii 400 inslituteurs, surtoul par suite de la suppression des cotrimuiiau- tés religieuses. Ceite mesure a produit a pen prés le mème effut dans les autres parties catholiques de la Prusse. Ainsi Mgr de llaer- ne a fait voir dans son dernier travail sur l'enseignement obligatoire que les forces enseignantes appartcnant aux congregations religieuses en Prusse constituent 13 p. c. de la toialilé des inslituteurs et inslilutrices catholiques. Et commc les inslituteurs en general font défaut, il s'ensuit que les enfanls catholiques sont privés, en trés- grande partie, de moyen destruction, et condamnés, en verlu du principe de la lulte civdiaatrice, cornine on l'uppclle, a I 'igno rance obligatoire. Vuila oü la passion anti-catholique a con duit les partisans de l'enseignement obliga toire, qu'on déclurail sacré pour les enfants de tous les cultes! lis préfèrenl, commc le dit l'auteur préeilé, figiiorancea Péducaiion, qu'ils appellent ultramonluine, e'est a dire eatliolique. Des examens viennent d'avoir lieu a Alger, devant le conseil aeadémique, pour l'ohlention du brevet de capacité exigé pour les inslituteurs el inslilutrices. Tous les diplömes délivrés l'onl élé aux eléves sortanl des ecoles congréganistes ou de l'école nor male. A lictin ties candidals présentés par LA LIGUE DE L'ENSEIGNEMENT n a élé ad- mis. Cortes, le résnltal vant la peine d'étre signalé; et il en ressort une conclusion sur laquelle il n'est pas inutile d'appeler l'attcn- tion. C'est la condamnation saus appel du gra tuit. luïr/ue et obligatoireel de tout un sys lénio d'inslrtiction que la loi nouvellement votée sur reiiseigueinenl supérieur vienl de rédtiire a néanl. Les prélres. qui sont forces de s'expa- trier grossissenl notableinent a cót'é des autres catégories de ciloyens, la masse des émigrants. C'est dans Ja dispersion des eccfésiasliques surtoul et dans celle des inslituteurs catholiques, que l'on ne peul s'empècher de voir une nouvelle application de la prédictiou de Nolre-Seigneur a ses apólres: Si l'on vous persécute dans une conlrée, transporlcz-vous dans une autre, pour y propager la doctrine du Salut. Ce plan providenciel s'esl révélé a toules les époques de 1'hisloiredu Cliristianisme. C'est ainsi que le grand O'Connel disait, en parlanl des persécutious qu'avait eu a essnyer sa palrie: Les Irlandais soul tous des missionnaires: chassés de leur pays, ils vont s'établir dans un autre, ils s'y grou- pent, appellent un prètre qui forme, au milieu d'eux, un foyer de propagande reli- gieuse. L'lrlande a perdu, il est vrai, plus de 2 millions d habitants par les émigrations; mais la proportion entre les catholiques et les protestants sur le sol de la palrien'a diminué que de 1%, landis que les Irlandais catholiques onl augmenté de plus de 33 le nombre des catholiques en Angleterre, dansles Colonies anglaises etaux Elats-Unis. On dirail qu'un progrés semhlahle sera ame- né par les persécutious, qui sèvissent en Alleinagne. Ce progrés, vraiment providenliel, est favorisé dans plusieurs pays, oü l'on éprouve le plus grand hesoin de prélres catholi ques. Voici un fait bien significatif a ce sujet. Une familie écossaisse, calholiqueet opu lente atlire les prétres expulsés d'Allemagne, les héberge, les familiarise avec la langue anglaise; et, aprés celte espéce de séminaire d'un nouveau genre, les présente aux évê- ques catholiques d Ecosse, d'Angleterre et d'aulres pays protestants, oü ils sont accueil- lis a bras ouverts el oü l'on est convaincu que le nombre des catholiques s'y accroit a raison de l'accroissemeiil des ouvriers évan- géliques. A cöté de ces prélres, il y a des congré ganistes exilés d'Allemagne et de Suisse, qu'on appelle en Angleterre pour les hópi- taux et les écoles. Ne peul-on pas dire, d'aprés les fails que nous venons d'exposer, que M. Bismark est, sans