vue des mauvais journaux, c'esl-a-dire
fles jourftjiix lihéranx Nous espérons que ce
service rendu a l'Eglise lui sera compté et
que sou actif prés du grand juge sera cré-
dilé d'uh certain nombre de désabonne-
ments, heureux fruit des reflexions qti'aura
fait naitre dans quelques esprits non encore
trop faiissés la lecture dc I'averlissement
conlre les mauvais journaux.
(Cottn ier de Bruxelles).
UN TRiOMPHE LIBERAL.
Joie et liessc dans lc camp de la libre
pea see.
Un prètre a failli! Quelle bonne aubaine!
II fant en profiter; ceia n'arrive pas tous les
jours.
Et les voila tous, sautant, barbotlanl dans
cctle fange!
II semble vraiment que plus ils s'v enfon-
cenl et plus ilsse décrottent.
Ils out perdu lc souvenir de Fontainas, le
séducteur, dc Fontainas le menrlier, qu'ils
out é'levé sur le pavois liberal après ses
hauls fails.
Un prètre a fait ce que mille d'enlre'eux
font pent-ctre sans lumber entre les mains
de la justice.
Certes, si la sentence qui vient de le frap-
per est juste, ce prètre n'est qu'un misérable,
Ministre d'une religion qui defend de se
souiller de la moindre tache, il devait donrter
I exemple de la vertu; il devait édilier au
lieu de scandaliser, faire en sorlc que le
soupcon mêtne ne put Uatleindre. Prètre
calbolique, il ne devait pas se conduire com
me un débaucbé liberal.
Notts le condamnons done et mille fois
plus que nos ad versa ires nous avons le droit
de le condamner s'il csl faulif.
S'il est faulif, disons nous, car, malirré le
jugemenl du Tribunal que preside le fiIs de
M. Frére Orban, beaucoup d'honnétes gens a
Liégè sont persuadés de son innocence el ils
espèrenl que sa non-culpabilité sera recon-
nue par la Cour d'Appel.
Ce sont des enfanls qui I'accusent... Nous
ne prélcndons pas qu'il onl tnenli. Mais ce
n'est plus mainlenant hélas! que Ton peut
dire:
Le fait de ces deux marmottes qui vien-
ncut d'accuser des saltimbauques iuconnus
de les avoir enlevées pour s'excuser d'avoir
fait I'ccole buissouuière, ne nous apprcnd t-il
pas qu'il faut se défier des denunciations
faites par des gamins ou des gamines qui,
a raison de leur jeune age, nesont pas admis
a prcler serment?
Les prètres sans doute ne sont pas impec-
cables: ce sont des hommes cl non des anges
mais pour tin qui lombe, combien restent
glorieusement sur la brèche? Par contbien
d'éminentes verlus, les défauls de qttelqties-
uns ne sont-ils pas rachelés!
En est-il de mèmedans lecamp liberal oü
Ton prêche la licence, oil le vice s'élale au
grand jour, ou la débauche csl en honneor?
Hélas! non; Pon peul dire que ce qui est
une rare el tine trés-rare exception dans les
rangs du clergé généralemenl si exemplaire,
est la régie parmi les lilires-penseurs qui don-
nenl un libre frein a leurs passions. Si les
coups multiplies qu'ils donnent a la morale
publique ne les renden I pas toujours passi-
bles des tribunaux, on peut dire que rien
n'esl plus relaclié que leurs tnceurs. Ou peut
en juger par leurs journaux, par leurs 1 ivres
par leurs théaires, par leurs plaisirs.
La difference entr'eux et Ie prètre qui
faillit, e'est que celui-ci transgresse au plus
haul degré les devoirs que I'Eglise et son
ministère lui imposent, tandis que le libre-
penseur ne fait que suivre les enseignemenls
qu'on lui donne.
Ln Guzcl/e de Liége revienl en ces termes
sur la condamnation du vicaire de Ste-Mar-
guerite
La condamnation du vicaire dc Slc-
Margnerile si impatiemment attendee par la
presse libérale, prophetisée et reqnise par
elle en tennes des plus insultants pour la
magislralure, ne prod uit pas dans noire vil
le I'effet que Ie libéralisme en attendait.
