(I's temples ne pouvait, en vertu de la Con
stitution, être empêché en aticune circon-
slance par des mesures preventives.
Bien plus: Ie jour memo oü eüt lien la
scène de violence dorit nou* avons pnrlé, M.
Macors, ex-conseillercommunal, professen r
de droit public et d'hisloire politique mo
derne a rUniversilé de laêu»1 el membre de
l'Association libérale de cette ilie, n'n pti
contenir, devant ses éleves, en commeneant
sa lecon, l'éclal loyal do son indignation, ei
ïl s'est élevé, au nom de la Constitution,
conlre la conduite arbitraire du bourgmestre
dt Liég
Ma conviction juridiqne a-1 il dit
est que Ie Congres national a prohibé, en
y> ce, qui concerne les actes mème extérieurs
des cultes, loute mesure préventive de
Paulorilé. Pour moi. les arrêtéspréventifs
de M. Ie bourgmestre de Liége sunt enta-
c/tés d'inconstitulionnalité.
Et, aprés avoir abordé la controverse ju
ridiqne, et prouvé par de nombr ux motifs
puisés dans les discussions mèines du Con-
grés, l'inconstitutionnalilé des arrêtés, i|
généralisa son discours, en disant:
«Telle est ma conviction. Messieurs, et
vous devez croiru a sa sincérité, car, vous
le savez tons, j'ai toujours apparlenuet
j'appartiens a Popinion libérale; en la for-
mulant, je résiste mème au courant qui
setuble cntrainer mon parti. Et veuillez
remarqtier que cette conviction ne ni'e.st
nuHemenl dietée par une approbation quel-
conque donuéc par moi aux pèlerinages,
leis qu'ils se sont prodnits; ces actes ne
j> répondenl pas a mes idéés religieuses, iIs
n'ont done pas mon assentimenl; je les
regrette et je les blame mèmecomme con-
Slituanl de graves imprudences. Mais
au-dessus de lout cela il y a le droit, qui
duit to jourg eire resper.té cl quisous Ie
régime de -la Constitution beigene peul
el re dól ruil a raison des abus que son
exereicé peul produire.
lei un de ses élèves Iui fit cette objection:
Cependant, M. le professeur, le minislè-
re a approuvé le premier arrêté de M.
Piercot.
M. Macors s'insurgea conlre cette objec
tion et répondit:
Comment: allez-vous appliquer a l'espè-
ce d'une maniére absolue, et malgré vos
études antérieures, l'axiomo du droit ro-
main: qui tacet consentit? {Qui ne dit
s mol consent.) Avez vous oublié que eet
axiome a son correctif? Voyons: Je faïs une
supposition. Je me promène au boulevard,
j'y rencontre M. A. quia l'instant se rue
sur moi, ine donne un coup de poing el
me blesse griévernent. M. A. a-t-il, oui ou
j) non, commis un délit? II a bien et dümenl
commis un délil punissable. Mais je suis
pacifique par nature, je crains les procés,
et d'ailleurs j'aime M. A.; je me taiset nc
formule attentie plainte. Direz-vous que
mon abstention, que mon silence soul une
approbation de sa conduite envers moi?
Evidemment non. Le gouvernement n'a
pas annulé, cela est vrai; je ne connais pas
ses motifs, je puis eroire qu'il a été gnidé,
dans une situation internationale difficile,
par des considerations de prudence et de
moderation. Mais de son silence on ne peul
pas induire, comme on le fait avec une
extréme l'acililé, qu'il a approuvé l'arrélé,
qu'il en a reconnu la légaiilé,
Au moment oü la presse libérale toute en-
lière approuvé la violation de la Constitution
commise par M. Piercot, i! fa ut savoirgré a
Thonorable M. Macors de la repousser au
nom de noire droit public.
La lecon, vcnant d'un confrère de M. Pier
cot a l'Association libérale, est dure pour le
salrape liègeois. Puisse-t elle le couvrir de
honte et de confusion!