lesavoir, un instrument entre les mains de la Providence et un propagaleur involon- taire du catliolicisme? RÉSULTATS DE LA LUTTE CIV1LISATRICE. Nous emprunlons a la Gazelle do Liége les réflexions suivanles: FRAiNCE. Rccommandé derechef a tous lesjournaux libéraux ennemis de l'enseignement congre- ganisle. On lil dans IWkhbar du 19 Juillet: L'OEUVRE DES.FLAMANDS A PARIS. Plusieurs lerliaires beiges qui se rendaient en pelerinage, il y a-quelques jours, a Paray- le Monial, sont allés visiter, en traversant Paris, les constructions de I'OEuvre des Fia- mantls. Ils en rapportent le ineilleur souve nir. Le convent, complement achevé, sera habitable a la fin de l'été. L'église, moins avancée offre néanmoins un coup d'oei trés complet: les cliarpentes sont posées, ainsi que la flèche, qui s eléve, dit on, a plusde de 30 metres du sol; déja une partie de la couverture en ardoises est faite el d'autre part les travaux de ravalemenl.comme on en fait subir a toutes les constructions en pierre a Paris, sont en trés-bonne voie; d'élégantes roses de pirere garnissent les fenèlres de la haute nef; les pignons lancent dans les airs leurs croix de pierre; les facades et les murs se polissent et prennent un air d'acbévernenl. Nous croyons, a voir le travail fait, qu'en six mois le tout pourra ètre achevé, et que celte oeuvre si intéressante, si touchanle el si nationale, des Flamands a Paris, recevra, dés son transfert, I'impulsion immanquable que des constructions aussi bien appropriées a leur but et aussi cbréliennement concues, font prévoir. Qtielqnes uns des pèlerins onl eu la satis faction de s'entretenir quelques instants avec M. I'libbc Beyaert, qui dirige actuellemenl I'OEuvre. Le zéle lout apostolique de ce digue prètre ne connait réellement pas de limites. Sans cesse inlerrornpu dans les visi tes qu'on lui fail, par des Fiamands qui vien nent lui demander conseil et appui, il ne peut cacher la joie d'étre aïnsi Ie protecleur d'un grand nombre de nos pauvres compa- triotes. II n'est pas de démarche qu'il n'ait teutéeou qu'il ne lente encore lous les jours pour leur rend.re le plus de services possible, au corps aussi bien qu'a Fame. II s'occupe de les marier, et souvent, hélas, de régulari- ser des situations vicieuses; il les confesse en llamand, s'occupe de leurs peliles affaires, leur procure les coupons a prix réduit pour renlrer en Belgique el, outre tontcéla, leur remel encore de ;l'argent qu'il obtient par des qnétes iufatignbles. On en pourrail dire long sur toutes ces ceuvres;no:is lerminerons plutót par un conseil: que tous les catholiques beiges qui passent par Paris suiveiil notre exemple; qu'ils aillenl visiter I'OEuvre des Flamands, rucde Cbaronne, 181! Cette retraite a été couronnée Dimanchea six heures du matin, par le spectacle édifiant d'une communion générale. C'est Monsei gneur l'Evèque qui, aprés avoir célébré la sainte messe pour nos bons ouvriers, leur a donué lui-mème le pain des forts. Cinq a six cents hommes se sont approcbés successive- ment, dans l'ordre le plus parfait et avec un profond rccueillement, de la Table Sainte. Aprés eux les membres des conférences de Sl-Vincerit-de-Paulau nombre de plus de cent out recu la divine Eucharistie. Touchanle et admirable fraternité chrétienne, la seule vraie, la seule efficace! Monseigneur a voulii clore lui-mème ces exereiccs pieux en adressant sa parole pasto rale a nos braves ouvriers. II leur a recom- inandé de prior pour obtenir la perseverance et, s'adressanl spécialement aux chefs do fa milie, il les a paternellement engages a don- ner une education chrétienne aux onfantsque Dieu leur a donnéspourèlre leurconsolation, leur joie et le soutien de leurs vieux jours. Puis il leur a donné la bénédiclion solennelle. C'est Dimanche 1r Aout, a 9 1/2 h., qu'au- ra lieu, dans la Cathédrale de Liége, lesaere