Comme nous l'avons dit deja, les parois-
siens de Sle-Marguerite qui onl pu connailre
etapprécier leur vicaire, lui conserven! leur
estimc: bicn plus, depuis la condamnation,
des personnesqoi réservaient leur jugemenl
se prononccnl bautement pour l'innocence
du prévenu, en voyant la rage de loute la
secte maconnique el de ses affidés.
Le Journal de Ixcge enlre dans des Irans-
pour l'avenir, comme un matelot qui s'em-
barque sur une mer paisible et ne sait pas
prévoir les tempètes.
Son ame s ouvrait a Ionics les espérances;
c'csl toujours ainsi quand on a peu vécu! II
croyail a l'amour, cetie grande et douce il
lusion de la jcunesse! il croyail a Ia pudeur,
a familie, a la générosilé, au dévouemenl.
[Jeureux jeune homme
II croyail a l'amour paree qu'il se sentait
tin eceur capaltle d'aimer
A la pudeur, paree quo rien n'avait iiélri
son innocence;
A l'amilió, paree qu'il no son peon na i t pas
la tra bison;
A la générosilé, paree qu'il l'óprou va it
Au dévouemenl, paree qu'il élait capable
de lous les sacrifices;
Et il croyail en Dien
Noble et candide enfantVos pareils com-
manduient le respect aux paiens eux-mèmes!
C'eut élé un crimede flétrir cetle belle ame,
de comprimer sous un Souffle empoissonné
les claris de eet te nature ardenle qui ne do-
mandail qu'a répandre sur tout ce qui l'en-
lourait, les trésors d'amour et de bonté ren-
fermés dans son sein virginal.
Et ce crime a élé commis
Je l'ai revu qualre ans plus tard; il ctail
encore vigoureux et beau, mais de cette
nation, ie vicaire a recu de la part des cléri-
caux du barreau, des témoignages de
respect el de sympathie.
Oni, plusieurs catholiques présents out
lenu a lui serrer la main a l'audience même,
avanl qu'il rentrc en prison, lis ont trés-bien
fait.
LA GUERRE A MORT.
Le dernier N° de VAmi du peuple de Lié
ge, cetle infame espéce de Chronique qui
enseigne aux travailleurs la baine de Dieu,
du prètre cl du capital en leur prêcbant les
immortelsprincipes du libéralisme: Liberie
égaliléfralernilê ou la mort vienl de corn-
mettre un nouvcl attentat a la morale publi
que el un nouvel appel au massacre.
Je cite un seul échantiHon de cetle prose
abominable et libérale
Nous avons irop appris a le connailre a
nos dépens! Nous vous connaissons assez
aujourd'liui pour apprendre a nos fils sur
qui ilsdoivont porter la haine el la vengean
ce des forfaits criminels que vous nous' avez
fait endurer.
Depuis longtemps la lulle est commen-
cée el le stain, quo c'est la guerre a mort.
La raison est aux prises avee le mensonge,
le vice avfe'c la vertu, la probilé avee le cri
me. Riches bourgeois, vous avez von In le
combat a oulranee; soil, nous y répondrons.
Nous allons voir comment vous en soriirez.
Braves prolélaires, plus de faiblesse, plus de
pilié pour ces laches qui vous ont abandon-
nés et trnhis. Saisissez la iiache et le fusil et
a bas les têtes Il faut ex fixir, prépahez-
vous.
S'il fallait encore cliercher des arguments
pour monlrer ce qu'il y a d'odienx et d'ab-
surde dans le principe bbéral de la liberié
absolue de lout écrire, de lout dire et de lout
imprimer. j'invoqncrais cel exemple de per-
version affreuse et consciente du peuple. No-
tez que cette predication de pillage, de
meurtre et de guerre civile se fait iinpuné-
ment depuis trois ans. Aussi les ouvriecs de
Liége ei du Hainaul sont-iIs en majorité gan
grenes de libéralisme et de libre-pensée
Et la justice laisse faire.
paree qu il
j beauté qui monte a la tète comme un vin faI-
porls de colere, paree quapres sa condam- .r.
