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göbeloux, des commis-voyageurs en vins ct
des oiïieiers en quète de |>osiiion sociale.
L'arrondissement de Louvain esl run des
plus importants du pays ct il f.iul a sa tele
un fonclionnaire valide el actif. Ce n'esl plus
le cas pour SI. Tops qui a depuis longtemps
mérité que Ie gouvernement se souvienne
de lui.
Conlrairemenl a ce que la presso libérale
a annoncé, le Journal do. Bruxelles Jil que
la session legislative rie sera pas ouverle par
un discours du tróne.
000,000 FRANCS.
LA MORALITÉ DU TRIOMPUE D'ANVERS.
Vfiscaal d'Anvers appelle ('attention de
ses amis poliliques sur la lettre Irès-remar-
quable que voici el dont Tauleur i'ndique
avee une grande précision les causes multi
ples de Fécliec electoral subi, Mardi dernier,
par le Meeting:"
Monsieur Ie Rédacteur,
Dans le public on s'entrelienl toujoursdu
résultal tout a fait inaltondu qu'ont donné
les elections el I on recherche les causes aux-
quelles on doil allribuer la défaite du Mee
ting. Celle défaite ne provient en aucune
nianiére de l'impopularité de notre parti, el
la preuve évidente en est qu'il a obtenu 800
voix de plus qu'a l'éleclion du lr Juillel
1872; notre insuerés a, je penso, unique-
nient sa source, d'abord dans la creation de
plus de 2,000 pctits éleeteurs-, au moyen de
patentes, ensuite, dans les sommes énormes
et qu'on peut sans exagération aucune éva-
1 uer a un demi-million dont la gueuserie
pouvait disposer pour faire rélecliou.
La est lout Ie secret.
D'abord, quant au premier point, il est
de noloriété que dans le camp de nos adver-
saires toils les jeurtes commis employés dans
les bureaux des négocianls, courtiers, indus
tries, etc., son! pourvus d'une patente de 12
ou de 20 fr., dés qu'ils onl alleint lage de
20 ans; puis on les embrigade dans les dif-
férenlcs sociétés créées sous les auspices de
Ia gueuserie. II est lel bureau dont le per
sonnel électoral en commis, magasiniers,
etc., coinpte jusqu'a 30 personnes dont peut-
ètre les 3/4 ne po^sédent pas la base du eens.
Comme il ne restait plus de commis et d'em-
ployés de bureau a inserire, on a imagine
de créer par douzaines des agents d'affaires,
généralement des gons restanten quartier et
qui n-exercent nullement celle profession. II
est ma connaissance que deux manoeuvres
habitant des mansardes onl élé créés élee
teurs, alors que l'ouvrier rnacon n'était pas
élccteur luimême. En un mot rien n'a èté
négligé; employés du tramway, ncitoyeurs
de la route, voiluriers, conducteurs de tom-
bereaux, etc., lout a élé raccolé par le parti
des honnètes gens pour en faire des
éleeteurs avee patentes de 12 fr. Dans un
grand nombre de cas, les sous comités des
sections soumettent eux-mèmes la declara
tion de patente a la signature de Tintéressé
et le monlant en est payé sur le fonds per
manent qui a été créé a celte fin.
De cette maniére, le corps électoral d'An-
vers s'est augmenté en trois années de 2500
éleeteurs pour la commune; on en coinpte
ajourd'hui 10,000 de cette catégorie, chiffre
hien supérieur a celui de Bruxelles, bien que
la population d'Anvers soit de beaucoup in
férieure a celle de la ca pita le. Bienlót sans
doute nous en aurons encore un millier de
plus; les nouvelles lisles nous renseigneront
a cel égard.
Ajoutons encore que par une fraude indi-
gne, tons les fils de négocianls et industriels
gueux onl pris une patente de fr. 43-20,
représentant un traitement de, 4 a 5,000 fr.
Lien qu'il n'y ait que de trés-ra ros employés
de commerce a Anvers qui jouissent d'un
traitement aussi élevé; of, a phis forte rai-
son, un père ne va pas payer a son jeune Tils
4 a 5,000 fr., la plupart du temps pour ne
rien faire. De ce chef, le corps électoral pour
la Chambre a recu une augmentation de 100
a 200 éleeteurs, dont aucun ne possède la
base du cens.