de Mgr Doulreloux, préconisé évèque de Gerrum, et député par le Souverain-Pontife, comme coadjuteur de Sa Grandeur Mgr de Montpellier, évèque de Liége. La cérémonie sera présidée par Son Emi nence Mgr le cardinal Dechamps, archevè- que de Malines, entouré de S. G. Mgr l'arche- vèque de Tyr. idoyen-d'age de l'épiscopat catholique, deNN. SS. les Evèques de Bru ges, de Gand, dé Namur, de Tournay, Mgr Vrancken archevèque d'Attalie, de Mgr Laurent, évèque de Chersonnése, de Mgr Vanutelli, chargé d'affaires du S. Siége, et de plusieurs autres prélals Beiges et élran- gers. La consecrationépiscopalesera donnèe par le Révérendissime Évèque dc Liége assisté de NN. SS. les èvèques de Bruges et de Gand. On écrit de Tournai Notre excellente population ouvrière vient de donner un nouveau témoignage de ses sentiments religieux. Pendant quinze jours, on l'a vue suivre avec assiduilé les exercices d'une retraite spirituelle qui a élé donnée aux femmes d'abord, puis aux hommes, par de zélés mis sionnaires, dans la cliapelle du Séminaire qui était comble cliaque suir. CIIBONIQUE JUDIC1ARE. Refüs de bépoxse. Acqlittemext. Sous ce litre, hous lisons dans le Nouvel- liste de Verviers: M. Mullendorff, éclievin, ayant au conseil communal laneé notamment celle apostrophe a la tèle d'un eollègue: Vous avez signé un mensonge flagrant, le Nouvellisle s'éleva avec force contre le mauvais genre de M. Mullendorff. Celui-ei invoquant Ie droit de réponsc, éerivit une Ieltre au Nouvellisle dans laquelle il réédi- tait et multipliait les expressions injurieuscs a l'adresse de son collégue. Le Nouvellisle refusa d'insérer, M. Mul lendorff porta plainte et le parquet nous fit comparailre devant le tribunal correction- nel. La, deux moyens furent présentés. Un grand el un petit. Le grand moyen, c'élait de dire: Nous n'avons pas inséré la lettrede M. Mullendorff, paree qti'elle contient des injures contre un tiers. Le second moyen, Ic petit, consistait a dire: Nous n'avons pas élé mis légalement en demetire de publier la lettre. L'acquitte- ment basé sur ce motif ne faisait pas le moin dre lort au plaignanl. En première instance ces deux moyens furent écarlés. Le tribunal nous condamna a 120 fr. d'amende pour 24 jours de retard, car Ic Nouvellisle averli par la plainte avait publié la lettre de M. Mullendorff. Ces deux moyens furent reproduits devant a Cour d'appel. La Cour de Liége par arrêl de ce jour a laissé de có'é le petit moyen et adopté l'a ut re, el le a déclu ré M. Mullendorff décliu de son droit, a cause des injures que sa lettre reufermait a l'adresse d'un tiers. C'est le Lundi 9 Aout que commencera devant la cour d'appel de Gand la série des appels dans les affaires occuperonl proba- ilement trois audiences. La cour d'appel de Bruxelles a procédé a l'élection d'un président de cbambre en remplacement de M. Van den Eynde. M. |e conseiller de Hennin a été élu par 23 voix sur 23. NÉCROLOGIE. M. Ch. De Mulié-De Bien, conseiller com munal et provincial ii Courtrai, vient; d'étre éprouvé dans ses affections de familie par la mort de sa fille M»« Marie-Thérése-Jeannne- Joséphine De Muliê, pieusementdécédée le 20 Juillet, a I age de 20 ans et demi. Plusieurs grandes families nobiliaires de notre pays viennent d'étre frappées dans leurs plus clières affections par la mort de M. le marquis F. J. d'Ennetiéres el des Moties, comte de Mourcron, d'Husl et du Saint' Empire, chevalier de l'ordre de Léopold, ancien sénateur, décédé en son chateau dè Duras, le 23 dc ce mois, dans sa 86< année, muni de lous les sacrements de Notre Mërp la Saint Eglise. ÉLOGE DE M. AD. DECHAMPS. Voici la eourle, mais louchanle oraison funebre, queM. lecuré de Manage a pro- noncee aux funérailles de M. Ad. Dechamps: Eminence, Messeigneurs, mes Frères, Une voix écoulée de la Belgique vous a parlè lout a l'heurede la