,i„ ij„ sine, et qui ne parle plus au cceur. Son temt
brillanl n'avait plus la fraieheur de l'inno
cence et sur son front mal se dessina.it cette
première ride que creusent les passions. Son
ceil jadis franc et pur avait gagné en éclat ce
qu'il avait perdu en tendresse; c'étail le re-
gard fascinateur du serpent au lieu du regard
lumineux d'un angc
II ne croyail plus a l'amour
avait vu larifer le senlimenl;
II ne croyait plus a l'aniilié paree qu'il
avail été victime de ses meilleurs amis;
il ne croyait plus a l'innocence paree qu'il
avait louché a toules les fanges;
II ne croyail plus a la générosilé paree qu'il
n'avait trouvé que de I'égoïsme;
II necroyail plusaudévouementparcequ'il
avait vu la cupidité étouffer jusqu'aux senti
ments du probité el d'honneur;
II ne croyait même plus a Dieu
Quatrc ans d'université libre avaient snfli
pour lout délruire.
Je l'avais vu dans les bras de sa mère; et
cetle mére prenait plaisir a sceller de ses
baisers cliacun de ses nobles sentiments qui
nous donnent, avee ia paix dans les families,
Ie bonheur et même la gloire. car enx seuls
font les bons chrétiens et les grands citoyens!
II avail vingt ans alors; lieureuse mére!
heureux fïls!
Aujourd'liui il a vingl-quatre ans... l'ame
flétrie et le cceur vide!Pauvre mére! pau-
vre fils! F.
(Courrier de Iluy.)
L'ETUDIANT
avanlpendant el après C unieer site libre.
II était jeune et robuste, au teint frais, a
la taille svelte, vif et doux comme on l'esl a
vingt ans, quand on jouit d'une santé floris
sante et que fame comme le corps a éehappé
aux ravages des passions.
II sorlait d'un collége ou l'égide du prêlre
avait remplacé l'aile maternelle, ou une edu
cation pieuse avail élotiffé les mauvais pen
chants de son cceur el donné un rapide essor
a ses nobles instincts. II sorlait de cette reli-
gieuse retraite avec lous les encouragements
donnés a un intelligent travail, avec toute la
candeur de ces illusions du jeune age qui
tombent bientól une a une sous le vent de Ia
vie mondaine, comme les pétales d'une cou-
ronne de roses s'effeuillent dans la brülanle
almosphère d'une nuil de bal.
II entrail dans la vie réelle, la vie de l'u-
niversité libre, la vie sans préjugés, sans
dogme, sans morale et satis frein, la vie d'é-
ludiant telle que nous l'a faile notre civilisa
tion; et il y entrail sans défiance, heureux
du passc, salisfait du présent, tranquille
Le 17 Alai dernier un grand et multiple
crime se perpétrait a Gand: des mi Uiers de
citoyens, réunis dans le bul de prier Dieu,
furent violemment attaqués et maltraités; le
sang coula a tlotsil y ent même mort
d'homme, el la police gantoise, qui ue répri-
ma rien, fut aveugle au point de ne recon-
naiire que quatre on cinq des centainesde
malfaileurs ayant pris part a cctle lache
agression.
Un citoycn courageux, M. I'avocat Léger,
obéissanl aux cris de sa propre conscience et
de la conscience publique révollée, recueillit
des renseig'neménts sur ces actes ignobles et
les transmit a l'autorité judiciaire. Cel acie
de courage excita l'ire des libératres, qui
ragèrent en voyant quelques-uns des lenrs
condatnnés a la prison. M. I'avocat Léger fut
l'objel des objurgations les plus violentes des
Iruands libóraux, et bientól on les vit en
possession d'un document appartenant au
dossier judiciaire; comment s'élaient-ils pro-
curé le document? Nous l'ignorons encore;
mais on le saura el celui qui l'a livré portera
la peine de sa coupable indiscrétion.