OEUVRE DE LA B O N.NE PRESSE.
Disons un mot de l'ceivre de la bonne
presse el du colportage des bons journaux,
par le moyen de Pabonnement en seconde
main.
Le mécanisme très-pcu compliqué de cette
oeuvre consisle a multiplier les lecteurs des
bons journaux, en envoyant, aprés lecture,
son journal a une adresse déterminée, de
preference dans un lieu public, un café, chez
les instituleurs, etc., etc.
Un Comité existc el fonctionne a Bruges,
pour cette oeuvre, depuis dix années déja
j| a produil et produil encore des résulials
considerables: plus de six cents abonnements
de journaux soul ainsi réexpédiés annuelle-
mcnt par ses soins.
Le Comité de Propagande siégeant a Lou-
vain se charge de la mème distribution. II
snffit de faire connaitre au dit Comité le litre
du journal qu'on met a sa disposition sup-
posons le Court ier de Bruxelies. Le Comité
'mmédialemenlexpédieauzélateur un service
de bandes complet, portant I'ndresse du des-
tinataire auquel il s'agit de rcexpédier régn-
liérement tons les jours le Courrier. Ce n'esl
pas plus compliqué que cela. En cas de chan
gement de domicile ou de suppression d'a-
bonnemenl, on en prévient Ie Comité qui
aviso en consequence, ticnt loutcs I- s écri
lures, la coinptabilité i sert d'intcrmédiaire
permanent cnlre le premier abonné et le
nouveau destinalaire.
Pas de perte de temps, par ce sysléme.
vu que le journal disponiblè est toujours
expédié directemcnt par le premier abonné.
au dit deslinataire.
Le röle de l'abonné se réd uil done a celui
d'un expediteur régulier. Cette regularity
constitnesa part de dévouement. Quant aux
frais, il n'y en a pas. vu que le Comité rem
bourse les ports on timbres a toute personne
qui lui en fait la demande.
Cette oeuvre de la distribution gratuite des
journaux en seconde main, oeuvre d'origine
catholique, a été reprise, il y deux ans. par
nos adversaires libéraux et libres-penseurs
ils s'en sont approprié le mécanisme el ils
lui onl. donné loute l'exleusion possible.
lis inondenl encore tons les jours le pays
de leurs produits les plus malfaisants. Chro-
niqueGazelleOffice. ÉtoileÉchos de
tons les formats, Journaux de Liégede
Gand. O'-ganesdivers, s'étalent cyniquement
sur la table de nos estaminets de campagne
et y font une triste propagande d'impiété cl
d'immoralité.
Reslerons-nous passifs, en présence de ce
fléau, alors qu'il dépend de nous, sinon de
le conjurer, du moins de le ueulraliser dans
uue large mesurc
Les journaux une fois lus, de quelle ntililé
sont-ils? Leur valeur comme vieux papier
est insignifiante. Rendus a la circulation, par
Ie moyen derabonnement gratuit en seconde
main, ils doublent,a l'occasion, ils décuplent
leur effet. Qu'on ne perde pas de vue que,
dans un estaminel, un journal est lu par dix.
vingt, peut-ètre par cinquante personnes. De
plus, le journal y est discuté, commenlé de
cent facons diverses. Bien des estaminets sont
privés d'un bon journal quolidien, a cause
du prix d'abonnemenl. Ecartonscet obstacle,
et la plupart des cabaretiers seront enchantés
de pouvoir fournir a leurs clients un grand
journal quotidien.
Brcf, les résultals que peut réaliser cette
oeuvre sont immenses, mis surloul en rap
port avec la moderation des sacrifices qu'ils
exigent. {La Ctoc/ie).
UNE HEUREUSE EXCEPTION.
On écrit de Berlin, 12 Novembre, a YUni-
vers
Un des plus beaux monastères de l'Alle
magne méridionale, est l'abbaye de Beuron,
dans la valjéc du Danube, non loin du ber
ceau de la familie de Hohenzollern. L'abbaye
elle-mêmo est une fondation de la princes.se
Catherine de Hohenzollern, parente de l'ern-
pereur Guillaume. Vos lecteurs n'ignorenl
pas que la branche ainée de Hohenzollern est
restée fidéle a noire religion et n'a pas abjuré
sa foi, comme l'a fait la branche cadette la
branche royale.