grande intelligence, du grand cceur, du talent supérieur de l'écri'vain, de l'oraleur, de l'homme d'Elat que le pays vient de perdre, cl des glorieux services qu'il a rendusa sa patrie. Mon humble voix de pasteur dc la localilé qu'il a lanl édifiée par ses exeinplcs, ne vous dira que quelques mots du ebreuen qui s'en est allé a Dieu. Le plus bel éloge que l'on puisse faire de celnii dont on rappelle la mémoire, a dit St- Ambroise, c'est celui qui se trouve dans la bouclie de lous ceux qui Pont connu: lout le monde ici a connu M. Adolphe Dechamps, tont le monde y bónit sa mémoire el n'en parle que pour redire les exemp es de sa pié- té, de son inalterable cliariléet de son zéle plein de douceur, mais aussi d'une infaligable énergie pour tout ce qui touchail aux inté réts de l'Eglise de Dieu et au salut desames. Aussi la population accotirue ici tout entié- re vient-elle rendre un dernier et émouvant hommage ii celui qu'elle pleure. C'est que M. Dechamps n'étail passeulementl'honneur de Manage, mais il en était avant tout l'ami, Ie bien fa deur, le pére, et l'on peut dire que c'est a lui principalemenl que Manage doit lout ce qu'il est. En effel. a qui surtout devons-nous cette église ou la parole de Dieu est annoncée, oü le St-Sucrifioe est offert, oü le sacrement du pardon est adininislré, oü le pain de vie est donné a vos aines? N'est-ce pas a celui que vous y avez vu si souvent en prière, humble- menl prosterné aux piedsdesautels, a genoux a la Table de communion, suivant avec lesfi- delos, cl souvent seul, les stations du chemin de la croix, et toujours avec le recueillement de celle piété qui a sa racine dans la sainte crainte et l'amour de Dieu? A qui surtout encore devez vous l'école oü les chères Soeurs de la Providence élèvent vos enfants pour vous et pour Dieu et les pré- munissent contre la contagion du mal? iVest- ce pas a celui qui a taut fait pour l'éducation religieuse de la jeunesse el dont le nom reste attaché a la loi sur fenseignemenl qui suffirait pour rendre ce nom hislorique? A qui devons-nous ici l'établissement de la sociélé de Si -Vincent de Paul? N'est-ce pas a celui qui en fut toujours fame et qui, mal- gré les nombreux devoirs que lui imposait sa position élevée, en restacependantlemembre le plus édifiant et le plus assidu a visiter les pauvres, les malades, les éprouvés de tout genre? Qui les accueillait comme lui, qui les aidait et les consolait comme lui? Les mal- heureux venaienl a lui detous cölés et jamais il neselassait de les écouleravec eet intérét affectueux el tout palernel qu'il portait a leurs peioes. Aussi mérita-l-il, comme St- Vincent de Paul, qu'on lui fit quelquefois le noble reprocbe de ne pas assez modérer son intarissable dévouement pour tous ceux qui faisaient appel a sa charité; mais ce zéle qu'il avait puisé la source de sa piété, lui inspira cette belle réponse: qu'il s'élait pro- mis a lui-niéme de ne jamais refuser ses ser vices a un mallieureux quel qu'il püt ètre. Et, maintenant, n'est il pas permis de croi- re que c'est pour le récompenser d'une cha rité si rare et si constante, que Dieu l'a rappelé a lui, pour lui donner la couronne des jusles, le jour méme oü l'Eglise célébre la fète de St-Vincent de Paul? Une ame aussi dévouée, aussi fidéle a Dieu, ne pouvait manquer d'étre aimée de Dieu et de recevoir de Lui la preuve la plus süre de son amour: les souffrances qui sanclifient. Paree que vous éliezagrèable au Seigneur, dit l'ange a Tobie, il a eté nécessaire que vous fussiez éprouvé. Mais paree qu'il vivait de l'esprit de foi, il comprit qu'en ce monde la prospérilé et I'affliclion doivent servir tour a tour comme d'autant de voies, d'autanl de degrés, pour s'élever a Dieu: ascensiones in corde suo disposuit. M. Adolphe Dechamps avait su conserver la simplicilé et la force de sa foi au milieu des