Quoi qu'il en soit, ce document servit de
base a une instruction dirigée conlre l'hono-
rable avocat Léger, et bientól on apprit avec
stupéfaction que, malgré droit et fait, il était
renvoyé devanl le tribunal correctionnel de
Gand sous la prevention dc dénonciation ca-
lomnieuse dirigce conlre le sieur Egger-
mont, marebands de vins a Ledeberg.
Le tribunal s'est occupé Samedi de cetle
affaire: on se disputail l'bonneur de défendre
l'honorable prévenu, qui se présenta a la
barre assistó de MMCS Drubbel, Cruyl el Van
Biervliet. Lc ministère public élail reprêsen-
tè par le procureur du Roi Van der Ilae-
ghen.
Après l'andition du plaignant, instrument
passif entre les mains d'un écrivasaer de la
Ftandre libérale, onl eu lieu les plaidoiries,
dans lesquelles MMCS Drubbel, Cruyl et Van
Biervliet onl démonlré que la prévenlion
n'avait pas de raison d'etre ni cn fait ni en
droit.
Malgré lous les efforts de M. Van der Hae-
ghen, le tribunal a partagé eet avis el il a
acqiiitte M. Léger. Lejugement porie que,
loin (pie M. Léger ait agi avec une inteu-
Iion coupa-ble, il semble n'avoir eu l'inlen-
tion que de venir en aide a la justice.
M. Léger a recu les felicitations de lous
cciïx qui l'enlouraient.
Déja quelques jours auparavanl, le bar
reau l'avait réélu membre du conseil de
discipline, malgré les efforts tentés par les
libératres pour l'élirniner.
Le Conseil d'adminislralion du Cercle ca
lbolique lui a vote une adresse de felicita
tions paree qu'il a eu l'bonneur de souffrir
pour la justice.
Nous le félicitons a noire lour, el nous
regreltons viveinent qu'un acte de courage,
trés-rare de nos jours, lui ail valu les pour-
suites de l'aulorilé judiciaire, lorsque celle-
ci devrait au contraire se monlrer recon-
naissante envers ceux qui l'aident a décou-
vrir les coupables.
D'après une feuille doctrinaire, M. lcmi-
nislre de l'intérieur a adressé la circulaire
suivanteaux préfets der études desalhénées
de i'Etat. Ce bant fonctionnaire se plaint de
['indiscipline dont certains professeurs de
ces institutions donnent l'exemple; en exa-
minant les ehoses dc plus prés, M. Delcour
Irouvera qu'il y a encore beaiicoup d'autres
chats a foueller dans ces cbers athénées.
Voici la circulaire:
Bruxelles, G Juillel 187b.
Monsieur le préfet
Je dois appeler voire sérieuse attention
sur des fails récents, susceplibles de porter
alteinte aux principes mêmes sur lesquels
repose l'organisalion du corps professoral
des étabbssements de I'Etat.
Des apprécialions manifestement erro-
nées et malveillanles, allant jusqu'a suspectcr
les intentions du gouvernement, au moment
oü l'amélioralion de la earrière professorale
est l'objet de toute sa sollicitude, sont livrées
a la publicilé au nom des professeurs d'athé-
née. D'autre part, des mesures d'ordre inté
rieur, prises par le préfet des études, se sont
trouvées en butte a la discussion publique,
en vue d'intérêts personnels. La critique s'est
même adressée au conseil de perfeclionne-
ment, l'une des institutions qui ont rendu a
l'enseigiiement public les plus grands servi
ces.
Enfin, des essais onl été tentés, dans cer-
laines réunions tenues dans les locaux de
nos athénées, d'altérer, au délrimenl de
l'ordre adininistralif, la veritable mission du
corps professoral.
Ces fails, en siipposant même qu'ils
aient étéexagérés ou dénaiurés, onl produit
une émotion assez profonde pour qu'il soit
nécessaire de rappeler que la bonne discipli
ne s'enseigne d'abord par l'exémplcel qu'el-
le se mainlient chez les éléves giace au sen
timent du devoir el des convenances qui
inspire leurs professeurs.