Des membres de Ia branche ainée venaienl
chaque année faire une retraite spirituelle
cbez les savants bénédictins. Aussi, Beuron
était fort bien vu. non-senlement a Hohen
zollern, mais aussi a Berlin. L'empereur
Guillaume chérissait tout partieel érement le
chant gregorien, cultivé avec un grand zéle
par les holes de l'abbaye. Lesrnoines n'avaienl
pas senlement inslallé dans le monastëre une
fort bonne école de musique, mais aussi une
école de beaux-arts, ou ils enseignaient la
sculpture et la peinture.
L'abbaye avail été marquee pour partager
le sort de louies les institutions religieuses
de la monarchie prussienne. Des souvenirs
de familie, peut-ètre des souvenirs person
nels,onl décidé l'empereur de sauver l'abbaye
de la loi générale.
II a fallu tronver un moyen pour tournet-
la loi. A eet effet, on a envoyé, la semaine
derniére, une commission artistiqne a Beu
ron pour y faire une enquête afin de savoir
comment on pourrait continuer a laisser sub-
sister l'abbaye, en lui donnant le litre d'une
académie de musique et des beaux-arts.
Pourvu que M. de Bismark n'exige pas que
les religieux quittenl leur habit monaslique.
En ce cas, le vceu de l'empereur pourrait
bien ètre contrarie, el la fondation de la
princesse Catherine pourrait partager Ie
triste sort de loutes les autres institutions
calholiques.
Dans cette abbaye.se trouve toute une pe
ine rolonie de Beiges, apparlenanl aux meil-
leures families calholiques du pays.
Bibliiigraphic.
L'Ouvrage mentionné ci-dessous est en
ven ie chez Vunderghinste-Fossé, rue au
Beurre 66, Ypres, au mème prix que chez
es éditeurs.
Commandé par douzaine en une fois, on
regoit le I3C exemplaire gratis.
Ou l'expédie par la Poste, aussitöt com
mandos.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Les assises de la Flandre occidentale, pour
le lr tritneslre de 187(5, s'ouvrironl a Bruges,
le ltindi 7 Février 1876, a 10 heures du ma-
tin. Elles seront présidées par M. Demeren,
Conseillera la Cour d'appel de Gand.
HONNÊTES GENS DE TOUT PARTI,
INSTRUISEZ VOUS.
Chose merveilleuse et d'une persuasive
eloquence, le Bien publicla Flandre libéra
le et notre Prmjrès se trouverit d'accord sur
un point; calholiques lout courts, libéraux
avancés, doctrinaires s'accordent sur le ca-
raclére et la portée de la lutte des partis en
Belgique.
Ecoutons d'abord le Bien public
Trois semaines aprés la manifestation
gueuse d'Anvers, moins de huil jours^aprés
l'atteutat inconstiliilionnel de M. Piercot
contre les processions j u bi la i res, (election
de Gand rècèle dans l'ensemble du purlj
libéral un apeuglemenl haineux et une
v rage sectaire qui auraient bieniót initié
notre pays aux splcndeurs de la lutte ci-
vilisatrice a Cinstar de Atlemagne et de
la Suisse. A ce point de vue, cette election
doit servir de sèrieux avertissementnori-
senlement aux calholiques de l'arrondisse-
ment de Gaud mais a ceux du pays entier
Voici maintenant la Flandre libérale
L'électioti de Gand est une vicloire pour
ceux des libéraux qui croienl que le temps
des transactions et des ménugemenls en
i) vep.s l'ÉglisE' est irrèvocablement passé et
qu'il est urgent de suivre contre e/le une
politique énergique el vigoureuse.... Elle
lémoigne d'une modification notable duns
les idéés qui inspirenl la conduite des
libéraux.