En présenced'un pareil syslème appliqué
avecardeurel persévérance depuis Iroisans,
c'eiit élé un miracle que le Meeting eüt triom-
phé le 26 Octobre.
Nous appelons stir ces détails toute l'atten
tion du Gouvernement, caravoc ce syslème
de fausses patentes, Ie succés dans les lultes
électorales devient une simple question d'ar-
gent; le parti qui peul prendre ct solder le
plus de patentes esl assure du triomphe.
Mais ce n'était pas lala senle arme dont
disposail la gueuserie; l'énorine capital en
Ibalers et billets de cent francs dont elledis
posait, lui permellait d'exercer de longue
main sur les pel its éleeteurs une action cor-
ruplrice tellemenl formidable qu'il serail
difficile de trouver quelque part un pendant.
D'abord on devait se rendre favorables les
cheff d'eslaminet, les petils cabaretiers el
dcbilanls de liqueurs qui ferment un contin
gent de 2300 éleeteurs a Anvers, et entrainer
du même coup beaucoup d'habitués de ces
élablissements. Les sociétés de jeu et aulres
qui avaienl leur siége dans ces élablissements
recurent des cadeaux de toute soric pen du-
les, ca ndéla bros,ohjetsd'argen ter ie, médailles,
etc., destines a ét re mis en concours les
débitants de liqueurs recevaient des billets
de 20 fr. et donnaienl a boire gratuitemenl
aux ouvriers et enfanls de grands chars a-
bancs contenaril des hommes et des Ie mm es,
avéc des musiciens sur Punpériale, parcou-
raient les rues, s'arrétant aux eslamineis ou
ils recevaient gratis des consummations. En
un mot, tout petit cabaretier n'avait qu a
s'adresser a Tun des chefs de la gueuserie
pour oblenir un ou deux billets de 100 fr.
pour la sociéiédejeu qui avail son siége a
i'éiabhssement.
En n'y comprenant pas les prix donnés par
la ville pendant les fètes conimunales, on peul
évaluer a 300,000fr., donl83,000au inoins
onl élé dé'pènsés dans la 4C section, les lar
gesses fades en faveur des élablissements
[inblies.
Un autre moyen de corruption consistail
dans les banquets populalres. Quinze jours
aviint les élections ent lieu un banquet de
1,200 petils éleeteurs buit jours plus lard
un autre de buit cents couverts pour les
chefs de corporation el leurs femmes. Ces
deux banquets, ou le bourgmestre et les
éch -vins jouérent un grand róle, couteronl
au dela de 20,000 fr.
On ri'en finirait pas, s'il fallail énnmérer
tons les inoyens employés par la gueuserie
pour séduire les petils éleeteursdistribution
dejournaux flairiandset d'unprimés de toute
nature, de carles pour les theatres, intimi
dation, pression, menaces, promesses, achat
de votes, fètes populaires dans les sections,
divertissements pour hommes ct pour fem
mes, orgies de geniévre, saturnales, etc..
lout, en un mot, a été mis en oeuvre.
Tons ceux qui onlsuivi un peu de prés le
travail électoral du parli gueuso-prussien,
depuis les six deruiers inois, conviendront
qu'il est permis, sans exagération aucune, de
fixer les dépenses failes a 400,000 marcs (un
demi-million de francs).
Qu'on joigne a cela Faction puissante de
la police, les influences d'une administration
communalesans scrupules aticnns, et si après
cela on doit s'etonner d une chose, e'est que
le Meeling, qui manque d'une organisation
sérieusc el de ressources finaneiéres suffisnn-
les, ait pu réunirle chiffre imposant de 4,300
voix, soit, comme nous le disions et-dessus,
800 voix de plus qu'en 1872.
Veuillez agréer, etc.
LA VI-RITÉ SUR LES MANIFESTATIONS
ANTI PROCESSIONNAIRES A LIÉGE,
Vendredi 29 oclobre s'est déroulée devant
le tribunal correctionnel de Liége l'affaire a
charge des perlurbateurs des processions
jubilaires qui onl eu lieu en avril dernier,
e'est-a dire il y u /ilus de six ntois.
Le compte-rendu des débats constate des
fails trés-significatifs que nous croyons utile
de mellre sous les yeux du leclcur.
Nous y voyons d'abord que, sur un total
ile 25 prévenus, plas de la moitié sont ou
bien éléves de l'athénée ou bien éludianls de
l'université.