C est seulemenl par Tenlente profession
nel le dans un but scolaire, par la concor
dance des mèlhodes obienues, grace au tra
vail en commun, que le corps professoral
doit s'cfi'orccr d'agrandir Ie cercle de sou
action utile.
Je suis bien décidé a réprimer par des
mesures sévéres loute nouvelle, infraction de
ce genre a la discipline, et dans le but de
prèvenir I'effet de causes qui pourraient
porter un grave prcjud.ice a l'enseignemenl
public el a sa bonne administration, vous
aurez éveniu'élieineni, M. le préfet. a me faire
connailre, avec ses auteurs, lout fait de
nature a nuire a la discipline générale.
Je vous prie de vouloir bien lire la pré-
senle circulaire devanl Ie corps professoral
assemble.
Le minisire de l'intérieur,
Delcour.
giquemenlces lentatives odieuses; craignant
de ne pouvoir résisler jusqu'au bout, el le
ouvrit la portière et s'enfuil sur le marche-
pied au risque de se tuer.
Le train s'arrète; on l'a rassure, el on
la fail entrer dans un autre compartiment,
jusqu'a son arrivée a Londres, ou Taltendait
son frére, un oflicier.
Que se serail-il passé en France et même
ici? L'oflicier mis au courant de l'insulte faile
a sa socur, n'eüt pas hésilé a cliercher dans
le sang de Tinsulteur la reparation de l'offen-
se.
La-bas, il n'y a rien eu de pareil; roffl-
cier s'en est allé tra nq u i I lemon l avec sa
sceur, porter plainte a la justice, et, comme
on vient de Ie voir, le colonel Baker a été
condamné Lundi dernier, par la cour d'as-
sisesde Londres, a un an de prison et 12,b00
fr. d'amende.
Le raisonnement qui a diclé la conduite
de M"° Dickenson el de sa familie, en cette
occurrence, est on ne peut plus sage et plus
logique.
Suppossons un cartel adressé par Ie
frére au malotru qui avait insulté sa sceur!
II y avait au moins cinq chances sur dix
pour que le frére, en eherchanl a vengersa
sceur, füt blessé ou même tué, Cela s'est vu,
nous n'avons pas besoin de rappeler en
quelle circonstance. De sorle que le verdict
deccjugement spécial qu'on a appelé d'une
facon bien impie et bien irrévérencieuse
lejugement de Dieu, aurait abouli a ceci:
Une soeur compromise, un frére tué d'une
part el d'autre part, le truand, doublé
d'un meurtrier, rendu tranquillemenl a sa
vie ordinaire, avec une petite réputation de
Lovelace et bretteur heureux qui pouvait
suflire amplement a calmer des remords
problématiques.
Et, quand pareille chose arrive, quand
ce qu'on appelle lejugement de Dieu donne
de ces ironiques ét sanglanls dementis au
bon sens, a la justice et a ia morale, la justi
ce et le bon sens, c'est que quelques honnê-
les gcnsviennenl saltier en pleurant la tombe
de la victime du point d'honneur.
Et puis... c'est lout.
Non, non, a Bruxelles ce n'esl pas tont:
le libéralisme se ré unit en Association, el en
présence d'une soeur compromise el d'un
frère tué, un truand doublé d'un meur-
trier, est proclamé dignc de conduire
les deslinées du grand parti libéral! Ce parti,
qui s'inlitule le vengeur de la moralité
publique, acclame le bretteur heureux,
et en lui conférant une nouvelle dignité,
s'altacbe a calmer des remords probléma
tiques.
Voila comment le libéralisme se conduit,
et si I'Echo décoche des traits a Fontainas et
a ceux qui l'ont assisté dans le meurtre de
l'infortuné Lehembre, je constate qu'il n'a
pas un mot de blame pour son parti qui, cn
cette occurrence, s'est conduit d'une facon
si revoltante el si cyniquement immorale.