C'esl Anvers, cette noble Anvers qui
a donné l'exemple a tout le paysLes
Anversois se rallachérent ouvertement au
grand mouvement... libéral da XVRsiè-
cle, et prirent fiéremenl ce nom de
Gueux que nos ancètres ont illuslré.
Le grand mouvement anti catiiolique
qui a conduit les Anversois a la vicloire
n'a pas été sans exercer une influence con
sidéruble el salutaire sur les autres cen-
v tres libéraux du pays, en première ligne
sur Gand. Nous n'avons point de Ligue des
Gueux a Gand, mais cumbien d'enlre nous
soul aujourd'hui Gueux ju sq ui au fond du
cceur? On doit le reconnailre, M. de Kerc-
hove était bien le refirése/ilant de l'immcn-
se iiKij'ii iié. des libéraux yantois lorsque
tout récenimen', il ullait porter les félici-
tuiions les plus chaleu.re.uses du hbérahs-
me flamand aux libéraux d'Anvers el qu'd
se rangeail avec Inus nos amis sous la
hannière du grand Mamix!
Jamais la lutte n'avait été si franchement
posée sur le terrain politique; jamais l'an-
tagonisme du parti libéral envers l'Eglise
n'n vuil été si vigoureusemenl manifesté.
Tandis que le candidal abéral se présen-
r> luit aux élccteurs sous le patronage de
i> Mamix de Ste AIdeqonde, les calholiques
s'écriaienl que la iutte était en réalilé une
lutte religieuse dirigée conlre te calholi-
cisme!
Les fails rnonlrent que la politique des
alermoiements el des transactions est
abundonnéc par les libéraux de Gand com-
me elle l'a eié par les libéraux d'Anvers.
En avnnt! Eu avant! En avant! tel sera
a l'avenir le mol d'ordre du libéralisme.
Que nous dit encore la Flandre libérale
Les élccteurs libéraux ont vote contre
fuut savoir. combattre l'Église avec
v une énergie inêbranlable.
En avaut, parloul el toujours, dans l'a -
réne electorale comme au Parlement, dans
«loutes les manifestations de la vie privée,
publique et sociale!
Le Journal de Gandcomme d'habilude^
amplifie et dclaie les déclarations de la Flan
dre libérale.
Aprés les journaux de Gand écoutons les
principaux chefs du libéralisme ganlois:
M. Meidepenningen, Président de la Con
corde el chef de la Loge, se vante d'avoir
écrusé la pieuvre clêricale.
M. d'Ëlhougne termine sa harangue sec
taire par cette imprecation: Honte et mal
heur au parti-prêlre!
M. de Kercliove prend l'engagemenl de
consacrer le roste de son existence a corn-
baltre les in fames doctrines de ses adver-
sa ires.
M. VEchcvin de (instruction publique
Wagener, féliciteM. de Kerchove en ces ter-
tnes: le nom dc Gueux «loin d'etre un oulra-
ge, conslilue pour vous un litre de gloire.
En vous appelant du nom des gueux, en
vous désignant comme successeur de Mar
lt nix de Ste Aldegondeils vous fout hun-
near, car ils vous inetlenl au rang de ces
héros du XVP siècle....
Oui, Monsieur le Bourgmestre, vous ètes
le successeur du grand Mamix dans la
defense de la cause que lui mème défendait.»
M.Van Humbeek, représentant de Bruxelles
et Grand Mailre de la franc tnaconnerie.féli-
cite M. de Kerckhove de s'ètre associé a
l'idée si vraie et si habile de ce groupe
d'Anversois qui s'est hardiment rangé sous
l'élendard d>s Gueux. II ajoute L'af-
franelnssemenl, la secularisation de l'en-
seigueinent, voi la le premier bul auquel
doivent lendre nos efforts;
M. Vandertaelencltef des Gueux d'Anvers,
el Eebcvin de la ville d'Anvers, a la
manifestation de Ditnanche, vocifére que «la
signification de l'élection se trouve dans
ces deux mots: Le pays vcul-il ètre gueux?