II résultc, de l'aveu mème de ces indivi-
dus, que l'attilude des personnes faisant par-
tic de la procession élail calme et n'avail rien
de provocateur el que partant les prévenus
sont sans excuses pour les désordres qu'ils
ont commis, les outrages qu'ils ont proférés
et les coups qu'ils ont porlés.
Enfin nous v voyons encore que le bourg
mestre de Liége, au moinsau (lire des poli -
ciers, avait permis de siffler la procession,
defendant seulement d'en venir aux voies de
fait.
Tont cela n'étonnera personne sans donte.
On connait de longue date les complaisances
de M. Piercot pour les hableurs du pavé dont
il n'a jamais été que l'humble courlisan.
On sail aussi par le congrés des éludianls
de Liége et par les exploits de la marmaille
desalhénées d'Anvers, de Bruxelles, de Mons,
etc., quel esprit règne généralement dans
les élablissements d'instruclion officiels.
Les lignes ci-dessus n'en seronl pas moins
un nouvel avertissement aux parents qni tien-
nent a faire de leurs fils d'bonnétes gens et
des citoyens utiles.
On peul voir aussi, par les dépositions que
nous venons dementionner, quel fond il fa ut
faire sur les commenlaires de la presse libé
rale criant sur les loits el de concert que les
processions du jubilé n'étaient que des mani
festations politiques el des provocations.
(Écho de Namur).
DÉTAILS SIGNIFICATIES.
Le eitoyen Van der Taelen a prèché, a
Anvers, la coalition de toutes les fractions du
libéralisme coitre les calholiques Gueux,
doctrinaires, progressisles, radicaux, ce ne
sont la que des prènoms, libéraux, c'esl
notre nom de familie. Nous y voila
Tous mangeurs de prélresil n'y a que la
sauce sur laquelle vous ne vous enlendiez
pas
La manifestation gueuse d'Anvers, qui a
eu lieu Ditnanche, assez maigre comme de
monstration, ne laisse pas que d'avoir une
certaine portee par les discours trés-accen-
tués qu'on y a prononcés.
Nous rëliendrons les aveux qui placenl le
libèrahsmë sous le patronage de Marnix de
Sainte-Aldegonde nous noferóns aussi cette
parole anti-chrétienne et anti-sociale de
I'énergumééc Jollrand L'inslituteur c'esl
l'anli-curé
'SANS COMMENTAIRE.
Maints libéraux, dit la Pui.r, nous sauront
gré sans doute de leur donner une preuve
nouvelle el trés-remarquable de la fusion
compléte et cordiale de toutes les nuances de
la gauche dont le drapeau unique sera désor-
mais d'une seule couleur. M. Bergé,
dans sa lettre a M. Wilman, constate que Ie
Journal de Liége, organe, dil-il, deM. Fiére-
Orban, ne lui a pas ménagé les élögcs, a lui
M. Bergé ses conférences politiques ont été
accueillies avee la plus grande sympathie
même par la presse doctrinaire. Pour mar-
qucrl'imporlancedecelte adhésion, M. Bergé
ajoute Je suis libre-pensen r, fondateur de
la Libre-Pensée, marié civilement, grand-
maitre de la Maconnerie, vénérable de la
loge de I'Union el progrèscréateur de la
Ligue de Censeignemenlorateurdu comité
anti j u bi la i re, etc., etc.
Les etc. etc. sont de M. Bergé qui est riche
en litres de ce genre. Tout commentaire nous
semble superflu.
NÉCROLOGIE.
Une nouvelle qui causera une doulotireuse
émolion dans les Flandres: M. I'avocal Pierre
De Baets, membre de la Chambre des Repré-
senlanls pöur l'arrondissement de Gand, est
décédé a Gand, aprés une courte maladie,
munt des derniers sacremeuts de la Sainte-
Eir I ise.
Le icr novembre est décédé subitement
a Bruxelles, M. Ftrmin Rogier, ancien minis-
tre de Belgique a Paris, grand officier de
l'Ordre de Léopold, décoré de la Croix de
fer, grand croix de Ia Légion d'Honneur, etc.