On connail la condamnation du colonel
anglais Baker, coupable d'avoir violente une
jeune fille dans un wagon de cbemin de fer.
L 'Echo du Parlement en (re tenant son public
de cette affaire, érnet les considerations sui-
vanles qui n'en doulcz pas, vont lui
valoir des incriminations peu aimables de
la part de ses amis; et certes ils onl le droit
de le trouver bien comprometlant. Je copie:
Une jeune fille de 22 ans, Mlle Kale
Dickenson, voyageait seule; le colonel, pous-
sé par on ne sail quelle dépravation acciden-
telle d'esprit, crul pouvoir se conduire a son
égard comme il l'eüt fait avee la dernière des
di'ólesses. Mllc Dickenson sul repousser éner-
RiEN QUE CA
Voici mie julie et trés-édifiante petite note
que vient de publier le Bien public. C'est
cel le des frais que le parti des pingres a fait
payer a ce journal el au Courrier de Bru
xelles du chef de l'insertion juduciaire du
jugemenl rendu conlre'eux au profit de
XEcho de Parlement.
El dire que I Echo du Parlement avait
fiérement annoncé qu'il faisait do ce pro
cés une question d'lionneur el non une<|ues-
lion d'argenl
C'est 1'Indépendance qui l'a dit: ni radi-
caux, ni doctrinaires, ni progressistes, lous
guenx!
Avis aux journaux catholiques pour qu'ils
usent de représailles quand l'occasion s'en
présentera.
En attendant, faisons remarquer que Ie
plus scandaleux de ces chiffres, est Ie sep-
liéme représtenlé par un petit chiffon de
papier presqu'incoftnu, qui a réclamé plus
que les grands journaux de Gand.
Get age est innocent, son ingénuité
N'altère point encor to simple véiité.
que et que si vous nous sorlez bien vile de la
grotte d'Azur. il y a 40 napoleons pour vous...
Allons, du courage!... La route est-elle ouverte
mainlenant
Patrone Filippo ti emblait encore. Mais quel est
lc Napolitain donl les terretirs ne se ealtneraienl
devantla promesse de 40 napoléons
I.e batelier pril done sileneiensemenl.ses rames,
tont en se signant plusieurs fois, et nous nous
approchames de la sot lie.
Le passage était encore presque inierceplé il
fallut nous coucher dans la barque; mais nous
passames néanmoins.
Au dehors, Ie jou i- baissait; la nier était forte.
L'Anglais, malgré son énetgie, s'affaiblissait a vue
d'oeil.
A la rongeur flévreuse des premiers moments,
avait succédé une patenr effrayanlele regard était
éleintla lèvre pendante...
Doeteurme dil-il sottdain je me sens
faibltr... N'y auraii-il pas tnoyen de me descendre
quelque part
Dans ce temp«-l'a les tnaisons élaient rares aux
alentours de la grotte. Notre batelier, interrogé,
nous offrit sa piopre ehaumière. Peutêtre, en
eherchanl bintaurait-on Ironvé mieux mais la
promesse des 40 napoléons avait alléché notre
bomme... II voulait lit er a boulets rouges sur la
générosilé du signor forestiere et, au fond,
il n'avait pas fori!... On tie Irouve pas tous les
jours des gens, fussent-ils Anglais, qui se
font couper la jambe dans la grotte d'Azur.
a COXTIXUER,
Nous XE CROYOXS PI.US A DlEC
.j y i»
1
353
0.40
175.20
1
539
>1
0 50
320
1)
1
600
0.50
332
0 40
204
0.25
226.75
Office de Publicilé, 541 lignes a fr. 2 1,082
Eloile COO 1 50 1,033
Journal de Gand 553
Ftandre libérale, 438
Journal de Ilruyes, 539
Echo de Luxem
bourg, 040
Vérilé, de Tournai, 000
Vedette de Tongres, Cii4
Journal de Namur, 500
Progrès de Charle
roi, 907
Toial fr. 4,966.95
Voila des gaillards qui savent ranconner!
Ils sont arrivés ainsi a doublcr le chiffre de
Ia condamnation judiciaire.