applaudissements et des succés de sa brillante carrière; il sul aussi trouver, dans cette mème foi du chrétien, le secret de sanc- Iifier ses épreuves et de pousser jusqu'a Pac tion de graces sa résignation durant sa lon gue maladie. Sa mort fut douce et surnalureliement consoljnle. II avail aimé la vérité et la cha rité, c'est pourquoi le Seigneur lui a donné la grace et la gloire, selon cette parole du prophéte: guomarn mi serie or diani et ve- rtlutein diligii Deus: gratia/n el gloriam dubit üoininus. (P. s. 83.) BIBLIOGRAPHIE. CONSIDER uriONS SUB L'ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE, par Mgr De IIaerne. En vente Nous einprunlons aux Lettres parisiennes du Journal de Bruxclles, un épisode oü p'uiói un épilogue foil joli de la reception de N. Liliié au Grand Orient. Voici: Aprés la cérémonie, la loge de la Ciémente aniiiié a donué en l'honneur des récipiendaires un travail de table, c'csl-a dire un banquet. Le Véné ralile a dit, suivant les rites: F surv pré- venez vos I' que nous allons nous livier a la mastication. Ft it a porté au dessert la santé du 1' Liltré, tuujours suivant los rites, c'est a dire de la fagon que voici: F mettez-vous a l'ordre. Voire drapeau (c'est la serviette) sur l'épaule gauclie. Chargez les canons (les verres La main droite au glaive (couloau.) Haul le glaive! Le salut du glaive. Le glaive dans la main gauclie. Mes F nous allons porter tino santé. Pré- paroz-vous a faire feu, bon feu, grand feu. La main aux armes (verres.) Haul les armes! En joue! (Les verres sont approcbés des bou- ches.) Feu. (On boit une lampéc.) Bon feu! (Autre gorgée.) Le feu était a la sauté de M. Chavée, Ia person- nalité la plus modeste du trio des récipiendaires; le bun feu puur M. Jules Ferry; le grand feu pour M. Littré. Maintenant, F ft, armos au repos. (Le verre est apptocbó de l'épaule droile.) En avant les armes! Signalons nos armes. Une! (Le verre est transports a l'épaule gau clie.) Deusse! (II repnsse a l'épaule droite.) Troisse! (Ou le reporteen avant Une, Deusse Troisse! A cliaque temps les frères font un mouvement qui descend par degrés le canon vers la table. Au troisième, ils le posent lous ensemble avec bruit, de telle fagon qu'ou n'entende qu'un seul coup. Notons qu'il y avait la tout cc quo l'on voit de plus coquelicot a l'Assemblée nationale, les Gam- betta, les Cliallemel-Lacour, les Louis Blanc, les Crémieux, les Clémenceau, voir le grave M. Jules Simon et bien buut au titrc de conducteurs du people, et dont la fiére raison ne veut ni de niome- ries ni de lisières. Cc n'est pas ia première fois que le radicalisme et l'enfanlillage so donnenl la main: ja Involution a toujours eu un faible pour le grotes que, ce qui ne i'empêcbe pas d'etre dang ere use en son temps, el crueile a ses heures. Beatus vir cujus est auxilium d le: ascensiones in corde suo disposuit Ileuieux l'homtne dont le secours viem d« vous, mon üieu il a dis posé dans son coeur des rouies poor monter de la vallée de larmes, vtrs 'e lieu qui est son but. a pres chez Vandergl.insie-Fossé imprimeur, libraire, ruu au Beuire, tiü. Mgr De IIaerne vienl de réunir en brochure les remarquables articles qu'il a publiés dans la Revue catholique de Louvain sur Instruction primairo ob igatoire. Les esprits sérieux puiseront dans cette savante etude un exposé complet de la question et de lumineuses considérations sur les résultats quo I ecole obligatoire a produits dans les divers pays oü 6 ele "uposée et surtout en Allemagne. Le ve nerable ecrtvain est un des hommes les plus com- petenis dans la matière, el son expérience donne un grand poids a ses paroles. Aussi son étude dómontre- 6 aux I,lus P'evcnus que l'école obligatoire est une utopie dangereuse dont l'application serail in compatible avec les mceurs belees.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2