M. Ftrmin Rogier était l'airié de Ch. Ro
gier, ministred'État et membre dela Chambre
des représentants. II était agé de 87 ans et
était né a Cambrai (France) en 1788. II suc-
céda a M. Lehon au poste de minislre pléni-
potcnliaire beige a Paris, qu'il occupa jus-
qu'an moisdejanvier 1867, époque a laquelle
il fut remplacé par M. le Baron E. Beyens.
Bibliographic.
L'Ouvrage mentionné ci-dessous est
en venle cliez Vanderghinsle-Fossé, rue au
Beurre 66, Ypres, au mème prix que chez
es éditeurs,.
Commandé par douzaine en une fois, on
recqitlg 43° exemplaire gratis.
Ou l'expédie par la Poste, aussilót com
mandé.
('It i'oiiiqgic locale.
1,t grande nouvelle de la semaine esl la
démission dortnée par M. Aug Hynderick de
ses fonclions d'Eehevin de la ville d'Ypres,
démission qui, d'aprés l'inlenlion manifestée
par son auteur, serail suivic de celle de Con-
seille'r communal.
Diverses versions ont cours sur les motifs
de celle démission. La plus autorisée porait
él re cello qui rapporte cette démission a la
déconverte que M. Hynderick a faite des au
teurs et des complices de son échec élec
toral.
En 1872, M. Hynderick a oblenn Ie plus
de suffrages; en 1875, il n'a passé qu'a la
queue de la lisle libérale. Les hommes et les
Hots soul changeants.
II n'y a pas a s'en prendre aux calholiques;
ceux-ci se sont complélemenl abstenus, vis-
a vis de M. Hynderick comme vis-a-vis de
tous ses collégues. Ce sont done des ennemis
inlimes attxqtiels il doit s'en prendre, et il
les a trouvés plus prés de lui qu'il ne croyait.
On raeonte, el ce que nous rapportons
est trés accrédité, que M. Hynderick a
découvert les coupables au sein mème de son
Conseil el jusqu'au sein même de sa familie!
Ilse serail reconnu trahi a la fois par les
jeunes el par les vieux. Les jeunes ne vou-
laient pas d'un Bourgmestre assez bon père
de familie et assez indépendant decaracière
pour préférer, pour son propre compte el
après pxpétience, l'enseignement clérical a
I'cnseignement communal et libéral les
vieux ne voulaienl pas que le pouvoir fél
définitivemenl soustrait a la progéniture du
fondateur de la Dynastie yproise. lis s'enlen-
dtrenl comme larrons en foire, sinon sur
toutes les consequences, au moins sur le
coup, et quaraule-deux conspirateurs firenl
échec a celui qui s'étail cru appeléa élre le
premier el qui devinl ainsi le dernier...
D'autres pretendent que ce sont les con-
damnés de la Garde-civique, les repris de la
justice el de la miliee cttoyenne, qui ont
inaudit, aprés les vingt-quatre heitres, leur
grand, haul et puissant justicier.
Quoi qu'il eu soil, il y a grand bruit en
Lnndernau, et les paris sont ouvertssurle
turf communal: Qui sera Bourgmestre? Hou-
sassa! les uns se dérobent, d'autres courent
sur le champ d'enlrainement, d'autres reli-
renl leur mise. Nous, nous regardons.
En attendant grande préoccupalion, gran
de agitation dans le ménage communal
grand travail, grand désarroi, si grand
qti'aucun des cuisiniers ordinaires et ex-
traordinaires du Progrès n'a eu le temps
d'annonccr la nouvelle du jour, l'événement
de la seinalne. Deux lignes pouvaient suflire.
Mais a quelle sauce meltre le lurbot? C'esl la
le hic. Peut-être aurons-nous tiré les cuisi
niers du Progrès d'embarras. S'ils y dési
rent un peu de potvre de Cayenne, nous
gardons de quoi.
Nous trouvons dans la Paine de Bruges
une correspondance d'Ypres, que nos lec-
teurs liront avec intérél. Elle nons dispense
de passer en revue les candidats-Bourgmes
tre. Le défilé s'y fait leslement; il n'en est
pas plus mauvais pour cela. Rcgardez et
saluez au passage:
On nous écrit d'Ypres
La presse calholique s'est beaucoup oc-
ctipée de la decision prise par l'Association
conservatrice.de notre ville. Les calholiques
d'Ypres se sönl abstenus aux élections com-
munales. Notis croyons qu'ils ont bien fait.