Le pays veut-il ètre papiste (De loutes
parts Gueux! Gueux! Explosion d'enlhou-
siasrne). Inutile d'ajoulcr que la population
veut ètre gueuse... Nos hommages a M.
de Kerckhove, qui esl fier du litre de
Gueux et qui l'acceple comme un litre
d liunneurM. de Kerckhove s'est
placé sous la protection du nom glorieux
de Mamix de Ste Aldegonde, c'esl done
comme gueux qu'il s'est placé sur le ter-
rain electoral. Mesdames, Messieurs, nous
sommes ici tons gueuses et gueux.
Encore Mailre d'Ëlhougne Une ére
nouvelle commence, et, nos victoires s'ac-
cenliiant, un jour viendra oü le libéralisme
renaissant, mais pour marcher en avant
cette fois, lerrassera l'hydredu clériealis-
mealors le citoyen sera toutle prélre
tie sera plus rien.
Comme a la grande fète d'Anvers, comme
a la Concorde et partoul le jour de l'élection,
Dimanche aussi, le chant des libéraux était:
Van 'l ongedierte der Papen, verlost ons
Vaderland De la vermine des prètres,
délivrez la Pulrie
El maintenant que dit notre Progrès, l'or-
gane de nos libéruux modéi és el pratiques
Épais comme toujours il commence par
conslater qu' II s'est done produil dans
I'espril ganlois au revirement au profit de
(opinion libérale c'esl quelque chose,
mais il ne faut pas s'endorinir dans une
fausse sécurilé. 'ajotile-l-il. Que Pon imite
Anvers, CE QU'IL NOUS FAUT C'EST PRO-
VOQUER LA FIÉVRE ÉMOTIONNA1RE...
Et pms, plein d'enlhoitsiasmepour lesorgies
gueuses du 23 Novembre, il rapporte, entre
autres dèmonstralions Povation faite, en
pleine Concorde, au chef des Gueux d'An
vers: «La belle et grande salie de la Concorde
était remplie de monde. Tout a coup on
entend les crisVander Taelen, Vander
Taelen, Vivent les Gueux et on porie
Vander Taelen en frioinphe.
Quand Penthousiasine produit par la
presence du grand citoyen d'Anvers se
fut calme,le jeune tribun,d'une voix grave
et émue dn: Vous avez rempli votre
devoir;nous avons rempli le nötre, el l'an-
mée qui suivra celle-ci verra la fin d'un
ministère qui nous est odieux a tous.
Dos cris de vivent les Gueux! accueil-
lent ces paroles el tous chantenl en choeur:
Van 'l ongedierte der Papen verlost ons
Vaderland!
Belle journée done pour le libéralisme:
Belle joumée surloul paree qu'il a Iriom-
phè en MONTBANT QUEL EST SON BUT
ET SÈS TENDANCES
Enfin, honnêtes geus, réveillez-vous et
inslruisez-vous. Le bul et les tendances du
libéralisme, c'esl la guerre religieuse,c'esl la
renouvellemenl des horreurs des Gueux du
XVlc siècle... Les journaux et les chefs du
parti liberal le proferment a l'envi, a Ypres
comme parlout.
La delegation yproise a la Procession des
Gueux se composait de MM. Henri Carton,
Hilaire Decoene, Ed. Froidure, A. Verduyn
el J. Kilsdonck.
JUDICIEUSE OBSERVATION
DU PBOGBÈS.
On rencontre parfois la raison el le bon
sens la oü on le chercherail le moins: la
perle dans le fumier. Le Progrès done fait
observer que le triomphe de Gand aurait
pu n'avoir qu'une médiocre influence pour
l'avenir. l)es centaines itélecleurs, dit-il,
auraient pu ne pas se rendre d une élec-
non partielle el la vicloire uuruil pu ètre
due d abstention des élccteurs rui aux
{Trés bien. Votlu une perle d'observation.)