Cette attitude que les circonstances leur
recommendaiènt n'esl ni le résultal du dé-
couragement, ni un effet de la peur.
Depuis 1870, nous avons marché de pro
grès en progrès. La marche a été lente, rnais
elle est sure. Une lutte était inutile, paree
que nous ne pouvons pas encore arriver. Nos
lorces nous soul connues, nous les gardons
en main. Les chilïresde l'éleclion sont venus
corrohorer tous les arguments des partisans
de l'abstention.
L'éleclion du 26 oclobre a élé bonne pour
nous. Qu'on retourne les chiffres comme on
vent, qu'on leur fasse dire ce qui peut plaire,
un fait demeureacquis: la colcriedoctrinaire,
débordée par les avancés, peril du terrain et
une partie notable du corps électoral se sé-
pare des libéraux pour se rapprocher des
calholiques.
A l'heure qu'il est, grace a l'abstention des
calholiques, Ic parti liberal Yprois sedissout.
Les pbénotnènes qu'on remarque parlout se
manifestenl ici avec plus d'inlensiléles
avancés, fils légitimes des doctrinaires, for-
ccnl ceux-ci a compter largement avec eux.
lis pèsenl lourd dans la balance el risquent
de la briser. A Ypres. le parli est en proie a
des ferments trés-aclifs de discorde. Les chefs
anciens sont bien amoindrisvienne le mo
ment oil ils auront disparu, et leur parli se
disloquera complétement. La lutte entre les
éléments libéraux, sourde encore, est prés
d'éclater au grand jour.
Notre bourgmestre, qui avail Ia vie si dou
ce a l'Hötel-de ville, a été, il y a buit jours,
enterré en grande ponipe. Sa succession
politique est ouverle. Celte éventuahté était
prévue il y a longtemps, pouriant on n'a pu
y pourvoir.
Q ii sera l'heureux morlel qui va ceindre
l'écharpe tricolore et iröner a ritölel-de-
ville"? Lu situation est pleiue de ililficullés et
la coterie est duns la peine. II n'esl bruit
qu'on ne fasse courir ponr éearter celui ci
ou faire accepter celui-la. Tel n'en vent pas,
malgré ses litres; tel autre en voudrail bien,
mais on ne vent pas de lui.
Nos deux échevins seinblent sc regarder
comme des cliiens de faience. Si l'un était
nommé a ce poste élevé. I'aulre voudrait
l'étre, et récijiroqueiiient.
Les bruits les plus étourdissanls courent
dans le public. C'esl le cölé coniique de la
position. Beaucoup dernandent un bourg
mestre qui donne des féies. des bals, des .di
ners surloutle doctrinaire Yprois a l'esto-
mac nalurellemenl entbousiaslé et reconnais-
sant. Ces estomacs metlent en avant M. le
chevalier Ferdinand de Stuers.
Si des dispositions aux festivités sont les
seules qui soient exigées, il convient parfai
iement. Quelqnes années d'allacltea tine le
gation, ceqni donne l'usage du grand mon
de dc la fortune, un équipage fringanl,
unemaison bien monlée, tin physique agré-
able, rien de tont cela ne lui manque. Pour
le resle, il a fait ses preuves... Sur le terrain
administratif, il servira tout juste... de bal
lon on de tète de turc entre deux échevins
en conflit. Par malheur, sou fiére M. le che
valier Gustave dc Stuers est membre du con
seil et se croit houlonné a son siége. Douc
M. le chevalier Ferdinand est forelos.
M. Gustave d'ailleurs posséde lout autant
que son fiére les qualiléspréinentionnées.
II a de plus été échevin, et écbevin chargé
des travaux publics!!! Qui ne s'en sonvient
et ne se souvienl égaleinenl des notables cir
constances de sa démission! Mais pourquoi
réveiIIer d'anciennes douleurs On dit
qu'il oiiblierait tout pour élre bourguiesire,
et nous, nous donnerions beaucoup pour
qu'il Ic fiit Songez done, un de nos
meilleurs correspondants
Dans ce genre, on ferait cependant choix
plus pratique eu s'adressant au dévouement
de notre illustre sénateur, le baron Mazctrian
de Coiithove, grand lioninie de cuisine,
celui-la. s'il eu fut, et, par-dessus le marché,
ancien bourgmestrede Proven, quo
ses éleeteurs viennent de mettre une secon
de fois au rancart. Depuis trois ans, non
pas précisémenl par amour des Yprois, il
vit retiré sous sa lente, a Bruxelles. Pourra-
t-il résister aux ardentes sollicitations de ses
anciens convives?
D'autres prétendent que les gros bonnets
de la Doctrine se sont tournes vers notre de
pute, M. Alphonse Vandenpeereboom, l'hom-
ine du sacrifice par excellence. Une petition
chargéedé plus de 200 signatures lui aurait
élé adressée! Succouibera-t-il a la lentation
de redevenir le chef des pompiers d Ypres et
de réaliser son voeu le plus cher? L'esprit est
prompt, la chair esl faihle et les lentateurs
sont habiles. Quoi qu'il en soit, sérieusement
entamé aux elections de 1872, (vous savez
qu'il n'a été élu qu'a 5 voix de majorilé) sou
retour a l'Hótel-de Ville ne peut que l'amoin-
drir encore. Autrefois maitre absolu et obéi,
il y serail discuté el houspiIIé aujourd'hui.
Quelques jeunes Conseillers, homines d'un
certain talent, ayant des vues propres el sa-
cliaril les défendre, lui fcraient line opposi
tion des plus facheuses et pourraienl mème
imprimer leurs allures au conseil. Les jennes
y sont majorilé et la position du minislre
ÏTEial n'y serait pas tenable. Dépouillera-t-il
sa peau de mouton doctrinaire pour hu riep
avec les loups radicaux? Sa nature de faux
bonhomme, autant que le repos et les agré-
ments qu'il est allé cherclier a Bruxelles,
semblenl y mettre un obstacle insurmonta-
ble.
Le vieux Jupiter, en présence de l'agitation
des dieux desonOlympe, ne fut oncques plus
embarrassé.
II a bien encore a la main, le jeune et sé-
millant sexagénaire, son sons-préfet en dis-
ponibililé. Mais peut-il installer trois coqs sur
son fumier? El peut-il pour cela congédier,
comme un gamin, son petit fils Gustave?
Imposer Henri II, serail bien faire du légiti-
misme, mais ceserail donner le signal de la
debacle, et le maitre des dieux est prudent.
On nous apprend, sur l'heure mème,
qu'une cclaircie se faff dans le ciel doctri
naire: M. l'échevin Hynderick, furieux d'avoir
élé distancé par ses collégues de plus dc 40
voix et allribuant, dil-on, ce résultal aux
chefs du doclrinarisme, a donnésadémission
d'échevin et dc conseiller communal.Le plu-
K
cJ
VIE DE LA BIENHEUREUSE MARGUERITE-MARIE
(t vol. in t 8, 1 fr.), par l'abbé E. Daras, auteur
des Vies des Saints pour tous les jours de l'année
4 vol. in 12, 1-4 fr.), et des Saints rt Bienheureux
du xviu" siècle (2 vol. in-12, 6 fr.) Paris,
Gaiune et Ci0, éditeurs, rue de l'Abbaye, 3.
Paray-le-Monial, M"° Bick.
Une nouvelle édition de la traduction si eslimée
du nouveau-Testament de M. le clnmoine Gaume,
vient de parailré (I). Sur le désir qui leur en a
été souvent expriméles éditeurs ont repro
duit en un seul volume, intégralement et en gros
caractères, les deux volumes de l'édition préeé-
dente. au moien d'un papier parfaiiement opaque
dans sa finesse. Celte traduction dn Nonvean-Tes-
tament,approuvéea Borne pour son exactitude,
sa fiuélité, sa precision et sa Clarté, est pré-
cédée d'une Introduction el d'une Concordance des
Évangiles sur la vie de Notre-Seigneur, ses Para
boleset ses Miracles, Les Epitres des Apótres et
l'Apocalypse ont des notices préliminaircs qui en
expliquent le sujet et qui en fout comprendre le
sens. Des notes et des remarques (au nombre de
quatre mille), présentenl a chaque page un ré
sumé clair et substantiel des meillenrs commenlai
res de la Sainte Ecritnre; elles réfutent les erreurs
de la propagandc protestante, et entretiennent
l'esprit de foi par de coui tes exhortations et de
pieuses reflexions.
(1) 1 vol. in-12, 6 fr. Paris, Gaume ct Ce.
éditeurs, 3, rue de l'Abbaye.