Mais disons-le bien haul, il n'en a pas été
ainsi. Voici maintenant la preuve: elle
sent bien son fumier: El en effet en
1874, 2,518 élecleurs ruraux ont pris part
au scrutin, landis qu'en 1875. il y en a
eu 2,525, soit 7 de plus. El sur l'ensem-
ble des volants, il n'y en a eu que 58 de
moins qu'en 1874.
A notre tour, disons le bien haul, eet en
effet,ce raisonnement est un ane de raison-
nernenl; si pas un raisonnement d'ane, et
d'ane qui rue sur son conducteur. El en
effet en 1875 il y avail 416 iiiscrils de plus
qu'en 1874 et 58 volants de moins, dit le
Progrès416 plus 58; font 474 abstentions
de plus qu'en 1874. Done en 1875 il y a eu
des centaines d'élecleurs qui ne se sont pas
rendus d (election partielle-, done la vicloire
est due, en loute probabililé, d (abstenlion
de ces élecleurs-, done elle nc peul uvoir
qu'une médiocre influence sur l'avenir
Remarquons qu'en fin de compte l'écart
n'esl que de 171 voix, et que, contre le ri-
chissime M. de Kerckhove, le candidal libé-
béral pcrsonnellemei/l le plus fort imagina
ble, les calholiques n'ont oppose qu'un can
didal, trés-honorable sans doute, mais dont
(influencepersonnels et la noloriétó étaient
hors de lout paralléle possible avec celles
de son coinpétiteur.
Par arrêté royal du 22 Novembre, sont
nommés reeeveursdes contributions directes
et des accises
A Audenarde, M. C. Lalour, acluellement
controleur des contributions directes el des
accises el de compiabililéde2eclassea Menin;
A Isoghein, M. E. Jenot,acluellement rece-
veur des mèmes impöts a Elverdmghe;
A E'verdingbe, M. P. Dedave, acluelle
ment receveur des mèmes impóls a Rudder-
voorde
A Haringhe, M. de Longrée, actuellement
receveur des mèmes impöts a Rumbeke.
VIE DE LA BiENHEUREUSE MARGUERITE-MARIE
(1 vol. in IS, I fr.j, par l'abbé L. üaras, ault-nr
des Vies des Saints pour Ions les jours de l'annét-
i voi. in 12. 1-4 IV.), el des Sainlsd Bienheureiix
du xviii" siècle (2 vol. in 12, fr.) Paris,
Gaiiir.e rt Ci0, édileurs, rue de PAbbaye, 3.
Paray-le-Monial, M"° liiek.
Une nouvelle édilion de la traduction si estimée
du nouveau-Testament de M. le chanoine Gauuie,
vient de paraiire (t). Sur le désir qui leur en a
été souvent exprmié les éditeurs out repro
duit en un seul volume, intégraleineoi el en gros
caractères. les deux volumes de l'édition préeé-
drnte, au moyen d'un papier parfailemenl opaque
dans sa finesse. Geile traduction du Nouveaii-Tis-
lamenl, appronvée a Rome pour son EXAcriTüDE,
sa FiiiÉr.irÉ, sa precision el sa ClartÉ, est pré
eédée d'une Introduction et d une Concordance des
Ëvangiles sur ia vie de Notre-Seigneur, ses Para-
boles el ses Miracles. Les F.pitres des Apótres el
l'Apocalypse onl des notices préliminaires qui en
expliquent le sujet et qui en font comprendre le
sens. Des notes et des reinarques (au nomlire de
quatre miile), présentenl a chaque page un ré
sumé clair et substantie! des meilleurs commentai-
res de la Sainte Ecrilnre; elles réfutent les erreurs
de la propagande protestante, el entretiennent
I'espril de foi par de courtes exhortations et de
pieuses reflexions.
(I) 1 vol. in-12, 6 fr. Paris, Gaume et C",
édileurs, 3, rue de l'Abbaye.
riit'Oiiiq uc 1li-
LE CATHOLICISMS.